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When two worlds collide feat. Nicolas Wargrave

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Gabriel ne crachait jamais sur une journée de congé. Ce dimanche, il n’avait rien de prévu. Pas de surveillance. Pas de copies à corriger. Pas de match de Quidditch auquel assister. Rien du tout. Il avait passé une bonne partie de la journée à s’entraîner, ravit de pouvoir avoir un peu de temps pour lui. S’il n’avait toutefois pas commencé à l’aurore pour dormir un peu plus longtemps, puis s’adonner à quelques activités plus ludiques, il y avait néanmoins passé tout l’après-midi. En revenant au château, il était fatigué certes. Mais c’était une bonne fatigue. Physique plus que psychologique. C’était exactement ce qu’il cherchait dans ses entraînements, pour être honnête. Il était retourné à ses appartements pour prendre une douche courte mais essentielle, puis avait enfilé des vêtements moldus qui avaient sa préférence : un jeans, un t-shirt un peu ajusté au niveau des bras peut-être mais il avait toujours un peu de mal à s’habiller à ce niveau et des baskets. On ne pouvait guère être plus moldu que ça, si ce n’était la baguette qui pendait à sa taille et dont il ne se séparerait pour rien au monde.

Sortir de Poudlard sans être remarqué avait été quasi impossible, dans cette tenue, mais il n’avait croisé que très peu d’élèves et aucun de ses collègues. C’est les muscles encore chauds de l’entraînement que Gabriel avait enfin poussé la porte des Trois Balais. Il avait envie d’une bière. Une vraie bière, pas une bièraubeurre, dont il avait horreur. Il n’aimait guère son alcool sucré. Mais alors qu’il reçoit son breuvage, attirant forcément des regards par son accoutrement, son regard à lui va jusqu’à une silhouette connue qui avait de toute évidence mieux à faire que de le remarquer. Tête penchée sur une copie de ce qui semblait être la Gazette du sorcier, Wargrave avait pour sa part une bièraubeurre à la main, justement. Gabriel aurait pu aller se trouver un coin tranquille où il aurait été seul, ce qui lui convenait généralement plus quand il venait boire une bière ici… mais c’était peut-être l’entraînement qui l’avait détendu, il se sentait plus serein. Alors il s’approche du professeur Wargrave, jetant un coup d’œil à ce qu’il lisait par-dessus son épaule.

« Alors ? Pour quelle équipe prends-tu ? », demande-t-il avec une petite mine gouailleuse qui annonçait une bêtise à la suite. C’était aux résultats du Quidditch professionnel que l’homme s’intéressait. Quand le beau regard gris se pose sur lui, Gabriel taquine : « Je prends pour l’autre, moi. »

Bien sûr ! Il reprend malgré tout des airs plus sérieux en contournant la table pour aller se laisse tomber de l’autre côté de la banquette, un petit soupir franchissant le seuil de ses lèvres. Il prend une gorgée de son alcool fermenté, puis repose sa choppe sur la table. Si le professeur Wargrave attendait un invité, il allait bien le lui dire, n’est-ce pas ?

« Journée de congé aussi ? », demande finalement l’homme, son regard se promenant sur les sorciers attablés autour d’eux ou bien qui attendaient aussi leur breuvage au bar. Ils n’étaient pas très nombreux en ce jeune début de soirée. Mais l’endroit savait bien se remplir dès que l’heure commençait à tourner un peu. « Ça fait du bien parfois de ne pas être le professeur Sinclair. Certains de mes étudiants sont admirables. Mais certains sont de vrais petits morveux qui auraient bien besoin d’une claque derrière la tête et pourtant, je ne suis pas un partisan de la violence envers les enfants, crois-moi. »

Il parlait de banalités, en vrai. Des paroles qui auraient pu être échangées presque entre n’importe quel professeur. Peut-être parce que finalement, même s’il avait toujours sa belle gueule et son charisme, aborder les autres était devenu un peu moins naturel pour lui au fil des ans. Glissant une main dans ses courts cheveux, le bracelet en cuir qui était attaché à son poignet tournant un peu à ce mouvement, Gabriel ajoute simplement :

« C’était sympa, la ronde de l’autre soir… »

Ça l’avait vraiment été. Il s’était même surpris à y repenser en refaisant des rondes depuis. Elles avaient semblées bien ennuyeuses sans la compagnie de cet homme aussi brillant qu’insupportable, étonnamment !

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Bien que Nicolas soit du genre bourreau de travail il essayait de ne pas négliger d’autres types de loisirs. Il en avait peu mais il en profitait toujours pleinement et présentement toute son attention était tourné vers la page des sports de la gazette du sorcier. Outre les images animées qui illustraient les propos de l’article il y avait de nombreuses colonnes peuplées de noms de joueurs, de scores, de stats… Le quidditch avait ça de passionnant qu’il avait un côté beaucoup plus mathématique qu’il n’en avait l’air. Score de blocage, d’arrêt, de passes réussies, de but… Le temps moyen pour attraper le vif d’or… Ça en disait long sur la santé d’une équipe et Nicolas buvait littéralement toutes ces informations autours de son sport favoris, le tout en sirotant une bièraubeurre là où on servait les meilleures et les plus fraîches : aux trois balais.

