Lumos


Les gobelins de Mumblemumps
Le staff à votre service
Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
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Maybe we should just get drunk ✘ Siehra

A. Mahra Vargas
Consumed by the shadows
A. Mahra Vargas
Hogsmeade
Maison/Métier : Dresseuse de Sombrals
Célébrité : Ira Chernova
Pseudo : Loupiotre Âge : 36 Parchemins : 280 Gallions : 122 Date d'inscription : 18/09/2017
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Maybe we should just get drunk
L’eau brulante coule sur ma peau tandis que je laisse mes mains passer le gel douche sur ma peau. J’ai encore quelques bleus de ma dernière chute. Balios m’a fait comprendre qu’il n’était pas un mulet et je n’étais pas assez digne de lui pour m’installer sur sa croupe. S’il savait comme je comprends sa fierté. Le spectacle de ce soir s’est terminé comme bien souvent. Entre éclat de rire, d’horreur et de fascination. C’est ce qu’il provoque le cirque de Piros. Il provoque toujours quelque chose… Vous ne pouviez venir nous voir et rester totalement insensible. J’entends encore les exclamations du public quand je suis entrée au centre de la scène, le bruit de mes pas étouffés dans le sable. Ce soir, j’ai fait un effort, je m’étais habillée toute en noir… Anton, cette tarée a semblé apprécier. Il y ceux qui ne voit que moi et les autres. Et ceux qui ont croisé la mort, qui l’ont regardé emporter avec elle une vie. Mélange entre fascination et horreur. Peur et superstition. Je suis un chat noir qui porte malheur aux yeux d’une majorité des sorciers. Et ça me convient. Moins on m’approche, moins on me parle, et mieux je me porte.

Je sors de la douche la peau marquée tant l’eau était chaude. Je sèche mes cheveux d’un simple coup de baguette. Ils me tombent aux creux des reins et c’est peut-être la seule touche féminine que j’entretiens chez moi. Ce soir, j’ai envie de prendre l’air. De m’éloigner un peu du cirque. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’y vis pas. Comme pour rester à distance. Comme pour ne jamais revivre ce que j’ai connu avant. Pas de maquillage, une simple toute de parfum avant d’enfiler un jean propre et un pull noir. Je m’emmitoufle dans mon manteau et quitte d’un pas tranquille le cirque. Un signe de la main à quelques collègues et je transplane sur la place de Pré-au-Lard.

Je ne sais pas si Sören travaille ce soir. Ce ne serait pas désagréable de voir un visage familier et amical après tout. Je prends la direction des Trois Balais alors que la nuit berce déjà  le village éclairé par des torches enflammées. Je m’enfonce dans la pénombre jusqu’au bar déjà bien empli. Normal pour un vendredi soir après tout… Si j’avance jusqu’au bar, c’est surtout pour voir la seule amie que je me suis faite depuis que je suis ici. Elle est bien occupée avec cette foule mais m’accorde pourtant quelques minutes, son sourire et me sert avant les autres. Un privilège d’avoir les bons contacts. Elle me connait bien puisqu’elle m’a tendu directement un verre de vin rouge. Ca dénote. Je sens qu’on m’attends au whisky, à la bière ou encore avec la tequila vu mes origines, pourtant c’est vers ce doux liquide vermeille que je me porte lorsque j’ai envie de m’évader, de me détendre.  

Mes lippes s’égarent, mes papilles goutent la saveur du vin qu’elle m’a servi. Je rêve de retourner en France rien que pour cela. Un silhouette s’installe à côté de moi au bar. C’est instinctif, je sens mon corps se tendre dès que j’aperçois son profil que je ne connais que trop bien. Qu’est-ce qu’il fiche ici lui ? Je ne l’ai pas croisé depuis des années et maintenant, c’est presque coup sur coup. J’hésite à me lever et changer de place pourtant j’suis bien trop fière, je ne veux pas lui donner cette satisfaction. Mon regard finit par croiser le sien. Je tiens toujours mon verre entre mes doigts, lui vient de récupérer le sien. Ironique je lui tends mon verre comme pour trinquer avec lui mais mes yeux le fusillent sur place. Je voulais me détendre, échange quelques mots avec Sören, pourquoi pas boire jusqu’à sentir ma tête tourner. Mais à présent, l’idée lui semble étrangère, lointaine. « Tu viens boire après une dure journée à malmener les villageois ? Je pique parce que je ne suis pas capable de communiquer autrement. Encore moins avec lui. Je prends une gorgée de mon verre sans le lâcher du regard. Il est là et je ne compte pas m’enfuir devant lui même si l’envie me démange. Le connaissant, il ne sera pas du genre à me tourner le dos lui non plus. La partie est engagée, lancez les paris…
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Maybe We shoudl just get drunk
Mahra & Siegfried
I want to drive you through the night, down the hills. I'm gonna tell you something you don't want to hear. I'm gonna show you where it's dark, but have no fear

La soirée devait se faire en solitaire, se partager avec un silence et un verre d'alcool. C'était là l'ambition que j'avais, de faire l'ombre silencieuse au bar avant de rentrer à mes quartiers pour passer une nuit à angoisser et à cauchemarder entre les draps hostiles de ce lit que je peine à trouver confortable et que j'aurais fuis après des heures d'insomnies pour trouver refuge dans un fauteuil, qui lui, aura la gentillesse d'être suffisamment raide pour m'épuiser et me laisser tomber de fatigue entre ses bras. Voilà quel était mon plan en passant la porte de ce bar ce soir avant que je ne vois installé au comptoir de celui-ci une silhouette familière, dont la simple vu m'arrache un rictus amusé. D'un battement de cils, je chasse au loin la routine bien réglée de ma soirée et décide avant même avoir esquissé un pas qu'il va être au final être plaisant d'aller m'attirer l'animosité d'une femme de mon passé. Et c'est ainsi que d'une démarche presque féline, aux roulements de hanches gracieux et subtils je m'approche d'elle, venant trouver ma place à ses côtés sans peine et sans lui adresser un regard, surement par envie de jouer un peu avec ses nerfs que je sais si prompts à être vifs quand je me trouve proche d'elle. Du bout des lèvres et d'un geste de la main je demande un verre de whisky et continue de l'ignorer malgré son regard que je sais sur mon profil. Un sourire, ou une esquisse je ne saurais dire, ourle délicatement la courbe de ma bouche alors que mes doigts se referment sur le verre que l'on me tends et quand enfin elle se décide à faire le premier pas, je n'ai pour elle qu'un rire qui accompagne le geste de mon verre qui se lève pour elle.

