Lumos


Les gobelins de Mumblemumps
Le staff à votre service
Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
Pour en savoir plus
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez

I can't help thinking of you (Ielena & Elijah)

Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
La rentrée était arrivée. Elijah entamait sa première année de GISIS, ce nouveau cursus qu’avait mis en place le ministère de la magie. Les élèves pouvaient s’arrêter à l’ASPIC pour partir travailler mais il était recommandé de continuer sur ce nouveau cursus. Après une étude de sa personnalité et de ses envies, le Russe avait été envoyé dans la spécialité « Sécurité Magique », où il allait pouvoir approfondir ses connaissances dans les domaines de la magie offensive. Le problème pour Elijah est qu’il avait voulu prendre plusieurs options, ce qui était impossible. Pour pouvoir diriger Durmstrang, il lui fallait étudier beaucoup de matières différentes. Il aurait aimé pouvoir recevoir les enseignements de « Politique magique » et de « Pédagogie Magique », qui se révélaient essentiel pour un futur directeur. Le Kavanagh avait essayé de faire pression sur ses professeurs mais en vain. Pour remédier à ce problème, il avait décidé de travailler les autres spécialités de son côté. Les journées étaient donc très chargées pour le jeune homme. Le matin, il se levait très tôt, faisait un peu d’exercice physique avant de se rendre à bibliothèque. Il y révisait pendant une heure avant d’aller prendre son petit déjeuner avec le reste de ses camarades. Après sa journée de cours, le Serdaigle se rendait à nouveau à la bibliothèque jusqu’à l’heure du couvre-feu. Son nouveau rythme lui convenait parfaitement, il avait l’impression d’ingérer un grand nombre d’informations utiles pour son futur métier. En plus de cela, personne ne venait le déranger. Cette solitude lui plaisait.

Les élèves de Poudlard entamaient leur deuxième semaine de cours. Elijah avait passé une bonne journée, les cours étaient très intéressants car la pratique avait pris le dessus sur la théorie. Il avait réussi pour la première fois à pénétrer l’esprit de son professeur. Le Russe savait que maitriser la légilimancie lui serait d’un puissant atout pour soutirer des informations à ses ennemis ou même à ses futurs élèves. Après son repas dans la grande salle, le jeune sorcier se rendit, comme à son habitude à la bibliothèque. Elle se trouvait au 4ème étage de l’école. C’était l’étage préféré d’Elijah. En effet, les couloirs étaient toujours silencieux. Les élèves qui s’y aventurent savent qu’ils ne doivent pas parler fort. Cet étage est le territoire des élèves studieux. La bibliothécaire ne se gêne pas de sortir de sa bibliothèque pour demander le silence dans les couloirs. En s’y aventurant, le Kavanagh croisa une grande partie de ses camarades Serdaigle. En effet, cet étage est aussi le préféré de la plupart des élèves de sa maison.

En entrant dans la bibliothèque, tous les muscles d’Elijah se détendirent. Ce lieu avait le don de l’apaiser. Lui qui était toujours sous tension, toujours sur ses gardes et à penser à des centaines de choses à la fois. Quand il arrivait dans cet endroit, il se sentait comme chez lui, protégé par les étages centenaires où reposent les ouvrages qui formèrent tous les sorciers du Royaume-Uni. La bibliothèque est un lieu magique avec ces milliers d’étagères qui sont disposées en centaines de rangées. Le Russe aimait particulièrement l’atmosphère feutré. On pouvait entendre le grattement de la plume appuyée sur le parchemin qui venait se jumeler aux odeurs de l’encre et du papier ancien. Au fond de la grande pièce, on pouvait y retrouver la réserve, strictement interdite pour les élèves. Beaucoup ont essayé de la forcer pour avoir accès à ces ouvrages interdits mais Elijah n’avaient jamais essayé. Il n’était pas intéressé par ces ouvrages. La plupart des livres interdits enseignaient la magie noire, ce qui rebute complétement le Serdaigle. Il avait toujours eu de la haine pour la magie noire et encore plus pour les gens voulant l’utiliser. Pour lui, c’est une forme de magie pour les faibles, pour ceux qui ne sont pas suffisamment puissant avec leur propre magie. Plus jeune, lors des combats avec son père, il avait eu l’occasion de voir des combats entre des sorciers utilisant de la magie noire. Ce n’était pas beau à voir. Les sorciers étaient à moitié fou et on pouvait voir que cette magie les consumait de l’intérieur.

Elijah alla s’asseoir à sa place préférée. Elle se trouvait au fond de la bibliothèque, pas loin de la réserve. Il avait choisi cette table car elle était contre une fenêtre, ce qui lui permettait le matin d’assister au lever du soleil. C’était aussi l’emplacement idéal pour voir tout ce qu’il se passait dans la bibliothèque sans lui-même se faire voir. Ce soir-là, la salle n’était pas très remplie, il faut dire que les élèves finissaient encore de manger dans la grande salle. Le Russe mangeait rapidement pour ne pas avoir à supporter ses camarades mais aussi pour pouvoir rapidement aller se mettre au travail. Malgré cela, il y avait déjà quelques élèves de Serdaigle, qui comme lui, s’étaient mis à réviser. Des élèves de Poufsoufle s’étaient assis ensemble pour travailler sur un exposé. Une pensée traversa l’esprit du Kavanagh et un sourire apparu sur son visage. Il s’était dit que les autres élèves, des autres maisons, se rassemblaient toujours ensemble alors que les élèves de Serdaigle travaillaient toujours en solitaire, malgré qu’ils soient de la même maison.

Cela faisait maintenant quelques heures que le Russe s’était mis à réviser son cours sur les relations diplomatiques dans le monde sorcier, lorsqu’elle rentra dans la bibliothèque. Elle, c’était sa jumelle. Non pas sa jumelle de sang, mais sa jumelle de baguette. Elijah se rappelait de ce duel comme si c’était hier. En plein mois d’aout, lors d’un entrainement au club de duel, les deux Russes s’étaient retrouvés l’un contre l’autre. Le duel avait dégénéré mais un étrange phénomène était apparu, un phénomène si rare que l’on en parle que dans les livres d’histoire. Ils avaient fait apparaitre un Priori Incantum, phénomène qui arrive seulement quand deux baguettes jumelles sont forcées à combattre. Ce n’était pas ce qui avait le plus impressionné le jeune sorcier, c’était plutôt de se retrouver face à une personne ayant la même force de caractère que lui. C’était pour la première fois qu’il était tombé sur une personne comme elle. Ce n’était pas le plus déroutant, ils s’étaient ensuite retrouvés à l’infirmerie, où Elijah, pris d’un coup de folie avait embrassé la jeune femme. Au lieu de se faire repousser, Ielena lui avait rendu son baiser.

Il lui avait demandé d’oublier ce qu’il s’était passé, il lui avait demandé de ne rien raconter. Son honneur et sa réputation ne devait pas être touché par cette affaire délicate. La Dimitrov avait accepté même si elle l’avait très mal pris et qu’elle lui avait répondu d’une façon méprisante. Sur le moment, cela avait satisfait le Russe, il savait que son secret serait bien gardé et que l’histoire avec Ielena était terminée. Pourtant, au fur et à mesure que les semaines passaient, il s’était mis à penser à elle, à la chercher du regard dans la grande salle et à se questionner sur son intérêt pour elle. Ce n’était pas familier chez lui d’être obsédé par une autre personne. Depuis son enfance, il ne s’était intéressé qu’à lui-même et n’avait jamais voulu laisser quelqu’un prendre de la place dans sa vie, et encore moins dans son cœur. Pourtant, depuis le jour où il avait posé ses lèvres sur les siennes, quelque chose avait changé. Lui qui n’avait jamais été amoureux, il ne savait pas si c’était ce qu’il éprouvait pour elle.

Il suivit des yeux la lionne qui était en train de déambuler entre les rangées, elle était surement à la recherche d’un livre pour ses cours. Qu’importe, Elijah n’arrivait pas à détacher son regard de la jeune femme. Il se rendait compte qu’elle dégageait quelque chose. En plus d’être jolie, avec ses yeux bleus et ses longs cheveux bruns, elle dégageait un charisme certain. Il comprenait son appartenance à la famille des lions. Le Serdaigle en avait marre de se poser des questions. Il voulait comprendre ce qu’il ressentait et pourquoi il n’avait fait que de penser à elle durant ces dernières semaines. Cela en devenait une torture, il avait même rêvé plusieurs fois de leur combat et de comment il avait terminé.

Sans vraiment se poser d’autre questions, Elijah se leva d’un coup et fit le tour de la bibliothèque. Il avait perdu Ielena du regard mais il n’avait pas l’intention de la laisser filer. La bibliothèque était une grande pièce où il était facile de se perdre entre les différents rayons. Le jeune homme fini par voir la lionne au loin, elle était concentrée sur la lecture du livre qu’elle tenait entre ses mains. Avant de s’approcher, le Russe se mit à regarder autour de lui pour voir si quelqu’un pouvait les voir ou les entendre. Ce n’était pas le cas, Ielena, sans le vouloir s’était retrouvé dans un des coins les plus reculés de la pièce, à l’abri des regards indiscrets.

Elijah voulait l’aborder mais il ne savait pas comment faire, il n’était pas du genre à aller parler aux autres si ce n’était pour leur donner des ordres. Il n’avait pas le moindre tact et ne savait pas commencer une conversation. C’était plutôt le genre à laisser parler les autres et à ne pas leur répondre. Il savait qu’il n’avait pas beaucoup de temps. D’un moment à l’autre, Ielena pouvait partir. Prenant son courage à deux mains, le Russe s’avança discrètement mais la jeune femme l’entendit et se retourna, plantant ses yeux bleus sur lui. Elijah fut stoppé net. Pendant quelques secondes, il ne sut pas quoi faire ou dire. Il ne comprenait pas pourquoi il était si troublé.  Enfin, il décida de se lancer :

« Pourquoi me trouble tu ainsi ? Pourquoi est-ce que je ne fais que de penser à toi ? Pourquoi est-ce que tu m’obsède ? »

Sa voix resta dur et son regard était glaçant mais au fond il était angoissé et presque stressé à s’adresser ainsi à la jeune femme qui se tenait en face de lui.



