ϟ Ensemble dans l’interdit. Le soleil est déjà haut dans le ciel pour ne pas dire en train de se coucher. La journée se termine, elle n’a pas été des plus productive et pourtant, il y a quelque chose de différent.
Elle est là, à se faufiler dans les ruelles comme un chat essayant d’éviter son ombre. Elle sait qu’elle ne doit pas être là, les sorties à Pré-au-Lard sont beaucoup trop réglementées désormais mais elle n’en a rien à faire. Pas aujourd’hui en tout cas.
Pendant qu’elle avance dans les ruelles, il y a cet homme qui essaye de vendre ses objets, le tout illégalement évidement. Et si cette jeune femme faisait l’erreur de tout gâcher ? Il faut savoir regarder devant soi parfois pour ne pas tout envoyer par terre.
L O O K A R O U N D Y O U ( A R È S )PRÉ - AU - LARD
Si j’en parlais, si je le faisais, que vous dirais-je ? Je me le demande. Vous parlerai-je de l’époque ? Ça c’est passer il y a bien longtemps semble-t-il durant les derniers jours du règne d’un prince charmant. Ou vous parlerais-je de l’endroit ? Une petite ville près de la côté. Mais loin de tout le reste. Où ? Je ne sais pas. Vous parlerais-je d’elle ? La princesse dragon. Ou peut-être vous avertirais-je de la véracité de ces faits. Et de l’histoire d’amour et de pertes, et du monstre qui a cherché à tout détruire. La plupart des gens préfèrent le confort à la prise de risque. Parce qu’ils ont peur du changement et de l’échec, alors que la plus grande des peurs devrait être celle d’une vie gâchée. Freya n’avait pas peur de l’échec bien au contraire, elle l’avait déjà vécue pour mieux se relever derrière. Le changement, lui était son quotidien. Une vie gâchée ? Vu comment son destin s’acclimatait, la fin était sans doute proche. La fin de Freya Silaïeva seulement. Silaïev. Ce nom qui l’empêchait de vivre sa vie comme elle l’entendait, de devenir l’être qu’elle devrait devenir. Elle avait grandi. Mais plus elle traversait les âges, et les plus les barreaux de sa cage s’épaississaient. Elle se méfiait de son entourage, elle était prise en otage. Elle sentait la pression de ses parents sur elle. Et elle savait que bientôt, ça en serait fini d’elle… Si seulement, elle ne réagissait pas. On lui prédisait un avenir, on lui disait qu’elle allait escalader les étages. Faire carrière. Et pourtant, on lui interdisait les fautes, les dérapages. Elle devait sans cesse rester sage. Mais tout ce qu’elle voulait c’était vivre. Elle avait déjà payé le prix de ce rêve une première fois. Elle en souffrait toujours aujourd’hui. A la mort de Zahari, elle s’était fait la promesse que tout irait bien… Aujourd’hui encore, son avenir était en sursis. Elle avait recommencé. Elle avait laissé son cœur dans les mains de quelqu’un qui l’écrabouillerait sans aucune mesure. Enfin, c’est ce qu’elle croyait. Ce qu’elle voulait le plus au monde l’avait gentiment envoyé baladé. Ce que Freya avait cru n’était en fait qu’illusoire. Pendant un moment elle avait cru que son avenir se trouvait avec cette personne. Prononcer son nom ne lui faisait que davantage se sentir encore plus misérable qu’avant. Impassible et fière, elle était devenue glaciale et sévère. Elle voyait sa fin d’un baiser sur ses lèvres… Freya n’en arriverait certainement jamais là.
