Ces derniers jours, Maddox n’était pas au top de sa forme. Il se sentait seul sans sa petite amie, elle était enfermée en quarantaine depuis le début du mois d’octobre. Il ne lui avait pas rendu visite. Il avait essayé, mais il n’y était pas parvenu, malgré l’aide de Mila. Sa meilleure amie avait été présente dès qu’il en avait besoin. Et il en eut beaucoup besoin. Flynn aussi était là. Sans lui, Maddox n’aurait probablement pas envie de se lever de son lit le matin. Il était soulagé à chaque fois qu’il le voyait. Ces derniers jours, Maddox avait l’impression de se détériorer, et ce n’était pas que du laisser-aller. Il était fatigué, il ne dormait pas beaucoup. Ce qu’il n’expliquait pas vraiment, c’était ses nausées. Il avait souvent envie de vomir, et parfois, il vomissait réellement, ce qui n’avait pas échappé à ses camarades de dortoir. Ce qu’il ignorait, c’était que l’un d’entre eux avait commencé à comprendre ce qu’il se passait chez Maddox et la peur d’être à son tour contaminé l’avait poussé à dénoncer son camarade. Heureusement, Dimka était plus compréhensif que Qentrys. Ce jour-là, le 30 octobre, un auror le pria de le suivre après le dîner, alors qu’il s’apprêtait à retourner dans son dortoir avec les autres. Il comprit tout de suite ce qu’il se passait, à vrai dire, il s’y attendait depuis le jour où l’épidémie avait été annoncée. Le sorcier allait être placé en quarantaine. Il n’était pas seul, les aurors récupérèrent aussi Mérope. Les deux élèves furent conduits aux cachots et, à l’approche des lieux, Maddox eut mal au cœur, de plus en plus de mal à respirer et des sensations de vertige. Seulement, il ne dit rien, il se contenta de suivre, bien trop peureux pour protester. Son cerveau lui disait de s’arrêter, de faire demi-tour et de s’enfuir, mais ses pieds continuaient de bouger. Et puis, le vide. Il avait perdu connaissance.
Maddox s’était réveillé dans un cachot. Il était allongé sur un lit, dans des vêtements qui n’étaient pas les siens. Il avait mal à la tête. Le sorcier regarda autour de lui, il y avait deux autres personnes : un adulte, qu’il reconnaissait être le garde-chasse du château, et une élève de Gryffondor, qu’il ne connaissait pas vraiment. Elle était en deuxième année de GISIS, il lui semblait, mais dans une autre filière que la sienne. Il ne réalisait pas où il était, jusqu’à ce qu’il se rappelle s’être évanoui. Il observa son environnement sans trop oser bouger. Sur la table de nuit, il y avait une lettre. Elle lui était adressée. Maddox finit par s’asseoir, la prendre et l’ouvrir. Durée de la quarantaine : indéterminée. Il froissa légèrement la lettre dans ses mains. L’emploi du temps donné ressemblait à celui d’Oktavia en étant différent. Ce soir-là, Maddox ne dit pas un mot. Le garde-chasse ne tenta pas de lui parler, mais quand Opale vint vers lui, il se replia sur lui-même pour lui faire comprendre qu’il ne dirait rien. Elle n’avait pas insisté. A Azkaban, personne ne parlait, personne n’en avait l’énergie ou l’envie à cause des détraqueurs. Ici, il n’y en avait pas, mais Maddox ne se comportait pas différemment. Dans sa tête, les souvenirs de la prison se bousculaient pour revenir à la surface. Il avait froid, il avait peur. Il ne savait pas ce qu’il se passerait à l’avenir. Il ne savait pas combien de temps il resterait, mais s’il était vraiment malade, comme il pensait l’être, peut-être qu’il mourrait dans ce cachot. On ne savait rien de cette épidémie, et si la finalité, c’était la mort ? Et s’il voyait Oktavia mourir ? Le sorcier n’avait pas vraiment la notion du temps, mais les deux autres occupants du cachot avaient fini par s’endormir un peu. Quant à lui, il ne ferma pas l’œil de la nuit.