   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




Elijah Kavanagh & Ielena Dimitrova

Un écho, un vertige, et c’est son cœur même qu’elle sent cogner à ses tempes alors que tout son univers déjà s’effondre. Poudlard, en son sein, avait fait montre d’une magnifique figure d’asile salutaire ; Il n’en restait rien désormais. Rien, que la saveur fétide d’une prison déguisée en école qui les vidaient tous fatalement et de leur volonté et de leur liberté. Quarantaine, le grand mot avait été lâché, mais il fallait encore se taire pour le bien de tous. Se taire, pour n’alerter personne. Se taire, pour laisser aux équipes dépêchées le soin de faire leur travail. Foutaises que tout cela : les exilés ne seraient pas plus soignés par ces fous que ne l’avaient été les sorciers de tout âge et de tout ordre déjà contaminés. La Guerre, Poudlard l’avait connue. Poudlard l’avait subie. Il lui semblait pourtant que les britanniques avaient dû y prendre un certain goût pour ainsi reproduire de tels comportements totalitaires sur une poignée de jeunes adultes, dont la plupart n’appartenaient même pas à ce pays. Une pensée pour les Yordanov. Plus encore, une pensée pour Andreï, pour son sang, dont on l’avait privé. Dont l’absence avait plongé la lionne dans un chaos émotionnel sans fin, où impuissance, haine et détresse s’entrechoquaient constamment. A la seule évocation de son nom par son esprit, elle voit ainsi toute la scène se rejouer, du revers de la chaise de son frère contre l’auror l’ayant appréhendé au cri de Pandore hantant encore ses ouïes. Ainsi, le Grand Serpentard s’était-il épris de la plus douce des lionnes. L’idée aurait été si douce si elle n’avait été soumise à l’horreur de leur situation. Situation que l’ange Russe ne peut plus appréhender que seule à présent. Tous. Ils savaient tous. Ce secret qui n’avait appartenu qu’à eux, qui avait ressoudé chaque brèche en le cœur des Dimitrov, était désormais tenu au su de tous les étudiants et professeurs de cette école, faisant gronder plus fort que jamais les ombres d’une épée de Damoclès sur leur tête, au nom d’Iouri Dimitrov. Assassin masqué derrière sa chaude place de premier ministre Russe, combien de temps serait-il tenu à l’écart de la situation de son fils ? Combien de temps leur restait-il vraiment, avant que ce dernier ne s’en vienne régler par le sang ce qui entachait désormais sa lignée ? Ne rien faire est exclus, elle ne sait pourtant par où commencer, la rouge et or, qui ne peut plus désormais compter que sur elle. Zirwya. Même Zirwya lui avait été arrachée, elle qui se trouvait son seul soutien désormais. Ô, bien sûr, elle pourrait certainement toujours compter sur l’appui de Katarina et plus encore, sur celui de Pandore. Mais que pourrait seulement produire ce petit groupe de jeunes filles issues de la maison du lion, face aux décisions d’un ministère tout entier les ayant emprisonnées dans ce qui n’avait déjà plus rien d’une école ? Les idées pleuvent, se heurtent les unes aux autres sans jamais trouver de sens. Chercher. Il fallait continuer de chercher. Quelque chose dans l’histoire de ce château maudit expliquerai forcément la venue de leur malheur. Quelque chose dans les pesants volumes des étudiants en médicomagie relaterai forcément un témoignage, un début de piste pour mettre en lumière la solution de cette énigme. Il le fallait, à tout prix. Peu importait lequel au fond.

C’est ainsi qu’en cette fin d’après-midi maussade, la silhouette de la fille du Griffon se détacha du reste de ses camarades pour gagner la bibliothèque. Pièce emblématique des élèves assidus, Ielena ne pouvait prétendre être une habituée des lieux, et pour cause : ses quelques escapades s’étaient jusque lors limitées aux quelques soirs passés à gratter à la hâte des parchemins à rendre le lendemain. Elle s’était rattrapée depuis lors, depuis ce dernier mois de mai où tout dans son comportement laisser désormais entendre qu’au terme de son cursus, la Dimitrova se tournerait vers la médecine tant elle usait désormais ses yeux sur tout ce que la bibliothèque comptait d’ouvrages sur le domaine. Une rangée, puis une autre et le silence s’en vint l’engloutir, dérangé uniquement par le bruissement des pages de l’Approche physique & biologique de l’anatomie magique, Livre III. Dérangé uniquement, par la sensation d’un corps l’approchant discrètement. Faisant volte-face, son ouvrage caché par réflexe dans son dos, ce ne fut non sans un certain agacement que ses yeux découvrirent les traits opalins de son Jumeau, de ce frère de baguette contre lequel elle se heurtait constamment, sa dernière tentative de le confronter encore profondément ancrée au travers de sa gorge.  
Un instant à dévisager cet affolement qu’elle pressent dans son regard.
Un instant encore, pour s’apprêter à l’envoyer se faire voir, avant que ne tombe le couperet.

« Pourquoi me troubles-tu ainsi ? Pourquoi est-ce que je ne fais que de penser à toi ? Pourquoi est-ce que tu m’obsèdes ? »

C’est une avalanche de question que cet homme glaçant s’en vient faire pleuvoir sur son être. Un cataclysme sans nom, lui ôtant dans l’instant toute raison. Le troubler ? L’obséder ? Faire que ses pensées soient toutes tournées vers elle ? Un instant, elle s’en vient à le croire fou, ou simplement marqué encore, comme bien des étudiants, par la tromperie dont avait usé le directeur afin d’endormir les consciences lors du banquet de la rentrée. Oui, cela ne pouvait être que cela. Pourtant, après quelques minces heures, tous s’étaient extirpé des effets de l’amortentia et cela faisait des jours. Quant à lui, il n’était certainement pas homme à se laisser gagner par de futiles passions, au point de s’en venir confronter une femme sans la moindre certitude en son for. Quoi alors ? Qu’attendait-il qu’elle réponde à cette déclaration plus surprenante encore que ne l’avait été son baiser ? Que cherchait-il à faire en lui imposant ses états d’âmes de la sorte, comme si elle avait pu être à l’origine d’un maléfice quelconque ? Rebondissant sur cette idée aussi stupide qu’erronée, ce ne fut non sans se fondre d’une expression moqueuse qu’elle délaissa son regard pour mieux remettre en place l’imposant volume qu’elle tenait à bout de bras.

« Va savoir, peut-être bien que je t’ai ensorcelé dans cette infirmerie. Ou peut-être bien que cela arrive irrémédiablement quand deux jumelles se retrouvent. Tu crois que Voldemort et Harry Potter ont cherché à s’entretuer par déni de leurs sentiments mutuels ? »

Venimeuse, la lionne a troqué sur l’instant son aura de Gryffondor pour mieux se fondre à nouveau dans celle du Basilic, fratrie qu’elle occupait au temps de Durmstrang. Ainsi été-t-elle devenue en quelques maigres mois, comme si l’épidémie ayant touché Andreï avait transféré leurs deux caractères dans l’instant. Car elle est bien cruelle, Ielena, qui ignore consciemment les alertes brillant au regard du Serdaigle. Il a peur, elle le sent et plutôt que de l’obliger à la compassion, cela excite quelque chose de malsain en son être. Ce doux sentiment de supériorité qui opère et rend délicieux l’instant où l’arroseur se retrouve arrosé.
« A moins que ce qui t’obsèdes au fond, ce soit simplement l’idée que cette fille qui te courait après un instant soit passé à autre chose et t’ai complètement oublié ? L’indifférence Elijah, c’est sans doute le sentiment le plus cruel qui puisse exister entre deux êtres et je n’ose imaginer comme ton petit égo doit s’en sentir brisé de le ressentir. »

Une main se lève, qu’elle dépose délicatement à sa joue. Un sourire est présent sur cette bouche pleine étalant son fiel, mais le regard de la lionne, lui, a toutes les lueurs assassines du regard pétrifiant du Basilic.

« Ne t’en fais pas Elijah, ça ne fait mal que la première fois. Ensuite on s’y habitue. »

Tombe sa main qu’elle ôte de son visage, ses doigts comme chauffés à blanc par le contact de cette peau ennemie sur la sienne. Tombe sa main, comme l’on fait tomber le mouchoir en signe de défi. Prouve, Elijah. Prouve que tu es plus qu’un monceau de glace indéfectible, plus qu’un orgueil mal placé. Plus qu’un bellâtre n’ayant de goût que pour l’inaccessible.

©Aloysia



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
Son regard était aussi froid et dur que le sien. C’était presque de la haine que le Russe pouvait lire dans les yeux de sa jumelle. C’était compréhensible. Après l’avoir embrassé à l’infirmerie, avec une tendresse qu’il ne reconnaissait pas, Elijah avait complétement jeté Ielena, comme si ce n’était qu’une personne nuisible dans sa vie. À ce moment-là, il avait eu peur. Pour la première fois dans sa vie, il avait réellement eu peur. Ce qu’il ressentait pour elle n’était pas sain. Cela ne lui apporterait que des problèmes, l’empêchant d’atteindre son but ultime. En plus de cela, Il avait craint que son geste soit connu dans toute l’école. Tout ça n’avait que pu blesser sa jumelle et il pouvait comprendre qu’elle le déteste. À sa grande surprise, à la fin des vacances scolaires, alors qu’il s’était baladé parmi les supporters de la coupe du monde de Quidditch, Ielena était venu à son devant pour lui parler. Le Serdaigle avait préféré de ne pas lui répondre et s’éloigner rapidement d’elle. Il ne voulait pas qu’on le surprenne à parler avec une autre personne, et encore moins avec une fille n’étant pas de sa maison. Cela avait dû finir par le faire complétement haïr de la part de la Gryffondor.

