you and i go hard at each other like we going to war, we keep throwing things and slamming the door, you and i get so damn dysfonctional we stopped keeping score.
Le matelas fait un nouveau soubresaut, faisant grincer ses fixations branlantes, tandis que Sixtine est de nouveau tirée de son sommeil en sursaut. Elle s'octroie par ce geste les faibles protestations de ses camarades de Poufsouffle, qui l'entendent s'agiter depuis deux bonnes heures dans le dortoir. La jeune fille se met sur le dos et pousse un long soupir, fixant le plafond. Deux heures, cent vingt minutes qu'elle essaye vainement de trouver le sommeil, et elle ne fait que somnoler légèrement en se faisant tirer de sa rêverie toutes les dix minutes. Décidément, quelque chose ne va pas. Elle était pourtant pressée de retrouver son lit ce soir, car cette semaine l'a littéralement épuisée. La rentrée est toute fraîche, mais Six se sent déjà vidée de toutes ses forces, et elle sait bien à quoi c'est dû. Le lien. Son lien, celui de Clyde, qui a passé plusieurs jours à la fuir comme la peste. Elle sait qu'il déteste ça autant qu'elle si ce n'est plus, et elle n'a pas cherché à le trouver dans le château, le croisant déjà en cours. Le problème, c'est que ça ne les aide pas, et qu'elle a passé une semaine à lutter pour avoir un semblant de contrôle sur ses pouvoirs. Résultat, elle a l'impression de sortir d'une deuxième grande bataille à Poudlard alors que ce n'est qu'une banale semaine de cours.
Quelques minutes plus tard, Sixtine envoie voler sa couette dans les airs avec plusieurs coups de pieds. Elle enfile un sweat dans lequel elle glisse sa baguette magique et prend ses baskets moldues en main, se faufilant jusqu'à la porte d'entrée sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller les autres occupants. Son effort est quelque peu raté une fois que la porte s'ouvre dans un grincement horrible, et la Poufsouffle fait la grimace, craignant réveiller quelqu'un. Elle s'empresse de la refermer derrière elle et traverse la salle commune en courant pour en sortir. Si l'insomnie tient tant à la garder éveillée, autant aller se balader. Une fois dehors, elle met ses baskets aux pieds et prend sa baguette en main, chuchotant un faible lumos pour éclairer son chemin. Le couvre-feu est passé depuis maintenant trois heures, mais elle s'en fiche un peu ; elle a survécu aux Carrow pendant un an, elle pourra bien survivre au quelconque professeur dont elle aura le malheur de croiser la route ce soir.
Étrangement, Sixtine ne rencontre personne pendant sa balade, si ce n'est un couple occupé à se bécoter derrière des armures, se croyant sûrement discret. Elle continue son chemin distraitement, perdue dans ses pensées. Le lien joue beaucoup trop sur son humeur et son état pour se préoccuper d'autre chose et ce soir, elle n'a que ça en tête. Elle qui est du genre insouciante commence à être vraiment obsédée par cette histoire. Ça l'a même empêché de se concentrer l'une des rares fois où elle a décidé de réviser à la bibliothèque. La blonde lève la tête pour regarder où ses pas l'ont mené, un peu perturbée. En regardant autour d'elle, elle reconnaît des salles de classe qui lui semblent familières, et identifie le cinquième étage. La salle commune des Poufsouffle est au sous-sol, elle a déjà fait tout ce chemin ? Il est peut-être temps de rentrer. La jeune fille fait demi-tour d'un pas décidé, mais se retrouve nez-à-nez avec quelqu'un et étouffe un cri de peur. Elle dresse fermement sa baguette en direction du visage de l'inconnu, l'aveuglant au passage, avant de réaliser que ce n'est autre que Clyde. Soulagée pendant quelques instants, l'habitude reprend le dessus et elle sent une pointe d'agacement faire surface à la vue du garçon.