Le lendemain matin, on les réveilla pour qu’ils se tiennent prêts pour aller prendre le petit-déjeuner. Maddox se passa de l’eau sur le visage et se lava les dents avec ce qu’on lui avait fourni. Il n’y avait pas grand-chose, mais au moins, c’était déjà un peu plus qu’à Azkaban. Il s’assit ensuite sur son lit jusqu’à ce qu’on vienne les chercher. Pour le moment, c’était un peu moins terrible que ce à quoi il s’attendait. Il savait qu’avec le temps, il aurait du mal à supporter l’isolation, mais les conditions ne ressemblaient en rien à Azkaban. S’il se le répétait, il finirait peut-être par arrêter de trembler. Maddox se leva quand les portes du cachot s’ouvrirent. Il devait être aux alentours de 7 heures, ils allaient prendre leur petit déjeuner. Ils avaient une heure avant l’étude du matin. Maddox savait que le petit déjeuner était obligatoire, contrairement aux autres repas. Il allait forcément retrouver Oktavia. Quand il entra dans la salle commune, les yeux de Maddox firent un rapide tour de salle. Ils n’étaient pas si nombreux, mais ils semblaient déjà tous être là, peut-être parce qu’il se trouvait dans le dernier cachot et qu’ils sortaient en dernier. Son regard se posa sur Hope, mais très vite, il repéra sa petite amie et fonça vers elle. Oktavia n’était pas encore assise, il la prit dans ses bras. Elle n’avait probablement pas encore eu le temps d’être au courant de son arrivée en quarantaine et était sans doute surprise de le voir. Il ne la lâcha pas avant un long moment, jusqu’à ce que l’auror surveillant la salle leur indique qu’ils devaient s’asseoir. Il se sépara d’Oktavia à contrecœur et lui prit la main tout en s’asseyant à côté d’elle, il se tourna vers elle au lieu de se tourner vers la table, elle était sa bouée de sauvetage, il s’accrochait désespérément à elle pour ne pas couler. « Je suis désolé de ne pas être venue te voir… je… » Maddox avait écrit des lettres à Oktavia, beaucoup de lettres, mais ce n’était pas pareil que de le voir en vrai. Il pensait à elle tous les jours, elle lui manquait atrocement. Il s’éclaircit la gorge, il n’avait pas parlé depuis la veille et il n’avait pas bu non plus. « Je suis là, maintenant. » Pas sûr que cela fasse réellement plaisir à Oktavia car si Maddox était là, c’était parce qu’on soupçonnait qu’il avait aussi contracté l’épidémie, et au fond de lui, il le savait. Oktavia aussi le savait parce qu’il lui en avait souvent parlé. Maintenant, il était là où il devait être, mais loin d’être où il souhaitait être.
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Oktavia Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Au final, la quarantaine était loin d’être à l’image que Maddox avait en tête. Il s’attendait à bien pire et se demandait à quel moment ses vieux souvenirs allaient ressurgir. Le pire, pour l’instant, c’était les murs entre lesquels ils étaient enfermés et les conditions d’hygiène, comme les toilettes en plein milieu du cachot alors qu’il partageait son cachot avec une fille. Mais c’était toujours mieux que ce qu’il avait connu à Azkaban, où l’hygiène était presque absente. Il avait envie de vomir rien que d’y penser. Il valait mieux penser à tout sauf à ces mauvais souvenirs. La quarantaine n’était pas comme la prison qu’il avait connu. Il était légèrement rassuré, même si son angoisse et sa paranoïa restaient en alerte constante. Plus la nuit avançait et plus Maddox avait envie d’être au matin et de voir celle qui lui manquait affreusement. Dans la salle du petit-déjeuner, elle était là. Maddox l’avait pris dans ses bras et l’avait serré contre lui. Oktavia lui avait tellement manqué. Il profita de chaque seconde. Contrairement à ce qu’il pensait, elle n’était pas surprise de le voir. Quand il leva les yeux et croisa un instant le regard de Mérope, il comprit qu’elle l’avait probablement mise au courant et qu’elles partageaient le même cachot. Il en était presque certain. Il esquissa un léger sourire vers elle, mais il se reconcentra bien vite sur sa petite amie. Quand un