Après avoir posé ses questions à la bibliothèque, devant cette fille qui le dévisageait, il les trouva complétement idiotes. Ce n’était pas le genre de questions où l’on pouvait donner une réponse concrète. Le Russe ne s’attendait pas à avoir une réponse utile et constructive de la part de la jeune femme qui se tenait devant lui. Elle n’allait pas manquer un instant de l’enfoncer et de frapper où cela faisait mal. Elijah regretta pendant un instant de s’être levé de sa chaise pour venir lui parler. Il aurait pu rester à apprendre le fonctionnement des relations diplomatiques dans le monde sorcier, au moins il ne se serait pas retrouvé à être embarrassé de la sorte. Pourquoi se comportait il ainsi avec elle ? Il avait l’impression d’être un enfant qui ne sait pas se tenir et qui n’est pas capable de dire des choses intelligentes et intéressantes. Sa dureté et son mur de glace devait reprendre le dessus.

« Va savoir, peut-être bien que je t’ai ensorcelé dans cette infirmerie. Ou peut-être bien que cela arrive irrémédiablement quand deux jumelles se retrouvent. Tu crois que Voldemort et Harry Potter ont cherché à s’entretuer par déni de leurs sentiments mutuels ? »

Ses paroles étaient froides et implacables. Chaque mot avait été posé calmement et avec dureté. La remarque sur Voldemort avait eu le don d’amuser le Serdaigle. Malgré cela il ne restait pas confiant car il savait que ce n’était que le début. Il pouvait voir dans les yeux de sa jumelle qu’elle n’en avait pas terminé avec lui. Elijah frémissait intérieurement et il savait que ça devait se voir dans ses yeux. C’était sa grande force mais aussi sa grande faiblesse. Quelqu’un de suffisamment observateur pouvait savoir l’état psychologique du jeune sorcier, juste en se plongeant profondément dans son regard. Le Russe ne pouvait pas détourner son regard dans ces moments, sinon, cela le fesait passer pour un faible. Heureusement, dans 90% des cas, les gens ne voyaient qu’un regard dur, impitoyable, méprisant. Aujourd’hui, il savait que sa jumelle avait pénétré son regard et elle était en train d’en profiter.

« A moins que ce qui t’obsèdes au fond, ce soit simplement l’idée que cette fille qui te courait après un instant soit passé à autre chose et t’ai complètement oublié ? L’indifférence Elijah, c’est sans doute le sentiment le plus cruel qui puisse exister entre deux êtres et je n’ose imaginer comme ton petit égo doit s’en sentir brisé de le ressentir. »

Les paroles sont accompagnées d’une main qui effleure la joue de l’Aigle et d’un sourire qui s’amuse de la situation. Ce geste, ces paroles, ce sourire enragent le Russe qui redevient l’homme le plus dur, le plus intraitable, le plus intransigeant et le plus froid de cette école. Son regard reflète toute la haine qui l’anime et toute la méchanceté dont il peut faire preuve. À cet instant, il a juste envie de la terrasser, qu’elle morde la poussière et qu’elle le supplie de ne pas lui casser ses os un par un. Avant ça, il a envie de tout lui raconter, de briser sa promesse à sa mère, comme quoi depuis sa rentrée à Durmstrang il avait dû veiller sur elle alors qu’il n’en avait pas eu la moindre envie. Le pire est qu’il avait toujours fait exprès de ne pas viser juste lors de leurs anciens duels car il avait promis de ne pas lui faire le moindre mal. Elijah se rendait compte qu’à l’instant où l’on avait une faille, les autres ne pouvaient s’empêcher de l’utiliser à son encontre. La leçon qui était à tirer était de ne jamais laisser la moindre chance à ses adversaires.

Puis, il revint sur les paroles de la jeune femme. L’indifférence ? Quelle indifférence ? Pourtant c’était bien elle qui était revenu vers lui et non l’inverse. Le Russe préférait amplement qu’Ielena reste loin de lui, il ne voulait absolument pas qu’on la voit le fréquenter et encore moins lui apporter la moindre attention. Cette fille ne le connaissait pas encore suffisamment bien.

« Ne t’en fais pas Elijah, ça ne fait mal que la première fois. Ensuite on s’y habitue. »

La main qui était encore en posé sur la joue du Russe fini par s’enlever, mais avant qu’elle ne retombe le long du corps de la lionne, l’aigle lui attrapa le poignet et l’attira d’un coup sec contre lui. Il se pencha au niveau de son oreille droite et lui dit d’un ton glaçant :

« Pour m’ensorceler, il faudrait déjà être une sorcière suffisamment puissante... ce que tu n’es pas. Tu sais très bien que je me suis toujours retenu contre toi. »

La Kavanagh releva la tête pour placer son regard dans celui de sa jumelle. Il lui décocha le sourire méprisant qui pouvait facilement rendre fou de rage ses adversaires. Ielena essaya de se défaire du bras qui le tenait mais Elijah n’avait pas envie de la lâcher pour le moment. Il devait encore lui faire comprendre plusieurs choses. Si un regard pouvait tuer, la jeune fille aurait déjà réduit en cendre l’homme qui l’empêchait de se défaire de sa prise.

« Ne crois surtout pas me connaitre, ne crois surtout pas me comprendre. Tu joues la fière parce que c’est ton propre égo qui a été blessé. Tu t’es accroché à moi et je t’ai repoussé, c’est pour ça que ça t’amuse maintenant de me tourmenter. Enfin, tu crois que tu me tourmente. »

Puis sans qu’elle puisse avoir le temps de réagir, sa main se déplaça le long de sa taille. Il la rapprocha encore plus de lui, jusqu’à ce qu’il puisse sentir son parfum et sentir son cœur battre contre sa poitrine. Sans prévenir il lui vola un baiser, tellement rapide qu’elle n’avait pas eu le temps de faire le moindre geste. Enfin, Elijah décida de la lâcher et de reculer, ne sachant pas à quoi s’attendre comme réaction de sa part.




   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




Elijah Kavanagh & Ielena Dimitrova

A trop jouer avec le feu, elle s'y brûle, comme brûle l'homme lui faisant face et qui s'en vient la soumettre à son joug en la saisissant. Le contact est brutale. Il en appel ainsi à des centaines d'autres déjà vécus. Oui, plus elle le regarde, plus elle le côtoie et plus l'évidence semble se forger à ses yeux : cet homme est son Andreï. Le reflet d'un assaut déchaîné à son encontre et qu'elle provoque toujours, consciemment ou non, comme si frère de sang ou d'arme, la fraternité ne pouvait rimer qu'avec violence en son âme. Cet homme, c'est son Andreï. Avec un autre nom, un autre visage, une autre ascendance ; Il est lui malgré tout, en parfait mur de glace ne sachant que blesser, provoquer, injurier et elle l'aime pour cela. Pour cette souffrance qu'elle n'obtiendrait plus de la part du Dimitrov, pour la relève qu'il lui prenait, car à grandir dans la souffrance on s'y attache. Car à ne connaître que la brutalité des Hommes, le corps ne sait plus différencier le geste de tendresse de la claque au visage. Elle l'aime pour cela, à sa manière, pour sa faculté à déchaîner la tempête en son for, pour l'emprise qu'il impose et qui donne un but à la lutte qu'elle opère. Elle l'aime. Le déteste plus encore. Ça n'en finira jamais.  

« Pour m’ensorceler, il faudrait déjà être une sorcière suffisamment puissante... ce que tu n’es pas. Tu sais très bien que je me suis toujours retenu contre toi. »


Elle le sait oui, sans vraiment en comprendre le sens. Un sourire mauvais s'en revient pourtant naître aux lèvres de la lionne. Si tu savais, pauvre fou. Oui, s'il savait seulement la raison pour laquelle elle ne pouvait qu'aduler les bourreaux s'en venant croiser sa route ; Pourquoi, elle aurait toujours cruellement besoin d'eux. Les gens comme lui, ces êtres trop sûrs d'eux, si prompt à malmener ses jours, c'est par eux qu'elle nourrissait la puissance de sa magie, celle-là même qui, quelques mois plus tôt, avait bien failli coûter la vie à l'Azarov. Et tourne et tourne la voix de ce dernier en sa mémoire : « Si jamais tu n'arrives pas à trouver la force nécessaire pour lancer ce sortilège, car il est quand même très offensif, pense à tout ce qui t’a donné envie de me demander de l’aide. Pense à ce qui s’est niché au creux de ton cœur comme un poids et qui ne veut plus te quitter, pense que tu veux retirer ce poids à jamais. Pense à tout ce qui a déjà pu te blesser. » Et comme elle avait bien pensé ce soir-là, la Dimitrova. Il avait suffit d'un rien, d'un simple exercice de mémoire pour qu'autour d'eux tout explose et s'embrase. Andreï mis à mal par l'épidémie, la source était tarie. Elijah la lui rendait, bien volontiers, sur un merveilleux plateau d'argent. Elle lutte alors, se démène pour l'obliger à la relâcher. C'est un test. Un test foutrement malsain dont elle n'a même pas conscience et qu'il passe avec brio en refusant de libérer sa prise. En lui offrant ce sourire méprisant qui avait tant manqué à sa vie. Alors vas-y Elijah, souris. Souris encore, affirme ton emprise. Encore. Encore. Encore. Ainsi, le plaisir n'en sera que meilleur au jour où tu comprendras, bien trop tard, que tu n'étais rien de plus que l'outil visant à affiner les armes de ta Jumelle. De cette sœur qui se tord sous ta main et te maudis du regard. Vas-y Elijah, continues et cette fosse que tu creuse avec tant d'ardeur s'en deviendra ta tombe.

« Ne crois surtout pas me connaître, ne crois surtout pas me comprendre. Tu joues la fière parce que c’est ton propre ego qui a été blessé. Tu t’es accroché à moi et je t’ai repoussé, c’est pour ça que ça t’amuse maintenant de me tourmenter. Enfin, tu crois que tu me tourmente. »


Elle voudrait rire. Rien ne s'en vient.

