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cora & moa
Elle rayonnait, Moa. Rien n’était venu troubler son humeur de la journée. Un sourire angélique était dessiné sur son visage enfantin alors que ses cheveux regroupés dans un chignon lui donnaient des allures de grande dame. Tableau paradoxal. Elle n’était pas consciente de son charme – et c’était certainement ce qui sublimait la chose. Pourtant, comme il était dur de vivre sans souvenirs, d’avancer dans l’obscurité ! Elle qui avait tant peur du noir ! Elle n’était jamais à l’abri d’une énième crise de panique. Mais cette belle journée printanière durant laquelle les premiers rayons de soleil étaient venus caresser son visage lors de sa course matinale était signe de renouveau, annonciatrice d’une trêve, d’un instant de répit ; ou peut-être était-ce le poison de Kamen qu’elle avait avalé au matin qui faisait effet ? Son ami maniait parfaitement la concoction des nectars qui calmaient ses angoisses, doux breuvages qui avaient sur Moa l’effet des plus puissants opiacés et qui, un instant encore, lui permettaient de se sentir vivante. Ainsi, elle déambula de longues minutes dans le château, peinant à trouver une activité qui saurait occuper sa journée, mais tout en affichant un sourire niais et une démarche lunatique. Chaque jour était pour elle une nouvelle aventure et elle avait appris à vivre ainsi ; comme si chaque jour était le dernier. Et la question revenait chaque jour ; avec qui souhaiterais-tu écouler ta journée, si aujourd’hui était le dernier jour de ta vie ?
Cora la tira de ses rêveries. Brise légère, rafraichissante. La lionne serra son amie dans ses bras, laissa le parfum de ses cheveux s’infiltrer dans ses narines. L’odeur que dégageait la McLaggen avait quelque chose de rassurant. Un souvenir récent d’une conversation sur leurs savons respectifs lui revint en mémoire. Cora utilisait un savon à l’amende douce, et celui-ci se mariait à merveille avec l’odeur sucrée de sa peau claire. Elle grogna légèrement en croisant les bras sur sa poitrine pour montrer son mécontentement quand celle-ci lui annonça qu’elle ne restait pas, qu’elle partait rejoindre Blaise. A vrai dire, Moa n’avait jamais compris pourquoi son double donnait autant d’importance à ce Zabini grotesque. La manière dont il s’adressait aux femmes la répugnait, son arrogance lui donnait la nausée – il n’y avait pas à dire : Moa détestait profondément Blaise Zabini. Et voilà que celui-ci venait lui voler sa meilleure copine du moment. Sa possessivité refaisait brutalement surface. « Tu me diras, quand t’auras un moment pour moi. » Elle se tût un instant. Puis, sur un ton de reproche, elle ajouta. « Lâcheuse. » Elle n’avait pas beaucoup d’amis au château. Depuis son accident, la Gryffondor se méfiait des gens et peinait à attribuer sa confiance. Pour de multiples raisons, elle avait jugé Cora comme étant digne de sa confiance, de son intérêt, mais surtout, de son amitié. C’est pourquoi, elle était considérablement blessée que celle-ci préfère passer du temps avec Blaise qu’avec elle. Passagère, Cora décida rapidement de s’en aller en lui déposant un baiser sur la joue. Moa lui retint le bras. « Dis, tu me rejoins au terrain de Quidditch en fin de journée ? » Un sourire malicieux se dessina sur son visage alors que ses doigts aux ongles grossièrement manucurés tenaient toujours fermement le maigre bras de son amie. « C’est une opération de la plus haute importance. Je t’y attends vers dix-sept heures. » Elle n’en dit pas plus et lâcha le bras Cora. Moa prenait un malin plaisir à être mystérieuse. Néanmoins, son amie était plus forte qu’elle dans le domaine, et elle s’en alla en haussant les épaules, sans lui donner de réponse. Moa demeura ainsi dans l’expectative. Pourtant, elle gardait la profonde conviction que la jolie blonde saurait la rejoindre.