"Toujours aussi charmante."


En un geste lent, je me tourne un peu vers elle pour lui faire face et pour à mon tour observer le tracé délicat de son profile que j'ai appris à apprécier avec le temps. De mes prunelles, je dessine la courbe de son nez, puis de ses lèvres pincées avant de porter aux miennes mon verre pour siroter une gorgée d'alcool qui délicatement laisse sur ma langue et dans le fond de ma gorge une brûlure aux arômes caramélisés. Mahra me déçoit presque en cet instant, à être aussi prévisible que je le pensais, à tout de suite se tendre et cracher son venin sur ma personne comme si c'était la seule chose que l'on pouvait faire en ma présence. Elle est de ces gens bornés qui refusent à imaginer que les autres ne sont jamais ce qu'ils pensent et qu'ils sont en tort pour cela, car incapables d'être parfaits et immuables comme ils devraient l'être. Elle est de ceux qui voudraient que tout soit gravé dans la pierre sans comprendre que rien n'est jamais éternel, pas même les promesses et confidences que l'on peut se faire dans les murmures feutrés d'un instant intime que l'on vit avec un ami. Et en ça, en tout ça, elle me déçoit. Pas suffisamment pour que cela me pousse à lui offrir mon indifférence mais juste assez pour avoir envie de la voir perdre ses moyens et admettre que peut-être, derrière cette histoire de confiance bafouée, se cache en réalité autre chose. Quelque chose qui pourrait ressembler à une affection qu'elle m'a un jour portée. Entre mes doigts, le verre tourne lentement alors que d'une voix douce, mais légèrement éraillée, je reprends.

"Et oui, après avoir eu la mauvaise idée de faire mon travail et de veiller à la sécurité de tout le monde, je viens m'offrir un verre." J'esquisse un sourire avant de me pencher vers elle. "Mais rassures-toi, j'ai eu mon quota de villageois malmenés pour la journée, tu n'es pas au menu."

Je me redresse doucement et me retiens d'en faire plus, préférant simplement siroter une autre gorgée de whisky alors que mes prunelles bleutées se posent à nouveau sur sa personne. Il est surement dangereux de jouer ainsi avec elle, et peut-être un peu cruel de ma part d'insister, mais contrairement à elle, j'ai de bons souvenirs de ce temps où nous étions complices et si lui devoir la vie devrait être suffisant pour avoir envie de revenir vers elle, il y a aussi cette part de moi qui regrette un peu l'époque où elle n'avait pour moi que des sourires et de douces paroles.

"Plus sérieusement... Tu comptes encore montrer les dents ou tu m'autoriserais à avoir une vrai conversation avec toi, Mahra ?"
Je soupire. "Parce que si tu décides de faire l'enfant encore longtemps, préviens-moi, il me faudra un autre verre pour être capable de supporter ça."
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A. Mahra Vargas
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Maybe we should just get drunk
Mes yeux plongent dans le clair bleuté des siens. Parfois je me demande pourquoi je l’ai aidé. Non c’est faux. J’l’ai fais parce que je voulais pas être encore une fois passive devant un acte odieux. Le Nuestra Familia faisait bien assez de victimes. J’avais confiance. Pourtant, tout n’était que mensonge. Il avait reconnu s’appeler réellement Siegfried… Il n’avait donc pas menti sur tout. Mais sur l’amitié qui nous reliait ? Est-ce l’emprunte du mensonge qui la teintait ? Je ne faisais déjà pas confiance au monde ; les horreurs que j’avais vu me suffisaient à me méfier, mais Siegfried, lui était la maçon de la barrière que j’avais érigé autour de moi. Il m’avait rendu encore plus froide, plus distante si cela était possible. Il lève son verre à ma provocation, me raille comme il a su toujours le faire. Dans le fond, il semble être lui. Celui que j’ai connu bien des années auparavant. Mais c’est plus fort que moi. Je le déteste d’être là. De m’adresser la parole comme si ce qu’il avait fait n’était qu’une broutille. Comme si ma réaction était disproportionnée. Mes doigts se crispent autour de mon verre. Mon vin a soudain le goût de l’amertume. Il devient âcre parce qu’une vague de souvenirs s’immisce dans mon esprit. Dire qu’il était mon meilleur ami, un frère ? Cela n’en était pas loin. C’est pour ça que je l’ai aidé. C’est pour ça que je lui en veux.

Lorsqu’il se tourne pour me faire face, je ne cille pas. Pourquoi le devrais-je ? Je crois que mes yeux n’ont pas quitté les siens depuis qu’ils se sont croisés. Je le scrute. Sans gène. Je cherche dans ses yeux la vérité qui n’est jamais sorti de sa bouche. Il n’est qu’une amer déception. Une illusion à laquelle je m’étais accrochée alors que j’étais encore dans mon ancien cirque. Un compagnon sur les routes hasardeuses. Un rire. Une épaule réconfortante. Putain. J’n’avais jamais été aussi proche d’une personne. Il n’était qu’un traitre. Un fantôme qui hantait mon passé et que j’avais rejeté loin derrière moi. Le destin, le hasard, appelez cela comme vous le souhaitez. Pourquoi cela l’avait remis sur mon chemin ? Tout est écrit. Le mantra d’une diseuse de bonne aventure dans le cirque… J’lui filerai des claques.