Elle voudrait rire, la lionne. Rire de la crédulité des mots qu'il prononce, de ses affirmations qu'elle croit sans fondements. Qu'importe lequel des deux avaient raison au fond, par ses mots, l'aigle venait de poser le doigt sur un pan de détail inestimable : sa fierté. Dix-sept années avaient été nécessaires à faire naître cette entité en le cœur de la Russe. Dix-sept longues années, et enfin, l'évidence se détachait. Elle était fière. Plus qu'aucun lion dans cette école devenue jungle, plus qu'aucune femme dans ce monde devenu irrationnel, elle était fière l'ange. La bâtarde. La moins que rien. Elle voudrait en rire, à la fois de pitié et de joie, mais elle ne rit plus la fille du Griffon, car à sa taille une prise s'est raffermit et qu'à ses lèvres brûlent à nouveau celle de son Némésis enfiévré répétant son erreur. Une erreur que son corps se veut répéter à son tour. Une douce erreur qui voudrait la pousser à projeter cet homme au sol pour mieux le meurtrir, pour mieux le chevaucher et le prendre, lui, tout permis, qui ne cesse de lui arracher ce qu'elle n'a eu la volonté d'offrir la première. Prise en étau entre désir et orgueil, pour ce jour, elle laisse au second le soin de se faire entendre par l'impact de  ses mains heurtant violemment le torse de l'autre pour mieux l'obliger à reculer plus encore.

« T'es pathétique ! »


Un temps.
Elle rit, les mains en feu d'avoir frappé trop fort.
D'avoir frappé pour la première fois de sa vie.


« Tu crois que je ne te connais pas ? Alors laisse-moi essayer de te deviner pour voir : Russe, issu de la fratrie des dragons, duelliste et bon élève ? T'as sûrement dû recevoir une bonne éducation. Des parents stricts, le père plus que la mère sans doute, mais aimants, dont t'as toujours fait la fierté. Serdaigle ? Cette maison reflète parfaitement ta trop grande assurance et une certaine ambition qui te fait craindre pour cette jolie image que tu essayes de te donner. C'est bien pour cela que tu m'as ordonné de ne parler à personne de ce qui s'est passé à l'infirmerie, hein ? C'est même sans doute pour cela que t'as attendu de pouvoir me coincer dans un coin à l'écart plutôt qu'à la vue de tous. Mais tu sais quoi Elijah ? Ta belle armure, ce joli masque que tu te plais à porter, ça s'appelle au mieux de la lâcheté, au pire de l'hypocrisie ! »

Un pas, puis un autre.
Elle ru l'ange, celui qui déjà n'a plus rien d'innocent et qui se penche vers la silhouette de son Jumeau pour mieux caresser ses lèvres du bout des doigts sans aucune douceur dans le geste.


« Et cette sale manie que tu as d'embrasser les femmes sans y avoir été invité... Laisse-moi deviner encore : ça t'excite ? Ça te fait te sentir supérieur quand tu les prends de cours dans leur intimité ? A moins qu'au contraire, tu ne te permettes ce genre de choses qu'avec moi parce que « je te trouble. Parce que je t'obsède. Que tu ne fais que penser à moi. » ? J'admets avoir quelques doutes concernant ce détail, je t'en pris, éclaire-moi donc. »


Mais elle ne lui laisse aucun répit, pas un instant pour répondre quand ses propres mots pleuvent à nouveau.

« Contrairement à ce que tu penses, les mecs comme toi, je les connais par cœur ! Pour beaucoup, ils sont insaisissables et froids, totalement dénués d'empathie voir même effrayant, mais au fond ils sont surtout très seuls. Pathétiques et effroyablement seuls. Et si tu continues comme ça, Elijah... »


A la vision qu'il lui tend, se superpose malgré elle le visage d'Andreï. Celui de cette force de la nature, de cet ennemi de toujours devenu le plus cruel des déchirements sitôt la paix scellée entre eux et les cœurs défaits de leurs afflictions. Il lui manque. Par Merlin, ce que cet imbécile pouvait lui manquer et comme elle avait de peine à masquer quotidiennement cette peur lui tiraillant le ventre à l'idée que le malheur ne s'abatte sur lui. Elijah est pareil. Elijah est Andreï ; Et comme l'un lui cause déjà trop de tourments, c'est presque par dépit qu'elle s'en vient et capitule en un long soupir de fatigue. D'une lassitude débordante qui s'en vient apaiser malgré elle la lionne furibonde. Un instant au silence, puis un autre pour accompagner le mouvement de ses doigts qu'elle glisse dans les siens.


« Tu te perdras toi-même.»




©Aloysia



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
Les jumeaux se faisaient face, à une distance respectable pour qu’ils ne puissant pas se toucher. L’ambiance était électrique. Elijah continuait à planter son regard dans celui de sa jumelle, essayant de comprendre ce qu’il pouvait se passer dans sa tête. Il n’avait jamais vécu une situation semblable. Jamais ne s’était-il retrouvé dans un tel duel. C’était plutôt un homme de combat physique, magique, mais il n’avait pas l’habitude d’affronter une personne seulement avec les mots. Il se rendait compte que l’enjeux était plus important qu’à un simple duel. Le Russe devait une nouvelle fois s’imposer, montrer qui était le plus fort, le plus intelligent, le plus rusé. Il se rendait compte qu’il avait devant lui sa plus grande adversaire. Sa jumelle, c’était en quelque sorte son double. C’est comme s’il s’affrontait lui-même. Chacune de ses attaques lui étaient renvoyées deux fois plus fortes. Elijah avait l’impression de jouer aux échecs, chaque phrase, chaque mouvement étant un pion qui était placé sur le plateau. Il n’avait pas le droit à l’erreur, il n’avait pas le droit de perdre. S’être retrouvé à l’infirmerie à cause d’Ielena avait été déjà une cuisante défaite, même si elle avait fini dans le même état que lui. Elle aurait dû être la seule à être terrassé. Il ne l’avait jamais avoué, mais son égo avait été touché.

Le Russe avait de la chance, la bibliothèque était restée calme, peu d’élèves étaient venu pour réviser après le repas du soir. Cela lui laissait la possibilité de continuer à parler à sa Némésis. Il gardait en tête qu’il ne devait pas se laisser surprendre par d’autres élèves. Son honneur et sa réputation étant bien plus importantes que son altercation avec la Lionne. Il avait peur de perdre sa patience et de s’en prendre à elle, ce qu’il ne pouvait pas faire au risque de se faire attraper. Son parcours à Poudlard devait rester impeccable, immaculé de toutes mauvaises actions. Ça serait dommage de tomber à cause d’une femme. Il s’était promis de tout faire pour l’éviter. Son ambition, son but étant plus important.

Elle s’était mise à rire, mais ce n’était pas le rire que l’on avait suite à une bonne blague, non. C’était un rire glacial, qui aurait pu donner la chair de poule à n’importe quel élève. Bon, pas à Elijah, qui se sentait bouillir tout doucement. Il commençait à perdre patience. Cette altercation devenait ridicule, il devait faire comprendre à son adversaire qu’elle n’était pas de taille face à lui. Elle devait comprendre qu’on ne pouvait pas se moquer impunément de lui. Elle devait apprendre le respect. Pourtant, une fois de plus, elle le surprit à lui parler de la façon la plus méprisante possible :

« Tu crois que je ne te connais pas ? Alors laisse-moi essayer de te deviner pour voir : Russe, issu de la fratrie des dragons, duelliste et bon élève ? T'as sûrement dû recevoir une bonne éducation. Des parents stricts, le père plus que la mère sans doute, mais aimants, dont t'as toujours fait la fierté. Serdaigle ? Cette maison reflète parfaitement ta trop grande assurance et une certaine ambition qui te fait craindre pour cette jolie image que tu essayes de te donner. C'est bien pour cela que tu m'as ordonné de ne parler à personne de ce qui s'est passé à l'infirmerie, hein ? C'est même sans doute pour cela que t'as attendu de pouvoir me coincer dans un coin à l'écart plutôt qu'à la vue de tous. Mais tu sais quoi Elijah ? Ta belle armure, ce joli masque que tu te plais à porter, ça s'appelle au mieux de la lâcheté, au pire de l'hypocrisie ! »

Ielena avait à peine terminé sa phrase qu’elle s’était rapprochée de son jumeau, pour une nouvelle fois, effleurer son visage de ses doigts froids. Il n’y avait rien de doux ni de tendre dans ses gestes. C’était plutôt des gestes de défi. Des gestes pour lui montrer qu’elle n’était pas une poupée en porcelaine, qui pouvait se briser si on s’en prenait à elle. La Lionne le connaissait plus que ce qu’il pensait. Au final, ce n’était pas si difficile, cette fille était bien issue du même milieu que le sien. C’était une Russe et une élève de Durmstrang. En plus de cela, dans son école, la réputation et l’histoire d’Elijah le précédait. En revanche, il n’avait pas du tout apprécié qu’elle le traite de lâche et d’hypocrite. Elle avait beaucoup trop confiance en elle. Ce n’était que le début.

« Et cette sale manie que tu as d'embrasser les femmes sans y avoir été invité... Laisse-moi deviner encore : ça t'excite ? Ça te fait te sentir supérieur quand tu les prends de cours dans leur intimité ? A moins qu'au contraire, tu ne te permettes ce genre de choses qu'avec moi parce que « je te trouble. Parce que je t'obsède. Que tu ne fais que penser à moi. » ? J'admets avoir quelques doutes concernant ce détail, je t'en prie, éclaire-moi donc. »

Cette sale manie ? Pour qui se prenait elle à le juger ainsi ? Elijah commençait à fulminer intérieurement. Après avoir été insulté de lâche et d’hypocrite, voilà que la jeune femme sous entendait qu’il n’était qu’un pervers, qu’un narcissique, qui serait excité de prendre le dessus sur les femmes. Ce fut quelque chose qui vexa profondément le jeune homme. Ses parents lui avaient toujours inculqués de bonnes valeurs, même en ce qui concernaient les femmes. Durmstrang avait une vision un peu rétrograde des relations hommes-femmes, mais ce n’était pas le cas de ses parents, qui étaient plus moderne que la plupart des autres familles. Le Russe avait appris qu’il se devait d’être respectueux envers les femmes, et encore plus envers celle qui ferait battre son cœur. Ielena croyait si bien le contraire, pourtant elle venait de prouver qu’elle ne le connaissait pas entièrement. Le Kavanagh avait beaucoup de mal à se contenir. Son regard devait envoyer des éclairs à son adversaire. S’il ne s’était pas retenu, il aurait enflammé toute la bibliothèque. Finalement, par les paroles qui suivirent, elle mit le feu aux poudres.