Dix-sept heures. Tapantes. Précises. Ponctuelle comme une Suisse, Moa attendait sagement sa blonde. Ses cheveux libéraient des effluves de vanille dans la brise printanière. Elle était aux aguets, à l’affût du moindre craquement. Mais Cora avait toujours été si douée pour caresser le sol avec discrétion. Dix-sept heures et une minute. Elle en voulut légèrement à son amie de préférer – encore – prolonger son entrevue avec Blaise et d’être en retard à leur rendez-vous. S’inquiétant fort peu de savoir si c’était plus son rendez-vous que le leur, ni même de si Cora viendrait. Non. Elle savait que son amie la rejoindrait à un moment ou à un autre. Sinon, ses grognements seraient terribles. Cora le savait pertinemment ; elle en avait l’habitude.
Un pâle reflet dans le miroir. Elle préférait croire qu'elle avait les yeux de son père. Elle se voilait la face. Pantin de bois dessiné selon les désirs de sa tendre mère. Elle lui avait offert chaque trait de son visage parfait. Elle aimait savoir qu'elle avait les cheveux d'or des McLaggen. Comme son frère. Elle voulut se retourner et lui demander à quel point il la trouvait jolie. Elle n'en fit rien. Elle n'avait pas assez d'orgueil et d'assurance pour entendre une vérité blessante. Elle coiffa ses cheveux sans trop faire attention au Serpentard. Elle pensait parfois à les couper ou à les teindre en brun. A en faire quelque chose qui la dissocierait une fois pour toute de sa génitrice. Elle n'avait jamais osé. Amoureuse de sa longue chevelure blonde depuis son plus jeune âge. « Je dois retrouver Moa. » Rappela-t-elle à Blaise. Elle se tourna vers lui et lui sourit. Ce fichu sourire indécollable. Il n'avait aucune signification. C'était joli. Elle envoya un baiser volant à son ami. Puis se sauva. Elle descendit les escaliers. Effleura la rampe en une caresse docile. Elle salua quelques élèves au passage. Ne se souciant plus de connaître ou non leurs noms. Lorsqu'elle arriva dans l'entrée du château, elle se dirigea vers le lieu de rendez-vous. Sans se presser. Il était interdit de courir dans les couloirs. Puis ça donnait une mauvaise image d'elle. La rendait trop accessible, trop attachée. Trop imparfaite selon ses parents.
Elle regarda son bras pendant quelques secondes. Elle pouvait presque ressentir à nouveau l'étreinte de son amie. C'était une brûlure qui laissait peu à peu place à une cicatrice. Une sensation dévorante que la lionne à l'instinct sauvage attisait. Cora passa sa main dans ses boucles d'or. Moa l'attendait depuis quelques minutes déjà. Elle s'avança vers elle avec son plus beau sourire. « Je suis désolée pour le retard. » Une odeur d'amande douce et de savon flottait encore autour d'elle. Elle s'attendait déjà à une remarque cinglante ou à un grognement pour son retard. Elle s'approcha d'elle et lui prit la main. Elle l'attira ensuite au milieu du terrain de Quidditch sans savoir ce qu'elles faisaient ici. Elle se doutait que Moa avait une idée derrière la tête lorsqu'elle lui avait demandé de la rejoindre. Cora haussa les épaules et lâcha sa main. Elle observa chaque petit détail se peaufiner autour d'elle jusqu'à reposer ses prunelles sur la fille de Durmstrang. « Je t'ai manqué, râleuse ? » Lui lanca-t-elle sur un ton provocateur. Retour de flammes. Elle esquissa un demi-sourire lorsqu'elle repensa à la remarque qu'elle lui avait faite un peu plus tôt dans la journée. Lâcheuse. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Combien de fois n'avait-elle pas été déçue de voir sa Moa partir avec Levy plutôt qu'avec elle ? La poupée aux cheveux d'or blanc supportait mal ses élans de possessivité lorsqu'elle devait partager ses amis. C'était les seuls moments où Cora affichait un air hautain empli de désinvolture. Agacée de ne pas avoir ce qu'elle voulait.