auror leur demanda de se séparer, ils durent le faire à contrecœur. Il lui prit la main et s’installa. En la regardant plus en détails, elle semblait elle aussi assez fatiguée et n’avait sûrement pas beaucoup dormi. Il s’en voulait s’il était la cause de son insomnie. Maddox s’excusa de ne pas être passé lui rendre visite. Le sorcier espérait qu’elle ne soit pas en colère contre lui. Elle secoua la tête quand il lui dit qu’il était là, maintenant. Elle ne l'avait pas souhaité. « J’aurais préféré que ce soit une simple visite, pas que tu sois enfermé ici. » Rétorqua la jeune fille à son petit ami. Il comprenait ce qu’elle voulait dire. Dans la situation inverse, le né moldu aurait pensé exactement la même chose. Mais il était malade, il savait qu’il aurait un jour ou l’autre fini en quarantaine. Il ne quittait plus Oktavia du regard. Elle était ce qui lui arrivait de mieux en ce moment. Elle illuminait la pièce et rendait même la quarantaine moins pénible. Doucement, elle lui lâcha la main pour pouvoir se servir sous le regard des aurors. Manger au petit-déjeuner était obligatoire, mais Maddox n’avait pas faim. « Mange un peu tu en auras besoin. » Dit-elle d’une voix douce. Maddox leva les yeux vers les aurors qui les surveillaient et il pouvait sentir qu’ils ne le laisseraient pas longtemps devant son assiette vide. Alors il remplit un peu son assiette avec ce qui se trouvait devant lui. Il ne voulait pas inquiéter Oktavia non plus. Il prit un petit pain avec. Oktavia avait l’air de lui dire qu’il aurait besoin de forces pour la journée. Et il ignorait encore qu’il allait se retrouver avec Andreï Dimitrov lors des tests. La journée n’irait pas en s’améliorant.
« Comment tu te sens ? » Lui demanda sa petite amie. Le Serdaigle avait l’impression d’être submergé par un tas d’émotions bien qu’il ne s’était pas passé grand-chose depuis la veille. Avec sa fourchette, Maddox jouait avec ses œufs brouillés dans son assiette, inconsciemment. « J’ai pas réussi à dormir du tout… j’ai l’estomac en vrac, j’appréhende le reste de la journée… Je me sens pas au top. » Ces derniers temps, Maddox avait été malade, il avait vomi plusieurs fois, même dans son dortoir, c’était peut-être ce qui l’avait condamné à la quarantaine. « Mais… je suis content d’être enfin avec toi… Tu m’as manqué… si tu savais comme tu m’as manqué. » Pouvoir à nouveau toucher Oktavia, la sentir, lui parler, la regarder et être simplement à ses côtés, c’était beaucoup pour lui. Il ne voulait pas qu’elle soit malade, mais si elle n’avait pas été en quarantaine, il aurait probablement été misérable. Grâce à elle, grâce à sa présence, il avait le cœur un peu plus léger. « Et toi ? Comment tu te sens ? » Il y avait tellement de choses qu’elle pouvait lui dire de vive voix si elle le souhaitait, des choses qu’elle n’avait pas voulues lui écrire. Maddox était certain qu’Oktavia lui avait caché des choses pour ne pas l’inquiéter. Il était prêt à les entendre, maintenant. Il voulait tout savoir. Il voulait l’écouter et l’aider. Il voulait être un meilleur petit ami. Il s’en voulait toujours de ne pas avoir pu lui rendre visite. Il se trouvait stupide. La quarantaine n’était pas aussi terrible qu’il ne l’aurait pensé. Il n’avait pas pu franchir le couloir le menant aux cachots où étaient enfermés les élèves, mais s’il avait fait un tout petit effort, il aurait vu qu’il était stupide d’avoir des angoisses aussi irrationnelles. « Est-ce qu’il y a des choses… que tu m’as caché ? Pour me protéger ? Est-ce qu’on t’a bien traité ? » Maddox était inquiet car Oktavia lui disait sans cesse que tout allait bien, mais Mila lui disait parfois qu’elle s’inquiétait pour sa sœur. Ils savaient tous les deux qu’elle gardait beaucoup de choses pour elle. La main de Maddox était allée retrouver celle d’Oktavia, naturellement, mais un auror s’éclaircit la gorge et il la retira. Il ne savait pas si c’était interdit ou si c’était parce qu’il n’avait encore rien avalé. Il prit sa fourchette cette fois, non pas pour jouer, mais pour manger un peu. Il se forçait parce qu’il n’avait vraiment pas faim. Maddox angoissait toujours. Il aurait fallu qu’il soit hors de la quarantaine, seul avec Oktavia, pour aller bien mieux. Au fond, il se disait qu’il fallait qu’il se calme, qu’il se rappelle qu’il avait des amis qui tenaient à lui et Oktavia, une petite amie au top, qu’ils le rendaient heureux malgré les évènements, et que s’il ressentait ces pensées positives, si ses pensées arrivaient à lui réchauffer le cœur, il n’y avait pas de détraqueurs pour les supprimer, il avait encore la liberté d’être heureux s’il le voulait.