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The distance in your eyes feat. Nicolas Wargrave

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Le vent frais s’engouffrais dans la cape de Gabriel, en faisant battre les pans contre ses cuisses dans un claquement sec. Ses cheveux en auraient jadis fait de même. Mais depuis la Grande Bataille, Gabriel avait coupé sa longue tignasse blond pour n’en garder que quelques courts centimètres. Ça lui donnait l’air un peu plus foncé, la racine l’étant toujours davantage, mais on le qualifierait malgré tout toujours de blond. Les rayons de lune qui jouaient espièglement dans les mèches courtes tendaient à le prouver. En accord avec le 5e décret des nouvelles règles de sécurité instaurées à Poudlard, le professeur de Défense contre les forces du mal faisait une ronde obligatoire. Il avait surpris deux gosses de maison opposées qui se tenaient la main sous un rayon de lune ici même, il y a quelques minutes. Il les avait renvoyé sèchement dans leurs dortoirs en leur retirant quelques points et ils devaient se pointer dès le lendemain dans son bureau pour qu’ils parlent de retenue… Gabriel ne blaguait pas avec la loi. En même temps, il avait un passé qui concordait avec ce trait !

Il en avait profité pour rester quelques minutes tout en haut de la tour d’astronomie, respirant un peu d’air frais. Ça lui faisait un bien fou même si sa vieille blessure de guerre à la jambe protestait un peu. Le temps était humide. L’homme ferme les yeux quelques secondes. Et c’est presque immédiat… Il sent un regard contre sa nuque. Son cœur bat la chamade, soudainement. Ses vieux démons ressortent. Il se retourne souplement, avec la rapidité du grand duelliste qu’il était, baguette à la main. Son regard est, l’espace d’un instant, animé d’une lueur fauve. C’était le choc post-traumatique qui avait réagi. Pas lui… Ses yeux bleus en rencontre des gris qui venaient tout droit du passé. Depuis maintenant six mois qu’il était ici, ils s’étaient soigneusement évité, comme volontairement. Sûrement volontairement, en fait… C’eût été plus juste de ne pas commencer à se raconter des conneries à ce sujet-là…

« Wargrave. ». La voix grave et rauque de Gabriel perce un instant le silence alors même qu’il range rapidement sa baguette, pris en flagrant délit de paranoïa. Les étincelles qui avaient brièvement jaillit de son bout pendant une fraction de seconde n’avaient au moins jamais quitté la baguette pour attaquer. Il n’en était pas rendu là. Du moins, il ne le croyait pas. « Il est trop tard d’environ vingt-cinq années pour retirer des points à Gryffondor, malheureusement. Même en mémoire du bon vieux temps. »

Parce que oui, Nicolas Wargrave avait été la cause du retrait de quelques points à Gryffondor du temps où ils étaient tous deux à Poudlard ! Gabriel aimait sortir la nuit… et il soupçonnait que Wargrave aussi, bien qu’il se cachait derrière ses obligations de préfet ! Alors que Wargrave s’approche finalement du bord de la tour lui aussi, Gabriel laisse un instant son regard glisser sur la longue et fine silhouette. L’homme avait peut-être dix centimètres de moins que lui. Ça en faisait quand même quelqu’un de grand. Il était fin. Mais il se souvenait encore qu’autour de Noël, il revenait toujours à Poudlard avec plusieurs kilos en plus. Est-ce qu’il avait toujours du mal à gérer son poids ? Oui. Des petits détails qu’un adolescent comme Gabriel Sinclair n’aurait pas dû remarquer… Ça avait été plus difficile de nier certaines choses à l’époque de Poudlard que lorsqu’il était entré dans la vie active et n’avait plus eu le temps de penser tant son travail était prenant…

Lâchant finalement le sorcier du regard, Gabriel pose ses grandes mains sur le bord en pierre de la tour, son regard se perdant vers le ciel, lequel était caressé à cet endroit par la cime des arbres de la forêt interdite. Le silence était tel qu’ils se seraient cru dans une bulle de verre. C’était apaisant. Il n’y avait que le vent jouant avec la surface du lac pour créer un petit bruit de fond agréable.

« Est-ce que tu as croisé deux tourtereaux en venant jusqu’ici ? », demande lentement Gabriel, sans quitter le paysage du regard. Si non, il était là depuis plus longtemps qu’il ne l’aurait cru. Si oui, il se demandait bien pourquoi Wargrave était monté quand même. Ils avaient bien dû lui dire qu’ils avaient déjà été punis pour ne pas en souffrir une nouvelle fois. Alors Gabriel avait dû être, dans ce cas-là, le seul surpris par la présence de l’autre. « C’est étrange. Revenir à Poudlard après tout… ça. »

Les années qui s’étaient perdues pour ne jamais être retrouvées. La guerre, qui leur avait tout pris…
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Nicolas n’avait pas vraiment d’obligation ce soir. Il aurait pu rester dans son bureau pour travailler, que ce soit pour un cours pour ou pour des travaux plus personnels… Il aurait même pu tout simplement dormir, ce qui aurait fait du sens puisque c’était ce que faisait les gens « normaux ». Alors peut être qu’il n’était pas tout à fait normal puisqu’il déambulait présentement dans les couloirs de Poudlard, suivant une nouvelle règle de l’école et ne se montrant jamais très tendre avec les élèves qui s’aventuraient dans les couloirs malgré les dangers de cette période troublée. Le but était moins gratuit qu’à portée éducative : il fallait « aussi » leur apprendre à avoir peur. A se méfier, à se mettre à l’abri. Mais la jeunesse, qu’elle soit sorcière ou moldue, était insouciante et ne voyait généralement le danger qu’au moment d’y faire face. Certaines choses ne semble pleinement s’acquérir qu’avec l’expérience… Et si ça n’avait pas un côté à la fois fataliste et potentiellement tragique, Nicolas se serait penché sur l’aspect scientifique de cette constatation.

En tout cas cette sortie quasi nocturne avait de bien qu’elle lui rappelait quelques souvenirs d’enfance. Disons d’adolescence parce qu’il n’avait jamais été des élèves qui errent dans les couloirs après le couvre-feu. Mais lorsqu’il fut préfet puis sous-préfets il lui arrivait régulièrement, sur l’heure pile, d’aller faire un dernier grand tour pour s’assurer que toutes ses oilles vertes et argents étaient bel et bien de retour au bercail. Ça ne lui avait pas valu l’amitié de tout le monde… Mais Nicolas pouvait parfois prendre très à coeur ce qu’il appelait « l’intérêt général ». Il faut savoir sacrifier des pions pour faire subsister le groupe. Cette ligne de pensée lui avait attiré des réflexions toute sa vie lorsqu’il avait cherché à la mettre en pratique… Et si Nicolas pouvait comprendre que parfois il ne fallait pas l’appliquer, disons qu’il avait du mal à s’en détacher…

Deux élèves arrivent à contre-courant, au pas de course et comme il est sur le point de les arrêter pour leur souffler dans les bronches la jeune fille du duo pointe derrière elle la tour d’astronomie en lui assurant sans ralentir que c’était le professeur Sinclair qui les envoyait aux dortoirs. Nicolas reste donc silencieux, les observant partir pendant un bref instant, gravant tout de même leurs visages dans un coin de sa tête. Il était peu tolérant avec les multi-récidivistes disons… !

Finalement il grimpe les marches, sans se presser. C’était amusant. Façon de parler du moins. Il avait connu Gabriel pendant ses jeunes années à Poudlard. A l’époque ils n’étaient pas de la même année mais Gabriel était du genre populaire chez Gryffondor, à rouler des mécaniques et à faire l’idiot. Pas le genre de type qu’on pouvait ignorer longtemps en sommes. Il le connaissait aussi surtout du fait de son post dans l’équipe de Quidditch des rouge et or. En fan absolu qu’il était il avait adoré le détester pendant les parties et à jurer qu’il le ferait tomber de son balais s’il essayait de marquer… ! Des bravades en l’air sur un terrain de sport évidemment. Bref.