Elle s'éloigna de la lionne. Quelques pas seulement. Ca lui permettait de croire qu'elle n'était pas trop attachée à elle. C'était pourtant le cas. Depuis que Moa était devenue cette jeune femme sauvage en proie à un passé douloureux, elles s'étaient inlassablement rapprochées. Elle oubliait parfois qu'elle avait rencontré Masha avant Moa. Elles avaient passé énormément de temps à parler de vêtements et de garçons en se tressant les cheveux. Elle avait oublié à quel point elles se ressemblaient, alors qu'il n'existait plus qu'une version des jumelles Mateeva. Comme si Moa avait toujours été l'unique. « Tu vas me dire ce qu'on fait ici ? » Lui demanda-t-elle pour couper court à ses pensées. Elle chassa les fantômes de son esprit. Regarda sa meilleure amie avec insistance. Il n'y avait pas d'entraînement. Les gradins étaient vides. Elle les avait longtemps foulé lorsqu'elle venait voir son frère s'entraîner avec l'équipe de Gryffondor.
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cora & moa
Le retard. Les retardataires. Le temps qui continuait tout de même de tourner, sans eux, qui ne les attendait pas. Moa n’avait jamais supporté les gens en retard, jamais vraiment supporté d’attendre, non plus. Impatiente, elle aimait que les choses soient faites à l’heure, que les gens le soient également. Elle était d’une ponctualité déconcertante lorsqu’il ne s’agissait pas d’aller en cours. Oui, parce que les études, c’était tout autre chose. Son horloge interne ne battait pas au même rythme quelle que soit la condition. Néanmoins, elle détestait faire attendre ses amis ; c’était une chose limpide dans sa tête que lorsque l’on aimait quelqu’un, on ne le faisait pas attendre. A moins d’être très fâchée. Très en colère. Là aussi, c’était tout autre chose. Un toute autre chose qui arrivait souvent, finalement. Un toute autre chose qui pendait dangereusement au nez de Cora si elle ne se pointait pas rapidement. La possessivité de la lionne la dévorait silencieusement, doucement. Le partage n’était plus trop son truc depuis l’accident. Elle peinait à partager ses amis avec les autres alors partager Cora avec un énergumène tel que Blaise Zabini… c’était au-dessus de ses forces. Le temps qui passait, le partage… tant de notions qui lui étaient devenues abstraites. Incompréhensibles. Une torture étouffée par les cris de son encéphale. Pour être libre. Libre de ces liens qui la liaient puis la déliaient. Libre de comprendre, de se souvenir. Cora était l’une des rares personnes qui appartenait à son passé, mais à son présent aussi. Cora était particulière. Elle avait ce petit « quelque chose » en plus.
Boucle d’or arriva enfin. Comme une fleur, sourire aux lèvres et douce odeur d’amende blanche. Moa huma un instant l’agréable parfum de son amie. Si de son côté elle manquait parfois cruellement de féminité, Cora en était l’image incarnée ; pure, douce, sensible, belle, fragile aussi, parfois. Elle répondait à toutes les attentes sociétales sur la place et le rôle des femmes et Moa l’enviait secrètement pour ça, elle qui avait tant de mal à se fondre vraiment dans le moule de ce que l’on attendait d’elle. Cora s’excusa du retard mais la rouge et or n’eut pas tant envie de lui rendre son sourire ; elle leva les yeux au ciel. Certains retards étaient justifiables – d’autres non. Un retard pour cause de « je discutais avec sir Blaise Zabini et n’ai pas vu le temps passé » n’était sûrement pas l’un des premiers aux yeux de la lionne. La vipère saisit sa main et l’attira au centre du terrain de Quidditch. Si elle avait fait venir son amie pour une raison bien particulière, elle n’était plus sûre de vouloir lui demander son aide. Moa était rancunière, égoïste, mais surtout, elle prenait du temps à se calmer une fois passée l’irritation. Et elle était lasse de n’être pas la priorité de celle qu’elle considérait depuis quelques temps comme sa seule amie véritable, sa meilleure amie. « Je t'ai manqué, râleuse ? » Moa ouvrit de grands yeux, puis regarda le sol un instant, sol qui lui sembla de suite plus intéressant que de maintenir le regard de Cora. Elle plia son bras droit sur son buste et se saisit de son avant-bras gauche dans une position défensive. « Azy, tu me saoules. » Elle laissa passer quelques secondes. Elle aurait aimé lui dire qu’elle lui en voulait, un peu. Qu’elle aurait tant aimé ne pas la partager, la posséder égoïstement et l’enfermer dans une boîte, celle se da vie, de leur histoire. Elle n’en fit rien. Cela lui permettait de garder une certaine distance. Une distance salvatrice selon elle. Moa devenait vulnérable quand elle tenait à quelqu’un. Cora était totalement capable de la détruire. Moa ne pouvait pas lui laisser cette liberté.