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
On ne pouvait pas reprocher à Maddox de cacher des choses à sa petite-amie quand il dit à Oktavia qu’il n’allait pas très bien. Elle l’aurait remarqué à un moment ou un autre, si ce n’était pas déjà fait. Il s’inquiétait pour le déroulement de la journée, il n’aimait pas beaucoup l’inconnu. Elle tentait de le rassurer par un sourire, mais il savait bien qu’elle, elle ne lui avait pas tout dit de la quarantaine. Elle avait voulu le protéger sans savoir qu’un mois plus tard, il la suivrait dans ce cauchemar. Oktavia lui avait beaucoup manqué en un mois. Il était heureux de la retrouver, même s’il aurait aimé qu’elle sorte de là plutôt qu’il s’y retrouve. « J’en ai ma petite idée, tu sais… » Répondit-elle quand le sorcier lui révéla qu’elle ignorait à quel point il pensait à elle ces dernières semaines. Il sourit et ses joues prirent une légère teinte rosée. Il était toujours surpris d’apprendre qu’il manquait à quelqu’un, et là, il manquait à sa petite-amie. C’était une sensation dont il ne se lasserait jamais, même s’il aurait bien sûr préféré qu’ils n’aient pas à être séparés et donc qu’ils n’aient pas à se manquer. Le sorcier retourna la question à Oktavia en lui demandant comment elle se sentait. Il n’allait pas lui dire que jamais elle n’avait eu meilleure forme, mais il s’en inquiétait aussi. Il demanda comment on la traitait en quarantaine. Il voulait aussi savoir à quoi s’attendre. Le rire nerveux d’Oktavia lui indiqua qu’il ne s’était pas trompé, mais il ne lui en voulait pas. A sa place, il aurait probablement fait la même chose. « Tu vois bien qu’on est pas maltraités, ça pourrait être pire au final… tant que tu fais ce qu’ils te demandent, tu ne risques rien et tu connais mon incapacité à défier le règlement. » Maddox voyait qu’elle ne semblait pas blessée ou traumatisée. Elle paraissait fatiguée, oui, mais c’était normal. Elle affirmait qu’elle n’était pas maltraitée, jusque-là lui non plus, il n’avait aucune raison de ne pas croire ses paroles. Il écouta ses conseils avec attention. Maddox non plus n’aimait pas trop enfreindre les règles, il ne devrait donc pas trop courir de risques. Il comprenait qu’elle lui demandait de faire ce qu’on lui demandait de faire. Il ne manquait plus qu’il s’attire des ennuis, comme s’ils n’en avaient pas déjà assez avec cette épidémie. La Serdaigle reprit la parole : « Je commence à fatiguer, mais bon, c’est certainement le manque de lumière naturelle et d’air pur. » A Azkaban, ils ne manquaient peut-être pas d’air pur et de lumière naturelle, mais ils manquaient d’un tas d’autres choses qui leur avaient rendu la vie invivable. Au moins, les conditions de vie en quarantaine étaient acceptables. Elle ajouta : « Il faut éviter le plus possible les contacts physiques avec les autres personnes mises en quarantaine. Tant qu’ils ne sauront pas comment ça se transmet… » Maddox était d’accord avec cette recommandation, mais s’il y avait bien une personne avec qui il avait envie d’être en contact en ce moment, c’était Oktavia. « C’est un peu nul comme règle. » Répondit le garçon en frôlant la main d’Oktavia avec la sienne. Le petit déjeuner était peut-être le repas le plus surveillé de la journée et ils auraient sûrement d’autres moments un peu plus à eux. Il avait hâte d’en trouver. C’était cruel de les empêcher de se rapprocher alors qu’ils étaient peut-être tous malades.