« Contrairement à ce que tu penses, les mecs comme toi, je les connais par cœur ! Pour beaucoup, ils sont insaisissables et froids, totalement dénués d'empathie voir même effrayant, mais au fond ils sont surtout très seuls. Pathétiques et effroyablement seuls. Et si tu continues comme ça, Elijah... Tu te perdras toi-même. »

Il sentit ses doigts redescendre de son visage pour venir se glisser dans les siens. Malgré cela, elle l’avait rendu fou. Elle l’avait mis complétement hors de lui. Il la repoussa avec une grande fermeté et sans même qu’il prononce la moindre formule, Ielena se retrouva la tête à l’envers, suspendu en l’air par une force invisible. Pour certains sorts, Elijah n’avait plus besoin de prononcer le sort à haute voix. C’était le cas pour « Levicorpus », un de ses sorts préférés. Ce sort lui permettait de rendre en un instant, son adversaire ridicule. C’était actuellement le cas avec la jeune femme qui essayait de se soustraire à la force invisible qui maintenait sa cheville dans les airs. Le Kavanagh prit le temps de regarder son adversaire se débattre, cela lui permit de remettre ses idées en place et de préparer son offensive. Il se mit alors à tourner autour de la tête à l’envers de sa Lionne.

« À mon tour de deviner qui tu es réellement : fille illégitime et batarde, ta mère a été assassiné pour avoir trompé son mari et t’avoir mis au monde. Tu as été élevé comme un parjure dans l'une des plus puissantes familles de la Haute Sphère Russe, battue et humiliée tout au long de ton existence. Aujourd’hui tu es encore à la recherche de ta place, surtout après que ton frère ai été contaminé par l’épidémie. »

L’aigle aurait bien aimé se retrouver dans la tête de Lionne pour savoir ce qu’elle pensait de ce qu’il venait de lui dire. Personne n’était censé être au courant, personne ne connait la véritable identité de la jeune fille. Ce n’est pas une véritable Dimitrova, juste une fille illégitime. Elijah possédait un sacré atout face à son adversaire, si cette histoire venait à être connu, se serait un énorme scandale. Le Russe savait tout ça grâce à sa mère qui avait été la médicomage qui avait donné naissance à Ielena et qui était resté auprès d’elle pour l’aider. C’était aussi pour ça qu’il avait dû veiller sur elle depuis son arrivé à Durmstrang.

Le Kavanagh avait continué à tourner autour de sa victime durant son speech. Enfin, il se plaça en dessous de la jeune femme et pensa « Liberacorpus ». Immédiatement, la force invisible qui tenait la cheville de la Lionne disparue, ce qui la fit directement tomber dans les bras musclés de son jumeau.

« Ma sale manie d’embrasser les femmes, je ne l’ai qu’avec toi. Tu as peut-être raison, tu me connais par cœur, je suis insaisissable, froid, dénué d’empathie, effrayant et seul. Avant, cela ne me dérangeait pas, mais depuis notre dernier duel et notre rencontre à l’infirmerie, je n’ai plus envie d’être seul. Je veux être avec toi… »

Il n’en revenait pas lui-même. Pourquoi était-il en train d’autant se livrer ? Pourquoi était-il en train de montrer toutes ces faiblesses ? Cette fille pouvait en profiter et pénétrer cette brèche qu’il ouvrait pour ne lui faire que du mal. On ne lui avait appris à gérer une telle situation, pourquoi personne ne l’avait préparé à vivre cela ?

« Je t’aime Ielena Dimitrova. »




   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




Elijah Kavanagh & Ielena Dimitrova

Si fière et forte Ielena, comme elle savoure la victoire qu'elle croit déjà avoir remporté. Peu importait au fond qu'il soit bien l'homme décrit par ses propres dires : sur ce visage opalin qu'il découvre, déjà, des milliers de fissures craquent et ouvrent la brèche d'une fureur sans égale, alimentant la satisfaction perfide de sa Némésis. Il perd pied, Elijah. Elle le sent, s'en réjouit. Que pourrait-il seulement répondre désormais au déchaînement qu'elle avait opéré à son encontre ? La peau de l'aigle est vendue et le Roi s'en devient Fou, la repoussant fermement là où la Reine commençait à peine à se radoucir ; échec et mat.

Du moins le croit-elle, jusqu'à ne plus sentir le sol sous ses pieds. Jusqu'à découvrir le monde en son sens inverse. Un monde qu'il renverse, qu'il bascule, qu'il annihile tout entier au son des mots qu'il prononce. « À mon tour de deviner qui tu es réellement : fille illégitime et bâtarde, ta mère a été assassiné pour avoir trompé son mari et t’avoir mis au monde. Tu as été élevée comme un parjure dans l'une des plus puissantes familles de la Haute Sphère Russe, battue et humiliée tout au long de ton existence. Aujourd’hui tu es encore à la recherche de ta place, surtout après que ton frère ai été contaminé par l’épidémie. » Deux phrases, pas une de plus pour s'en venir renverser définitivement le plateau de leur jeu malsain et une seule question qui à elle seule s'en vient la pétrifier hors de leur réalité : Comment ? Comment ce garçon qu'elle connaissait à peine pouvait-il savoir tout cela ? Tous ces pans de détails et jusqu'aux plus odieux secrets qu'elle n'avait elle-même découverts que si tard ? Même le meilleur des légilimens ne pouvait parvenir à un tel résultat sans que sa victime ne puisse le découvrir, alors comment !? D'aucun dirait alors que Ielena se trouve perdue et ils se tromperaient sur ce point. Elle n'est pas perdue la Lionne, elle est brisée, anéantie. Plus fort encore que n'avait jamais su le faire ses ennemis du passé et alors, tous les scénarios y passent. L'évidence : Un ami d'Andreï qu'elle n'aurait jamais remarqué dans son entourage. Un homme à qui son frère aurait pu se confier par le passé et qui utilisait désormais tout ce qu'il avait pu apprendre du fils du Ministre de la Magie Russe pour le retourner contre le maillon faible de cette famille trop enviée. Le doute : La suivait-il depuis toujours sans qu'elle n'en ai jamais rien vu ? Etait-il un espion, l'enfant d'un auror peut-être, à qui l'on aurait octroyé pour mission d'étudier l'entourage du tout puissant Dimitrov ? La peur : Et si Elijah Kavanagh n'avait jamais existé ? Si l'homme auquel elle faisait face, loin d'être le jeune homme de vingt ans qu'il prétendait être, n'était qu'une autre personne métamorphosée, plus dangereuse ? Plus brutale. Ça tourne, ça la sonne à lui en vriller le crâne. A en arrêter le temps. A lui en faire oublier le décor autour, l'heure qu'il est et jusqu'à son propre nom. Qui est-il ? Comment pouvait-il savoir ? A peine l'humiliation de son sortilège se trouve-t-elle levée, à peine son corps heurte-t-il la puissance des bras de l'Aigle la maintenant contre lui, qu'elle s'en défait violemment. Dès lors, ses beaux discours sur l'exclusivité qu'il lui offrait, sur ses sentiments à son égard, tout de sa merveilleuse confession se trouve ignoré malgré lui, car la Lionne n'entends déjà plus le moindre mot, avant que de s'éveiller finalement en l'entendant prononcer son nom complet. (...) Ielena Dimitrova.

«Stupefix! Salveo Maleficia ! »


La lionne a rugit, sans crainte désormais de voir arriver une figure d'autorité pour la ramener au silence, son dernier charme les ayant isolé de tout regard, de toute oreille. Et quand bien même celui-ci serait rompu, la folie a déjà tissé une toile en son sein, tel qu'au premier qui s'en viendrait les déranger, son contrôle serait définitivement perdu, car en elle, les quelques rudiments de magie noire que lui avait enseigné Teo menaçaient déjà de poindre. Cela faisait des jours que ses nerfs à vif se perdaient en recherches sur l'épidémie, en plans pour délivrer les êtres aimés de leur isolement forcé et lui... Lui ! Elle pense un instant à le faire taire, non d'un simple bloclangue, mais bien en lui arrachant cette dernière à mains nues. A ses yeux écarquillés, défilent désormais les images d'une souffrance physique incommensurable qu'elle s'en voudrait voir déferler sur lui. Le faire souffrir. Lui faire ravaler les mots de l'interdit qu'il avait si banalement prononcer. Pour la provoquer, pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Plus immature qu'un enfant, plus cruel que l'assassin lui ayant fait office de père, elle se jure pour l'avenir une vengeance qu'elle range pourtant de côté, son besoin de savoir prônant le pas sur tout le reste.
Alors, le Serdaigle à sa merci, l'ange qui n'en est déjà plus un s'en vient agripper le visage de son Jumeau, enfonçant fermement ses ongles dans la chaire de ses joues pour s'empêcher de trembler et de peur et de rage.


« Qui es-tu !? »  

Elle s'était délectée de sa colère. Il assistait désormais au déferlement de l'Enfer tout entier s'en venant noircir le regard pourtant si bleu de la Dimitrova qui serre, et serre. Et serre plus encore, sans une once de pitié pour l'effet de son sortilège confondant son ennemi.