Son amie vint à la rescousse. « Tu vas me dire ce qu'on fait ici ? » Le regard de Moa s’illumina à nouveau. Elle mit de côté la mauvaise humeur. Après tout, elle n’avait pas demandé à Cora de la rejoindre pour qu’elles se chamaillent. Pas encore. Elle releva la tête, dénoua ses bras et sourit franchement à son amie avant de perdre toute son assurance et de placer sa main droite derrière sa tête pour gratter son crâne de manière maladroite, tout en pinçant les lèvres, ne sachant pas vraiment comment aborder la chose. « C’est bien que tu me poses la question, tiens. » Elle sembla hésiter un instant. « Attends moi là. » Moa se dirigea vers les vestiaires et se saisit des deux balais qu’elle avait adossés au mur un peu plus tôt dans l’après-midi. Puis, elle se redirigea vers Cora et crût important de préciser. « Je te jure que si tu te moques, tu peux rêver pour que je vienne à nouveau demander ton aide. » Moa scruta Cora un instant du regard et se rendit compte de l’incompréhension de son amie. Après tout, elle ne pouvait pas comprendre. Ils avaient tous appris à voler quelques années auparavant. Elle n’articula pas, ne repris pas son souffle et ajouta avec hâte. « J’ai oublié comment on faisait pour voler. » Un peu brusquement elle tendit l’un des deux balais à son amie tout en l’appuyant sur sa poitrine. Son regard devint suppliant, plein d’espoir. « En vrai je me suis dit qu’étant donné que Cormac était dans l’équipe de Quidditch de sa maison… bah c’était de famille, tu vois. Quelque chose de génétique ou comme ça. » Elle insista, d’un ton presque suppliant. « Tu veux bien m’aider ? » Si Cora acceptait le défi, elle n’était sûrement pas prête pour ce qui suivrait. Il fallait reprendre toutes les bases ; Moa ne savait définitivement plus se servir d’un balai. La lionne savait pourtant qu’elle n’aurait pu choisir de meilleur professeur que cette unique amie avec qui le contact physique ne la dérangeait pas. Cora avait su franchir les barrières. Leur amitié n’avait jamais eu et n’aurait jamais de frontières.
Moa manifestait son impatience au bord du terrain. Elle ressemblait à une lionne en cage qui tournait machinalement et attendait qu'un fou la délivre. À la fois anxieuse et sauvage. Elle se préparait à bondir sur sa proie. Cora lui offrit son plus joli sourire. Fut-il à la fois doux et réconfortant. Son amie lui tenait rancune pour les quelques grains de sable lui ayant échappé. Quelques minutes perdues dans une boucle temporelle infinie. Elle lui attrapa aussitôt la main et l'entraîna avec elle au centre du terrain verdoyant. Cora appréciait la légèreté de ces instants passés avec Moa. Ignorant cette once d'agressivité dont pouvait faire preuve son amie. À sa question, Moa ouvrit de grands yeux et sembla gênée. Puis évita son regard et adopta une position défensive qui la fit doucement sourire. La lionne s'apprivoisait à ses paroles. « Azy, tu me saoules. » Elle haussa les épaules et préféra se retourner. Elle admira les gradins vides et les anneaux disposés de part et d'autre. Quatre tours aux couleurs des quatre fondateurs. C'était un endroit connu. Elle le redécouvrait à chaque visite. « Je peux retourner voir Blaise si tu veux. » Lui répondit-elle sur un ton moqueur. Elle se tourna à nouveau vers elle et se pinça les lèvres. Elle avait parfaitement conscience de l'aversion qu'elle ressentait envers lui. Elle ne parvenait pas à comprendre à quel point il était important pour elle. Cora préférait se taire. Elle nourrissait son impulsivité pour pouvoir la calmer. Innocente. Elle aimait avoir un contact physique avec sa meilleure amie. Être dans ses bras ou assise sur ses genoux. Montrer qu'elle lui appartenait. Même si Moa était un électron libre.
