Arès A. Avery ~ Comment prouver son innocence quand tout vous désigne comme coupable ?

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme contrebandier d'objets magiques depuis maintenant près de trois ans. Il est né à Winchester, en Angleterre donc en ce beau jour qu'était le neuf janvier mille neuf cent soixante-et-onze en tant que né, sang pur ; à présent il vit à Pré-au-Lard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était excellent. Il est plutôt déterminé, protecteur, dévoué mais aussi manipulateur, cynique, violent, intimidant. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois d'ébène, mesurant trente deux centimètres et contenant un ventricule de dragon. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un chien de race Chow-Chow. La vision qu'il a eu face au miroir du Risèd : un beau portrait de ce qui reste de sa famille, ses frères, sa sœur et sa petite fille, et lui bien entendu, une famille réunie.. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Son frère, Nathaniel en train de tuer les cadets Avery de sang froid, dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? Pas du bon camp, de toute évidence. Depuis toujours la famille Avery a été du côté de la pureté du sang, loin des Moldus. Et ce n'est qu'après la mort de mes parents que leur affiliation envers le Seigneur des Ténèbres a été révélé. Je n'ai pas été un Mangemort, je n'ai pas la marque des Ténèbres sur le bras, mais c'était prévu. J'aurais dû rejoindre leur rang, j'aurais dû suivre les parents dans leur dévotion. Sauf qu'il y a quelque chose de pourri chez les pourris et avant que j'ai pu comprendre ce qui se passait, avant même cette Grande Bataille, les deux camps étaient après moi. Si bien que je n'ai participé à rien, caché dans mon trou, suivant les événements comme je le pouvais et espérant que le restant de la famille Avery allait bien.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ?  Rien. Absolument rien n'a changé pour moi, si ce n'est que je suis encore plus recherché par le nouveau Ministère en place pour l'affiliation de mes parents et la mienne, en plus du crime qu'on m'accuse d'avoir commis. Si, il y a peut-être bien une petite différence, je me sens moins en danger de mort. Si on venait à m'attraper, je suis presque certain que j'aurais droit à un procès, pas forcément équitable, mais au moins un procès. Quand le Seigneur des Ténèbres et ses partisans étaient toujours là, le procès n'était même pas une option, même pas un embryon d'espoir. Un peu comme l'infime sentiment de sécurité que j'ai gagné depuis ces dernières années. Mais je ne suis pas idiot, je sais qu'aux yeux des Aurors et du Ministère mon innocence est morte avec mes parents.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ? (voir la chronologie)    Pour être complètement honnête, ce n'est pas ma principale inquiétude en l'état actuel. Je l'ai appris comme tout le monde quand les révélations ont été faites par les médicomages et le Ministère, mais ça me travaille. Perte de pouvoirs ? Réduits à devenir ces moins que rien de Moldus ? Un véritable cauchemar. Je suis pratiquement sûr que c'est une maladie qui vient d'eux, ça ne peut venir que d'eux de toute façon, il n'y a pas d'autre explication. Evidemment, je m'inquiète pour ma fille, mais surtout pour mes cadets à Poudlard. Au beau milieu de ceux qui traînent avec les Moldus, qui aspirent leurs pouvoirs. Je voudrais les sortir de là, mais pour les mettre où ? Est-ce que Poudlard est vraiment le seul endroit de contamination ? Ma situation est beaucoup trop dangereuse pour que je les mêle à ça, alors je ronge mon frein et continue de froncer le nez devant les Moldus.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ?  Les avis divergent. Ceux avec qui je fais affaires peuvent dire que je suis dur, mais à peu près honnête, mais là aussi, ça dépend à qui on s'adresse, et les autres diront simplement que... je suis un type louche parfois. Je traîne assez souvent dans les bars, surtout à la Tête de Sanglier, les Trois Balais ça reste assez risqué, j'observe un peu tout, mais j'essaye quand même de rester discret et justement de ne pas avoir une trop grosse réputation. Attirer l'attention sur moi c'est risqué d'être démasquer et de voir les Aurors à mes trousses, ce dont je n'ai absolument pas besoin. Mais il est vrai que ceux qui me cherchent un peu trop ont tendance à disparaître ou perdre la boule, et la mémoire. C'est même plus souvent cette option là, toujours dans le souci de ne pas laisser trop de trace derrière moi. Bien qu'il se pourrait que je m'amuse un peu des fois.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
L'année avant  la Grande Bataille, le Ministère était déjà sous le joug des Mangemorts, 1998. L'année où je suis devenu père à mon tour. J'étais revenu à Londres en catastrophe en apprenant la nouvelle, j'avais manqué de me désartibuler en arrivant. Je n'étais pas présentable, j'étais partis très loin de l'autorité du Ministère, très loin du Seigneur des Ténèbres, là où j'étais sûr d'être à l'abri. Donc très loin de la civilisation magique, et surtout des Moldus, toujours dans la crasse et la poussière. Les choses devenaient trop dangereuses pour que je tente l'impensable et que je me rapproche trop des sorciers. J'aurais pût quitter l'Europe, j'en avais les moyens, l'argent, mais deux choses me rattachaient au pays : ce qui restait de ma famille et la peur d'apprendre qui leur était arrivé quelque chose. Et elle. Enfin, elles. La mère et l'enfant à naître. Mon enfant à naître. Quelques soient les raisons, les choses qui ont mené à sa conception, je ne pouvais pas ne pas être là pour sa naissance. Pour quelques heures, je m'autorisais à oublier ce qui se passait, la gravité du monde actuelle, le danger permanent dans lequel ma fille allait être plongé dans les années à venir.