La journée aurait ainsi pu se poursuivre pour le moins paisiblement mais parfois le destin s’acharne… Et aujourd’hui était un de ces jours sans, comme on dit. Gabriel Sinclair, dans un accoutrement ridicule qui lui seyait paradoxalement incroyablement bien venait de débarquer. Connaissant ses origines, Nicolas ne pouvait que supposer qu’il s’agissait là d’une tenue moldue. Elle avait le chic pour épuiser la courbe de presque chacun de ses muscles, ce qu’une robe de sorcier ne faisait évidemment pas… Mais c’était bien là le seul intérêt de cette tenue. A son avis lui-même aurait eu l’air parfaitement ridicule avec cet accoutrement… !

Nicolas va pour répondre sérieusement à la question que Gabriel lui a posé, enthousiaste lorsqu’il s’agissait de partager le genre de lecture qu’il avait eu ces quarante-cinq dernières minutes mais dans un soupire il renonce alors que l’homme lui envoi une volée de bois vert. Encore.

« C’est lassant. »

Et ça avait été sincère, sur le coup, même si après une gorgée de son propre breuvage (une boisson buvable, pas comme celle que Gabriel buvait présentement) sa morosité semble s’envoler d’elle-même alors qu’il réplique :

« J’ai cru que tu t’intéressais pour de vrai à ce sport. Finalement à ce niveau là aussi tu n’es qu’un néophyte. »

Nicolas acquiesce brièvement à propos de son jour de congé même si visiblement la quiétude de la dite journée allait prendre du plomb dans l’aile.

« En fait ton nouveau hobby c’est de venir pourrir mes congés lorsque l’occasion se présente, c’est bien ça ? Je dois te reconnaître un grand talent dans ce domaine. »

Quant à ce qu’il faisait du bien d’être… Il semblait à Nicolas que ce que Gabriel voulait dire c’est qu’il était bon de ne plus être tout à fait un sorcier, non ?

« Pourquoi est-ce que tu ne vas pas dans le monde moldu, si tu t’ennuie de ton autre vie ? »

Ou il avait mal comprit ? En tout cas, avisant les cheveux encore humide d’une probable douche, Nicolas se doit de faire remarquer :

« Tu dégouline. »

Il allait bientôt pouvoir faire un concours de t-shirt mouillé. Encore que peu étaient ceux qui auraient pu rivaliser, probablement. Du moins de son point de vue. Et puis contre toute attente Gabriel se fait moins dans l’affrontement. Encore que Nicolas n’en était pas sûr et de fait il préfère demander :

« Mais… ? »

Il attendait la vacherie qui ne manquerait pas de tomber. Il se savait assez impitoyable parfois mais Gabriel le battait à plate couture. Cependant ça ne vient pas… Et Nicolas finit donc par convenir :

« C’était moins monotone que les rondes en solitaire, c’est sûr. »

Pourtant ils ne semblaient ni l’un ni l’autre du genre à aimer avoir la compagnie de qui que ce soit pour faire ce qu’ils avaient à faire. Peut être que c’était ce qui les reliait du coup… Parce que franchement, à les voir et les connaître, on n’aurait pas pu prétendre qu’autre chose leur était commun !

« Si tu veux nous organiserons ça de temps à autre. »

Et parce que lui aussi pouvait avoir du piquant, de fait :

« Je m’en voudrais que tu ai peur dans le noir à chacune de tes rondes… »

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Gabriel plonge son regard ciel dans celui couleur nuages moroses de l’homme en face de lui, peut-être un peu surpris par son ton, soudainement. Décidément, plusieurs choses avaient changées en un quart de siècle… Et s’il lui vient à l’idée de tacler à ce sujet-là aussi, en fait Gabriel ne dit rien. Il réalisait qu’il n’en avait pas vraiment envie. C’était plus comme une vieille habitude dont il était difficile de se défaire. Est-il piqué par ce qui suit ? Non. Le Gabriel de l’époque l’aurait été lui, par contre. Mais, il sentait qu’il avait moins à prouver qu’avant et si ça n’amoindrissait pas son égo, au moins ne croyait-il pas qu’il devait le foutre sous le nez de tous ceux qui croisaient son chemin.