Lorsqu’il se penche vers moi, je me redresse. Je ne veux pas de lui dans mon espace."Mais rassures-toi, j'ai eu mon quota de villageois malmenés pour la journée, tu n'es pas au menu. » Mes yeux se plissent à cette remarque. Il me cherche, il veut me sortir de mes gonds. Ce n’est qu’un jeu à ses yeux. Je ne suis rien de plus qu’un dommage collatéral sur le chemin qu’il a gravi en étant un auror. Visiblement, heurter, blesser des gens ne comptent pas pour lui. Je finis par détourner le regard afin d’observer mon verre. J’observe la robe bordeaux de l’alcool en faisant lentement remuer le liquide.
"Plus sérieusement... Tu comptes encore montrer les dents ou tu m'autoriserais à avoir une vrai conversation avec toi, Mahra ?"
Mon verre claque contre le bar. Je viens de le poser brusquement sur ce dernier. Je fais légèrement pivoter mon tabouret pour le fixer. Ce n’est pas me rentrer dedans qu’il vient de faire. C’est pire que cela. Je ne suis pas d’une patience exquise. J’explose tel volcan, je suis l’incandescence et tout s’écroule lorsque je me répands."Parce que si tu décides de faire l'enfant encore longtemps, préviens-moi, il me faudra un autre verre pour être capable de supporter ça."  Je vais le tuer. Tant pis si je finis à Azkaban, tant pis s’il y a autant de témoins. Avec un peu de chance un des connards dans ce bar parviendra à le sauver. « Tu veux vraiment qu’on est une discussion ici ? » Ma voix est mordante. Agressive. Pourtant je n’ai pas haussé le ton. Rien qui pourrait alarmer un client à côté de nous. Seuls mes yeux trahissent la colère que j’éprouve. L’ambre de mes iris est sombre, orageuse. « Passe commande Odinov, si on doit parler, va t’falloir plus que ça pour supporter ma diatribe et tu vas pas aimer. » Mes doigts pianotent sur le bar. C’est un vieux geste que j’ai toujours eu quand je cherche à retrouver mon calme.  « On commence par quoi ? Tes mensonges ? Ta trahison ? Ce n’était qu’une mascarade notre amitié ? Même sur ça tu as menti ? C’était pour parfaire ton rôle d’infiltré ? C’était quoi la prochaine étape hein ? Tu n’aurais tous foutu en taule ? » Les trois dernières questions sont à peine murmurées. Je n’ai pas non plus envie d’attiser la curiosité mal placée. Je fais l’objet de bien des rumeurs, pas besoin que le chat noir que je suis aux de Pré-au-Lard s’alourdisse d’autres ragots.
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Mahra & Siegfried
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C'est sans surprise et sans se faire prier qu'elle se révèle et qu'enfin elle redevienne la Mahra de mes souvenirs, celle dont les étincelles et la colère dans la voix se font la marque de la personne passionnée et impulsive qu'elle a toujours été. Contrairement à n'importe qui, qui surement battrait en retraite face à la morsure de ses mots qui se veulent incisifs, je souris légèrement alors qu'elle me fait l'honneur d'être sincère dans sa fureur, là où moi, à sa place, je n'offrirais qu'une froide indifférence qui finirait par lasser ceux qui se la sont attiré. Contrairement aux sains d'esprits qui s'excuseraient et débarrasseraient le plancher, je reste là, face à elle, à sourire et à siroter mon verre alors qu'elle commence à me cracher aux visages reproches et questions avec une verve qui ranime sans peine dans un coin de ma mémoire de vieux souvenirs. Ma langue passe rapidement sur mes lèvres et alors que je me perds dans ses prunelles, je me laisse porter par l'éclat d'un rire qui au loin se superpose à sa voix, d'une ombre d'elle qui me souriait et d'un feu qui nous réchauffait. D'un battement de cils, je chasse au loin ce décalque d'une époque révolue et soupire simplement quand sa voix n'est plus qu'un murmure.

"Je suis déçu de l'opinion que tu te fais de moi."


Voilà tout ce qui m'échappe alors que j'abandonne sur le comptoir en bois sombre mon verre de whisky à moitié vide. Je sais que je n'ai rien d'un homme agréable à vivre ou simple à comprendre, de ça je ne me voile pas la face. Je sais ce que je suis et je sais que pour beaucoup, je suis une épine qu'il est dangereux de vouloir effleurer du bout des doigts. Mais elle, elle avait vu quelque chose en moi, elle semblait apprécier l'arrogance dans ma voix et mon charme particulier. Auprès d'elle, j'avais trouvé un certain réconfort et malgré ma mission, elle avait été une parenthèse agréable, un instant d'oubli et une sécurité qui m'étaient précieux. Elle avait été plus qu'un atout ou une manière d'assoir ma crédibilité. A l'époque, elle avait été une erreur que je m'étais accordé, mais ça, elle ne semble le réaliser. J'avais une mission, et pour elle, je l'ai mise un peu de côté. A cette idée, je penche légèrement la tête sur le côté et me mords pensivement l'intérieur de la joue alors que je détourne légèrement le regard, comme à la recherche, peut-être, d'un souvenir lointain.

"Tu prends tout dans le mauvais sens et tu interprètes tout comme si tu avais été dans ma tête à ce moment-là. C'est presque blessant." Je hausse vaguement des épaules. "A t'entendre, je ne suis qu'un serpent sans coeur qui chante pour charmer ceux dont il a besoin. J'ai l'air d'avoir de la glace dans les veines et être dénué de sentiments. C'est à peine si j'ai l'air humain."