Que fichaient-elles ici ? Elle ne savait pas mais était persuadée que la malicieuse avait une idée en tête. Ca ne la rassura pas lorsque Moa se montra hésitante à cracher le morceau. « C’est bien que tu me poses la question, tiens. » Cora croisa les bras et arqua un sourcil. Un air accusateur sur le visage. Elle l'invita à lui en dire davantage. « Attends moi là. » Elle partit si vite que Cora leva les yeux au ciel. Qu'avait-elle donc encore préparé ? Elle attendit sagement que sa meilleure amie revienne. Deux balais en mains. « Je te jure que si tu te moques, tu peux rêver pour que je vienne à nouveau demander ton aide. » Elle s'approcha et scruta le balai dans ses moindres détails. Il s'agissait à priori du modèle qu'utilisaient les élèves de première année. Solide, stable et un équilibre olympien. Docile. Ils étaient faciles à manœuvrer. Elle se remémora alors ses premières leçons de vol. Son père l'avait obligée à suivre des cours particuliers. C'était une passion pour les hommes de la famille McLaggen. Cormac avait d'ailleurs joué dans l'équipe de Gryffondor. Elle frôla le balai avec une telle délicatesse qu'elle eut l'impression de ne pas réellement le toucher. « Et à qui iras-tu demander de l'aide ensuite ? » Lui demanda-t-elle en posant ses prunelles sur elle. « Je ne suis pas certaine que Cormac soit moins moqueur... » Elle esquissa un sourire. Elle ne comprenait pas pourquoi elle voulait apprendre, ou plutôt réapprendre, à voler. Ne l'avaient-ils pas tous appris lorsqu'ils étaient en première année ? À moins que la féline ait perdu son sens de l'équilibre, elle demeurait insatisfaite. « J’ai oublié comment on faisait pour voler. » Cora fut d'abord perplexe. Comment pouvait-elle avoir oublié ? Puis lâcha un rire léger qui sembla flotter dans l'air. Elle lui proposa brusquement l'un des deux balais. « En vrai je me suis dit qu’étant donné que Cormac était dans l’équipe de Quidditch de sa maison… bah c’était de famille, tu vois. Quelque chose de génétique ou comme ça. » La vipère ne put s'empêcher de siffler en un ricanement. Les explications de Moa n'avaient ni queue ni tête. « Ou quelque chose comme ça... » Elle sourit et secoua la tête. Plus qu'amusée par les bêtises de sa lionne et la situation qui se présentait à elle. « Tu veux bien m’aider ? » Le regard suppliant de son amie eut raison d'elle. Elle fit mine de réfléchir durant quelques instants. Fit quelques pas en avant, puis en arrière. Joua avec le balai dans ses mains. Ca faisait une éternité qu'elle n'avait plus touché à ce genre de balai. Enfin, elle se tourna vers elle. « Dis-moi, t'as vraiment "oublié" ou c'est ta façon subtile de me demander de faire plus attention à toi ? » Elle caressa une mèche de ses cheveux. Une moue délicate au visage. Elle était prête à lui sauter dessus pour lui faire un câlin tant elle trouvait ça mignon. Elle attendait sa réponse. Incertaine. Elle ignorait si Moa était totalement sérieuse ou si elle la connaissait assez manipulatrice que pour obtenir ce qu'elle voulait d'elle : Être moins avec Blaise et plus avec elle.
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