« Les Canons de Chudley. », répond finalement Gabriel sur un ton neutre… avant de néanmoins avoir un petit sourire à la tête qu’affiche son vis-à-vis. Cette équipe était particulièrement mauvaise. À se demander comment elle faisait pour garder sa place dans la ligue ! Il prend une gorgée de bière avant de reprendre : « Mais non, je blague. Je supporte les Chauve-Souris de Fichucastel. Mais j’ai un gros faible pour les Vautours de Vratsa, même si c’est hors ligue. »

Enfin, ils étaient dans une autre ligue, quoi. Des Bulgares. Il adorait les Bulgares à ce sport, pour être franc. Leur style de jeu l’interpellait tout particulièrement et ils avaient le don de dénicher de jeunes futures vedettes. Surtout cette équipe, précisément ! Ça l’excitait toujours de suivre de près le repêchage entre deux saisons. Le blond lève toutefois les yeux au ciel alors que son collègue recommence à lui crêper le chignon. Décidément… Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

« Je croyais que tu en avais assez de volées de bois vert, Wargrave. Tu sembles pourtant être un fervent amateur dudit sport. », fait remarquer le né moldu, haussant brièvement les épaules. « Tu veux que je partes, peut-être ? La solitude te sied-t-elle à ce point ? »

Par contre, la suite le surprend et ça doit paraître un instant dans son visage un peu moins grave que jusque-là. Il marque même un moment de silence. Wargrave pouvait se vanter de l’avoir interrompu en plein élan… Mais c’est qu’il met un petit moment à comprendre ce que l’homme voulait dire. Et en fait, il ne comprend toujours pas pourquoi ça lui avait pris comme ça !

« Tu parles de quoi, au juste ? Mon ancienne vie, c’est ma brigade d’aurors. Tu oublies que j’ai passé plus de temps dans le monde sorcier que le monde moldu. Beaucoup plus… », commente lentement Gabriel, sans quitter l’autre enseignant du regard. L’alchimie devait lui être montée à la tête. Mais c’est surtout que l’ex-Gryffondor ne songe pas au fait qu’il est habillé à la mode moldue ! C’était naturel pour lui. Il n’allait pas arrêter de le faire, d’ailleurs. Ça lui plaisait, ces fringues ! « Qu’est-ce que j’ai dit qui t’a fait penser au monde moldu ? »

Puis, un bref sourire étire ses lèvres. Il lève une main, la glissant dans les courtes mèches blondes pour envoyer ses cheveux vers l’arrière. Un vieux réflexe d’homme qui avait eu les cheveux longs une majeure partie de sa vie !

« Je sors de la douche. Et juste avant ça, d’un entraînement assez intense. Crois-moi, tu devrais me remercier d’être allé sous l’eau et le savon avant de venir m’assoir devant toi. », blague brièvement le professeur de défense contre les forces du mal sans pour autant sourire, cette fois. Par contre, de toute évidence il était attendu de lui qu’il tacle encore. Pas cette fois, néanmoins. Il garde le silence tout en scrutant le beau regard gris, presque argenté, qui lui renvoyait son observation. « On devrait. Et si m’inventer des peurs te rassure, Wargrave, fais-toi plaisir. Toujours là pour servir. »

Il lève sa choppe de bière comme pour saluer l’homme, puis en prend une longue gorgée. En vrai, le professeur d’alchimie touchait du bout de ses longs doigts fins ses traumatismes les plus vifs. Pas complètement et pas de façon précise… Mais il les effleurait, les caressait presque. Et Gabriel avait hâte qu’il s’en lasse, avant de découvrir ce dont il avait réellement peur…

« Tu as sûrement entendu parler de mon cours sur les Inferi. », fait soudainement remarquer l’homme. Il était songeur à ce sujet. À cause de l’élève qui était venu le retrouver pour lui poser des questions alors même qu’il n’était ni dans sa maison, ni dans ses cours… « Plusieurs de nos collègues étaient contre. Mais je ne t’ai pas entendu sur le sujet. Qu’en penses-tu ? »

Il allait de soi qu’il n’allait pas animer un Inferius pour le faire entrer à Poudlard, hein. Ce n’était que de la théorie… Ça devait le rester. Mais si un jour il y avait une autre guerre, au moins sauraient-ils à quoi s’en tenir plutôt que de découvrir sur le terrain tout ce qu’ils auraient déjà dû savoir.
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Nicolas fronce légèrement les sourcils alors que Gabriel lui parle soudainement d’une équipe dont les résultats n’avaient rien d’enviables… Mais finalement il revient avec humour sur sa décision, lui parlant d’équipes pas mal plus performantes, qu’elles soient dans la ligue dont il lisait les résultats ou bien pas. Il aimait ça, l’entendre parler de quidditch. C’était une de ces trop rares choses qu’ils semblaient avoir en commun. Et parce qu’avec la maturité Nicolas avait aussi apprit à davantage verbaliser certaines choses -du moins dans le cercle privé de ceux que ses pensées concernaient- il convient tout en repliant son journal :

« Le joueur de quidditch, c’est ce qui m’a plût en premier, chez toi. »

C’était peut être pas valorisant pour la personnalité de Gabriel et tout ça… Mais la vérité c’est qu’à l’époque il n’avait pas une personnalité qui lui plaisait vraiment. Un peu oui… Mais tout semblait dans l’excès. Aujourd’hui il y avait davantage de tempérance, c’était sûrement ce qui faisait qu’il lui plaisait encore, maintenant qu’il ne faisait plus de quidditch. Par contre à propos de ses propres piques, Nicolas se devait de défendre sa position !