Et par rapport à elle, peut-être le suis-je. Peut-être, effectivement, suis-je plus réservé, plus modéré dans mes réactions. Peut-être ai-je une pudeur dans ma façon de ressentir les choses que les autres finissent par confondre avec une absence d'humanité qui finit par me faire passer pour un être dénué de toute empathie. L'idée me fait pincer les lèvres. Il est vrai qu'en comparaison, elle est un brasier d'émotions, une tempête d'impulsivité qui force un espèce de respect craintif. Elle est sincère dans sa façon de se mettre en colère, sincère en tout instant comme si il lui était impossible de feindre quelque émotions que ce soit. Elle est de ceux qui sont des livres ouverts quand il s'agit de ressentir et qui jamais ne se cachent d'être furieux ou enthousiastes. Elle est de ceux qui vivent pleinement chaque instants et qui se donnent toujours beaucoup trop aux autres, parfois sans s'en rendre compte, faisant ainsi preuve d'une exigence qu'il est parfois difficile à supporter.

"Que voudrais-tu que je te dise ? Que oui, ce n'était que pour avoir un filet de sécurité si tout tournait mal ? Que ce n'était qu'une farce que je te jouais afin d'assurer ma couverture ? C'est ça que tu aimerais entendre ? Que j'avais de toute façon l'intention de tous vous arrêter et ensuite de me pavaner en disant que j'avais joué un rôle si parfait que tout le monde était tombé dans le panneau ?" J'ai un léger rire teinté d'une amertume qui me fait presque esquisser une moue de dégoût. "Pitié. Ce serait ridicule et je n'arrive pas à croire que tu te berces de ces conneries." Mes doigts se referment autour de mon verre. "Certaines choses étaient feintes oui, mais pas avec toi." En un geste moins élégant que je ne le voudrais, je porte mon verre à mes lèvres et le descends cul-sec. "Je n'avais aucun intérêt à passer autant de temps avec toi, si je le faisais c'est parce que c'était plaisant et qu'à l'époque, je me sentais bien en ta compagnie." Je prends une légère inspiration. "Avec toi je n'ai feins ni sourires ni confidences et jamais, je ne me suis dit que tu n'étais qu'un pion de plus que je manipulais sans peine, au contraire, je me désolais de cette amitié éphémère que nous avions et me disait même que j'allais regretter nos instants au coin du feu une fois ma mission terminée. Mais ça... Tu vas me dire que ce sont des mensonges, ou peut-être vas-tu m'expliquer que ça ne change rien ?"

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Il m’énerve. Son sourire qui étire ses lippes. La malice qui illumine ses prunelles. C’est comme un vieil objet oublié dans un coin. Tant adoré et oublié. Qu’on retrouve avec le plaisir de voir qu’il n’a pas changé. Un regard vers nous laisse penser que nous sommes dans une discussion passionnée. Qui pourrait se douter que je suis en train de libérer de si vieux démons ? Que la colère qui exulte à travers mes iris est abrasive, à vif ? Que ma main qui retient mon verre pourrait sous la requête de l’Impulsive finir sur son visage ? J’ai envie qu’il parte. Qu’il me fiche la paix. Que je puisse enterrer mes vieux démons avec son absence. Il n’est pas qu’une perte. Il n’est pas qu’une trahison.Il est l’album empli d’images que je n’assume pas. Il sait ce dans quoi j’ai vécu. Ce que j’ai vu. Ce que j’ai laissé faire. C’est pour cela qu’il était en mission chez nous. Ce passé, je ne l’assume pas, je ne l’assume plus et il en est l’incarnation vivante. Une incarnation que je déteste autant que j’l’apprécie. Un éclat de rire s’échappe de sa bouche. Le rythme de mes doigts continue de marteler le plan de travail du bar. "Je suis déçu de l'opinion que tu te fais de moi." Je porte mon verre à mes lèvres pour en gouter le nectar. Pour m’empêcher d’éructer, tenter de le laisser parler.

