QUÊTE DE GRYFFONDOR - PART III

ϟ Sujet commun Gryffondor La nouvelle année était bien entamée. Le banquet avait suscité beaucoup d’émotions et même si les esprits étaient encore tourmentés, le jeu de piste se trouvait être le moyen idéal pour se changer les idées, pour se montrer digne de la relique que le fondateur de leur maison leur avait laissés. Plus que jamais, il était temps de faire preuve de courage, de hardiesse, de montrer que rien ne les abattrait, que ce soit les mages noirs ou les plus sinistres maladies.

Comme l’avait promis le préfet, l’an dernier, la température est plus fraîche. Les lions se retrouvent sur le bord du lac noir. Le vent fouette leurs visages et fait danser leurs écharpes. Certains regardent leur reflet dans l’eau sombre ; tous se doutent bien de la nature de l’épreuve qui les attendrait. Des petits bateaux – un pour chaque équipe – se trouvent sur la rive, et leur permettrait d’atteindre le point le plus profond de la grande étendue d’eau.

Une fois parvenus au milieu du lac, le responsable du jeu se lève dans sa propre embarcation. La baguette pointée sur sa gorge, sa voix est amplifiée, de manière à être audible de tous. « Le prochain indice se trouve au fond de l’eau. » Avant d’avoir la moindre opposition, il poursuit, de sa voix enthousiaste et tonitruante. « C’est la même épreuve que le Tournoi des Trois sorciers ! Si Harry Potter l’a réussie, chacun d’entre nous peut bien la réussir aussi ! » Le sorcier à la cicatrice d’éclair était bien connu pour son passage au sein de la célèbre maison, et pour sa force et son courage à tout épreuve. Certains retirent leur cape et plongent dans le lac. Ce serait à chaque équipe de surveiller leur plongeur ; l’eau est froide, et les créatures marines ne seraient probablement pas bien enchantées de recevoir des visiteurs à l’improviste.

A l'instant même où il a aperçu les barques, il a eu l'impression de sentir son estomac se retourner. Pas qu'il ait particulièrement peur de l'eau, qu'il ait le mal de mer ou quoi que ce soit du genre. Mais il était là, lors de cette épreuve absurde dont l'organisateur de toute cette aventure parle. Lors du Tournoi des Trois Sorciers. Il a tout suivi, sans le moindre doute, de toute façon trop jeune pour même songer y participer. Mais celle-là... Bon sang, qu'il n'a pas hâte. Au mois n'ont-ils personne à aller récupérer au fond, juste un indice. Et en même temps, aller jouer à ça pour un indice... Mettons que la motivation n'y est pas franchement.

Plus ils avancent sur le lac, plus il s'entoure de ses bras, le vent venant s'engouffrer dans ses vêtements. Et une fois arrivés sur place, c'est le silence. C'est l'hésitation. Ils se demandent lequel des quatre va avoir la chance, l'honneur d'une baignade dans le Lac Noir. L'eau est froide, il irait presque même dire glacée. Il jette un bref coup d’œil en direction des autres Rouges et Or, de ceux qui ont sûrement plus l'habitude d'une eau à cette température, et soupire. En bon Anglais qu'il est, s'il a l'habitude du temps gris voire pluvieux, il n'est pourtant pas franchement du genre à raffoler d'une température aussi basse, même si elle ne lui est pas inconnue. Les eaux d’Écosse sont déjà peu agréables, celle du Lac est encore autre chose. Il laisse glisser sa main sous la surface, grimace un peu, puis regarde Pandore, Skye et Ethan, quelques secondes chacun. Bon... Aller, je m'y colle. En espérant que ces perturbations à la con vont pas trop m'emmerder, parce que j'aimerais bien éviter la noyade. Il rigole, partiellement. Il a vraiment un doute, ce doute qui le laisse croire qu'il est possible qu'arrivé au fond, il se retrouve avec de l'eau dans les poumons. Joie.

Il commence à retirer sa cape, ses chaussures, ainsi que la montre que son grand-père lui a offerte il y a quatre ans. Vous y faites gaffe. Si elle disparait, je jure qu'à côté, mes coups de sang habituels vont ressembler à des vacances. A quoi bon avoir tenté de conserver un peu de chaleur corporelle un peu plus tôt, quand d'ici une poignée de minutes, sa peau va sentir la morsure de l'eau ?

