Du Chaos naissent les Etoiles || Erebe Shafiq {delais 3 décembre}

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme le ferait un homme tout fraichement sorti de prison. Bien heureusement, il en est certains plus chanceux que d'autres, et la fortune familiale l'aura servit en matière d'emploi, car c'est ainsi qu'il se fait éleveur d'Occamys depuis maintenant près de quelques mois. Cela, bien sûr malgrès ses études, forts brillantes, qui auront durées sept ans. Il est né à York en ce beau jour qu'était le vingt-trois juillet mille-neuf-cent-soixante-huit en tant que sang pur ; à présent il vit entre Pré-au-Lard et les plaines de la demeure Shafiq à York. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était excellent. Il/elle est plutôt déterminé, intelligent, et opiniâtre mais aussi destructeur, violent, acariâtre. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procurée une baguette faite en bois de bois de vigne, mesurant trente-trois centimètres et contenant ventricule de Snallygaster. Avec cette baguette, il lui était possible de créer un patronus - le sien prenait la forme d'un corbeaul, mais cela ne lui est plus possible. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : est un grand vide. Un rien béant, crevasse sombre de laquelle rien ne sort mais où tout entre. Comme un gouffre dans lequel il souhaiterait s'enfermer pour ne jamais ressortir. Blessure de laquelle s'écoule la purulence de son existence. Silence brute qui assourdi les environs et calme ce que furent ses ambitions. Il ne voit rien. Rien de plus que le désespoir. Son désespoir. . Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sombre forme qui s'extirpe de cette béance, cadavre de ceux qu'il aura un jour torturé, tué, massacré. Décharnés ils s'échinent à lui montrer que jamais il ne sera en paix, trébuchant sur leurs membres brisés, ils rampent jusqu'à lui pour mieux le hanter.C'est ainsi que cela se passe dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?

A bien des égards, de nombreuses erreurs furent faites, et tout aussi nombreux furent les regrets qui en suivirent, néanmoins, de son point de vu unique, il n'y eu jamais d'ambiguïté lié à son implication dans la grande guerre. Dire qu'il fut une simple victime du système, supportant le poids d'une héritage fort lourd, s'obligeant presque à acquiescer face aux idéaux familiaux, serait une erreur. Il aura sauté. Et il aurait même sauté si sa famille n'avait pas été ainsi. Pourri jusqu'à la moelle, gangrené jusqu'à l'os, il n'était rien de plus qu'un sac à embrouilles infinies, rien de moins qu'un moins que rien qui s'offrait le plaisir de tout. Plaisir funestes aux relents funèbres pour qui passait par ses soins sur les ordres de sa propre volonté. Bourreau intrépides aux accents incapables de bontés, et le tout le mena au fin fond des geôles de la grande cabane pour hérésie, traîtrise, violence, meurtres et autres méfaits de guerre, desquels il se fut vanté jadis. Mangemort, voilà donc ce qu'il était. Mangemort, voilà ce qui sera à jamais, gravé dans sa peau, marqué dans ses chairs.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ?

Des choses manquaient encore de sens, et manqueraient à jamais de réponses. Tout semblait ourler de quelques fils d'incompréhensions, cousu d'un voile d'incertitudes qui se posait tel un linceul sur une guerre désormais terminée. Ne restaient plus que les fantômes du passé, les tombes placées élégamment dans les cimetières, les fleurs qui déjà fanaient près des épitaphes. Les ombres n'avaient cesser de grandir, endeuillées et engoncées dans leurs robes assombries, enragées de voir ces autres marqués des sombres traits du Lord vaincu aller et venir sous leurs yeux. Lui, n'étaient pas de ceux qui avaient vaincu. Nulle liberté ne lui avait été laissée, pieds et poings liés, jetés sous les coups peu flatteurs d'une destinée malade, il avait dû lutté pour une survie relative. Le garçon aux idéaux marginaux et malheureux s'étaient mués en un homme accablant pour ne plus être qu'une créature accablé. Un vide terrible avait pris place en lui, l'avait empli d'un rien de noirceur que même sa liberté retrouvée n'avait su ravivait. Regard assombri, meurtri, détruit.  

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ?