Parce que dans le fond, j’ai envie de savoir. J’ai envie de comprendre. Une curiosité que j’ai envie d’assouvir. Mais aussi d’étouffer. J’m’étais dit que j’avais tourné la page. En lui parlant ce soir, en lui déversant le flot de mes interrogations, je lui laisse entrevoir que je ne suis pas si insensible. De toute façon, la colère que j’éprouve est plus parlante que n’importe quel livre. Et… il me connait. Ca me terrasse de l’admettre mais en cet instant, dans ce pays, il est le seul à me connaitre. Mon passé, mes passions. Mon caractère. Les moments passés ensemble, ceux que j’ai pu lui confier. Il connait mon vrai prénom… "A t'entendre, je ne suis qu'un serpent sans coeur qui chante pour charmer ceux dont il a besoin. J'ai l'air d'avoir de la glace dans les veines et être dénué de sentiments. C'est à peine si j'ai l'air humain." Rire amer qui s’échappe de mes lippes. ’Tu es le vent froid de l’est, je suis la brise chaude de l’ouest’ La phrase percute mon esprit. Je me souviens de cette soirée. Peu de temps avant qu’il ne soit découvert. J’avais bu, plus que de raison. Je me sentais bien, comme toujours quand il était avec moi. Cette phrase ce soir prenait un tout autre sens. « J’voudrais que tu sois sincère ! » Ma voix le coupe dans son élan. Sèche et arrogante. Son rire m’exècre. "Certaines choses étaient feintes oui, mais pas avec toi. » Je le fixe alors qu’il porte son verre pour le boire d’une traitre. Comme quoi faire tomber les masques s’avèrent difficile. La brulure de l’alcool est un soutien infaillible pour les lâches que nous sommes. Je l’écoute. Ca me touche, ça me percute. Ca me fait mal. Toute ma carcasse a envie de hurler pour décharger un trop plein d’émotions qui s’enlacent en une valse qui tourne à l’envers. « Tu te désolais de cette amitié éphémère ? » Je termine finalement mon verre à mon tour. Sorën ne va certainement pas tarder à s’approcher. Je sens son regard inquiet qui se tourne vers nous de temps en temps. La blonde est loin d’être une idiote et l’a certainement reconnu. « T’es qu’un putain de connard égoïste. Dès le départ tu savais que ça s’arrêterait. Pourquoi tu as continué alors si ce n’est pour ton propre confort ? Tu m’as abandonné comme une merde. Tu sais ce que j’ai subi après ta fuite ? » Le Nuesta Familia n’avait eu de cesse de surveiller mes faits et gestes. Forcément lorsque vous passez la plupart de votre temps avec un étranger qui s’avère être un traitre, les doutes planent au-dessus de votre tête… Quelques parts, je suis même sûre que lorsqu’ils m’ont pris mes Sombrals c’était une forme de punition. Pour n’avoir rien vu venir. Et certainement dans le doute de mes agissements cette nuit là pour qu’il puisse s’échapper. J’ai pas envie de faire de concession, j’ai pas envie de lui pardonner. J’ai pas envie d’entendre cette putain de voix qui me murmure que dans le fond il m’a manqué. « T’as jamais donné de nouvelles. » Je détourne le regard tandis que la pointe de mon index file les bords de mon verre vide. Geste lancinant qui m’hypnotise un instant afin de canaliser mon attention. « Et quand on se retrouve, tu me prends de haut. Qu’est-ce que tu crois Siegfried ? Que je suis legimens, que je devine à quoi tu penses ? Bien sûr que tu as l’air d’un serpent sans coeur. C’est pas juste une apparence. C’est ce que tu es pour avoir agit comme ça. » J’ai envie de me lever. De marcher. De prendre l’air, de fumer. De boire. J’attire l’attention de mon amie et lui demande cette fois un verre de whisky. Le vin ne sera jamais assez enivrant pour supporter cette soirée.
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Mahra & Siegfried
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Je pince les lèvres pour sa colère et frissonne contre mon gré face aux reproches qu'elle me crache au visage avec l'intensité qu'on les gens qui n'ont su se remettre d'un départ précipité. En silence, je tente de faire face la rancoeur qu'elle me porte encore et me contente simplement de relever légèrement la tête pour masquer la douleur que me cause ses accusations. Un serpent. Voilà ce que je suis selon elle. Un être au sang froid qui ne mérite aujourd'hui que sa furie et sa haine. Une part de son passé qu'elle semble regretter là où pour ma part je ne sais toujours pas encore quoi faire des sentiments contraires qui naissent et fleurissent en cet instant au sein même de mon être. De tout ce qui fait désormais les émotions qui comme mon sang semblent couler dans mes veines, je ne sais que faire et face aux secondes qui filent sans moi et au silence qui s'installe, je reste simplement de marbre, à tenter de trouver une solution à un problème que je préférais plutôt fuir. Que devrais-je dire ? Que je suis navré qu'elle pense ça ? Que je m'en veux ? Que je serais prêt à tout me faire pardonner ? Je n'en sais rien et j'avoue qu'en cet instant, je ne suis bon qu'à passer ma langue sur mes lèvres et à soupirer longuement, toujours à la recherche des mots justes qui seront à même de transcrire mon envie sincère d'arranger entre nous notre relation que je ne voulais point briser. Dans mes cheveux, je passe l'une de mes mains, et enfin, je trouve la force de desserrer les lèvres pour Mahra, qui assise désormais au bord de son siège semble sur le point de bondir pour mieux me fuir.

"Ca va mieux ?" Je m'en veux presque de commencer ainsi. "Tu te sens plus légère maintenant que tu as mordu ?" Je fronce légèrement les sourcils et me déteste pour être si amer à mon tour avec celle qui a des raisons, peut-être, de m'en vouloir autant. "C'est dingue que tu penses que de ma bouche ne sort que des mensonges ou des ruses pour tenter de te blesser. C'est désolant. Désolant que tu sois aussi bornée et incapable de comprendre ce que je tente de t'expliquer."

Honnêtement, j'ai envie de l'attraper par les épaules et la secouer pour lui faire entendre raison. J'ai envie de lui faire sentir que je n'ai jamais cherché à lui faire le moindre mal mais plus les secondes passent, plus je commence à penser que mes efforts sont vains et que de cette soirée, je ne garderais qu'un souvenir amer qu'il me sera difficile d'oublier. Et si une part de moi me dit qu'il vaut mieux que j'arrête, que j'accepte que dans son coeur je ne serais rien de plus qu'un étranger qui a cessé de donner des nouvelles, une autre me souffle que c'est justement ma chance de renouer avec une part de mon passé et enfin retrouver la compagnie d'une amie qui m'était chère et qui savait, durant l'époque troublé où je devais prétendre être un autre, était comme enfin rentrer à la maison. Elle était pour moi ce phare dans l'obscurité dont j'avais tant besoin. Cette ancre à laquelle je me raccrochais et reprenais mon souffle avant de plonger à nouveau. Sans jamais vraiment avoir compris pourquoi, elle était ce dont j'avais besoin pour ne pas me perdre. Elle était importante et aujourd'hui, je ne sais plus que faire pour tenter de lui faire entendre que ce qui s'est passé n'était en rien volontaire et encore moins destiné à la blesser.