« Bateau sur l’eau ; La rivière, la rivière. Bateau sur l'eau
La rivière au bord de l'eau. »

Embarquée avec le reste de son équipe, Bella fredonnait cette comptine moldue que ses amis, à l’école, lui avaient souvent rabâchée. Elle ne savait pas pourquoi elle lui revenait précisément à ce moment là, mais l’extérioriser lui semblait être la meilleure façon de s’en débarrasser. Assise dans la même embarcation que Maya, Lionel et Emérence, une légère brise jouait dans les cheveux des filles. Bella n’avait jamais eu peur de l’eau, contrairement à Lionel qui semblait être sur le point de s’évanouir. Ce qui faisait énormément sourire la gryffondor. Lui qui se la pétait, qui jouait au grand, au fort, se faisait mettre K.O. par une demie sphère de bois et quelques remous. Bell se retenait déjà de faire tanguer la barque. Elle ne pourrait pas se retenir plus longtemps de se moquer de lui. Alors qu’il lâchait le contenu de son sac gastrique sur la pauvre presque voyante, Bell porta la main à sa bouche, cachant son rire sans grand succès.

Elle se lève, la jeune fille, passant une main dans ses cheveux tel un beau gosse à qui il manquerait une paire de lunettes. Les yeux un peu fermés, un moue boudeuse, elle se créé une expression qui se veut décontractée chic, clairement ridicule. Elle tente de rendre sa voix déjà éraillée plus grave encore, sans toute fois réellement atteindre le ton de voix de son ami. « C’est moi, Lionel, et je suis un LION. » Les épaules carrée, la tête haute, ceux connaissant véritablement l’orphelin sauront y voir quelques expressions connues. Même si Bell reste tout de même très éloignée de la vérité. Elle se compose un sourire assuré et retire le nœud offert par le père de Zeke pour l’accrocher à son uniforme, parodiant les accessoires de Lionel qu’elle aimait tant. « Je suis le roi de la SAVANE. » Un dernier regard hautain, un sourire accueillant puis elle se rassoit, faisant légèrement tanguer leur bateau, avant de s’accrocher au rebord de bois. Sa bouche pend alors sur les côtés alors que ses yeux s’agrandissent, la mine dégoutée. Telle une actrice de seconde zone, elle mime un haut le cœur, puis un deuxième, avant de sourire à Lionel. Elle l’avait connu plus vaillant et elle se doutait qu’il allait sûrement l’engueuler. Mais il était si mignon lorsqu’il était vulnérable !

« Récurvite ! » La baguette pointée sur la robe d’Emérence, cette dernière ne se retrouva pas nickel pour autant. Foutues perturbations. Bell soupira en haussant les épaules. « Désolée, je peux pas faire mieux… » Une grimace plus tard, elle se tourna vers Maya. « À toi l’honneur, la naine ! » Un grand sourire d’encouragement aux lèvres.

Sur les embarcations voisines, chaque groupe choisissait la personne à envoyer dans les profondeurs.

Pandore était calme, trop calme, elle avait l'esprit ailleurs, son cœur aussi... Tout lui avait été volé par un certains slave et à présent tout se trouvait dans les cachots avec lui... La jeune lionne se trouvait dans cette barque et pourtant elle aurait aimé être ailleurs...Tous ces jeux l'avaient toujours amusée avant, aujourd'hui elle faisait seulement acte de présence... Plongée dans l'eau du lac noir ne lui faisait pas si peur que ça, bien sûr ce n'était la chose dont elle rêvait, mais elle aurait été capable de plongée si elle avait été en état... La tandis qu'on leur expliquait qu'ils allaient devoir aller chercher un indice tout au fond du lac, elle ne faisait qu'espérer qu'un des garçons se porterait volontaire... Ce n'était pas son genre, Pandore n'était pas ainsi, elle se sacrifiait volontiers s'il y avait besoin et même s'il ne s'agissait pas de Quidditch, elle prenait son rôle de capitaine très au sérieux et pour elle montrer l'exemple lui semblait important... Sauf en cet instant, plus rien ne lui semblait important, cette petite flamme qu'Andreï avait su raviver le jour où il avait posé les yeux sur elle, s'était de nouveau éteinte... Ils doivent se décider et elle se sent soulagée quand elle entendant alors la voix de Flynn, se disant intérieurement qu'elle lui revaudrait ça. Elle lui sourit afin de l'encourager, c'était le moins qu'elle puisse faire. C'est elle qui finalement récupère sa montre.