love.disaster
Invité
Consumed by the shadows
Mar 4 Oct - 18:16
midnight memories
Il ne dort pas.Il ne sait pas si c'est à cause d'un de ses colocataires de dortoirs qui ronfle, ou s'il s'agit d'autre chose. De La Chose peut-être ? Ce dont il se refuse à parler, même en pensée. Alors il souffle, il se retourne encore une fois, puis une autre. Non, rien à faire, il ne fermera pas l’œil ce soir. Clyde se retourne sur le dos, fixant le plafond du dortoir. Même lorsqu'il essaie de ne pas y penser, ça s'impose à lui. Il sent encore ses mains trembler. Il les lèves au dessus de son visage et fixe ses doigts. Lui qui s'était toujours vanté de sa stabilité, le voilà incapable de calmer ce tremblement agaçant. Entre ça, et sa magie qui lui joue des tours... Il pousse un soupir rageur et laisse retomber ses bras sur le matelas. Lorsqu'il ferme les yeux, il voit son visage. Même en appuyant son coussin sur sa tête « pitiéachevezmoimaintenant » qu'il marmonne là dessous, le visage reste dans son esprit.
Ca ne sert à rien. Il le sait alors qu'il balance l'oreiller au pied du lit. Alors Clyde se lève, et quitte la chambre sur la pointe des pieds. Il a besoin d'air. D'une promenade nocturne. Quelque chose pour lui changer les idées. Et le couvre-feu dépassé ne le dérange pas le moins du monde. Il attrape une paire de chaussures qu'il enfile en quittant la salle commune. A cette heure ci, il n'y a presque plus de lumière, les quelques chandeliers sont presque entièrement consumés. Il lui sera d'autant plus aisé d'échapper aux rondes. Après tout c'est seulement le début de l'année, prendre des heures de retenue les premières semaines n'a jamais fait partie de ses projets.
Clyde laisse ses pas le mener sans vraiment y penser. Il pense plutôt à la malédiction qui lui est tombée dessus. Celle qu'il n'avait pas vue venir, celle que ses parents s'étaient bien gardé de mentionner. Mais dans le fond, même s'il était en colère, il leur avait pardonné. Il avait compris ce qui avait motivé sa mère. Elle était prête à tout pour aider sa meilleure amie, celle qu'elle considérait plus comme une sœur que ses sœurs de sang. Mais ça ne veut pas dire que ça rend les choses plus faciles. Le lien lui bouffe la vie, lui bouffe le cerveau. Et encore, ce soir il a de la chance ! Il est capable de se servir de sa baguette. Le lumos qu'il a lancé en quittant la salle commune est toujours là, ce qui en soi, est un petit miracle aux yeux du jeune homme. Et en parlant de lumos, Clyde décide de s'arrêter un instant. Il est au cinquième étage. Qu'est ce qu'il fait au cinquième étage, ça c'est un mystère pour lui. Il pousse un long soupir plein de lassitude. « Voilà mon pauvre vieux » murmure-t-il pour lui-même. « Tu as définitivement perdu la tête. » Et décidant que se retrouver au cinquième étage sans l'avoir décidé et que parler tout seul sont vraiment des signes qu'il faut retourner se coucher, Clyde tourne les talons. Sauf que, si son ouïe ne le trompe pas, des pas arrivent. Il éteint donc sa baguette, bien décidé à ne pas se faire remarquer et à ne pas se faire prendre. Sauf que la personne qui arrive, il la connait. Et elle ne risque pas de lui donner de retenue. En revanche, s'il peut éviter de se retrouver nez à nez avec la blonde, Clyde ne vivra pas plus mal. Rien que de la voir l'agace déjà au plus haut point.
Ainsi, Clyde regarde passer Sixtine. Une fois qu'elle sera passée, il n'aura aucun mal à prendre le chemin par lequel elle est arrivée pour retourner dans sa salle commune. Sauf que, faille dans son plan magnifique, au moment où il quitte son coin pour emprunter le couloir, la jeune fille se retourne, l'aveuglant au passage. Clyde lève un bras en grimaçant, et grogne légèrement. Finalement, il n'y coupera pas, se dit-il. « Baisse ta baguette Calloway » intime-t-il à mi-voix avec tout l'agacement dont il peut faire preuve. Il n'avait pas envie de la voir, mais visiblement, une entité supérieure en a décidé autrement. « Qu'est ce que tu fais dehors ? » demande-t-il une fois qu'il peut la regarder sans avoir la lumière dans le visage. « Je suis surpris que tu te sois pas fait chopper, vu ta démarche d'éléphant. » Allez, ça c'était gratuit. Clyde était de mauvaise humeur.
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