« Qu'importe si je dois passer ma vie en taule pour ça, je jure que je te tuerai si tu oses seulement me mentir ! »


Brandissant sa baguette, la pointant à l'endroit même où battait furieusement le palpitant du Serdaigle, la femme que ce dernier contemple à présent n'a plus rien ni de la rivale, ni de la simple moqueuse qu'elle était jusque lors. Devant lui, s'étend l'ombre désespérée d'une aura plus noire que la nuit. D'un fauve rendu fou et prêt à le dévorer tout entier faute de voir son ordre obéis.

« Comment tu peux savoir tout ça !? Qui t'as appris toutes ces choses et pourquoi !? Et viens pas me dire que tu as seulement pu les deviner tout seul, sale chien, ou tu subiras le même sort que cette mère que tu insultes ! »

Une seconde, une seule. Dernier répit avant la tempête.


« PARLE ! »

 




©Aloysia



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
Le sort avait frôlé ses cheveux. Heureusement que le Russe avait été entrainé pendant des centaines d’heures à éviter les sortilèges, sinon, il se serait pris en plein face le Stupéfix que sa jumelle venait de lui envoyer. Quand il était plus jeune, son père l’avait privé de sa baguette pour qu’il apprenne à s’en sortir sans. Il lui avait enseigné que la magie n’était pas la seule façon de combattre. Elijah n’avait jusqu’au aujourd’hui jamais compris l’utilité de cet apprentissage. Il se rappelait ses premiers entrainements qui avaient été très douloureux. En effet il avait pris de plein fouet des Stupéfix, des Cracbadaboum et même des sortilèges de crache limaces, car il n’avait pas été assez rapide ou souple pour les éviter. Face à Ielena, le Kavanagh venait de se rendre compte que son corps avait gardé ses automatismes de défense. Il remercia intérieurement son père de l’avoir aussi bien préparé aux coups bas que l’on pouvait lui faire. C’était bien ce que venait de faire son adversaire, le Russe avait rattrapé sa jumelle pour qu’elle évite de tomber par terre et elle avait préféré se défaire et sans réfléchir l’attaquer en lui jetant un sort. Le Stupéfix aurait pu le propulser en arrière et le blesser au vu de son humeur.

À peine le Serdaigle s’était relevé que la Gryffondor s’était rué vers lui pour agripper son visage en enfonçant ses ongles dans ses joues. En même temps, il sentait la baguette jumelle à la sienne se poser au niveau de son cœur. Malgré cela, Elijah jubilait. Il avait gagné son duel. La Lionne pensait quelques minutes plus tôt contrôler la situation et ne pensait pas voir son adversaire répliquer. La jeune femme avait tout d’abord écarquillé les yeux en l’entendant parler, ce fut de la stupeur, ensuite, tout changea. Maintenant, tout ce qu’il pouvait voir c’était de la fureur.  Elijah pouvait le comprendre, il venait d’abattre une véritable massue sur la tête d’Ielena. À aucun moment elle n’avait pu se douter que son jumeau pouvait connaitre tous ses secrets les mieux cachés. Pour elle, en dehors de sa famille, personne ne pouvait savoir qu’elle était une fille illégitime. Elle avait oublié qu’elle avait été mise au monde par une médicomage. Cette personne étant la mère d’Elijah, elle connaissait toute l’histoire de la jeune fille et l’avait transmise à son fils quand il avait été assez grand pour comprendre l’importance d’un secret. Dans cet affrontement avec sa jumelle, le Russe possédait la carte maitresse. Cette carte qui pouvait détruire la vie de la famille Dimitrova. Cette carte qui pouvait attirer de très gros ennuis à Ielena.

« Qui es-tu ? »

Cette question troubla le jeune homme. Il mit quelques secondes à comprendre son sens. Evidemment, la Lionne devait se poser des questions. Elle essayait de comprendre comment il pouvait connaitre tout ça. Tout ce qui avait dû lui venir à l’esprit était qu’il était un imposteur. Elle devait penser qu’il n’était pas Elijah Kavangh mais plutôt une personne qui lui voulait du mal ou une personne qui devait la surveiller. Cela avait du sens. Il venait de la même ville qu’elle, de la même école, il était plus âgé et à Poudlard il essayait de se rapprocher d’elle, comme s’il voulait pouvoir la surveiller de prés. Tout cela avait du sens selon le Serdaigle. Au final, elle avait presque raison, sa mère lui avait bien demandé de la surveiller, mais c’était seulement pour veiller sur elle et sans se rapprocher d’elle.

« Qu'importe si je dois passer ma vie en taule pour ça, je jure que je te tuerai si tu oses seulement me mentir ! »

La Lionne avait du cran, au point de le menacer de mort. Si elle s’en fichait de pouvoir finir à Azkaban, c’est que l’enjeu devait vraiment être important. Bizarrement, cela avait calmé le Russe. Toute sa colère, toute cette rage qu’il avait pu contenir il y a de ça quelques minutes, tout s’était évaporé devant le regard de sa jumelle. Elijah voyait bien qu’elle serait prête à tout pour lui faire avouer la vérité. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle répète ses menaces :

« Comment tu peux savoir tout ça !? Qui t'as appris toutes ces choses et pourquoi !? Et viens pas me dire que tu as seulement pu les deviner tout seul, sale chien, ou tu subiras le même sort que cette mère que tu insultes ! »

Le Russe avait réussi à garder son calme jusque-là, mais sa jumelle n’aurait jamais dû l’insulter ainsi. Elevé avec les valeurs de respect et puni pour chaque injure, Elijah ne pouvait pas laisser Ielena l’insulter comme bon lui voulait. Malgré que les ongles de la jeune femme étaient toujours plantés dans ses joues et sa baguette posé de façon menaçante sur son cœur, le jeune homme avait encore ses deux mains de libre. Sa baguette se trouvait dans sa manche droite, il devait réussir à l’attraper. Il le devait pour pouvoir se sortir de cette situation et une nouvelle fois, montrer qu’il ne fallait ni se moquer de lui, ni le menacer, et encore moins l’insulter. Le Kavanagh sentit le bois de tremble glisser entre ses doigts et il put ainsi refermer sa main sur son manche. Heureusement, il avait réussi à être assez discret pour que son adversaire ne le remarque pas. Doucement, sa baguette se leva pour viser le bassin de la jeune femme. Tout en continuant à la fixer, Elijah murmura « Everte Statim ». Il avait volontairement évité de crier pour empêcher le sort d’être trop puissant. En effet, celui-ci pouvait envoyer voler sur une longue distance la personne visée. Ielena fut seulement repoussé de quelques mètres, se faisait arrêter par une étagère de livres. Grâce au sort qu’elle avait jeté, personne n’avait pu entendre ce qu’il s’était passé.

L’aigle ne perdit pas un instant et se fut à son tour de se ruer sur adversaire, baguette à la main. Son visage s’arrêta à quelques centimètres du sien. Son bras se leva et sa baguette vint effleurer la joue de la Lionne.

« Je m’appelle Elijah Kavanagh et je suis le fils d’Alyona, la médicomage qui t’a mis au monde. »

Il laissa quelques secondes de répit à la jeune femme pour qu’elle puisse s’imprégner de ses paroles.

« Ose une nouvelle fois me menacer, ose une nouvelle fois m’insulter et je te promets que la famille Dimitrova n’aura plus à soucier de toi. »



   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




Elijah Kavanagh & Ielena Dimitrova

Craque le masque et des traits opalins de l'ange ne reste plus désormais qu'une expression informe, jurant à elle seule tous les jurons du monde. Parle. Parle Elijah, avant que cette femme n'implose et t'entraîne dans les sillons de sa douleur ! Mais il ne parle pas cet homme, comme emmuré dans la glace et qui profite désormais habilement du trouble de l'ennemie aimée pour mieux s'en venir repousser cette dernière à son tour. Non, il ne parle pas, et cogne le corps de la lionne contre le bois de l'étagère s'en venant déverser son contenu sur elle dans un fracas recouvert par son râle de douleur. Elle a mal, à l'âme et au corps. Elle a mal, il l'étreint, la brutalise. La caresse ; ça n'en finirait donc jamais.

« Je m’appelle Elijah Kavanagh et je suis le fils d’Alyona, la médicomage qui t’a mise au monde. »

L'esprit à l'arrêt, son cœur rate un battement aux écho d'un seul nom : Alyona. Comme Alyona Askarov. Comme cette femme admirable qui seule, avait soufflé sur les plaies, passé de l'onguent sur les coups et guérie au moins physiquement chacune des blessures que petite Ielena avait reçu au cours de son enfance. Et Merlin qu'elle avait eu l'occasion de la voir, celle qu'elle n'arrivait qu'à appeler Yona aux jours de leurs premières rencontres et qui avait insufflé malgré elle un court sentiment de douceur à une vie toujours emprunte de souffrance et de rejet. Ainsi, Yona était mariée. Ainsi, Yona avait eu un fils, avant même qu'Ielena ne naisse elle-même ; et Elijah en était le fruit. Tout aurait pu tomber sous le sens en d'autres circonstances, mais elle n'a déjà plus le cœur à sourire de cette surprenante nouvelle la Dimitrova, tandis que passent et repassent en sa mémoire chaque souvenir de la médicomage, de ses mots tendres, de ses caresses, de ses encouragements. Persévère Ielena et ne pleure pas lorsque l'on te gronde, car ton cœur d'enfant sait bien que ces injures que l'on te fait n'ont pas le moindre sens. Ta maman serait fière de toi. Les plus braves sont ceux qui aiment et pardonnent, c'est ce qu'elle disait toujours, et cette seule idée savait aussitôt tarir chacune des larmes versées. Sa mère, Ielena ne l'avait connu que le temps des neufs mois passés en son ventre. Yona en avait été la matérialisation physique, malgré elle, en l'absence de l'infortunée Droganova qu'une dague avait arraché à la vie par un soir d'avril.