Arrivé tout en haut il n’a pas le temps de faire grand-chose que l’homme se retourne brusquement sur lui, baguette en main et étincelles au bout de celle-ci. Nicolas fronce les sourcils, ne bougeant pas… Et pourtant c’était pas l’envie qui lui manquait de lui faire sauter la baguette des doigts hein ! Mais Gabriel se détend, relâche de la pression… Et Nicolas va se poser près d’une ouverture, épaule contre la pierre froide de la tour.

« Sinclair. »

Il avait changé. Ils ne se croisaient pas beaucoup mais ça se voyait. Peut être que c’était de la maturité. Peut être que c’était Azkaban. Parce qu’il en avait entendu parler oui. Disons qu’il l’avait vu dans le journal. Et puis finalement, c’était peut être tout à fait autre chose, allez savoir quoi. En tout cas même s’il lui arrivait encore de parader à sa façon de temps en temps il semblait plus calme. Pas apaisé. Juste plus calme. Il avait fait couper ses cheveux aussi, grand bien lui fasse ! Quant aux points pour Gryffondor il avait comprit la blague. Et même si s’en était une de son côté également son ton n’en donne pas forcément l’air lorsqu’il assure :

« Aucune importance, je me rattraperais demain. »

Mais Nicolas n’était pas du genre à enlever des points pour une simple guerre des maisons, même s’il était parfois très tenté c’est vrai. Il pouvait accorder quelques privilèges à sa maison… Mais dans l’ensemble ce n’était rien d’éblouissant ! A l’époque où il avait été préfet… Disons que cette partialité avait peut être été un peu moins vraie ! Mais il était jeune lui aussi à l’époque !

Son regard gris reste sur la silhouette massive… Parce que ça c’était bien un truc qui n’avait pas vraiment changé chez Gabriel, au-delà du reste. Il était déjà toute une pièce à l’époque de leurs 15 ou 16 ans. Le temps avait fait le reste, terminant de le développer tout à fait et vu les regards parfois amourachés de quelques sorcières adolescentes, ça faisait son petit effet. Il pouvait comprendre, mais plutôt cracher des limaces que de le reconnaître.

« J’ai croisé deux étudiants en tout cas. »

De là à dire qu’ils étaient dans les couloirs à cette heure pour se bécoter, il ne pouvait pas l’affirmer ! Par contre le sentiment de Gabriel ne fait pas vraiment écho en lui et de fait :

« Après tout quoi ? La guerre ? Nos études ? »

Lui était professeur ici depuis 10 ans. Neuf si on ne comptait pas l’année de reconstruction.

« En tout cas je ne m’attendais pas vraiment à te voir postuler un jour. j’aurais plutôt cru que tu irais montrer au monde comme tu es fort et courageux. »

Il y avait une pointe de cynisme dans sa voix oui. Un reste d’une relation entre frustration et inimitié qui datait de leur adolescence. C’était bizarre parce que c’était la première fois qu’ils échangeaient aussi longtemps en vrai. Et en privé ! D’ordinaire ils le faisaient plutôt pour des raisons officielles.

« Tu leur a retiré des points j’espère. Au deux jeunes. »

Sur le ton de celui qui pouvait se mettre à rouspéter si Gabriel avait été trop clément, c’est vrai !

« On devrait redescendre et marcher dans les couloirs au lieu de tirer au flanc. Sinon ça n’a rien d’une ronde. »

Oui bon, il aimait bien prendre le contrôle des opérations, c’était un peu « tout lui » ça. Peut être qu’il n’avait pas autant changé que Gabriel de son côté : habité par les mêmes démons. Il ne le vivait pas si bien que ça, d’y songer soudainement !

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Les salutations avaient été formelles. Pas qu’on en attende autrement d’eux. Gabriel avait salué l’homme d’un simple signe de la tête sans relever. Il préférait peut-être que ce soit formel, en fait… Il y aurait tellement eu à dire alors qu’il préférait en fait ne rien dire du tout. Au moins étaient-ils assez semblables sur ce point-là, lui avait-il semblé à l’époque. Et maintenant ? Peut-être sur d’autres. C’était inespéré. Mais Gabriel lui-même avait conscience d’avoir changé. Et le beau professeur d’alchimie, lui ? L’autre homme blague. Peu auraient pu en jurer, mais Gabriel si. Allez savoir pourquoi. Ça lui arrache un sourire bref en direction de la forêt interdite. Son regard était toujours perdu à la cime des arbres, comme s’il s’attendait à en voir quelque chose surgir soudainement. Mais ce n’était pas le cas. Il était simplement encore à demi perdu dans ses pensées. Dans sa nostalgie. Qu’un fantôme du passé surgisse soudainement près de lui n’aidait en rien.

Il acquiesce pour les étudiants, lentement. Bien sûr qu’il avait croisé deux étudiants. Qui lui avaient donc dit où le trouver. Étonnant qu’il soit donc ici. C’est cette constatation qui arrache finalement Gabriel à sa contemplation. Il tourne la tête pour croiser un regard argenté et dur qui l’avait toujours hypnotisé à sa façon. Le visage était toujours le même, mais avait beaucoup mûrit. À l’époque, Gabriel trouvait à Nicolas un petit quelque chose de féminin, tant son visage était doux. Ça avait servit à excuser cette erreur de parcours que leur baiser représentait pour lui… Alors ça lui tordait l’estomac de réaliser que maintenant que ce visage était bien marqué et masculin, quoique toujours en douceur, il le trouvait toujours aussi attirant. Quelque chose n’allait décidément pas chez lui en présence de cet homme-là. Mais ce soir, ça le laissait plus songeur que paniqué. Peut-être qu’il était fatigué d’être paniqué…

À la demande de précision de l’homme, Gabriel a un petit geste de sa grande main comme pour balayer les propos, comme s’ils n’avaient pas tant d’intérêt alors que dans son cas… C’était quand même quelque chose de gros.

« Tout ça, je suppose. », convient-il lentement. Il y a un moment de battement à la suite par contre. Ça, ça atteignait une corde sensible. Mais plutôt crever que de le montrer. Gabriel avait peut-être changé, mais il avait toujours la fierté des Gryffondors. Alors il se referme juste un peu, répondant sous forme de question rhétorique. « N’est-ce pas ce que j’ai fait ? »

On avait beaucoup parlé de lui. En bien. En mal. Surtout en mal dans les derniers temps. Après Azkaban. Le doute persistait encore dans la tête des gens. Il ne savait toutefois pas trop d’où venait tout ce cynisme, soudainement. Nicolas ne semblait pas inquiet en sa compagnie. Comme si pour sa part, il n’avait pas oublié le procès bâclé qui l’avait enfermé à Azkaban au profit de celui tout aussi bâclé qui l’en avait fait sortir… Ça faisait changement. Il lève les yeux au ciel à propos des points retirés aux jeunes, mais acquiesce brièvement malgré tout, sans discuter du pourquoi et du combien ! Puis une proposition… Ça fait arquer les sourcils à Gabriel. Pourquoi est-ce qu’après six mois de silence radio, l’homme voulait soudainement passer du temps avec lui ? Et pourquoi diable est-ce que cette perspective lui plaisait ? Dans un soupir, le grand blond tourne les talons.

Pas aussi vite et aussi légèrement qu’il aurait aimé : à passer trop de temps tout en haut de cette tour, l’humidité avait bien attaqué sa jambe et il la traînait un peu. Près de l’entrée de la tour et tout en haut d’escaliers qui allaient lui rappeler amèrement son piètre choix de la nuit, Gabriel fait signe à Nicolas de passer premier. Plus par orgueil que galanterie, pour être tout à fait honnête. Histoire de se concentrer sur autre chose que la douloureuse raideur de sa jambe pendant la descente, l’homme devenu trop taciturne reprend la parole.