"On veillera dessus Flynn, je te le promets et on ne laissera rien t'arriver." Autant elle n'avait pas voulu être celle qui plongerait, parce qu'elle savait qu'elle n'avait pas la tête à ça, qu'elle échouerait... Parce qu'elle avait trop de chose en tête pour être réellement ici avec eux, cependant elle n'hésiterait pas si la vie de Flynn était en danger... Elle avait beau avoir ses propres problèmes, la gryffondor avait toujours été une personne digne de confiance et jamais ne elle les laisseraient, que ce soit une personne de sa propre équipe ou non, elle serait capable d'intervenir pour chacun des rouges et or ! "Courage !" Lançait-elle en espérant l'aider. Sincèrement, elle espérait que ça irait, qu'ils se débarrasse de cette épreuve aussi vite que possible, mais depuis le début de cette nouvelle année, rien n'allait comme on le voudrait...

Tu pouvais presque sentir l’excitation montée en toi. Après l’épisode du banquet, tout était un bon prétexte pour s’occuper l’esprit loin de ceux qui sont en quarantaine. Tu avais eu si peur. Pendant une fraction de seconde, tu étais contente d’avoir été sous l’emprise de l’armortencia. Tu ne sais pas comment tu aurais réagi si tu avais été consciente. Pourtant, tu ne peux accepter le comportement du directeur de Poudlard. Si tu es venue ici, à Poudlard, c’est pour recommencer une nouvelle vie. Repartir de zéro. Quand est-ce que les sorciers vont apprendre de leur erreur ?

C’est donc avec beaucoup d’excitation que tu t’es rendue au lac, en compagnie de tes amis de Gryffondor. Ta nouvelle famille. Plus tu t’approchais de l’eau, plus ton sourire s’agrandissait. Combien de fois avais-tu fait de virée nocturne pour admirer l’éclat de lune à la surface de l’eau ? Sans jamais trouver la force, ni le courage de plongée dans ses eaux noires ? Voir des sirènes. Douces créatures envoûtantes, tu savais leur chant merveilleux. Et puis, il y avait le calamar géant. Plusieurs fois, tu l’as aperçu. Colossal animal, tu le sais inoffensif, contrairement aux sirènes qui peuvent être capricieuse. Compte tenu de ton parcours GISIS, tu as aussi quelques notions dans la langue aquatique. Tout comme en fourchelangue, ta notion du dialecte est encore très limitée.

Tu montes donc dans la barque, en compagnie de Katarina, Cassandre et Ielena. Tu regardes autour de toi. Tes comparses n’ont pas l’air très emballé à la perspective d’un saut dans l’eau glaciale et sombre du lac. Certains, comme Lionel, en ont l’estomac tout retourné. Tu grimaces le voyant vomir sur l’une de ses camarades. Le lion est sujet au mal de mer. Après tout, Lionel portait bien son prénom. C’est un félin, un lion. Les félins n’aiment pas l’eau. Apparemment. Tu entends vaguement Katarina dire que l’eau n’est pas froide. Tu préfères vérifier par toi-même. Tu connais bien la jeune Bulgare. Katarina est la personnification même du feu. Elle ne craint pas le froid. En plongeant la main dans l’eau, tu as su que tu as bien fait de ne pas te poser sur la notion de froid de ton amie. Toi, pauvre française habituée à la température clémente de France, tu trouves que l’eau est aussi glaciale que la mort. Tu réprimes un frisson, imaginant plongeant dans cette eau. Car tu sais que tu vas y aller. Tu ne raterais cela pour rien au monde. Voir le village des sirènes. Ce serait merveilleux. Tu entends Katarina demander des volontaires ou alors elle allait y aller. Tu sais que ton amie est courageuse, et qu’elle apprécie bien les créatures magiques même si ce n’est pas comme tu les adores toi – votre expérience musicale avec les lutins de Cornouailles te l’a bien montré- mais tu ne la laisseras pas plonger. Te relevant, essayant ta main mouillée sur ton jean, tu te redresses de tout ton long, un sourire espiègle aux lèvres. « Kata ! Tu ne m’ôterais quand même pas ce plaisir d’aller dire bonjour aux sirènes quand même ? » Katarina savait que tu adorais les créatures en tout genre. Et puis, tu vois qu’elle n’est pas très motivée à faire le grand plongeon. Tu te tournes vers Cassandre et Ielena, tenant une main vers elle. « Si l’une de vous deux veut bien m’accompagner, ce serait avec joie. La deuxième restera sur la barque pour nous protéger avec Katarina. » Ton sourire se veut encourageant, chaleureux. Il en faut bien avant de plonger dans le froid et le noir total.