"Je ne suis pas doué avec les gens, voilà la vérité." Je soupire. "J'ai bien des talents mais pas celui-là. Je ne sais pas donner des nouvelles, je ne sais pas prendre soin des autres et tu n'es pas la première que je blesse... Mais avec toi... Je voulais que ce soit différent. Je voulais te retrouver mais... Je suis Auror. J'ai eu d'autres missions à gérer et.... Je n'ai pas su trouver le temps pour toi. Est-ce que je le regrette ? Un peu. Mais est-ce que ça fait de moi quelqu'un de si mauvais ?" Je fais non de la tête. "Je crois surtout qu'il y a autre chose, quelque chose dont tu ne me parles pas et qui te pousse à autant m'en vouloir."

Je me penche à nouveau vers elle, créant ainsi une proximité de force entre nous, dans l'espoir idiot sûrement de lui arracher un quelconque aveu.

"Car ne crois pas que je suis idiot. Je vois dans tes yeux qu'il y a plus que ça. Mais quoi ? Qu'ai-je fait de si terrible pour que ce soir tu en viennes à cracher ton venin autour d'un verre ? Que tu m'en veuilles de ne pas donner des nouvelles, soit, mais que tu me haisses à ce point-là ? On dirait que je t'ai brisé le coeur."

Je retiens presque mon souffle alors que l'idée fait son chemin dans mon esprit, faisant ainsi naitre sur mes lèvres un léger sourire.

"Aurais-je fait ça, Alejandra ? Aurais-je eu accès à ton coeur sans m'en rendre compte ?"

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A. Mahra Vargas
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A. Mahra Vargas
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Maybe we should just get drunk
Ma lange se délie. Ma diatribe est amère. Electrique. Elle pique. Je libère ma colère. Il voulait la vérité ; Il voulait qu’on s’explique ? Mes mots s’exposent et étalent ma rancoeur. Il encaisse. En silence. J’en oublie presque que derrière cette rancune qui m’attache à lui, se trouve un homme doué d’une sensibilité. Il me semble si intouchable. Si méprisable. Aveuglée par mes propres sentiments qui explosent. Les vagues de réminiscences d’un passé qui m’enlisent dans ces moments passés avec lui. Ces instants que j’ai tant aimé partager. Ces souvenirs qui rappellent en chaque instant que je ne dois plus offrir ma confiance aussi facilement. Sous peine d’être trahie de la plus virulente des façons. Et lui ? Il insiste. Il ne faiblit. Il aurait pu tourner le dos cent fois devant ma colère. Mais il reste. Pourquoi ? Illusion du mensonge ? Véracité quant à ses propos ? Je ne sais plus quoi penser. Les tourments m’oppressent. Avec lui se précipent d’autres souvenirs. Que j’aimerais oublier. Effacer. Mais avec lui à mes côtés c’est impossible. Il est le fantôme du passé. Le souvenir palpable que tout était vrai. Je pensais fuir. Je pensais être à l’abris. Et pourtant… Le passé me rattraper inexorablement. Il s’agrippe. Je le sens s’enfoncer dans mes entrailles avec un plaisir malsain. La douleur se ravive. Certaines choses me manquent. Déambuler d’un pays à l’autre. Les quelques amis que je m’étais fait. La liberté sans attache. Rencontre d’autres cultures. Embrasser de parfaits étranger, se glisser dans leurs draps sans se soucier d’eux. Car demain, demain sera déjà loin. Il est cet ouragan qui dévaste tout sur son passage, Siegfried. En a-t-il seulement conscience ?

"Tu te sens plus légère maintenant que tu as mordu ? » Je plisse les yeux et mes prunelles sombres l’assaillent en silence de reproches. Pourtant pas un mot ne traverse mes lippes. J’attends. Puisqu’il veut s’expliquer qu’il le fasse. Je me contente d’occuper mes mains avec mon verre car elles pourraient rapidement l’agripper pour chercher à le blesser. Mon impulsivité m’a toujours fait défaut. Pourtant c’est elle qui vibre en moi jusqu’au bout de mes dix doigts. Si je suis sous tension, presque prête à bondir, je sens bien qu’il n’est pas en reste. Les années ont filé, mais je reconnais ses manies, ses regards. Son souffle exaspéré. Lui aussi se contient et j’ai presque envie d’exploser pour le forcer à en faire de même. Franchir ses dernières limites, le faire vaciller pour qu’il tombe. "Je ne suis pas doué avec les gens, voilà la vérité. » Mes paupières se ferment. Une respiration s’échappe de mes lippes. J’écoute parce qu’en cet instant je ne peux faire que ça. "Je crois surtout qu'il y a autre chose, quelque chose dont tu ne me parles pas et qui te pousse à autant m'en vouloir." Mes yeux s’ouvrent brusquement tandis que je sens sa présence. Mon visage se tourne vers lui tandis que mes mains se crispent autour de mon verre. Tout mon corps se tends. Il est trop prêt. J’ai envie de le rejeter au loin. Il envahit mon espace. J’ai besoin de respirer. On dirait que je t'ai brisé le coeur. La phrase me percute et je fais crisser mon tabouret en reculant du bar sous la puissance de ses paroles. Elle me brutalise trop pour que je reste stoïque. "Aurais-je fait ça, Alejandra ? Aurais-je eu accès à ton coeur sans m'en rendre compte ?"