Francis Bacon disait « le savoir, c'est le pouvoir » et l'ignorance était l'adage d'Azkaban. Boîte de Pandore scellée à la cire pour ne jamais rien en laisser réchapper, exception faite de sa carcasse décharnée, mentalement amoindrie, à la psyché quelque peu brisée. Ignorant de bien des choses, il n'avait en tête que cauchemars et autres traumas qui le hantaient sans jamais cesser, comblant ainsi les pensées curieuses qui auraient pu le faire chavirer. Maux incessants qui occupaient chacun de ces instants, rendant son présent aussi tanguant et incertain que pouvait l'être sa stabilité. Resté à l’écart, pendant un temps, il reprenait assez de consistance pour reprendre le pas sur son existence, mais restait pourtant loin de toutes ces choses qui auraient jadis attisées sa curiosité. Délaissant cette drogue imaginaire qui cajolaient ses anciens démons, ils serraient ainsi les dents pour mieux oublier les lubies qui pouvaient encore le déranger. Profil bas et haine haute, il ne proférait aucune hypothèse préférant taire les idéaux symbolique plutôt que d'en faire une apologie mortifère.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ?

Noirceur. Obscurité. Ténèbres. Gouffre infini de tant de choses que plus rien désormais n'existait. Profond silence à peine transpercé de quelques cris de folie. S'il n'avait pas disparu ce n'était que grâce à la nébulosité qui avait pris possession de tout son être, s'il ne s'était pas laissé avaler ce n'était que le fait de cette rage qui le consumait. Seulement, à l'heure de la liberté retrouvée, tout semblait converger vers une seule question : comment faire taire sa rage dans un monde où elle ne devait pas avoir cours ?  Sous la houle des murmures, par delà les regards plein de rancunes, il se devait de faire mourir cette pousse de mauvais genre, cachant sans cesse la marque qui lui cinglait le bras, profil bas pour un être tout en noirceur. Pourtant, le regard droit, fier, la tête haut, il marchait au travers de ce monde dont il était l'envers, naviguait en eaux troubles, se noyait sous l'écume des non-dits et des perversions hurlées, se mouvoir dans l'ombre sans capter les regards.

Dans la plupart des guerres qui touchaient ce monde, il était difficile de donner un bon rôle et un mauvais rôle, la distribution était de base biaisé par des idéaux contraires, des besoins différents. Manichéisme malheureux qui n'offrait à personne le droit à la rédemption, et les mains empourprées ne retrouvaient jamais leur pâleur que dans un pardon indéfinissable. Seulement, dans cette guerre, celle des sorciers, tout semblait différent, empreint d'une certaine unicité. Index accusateur posé sur une seule foule massé, but dévoilé de la confronté à ses pêchés sans concéder à quiconque qu'il fut bien des raisons pour que cette haine s'en trouve ainsi déchaînée. On ne pardonne pas, et enchaîné bientôt sont ceux qui auront perpétré ce que l'on nomme, sans vergogne, comme des atrocités.  
Pieds et poings liés, il est de ceux que l'on prend à parti, de ceux que l'on accuse de l'infamie de ce monde. Le poids de son âme jugé par ces autres en qui il ne reconnaît aucune juste, il crache sa rage et sa rancune aux pieds de ses juges. Sourire blafard lui tranche le visage tandis que l'on énonce les accusations qu'on lui incombe. Usage de la magie noire. Allégeance au Lord. Trahison. Torture. Meurtre.... La liste s'étire sans qu'il ne bronche, sans que ce sourire qui trahit une certaine fierté ne s'efface, et jamais l'homme ne ploie l'échine face à ce panel accusateur qui frissonne à mesure que tout se dévoile. Tout semble si clair en leur esprit que jamais ils n'osent se demander pourquoi tout cela est arrivé, jamais ne remettent en question la certitude de leurs jugements et remettent en question, à jamais, ce qui fut le sien.
Dès lors, le sort en est jeté, et le couperet tombe. Il sera prisonnier. Emprisonné à vie au sein d'une prison sans vie, Azkaban pour demeure n'a rien d'un grand honneur. On s'insurge dans les tribunes, tollé général de revendications des familles décimées, on réclame la mort, ou au moins le baiser, mais rien n'y fait. La juste est ainsi faite, et ce n'est pas faille qu'elle délibère ses sentence fragilisée par quelques pactoles avisés. Bien sûr, tout cela est calculé, rien n'échappe tant à la politique des juristes que ceux qui savent s'évader sans violence, sans tourmente, juste en activant les rouages de la cupidité et de la vanité. L'attente, désormais, c'est tout ce qui lui reste à endurer. Ça et la violence des lieux qu'il lui faudra dépasser.