« Tu sais dans quel groupe tu vas être pour les tests de cet après-midi ? » Demanda Oktavia au brun, avant de poursuivre. « Tu commences par quoi aujourd’hui ? » Maddox se mit à réfléchir à la lettre qu’il avait reçu en arrivant et vaguement lu dans la nuit. Il était fatigué au moment de la lire et l’était encore plus à présent, mais quelques détails lui revinrent en mémoire. Normalement, le début de la journée était commun pour Maddox et Oktavia. « Si je ne me trompe pas… après le petit déjeuner, c’est l’étude du matin ? On pourra rester ensemble, non ? Puis les visites… comme c’est Halloween aujourd’hui, je ne sais pas s’il va y avoir des visites… » Halloween, une fête qui marquait bien son entrée en quarantaine. Maddox eut une pensée pour ceux dont la fête avait sûrement été gâchée par l’arrivée de Maddox ou Mérope dans les cachots, comme Flynn ou Mila. Ils devaient être inquiets pour lui. Il fallait qu’il leur envoie une lettre quand il le pourrait pour les rassurer, pour dire que c’était peut-être moins pire que ce qu’il avait envisagé, qu’il n’était pas seul. « Cet après-midi, je crois que j’ai… réactivité aux potions. Rien que le nom, ça m’inspire pas trop… » Oktavia devait savoir de quoi il s’agissait, elle devait y avoir le droit au moins une fois par semaine, comme cela était indiqué dans l’emploi du temps. Qu’est-ce qu’on injectait aux élèves ? Maddox avait une petite idée puisqu’il était en médecine magique. Selon lui, on leur faisait avaler soit des placebos, dont le seul effet serait de leur faire croire qu’ils se bougeaient pour trouver un remède, soit des essais de potions pour tenter de guérir cette épidémie ou y mettre un terme. Maddox espérait qu’ils étaient proches du but. Il ne se voyait pas rester des mois enfermés entre ces murs, et pourtant, certains, comme Hope, étaient là depuis la rentrée. Il avait de la peine pour eux. « Je ne sais pas encore avec qui je vais être… Mais je sais déjà avec qui je n’aimerais pas être. » Répondit le sorcier avec quelques noms en tête. Son regard fit le tour de la table et s’arrêta par exemple sur Andreï, le cousin de Dimka, qui l’effrayait un peu avec son regard de pervers. Il était loin de se douter que ce serait avec lui qu’il serait groupé, et rien qu’avec lui. « Et toi, quel est ton programme de la journée ? Tu crois qu’on peut rester ensemble s’il n’y a pas de visites ? » Rester ensemble, c’était des mots qui revenaient bien souvent dans la bouche de Maddox depuis qu’il avait retrouvé sa petite-amie. Il ne voulait plus la quitter.
-- Maddox & Oktavia --
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Oktavia Silaïeva
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Si Oktavia était à ses côtés, tout irait bien. C’était ce que Maddox devait se dire pour voir les choses un peu plus positivement. Il ne pouvait pas la prendre dans ses bras, alors qu’il en avait très envie. Il ne pouvait pas être seul avec elle. Les prochains jours allaient être difficiles, mais si Oktavia n’avait pas été là, ils seraient encore pires. Alors d’un côté, il était heureux de la retrouver, ce qui surpassait l’angoisse de la savoir malade elle aussi. Maddox et Oktavia discutèrent ensuite du programme de la journée, une routine qu’elle commençait à connaître et qu’il allait découvrir. Lors des études du matin, il espérait pouvoir rester à ses côtés. Après tout, ils étaient en médecine magique tous les deux. « Oui, j’ai loupé quel genre de cours pratiques ? J’aime lire, mais je dois avouer que les potions me manquent… normalement mon petit frère devrait passer me voir… après je ne sais pas si les élèves sont au courant que vous êtes arrivés avec Mérope. » Les cours étaient difficiles récemment, surtout parce qu’il avait beaucoup d’autres choses en tête. Il aurait aimé être assez sérieux pour lui raconter tout ce qu’elle avait raté, mais d’autres le feraient sans doute bien mieux que lui. Il ferait des efforts pour l’aider, lors des études, les prochains jours, avec ce qu’il se souvenait, mais sinon, ils étudieraient ensemble. Maddox savait qu’Oktavia aimait faire des potions, et il comprenait que la théorie soit souvent moins intéressante que la pratique, mais il espérait qu’ils finiraient par sortir de là et par reprendre le cours normal de leurs études. Maddox tentait de ne pas penser que leur santé pourrait se dégrader gravement au fil des mois. « Je ne sais pas pour ton frère, mais certains nous ont vu être emmenés, c’est sûr. Je t’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à suivre ces derniers temps, les cours… J’avais la tête ailleurs. Mais on trouvera des solutions pour étudier. » Maddox posa sa main sur celle d’Oktavia. Elle lui manquait beaucoup. Il s’inquiétait pour elle. Il s’inquiétait pour Hope aussi et pour ceux qui n’étaient pas encore en quarantaine et qui risquaient de l’être à un moment ou un autre. Il espérait que Mila et Flynn ne fassent pas partie de ceux-là. Le sorcier lui mentionna ensuite la suite de son programme : la réactivité aux potions. Il dit aussi qu’il n’aimerait pas se retrouver avec certaines personnes, comme Andreï. « Il n’est pas si effrayant, tu sais, il faut juste apprendre comment agir avec lui… » Maddox fit une légère grimace en voyant le Serpentard sourire à Oktavia. Non, il n’apprendrait pas à interagir avec lui. Contrairement à son cousin, Andreï ne lui inspirait absolument aucune confiance. Mais le tatoué ne l’avait jamais réellement embêté et quelque chose lui disait que c’était sûrement grâce à son amitié avec Dimka. Maddox se demanda un instant quel genre de relation Oktavia avait avec ce Dimitrov en les voyant échanger un regard, mais il préféra ne pas trop y penser.