Je sens mes joues se teindre doucement tant la colère m’envahie. Sans m’en rendre compte, je me suis levée pour me dresser devant lui. Mon assassine s’est enroulée autour du col de sa chemise, mes ongles éraflant certainement sa chair.  « Tu es celui qui a achevé Alejandra. Celui qui lui a fait prendre conscience de l’hypocrisie du monde. Celui qui lui a fait réaliser qu’il ne fallait jamais s’ouvrir, s’offrir. Qu’elle devait garder sa confiance bien loin au fond d’elle. » Murmure acide tandis que mes yeux ne quittent plus les siens. Je sais que j’attire les regards. Je sais ce qu'ils pensent. L’Etrangère. Celle qui joue avec la mort. L’incandescente décadente. Toujours à se faire remarquer. Toujours là où il ne faut pas. « Oui Siegfried. Tu l’as effleuré du bout des doigts. » Un souffle avoué. « Quant à dire que tu l’as brisé, ne te donne pas tant d’importance. » Un sourire en coin étire mes lippes. Ma main libère son col et glisse sur son torse allant se poser sur son palpitant. « Est-ce que ça bat encore la dedans  ? »Un silence, avant d'ajouter. « Est-ce que ça a battu au moins un jour Sieg ? »
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Mahra & Siegfried
I want to drive you through the night, down the hills. I'm gonna tell you something you don't want to hear. I'm gonna show you where it's dark, but have no fear

Je sais ce que je suis. En chaque pas que je fais, j'ai conscience de l'être que je suis devenu. A chaque battements de mon coeur que l'on pense fait de verre et de glace, j'accepte un peu plus l'homme que je suis. Je connais la haine que l'on me porte et je m'en drape avec fierté. J'ai conscience du regard des autres et de leurs paroles, parfois hurlées, souvent murmurées, qui sont autant des accusations que des insultes. Je sais que du héros je n'ai rien et que beaucoup parfois se demande si j'ai vraiment les intentions et les motivations que devrait avoir un auror. Je ne me voile pas la face à ce sujet et respecte presque les doutes des autres, me disant simplement qu'au moins, ils ont l'intelligence nécessaire pour déceler chez moi toutes les impuretés de mon caractère et que contrairement à celle qui me fait face en cette soirée, aucun ne se prend au jeu de mes sourires factices et de ma voix enjôleuse. Eux savent que quelque chose chez moi ne va pas, et si je pensais qu'elle avait été assez maligne pour déceler cela chez moi et ne pas trop s'attacher à ma personne, j'avoue être en cet instant quelque peu déçu qu'elle ait pu ainsi céder à la faiblesse de sentiments qui me sont encore inconnus. Ainsi, c'est d'un léger rire que j'accueille ses accusations, réalisant au fil de ses murmures que moi-même je ne connaissais pas tout de cette femme que je pensais être une amie. Et si jamais je ne dénierais avoir tenu à elle, j'admets en revanche être presque peiné en découvrant qu'effectivement, j'ai été une source de fantasmes et d'affections, un homme pour lequel elle aurait peut-être succombé si les circonstances avaient été autres. D'un battement de cils, je chasse l'idée étrange qui nait dans mon esprit et me contente de simplement perdre mon sourire, pour mieux croiser son regard alors qu'elle me tient par le col, cherchant surement à me secouer et à me faire sortir de mes gonds. A la place, un simple soupire m'échappe et quand sa main trouve enfin la courbe de mon torse, je reste silencieux, encore incertain de la manière dont je devrais la traiter. Je pourrais la briser en cet instant, lui faire entendre des vérités qu'elle ne veut apprendre. Je pourrais terminer d'enterrer notre passé commun en lui avouant que comme les autres, je l'aurais fait enfermé sans scrupules mais ce serait mentir, et même pour la bonne cause que serait sa paix d'esprit, je ne me sens pas en cette nuit à conter de fausses vérités. Alors à la place, je préfère retrouver cet air grave qui est le mien, et simplement poser une main sur la sienne, forçant ainsi sa paume à mieux trouver ce coeur qui se trouve dans ma cage thoracique.

"Ce n'est qu'un muscle, Mahra. Un amas de chair qui sert à me maintenir en vie. Il ne contrôle rien, à part peut-être le sang qui coule dans mes veines." Je repousse ensuite sa main et me lève à mon tour, la toisant ainsi sans peine. "Contrairement à toi, je n'ai jamais éprouvé cette faiblesse à laquelle tu t'es abandonnée. L'amour, l'envie de s'unir à quelqu'un... Tout ça est bon pour les autres. J'ai mieux à faire que perdre mon temps à ça, à essayer de charmer quelqu'un qui finira toujours par me haïr pour ce que je suis. Aimer c'est souffrir et à voir l'état dans lequel tu te mets à cause de ce qu'il y avait entre nous..." J'ai un léger rire qui n'est en réalité rien de plus qu'une expiration méprisante. "Je me dis que j'ai bien fait de ne pas tenter de gagner tes faveurs... Car ça aurait été autre chose de t'expliquer que j'étais sincère."

Ca aurait été impossible. Plus les années passent, plus je réalise que je semble être incapable de m'attacher et d'éprouver ce vacillement de l'être qui nous fait se lier à un autre. Plus les années passent et plus j'accepte l'idée d'être incapable de m'enticher de quelqu'un qui finira par me détester pour ce que je suis. Plus les années passent et plus je réalise que je terminerais ma vie probablement seul, à me dire que j'aurais peut-être dû prétendre me soucier de quelqu'un, juste pour ne pas avoir à affronter mes derniers instants seul. Mais même-là, face à elle, je suis incapable de lui mentir, de prétendre que j'ai moi-même eu des sentiments pour elle, que durant un instant si éphémère, mon coeur a raté un battement quand nos regards se sont croisés. Même pour elle, à qui je tenais sincèrement, je ne peux mentir, préférant user d'une vérité acerbe qui m'écorche presque les lèvres.

"Je tenais à toi, oui, mais je suis incapable d'aimer. Alors ne cherche pas à me blesser en sous-entendant que je n'ai pas de coeur. Je sais ce que je suis. Je sais qu'à tes yeux je dois te sembler inhumain mais voilà tout le monde n'est pas comme toi, tout le monde ne se laisse pas berner par la douce mélodie des sentiments. Certains sont encore capables de déterminer l'importance qu'ils veulent donner à quelqu'un. Et aussi dur cela doit être à entendre, tu n'étais pour moi qu'une amie. Juste quelqu'un que j'appréciais et qui me faisait par moment oublier ma mission. Rien de plus."