ϟ Ton pseudo : Simaumauune. ϟ Ton âge : 28ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Bah bien sinon je serais pas là. ϟ Le mot de la fin : Alcy j'aurais ta peau.

Nuit d'encre installée au cœur des contrées désertés, les lumières affables des étoiles s'effaçant au passage des nuages tempétueux. Silences perturbés par les souffles glacés venus du pôle, vents furieux chargés du mordant enneigé de la Sibérie qui amènent l'étranger sur le pas de la porte cochère. Large main gantée venant agripper au large butoir à tête de tigre pour mieux l'entendre heurter la lourde porte de bois, écho aux silence qui monte et vient éveiller les âmes qui résident en la demeure délaissée. La lumière vacille derrière les portes pour mieux laisser entrevoir la figure pâle d'une créature vile et servile qui s'efface alors qu'elle entend la requête de cet autre qui s'invite sans que le maître n'en soit averti. Dans le large hall d'entrée, il attend que l'on s'affaire à éveiller la maisonnée, se délestant de son large mentaux et de cette toque faite de fourrure qu'il porte comme une large couronne herminée. Ombre parmi les ombres, il en est une qui s'extirpe des ténèbres pour mieux observer ce curieux visiteur qui ne se meut pas dans l'atmosphère qui l'entoure. L'ombre lui envie cette faculté qu'il a à respirer sans se sentir écraser, elle lui envie ce détachement qu'il arbore face à la cruauté du monde qui l'entoure. La figure du père bientôt apparaît au détour d'une porte, se dérobe à l'obscurité pour mieux étreindre l'invité comme une présence attendue et non comme un visiteur impromptu. Seulement le discours qui en découle est tout autre, marqué de doutes semés par cette simple arrivée au cœur de la nuit, gravée du symbole de l'inquiétude lié à leur nom autant qu'au nom des vertus prodiguées. « L'as tu senti ? » dit l'homme d'une voix grave, puissante, qui laisse la figure de père se teinter des couleurs de l'angoisse libérée, d'une joie mesurée, « Cela faisait si longtemps, que j'ai d'abord cru à un mirage. Une vision de l'esprit. », avance le père tout en relevant la manche de sa robe de nuit, dévoilant un bras d'où émerge une marque sombre qui s'enroule le long de son bras. « Le lord est revenu. » ajoute cet autre tout en avançant vers son hôte, pose ses mains qui semblent infiniment plus larges que les épaules de la figure paternelle, l'écrase presque d'une courtoisie fraternelle. « Tes fils devront y être initiés. L’aîné, surtout, doit lui être offert. », il se tourne vers un coin baigné d'obscurité dans lequel l'ombre se noie des choses qu'elle comprend pas et saisie pourtant à la fois. « Tu devras offrir ton allégeance au Lord mon garçon, tu dois lui offrir ta vie pour sauver l'honneur des notres. », argue-t-il tandis que l'ombre s'échappe de ses ténèbres pour mieux donner forme à l'image d'un jeune homme aux yeux d'aciers. Jamais son regard ne se dérobe.