« Non, on ne peut pas rester ensemble à ce moment-là, on est censé être dans le cachot qui nous est attribué, donc on ne pourra pas. » Répondit Oktavia quand Maddox demanda s’ils pourraient rester ensemble s’il n’y avait pas de visite à cause d’Halloween. C’était dommage, ils auraient pu les laisser dans une pièce ensemble, comme celle-ci, celle du petit déjeuner. S’ils étaient tous malades, ils ne risquaient rien. Ceux qui voulaient prendre le risque devraient être autorisés à se voir hors des cachots. Ils soupirèrent presque en même temps. « J’ai les tests sanguins aujourd’hui… » Une autre partie du programme que Maddox n’avait pas tellement hâte de subir. Après avoir un peu mangé, il repoussa son assiette devant lui. Mais de peur qu’on ne le renvoie dans son cachot s’il avait fini, il changea d’avis sous le regard d’un auror et prit autre chose qu’il savait qu’il peinerait à manger dans son état. « Mais ne t’inquiète pas la réactivité aux potions est pas si terrible, bon des fois tu ne supportes pas trop ce qu’ils te font ingérer, mais dans l’ensemble cela devrait aller… » Il n’était pas prêt à ingérer ces potions, son estomac était déjà tout retourné, il était certain qu’il allait passer un très mauvais moment. Sauf si ces potions faisaient l’effet inverse et calmaient ses maux, mais il ne se faisait pas d’illusions, surtout après ce qu’Oktavia venait de lui dire. « Qu’est-ce qu’il te fait le plus peur ? » Dans la réactivité aux potions ? Non, le sujet était passé. Elle parlait de la quarantaine car elle savait qu’il angoissait, elle le voyait, elle le sentait. Certaines de ses peurs étaient déjà passées parce qu’il avait bien vu que la quarantaine ne ressemblait presque en rien à Azkaban. Mais d’autres subsistaient. « J’ai peur de te perdre. » Dit-il en parlant du fond du cœur. Que ce soit par la maladie si cette épidémie empirait, qu’elle s’aggrave encore plus pour elle ou pour lui. Il savait que certains avaient des soucis de mémoire. Il ne voulait pas oublier Oktavia ou la moindre minute passée avec elle. Il avait aussi peur qu’elle l’oublie lui. Et si elle sortait alors qu’il restait enfermé, il ne savait pas ce qu’il ferait. Il serait content pour elle, bien sûr. Et aussi, il avait peur de la perdre pour un autre. Il avait confiance en elle, mais pas en lui. Elle pourrait trouver bien mieux que lui, même ici. « Vous avez terminé ? » Demanda un des aurors qui surveillaient la salle. Il voyait bien qu’il ne mangeait pas ce qu’il avait pris. Maddox ne savait pas si c’était tous les jours comme cela ou si c’était parce qu’il venait d’arriver et que c’était Halloween, mais cette fois-là, on lui demanda de regagner son cachot. En se levant, il déposa un baiser sur la joue d’Oktavia, il la verrait très bientôt lors de l’étude. Et aussi souvent qu’il le pourrait parce qu’il n’était pas près de la perdre. Il ferait tout pour que cela n’arrive jamais.
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