Je me sentais sale, je savais que j'étais sale, je savais que je puais horriblement, mais je m'étais quand même engager dans le couloir du petit appartement. Je l'entendais de l'autre côté du mur, avec d'autres voix, celles de ses parents et du médicomage présent. J'étais devant la porte que j'hésitais à ouvrir. Pourtant ma main était posée sur la poignée, je n'avais qu'à appuyé dessus. Est-ce que ce n'était pas une erreur que de les impliquer là-dedans ? Est-ce que ce n'était pas mettre une épée de Damoclès au-dessus de la tête de ma fille que d'être là et de la reconnaître comme mon enfant ? Non. Je ne devais pas laissez les doutes m'envahir, je ne devais pas me montrer lâche, je devais assumer mes actes et prouver que je n'étais pas aussi monstrueux que ce que l'on voulait bien faire croire. Prenant une profonde inspiration, les yeux clos, j'attendis encore quelques secondes avant d'enfin pénétrer dans cette chambre bien trop lumineuses pour mes yeux habitués à l'obscurité et aux ténèbres. J'avalais difficilement ma salive en croisant les regards lourds des parents de celles avec qui j'avais été lié par le mariage, mes pieds m'amenèrent d'eux-même à cette dernière qui me sourit en réalisant que j'étais là. Le premier sourire que je voyais et qui m'était adressé depuis... très longtemps. Maladroitement, j'avais pris sa main dans la mienne,
essayant de me faire le plus petit possible dans cette pièce qui faisait tout pour montrer que je n'y avais pas ma place.

Combien de temps est-ce que ça a duré ? Je n'en sais strictement rien. J'avais à présent entre mes bras un tout petit être. Une toute petite fille toute rose et remuante. Elle était tellement petite... Ses tout petits doigts de bébé serre à peine mon doigt. Je ne réalisais pas, et pourtant sa mère était là, elle nous observait en souriant, elle caressait mon bras, elle séchait les larmes qui roulaient sur mes joues quand je n'arrivais plus à les retenir. Comment est-ce qu'elle parvenait à rester aussi forte, je continue de me le demander. Notre petite Charlie. Le seul prénom pour lequel nous étions tombés d'accord. Maintenant, je n'avais plus d'autre choix que de rester dans les parages, je devais rester pour ma fille. Peu importait les relations que j'avais avec sa mère et sa famille, je ne pouvais pas disparaître. Je ne voulais pas disparaître. Maintenant qu'elle était dans mes bras, je voulais pour toujours l'avoir au plus prêt de moi. Ma toute petite. Ma fille. Ma Charlie Avery.

ϟ Ton pseudo : Shiro ϟ Ton âge : Papy de 25 ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Comme je l'ai déjà dit dans la partie invité, je suis trop heureux de trouver un forum aussi fidèle à l'oeuvre de JK Rowlings ϟ Le mot de la fin :    

Toutes les histoires commencent de la même façon, n’est-ce pas ? Un homme et une femme qui se rencontrent. En l’occurrence, une Parkison et un Avery. Ils s’étaient déjà connus à Poudlard, ils avaient eut une aventure quelques temps, mais rien de réellement sérieux. Ce ne fut qu’une fois adulte, devenus juges au Magenmagot que leur histoire d’amour reprit. On pourrait dire qu’ils étaient faits pour être ensemble, dans tous les sens du terme. De leur union, naquit quatre enfants, mais c’est de l’aîné dont nous allons parler. Arès Avery. Le premier enfant et bien différent des autres sur plusieurs points. A commencer par sa naissance, dès qu’il pointa le bout de son nez, et des quelques cheveux qu’il avait déjà. Des cheveux qui changeaient de couleur, allant du rose au bleu, du blond au noir en passant par le jour. Le petit avait hérité du don de son grand-père Avery, il était un métamorphomage. Et pas seulement, de ce même grand-père il obtint les yeux bleus. Un héritage fantastique (et esthétique) qui lui promettait un très bel et grand avenir qui ne pouvait que faire la fierté de ses parents. Ce don permit également aux jeunes parents de comprendre leur nouveau-né car en effet, la couleur de ses cheveux semblaient s’accorder avec ses émotions. Un moyen de communication entre eux qui dura le temps que le bébé apprenne à parler.