Un temps, son regard se porte sur ce fils. Sur ce jumeau d'arme, sur cet homme qui malgré leur non-affiliation était plus un frère désormais que ne le serai jamais aucun Dimitrov. Pas même Andreï ; et elle le regarde Elijah, le contemple, comme cherchant un point de détail qui pourrait encore contredire ce qu'il venait d'affirmer. Non, il n'avait pas menti. Elle fixe, elle voit. Voit dans les yeux du Serdaigle l'éclat brillant d'intelligence de sa mère. Voit dans le dessin de son visage les mêmes fossettes légèrement creusées qu'arborait la médicomage, et jusqu'à la forme de ses lèvres. Il était bien son fils. Le fils légitime d'Alyona Kavanagh, née Askarov. Une presque mère qui avait jugé bon de tenir sa progéniture au courant de l'un des plus lourds secrets de la Tête de leur chère Russie. Pourquoi ? Avait-elle parler sans y voir le moindre mal, pour alimenter une conversation parmi tant d'autres ? Ou bien... Le cerveau tournant à pleine allure, au visage d'Alyona se superpose des images du passé. Des images de Durmstrang. Des images de Poudlard. Des instants volés à des recoins de couloir où elle avait senti peser le regard de l'Aigle sur elle et jusqu'au club de duels où il l'évitait toujours. Tout s'enchaîne, tout s'emboîte en une merveilleuse fresque à l'évidence limpide : « Tu sais très bien que je me suis toujours retenu contre toi. »


Retenu. Il s'était toujours retenu contre elle. Non par aversion des femmes, non par pitié. Non par crainte de s'attirer des ennuis en blessant potentiellement la fille du Ministre Russe, mais parce qu'Alyona était sa mère. Parce qu'Alyona avait aidé une femme à donner la vie et qu'elle avait protégé durant onze années cette vie de ses mains. Ielena à Durmstrang, qui aurait pu seulement la remplacer à cette tâche ? Pas le fils Azarov, qui malgré ses bonnes intentions ne la caressait qu'une fois le fléau passé. Certainement pas les enfants Dimitrov, tous forgés dans la haine ou l'indifférence. Qui d'autre alors que son propre fils ? Que cet homme auquel elle se reconnecte soudain, sa voix comme la tirant d'outre-tombe :

« Ose une nouvelle fois me menacer, ose une nouvelle fois m’insulter et je te promets que la famille Dimitrov n’aura plus à soucier de toi. »

Un instant plus tôt et ses propos auraient certainement poussé la dites Dimitrova à ruer plus encore contre lui, à le blesser. La provocation n'avait jusque lors que trop bien fonctionné sur elle, mais une idée plus vaste prend déjà toute la place en son esprit sonné. Si son dos lui semble encore peser le poids du monde, elle l'ignore, ne prends pas même le temps de répondre à la fureur qu'elle avait elle-même allumée dans les yeux du Serdaigle. Elle réalise Ielena. Elle comprend. Comprend l'impensable et pourtant limpide vérité : tu étais là. Depuis tout ce temps, tout près. Juste à côté. Sans jamais te faire voir, sans jamais te montrer, sans jamais un geste pour te trahir et roule une larme silencieuse glissant à la joue de la lionne repentie.

« Dis-lui... »

Un instant,
Un souffle.
Un murmure que l'émotion s'en vient étouffer.


« Dis-lui, s'il te plaît. Dis-lui, qu'aujourd'hui j'aime et que tout a été pardonné. Dis-lui qu'aujourd'hui, je suis devenue brave... »

Mots incompréhensibles pour qui n'était ni Ielena, ni Alyona, elle sait en son for la lionne que la médicomage n'aura pas oublié. Qu'elle comprendra. Alors, deux mains se tendent, sans craindre un instant la baguette menaçant toujours sa joue. Alors, deux bras s'en viennent entourer la nuque de l'Aigle auquel elle s'accroche, son visage enfoui à son épaule.


« ...Et que c'est à toi que je le dois. »


Brave, elle aime et pardonne, comme elle avait pardonné à Andreï les années d'un Enfer qu'il avait imposé. Comme elle avait pardonné à Dimka sa parfaite indifférence à celle qu'il présentait comme sa cousine. Elle pardonnait tout, jusqu'à la dureté méprisante de celui qui l'avait une fois encore balayée jusqu'au sol. Comme elle lui pardonnait la menace qu'il venait de projeter sur elle. Comme elle aimait, sans même le savoir encore, cet homme qui derrière les barrières était depuis toujours l'ange qu'elle avait imploré pour son salut.

 




©Aloysia



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
Le regard d’Ielena avait radicalement changé dès qu’Elijah eut prononcé Alyona. Il avait espéré qu’elle se souvienne de ce prénom. De cette femme qui avait souvent quitté son propre foyer pour aller aider un autre enfant. Une fille, celle qu’elle n’avait jamais eu. Alyona avait toujours espéré avoir une fille. La naissance de son fils l’avait rempli de joie mais elle avait toujours eu ce regret de ne pas pouvoir élever une fille. Au moment où elle avait mis au monde Ielena, qu’elle avait connu son histoire, elle n’avait pas hésité une seconde à la prendre sous son aile et à l’éduquer, l’aimer comme sa propre fille. Elle avait trouvé cette fille qu’elle avait toujours espéré avoir. Quand il était enfant, Elijah n’avait pas compris pourquoi sa mère s’absentait régulièrement de la maison familiale. C’était un fils unique, capricieux qui voulait que sa mère s’occupe de lui et qu’elle soit toujours présente pour lui. Ce qui n’avait pas toujours été le cas. Plus tard, quand Alyona lui avait avoué la vérité, il en avait ressenti une profonde jalousie. Il avait eu l’impression que sa mère avait donné plus d’amour et s’était plus occupé de cette fille. C’était une des raisons de pourquoi, au début, il n’avait pas correctement veillé sur Ielena et qu’il l’avait méprisé. En grandissant, il avait compris que sa mère avait fait le bon choix en la prenant sous son aile et en lui demandant ensuite de veiller sur elle. La Lionne n’y était pour rien. Elle n’avait pas demandé à naitre de cette façon et d’être méprisé à cause de cela. Le Russe avait alors pris son rôle plus au sérieux. Il n’avait jamais pu être en permanence derrière elle pour la protéger mais dès qu’il le pouvait, il le faisait. À Durmstrang, les élèves hommes se sentaient supérieur aux élèves femmes. Tout cela devait découdre d’une ancienne culture d’Europe de l’Est qui promeut que l’homme est supérieur à la femme et à le pouvoir sur la femme. Elijah avait déjà entendu des élèves mal parler à Ielena et même la bousculer. Toutes les personnes qui lui avait manqué de respect avait fini à l’infirmerie, sans réellement savoir pourquoi.

Les yeux du Kavanagh scrutaient sa jumelle. Il était surpris, malgré ses menaces, il n’y avait plus aucune trace de colère ou de haine dans le regard de la jeune femme. Le Russe savait que la révélation à propos de sa mère allait à choquer, mais à aucun moment il n’avait pensé que cela allait faire cesser leur éternel duel. Pendant de longues minutes, ce coin de la bibliothèque était redevenu calme. On ne retrouvait plus de femme pendue par les pieds, ni de débats houleux, d’insultes, de coups de poings ou de griffures. À ce moment-là, on ne pouvait apercevoir que deux jumeaux, presque collé l’un à l’autre, tout en étant en train de se fixer du regard.

Pendant un instant, Elijah avait remarqué que sa jumelle avait scruté chaque centimètre de son visage, il avait vu ses yeux faire des vas et viens entre sa bouche, ses joues et ses yeux. Le jeune sorcier avait mis quelques minutes à comprendre ce qu’elle était en train de faire. Elle voulait savoir s’il disait la vérité. Elle voulait savoir s’il était véritablement le fils d’Alyona. Il savait qu’elle allait rapidement comprendre que tout ce qu’il lui avait dit était vrai. Son regard, ses yeux, étaient les mêmes que sa mère. Depuis tout petit, tous les proches de la famille avaient affirmé qu’Alyona avait donné ses yeux à son fils. Le père lui avait plutôt transmis les mêmes cheveux, la même mâchoire et la même morphologie.

Ils étaient toujours en train de se fixer quand une larme roula sur la joue de la Lionne. L’aigle se senti défaillir. Cette fille avait le don de pénétrer son cœur à sa guise, transperçant toutes ses défenses sans la moindre résistance. La souffrance, la tristesse, la peur et même la joie des autres n’avaient jamais réussi à le toucher. Pourtant à ce moment-là, encore une fois, toutes ses défenses défaillirent. Tout ce qu’il avait envie à ce moment-là, c’était de pouvoir la prendre dans ses bras et de lui dire que tout ira bien. Il n’osait pas, il savait qu’il avait déjà été trop loin, trop de fois.

« Dis-lui... »

Deux premiers mots.

Deux premiers mots qui ont l’air d’être difficile à prononcer.

Deux premiers mots qui se font étouffer par l’émotion.

« Dis-lui, s'il te plaît. Dis-lui, qu'aujourd'hui j'aime et que tout a été pardonné. Dis-lui qu'aujourd'hui, je suis devenue brave... »

Le Russa la fixe avec étonnement, il ne comprend pas cette phrase, il ne comprend pas son sens, il n’arrive pas à comprendre ce qu’elle souhaite transmettre à Alyona. Pourtant, le jeune sorcier de cherche pas à comprendre, la phrase s’imprime dans son esprit. Puis, à son grand étonnement et sans prévenir, Ielena entoure ses bras autour de sa nuque et enfouit son visage à son épaule.

« ...Et que c'est à toi que je le dois. »

Elijah la laisse faire. Pendant quelques secondes, il ne bouge pas, trop choqué pour réagir, pour comprendre cette scène improbable. Puis, il entoure ses bras autour de se taille et l’étreint avec toute la tendresse dont il pouvait faire preuve. Il prend même l’initiative de déposer un baiser sur le haut du front de sa jumelle. Il repensait à ses paroles « Et c’est à toi que je le dois », il mit une nouvelle fois quelques secondes à comprendre. La jeune fille avait été silencieuse tout ce temps car en plus d’avoir vérifié qu’il était bien le fils d’Alyona, elle avait dû comprendre tout ce qu’il avait fait pour elle. Le seul indice qu’il lui avait laissé avait été une phrase « Tu sais très bien que je me suis toujours retenu contre toi » et elle avait réussi à faire le lien.