« Je m’intéresse à nous garder à score égal. »

Parce qu’il n’avait pas du tout envie de se laisser distancer par le blondinet qu’était toujours Gabriel ! Lui n’était plus le chérubin blond de l’époque. Ses cheveux avaient foncés un peu et s’il avait eu une épaisse chevelure à l’époque aujourd’hui il commençait très légèrement à se dégarnir. Un problème que Gabriel n’avait visiblement pas encore d’ailleurs et ça se voyait malgré les cheveux à présent bien coupés.

« Si je voulais être tout à fait seul je ne serais pas ici je suppose. »

Il serait resté dans son bureau. Ou dans toute autre pièce où ses élèves n’auraient pas pu le trouver ! Il y avait un moment pour être un prof qui réexplique tout et un moment pour avoir du temps à soit ! Aujourd’hui il était plutôt dans la seconde catégorie.

Gabriel semble ne pas voir ensuite de quoi il parle… Et Nicolas l’observe un moment sans rien dire. Ce qu’il disait se tenait, outre sa tenue… Mais…

« Moi la dernière fois que je t’ai vu tu rentrais par le Poudlard Express dans ta maison, chez les moldus. Ton autre vie en dehors de Poudlard c’était ça. Et tu étais habillé pareil. »

Ça les ramenait assez loin en arrière… Et c’était vrai de dire qu’après leurs classes ils n’avaient jamais plus frayé ensemble. Leurs activités respectives les avait gardé éloigné et bien qu’ils se soient ensuite battu dans le même camps, le champ de bataille était plus vaste qu’il n’en avait l’air…

« Alors c’est moins ce que tu as dit que l’image que tu me renvoi. »

Elle n’était pas déplaisante. Juste déroutante parce que ça restait du très inhabituel. Lui portait en permanence son costume trois pièces sous sa robe de sorcier. Gabriel lui avait deux tenues. Deux vies. C’était peut être plus évident à voir pour lui qui ne baignait pas dans ce métissage comme le faisait l’autre homme.

Gabriel parle d’une douche… Et ça aussi, ça évoque des trucs que Nicolas garderait pour lui ! Hey, c’était congé pour son esprit aussi, il avait le droit de le laisser vagabonder un peu et il y avait pire que d’imaginer ce corps là sous une douche savonneuse.

« Tout le monde à peur de quelque chose. »

Et de fait, quitte à parler d’un sujet plus profond, Nicolas se fait aussi direct que d’ordinaire :

« De quoi est-ce que tu as peur ? »

On ne changeait pas comme Gabriel avait changé, en perdant tout cet enthousiasme et cette soif irrépressible de vivre libre de toutes conventions sociales sorcières sans qu’un traumatisme puissant ne nous y ait forcé. Et ce n’était pas parce que le résultat n’était pas déplaisant que le chemin pour le trouver ne l’était pas, lui. Et parce que le sujet de la peur semble se retourner un peu contre lui, Nicolas finit par convenir :

« C’est en quelque sorte un autre visage de la mort… C’est une vision à laquelle on ne peut préparer personne. »

Lui pour qui la mort était une image tout à fait terrifiante avait une sainte horreur de ces visions décharnées.

« Mais ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas essayer. »

Alors il approuvait Gabriel dans sa décision d’enseigner dans ses cours ce qu’étaient les Inferis et comment en venir à bout.[/color][/i] »

« Tu es professeur de défense contre les forces du mal. Et je suppose que ces enfants ont plus à craindre des Inferis que des épouvantards. »

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Réellement ? Gabriel arque un sourcil à cette affirmation, décidément pas certain de pouvoir prendre ça comme un compliment ! Il aurait pu ajouter une vacherie à propos des filles qui se pâmaient devant les grands athlètes. Mais encore une fois, il se retient parce qu’il réalise qu’il n’en a pas vraiment envie. Et pour être franc, il était surtout entre deux sentiments qui n’avaient rien à voir avec la moquerie, présentement. D’une part, il était relativement touché que Wargrave s’ouvre à lui sur le sujet. Ça ne devait pas être facile, mine de rien… N’est-ce pas ? Le monde sorcier était encore moins évolué que celui moldu au sujet de l’homosexualité. Et ce n’était pas toujours la joie côté moldu non plus, à ce qu’il lui semblait… Néanmoins, il y avait aussi un brin de malaise. Gabriel ne savait trop comment il devait réagir. Ce qu’il devait répondre à ça. Il n’était pas stupide et savait très bien de quelle façon Nicolas avait été attiré par lui à l’époque ! Ce baiser n’en avait pas été un plein d’innocence…

« J’en suis encore toujours autant mordu. », assure finalement Gabriel sans trop savoir pourquoi il répondait de cette façon. Peut-être parce que c’était un moyen de ne pas ignorer le sujet sans pour autant l’aborder de front. Ça semblait être un bon compromis, sur le coup. « On devrait discuter Quidditch plus souvent, dans ce cas. Je veux dire… C’est sympa. Discuter. »