Freya s’interdisait de l’approcher. Ethan était sa faille. Elle avait perdu ses repères. Son cœur était brisé. Et pourtant, sa colère sévissait encore. Elle aurait aimé pouvoir prendre du recul, seulement elle avait subi tant d’outrages. Toute cette haine qui s’accumulait, l’empêcher de voir clair. Elle avait perdu l’art de faire semblant. Si sa mère la voyait, elle la secouerait sans doute. Cette dernière était sans doute la guérison à toutes ses plaies. Se soumettre à sa famille ? C’était peut-être la meilleure idée que Freya envisageait. Ses parents feraient d’elle ce qu’ils voudraient, elle ne prendrait plus de risques… Et avec un peu de chance, elle pourrait être heureuse. Mais à cause de lui, elle ne pouvait pas. Elle les trahirait. Son cœur battait pour sa liberté, et elle n’accepterait pas pour apaiser ses peines. Elle préférait souffrir en étant libre, plutôt qu’heureuse et faible. Freya était née pour la lutte. Elle avait beau essayer de panser ses blessures, son attraction pour Ethan était bien trop forte. Ses plaies se rouvraient à son sourire. Quand elle le voyait, son corps devenait sa prisonnière. Tu sens le frisson qui te caresse ? Plus les jambes qui vacillent, ton attitude est ivresse. Maintenant, tu n’as même plus conscience de ton corps, peu à peu ta colère s’évapore. L’adrénaline qui t’envahit. Tu perds la tête. Et ça pourrait finir par te plaire. Pour ça, Freya se dégoûtait. Mais elle ne pouvait rien faire contre ses propres sentiments. Alors, elle se cachait. Elle se blessait… Mais que pouvait-elle faire d’autre ?
Freya-tout-court avait sans doute un avenir à vivre. Ailleurs. Et loin des gens qu’elle aimait. Pour ça, il faudrait envisager de fuir l’Ecosse. Elle le pourrait, sa vie serait sans doute plus tranquille. Libre. Elle le serait. Son confort serait moindre, mais elle serait peut-être heureuse. Seulement, elle ne pouvait envisager de vivre loin de sa fratrie. Pourtant aujourd’hui, Freya avait envie d’enfin pouvoir quitter sa cage pour partir en voyage. Vers cette zone de mystère. Pourtant, son instinct lui disait que ce n’était pas le moment d’aller faire un tour… Et puis de toute façon, la situation ne pouvait pas être pire qu’actuellement ? Elle le pourrait si Freya se faisait attraper à se pavaner dans les rues de Pré-au-Lard, surtout en fin de journée. Là, immobile devant elle, un géant de ténèbres se tient devant toi. Qu’est-ce qu’elle avait encore fait ? Freya n’avait pas vraiment fait attention. Oubliant les lois, elle se mettait sans doute inutilement en danger. La sorcière était une pro pour se mettre dans les galères. Elle avait toujours su qu’elle était folle. Mais là, elle perdait carrément la tête. « Que se passe-t-il ? » Autant chercher le grand mystère.
Arès A. Avery
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ Promenons-nous dans les bois, pendant que Voldy n'y est pas. Si Voldy y était, on n'pourrait pas chanter. ❞Look around you.On ne pouvait pas dire que les affaires étaient excellentes aujourd’hui. Déjà parce qu’on m’avait refourgué de la marchandise qui ne pouvait en aucun cas se retrouver dans l’entrepôt, parce que c’était de l’inconscience et du suicide et que il y avait autant de chance d’attirer l’attention des Aurors sur nous qu’un hippogriffe dans un couloir dans une robe de bal. La raison de cette désignation ? J’étais soit-disant le mieux placer pour faire ça, le plus doué. Quelle belle bande d’abrutis il y avait là. Ils avaient surtout trop les jetons pour se retrouver avec des trucs pareils dans les poches dans le village le plus surveillés par les Aurors de toute la Grande-Bretagne. J’étais sans conteste celui qui avait le plus de c… courage. Pendant toute la journée, j’avais essayé de trouver le bon pigeon pour lui refourguer ça, dont je me fichais bien qu’il se fasse arrêter. Et concrètement, ce ne fut pas chose facile. En deux ans de vie à Pré-au-Lard, j’avais fini par connaître pas mal de gens, retrouver des vieilles connaissances qui ne savent pas qui elles ont en face d’elles, et j’avais surtout fini par apprécier la plupart. Sans compter ceux dont je me servais pour me fournir d’autres marchandises et desquels je ne pouvais absolument pas me passer. Alors, qui ? Avant la fin de l’après-midi, j’étais enfin tombé sur l’abruti idéal. Un voyageur né-moldu étranger. Tellement facile. Il n’avait aucune idée de réglementations en vigueur dans le pays, ni même ailleurs, il était collectionneur et surtout, il était très naïf. Le troll des cavernes parfait.