Durant ses deux premières années, et malgré leur travail, le couple Avery restait le plus près possible de leur fils, ne confiant sa garde à une nourrice qu’à de très rares occasions, n’ayant pas suffisamment confiance pour laisser leur tout petit entre des mains inconnues. Mais quand Mrs Avery donna naissance à leur deuxième enfant, un deuxième garçon, ils n’eurent pas d’autres choix. Un deuxième garçon né deux ans jour pour jour après le premier, Nathaniel. Dans leur grande maison du Winchester, les bruits de pas des deux petits résonnaient, tout comme leurs rires et leurs courses, le petit souvent poursuivit par son aîné aux cheveux si jaune et si vif qu’il en était étincelant, et derrière eux, leur nourrice qui essayait tant bien que mal de les calmer et de les contrôler. Seuls le regard de leur mère et la grosse voix de leur père les rendaient dociles. La folie et le laisser aller n’avaient pas leur place chez eux, la discipline, la droiture et les règles étaient bien plus importantes. Bientôt, l’apprentissage de la lecture et de la magie fut plus important que le reste, et en plus particulier pour Arès, la maîtrise de son don.


Sans de réelles surprises, le garçon développa ses pouvoirs magiques comme tous les enfants de sorciers, bien qu’il ne parvienne pas à contrôler son don autant que le voudrait ses parents, et surtout son père. Avec deux ans d’avance sur son frère, il ne pouvait s’empêcher d’en abuser un peu, surtout alors que le couple de juges contournaient délibérément la loi sur la restriction de la magie chez les mineurs… et puis, qui allait vraiment oser reprocher quoi que ce soit à deux membres du Mangenmagot ? Arès se montrait très intéressé, particulièrement impliqué et faisait autant d’effort que possible pour réussir à ne serait-ce qu’à garder la couleur de cheveux qu’avait toute la famille, un défi qui ne faisait que le frustrer d’autant plus qu’il avait énormément de mal à contrôler ses émotions en temps normal. Il avait le sentiment de décevoir son père ainsi, de ne pas être à la hauteur de son don, de ce que son grand-père lui avait donné. Une pression qu’il se mettait seul du haut de ses tout juste dix ans mais qui pourtant n’était pas juste une idée. Sans le lui dire en ces termes, les sous-entendus et les regards de son père en disant suffisamment long pour qu’il le comprenne. Il se promit alors qu’une fois entré à Poudlard il mettrait toutes ses forces, tout son contrôle et sa concentration pour y arriver. Quand il reçu sa lettre, le jeune garçon n’avait pu s’empêcher de la mettre sous le nez de son frère, même si ce n’était que la logique des choses, lui allait à l’école de sorcellerie, mais pas son cadet, pas encore. Pendant deux années il serait le seul là-bas, il aurait prit tellement d’avance sur lui, il pourrait lui montrer tellement de choses. Inconsciemment, il commença à alimenter la rancœur qui allait atteindre un un très haut niveau des années bien plus tard.
Cet été là, les cheveux d’Arès avaient une teinte violette, l’excitation de sa rentrée. Et en sachant que cela agaçait son frère, il ne faisait aucun effort pour la changer. Sur le Chemin de Traverse, tout le monde les voyaient, les quatre Avery, souvent ils croisaient des regards curieux, mais surtout beaucoup qui se montraient particulièrement respectueux, inclinant très souvent la tête à leur vue. Ce n’était qu’à ce moment là qu’il prit conscience combien sa famille était respectée et qu’il se devait de préserver cette image, de ne pas faire honte à ses parents et de se tenir le mieux possible loin d’eux, et loin de la discipline imposée au domicile familial… De nouvelles attentes reposaient sur ses épaules, tout aussi importantes que ce qu’on lui avait déjà donné. Alors il se mit à écouter très attentivement les discours de ses parents sur les « impurs » et sur les fréquentations à éviter une fois à Poudlard. A cet âge-là, Arès n’aurait su dire s’il comprenait vraiment l’aversion de ses parents pour les Moldus et tous les autres, pourquoi les Sang-purs étaient si importants. Mais il écoutait, il gardait les informations dans un coin de son esprit, adoptant une attitude bien plus hautaine que ce qu’il ne l’était réellement.