Un malaise ? Oui. À mi-chemin, Gabriel avait commencé à se demander s’il n’encourageait pas tout bonnement l’autre homme à avoir un peu trop de considération pour lui ! Il ne voulait pas avoir l’air de draguer… Pourtant, il y était allé beaucoup plus franchement, l’autre soir. Mais il y a un pas entre un pub bondé et une tour d’astronomie sous le clair de lune… La suite lui soutire un petit sourire. Un peu trop d’orgueil du côté de Wargrave aussi ? C’était amusant. Et probablement humain. Mais c’était aussi sûrement la raison pour laquelle ils ne s’étaient finalement jamais sortis de ce cercle vicieux de petites piques malhonnêtes. Puis, il acquiesce pour ce qui était de vouloir (ou pas !) être seul. Sûrement, en effet.

« Pourtant, jusque-là, tu l’étais. », fait remarquer Gabriel. Et histoire de préciser sa pensée, il ajoute simplement : « Tu avais la tête de l’homme qui ne voulait laisser personne entrer dans sa bulle. Mais j’ai toujours été téméraire. »

Il prend une gorgée de bière, puis offre à Nicolas un petit sourire par-dessus sa choppe. Ce n’était pas une critique. Grand bien lui en fasse s’il aimait être seul. Lui-même était comme ça, maintenant. Plus solitaire que sociable. Mais… Wargrave l’avait laissé entrer dans sa bulle sans trop s’en défendre. C’était plaisant à constater. Par contre, l’autre homme les perd tous les deux dans leurs souvenirs soudainement. Ça remontait à mille ans au moins, tout ça… Il passe une main contre son torse en baissant la tête vers son t-shirt. Forcément… Il avait oublié ça.

« C’est vrai. Les vêtements… Je les enfile sans y penser. Ce sont mes fringues… Comme tu mets les tiennes sans vraiment y réfléchir, je suppose… », murmure lentement Gabriel avant de finalement relever la tête vers l’homme devant lui qui ne semblait plus vouloir le quitter du regard. Mais il n’avait jamais détesté avoi ce regard-là planté sur lui. Il y avait quelque chose d’étrangement passionné chez Nicolas que personne ne semblait voir sauf lui. Est-ce que c’était avec ce regard qu’il contemplait ses problèmes d’alchimie ? « Mais maintenant, même ma mère loge du côté des sorciers. Le monde sorcier m’a pris tout mon temps. Je ne faisais que travailler, ces dernières années. »

Un travail qui ne concernait que le monde sorcier, forcément. Mais finalement, après un petit haussement de ses épaules massives, Gabriel croit bon de préciser.

« J’aime les deux univers tout autant l’un que l’autre. Il y a des choses que je pige dans un et d’autres dans l’autre. Je suppose que c’est le propre des sorciers nés de parents moldus. », convient finalement l’enseignant. Et avec un petit sourire malicieux, il taquine : « Peut-être que je pourrais t’initier. Je suis sûr que je te perdrais devant des reportages scientifiques à la télévision. N’essaie même pas de me convaincre du contraire. »

Il imaginait très bien un Nicolas installé devant la télévision, fasciné par ce genre de reportages ! Par contre, on parle soudainement de peurs… et Gabriel a un petite grimace sans vraiment s’en rendre compte. Décidément… Pile ce qu’il voulait éviter et voilà que Wargrave sautait à pieds joints sur l’occasion.

« Nous n’aurons pas cette conversation. », prévient finalement Gabriel. Il n’était pas le genre d’homme à s’ouvrir et encore moins à révéler ses plus grandes peurs de cette façon-là. « Pourquoi est-ce que ça t’intéresse autant ? »

Ses peurs. Ses craintes. Ce qui le poursuivait encore après Azkaban, la guerre, la perte de son père… Nicolas insistait beaucoup sur ce sujet lui semblait-il, l’autre soir aussi. Ça le dépassait un peu. Quoi qu’il en soit, l’homme semble approuver son cours sur les Inferi et c’est toujours plaisant. Parce que mine de rien, Wargrave avait dix ans d’expérience sous la cravate. C’était un enseignant compétent qui avait déjà eu l’occasion de faire ses preuves. À cet égard, son opinion comptait beaucoup. De son avis aussi, Gabriel acquiesce un grand coup.

« C’est ce que je me disais. Mais le cours a été difficile à tenir… Ces gamins n’ont aucun respect, c’est incroyable. », marmonne-t-il avant de caller le reste de sa bière, ayant une formidable descente. Il fait signe à une serveuse d’approcher, histoire d’être resservi. « Les épouvantards… Quel choix de sujet ennuyant, on est bien d’accord ! »

Il lève sa choppe nouvellement remplie vers Wargrave, un petit clin d’œil peut-être un brin charmeur pour l’homme.