Le marché aurait pu être régler en deux trois mouvements si je n’avais pas eu autant de mal à me faire comprendre dans sa langue, et inversement. A grand coup de parchemin, de dessins et de gestes, j’avais fini par être sûr qu’il n’allait pas faire marche arrière, je lui avais payé sa tournée du fond de la salle de La Tête de Sanglier, plus que ravi de pouvoir me délester de ce poids avant la fin de la journée. Mais pour l’échange en bonne et dût forme, et parce qu’après tout, j’avais bien le droit de me prendre un petit paquet de gallions après tout le mal que je m’étais donné, je lui avais donné rendez-vous dans une ruelle à l’abri des regards, où j’étais certain que personne ne pourrait nous voir, et surtout pas moi, en possession de ces objets. Des scrupules ? Non, vraiment pas. Après tout, c’était des objets qui se vendaient aussi, et surtout sous les capes dans l’Allée des Embrumes, et si ce n’était pas moi qui le faisait, un autre le ferait. Enfin, peut-être pas ici, mais dans tous les cas, je n’avais pas non plus vraiment le choix. Alors si un simple voyageur étranger disparaissait ou s’il lui arrivait quelque chose, qui allait s’en soucier ? D’autant plus que pour l’occasion, je n’avais pas mon apparence habituelle pour les affaires, j’avais pris le visage d’un sorcier croisé durant mes années de cavales et qui avait malheureusement décidé de partir très loin pour aider les Moldus dans un pays, d’après ses dires, extrêmement pauvre. Dommage qu’un tel talent et ami soient gâchés pour des êtres inférieurs.
Toujours était-il que j’attendais mon troll des cavernes, avec une certaine impatience, les poches bien chargés et surtout très désireux de me débarrasser de ce poids. Je fus extrêmement soulagé de le voir arriver, avec ce sourire benêt peint sur le visage, cette expression de demeuré permanent n’allait pas le maintenir vivant bien longtemps, c’était même étonnant qu’il soit toujours entier. Je l’accueillis donc avec un énorme sourire, c’était ce que j’avais fait jusque là, ce serait suspect que je fasse la tronche et ouvrit grand les bras dans sa direction. Il s’était montré affectueux, donc bon, autant continuer dans cette voie, d’autant plus qu’il me donnait de grandes tapes dans le dos, comme pressé d’avoir en main ses futurs objets de collection.
« Tu ne vas pas le regretter, l’ami, » lui disais-je alors qu’il sortait la bourse de gallions que j’avais tout aussi hâte d’avoir en main. « Ce seront les meilleurs souvenirs que tu pourras ramener chez toi. Les meilleurs, je t’assure. »
Nous devions parler doucement pour ne pas attirer l’attention, alors je m’étais rapproché autant que possible de lui pour bien me faire comprendre, cherchant à chaque fois son regard pour être certain qu’il n’allait pas reculer. Il ne manquerait plus que ça. D’un geste vif, je sortais le sac sans fond de mes poches qui cachait toute la marchandise et le lui lançais, sans tellement attendre son avis. Et puisqu’il ne pouvait pas tenir les deux en même temps en bon troll des cavernes qu’il était, je m’empressais de prendre sa bourse pleine de pièces qui disparue à son tour bien vite, mais dans mon autre poche. J’allais pour le conforter à nouveau dans l’idée qu’il faisait l’affaire du siècle quand une voix se fit entendre derrière nous. Les yeux agars, je me tournais vivement pour découvrir une jeune fille, sans conteste une élève de Poudlard. Mais sérieusement, qu’est-ce qu’elle fichait là, celle-là ? Par la barbe de Merlin, ce château était vraiment pire qu’un gruyère. Tout en plissant les yeux, je lui cachais la vue de mon acheteur et croisais les bras sur mon torse, ne sachant trop comment m’y prendre avec elle pour qu’elle ne fasse pas d’histoire. Mais en même temps, si elle n’avait rien à faire ici non plus, donc dans tous les cas, nous avions un moyen de pression chacun.
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