Quintette des idées qui s'échinent à passer outre le brouhaha des pensées les plus discordantes, jouant en accord sur quelques mesures usagées, désuètes, dont personne ne se fait l'auditeur. Clinquante splendeur d'un univers où se cognent, buttent et trinquent les vivants pour se féliciter de quelques accords savamment ouvragés. Éclats de rires qui s'élèvent sous les effets d'une bonhomie trompeuse, tronquée, qui se font ravageurs. Festival des faux-semblants ourlés de quelques sourires séducteurs revêtus de belles paroles qui n'ont pour autre but que celui de flatter les ego les plus amers. Cupides remarques échangées sur un monde que l'on veut glorieux tandis qu'on argue, sans pitié, qu'il serait bien mieux sans cette crasse vermine qui y grouille. Parés de ces masques au personae toutes semblables, ils accompagnent leur marche du claquement de leurs pas sur les marbres. Les silences se font au milieu de la débâcle de ces autres que la folie et l’ignominie auront rendu inhumains, et déjà on clame qu'il est temps que les joyeusetés cessent. Se jette alors le pavé dans la mare tandis que se brisent les verrières sous la colère de ses autres qui en veulent à la liberté et au faste qui ont cours sous leurs yeux. Les cris s’élèvent dans l'alerte qui suit les instants de liesses. C'est là, la beauté d'une guerre.  Comédie tyrannique aux allures mesquines qu'il porte à son œil vigilent. La voix tonitruante et l'ordre assigné, la vague rouge, soldats vipérins, ne tardent pas à repousser les trombes assaillantes qui déjà s'estompent. Les corps inanimés jonchent le sol, perdu dans les limbes ils se raccrochent à un simple fil de vie que l'homme observe d'un œil vidé d'une quelconque pitié. Il est de ces créatures fratricides qui se présentent comme les sauveurs d'un idéal, un de ces assassins qui se font bien pensants pour une société aux bord d'un gouffre de surréalismes bien trop fardés. Créature moribonde qui se laisse emporter le temps d'un instant, échappant à ses mœurs naguère irréprochables pour tanguer au grès des tangos les plus macabres. Ainsi, regarde-t-il la scène se jouer sous ses yeux, silencieux au possible, témoins des affres d'un monde aux abois. Il souffle une ultime bouffée d'air vicié, et lève l'objet de mort pour mieux jeter un nouveau sortilège aux accents vils. Mots posés sur ses lèvres pourtant se stop sous le choc d'une bousculade, et déjà font vaciller le masque qui se brise à ses pieds, il n'y prête qu'une attention mitigée pour mieux se mêler à nouveaux aux assassines alliances. Le brouhaha incessant  n'a de cesse de s'assourdir, explosion des colères trop longtemps restées enfermées et pas encore réprimées. C'est un incendie qui se déclenche, une explosion de fureur qui demeure, instant fatidique qui n'a pour ennemi que l'oppression. Offrandes de ses violences offertes aux tyrans, cloche d'argent brisée sous le couvert de l'infamie. Ils grondent, frappent, et rependent le trépas sur les sentiers noyés de carmin qu'ils musardent armes aux poings. La rumeur monte et jamais ne se restreint. La foule se fait hargne et jamais ne se calme. Au loin, on peut entendre le sifflet de la révolte hurler à l'infamie, et déjà s'éloigner pour mieux emporter les tourments de sa colère vers le vindicte populaire. Il n'est aucun doute permis, aucune réflexion pas plus que de discussions ne s’avèrent acceptables au regard de ce combat qu'ils mènent contre une montre. Ils avancent à rebours, déclenchent l'hystérie avant que le couperet ne tombent et que la punition leur incombent. C'est une fin qui sonne déjà, glas d'une bataille qui sonne la fin d'une guerre dont ils ne sont pas les vainqueurs. Les yeux se portent sur les visages encore masqués quand soudain le regard de la mère croise le regard du fils. Souvenir lancinant revient au galop rappelant à l'insolant que son anonymats n'est plus temps, et alors que la fuite s'apprête à être lancée, une voix crie au loin son nom comme une sentence à venir.


« T'es libre, Shafiq », la phrase tournait au creux de sa tête comme une ritournelle funeste. Il n'avait eu de cesse de chercher l'air qui lui manquait, il avait étouffé dans cette cellule, il avait senti des jours durant son esprit dépérir pour mieux sombrer une folie perpétuelle. Et si, au regard de ce destin tronqué dont il ignorait encore les tournants et les aboutissant, il était encore une marionnette savamment utilisée il se savait, néanmoins, bien plus libre de ses gestes autant que de ses pensées. Il n'a cure du danger qui se profile, il n'a que faire de l'inconnu qu'on lui prodigue, il n'a qu'une seule volonté et c'est bien celle de s'échapper. La défaite, dès lors, ne lui semble pas envisageable. La défaite, alors, serait synonyme de mort. Il court et court encore, en perd une haleine juvénile, s'en brûle les poumons, en fait souffrir son cœur autant que son corps, mais jamais ne se permet d'abandonner. A chaque chute il se relève avec plus de rage, plus d'envergure, plus de hargne, et écume de ses envies d'en finir avec cette vie qui lui aura toujours échappé. Bientôt l'arrivée se faire voir, bientôt il en ressent le bienfait, pour la première fois, peut être, il se sent victorieux. Pour la première fois, assurément, il se dit que plus jamais il ne fera face à la débâcle. La voilà cette force qui le submerge, la voilà la première entaille de vice faite à son orgueil. L'homme est brisé, violenté en son âme et conscience, à jamais changé, mais emplis de ses vérités que lui seul connaît. Il inspire, expire de cet air renouvelé, et refait son entrée dans ce monde qui ne l'aura certainement pas oublié. Recraché d'Azkaban. Arraché de l'antre de la mort. Insoumis à la morsure d'un baiser.