« Serions-nous d’accord sur un autre sujet que le Quidditch ? Encore que tu ne m’as pas dit pour quelle équipe tu prenais, finalement. »

S’ils étaient du même côté ou pas, pour une fois !
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« Je sais. »

Gabriel passait peut être bien le plus clair de son temps du côté sorcier à présent mais lorsqu’on le voyait arriver dans un endroit public et populaire comme les Trois Balais habillé comme un moldu sans même réaliser que ça sonnait étrangement dans le décors, il était indéniable que ses racines moldues avaient encore leur place ! Un petit sourire un brin narquois passe sur les lèvres de Nicolas tandis que Gabriel s’emmêle brièvement les pinceaux quoi que s’en sortant relativement bien.

« On aime pas vraiment les mêmes choses dans ce sport mais pourquoi pas. La saison va reprendre bientôt d’ailleurs. »

Et pour ce qui était de la solitude… Nicolas garde un moment de silence pensif avant de finalement hausser les épaules. Il était probable qu’il tienne les gens relativement éloignés, plus ou moins malgré lui. Ceci étant dit :

« Ne dit-on pas qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné ? Ce n’est pas parce que j’aspire à une vie qui ne sera pas faite de profonde solitude que je dois m’accoquiner avec tout le monde. »

Mais il se permet de faire remarquer :

« Toi en revanche tu donnes plutôt l’impression de l’homme qui vient rarement boire seul. »

En tout cas à l’époque de Poudlard il en donnait l’occasion. Évidemment les choses avaient changé pour Gabriel, il le savait bien… Mais est-ce que son monde s’était rétrécit à ce point ?

« Pas d’ami, d’ancien collègue ou quoi à inviter pour boire un verre avec toi aujourd’hui ? Il semblerait donc qu’au final tu ne sois pas vraiment mieux lotit que moi… ! »

Par contre à propos de leurs tenues respectives Nicolas à un nouveau regard pour l’homme en face de lui, se penchant légèrement sur le côté pour mieux voir son pantalon et ses chaussures particulières qu’il lui avait déjà vu néanmoins. En tout cas s’il devait enfiler là il y réfléchirait effectivement à deux fois ! Mais il comprenait ce que Gabriel veut dire aussi se contente t-il d’un silence probablement approbatif avant de prendre une nouvelle gorgée de son breuvage.

« Je sais ce que c’est que de travailler tout le temps. »

Seigneur, il revenait de loin à ce niveau. Disons qu’il préférait que Gabriel le voit maintenant qu’il y a une dizaine d’année, ça aurait été moins flatteur et il aurait eu de quoi se moquer pendant des années certainement…

« C’est important le métissage. C’est parfois une faiblesse mais c’est aussi une richesse. »

Il avait la conviction que les sang-pur naissaient avec un avantage. Celui d’être imprégné de magie depuis leur plus tendre enfance. La magie n’avait eu aucun tabou, elle avait fait partit d’eux tout entier dès le début… Alors oui : c’était un avantage. Mais le métissage, même si dans le cas de Gabriel c’était un métissage encore plus particulier puis-qu’aucun de ses parents n’était sorcier, ça donnait deux cultures. Les sorciers comme lui n’en connaîtraient pour la plupart jamais qu’une seule…

« La télévision c’est votre boîte à images c’est bien ça ? »

Il était un peu rouillé d’ailleurs niveau culture moldue… Il l’avait un peu étudié à Poudlard mais c’est vrai qu’il ne s’était jamais immergé et qu’il n’avait pas vraiment cherché à le faire d’ailleurs.

« Je doute que ça me plaise énormément. »

Quant aux peurs, Nicolas a un nouveau petit haussement d’épaules. Très bien ils n’en parleraient pas.

« Ce n’était qu’une question. »

Il s’y intéressait sans en faire trop. C’était de la curiosité peut être liée à son côté le plus scientifique justement.

« Connaître ce genre de chose, c’est souvent un bon moyen d’apprendre à connaître les gens. De savoir par quoi ils ont pu passer. Et lorsque je t’ai connu tu te vantais d’être sans peur. »

Même si bien sûr il avait probablement eu peur de quelque chose à l’époque ! Mais aujourd’hui Gabriel connaissait une peur assez grande pour ne même pas pouvoir mentir en prétendant n’en posséder aucune comme à l’époque. Ça en disait long à son avis.

Gabriel lui parle ensuite de son cours… Devant admettre qu’il avait eu une classe dissipée visiblement… Et Nicolas, pragmatique, confie :

« Je les assomme de devoirs. Et lorsque ça cherche à mettre la pagaille j’en ajoute encore davantage. C’est assez radical. »

Et puis ça forgeait l’intelligence ! C’est vrai qu’il était un professeur difficile à satisfaire. Sévère même… Et ses notes semblaient parfois injustes… Mais lorsque ses étudiants les plus assidues sortaient de ses cours, le monde des sciences à l’avenir leur semblerait clairement plus atteignables. De plus, malgré ses airs bougons il laissait toujours la porte de son bureau ouverte plusieurs heures par semaine pour répéter aux élèves ce que ces derniers avaient pu ne pas comprendre.