Je sais que de tout ça, elle ne voudra rien entendre. Elle se contentera de me dire qu'elle savait que j'étais un monstre et tout s'arrêtera là. Notre passé, notre amitié, notre possible réconciliation, tout ne sera plus que cendres dans le vent. Et si j'avais quelques espoirs, j'avoue qu'en cet instant, j'accepte presque que ce soit ainsi que tout se termine entre nous. Il n'y a peut-être rien à sauver et de toute façon, me justifier ne fera qu'attiser sa haine et sa colère. Mahra est déterminée à me détester et à crier que j'ai trahi une confiance qu'elle n'aurait pas dû me donner. De là, je pense qu'il est plus sain d'admettre que je suis ce monstre qu'elle veut voir en moi, plutôt que de tenter de la convaincre que je peux être quelqu'un de bien si l'on accepte que pour certaines causes je suis prêt à quelques mensonges.

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A. Mahra Vargas
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Maybe we should just get drunk
Il m’énerve. Il n’est qu’un vent froid. Glacial. Tandis que j’insuffle la chaleur de ma terre natale. J’ai envie de l’attraper, de le secouer. De le faire réagir. Son indolence. Son insolence. Son irrévérence. Il m’arrache un soupir de frustration. Un éclair de colère dans mes prunelles acérées. Je brule. De l’intérieur. Depuis mes entrailles jusqu’à la moindre parcelle de sang qui parcourt mes veines. Je m’embrase. Seule. Il me semble intouchable. Insensible. Je me sens presque futile. J’me dis qu’il en vaut pas la peine. Mais j’y peux rien. C’est p’t’être parce que je tiens encore à lui dans le fond. Parce qu’ici en Angleterre, j’me sens seule. Parce qu’il est ce visage familier qui me raccroche au passé mais aussi à des moments agréables. Je voudrais lui arracher ses pensées. Qu’elles m’explosent à la figure. Déchirer ce masque qui m’afflige, qu’il m’inflige. Je sens sa main sur la mienne. C’est la que j’réalise. J’suis comme lui. J’suis devenue comme lui. Un visage impassible. Une âme insensible. J’ai tout fermé autour de moi. Pour me protéger, pour ne pas être blessée. J’ai fermé les yeux devant l’horreur. J’ai trouvé le bonheur avec mes sombrals. Et dans ce monde animal, je sens bien que je vais mal. Son assassine sur la mienne, c’est brutal. Une vive piqure qui me rappelle ce que j’suis. C’que j’impose aux autres. J’lui en veux d’être ce que j’suis.

« J’ai retenu la leçon grâce à toi. » Murmure à peine teinté de ma verve mordante habituelle alors qu’il parle de son palpitant. Je laisse ma main tomber sur mon flanc, relève le visage pour maintenir mes iris accrochées aux siennes tandis qu’il se met debout. Je l’écoute. Ses paroles me percutent car il parle d’Alejandra. Il ne connait qu’elle bien sûr. Ce passé, cette réminiscence. En changeant d’identité, j’ai perdu mon innocence. Est-ce que je le regrette ?

Et nous restons là, en face l’un de l’autre. A se fustiger du regard. Je sais même plus ce dont j’ai envie. J’ai peur qu’il parte. J’ai peur qu’il reste. Dans mon esprit tout s’emmêle. Je finis par me dire qu’il est sincère. C’est brutal. C’est violent. Mais c’est franc. N’est-ce pas tout ce que je voulais ? La vérité. « Ce n’est pas qu’un muscle, Sieg. Il s’agite sous la peur, la colère. Il y a bien des sentiments autre que l’amour qui font que ton coeur vibre. Ce n’est pas ça que me met en colère dans le fond. » Un silence. « Ce n’est pas d’avoir cru ou non avoir eu un jour des sentiments amoureux pour toi. » Le tableau doit bien sembler étrange pour un regard extérieur. Ces deux êtres tourmentés. Debout. Plantés devant le bar et se détruire de paroles odieuses. C’est électrique. Tourmenté. Douloureux.

« Je suis devenue comme toi. » Amer constat. Je l’observe un instant alors que les mots se sont échappés d’entre mes lippes. Je ne suis qu’un sac vide. Une carcasse qui ne vibre qu’auprès de ses sombrals. Qui empêche quiconque de l’atteindre. Seules quelques personnes perce ma carapace. Sören fait preuve d’une patience sans limite. Piros explose à mon encontre, tout autant que moi contre lui. Et les autres ?  Ils reculent face à cette aura sombre. Je sais ce que je dégage. J’le fais exprès. Je veux être l’insensible. Je montre le visage qui me plait pour m’isoler. Pour que plus personne ne me fasse de mal.

Alors je m’assoies. Signe de fin de ma sédition. La révolte s’apaise. L’insurrection s’étouffe. Je relève le visage, mes doigts filent dans ma chevelure, massant légèrement mon crane. « En fait, je devrais presque te remercier. Tu es l’un de ces obstacles qui m’a rendu plus forte. Qui fait qu’aujourd’hui plus personne ne viendra m’emmerder. » Je reste un instant silencieuse. Répète en boucle ses paroles. Bien sûr qu’à cette époque j’aurais pu céder à ses caprices s’il l’avait voulu. Et ces dernières finissent de faire penser qu’il a été sincère. «  Quédate conmigo. » Lui faire conscience ? Rien que d’y penser mes lèvres s’ourlent d’un sourire moqueur. « Fais moi oublier. » L’alcool a parfois des vertus cicatrisantes. Mes prunelles sombres s’accrochent aux siennes. Sondent comme pour chercher à y lire la moindre réaction. Je n’éprouve aucune gêne à l’épier ainsi. S’il me tourne le dos, je saurais à quoi m’en tenir.
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