« Tu es à Poudlard depuis longtemps, de ton côté ? J’ai cru comprendre à la façon dont on parlait de toi que tu faisais partie des meubles, maintenant. », fait remarquer Gabriel tout en jetant un coup d’œil à l’enseignant. Tête légèrement penchée pour voir les marches devant lui dans cette pénombre traître, Nicolas laissait un rayon de lune caresser sa nuque. Un peu de vent qui s’engouffre par une petite ouverture le fait frissonner. Gabriel voit la chair de poule apparaître… Et dans un soupir, il retire sa lourde cape aux couleurs de Gryffondor, quoique d’un rouge plus profond. Il se demandait pourquoi l’homme n’avait pas mis quelque chose de plus chaud ! Il n’avait pas à changer, à se plaindre d’avoir froid sans pour autant s’habiller aussi bien qu’il le pourrait. Sans demander son avis à Nicolas, le professeur de Défense contre les forces du mal plante sa cape sur les épaules de l’autre. « Tu n’as pas changé, Nicolas… »

La seule autre fois où il l’avait appelé par son prénom, c’était soufflé contre ces lèvres-là… Elles étaient chaudes, légèrement humides et il se souvenait encore du goût de menthe et de miel qu’il y avait récolté… Perdu dans ses pensées, il ne voit pas Nicolas s’arrêter brusquement après tout ça… et fonce un peu dedans. Pas douloureux pour lui. Pour l’autre homme, il ne jugerait de rien, mais il le retient, ses réflexes d’Auror toujours aussi aiguisés ! Par contre, ça n’empêche pas le Gryffondor de pester !

« Par Merlin… Wargrave ! Qu’est-ce que tu as vu ? Une souris ? Descend ! On ne va pas rester ici toute la nuit ! », grogne-t-il. Pourtant, son regard court rapidement sur la silhouette svelte comme pour s’assurer que l’autre n’avait rien. Il continue à grogner un peu malgré tout, de mauvais poil soudainement. Ou peut-être était-ce tout simplement plus simple de l’être, alors ça l’arrangeait ! « C’est toi, l’imprudent…! »

Pour faire écho à une petite insulte qu’il se prenait souvent à l’époque et qui était pourtant amplement méritée !
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La réponse est évasive… Et Nicolas prend ça pour une invitation à ne pas vraiment répondre. Sans doute la question n’en avait-elle pas complètement été une. De la rhétorique, ni plus ni moins. Nicolas aurait donc pu, et peut être dû s’en tenir à ça mais tant qu’à avoir une conversation après presque une année scolaire sans se parler, il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.

« C’est un étrange positif ou un étrange négatif ? »

Parce que ça changeait pas mal de choses. Mais dans le fond, Nicolas n’était pas certain que Gabriel ait lui-même la réponse à cette question. Lui il était toujours dans les faits, les sciences, tout ça… Gabriel était un peu plus dans l’affectif. Et les émotions sont des données beaucoup moins simples à analyser et aplanir. Et si la question qui suit est aussi rhétorique que la première, Nicolas n’y reste pas non plus silencieux !

« Je reformule : je pensais que c’est ce que tu ferais toute ta vie. »

A l’époque il ne lui avait pas semblé que Gabriel soit le genre de type qu’on puisse arrêter, quel que soit le moyen employé. Il avait tort. L’homme semblait avoir été stoppé net dans son élan. Nicolas n’était pas sans savoir ce qui avait dû causer cet arrêt brutal… Mais honnêtement il avait pensé le blond armé pour affronter le retour à la vie réelle après toutes les embûches qu’il avait derrière lui et toutes celles qui viendraient encore.

« Est-ce que tu veux que l’on parle d’Azkaban ? »

Il était direct… Et il s’attendait un peu à ce que Gabriel le rembarre tout aussi rapidement. Mais il voulait lui montrer, à sa façon, qu’il était prêt à écouter, tout en le disant de manière assez neutre pour que Gabriel comprenne qu’il prendrait ce qu’il avait à dire pour argent comptant. D’ailleurs :

« On sait tous que la Gazette du Sorcier a pu avoir quelques ratés. »

Et s’il y avait bien une chose en direction de quoi aucun fait connu ne semblait pointer -en tout cas de sa propre expérience- c’était l’affirmation selon laquelle Gabriel aurait été un mangemort.

Quoi qu’il en soit ils avaient amorcé leur descente de la tour d’astronomie… Et il était assez étonnant en soit pour Nicolas d’être celui qui parlait le plus. Ça n’avait pas toujours été le cas. En fait : ça n’avait jamais été le cas. Gabriel avait toujours été un fanfaron ingérable. Du moins jusque là. Disons que la coquille était la même mais ce qu’il y avait à l’intérieur était un peu cassé…

« je n’ai pas fait que ça. »

Et ça l’insultait un peu que Gabriel puisse le penser !

« J’ai écris deux livres sur ma discipline, tu sauras. Ça te ferait du bien de lire un peu plus, j’en suis sûr. »

Non mais ! Nicolas n’aimait pas trop qu’on minimise ce qu’il avait pu apporter au monde des sorciers même si évidemment, ses théories et recherches ne transcendaient pas le monde non plus. Mais il devenait peu gérable lorsqu’il se laissait aller à ses hobbies disons… Et il avait sincèrement à coeur de fournir aux jeunes sorciers d’aujourd’hui les clefs des découvertes de demain. Il n’aurait pas tout perdu et à sa façon il aurait façonné quelque chose de magnifique à partir de vulgaires cailloux…

Nicolas a un frisson… Puis une cape épaisse s’abat sur ses épaules, chaude et parfumée. Quelque chose d’épicé qui ressemblait indéniablement à Gabriel. Le grenat de la cape semblait comme du sang foncé avec le manque d’éclairage et du bout de sa baguette, Nicolas fait jaillir un peu de lumière pour mieux voir où il mettait les pieds, juste avant de néanmoins se figer sur place.

« Bien sûr que j’ai changé ! »

Il n’était plus un gamin, tout ça. Il avait acquit de l’expérience, avait fait des choix…

« Tu ne le vois juste pas parce que toi tu as beaucoup changé. »

Nicolas relâche le pan du mur auquel il s’était accroché lorsqu’il s’était fait rentrer dedans, retirant la cape pour la rendre à son propriétaire, venant frictionner une épaule douloureuse.

« Et à cause de toi j’ai bien faillit me casser une jambe dans cet escaliers ! »

Ses mots avaient été prononcé un peu fort, comme pour essayer de passer par dessus la voix grave de Gabriel qui venait lui même de laisser s’échapper une forte exclamation ! Et piquer par la remarque de l’ex-Gryffondor, Nicolas se défend :

« C’est intéressant pour un homme qui était prêt à me lancer Merlin seul sait quel sort à la figure. Et ça aurait pu être un enfant, tu aurais eu l’air vraiment idiot. Disons encore plus que d’habitude. »

Il comprend nettement la raison de cette allusion à l’imprudence… Mais sincèrement :

« C’est sainte Mangouste qui se moque de l’infirmerie, ça. »

Franchement… Nicolas lève sa baguette un peu entre eux, observant les traits de Gabriel et les ombres créées par ceux-ci sur son visage.

« Par Merlin, regarde toi... »

Et d’expliquer :

« Tu ne sais même plus si tu dois m’insulter ou pleurer ou dieu sait quoi. Va donc te coucher et méditer là dessus, je m’occuperais de la ronde. »

Nicolas ne pouvait pas se contenter de juste lui offrir une porte de sortie… c’était pas dans son caractère.

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Gabriel marque un temps d’arrêt. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que la conversation continue. En fait, il aurait peut-être même préféré que ça ne soit pas le cas. Parce que ça faisait écho à des sentiments qu’il n’avait pas forcément envie d’étaler au grand jour. Pourtant, il connaissait encore assez Wargrave pour savoir qu’il essayait sûrement juste de faire la conversation. De s’intéresser à sa façon. C’était étrange de le connaître autant ou du moins, d’en avoir l’impression. Parce qu’au final, ils n’avaient jamais été grands amis… Ils avaient pourtant partagé un secret qu’ils étaient les seuls à connaître, n’est-ce pas ? Du moins dans son cas…

« Les deux. », convient simplement Gabriel, taciturne comme à son habitude depuis la fin de la guerre. Le changement s’était fait avant mais personne n’avait eu le temps de le remarquer jusqu’à maintenant. Mais s’il ne développait pas, c’était aussi en partie parce qu’il n’avait pas encore les mots pour décrire sa situation et les sentiments qui y étaient liés. Une chose de sûre, néanmoins… « Poudlard représente les plus belles années de ma vie. »

Son regard se perd un peu lorsque Wargrave précise pour sa profession d’Auror. Il hausse simplement les épaules sans rien dire. De ça, il n’était clairement pas prêt à parler. Ça faisait beaucoup pour une rencontre inopinée au sommet de Poudlard après un quart de siècle. Par contre, cette façon d’attaquer directement le sujet Azkaban crispe Gabriel au plus haut point. Ses épaules deviennent de vraies boules de nerfs, ses dents se serrent violemment, ses poings en font autant… Il prend néanmoins une profonde inspiration. Parce qu’à ce qu’il ajoute, Nicolas lui prouve bien qu’il ne le faisait pas juste pour lui faire du mal. Au contraire… Et en quelque part, il lui en était incroyablement reconnaissant. Enfin, il pourrait passer outre les explications qu’il avait toujours trouvé injuste de devoir donner…

« Pas qu’elle. La justice au grand complet perdait la tête… », murmure lentement Gabriel, son regard s’assombrissant, lançant quelques éclairs pas destinés à Nicolas pour autant. Il était seulement le seul pour les voir, cette nuit. Mais histoire que ce soit clair pour tout le monde (soit pour Wagrave présentement, en fait), le professeur de défense contre les forces du mal ajoute simplement : « Je n’ai pas envie d’en parler. Pas encore. »

Une façon de dire les choses qui sous-entendait que ça viendrait peut-être… étrangement. Quoi qu’il en soit, Nicolas sent de toute évidence le besoin de se vanter un peu de son parcours ! Gabriel lève les yeux au ciel, bien qu’un sourire amusé étire finalement ses lèvres. Il était auparavant plus gouailleur et peut-être que ce sourire lui redonnait ce petit éclat dans le regard qui s’était perdu entretemps. Wagrave avait beau dire : il y avait tellement de l’ancien lui dans ces beaux yeux gris-là… Même un quart de siècle plus tard.

« Oh, alors tu es ce genre de professeur qui fait acheter ses bouquins à ses élèves. », taquine sans vergogne l’ex-auror. « Merci, mais je te laisse l’alchimie. »

Il n’en avait même jamais pris un seul cours et ne comptait pas changer ça ! Oh, il admirait Wargrave et son progrès dans sa science. Parce que oui, il avait bien lu quelques articles qui étaient parus à ce sujet, par curiosité. C’était une tête, un homme intelligent. Mais ce n’était tout simplement pas le domaine de prédilection de Gabriel. Et justement, voilà que l’homme se défend d’être resté le même. Il récupère sa cape plus par réflexe qu’autre chose alors que le professeur d’alchimie lui gueule un peu dessus. Les bonnes habitudes ne se perdent pas, n’est-ce pas ?

« Mens-moi et dis-moi que ce changement ne te plaît pas. », répond simplement Gabriel à sa première tirade, sérieux comme un pape. Il n’était pas sans réaliser qu’ils étaient malgré tout beaucoup plus compatibles maintenant qu’il ne cherchait pas en permanence à faire sortir Wargrave de ses gonds. Volontairement ou pas ! Il lève brièvement les yeux au ciel à propos de cette histoire de jambe cassée, néanmoins ! « Ce que tu es délicat, Wargrave… »

Il voulait en parler, de jambe cassée ?? Il en avait une, de comme ça ! Il a toutefois un léger mouvement de recul qu’il contrôle rapidement alors que l’homme lui fait remarquer qu’il avait bien faillit bondir sur lui.

« Tu m’as pris par surprise… », se défend mollement l’ancien Gryffondor. De toute façon, s’il y mettait plus d’ardeur, ça n’aurait l’air qu’encore plus étrange… Des ordres encore. Accompagnés de quelques paroles qui aurait pu être blessantes, mais Gabriel n’était plus un adolescent survolté. Il habille simplement Nicolas de sa lourde cape, encore une fois. Ses mains puissantes restent toutefois posées sur ses épaules et se penchant, il murmure de sa voix rauque dans le coquillage de l’oreille de son collègue : « C’est vrai, j’ai changé. Tu ne peux plus me contrôler ou m’ordonner, Nicolas. Et tu adores déjà ça… »

Un petit sourire aux lèvres, il donne une petite tape contre une des épaules qu’il tenait, puis les relâche pour passer devant l’homme, descendant donc le premier. Pour aller dormir ? Certainement pas… parce que lorsqu’il est enfin en bas, il attend deux secondes que Wargrave soit à nouveau à sa hauteur pour poursuivre leur ronde côte à côte.

« Je te parie que le premier élève qu’on va trouver sera un Serpentard. », taquine Gabriel, quoique toujours derrière ses airs calmes et posés. Mains dans le dos, il avance lentement, pas pressé maintenant qu’ils ont rejoint l’intérieur du château. « Tu habites les cachots ? Je n’ai jamais compris comment on pouvait faire dormir les Serpentards là-dessous… C’est glauque. »

Au moins la salle commune de Gryffondor était colorés et chaleureuse ! Chaude, aussi !
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Nicolas n’avait pas ce ressentit. Poudlard était un bon souvenir mais de là à en faire le meilleur, il n’en était pas convaincu non plus. Mais peut-être n’avait-il pas souffert comme Gabriel avait pu souffrir. Peut-être qu’il en savait encore moins à son sujet que ce qu’il pensait… Et si Nicolas avait beaucoup de travers et tendance à être un peu trop revêche et rabat-joie, il n’était pas non plus un grand pessimiste qui aimait voir tout en noir. De fait :

« Peut-être qu’en vrai les plus belles années de ta vie ne sont pas encore arrivées. »

C’était sans doute plus optimiste comme façon de voir les choses… Et Gabriel était encore jeune. Quant à la colère palpable qui le traverse soudainement, Nicolas se demande si l’homme en face de lui avait assez changé pour faire éclater cette colère contre lui pour de bon, pour aller même jusqu’à l’atteindre physiquement… Peut-être qu’il se méfie un peu… Mais il ne bouge pas et au final Gabriel se détend très légèrement, obtenant un hochement de tête positif de sa part en ce qui concernait la justice qui avait perdu la tête.

Nicolas acquiesce à nouveau lorsque l’autre professeur émet le désire de ne pas parler de tout ça pour le moment. Un jour peut-être. Sans doute même puisqu’ils avaient entre-ouvert la porte l’un comme l’autre. Par contre à la petite pique qui suit, Nicolas se défend :

« Mais pas du tout ! Ceci étant dit, ça ne pourrait pas leur faire de mal ! »

Oui bon. Il était du genre fier… Et il avait besoin de prouver, peut-être, qu’il n’était pas qu’un professeur mais également un grand chercheur.

Quant à ce qui se produit dans les escaliers, Gabriel avait changé plus encore que ce qu’il n’avait imaginé. Il ne manquait pas de répartie à l’époque de leur adolescence déjà… Mais il n’avait clairement pas le même level. A l’époque il faisait d’avantage le malin… Aujourd’hui il le faisait avec une pointe d’intelligence que Nicolas ne pouvait pas lui enlever.

« Que j’apprécie un peu ce changement ne signifie pas que je t’apprécie toi plus qu’avant. »

Même si… Bref. Il se mérite une nouvelle bravade et de fait :

« Et toi trop orgueilleux. »

Hôpital, charité, tout ça…

« Si tu crois que ton boitillement m’a échappé. »

Il n’en rajoute pas plus à ce sujet, haussant les épaules à propos de la surprise qui avait saisi Gabriel plus tôt en haut de la tour.

« Tu es toujours en guerre, quelque part au fond de toi. »

C’était une constatation qui lui semblait évidente à présent… Mais il lui semblait qu’aborder le sujet, ce serait comme parler de tout le reste et Gabriel avait clairement mis son véto, aussi n’ajoute-t-il rien de plus.

L’épaisse cape du Gryffondor termine à nouveau sur ses épaules… Et voilà que Gabriel semble reprendre des points dans un jeu où, à l’adolescence, il avait pourtant été le plus fort. Il lui semblait que ça ravivait le souvenir d’un baiser, dans un petit coin sombre du château, à un âge où l’on vit nos premiers émois. A l’époque Gryffondor avait perdu un match de quidditch contre Serpentard et Gabriel avait été blessé, autant dans sa fierté que physiquement. Le faux angelot aux boucles blondes qu’il était à l’époque était allé trouver le joueur alors. Ça avait été pour l’énerver un peu… Et pour lui apporter un réconfort différent de celui que ses conquêtes féminines lui promettaient. Un baiser pour lui avoir donné le frisson dans la partie. Un truc dont il ne devrait même plus se souvenir aujourd’hui mais que cette voix grave, tout près de son oreille, avait réveillé.

« Tu dis vraiment n’importe quoi. »

Il était mitigé, et ça le frustrait, de n’être pas certain d’haïr perdre ce petit bout de contrôle qu’il pensait encore avoir. Gabriel s’était émancipé du pouvoir qu’il avait eu sur lui en lui prenant ce baiser… Ou en tout cas il feignait admirablement l’être.

Nicolas le rejoint en bas des marches, gardant la cape puisque ça semblait tenir à l’ex-aurore et quand il cherche encore à l’avoir, Nicolas constate :

« Tenu. Cinq gallions que tu as tort. »

Il avait 3 chances sur 4 de gagner. Il ne se serait pas risqué à un pari à moins ! Gabriel avait besoin de nettement moins de prudence que lui en général, quoi qu’il en dise !

« Tu dis que c’est glauque mais je suis à peu près certain que tu n’y a jamais mis les pieds. »

Lui aimait bien cet endroit, même s’il se devait d’admettre :

« Il fait parfois un peu frais, voir froid. Mais le soleil ne m’y réveil pas et il y règne certainement un plus grand calme que chez Gryffondor. »

Et puis tiens, parce qu’il se demandait à quoi ressemblait la vie de Gabriel maintenant, en dehors de Poudlard :

« Tu vas faire quoi, pendant l’été ? Tu as une femme qui t’attend ? Des enfants ? »


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Gabriel grimace un peu. Les plus belles années de sa vie, pas encore arrivées ? Il avait un peu de mal à y croire. On ne disait pas que la trentaine était le plus beau moment ? Un âge entre perfection physique et mentale… Ça le fait pourtant réfléchir, cette théorie que Nicolas avance si facilement. Il parlait peut-être de vécu… D’ailleurs, après avoir contemplé un cours instant le professeur d’alchimie sans rien dire, il reprend la parole pour aborder lui aussi le sujet.

« Et la tienne, Wargrave ? Penses-tu qu’elle est passée ou reste à venir ? », demande l’homme, la mine grave comme quand il attendait une réponse qu’il avait bien hâte de pouvoir tourner et retourner dans sa tête. « Tu m’étonnes. Si optimiste, soudainement. »

Mais le ton n’était pas aussi moqueur que Gabriel l’aurait aimé. En fait, il était même entre amusement et agréable surprise. Celle qui suit, par contre, est moins agréable. Est-ce qu’il avait perçu un mouvement de recul de la part de Wargrave lorsqu’il s’était mis en colère, sans un mot ? Ça le laisse un peu songeur. Il ne s’encombrait peut-être pas trop, mais il ne voulait pas non plus renvoyer cette image… Une image qui faisait peur et dont il ne voulait clairement pas. Mais ça avait été si bref que c’était probablement lui qui se faisait des scénarios de toute façon. Il laisse donc couler sans rien dire. Les choses revenaient de toute façon déjà au beau fixe, si on pouvait dire ça entre eux… Et il a même un petit sourire malicieux alors que le professeur se défend de faire acheter ses bouquins à ses élèves.

« Eh bien, laisse-les dans mon bureau quand tu auras un exemplaire de trop. », propose soudainement l’homme à propos des livres écrits par le professeur d’alchimie. Merlin savait à quel point ce n’était pas sa tasse de thé ! Il n’avait jamais même essayé de comprendre cette matière. Ça promettait comme lecture. Mais c’était pour faire un peu plaisir à Wargrave. Oui, il était capable de faire ça… « Il me faut bien un peu de lecture pour me détendre entre l’entraînement et le couché. »

Il lève brièvement les yeux au ciel ensuite ! C’est bien Wargrave qui avait besoin de jouer au plus fort là, n’est-ce pas ? Mais ça l’amusait. Et le petit sourire en coin qu’il affiche soudainement montre à lui seul qu’il n’est pas prêt à le croire entièrement. Peut-être effectivement juste par orgueil, en vrai. Parce qu’il n’avait en fait aucun moyen de réellement savoir si l’homme l’appréciait ou pas ! Toutefois, l’homme se mérite un petit regard de travers à propos du boitillement.

« C’est l’humidité. », grogne le professeur de défense contre les forces du mal, comme le vieux lion qu’il pouvait parfois être ! « La guerre ne t’a pas amoché, toi ? »

Ça ne semblait pas. Pourtant, il lui semblait avoir entendu dire qu’ils étaient sur le même champ de bataille à la toute fin. Il aurait bien aimé voir ça, malgré tout… Mais justement, Nicolas parle de guerre… Et c’était étrangement poétique. Mais il avait des élans du genre, cet homme-là… Ça laisse Gabriel silencieux. Il n’avait pas envie de nier en bloc. Peut-être parce qu’il n’avait rien pour se défendre d’une telle accusation, en vrai. Il détourne le regard. Ça avait fait plus mal qu’il l’aurait cru. Troubler Wargrave lui remonte toutefois un peu le moral et il se ficherait presque de boiter devant lui pour descendre ce qu’il reste de marche ! Il l’avait cherché ? Il l’avait trouvé ! Gabriel était fort fier de lui tout en s’accrochant un peu à ce sentiment pour justifier à lui seul les petits fourmillements qu’il avait au bout des doigts après avoir murmuré ces quelques mots à l’oreille effilée de son collègue.

Ils arrivent au moins en bas pour se changer les idées sur les propos un brin déplacés ! Il grimace à propos de cette histoire de pari. Cinq gallions ?!

« Tu es riche ou comment ça se passe ? Ils te paient supp’ pour te tenir tranquille ? », tacle à nouveau Gabriel, parce que de toute évidence, ils ne pouvaient pas faire autrement entre eux ! Il n’ajoute rien néanmoins. S’ils croisaient un Serpentard, il allait rappeler ce pari au bon souvenir de Wargrave et sinon, il allait prétendre n’avoir jamais accepté, ce qui était vrai ! Quant à la salle commune fort glauque de cette maison, ça le fait ricaner ! « En effet. J’ai déjà eu une copine Serpentard, pourtant. J’aurais pu en profiter, mais vous vous seriez sentis bien trop menacés, pauvres petits serpents sous les griffes du lion ! »

Il a un sourire en coin, retrouvant étrangement un peu d’entrain en la compagnie de Wargrave. Si on lui avait dit ça un jour… Il ne l’aurait clairement pas cru. Pourtant, il n’a rien de l’exaspérant Gryffondor d’il y a un quart de siècle. En fait, son ton reste calme et posé et il ne l’élève pas comme il l’aurait fait sans hésitation avant ! Entre chaque phrase, il semble retrouver un sérieux un peu songeur. Cette fois, il le fait en jetant un coup d’œil à Wargrave. Une famille…?

« Non. Rien de tout ça. Ma mère. Mon père est décédé pendant la guerre. », explique lentement l’homme, glissant ses mains dans les poches de son pantalon. Il observe un moment les dalles au sol, à nouveau perdu dans ses pensées. Puis, il en revient au beau profil strict du professeur d’alchimie. Wargrave avait tout d’un petit ange pendant ses années à Poudlard. Maintenant, il avait ce charme que possédaient les hommes distingués des années 40. « Toi, Wargrave ? Il y a… quelqu’un dans ta vie ? »

Non. Il n’avait pas oublié. Le baiser. La probable homosexualité… Quoi qu’il en soit, pour répondre un peu mieux à la question, il hausse lentement ses épaules massives.

« Je ne sais pas trop. Reprendre plus assidument l’entraînement. Poudlard n’est pas vraiment fait pour conserver la forme physique. Je fais du mieux que je peux. », explique-t-il lentement. « Peut-être voyager un peu ? Je ne sais pas. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais de tes étés ? »

Sûrement de l’alchimie ! Les génies étaient toujours des passionnés, non ? Avant, il aurait cru que c’était d’un ennui incroyable. Maintenant, il trouvait ça quand même beau, cette façon de se dédier à sa science.
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Nicolas réfléchit un instant à la question… Mais il n’avait pas besoin d’une très longue réflexion finalement :

« A venir, j’espère. »

Pas que sa vie ait été désagréable jusque-là si on exceptait évidemment la guerre mais il trouvait bien triste l’idée de ne plus rien attendre de la vie. Etonnant, à les connaitre tous les deux, qu’il soit le plus optimiste de leur duo. Ou en tout cas le moins pessimiste. Mais les évènements ne changent pas toujours les hommes de la même façon. La preuve. Quoi qu’il en soit il fallait aussi que Nicolas admette avoir un peur quasi panique de la mort. Pas de celle qui survient sans prévenir au point de le rendre paranoïaque… Mais de celle qui accompagnait la vieille jusqu’à la toute fin. Il voulait rester jeune, vivre encore longtemps et pour ça il avait du pain sur la planche.

« C’est toi qui m’étonne avec tout ce pessimisme. »

Quant à laisser un exemplaire de ses ouvrages dans son bureau… Nicolas y comptait bien puisque l’homme l’avait proposé ! Néanmoins il se devait de rajouter une petite pique lui aussi et de fait :

« Ça te ressemble bien d’essayer d’avoir les choses gratuitement ! »

Pas sûr néanmoins que ça le détende beaucoup. Autant son second livre vulgarisait un peu plus, sans doute parce qu’il s’était bien imprégné de la pédagogie nécessaire pour enseigner aux enfants et adolescents de Poudlard… Autant le premier s’adressait à des sorciers qui n’étaient plus vraiment des néophytes. Mais pour en revenir à l’entraînement… Il fallait admettre que Gabriel semblait n’avoir pas démérité à ce sujet. Il avait une forme physique qui l’avantageait nettement et si Nicolas ne pipait mot à propos de ses préférences, ces dernières étant litigieuses dans le milieu sorcier, il devait s’admettre éprouver une vive attirance pour le résultat de ces beaux efforts. Plus encore que dans leur adolescence même parce que cette barbe soigneusement étudiée et cette coupe plus mature lui parlait d’avantage. A ce chapitre Gabriel avait on ne peut plus raison : ce changement lui parlait. Lui plaisait. Il pourrait presque le rendre aussi audacieux que « ce jour-là ».

« Sainte-Mangouste ne peut donc rien faire pour ta jambe ? C’est irréparable ? »

La magie ne pouvait pas tout sauvé. Et puis parfois, c’était juste psychosomatique. Allez savoir lequel des deux concernait Gabriel.

Concernant le pari toutefois il est vrai qu’il n’y était pas allé de main morte.

« C’est là tout l’enjeu d’un pari. Si on pariait quelques noises ça n’aurait pas la même saveur. »

Nicolas en revient toutefois au sujet précédent, celui de la guerre et de l’impact qu’elle avait eu sur elle. Il marche ainsi quelques instants auprès de son vieux compagnon avant d’expliquer :

« J’ai eu mes problèmes, moi aussi. Mais de toute évidence ils sont sans aucune comparaison avec les tiens. »

Il s’était battu mais en dehors de quelques blessures de fortune il s’en était plutôt bien tiré il est vrai. Et puis lui connaissait bien l’enceinte de Poudlard, il avait eu comme on dit « l’avantage du terrain ». Mais il avait vu mourir aussi bien des visages connus… Et ça l’emplissait d’une certaine mélancolie, à présent, assombrissant un peu son regard gris-perle.

« Tu sais que je ne suis pas trop expansif. »

Il avait fait son deuil seul, cherchant à œuvrer avec beaucoup d’énergie à la reconstruction de Poudlard pour effacer les douleurs que ces heures sombres avaient laissé derrière elles. Nicolas tourne à nouveau son regard sur Gabriel qui lui parlait d’une de ses conquêtes à Serpentard. Il s’était plût à détester chacune d’elle à l’époque. Et peut-être qu’il avait toujours un peu trouvé le moyen de leur mettre des bâtons dans les roues à un moment ou à un autre pour s’en venger sans vouloir se l’admettre à 100%.

« Ce qui est beau c’est que tu arrives encore à te croire. Tu parles de nos peurs mais c’est toi qui stress à l’idée que nos quartiers soient « glauques ». Il y aura toujours Gryffondor pour rouler des mécaniques histoire de cacher comme ils tremblent sous leurs capes. »

Et puis bon… Mine de rien :

« Fut une époque tu rasais presque les murs en me voyant arriver. »

C’était à lui d’arborer un petit sourire malin et espiègle. Il exagérait bien mais… Mais disons qu’il avait été amusant de constater le trouble de Gabriel à l’époque… Et la frustration – du moins il lui semblait- à se demander pourquoi au lieu de le repousser lors de leur baiser il l’avait au contraire étreint plus fort, pourquoi ses mains s’étaient aventurées, imitant les siennes, et pourquoi il avait même prit l’ascendant de ce baiser…

Nicolas perd un peu son sourire à la suite en revanche, assurant :

« Je suis désolé. »

Pour son père.

« Et tu n’en as pas envie ? »

Lui de son côté :

« Mes parents sont retournés vivre en Amérique. Et il n’y a personne dans ma vie. Ma vie est compliquée. »

Il le savait bien, n’est-ce pas ? En tout cas l’été de Gabriel risquait d’être un été en solitaire, tout comme le sien. Nicolas hausse donc très légèrement les épaules, signalant qu’il ne savait pas vraiment.

« Sûrement travailler un peu sur mes projets personnels en essayant de ne pas trop me laisser absorber par eux. »

Il faisait vraiment pitié quand ça arrivait, ça ne le rendait pas très fier.

« Peut-être rendre visite à mes parents, pourquoi pas. »

Et pour revenir aux projets de Gabriel :

« L’entraînement c’est pour quoi, maintenant que tu es professeur ? Plaire ? »

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De toute évidence, Nicolas avait décidé de voir le verre à moitié plein. Parce que non, Gabriel ne croyait pas qu’il lui ait fait une telle réponse parce que son passé le répugnait. Ce ton laissait présager autre chose. Peut-être simplement l’espoir que tout était encore à venir, peu importe ce qui arrivait dans la vie. Ça aurait pu lui faire du bien, retrouver cette philosophie qui lui avait un jour appartenue. Ça l’étonnait simplement de l’entendre venant de la bouche de cet homme-là, soudainement. L’ex-auror ne répond pas quant au pessimisme. Il avait besoin de réfléchir à ce concept, peut-être bien. Ou alors, il n’avait pas envie d’essuyer une critique à ce sujet alors qu’il la sentait pointer le bout de son nez. Quoi qu’il en soit, la suite est plus facile. Pas qu’il ait réellement le profite du grippe-sou par excellence, mais Nicolas et lui étaient probablement pareils sur un point : ils saisissaient toutes les bonnes opportunités de s’envoyer une volée de bois vert.

« Tu veux que je les lise ou pas ?! », demande Gabriel tout en levant les yeux au ciel. Ce qu’il pouvait être lourd parfois, le fin serpent ! D’ailleurs, levant brièvement une main pour souligner son exaspération, l’homme fait remarquer : « Tu es encore pire qu’une femme ! Il n’y a aucune bonne réponse avec toi. Si je n’avais rien dit tu aurais été foutu de me reprocher de ne pas m’intéresser à ce que tu faisais. Décidément, Wargrave…! »

Mais dans le fond, ça l’amusait probablement un peu trop. Quant à sa jambe, il hausse lentement les épaules, son regard baissant au sol comme pour la regarder tout en continuant à avancer lentement. Elle lui causait des soucis avec ce genre de météo, c’est vrai… Et c’était ridicule qu’ils n’aient jamais rien pu faire. Mais les médicomages lui avaient expliqué qu’une partie de son mal était psychologique. Ce qui était complètement stupide et ne servait bien sûr qu’à couvrir leurs erreurs, il va de soi !

« Non. Pas d’après eux. Une bande d’incompétents, si tu veux mon avis… Mais la médecine magique n’a jamais été mon fort alors je n’y peux pas grand-chose moi-même. », explique finalement le duelliste tout en relevant la tête, juste assez pour jeter un coup d’œil à son vis-à-vis. « J’aurais été curieux de te voir combattre. Je ne te savais pas avoir quelques affinités avec le duel. »

Il se doutait que Wargrave y avait davantage participé par vif intérêt et défense que par appel du duel. Ce n’est pas ce qu’il voulait dire, non plus… Bref, peu importait. Il a un petit sourire à propos de ces noises qu’ils n’allaient de toute évidence pas parier puisque ce n’était pas assez grandiose pour monsieur. De toute façon, en vrai, ils n’allaient probablement même plus croiser de petites fouines hors de leur lit. Il n’y en avait certainement pas une vingtaine à attraper à toutes les nuits ! Wargrave le sort de ses songes en reparlant de la guerre. Des problèmes personnels qu’il avait eu, peut-être. Gabriel soupire tout en glissant ses mains dans les poches de son pantalon, continuant à avancer. Mais sa marche était moins rapide. Il déambulait plus qu’autre chose, faisait durer le moment, la conversation…

« Non. Les problèmes de chacun ne se comparent pas. Ça ne sert à rien de diminuer les tiens en comparant avec les miens. », assure-t-il finalement. Voilà une philosophie de vie qu’il avait gagnée assez récemment et qui changeait de l’époque de leur douce adolescence. Quant à ne pas être expansif… il acquiesce. Pour néanmoins assurer : « Moi non plus. Plus maintenant. Mais parfois, je suppose que ça fait du bien de se raconter un peu. »

Ressortant une de ses mains, il la pose sur un poignet fin le temps de capter ce beau regard gris qui s’était assombrit. Il a un petit signe de la tête pour Nicolas, comme pour montrer qu’il était là, malgré tout… Et finalement, le moment s’éclipse, Gabriel plonge à nouveau la main dans sa poche et il regarde droit devant lui comme si rien ne s’était produit. À la suite par contre, il arque un sourcil, hautement dubitatif !

« Est-ce que tu es en train de te faire croire que j’ai peur d’un vulgaire cachot ? Quelle idée… », ricane Gabriel, bien que sous ce rire se cache quelque chose d’un peu plus railleurs. Ça avait bien entamé sa fierté masculine, cette petite tirade ! « De toute façon, tu aimes quand je roule des mécaniques. Tu as toujours aimé ça, ne fait pas comme si. Tu peux bien parler…! »

Gabriel relève la tête, bombe un peu le torse… et il savait que le résultat était quand même impressionnant alors il ne s’en privait guère !

« Tu aimerais que je rase encore les murs ou tu préfères un vrai homme ? », demande-t-il, un peu grinçant mais sachant fort bien ce qu’il faisait en même temps. Nicolas voulait montrer les crocs ? Il en faisait de même avec une arme redoutable qu’il n’aurait peut-être pas dû utiliser, mais qui lui avait été donnée si gentiment lors d’un baiser après un match de Quidditch. Parce que oui, il s’en rappelait… Pourtant, ce moment qui aurait pu être le début de la fin entre ces deux caractères volcaniques mais trop différents prends fin. Le sujet est plus sérieux. Des condoléances sont offertes. « Merci. »

Il a un simple petit signe de tête, continuant à avancer lentement. Ses épaules se soulèves une nouvelle fois lorsque Wargrave lui demande s’il a envie d’avoir une femme, des enfants… une famille, en somme.

« Ce n’est pas vraiment la question d’avoir envie ou pas. C’est plutôt celle de trouver la femme qui me sortira de ma lassitude… Je n’ai pas été émerveillé depuis longtemps. », déclare simplement Gabriel. Oui, il commençait à se lasser de sa vie dissolue. Il ne croyait pas que ça arriverait un jour. Il s’était rangé après la guerre. Il lui manquait juste la femme qui lui donnerait envie de commencer quelque chose de sérieux. Puis, Wargrave lui explique un peu de son côté… « Je n’en doute pas. Mais toi aussi tu as le droit de trouver quelqu’un pour s’occuper un peu de toi… Je suppose que ce n’est pas complètement impossible… Enfin, à moins que ton caractère ne les fasse tous fuir, ce que je peux comprendre… »

C’était néanmoins dit sur un ton léger et Gabriel a même un petit clin d’œil taquin en direction de Wargrave. Il n’abordait pas nécessairement le sujet avec autant d’aise que voulu. Celui de l’homosexualité… Mais, il était malgré tout capable de se forcer pour que Wargrave ne se sente pas carrément rejeté à ce niveau, disons… Il acquiesce ensuite lentement aux projets de l’homme pour l’été. Exactement ce qu’il avait cru. Par contre à propos de l’entraînement, il a un rire bref. Décidément…

« C’est ce que tu crois ? C’est que ça doit te plaire, alors… », taquine le professeur de défense contre les forces du mal. Mais il secoue finalement la tête de gauche à droite. « Pour me sentir bien. Physiquement et mentalement. Au départ, c’est vrai. C’était pour plaire. Puis, c’était devenu une nécessité avec le travail. Plusieurs aurors négligent l’entraînement physique pour ne se fier qu’à leur magie. Ceux-là, je les ai malheureusement vu tomber comme des mouches… Finalement, quand la guerre s’est terminée, j’ai réalisé que j’en avais encore besoin. C’est devenu addictif. Je me sens bien dans ma peau. Et mieux dans ma tête. Les jours où je ne m’entraîne pas, je vois une grosse différence. »

Alors oui, il avait développé une sacrée musculature. Ça ne plaisait probablement même pas à tous, en vrai. Mais il s’en fichait. Ça lui plaisait, à lui. Et il ne le faisait pas pour l’esthétisme à proprement parler.
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Nicolas s’était contenté d’un bref regard de réprimande alors que Gabriel avait eu une exclamation à propos de ce qu’il voulait. Et quand il en rajoute sur ses points communs avec les femmes, ça lui fait rouler des yeux. Ben voyons.

« Toi non plus tu n’es pas facile à satisfaire. »

Il avait réduit ses travaux publiés à un caprice d’un professeur qui ne pouvait être lu que par des étudiants. Et c’était un peu vexant, en vrai. La seule raison pour laquelle il ne s’était pas vraiment braqué c’est parce qu’il savait que Gabriel ne l’avait pas pensé de cette façon. Il avait juste réagit rapidement, comme il le faisait souvent même si visiblement ça le prenait un peu moins à présent.

« Hé bien dans ce cas tu me diras ce que tu en as pensé. »

Comme ça il serait obligé de les lire et Nicolas se demandait un peu comment il allait lui donner un avis sur une question qu’il ne devait pas trop maîtriser ! A leur époque les cours d’alchimie étaient une matière non obligatoire que l’on pouvait voir au cour de leurs deux dernières années d’études… Et il ne se souvenait pas y avoir jamais vu le beau Gryffondor… Quant à la jambe de ce dernier, il lui semble clair dit comme ça que les médicomage pensaient qu’il y avait une « blessure fantôme » en quelque sorte. Peut-être que s’il allait un jour mieux Gabriel ressentirait moins la douleur dans sa jambe. Sans la faire disparaitre tout à fait forcément mais c’était tout le mal qu’il lui souhaitait de ressentir une amélioration.

A propos des duels toutefois c’est au tour de Nicolas de hausser doucement les épaules. Il n’y avait certainement pas l’habileté de Gabriel qui avait fait de ce talent son premier métier.

« Je me défends, je présume. »

Et capable en de rares occasions d’un peu d’autodérision il ajoute :

« Ou peut être que j’ai eu de la chance et que tous mes adversaires étaient plus nuls que moi. »

Il se demandait soudainement ce que Gabriel pouvait donner, dans ses fonctions d’Aurore. A l’époque avec sa longue chevelure ça avait dû rendre un peu comme ces peintures moldues sortit d’un autre temps, en mode dieu grec ou dieu nordique chevauchant un animal fantastique, l’épée à la main. Nicolas n’avait jamais été très intéressé par la mythologie moldue mais il l’avait un peu apprise à Poudlard… Et ça lui semblait bien correspondre.

Ce que Gabriel ajoute à propos des problèmes de chacun était une jolie façon de dire. Mais même en gardant cet objectif bien en tête, Nicolas ne pensait pas être à plaindre. Il ne se sentait plus dans ce mood non plus. Lui avait eu la chance de trouver l’énergie nécessaire à une reconstruction personnelle. Nicolas s’arrête donc lorsque Gabriel lui prend le poignet, constatant qu’il avait toujours les mains aussi chaudes qu’à l’époque… Puis reprend sa marche tranquillement ensuite.

« Je suppose que tu as raison. »

Et c’était là une réponse toute simple pour signaler que si Gabriel voulait raconter, de son côté, il prêterait une oreille attentive, sans prendre de remarque. Nicolas était parfois vraiment un gros con… Mais si ses mains étaient souvent froides, son cœur lui était chaud. Et il était à la bonne place. Il n’était pas inutilement cruel dans ce genre de situation.

Nicolas ne dit rien pour le cachot… Parce qu’il n’avait rien qui ne soit d’ailleurs pas cruel à dire. Il imaginait bien qu’après un petit séjour à Azkaban, les cachots n’étaient malgré tout pas l’endroit préféré de Gabriel. Un simple sourire amusé passe sur ses lèvres quant à ce qu’il aimait, sans que Nicolas daigne donner plus d’information à ce sujet. Par contre la question qui suit mérite développement vu l’intérêt qu’elle démontrait et sourire amusé toujours aux lèvres, peut-être même un brin narquois, Nicolas se renseigne :

« Pourquoi tu demandes ça ? Tu voudrais réécrire le passé ? »

Par contre il pouvait comprendre ce que l’homme lui disait à propos de trouver une personne qui pourrait l’émerveiller. Lui-même était difficile à satisfaire et s’il avait eu quelques relations –toujours en Amérique en voyant ses parents, jamais au pays !- il n’avait pas trouvé « la » personne.

« Si mon caractère les fait fuir c’est que ce n’est pas pour moi. »

Ils avaient un problème un peu différent : lui faisait fuir les éventuels prétendants et de son côté Gabriel se lassait de celles qui se présentaient. Dans le fond, si Nicolas s’était laissé aller à la logique, il aurait pu voir là comme deux pièces d’un puzzle qui s’assemblaient potentiellement parfaitement. De fait, quand Gabriel taquine, cherche peut être à l’embêter, Nicolas fourre simplement ses mains dans les fonds de sa poche, constatant presque plus pour lui-même que pour Gabriel :

« Ça ne me déplaît pas. »

Il aimait ça, même. Gabriel était un athlète, c’était même ce qui, superficiellement, l’avait attiré chez lui au départ : le joueur de quidditch. Il était toujours aussi passionné qu’à l’époque mais ce garçon-là était le seul qu’il était allé retrouver après un match disons. En tout cas puisqu’au-delà de l’aspect physique ça faisait du bien à Gabriel :

« Voilà qui joint l’utile à l’agréable dans ce cas. Tu aurais tort de te priver. »

Nicolas sort une main de sa poche pour venir tirer, sur le gilet de son costume trois pièces, la petite montre à gousset dont la chaînette en argent trahissait la présence.

« Je pense qu’il se fait tard et que nous ne croiserons plus personne. »

Et de fait :

« Quand nous passerons près de la tour de Gryffondor tu devrais retourner dormir. Tu es dans ce coin, non ? Je retournerais mois même à mes quartiers par les escaliers les plus proches… »

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Gabriel ne répond rien à cette remarque, si ce n’est un petit sourire en coin qui finit par disparaître. Peut-être était-il difficile à satisfaire. Ou peut-être aimait-il un peu trop torturer un peu l’ex-Serpentard ! En vrai, il trouvait que c’était de belles réalisations, que la publication de ces bouquins. Pas son truc, certes… mais justement : lui aurait pu essayer toute sa vie qu’il n’aurait jamais pu publier quoi que ce soit. Il n’avait pas une belle plume et encore moins les capacités de décortiquer un sujet de la sorte. Alors Wargrave allait probablement être assez déçu d’entendre ce qu’il avait à en penser puisqu’il risquait ne rien comprendre ou à peu près. Gabriel n’était pas un idiot complet, mais il imaginait un peu Wargrave comme quelqu’un qui avait du mal à se détacher de ses grands termes scientifiques pour verbaliser un peu !

L’homme garde un air sérieux à la suite, même si ça le fait sourire intérieurement. De toute évidence, Wargrave était capable d’un peu d’autodérision. Il ne savait pas de quand ça datait, mais ça lui allait bien. Pourtant, Gabriel était certain qu’il devait avoir ses petites habiletés pour s’en être sorti indemne, s’il avait bien compris.

« Tu dois être un escrimeur intelligent. », assure-t-il, ne cherchant pas à diminuer ou insulter l’homme, cette fois. « Ça peut donner une fil à retordre même aux plus habiles duellistes. »

Il ne répond pas à propos de ce passé commun qu’il réécrirait. Sincèrement, non. C’était du passé justement et… Il n’y avait pas vraiment pensé, pour être honnête. Enfin, peut-être que depuis ce soir, les souvenirs remontaient un peu mais de toute évidence, ils étaient moins vivaces que chez Wargrave. Ou peut-être simplement préférait-il se faire croire que c’était le cas. Son sourire à cette petite tirade à propos du caractère insoutenable de l’autre enseignant n’est néanmoins pas feint. Pour être franc, il était du même avis que Wargrave. Ce même homme qui ne rougit pas à le complimenter, soudainement… et qui ne semble même pas regretter de l’avoir fait. Il avait changé, finalement. Mais c’eût été dommage qu’il n’ait pas gagné un peu de maturité et d’assurance à ce niveau au fil des ans, pas vrai ?

Gabriel a un regard pour la montre que l’autre sort soudainement. Il s’arrête de marcher. Ils étaient arrivés là où leur chemin se séparait, en effet.

« Bien. Alors sur ces bons mots, Wargrave… », commence d’abord Gabriel, tout simplement. Il tourne d’ailleurs les talons pour commencer à grimper les marches mais juste avant de les atteindre, il se retourne, observant la longue silhouette longiligne s’éloigner à son tour. Mais Wargrave se retourne. Le gris et le bleu s’affrontent un court instant. Et finalement, Gabriel se fend d’un sourire bref. Montant les escaliers, il ajoute simplement par-dessus son épaule :

« Et n’oublie pas de soustraire des points à Serpentard quand tu vas tomber sur mon pari… »

De toute évidence, ils n’allaient vraiment plus croiser qui que ce soit. Mais il n’avait pu retenir cette petite pique envers Wargrave, un peu en hommage au bon vieux temps, si on voulait dire les choses ainsi… Finalement, la soirée avait été un peu plus intéressante que s’il l’avait passée complètement seul et il en était le premier surpris vu la compagnie qu’il avait eu.

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