Nicolas esquisse un sourire à propos de leur « point commun » mais en ce qui concerne le quidditch…

« Pour être honnête je n’ai pas réellement d’équipe favorite. Je tiens le compte de leurs statistiques dans un carnet. J’analyse leur évolution au fil des années, joueur par joueur... »

Alors en vrai :

« Mon équipe favorite elle est là. »

Se disant il tapote brièvement une de ses tempes du bout de son index. Dans sa tête, les meilleurs joueurs pour chaque post… Et il comptait dans ses données l’individualisme ou l’esprit d’équipe !

« Bon évidemment l’équipe de Serpentard fait exception… ! »

Elle, elle était par défaut sa favorite !

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Gabriel acquiesce brièvement. Il ne doutait pas que même parmi leurs maigres points communs, ils n’avaient… aucun point commun ! Et Wargrave avait raison pour la saison. Il avait plutôt hâte de voir ces gamins en action, pour le coup. Quant à la solitude, voilà que l’homme lui sort un dicton populaire… mais incroyablement vrai en même temps. Fut un temps, Gabriel préférait être mal accompagné que seul et ça avait occasionné quelques problèmes. Maintenant ? Il préférait de loin être seul. Alors pourquoi se ruer à cette table ? Probablement qu’il estimait beaucoup plus son collègue qu’on l’eût cru, oui. C’était même certain.

« Je suis d’accord. », assure-t-il tout en levant sa choppe pour saluer ces sages paroles avant d’en prendre une grande gorgée. La reposant sur la table, il observe son vis-à-vis, répondant tout d’abord à ses suppositions par un signe négatif de la tête. « Plus maintenant. J’ai toujours des amis, des anciens collègues avec qui je m’entends bien. Il y en a d’ailleurs quelques-uns à Poudlard. Mais, je ne suis plus aussi friand des soirées beuveries entre copains qu’avant, je suppose. On vieillit tous. »

Il s’amuse néanmoins de voir l’homme se pencher pour observer d’un peu plus près sa tenue.

« Verdict ? », demande-t-il à la blague, ne cachant pas son ton taquin. « Je passe le test, finalement ? »

Par contre, la déclaration qui suit, celle à propos du travail, le rend un peu songeur. Il n’avait étrangement pas de mal à croire Wargrave quand celui-ci prétendait avoir été un bourreau de travail. Mais il se demandait un peu à quoi ça avait pu ressembler pendant plusieurs années, du coup. Sûrement avant qu’il soit enseignant à Poudlard.

« Est-ce que c’est une période de ta vie qui a été difficile ? », demande Gabriel, sincèrement songeur à ce sujet. Et d’ailleurs, il explique un peu pourquoi à la suite : « Tu m’as toujours semblé être le genre bien bosseur. Je me faisais déjà la réflexion à l’époque que je t’aurais aussi bien vu chez Serdaigle que chez Serpentard. Mais tu sembles en parler avec une pointe de regret dans la voix. »

Quant à cette histoire de métissage… il hausse lentement les épaules. Il ne se sentait pas particulièrement métis puisque ses deux parents étaient nés moldus, mais quand même tiraillé entre deux mondes complètement différents. Par contre, il n’avait pas nécessairement envie d’avoir cette conversation de façon plus poussée. Ça avait été difficile à une époque et il était un peu chatouilleux sur le sujet. Au moins le reconnaissait-il et était-il capable l’éviter. La vision pas complètement obtus de Wargrave sur le sujet aidait sûrement à passer outre. Il acquiesce donc plutôt pour cette « boîte à images » que Wargrave visualisait de toute évidence un minimum, sans trop !

« Je suis sûr du contraire. Je te montrerai, un jour. », ricane Gabriel tout en faisant un petit clin d’œil à son collègue enseignant. Il était certain qu’ils trouveraient des trucs très intéressants aux yeux de Nicolas. Un documentaire scientifique, animalier, quelque chose dans ce goût-là ! Ou bien une série policière ! Il n’en rajoute toutefois pas. Parce que le sujet des peurs avait été abordé. Ça le laisse songeur quelques longues secondes. Gabriel noie un instant ses pensées dans une gorgée de bière avant de finalement convenir : « J’ai appris avec l’âge que sans peur, il n’y a pas de courage. »

Puisque le courage, c’était justement d’aller au-devant de ses peurs. Un jour ils en reparleraient peut-être. Mais pas maintenant. C’était trop tôt et trop rapide. Et c’était aussi le sujet qu’il aimait le moins. Celui qui le ramenait à Azkaban. Cet endroit le faisait encore hurler au milieu de la nuit après un rêve particulièrement réaliste et il n’en était pas fier. Mais Wargrave était respectueux. C’était quelque chose que Gabriel n’avait jamais remarqué avant maintenant. Et il appréciait grandement. De fait, il n’insiste pas et ils continuent plutôt plus légèrement en parlant des cours. Ça le fait ricaner quand il se voit expliqué quel genre d’enseignant est Wargrave.