ϟ Sujet commun Gryffondor Le représentant porte attention aux embarcations. Les équipes semblent s’entendre efficacement sur les plongeurs, même si l’enthousiasme semble moins présent que dans les autres épreuves. Il fallait bien un peu de bravoure s’ils désiraient atteindre la relique. Godric Gryffondor n’était pas connu pour faire dans la facilité, pour mettre la main sur un de ses avoirs, de ses héritages, il fallait s’en montrer digne.

Pour certains groupes, la répartition des tâches se fait d’emblée, en raison de peurs ou de handicaps, pour d’autres, cela semble plus difficile, mais tous semblent arriver à un consensus. Les plongeurs se jettent à l’eau, chacun avec son propre sortilège pour parvenir à respirer sous la surface. Quelques brassées leur permettent de gagner les profondeurs. La lueur dorée de l’indice est visible un peu plus loin, mais avant même qu’ils ne puissent se diriger en sa direction, des créatures magiques s’interposent devant l’étudiant. Leur couleur verdâtre et leurs cornes sont caractéristiques ; ce sont des Strangulots.

Fort heureusement, les plongeurs ont encore leur baguette magique et peuvent se confronter aux créatures. Leur sortilège peut autant échouer que rater. Avec les perturbations magiques de Poudlard, rien n’était couru d’avance.

D'un côté, Pandore qui lui dit qu'ils ne laisseront rien lui arriver, de l'autre, Ethan qui lui demande de revenir vivant. Il acquiesce pour l'une, la laissant comprendre qu'il y a bien intérêt, et fixe un instant le second. On va essayer, crois-moi, on va essayer. Le North n'a vraiment, mais alors vraiment pas envie de mourir de cette façon là, dans ce satané lac. Il remercie son ami d'enfance d'un bref coup de tête, inspire un bon coup. Bon sang, qu'il n'a pas hâte.
A l'instant même où il rentre dans l'eau, son corps se contracte dans l'espoir de conserver un peu de chaleur, mais il sera incapable de nager s'il reste comme ça. Il essaye de se calmer, de dénouer le tout, et les injures s'enchaînent dans sa tête. Putain d'épreuve. Putain de chasse au trésor. Putain de maison. Putain d'école, tiens. Il lui arrive rarement de regretter être là, mais pour le coup... En fait, plus il y pense, et plus ça lui arrive ces derniers temps. Il va devoir faire comme si de rien n'était, il ne peut pas laisser les étrangers savoir ce qu'il pense de tout ça, pas s'il veut pouvoir les envoyer se faire voir quand ils se plaignent de Poudlard, mais des fois, juste des fois comme celle-ci, peut-être qu'ils n'ont pas tout à fait tort, pour être honnête.

Il est rapide à attraper sa baguette quand il se retrouve, grimaçant, face à ces saletés de Strangulots. Longtemps qu'il n'en avait pas vus, et vraiment, il s'en serait bien passé, mais il était évident qu'il en croiserait lors de sa petite baignade. Ils sont des étrangers, ici, dans ce lac, et ces bêtes-là ne sont de toute façon pas particulièrement réputées pour leur amour des humains. Il aurait été surpris de les voir laisser passer leur chance avec eux.
Il tente une fois, deux fois, trois fois un maléfice de Répulsion, mais rien n'y fait, sa baguette n'est d'aucun intérêt, lui donnant presque l'envie de l'abandonner ici, dans l'eau, de rage. Il met du temps, trop de temps à réagir après ça, en tout cas suffisamment pour laisser les longs doigts s'enrouler autour de ses membres, les dents se planter dans ses vêtements et sa peau, le tout limitant tellement ses mouvements qu'il se retrouve bloqué là, un juron remontant sa gorge, terminant perdu quelque part dans ce lac.

Flynn avait plongé et jusque-là Pandore qui avait eu cet air absent dès le début commençait à revenir dans le moment présent. Flynn avait plongé, merde ! Il avait vraiment plongé et s'il lui arrivait quoique ce soit ? Pandore suivait ses mouvements sous l'eau, elle n'en perdait pas une miette malgré le fait que c'était plutôt trouble. Elle serrait la montre du jeune garçon entre ses doigts fermement, veillant sur cette dernière comme elle le lui avait promis. La gryffonne se doutait que simplement récupérer un indice c'était trop facile que ça n'allait pas se passer aussi bien, sinon pourquoi être quatre ? Pandore regardait un instant les garçons de son équipe, tous les quatre étaient tellement soudés en cet instant, elle savait qu'elle pourrait mettre sa vie entre leurs mains elle avait une grande confiance en eux... De là où elle était, elle entendant les bruits des autres, des exclamations, de peur ou autre... Son attention se reportait bien vite sur Flynn qui était tombé sur des strangulots...

Pas simple, elle l'avait dit, sur le qui-vive, elle avait déjà envie de plonger, finalement elle posait la montre pas loin d'Ethan, là où elle risquerait rien et lorsqu'elle voyait alors que Flynn ne s'en sortait pas, que les créatures prenait le dessus, elle ne réagissait pas, pousser par son instinct, elle était déjà plongée dans l'eau froide avant qu'elle ne se pose la moindre question, peut-être que l'un des garçons auraient voulu y aller ? Du coin de l'œil elle apercevait alors Skye, merde ! Ils avaient perdu deux plongeurs sur ce coup-là... Ils ne devaient pas perdre de temps, petite, fluette, Pandore nageait rapidement malgré le froid, d'ailleurs c'était ce dernier qui la tenait bien en éveil... Elle était suivie de près par Skye tandis qu'elle arrivait alors enfin vers Flynn. Un regard entendu vers Skye, elle prenait alors sa baguette, elle devait faire vite, lançant à son tour plusieurs répulso soit cela fonctionnait, soit elle se retrouverait elle aussi emprisonnée et tout reposerait alors sur les épaules de leurs partenaires... Contrairement à son camarade et ami, les sorts se lançaient alors les uns après les autres le délivrant de l'emprise des Strangulots et lui permettant alors de regagner la surface, Pandore entreprit alors de l'accompagner en échangeant un simple regard avec Skye, lui poursuivrait alors leur quête.

Tu n’as pas hésité une seule seconde à te porter volontaire. Tu voulais absolument y aller. Cela s’apparentait à du courage, mais ce n’est pas ta hardiesse qui dictait ta décision. Tu n’es pas de ces lions qui veulent montrer à qui veut bien voir leur courage. Tu ne fais pas partie de cette partie du clan. Tu ne faisais ça que pour le goût de la science. Ta science. Avoir la possibilité de nager avec les sirènes, de voir à quel point de Calamar Géant était vraiment géant. Ce n’est pas ton courage qui est mis en jeu, ici. C’est ta foi en ce que tu veux devenir. À quel avenir en zoomagie prétendus-tu si tu n’es pas capable de plonger dans ces eaux ténébreuses ?