Le jeune sorcier ressentait un profond amour pour sa jumelle. Depuis leur dernier duel et leur altercation à l’infirmerie, il n’avait jamais pu se la sortir de la tête. Plus le temps passait et plus il avait l’impression que c’était le destin. Ils avaient été élevés par la même mère, il avait dû veiller sur elle sans qu’elle le sache et ils s’étaient même retrouvés jumeaux de baguette magique. Maintenant, il avait peur, il avait peur de faire fuir cette fille, il avait peur qu’elle ne ressente pas les mêmes choses que lui, il avait peur de se retrouver sans elle. Pour le moment, il n’avait pas à lui dire tout ça, il n’avait pas à lui partager tout ce qu’il ressentait, ce n’était de toute façon pas son genre.

« Je ne te ferai plus jamais le moindre mal et je ne laisserai personne te faire mal » lui murmura-t-il.

Un instant au silence, puis un autre pour accompagner le mouvement de ses doigts qu'il glisse dans les siens.

« Viens, on va un peu marcher. »

Elijah n’avait qu’une envie, passer du temps avec elle. Tout ce qu’il avait trouvé à ce moment était d’entrainer la jeune femme dans le parc du château pour admirer avec elle le coucher du soleil.




   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




Elijah Kavanagh & Ielena Dimitrova

Des flammes de leur affrontement ne subsistait plus rien désormais qu'une chaleur langoureuse, qu'une étreinte rendue les enveloppant tous deux, comme une barrière impénétrable qu'aucune des douleurs du lendemain ne s'en pourrait venir franchir. Rendant grâce à l'aigle, à sa force et jusqu'aux parfums de sa peau, elle apprend, Ielena ; comme elle ne cesserait plus de le faire à présent. Elle apprend et assimile, quoi qu'avec difficultés, qu'au sein même de ce monde où rien ne lui avait jamais pesé que la solitude, existait pourtant bien quelques êtres prompt à accompagner ses propres pas. A protéger sa vie, fussent-ils obliger de la menacer pour lui faire entendre raison. C'est ainsi que sans mot dire, elle accueillit avec gratitude cette main s'en venant cueillir la sienne, mais plus encore, sa promesse de ne plus jamais lui faire le moindre mal, de ne plus jamais laisser quiconque lui en faire et elle sourit la lionne. Elle sourit, parce qu'elle n'y croit pas le moins du monde. Les êtres chers, consciemment ou non, lui faisait toujours mal. Cela avait commencé doucement, de façon littéral, la première fois que son frère avait levé la main sur elle, par simple plaisir. Cela avait continué, chaque fois que son regard avait croisé celui de l'héritier Azarov sans que ce dernier ne lui témoigne jamais rien que cette terrible affection fraternelle, si peu joignable au désir qui lui tordait le ventre à sa vue. Cela continuerai. Elle aurait mal, même sans qu'il intervienne, quand cet improbable protecteur s'en viendrait croiser la route d'une autre, quand malgré lui, il se verrait dans l'obligation de poursuivre son chemin loin d'elle. Non, il ne lui ferait plus jamais de mal de son plein gré, mais lui en ferait tellement malgré lui, car les choses étaient ainsi faites et n'avaient jamais semblé vouloir changer. Pourquoi le ferait-elle maintenant ?

S'efface la question en un mot seul de sa part. Viens. Elle le suit, comme si c'était là la chose la plus naturelle du monde, incapable qu'elle est dans l'instant de seulement penser aux jugement de ceux qui pourraient s'en venir les croiser main dans la main dans les couloirs de l'école. Il avance. Il la guide et l'air qu'elle sent alors courir sur son visage porte à lui seul tous les bienfaits d'un nouvel air qu'elle inspire à plein poumons. Comme si cela eut été le premier de sa vie. A cet instant de contemplation et de silence, elle songe. Songe à tous ces matins où, courant, elle s'en venait rejoindre ce même endroit dénué de monde pour le bonheur simple d'y voir naître l'aube. Avec lui, c'est la fin du jour qu'elle dévisage alors et sonne en elle la promesse du Serdaigle : Je ne laisserai personne te faire du mal. Et à la lumière du jour qui décline, un nouveau serment s'en vient glisser sur son être : celui de jours meilleurs. Ici, à ses côtés, s'achevaient donc finalement, comme s'éteignait le jour, ces interminables épreuves subies. Brave, la lionne était forte à présent et saurait trouver dans cette même main tenant la sienne le courage qui pourrait, parfois, venir à lui manquer.


Tout n'est plus que silence alors,
jusqu'à ce que le soleil disparaisse pour de bon.


« Elle sait d'où je viens, ta mère.»

Un temps.

« Elle ne me l'a jamais dit directement, parce que je ne voulais pas vraiment le savoir au fond de moi. Je ne suis même pas sûre de ce que je devrai faire, par où commencer et de ce sur quoi je vais tomber. Si ça se trouve, ma vraie famille est peut-être encore pire que celle à laquelle on me croit appartenir. »

Un regard, pour lui qu'elle pourrait perdre à tout instant.


« Mais quand on pourra enfin quitter cette maudite école, je retournerai à Saint-Pétersbourg. Et ce jour-là...»

Sa main resserre sa prise sur les doigts de l'Aigle, toujours blottis dans les siens.

« J'aimerai que tu sois là, avec moi. »




©Aloysia



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty




   


Ielena & Elijah
I can't help thinking of you
Ielena n’avait pas résisté, elle suivait son jumeau en silence, sans savoir où il l’amenait. Elijah avait décidé de l’emmener marcher dans le parc du château. C’était son endroit préféré. C’était l’endroit où il se sentait libre. La verdure, le lac, la forêt interdite, les montagnes au loin lui permettaient de se sentir bien, de se sentir reposé. Cela lui rappelait le parc de Durmstrang, qui était bien plus grand que celui de Poudlard. C’était des centaines de souvenirs. Ce parc avait été la première chose qu’avait vu le jeune sorcier en arrivant le jour de la rentrée à Durmstrang. Il s’était tout de suite senti chez lui. Pendant des années il en avait exploré chaque recoin. Chaque matin, alors que le soleil se levait, il avait été courir. Cela avait été aussi un parfait espace pour s’entrainer à voler sur son balai. Le Russe se rappelait des nombreuses heures qu’il avait passé dans les airs. Il se remémorait surtout les combats aériens enseignés par les professeurs. Être touché par un sort sur son balai signifiait tomber et souvent finir à l’infirmerie. Elijah était un homme qui aimait la nature, il ne supportait pas de devoir rester enfermer.

Pendant qu’ils traversaient les couloirs, main dans la main, la plupart des élèves se retournaient sur leur passage. Ils avaient tous l’air intrigués et certains étaient même choqués. Elijah Kavanagh, l’élève de Durmstrang qui n’avait jamais approché la moindre personne, qui punissait chaque personne qui essayait de lui parler tenait par la main une fille. Cela aurait pu ne pas être choquant si cela avait été fait avec force, ils auraient pu penser qu’il allait s’en prendre à cette Gryffondor. Pourtant, il n’y avait aucune animosité entre les deux élèves, tout n’était que douceur. Le Russe répondait à chaque regard interrogatif par un regard féroce qui sous entendait qu’il fallait éviter de le regarder de cette façon. Les élèves de Durmstrang étaient ceux qui étaient le plus choqué. Ils connaissaient mieux que quiconque ce sorcier, qui était l’un des meilleurs mais aussi l’un des plus intransigeants et des moins sociables.

Les jumeaux étaient enfin arrivés à l’extérieur du château. Le soleil était en train de se coucher. Le spectacle était incroyable. En ce mois de septembre, il faisait encore beau et bon, c’était un temps idéal pour contempler la fin de la journée. Elijah n’avait pas envie d’être séparé d’Ielena. Il l’attira alors une nouvelle fois dans ses bras pour sentir la chaleur de son corps et les battements de son cœur. Le Russe se rappelait encore de comment toute cette histoire avait commencé, de ce duel, de ce baiser à l’infirmerie, de cet altercation à la bibliothèque et enfin, de la révélation sur la mère du jeune sorcier.

Une nouvelle fois, elle le surprit. Elle le surprit car elle se confiait à lui. Elle lui parle de sa vraie famille, de ses doutes à vouloir la retrouver mais aussi de son envie de quitter cette école et de retourner à Saint Pétersbourg, leur ville natale. Elijah ne peut que la comprendre. Il n’avait jamais aimé Poudlard, ce n’était pas son école. Il n’aimait pas côtoyer les élèves Français et Britanniques. Depuis son arrivé, il n’avait fait que d’attendre la nouvelle comme quoi il pourrait en finir avec cet échange et enfin rentrer à Durmstrang. Pour ce qui était de Saint Pétersbourg, il en gardait toujours une certaine nostalgie, c’était sa ville de naissance et sa ville de cœur. Il espérait pouvoir un jour s’y installer.

« J'aimerai que tu sois là, avec moi. »

La fin de phrase que sa jumelle venait de prononcer le toucha profondément. À ce moment-là, il la serra encore plus fort contre lui. Il avait peur que tout ça ne soit qu’un rêve, il avait peur qu’elle décide de partir, qu’elle le lâche. Il ne le supporterait pas.

« Quand on pourra enfin quitter Poudlard, on ira retrouver ta véritable famille et on s’installera à Saint Pétersbourg, je te le promets. »

Elijah prit le visage de sa jumelle entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres, comme pour acter sa promesse.



   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Consumed by the shadows
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
I can't help thinking of you (Ielena & Elijah)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I'm in love with the shape of you | Elijah & Ielena
» L'amour & son contraire | Elijah & Ielena
» Hey, brother, what you thinking? - Moineau
» Elijah R. Kavanagh - Let's win !
»  Young ✱ Ingenious [Elijah]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mumblemumps :: Gobstones :: obliviate :: SAISON 2-
Sauter vers: