radioactive + OS quête des Serpentards

Le choix était fait, les élèves de la maison des serpentards pouvaient se servir de la pierre de résurrection chacun leur tout. Lucrezia ignorait si c’était une bonne chose, peut-être seulement pour ceux qui avaient besoin de réponses. Plusieurs de ses amis les plus proches avaient perdus quelqu’un dans la guerre qui avait ravagé le pays, elle avait eu la chance de ne perdre personne. Aucun des membres de sa famille n’avait péri et elle en était contente, donc elle n’avait aucune raison d’utiliser la pierre, elle n’avait personne à qui parler. Elle ne cherchait personne en particulier, personne de son entourage. Elle ne voulait pas le faire, pourtant c’était son tour, elle avait tout fait pour l’éviter, mais elle était dans son droit. Alors, elle cherche un coin tranquille, s’éloignant de ses camarades, le plus vite possible, tout en ayant la pierre en main.

Une fois seule, Lucrezia ferma les yeux cherchant un peu d’envie pour faire tourner cette pierre dans sa main. Elle la gardait là dans sa paume à la regarder sans rien faire. Ignorant même la raison pour laquelle elle avait accepté de faire cela, elle n’était pas prête à parler au monde des morts, cela ne l’intéressait pas. Elle avait bien trop peur de la mort pour cela. Bien trop lâche pour s’attaquer à ce monde si inquiétant pour elle. Alors, elle s’assoit à terre, tout en gardant la pierre dans sa paume sans rien faire. Un soupir. Elle se décide à la tourner enfin dans sa main, tout en restant assise sur le sol. Fermant les yeux, elle a peur, elle reste figée se demandant si cela avait fonctionné. Jusqu’à ce qu’elle entendre une voix qu’elle n’avait entendu que très rarement, le peu de temps qu’elle avait passé en Italie dans la famille de sa mère. « Alors c’est comme ça que tu passes tes journées à appeler les morts ? » Lucrezia se retourne en levant la tête vers ce qu’elle souvenait être la sœur de sa mère, sorcière traître à son sang, d’après ses souvenir. Elle ne comprenait pourquoi elle était là. Elle ne l’avait vu que deux fois dans sa vie, savait qu’elle avait été assassinée de façon assez suspecte. Se doutant bien que la famille de sa mère devait y être pour quelque chose. « Je pensais que les filles de ton âge préféraient s’amuser avec les garçons... » Lucrezia reste silencieuse, elle n’entend pas ce qu’elle veut lui dire. « Mona te manque n’est-ce pas? » Lucrezia lui fait dos, elle reste silencieuse, elle ne veut pas parler de sa mère, du fait qu’elle soit enfermée à Azkaban et qu’elle ne puisse pas aller lui parler lorsqu’elle en a besoin. Elle n’a pas besoin qu’on lui rappelle que sa mère était enfermée pour les erreurs de son père. « Il semblerait que ce soit de famille de suivre les hommes de notre vie sur un mauvais chemin... » Lucrezia se retourne vers celle qui est censée être sa tante. Pour la regarder, elle ressemble à sa mère, de trop, elle n’arrive pas à la regarder. « Evite de refaire nos erreurs... » La vipère ne comprenait pas, alors qu’elle comptait lui répondre, elle était déjà repartie. Comme elle était venue laissant la sorcière avec ce sentiment d’impuissance.

Lucrezia se relève, il fallait qu’elle parte, qu’elle quitte cet endroit, qu’elle ramène la pierre, que quelqu’un d’autre l’utilise, qu’elle s’enfuit, en oubliant ce qu’il venait de se passer. Comme si ce fantôme n’avait jamais existé, il ne fallait pas qu’elle y pense. Qu’elle revoit les traits de sa mère dans les siens, cette phrase bien trop explicite.