Cassandre te dit que tu peux plonger seule. Qu’elle sera là en cas de besoin. Tu essaies d’afficher un sourire sur tes lèvres, mais tu sais déjà qu’il est de travers. Tu commences à avoir peur d’affronter le noir des eaux si calmes du lac noir. Mais Cassandre n’a pas tort. Prends ton courage à deux mains, Opale. Tu es une lionne après tout. Tu en es capable. Tu sens ton cœur s’accélérer. Tu ne sais pas si c’est l’appréhension ou l’excitation. Un mélange parfait des deux. Tu sais ce qui se cache derrière l’obscurité glacial de la surface du lac. Les sirènes peuvent être capricieuses et très dangereuses. Mais, tu fais un minimum confiance à l’organisateur. Jamais ils ne vous demanderaient quelque chose qui mettrait votre vie en danger. Cassandre te pose une main réconfortante sur l’épaule, pour te donner du courage. Tu relèves la tête, les yeux plongés dans les eaux silencieuse. Tu respires un bon coup. Les battements de ton cœur s’accélèrent légèrement. Mais ce n’est plus de la panique. C’est de l’excitation. L’adrénaline s’empare de ton corps, de ton cœur et de ton esprit. Tu n’as qu’une hâte : plonger pour voir ce qu’il va se passer. D’un geste de la baguette, tu te jettes le sort de Têtenbulle. Tu réussis ton sort du premier coup. Cela te galvanise encore plus. Tu te retournes, faisant face à tes camarades. « Souhaitez-moi bonne chance ! » Un clin d’œil et te voilà dans l’eau.

Le froid du liquide te mord la peau. Ton cœur se contracte, comme resserrer dans un étau. Tu disais que l’eau était froide ? C’était un euphémisme. Geler est encore trop chaud comme mot. Tu ne vois plus rien dans le noir. Alors, tu allumes le bout de ta baguette pour éclairer les environs. Tu tournes sur toi-même pour apercevoir les autres plongeurs. Au loin, tu vois Flynn, une bulle entourant son visage. Tu n’arrives pas à localiser les autres. Tant pis, ton regard est attiré par l’indice, situé au fond du lac. Alors, tu commences à nager vers celui-ci. Une chance pour toi, tu as toujours été très bonne nageuse. Soudain, tu vois quelque chose au loin, qui avance dangereusement vers toi. Tu reconnais automatiquement la créature. Un Strangulot. Animal de compagnie des sirènes, ce n’est pas une créature forcément très dangereuse. Pourtant, les Strangulots ont tendance à attaquer assez facilement les sorciers. Tu sais que les strangulots sont tout aussi capricieux que les sirènes. Mais ce ne sont que des chiens de garde après tout. Alors, tu stoppes ta nage, levant les mains pour lui montrer que tu ne veux pas lui faire de mal. Une chance aussi que vous avez déjà étudier les êtres de l’eau en zoomagie et que tu te débrouilles plutôt bien en dialecte aquatique. « Nous ne sommes pas des ennemis ! » Tu espères te faire comprendre du strangulot. « Nous souhaitons juste récupérer l’indice pour notre quête ! » Tu pries pour qu’il te laisse passer.

« Votre quête ne nous concerne pas ! Allez-vous-en ! » Soudain, il te fonce dessus. Tu sens ses bras s’enrouler autour de ta gorge, empêchant l’air de rentrer dans tes poumons. Tu sens ses dents mordre ta chair. Tu as mal. Très mal. Et tu as peur. Très peur. Tu veux crier. Tu en es incapable. Tu essaies de te débattre. Mais tu es bien trop faible. Et tu commences à manquer d’air. Tu as oublié que les strangulots sont aussi fier que les sirènes. Peuple à part et indépendantiste, ils ne veulent pas avoir à faire aux sorciers. Comme les centaures. Ta soif de savoir te perdra. Et tu aimerais crier qu’on te libère de ses eaux. Qu’on vienne à ton aide. Ta peur prend le dessus et tout commence à se brouiller devant tes yeux.

La nouvelle épreuve de la quête  les avait amenés sur le lac. Skye était d’humeur plutôt positive aujourd’hui, heureux de pouvoir se distraire aux côtés de ses amis. Son groupe était constitué de Pandore, Flynn et Ethan. Coincés sur leurs barques, ils avaient rapidement compris que l’épreuve consisterait à plonger. Chose que les organisateurs avaient aussitôt confirmés. Skye avait frissonné et fixé les eaux sombres avec peu d’enthousiasme. Il n’aimait pas ce lac, ni tout ce qu’il représentait ; la souffrance de sa sœur qui avait été mordue par une sirène et qui en souffrait toutes les pleines lunes. Lorsque Flynn posa ses yeux sur lui, Skye fuit instinctivement son regard. Devant les comportements de ses camardes, Flynn finit donc par se dévouer.
Skye grimaça, se sentant un peu coupable. Il murmura quelque encouragement et regarda son compagnon de dortoir plonger dans l’eau. Il avait l’air de trouver ça froid. La culpabilité du griffon augmenta encore un peu et il sortit sa baguette et se pencha au-dessus de la barque pour surveiller la progression de son ami.

Après quelques minutes, Flynn rencontra des strangulots. Les trois griffons sur la barque s’agitèrent. Ils observèrent un instant leur ami jeter des sortilèges aux créatures aquatiques mais il ne s’en sortait visiblement pas. Pire, il semblait dans une certaine détresse. Oubliant le froid de l’eau et sa peur des fonds sombres, Skye plongea sans demander leur avis à ses compagnons. Ce n’est que lorsqu’il entendit la plainte d’Ethan qu’il se rendit compte qu’il avait une nouvelle fois agi sans réfléchir. C’était d’autant plus stupide qu’il constata la présence de Pandore à ses côtés ; ils ne s’étaient pas concertés. Il jura mentalement mais, s’entourant de sortilèges pour pouvoir respirer sous l’eau et supporter le froid, il continua sa plongée.
Une fois près de Flynn et des strangulots, il échangea un regard entendu avec sa capitaine. À deux, ils réussirent à repousser les créatures à force de repulso. Pandore lui jeta un regard et Skye comprit qu’elle se proposait de raccompagner leur camarade à la surface. Alors qu’ils remontaient tous les deux, le griffon se retrouva seul au milieu des algues. Il frissonna à l’idée de toutes les créatures qui pouvaient s’y cacher mais pris son courage à deux mains et s’éloigna à la recherche de l’indice. Un mouvement à gauche de son champ de vision le fit se retourner brusquement. Un nouveau strangulot. Rapidement accompagné de quelques petits camarades. Skye jura et pointa sa baguette sur les animaux. Repulso. Il se savait capable de facilement user de ce sortilège mais les perturbations magiques rendaient tout plus périlleux. Il avait déjà vu Flynn accomplir des sortilèges bien plus compliqués que ça, après tout.

Heureusement, ses sortilèges fonctionnèrent à la perfection. Les créatures se firent projeter au loin dans un tourbillon d'eau et Skye poussa un cri de joie. De l’eau vaseuse pénétra dans sa bouche et il crachota un instant, tentant de reprendre son souffle. Skye jeta un regard vers la surface où il voyait l’ombre de la barque cacher le soleil. Il voyait le reflet de ses amis également et leva un pouce dans leur direction pour leur signifier que tout allait bien. De bonne humeur grâce à sa réussite, le griffon repris sa course à travers la forêt d'algues.

ϟ Sujet commun Gryffondor L’épreuve comporte son lot de risques. Comme il était attendu, certains sont retenus par les créatures, mais une équipe parvient à retrouver l’indice ; il s’agit de celle de Johnson, le premier plongeur à avoir passé entre les mailles du filet et avoir échappé à l’emprise des Strangulots.

Quand celui-ci remonte à la surface, avec l’indice, l’épreuve est marquée comme réussie par le représentant de la maison. Tous ceux qui étaient restés dans les barques et qui étaient en état de nager portent secours aux malheureux coincés dans les profondeurs. Dans l’effort d’assistance, aucune hésitation ne se fait sentir, dans toutes les barques se profilent l’esprit de protection et de courage aux couleurs rouge et or.

Une heure plus tard, tout le monde revient sur la rive. Des couvertures autour de leurs épaules, ils étaient frissonnants, mais sur la plupart des lèvres se dessinent des sourires. Avec toute l’adrénaline du parcours, l’effusion concernant la relique, on oubliait souvent que le but, au passage, était aussi de se créer des bons souvenirs. Le jeu de piste ne durerait pas éternellement, il restait encore des aventures à vivre, des péripéties à écrire.