Poudlard. Un lieu... magique. Ça n’avait rien à voir avec tout ce que ses parents avaient pût lui dire, c’était encore mieux. Être seulement plongé dans le monde de la magie, ne faire que de la magie sans craindre quoi que ce soit, sans avoir à se cacher des Moldus, enfin, l’école était cachée des Moldus, mais ce n’était qu’un détail. Ici, Arès pouvait pratiquer autant de magie qu’il voulait, il pouvait se permettre tout un tas d’excentricité capillaire, il pouvait même s’essayer à la métamorphose de son visage, et ce même s’il n’était qu’un premier année, même s’il était loin d’avoir gagné le respect qu’il pensait qu’on lui devait. Au moins, on savait qu’il était spécial et c’était le principal, le respect, il le gagnerait au fur et à qu’il ferait ses preuves, et pas seulement aux yeux des professeurs. D’ailleurs, ce fut sans surprise qu’il se retrouva à Serpentard, comme ses parents en fait, et sans doute ce qui arriverait pour son frère quand on posera le Choixpeau sur sa tête brune. La Maison qui regroupaient le plus de « purs » comme ses parents les appelaient, la Maison où il était sûr de pouvoir se faire des amis qui conviendraient, qui raviraient ses parents et en qui il pourrait avoir confiance. En fait, pendant toute sa première année, Arès ne parlait qu’aux autres Serpentards, craignant de faire une erreur en abordant les autres. Si bien que pendant toute cette année, il s’exclue volontairement de tous, et surtout en se découvrant une toute nouvelle passion : le Quidditch. Ce n’était pas vraiment un sport pratiqué par la famille Avery, et pas tellement suivit non plus. Alors quand il lui fut permit d’assister à des matchs, il commença à s’informer un peu plus sur le sujet et s’appliquer un peu plus en cours de vol. Joueur de Quidditch, voilà qui lui plaisait bien comme perspective pour la suite. Ce qu’il parvint à être en deuxième année, d’abord en tant que poursuiveur, puis en tant que batteur, se sentant mieux à taper sur les cognards qu’à lancer le souaffle. Cette aptitude et nouvelle passion surpris un peu ses parents, mais puisqu’il se révélait être doué pour, c’était une nouvelle fierté. La même année, la fratrie Avery s’agrandit avec un troisième garçon qui fut nommé Ezechiel. Un enfant auquel personne ne s’était attendu, un petit frère qu’il sera déçu de ne pas pouvoir voir avant ses prochaines vacances, même si les effusions d’amour n’étaient pas ce qui caractérisaient la famille, ne pas pouvoir avoir son tout petit frère lui manquait. D’autant plus que de nouvelles responsabilités lui incombaient en tant qu’aîné, il se devait de protéger ses deux petits frères, et surtout le petit dernier, mais aussi de leur montrer l’exemple.
Sauf que quand ce fut au tour de Nathaniel de mettre les pieds à Poudlard, les choses se compliquèrent un peu, entre eux. Pour commencer, à la grande surprise de toute la famille, il fut envoyé à Serdaigle. Un choc pour Arès qui pensait pouvoir retrouver son frère à ses côtés et réaliser le souhait qu’il avait eut en rentrer : lui servir de guide. Le voir de l’autre côté de la salle, dans une toute autre Maison que la sienne, sachant parfaitement qu’ils ne se parleraient pas aussi souvent qu’il le voudrait. Même si cela ne serait sans doute pas arrivé comme il le souhaitait. Frustré, déçu, le soir même l’aîné à envoyé un hibou à son père pour lui dire, non pas parce qu’il voulait que son frère soit sanctionné, ni par un besoin de cafter, c’était son devoir de le dire, ce ne serait pas une chose dont Nathaniel se vanterait, à la maison. Les deux petites années qui les séparaient devenaient  un énorme gouffre, et ça ne faisait que commencer. Cette même année, en plus de développer un réel talent au Quidditch, Arès découvrit une nouvelle passion : les soins aux créatures magiques. Jusque là, jamais l’idée ne lui était venu de penser à un avenir différent que celui qu’on avait dessiné pour lui, mais avec son poste de batteur, son intérêt pour toutes les créatures magiques que le monde des sorciers pouvait abriter… les doutes l’habitaient. Alors pour chasser ce sentiment de trahison envers les siens, et repoussant un peu ses réelles envies, le jeune métamorphomage se consacra de nouveau à son don et à l’exercice de son don, à un point où il commença à s’en vanter un peu fort, auprès de ses camarades ou de ses professeurs, et finalement à crâner devant son frère. Puisqu’il n’était pas avec lui, puisqu’ils devenaient rivaux en quelque sorte, pourquoi ne pas  le traiter de la sorte ? Leur père lui donna raison en passant un savon au cadet pour ses fréquentations des impurs. L’aîné lui avait fini par sortir de son coin et de son cercle de camarades de Serpentard, ne se tournant que vers d’autres sang-pur comme lui, toutes Maison confondues. Même celle de son frère. C’était même plus… plaisant de se faire des amis chez eux, sous les yeux de son cadet. Cette même année, et tout en repoussant ses deux grandes passions, Arès commença à révéler un caractère particulièrement arrogant et détestable, tout en continuant d’exceller dans toutes ses matières. Mettre de côté ses envies et ses besoins pour rendre fiers ses parents, voilà ce qui résumait bien la suite de ses années scolaires.


Ce ne fut qu’en cinquième année qu’il reprit sa place de batteur dans l’équipe de Quidditch de Serpentard, après avoir passé toute une année sans monter sur un balais, limitant aussi son intérêt pour les créatures magiques à ses seuls cours, ne pouvant en aucun cas laisser tomber son option, un autre grand principe de la famille Avery, quand on suit un cours, on doit être excellent et que l’on aime ou non. En l’occurrence, Arès aimait ce cours mais il ne pouvait pas se permettre de céder à ses propres envies. Cette frustration perpétuelle l’empêchait de se concentrer sur ses objectifs, sur son don, le rendant que plus imbuvable. De nombreuses fois il se retrouva en retenue pour avoir tenu tête aux professeurs qu’ils ne jugeaient pas dignes de son respect, on soupçonna même qu’il frôla le renvoi à deux reprises, ce qui n’était pas entièrement faux, mais l’argent des Avery donné à l’école et leur réputation avait suffit à seulement lui offrir un abonnement aux retenues. Et une très légère désapprobation de ses parents. L’année donc de ses BUSES, le jeune homme ne pouvait plus se contenter de seulement regarder les matchs, et malgré la pression, le stress et toujours cette même frustration de ne pas s’améliorer avec ses capacités, son attitude évolua un peu. Juste un peu, et ce n’est pas son frère qui allait dire le contraire. Après un match auquel Arès avait presque supplié son cadet d’assister qui avait mal tourné, les rapports entre les frères furent d’autant plus difficiles et l’arrogance de l’aîné ne diminua pas. Ce qui s’était passé ? Accidentellement ou non, l’aîné avait lancé un cognard sur Nathaniel dans le public.
Pour le reste, il n’y eut pas grand-chose à signaler. L’été de sa sixième année, il parvint enfin à maîtriser totalement son pouvoir, changer à présent d’apparence comme il le voulait et autant qu’il le voulait, prenant évidemment un malin plaisir à apparaître sous un nouveau visage devant ses frères, amusant l’un, agaçant l’autre. La même année, après une grossesse tardive naquit la dernière enfant de la famille et la seule fille, la petite princesse Jezebel. Une petite sœur, aucun ne s’y était attendu, c’était une nouvelle joie, en plus d’être une certitude qu’elle serait chérie et aimée. Ce ne fut pas la seule grande nouvelle en réalité. Quand il eut seize ans, Arès se retrouva fiancé avec une jeune fille de sang-pur elle aussi, un mariage purement arrangé et qui ne réjouissait aucun des deux futurs époux. Et pourtant, ils se connaissaient, fatalement ensemble à Poudlard, ils étaient assez proches, mais pas assez loin de là, pour se réjouir du mariage. Des amis, voilà ce qu’ils étaient. En réalité, la demoiselle ne disait pas grand-chose, si ce n’est qu’elle avait affirmait à son fiancé qu’elle n’était pas ravie de cette nouvelle, mais elle ne faisait pas de vague. Le jeune homme n’avait pour sa part pas le choix. Ses parents étaient en train de tracer toute sa vie future, son mariage, son avenir professionnel. Il devait être juge, comme eux. Ses propres ambitions ? Le Quidditch. Il était extrêmement doué pour ça, tout le monde le disait, mais il avait peur d’affronter l’autorité parentale. Sans leur dit, il avait quand même choisi ses options, retardant au maximum le moment fatidique. Est-ce que c’était grâce aux preuves qu’il avait déjà apporté sur ses capacités, est-ce que c’était en échange de son comportement impeccable à leurs yeux ? Toujours est-il qu’après plusieurs discussions un peu trop calme, le couple Avery autorisa leur aîné à devenir un joueur professionnel, avec la condition qu’il obtienne l’excellence à ses ASPICS. Alors malgré ce mariage non-désiré à venir, rassuré de pouvoir maîtriser une partie de son destin, Arès termina ses études avec brio.


Pour autant, ce n’était pas le bonheur. Depuis toujours, il avait appris qu’il ne pourrait jamais vraiment avoir ce qu’il désirait. Son père lui avait bien dit que dans la vie, on ne pouvait pas obtenir tout. Ce n’était que depuis quelques années qu’il avait su gérer la frustration que cela engendrait. Ce qu’il souhaitait lui ? C’était cliché, mais aimer qui il voulait. Tout fraîchement marié, dans leur toute nouvelle et belle maison pour jeune couple, et commençant à faire ses preuves dans son équipe de Quidditch, Arès ne pouvait écouter son cœur. Il n’avait compris que vers la fin de ses études son intérêt pour les hommes, et surtout envers un Gryffondor lui aussi joueur et fan de Quidditch roux aux tâches de rousseurs. Une telle chose n’était pas possible, pas acceptable pour un Avery. Sujet à peine évoqué avec son père, il avait assez vite compris que ce n’était quelque chose à lui révéler. Surtout pas alors qu’il lui accordait sa pleine confiance et que sa mère et lui venaient de lui révéler une chose incroyable bien que peu surprenante : ils étaient des fidèles de Lord Voldemort, des Mangemorts. Leur fierté envers leur fils étaient tels qu’ils voulaient qu’il les rejoigne. Il ne pouvait pas les trahir ainsi, il ne pouvait pas les décevoir. Alors malgré ses désirs encore une fois, malgré l’absence d’enfant à venir, Arès les suivit dans leurs sombres réunions, partageant une bonne partie de l’opinion de ses parents, en particulier concernant les Moldus. Pour lui, ils empêchaient les sorciers de vivre sans se cacher. Ils avaient chassé leurs ancêtres depuis toujours, c’étaient eux le véritable fléau. Idée qui était né en cours d’Histoire de la Magie et qu’il n’avait que nourri de plus en plus au fur et à mesure des années. Et pourtant, il n’était pas encore prêt à porter la marque des Ténèbres. Voldemort n’était plus là, pas mort tous les Avery en étaient sûrs, il était quelque part en train de reprendre des forces, c’étaient à eux de préparer son retour. Arès s’impliquait autant que possible, préservant quand même une certaine discrétion pour sa carrière sportive, pour son innocente femme et également pour le reste de la famille. Il ne les oubliait pas pour autant, et malgré ses désaccords avec son frère Nathaniel, il passait le plus souvent possible dans la demeure familiale, apportant des confiseries à la petite princesse, Jezebel, jouant aux échecs avec Ezekiel. La plupart du temps, il portait un masque, depuis de nombreuses années, mais en leur présence, il se permettait de le laisser tomber, juste pour quelques temps. D’autant plus que les choses commençaient à se bousculer : le Seigneur des Ténèbres étaient bel et bien de retour, plus fort qu’auparavant.


Effrayé par ce mage noir bien loin des louanges que ses parents avaient pût lui chanter, Arès commença à se poser des questions, à moitié sur ses convictions et sur les actes à accomplir afin de créer le monde que lui même désirait : un monde de sorcier sans Moldus, sans secrets. Voldemort n’était plus la solution, elle ne l’était pas en réalité et il ne voulait pas mourir pour lui. Incapable de se décider sur les impurs, il n’avait jamais réellement pût se positionner sur le sujet, il ne voulait pas entrer en guerre contre d’autres sorciers. L’année 1996, âgé de 25 ans, il aurait dû rejoindre officiellement les rangs des Mangemorts. Le jour même de la cérémonie, alors que les trois autres enfants Avery n’étaient pas à la maison, il régnait presque une ambiance de fête dans le grand salon, et pourtant lui avait l’estomac noué. Il était tout simplement terrifié. Il n’était plus du tout certain de vouloir suivre les pas de ses parents, il ne le voulait pas en réalité mais il ne pouvait pas faire marche arrière. Il était totalement pris de doute. Est-ce que c’était vraiment une bonne chose ? Est-ce que suivre le Seigneur des Ténèbres assurait un meilleur avenir pour les sang-purs ? Ces doutes s’envolèrent très vite pour être remplacer par une terreur qui continuerait de le poursuivre pendant encore de nombreuses années. Là, alors qu’il discutait avec des amis à ses parents, amis aux mêmes avis politiques qu’eux, quand la tragédie commença. Très soudainement, plusieurs silhouettes encapuchonnées et masquées apparurent, des camarades Mangemorts. Leur brusque apparition ainsi vêtu lança un froid et un silence dans la pièce qui ne durèrent que quelques secondes, les sortilèges fusèrent alors, des Avada Kedavra en direction des convives. En l’espace de quelques secondes, il ne restaient alors plus que les trois Avery. Le choc était tel qu’aucun n’eut le temps de s’armer de leurs baguettes, c’était une pensée qui ne leur avait même pas traverser l’esprit, ils étaient en sécurité chez eux, jamais ils n’auraient pensé être attaqué par leur propre camp chez eux. Ce qu’il se passa alors, Arès n’en garde que peu de souvenirs. Ce dont il se souvenait surtout c’était une voix, un mot qui résonnait encore dans son esprit Impero. Il essayait de lutter, de reprendre le contrôle de son corps, mais il ne fut bientôt plus que le témoin des actes qu’on lui faisait faire. Sa propre baguette se leva très lentement, se pointa sur sa mère et… un rayon vert en jaillit, la frappant en plein cœur. Vint alors le tour de son père, la dernière chose dont il se souvint en croisant son regard : la déception. Le second éclair le frappa alors en pleine tête. Le sortilège fut alors levé, le laissant alors sous le choc, entouré des silhouettes noires. Comprenant que trop bien ce qui venait de se passer, il prit ses jambes à son cou, surpris bien plus tard qu’on ne l’ait pas poursuivit.


La fuite. Il n’avait pas d’autre choix que de prendre la fuite. C’était l’incompréhension la plus totale. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on leur avait fait ça ? Pourquoi est-ce qu’on lui avait fait faire ça ? Pourquoi est-ce que les Mangemorts s’attaquaient entre eux ? Ça n’avait pas de sens ! Il ne pouvait pas aller voir les Aurors, on saura bien vite que c’était sa baguette qui avait servit à tuer le couple, et même si on utilisait du Véritasérum sur lui, on l’arrêterait. Ça ne le protégerait pour autant pas de ceux qui avaient organisé tout cela. Parce qu’il était sûr que s’il parlait, on le ferait taire. Il devait se tenir loin de tout et de tous. Malgré le choc, malgré le danger qu’il courrait, Arès retourna auprès de sa femme, non pas pour se cacher, mais pour la protéger. Il rompit le mariage, lui racontant le drame, bien que persuadé qu’elle ne le croirait pas. Que ce soit le cas ou non, la jeune femme lui proposa son aide, il restait un ami proche auquel elle tenait, mais sans lui laisser le temps de lui venir en aide, le jeune homme quitta le pays, ne sachant s’il pourrait un jour revenir. Où aller ? C’était à présent la question qui le tourmentait le plus. Loin de la juridiction du Ministère de la Magie, très loin. Sa famille avait bien des contacts à l’étranger mais ces fameux contacts seraient forcément abordé par les Aurors, avertis de ce qu’on allait l’accuser d’avoir fait. Parce qu’il n’était pas idiot. S’il était encore vivant actuellement, si les Mangemorts ne l’avaient pas poursuivit, c’était qu’ils avaient un but précis. Le meurtre de ses parents étaient de son fait, ensorcelé ou non. Fuir plutôt que d’être accusé et envoyé à Azkaban. Pendant l’année qui a suivit, Arès se réfugia dans divers pays de l’Europe de l’Est, faisant quelques petits détours en Roumanie sans pour autant aborder qui que ce soit, juste pour s’éloigner de toute forme de civilisation et de traces magiques, ou même Moldus.


Arès n’était pas certain d’où il devait aller et jamais décidé surtout. En fait, il ne parvenait pas à s’éloigner trop de l’Angleterre. Malgré les moyens et possibilités qu’il avait de s’expatrier aux États-Unis, il gravitait toujours autour du Royaume-Uni et de la France, bien que parlant très mal le français. De temps à autre, en dépit du danger qu’il courait toujours, de nombreuses fois il avait croisé les affiches avec sa tête mise à prix et une photo sans doute prise chez ses parents. Son don lui était alors extrêmement utile pour se dissimuler, pour se trouver une nouvelle identité, bien qu’il cherche avant tout des cachettes. La meilleure qu’il trouva, avec un accueil bien plus chaleureux auquel il s’attendait fut à Londres, dans un petit appartement de Londres. Celui de son ex-femme. Amis depuis si longtemps, liés par un mariage qu’aucun d’eux n’avaient voulu, ils avaient fini par avoir une certaine complicité, elle ayant parfaitement comprit l’attirance de son ancien époux pour le même sexe que lui. Et pourtant… l’impensable fini par se produire. Un soir pluvieux, il s’était rendu là-bas, ne sachant vers qui d’autre se tourner. Les temps étaient troubles, le danger était partout, le Seigneur des Ténèbres était là, sa menace était plus que présente, et sa famille lui manquait affreusement, sa petite sœur surtout. Même s’il était trempé jusqu’aux os, même s’il sentait extrêmement mauvais, elle l’avait prit dans ses bras, l’avait serré contre son cœur… et l’avait fait prendre un bain. Énormément d’affection de soir là, bien que plus que ce qu’il n’avait reçu ces dernières années. Et une grosse bouteille de whisky pur feu. Sa boisson favorite. Le jeune fuyard fut surpris que malgré les apparences, la jeune femme ait une telle descente. A eux deux, ils avaient fini cette bouteille démesurée, ils se provoquaient, ils étaient loin des préoccupations du monde de la sorcellerie, de la réalité. Poussé par la curiosité et l’alcool, et un manque bien évident d’affection, Arès se rapprocha intimement comme il l’aurait dû de celle qu’il avait épousé. Qu’est-ce que ça aurait donné s’ils s’étaient aimés ? S’ils avaient été un réel couple ? Pendant l’espace d’une nuit, ils se laissèrent aller dans cette idée, comme un songe. Ce qu’ils n’avaient pas imaginé, ce dont ils ne s’étaient pas douté, l’héritier que les parents Avery attendaient temps arriva. Enfin, l’héritière. En apprenant qu’il allait devenir père, Arès avait à nouveau pris la fuite, se terrant encore une fois comme un animal. Il avait commis une erreur. Il la mettait à présent en danger, ainsi que leur enfant à venir. Pourtant, quand sa fille, Charlie, vint au monde, quand il la prit dans ses bras, tout devint très clair. Sa vie était un chaos, mais il pouvait changer les choses, les rendre meilleures pour sa fille. Se cacher mais ne plus fuir. Changer de vie, littéralement. Mais pas au milieu des Moldus. Et malheureusement pour lui, il ne pouvait pas demander à avoir Charlie avec lui, sa fille devait restait avec sa mère, en sécurité.
Son nouveau nom ? Adonis Smith. Sa nouvelle profession ? Contrebandier d’objets magiques. Oui, bon, il ne pouvait pas vraiment faire un travail honnête dans sa situation. Son nouveau lieu de résidence ? Pré-au-Lard. Aucun autre lieu ne pouvait mieux lui convenir, aucun Moldus à l’horizon, bien que beaucoup trop d’Aurors ces dernières années dans les environs. Il n’y avait que deux choses qu’il regrettait, l’absence de sa fille de trois ans à ses côtés, bien qu’il la voit régulièrement et qui elle aussi avait hérité de son don, elle aussi était une métamorphomage ; et ne pouvoir entrer en contact avec ses cadets. Tous deux à Poudlard, Ezechiel majeur maintenant, Jezebel qui pouvait sortit lors des sorties dans le village… Lors de ces fameux week-ends, et surtout du premier où sa petite sœur découvrit Pré-au-Lard, il ne pouvait s’empêcher de les suivre, de les observer, de sentir son cœur se serrer quand ils repartaient. Bien trop souvent dans ces moments là, le chagrin le reprenait de plus bel, lui rappelant la triste vérité : il ne pouvait toujours pas les retrouver, il ne pouvait pas revenir. Même s’il contactait la petite dernière par lettres depuis son arrivée dans l’école, ça n’était pas pareil, elle ne savait pas où il était, elle n’avait pas conscience de sa proximité, il valait mieux d’ailleurs. Il avait tout fait pendant trois ans pour établir une couverture stable et sûre, la moindre erreur pourrait la compromettre dangereusement et mettre en danger ceux qu’il aimait. D’autant plus que récemment, il avait reçu un message bien particulier à l’entrepôt, un message qui lui était adressé, et non pas au nom d’Adonis Smith, à son véritablement nom. Qui d’autre avait vu ça ? Il n’en savait rien. Ce que disais le mot ? « We know where you are... ». Un message venant des Mangemorts responsable de la mort de ses parents. Ils n’étaient pas arrêtés, ils n’étaient pas Azkaban… Et ils savaient où le trouver.