« Pourquoi est-ce que quand je pense à toi en enseignant, c’est exactement ainsi que je t’imagine ? Tu ne dois pas avoir que des fans dans tes classes. », taquine doucement le grand blond. Il ose même tendre un peu le pieds pour taquiner Nicolas sous la table quelques courtes secondes. « Mais je suis certain que tu es un excellent enseignant. J’irais bien voir de moi-même si ce n’est que ça ferait définitivement jaser nos étudiants. »

Et il n’avait pas trop envie de devoir subir ça en plus de tout le reste !

« Au dernier cours j’ai brisé une règle sur mon bureau. Ça les a calmé. Je suppose que ce n’est pas une surprise non plus que j’utilise la manière plus physique… », ajoute lentement Gabriel tout en poussant un bref soupir, levant les yeux au ciel en même temps. « Je suppose aussi que je vais finir par me le faire reprocher mais ce n’est pas comme si j’allais taper sur un gosse. Plutôt crever que de faire ça. Mais bon sang, certains ont été élevés par les loups, c’est incroyable ! »

C’était sûrement l’adolescence en partie… Fallait bien qu’elle passe ! Ils reparlent ensuite Quidditch… et ça fait rire Gabriel quand Wargrave tapote une de ses tempes pour montrer qu’il avait monté sa propre équipe favorite mentalement ! Alors là…

« Eh bien, tu m’intéresses. Il va falloir parler de ça autour d’un repas. », déclare soudainement l’ex-Gryffondor. Et taquin, il ajoute : « C’est dommage pour Serpentard. Si près du but et pourtant, Gryffondor va les battre à plate couture…! »

Eh, lui aussi avait ses préférences et de toute évidence, la saine compétition des deux maisons n’était pas morte avec la guerre ! Tant que ça restait sain, justement…!
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Nicolas récupère sa chope le temps d’une gorgée de son côté également. Et comme Gabriel lui explique que le temps et la maturité lui avait donné une vie à fêter autrement les étapes de la vie il se montre songeur. Il n’avait jamais été aussi entouré que Gabriel. Déjà parce qu’il ne l’avait jamais vraiment souhaité. Mais aujourd’hui encore il était assez peu entouré et ses amis et lui ne se voyaient que de manière très occasionnelles. Ils avaient une relation presque exclusivement épistolaire en fait… Mais c’était sans doute plus facile à envisager quand on était à 100 % sorcier.

Gabriel récupère son attention à propos de sa tenue et Nicolas accroche un instant son regard bleu sans lui répondre… Avant de hausser légèrement les épaules, avouant de manière confuse :

« J’ai du mal à comprendre pourquoi tu t’autoproclame « The Punisher » mais en dehors de ça... »

Il y avait cette grande tête de mort sur son t-shirt et ces deux mots écrit dessus. Pas sûr que ceux qui pensaient Gabriel coupable de quelque chose malgré les faits trouvent ça d’un très bon goût ! Lui-même avait du mal à comprendre la démarche depuis l’arrivée du grand blond pour être honnête ! Et s’il n’avait pas léché chaque muscle de son torse et de ses bras, ce t-shirt n’aurait décidément pas eu grand-chose pour lui !

Le sujet revient néanmoins à lui… Et à cette période de sa vie où il s’était perdu, oublié dans son univers et ses recherches. Il avait perdu le sens des réalités et c’était un miracle qu’il ait réussi à retrouver son chemin.

« On peut dire ça. »

Ce n’était pas qu’il voulait à présent tout cacher de cette partie de sa vie à Gabriel après avoir légèrement abordé la question… c’était plus une question de pudeur naturelle pour le coup.

« Serpentard suivait bien davantage mes ambitions et mon cheminement de pensés. »

Il n’y avait pas que du mauvais chez Serpentard… Mais l’étendard de leur maison avait été entaché par ses mauvais éléments. Mauvais mais pas forcément inintéressant. Toutefois il allait éviter de le dire comme ça parce qu’on comprenait et partageait rarement son point de vue.

« Mais j’ai été obnubilé par mes recherches. J’en ai oublié jusqu’à des choses élémentaires comme manger ou même boire. »

Bien souvent ces obligations lui revenaient soudainement, alors que son corps était déjà ravagé par la faim et la déshydratation. C’est fou ce qu’un cerveau branché sur quelque chose pouvait faire abstraction de tout le reste soudainement…

Il ne commente pas davantage pour ce qui était de la télévision moldue et salue simplement la réflexion à propos de la peur et du courage d’un bref petit mouvement de la tête. Gabriel avait probablement raison.

« Et quelle est la place de la témérité alors ? »

Parce qu’il l’aurait volontiers placé dans ce camp là fut une époque ! Mais même la témérité pouvait se faire avaler par la peur visiblement… Et sans qu’elle soit de nature à pétrifier Gabriel, elle lui avait clairement volé quelque chose. Le récupérerait-il à un moment ?

« Je ne suis pas professeur pour avoir des fans, même si tu aimes bien me chambrer là dessus. »

Confère les plaisanteries douteuses qu’il lui avait fait à propos de ses livres qu’il aurait bien conseillé à ses étudiants de lire !

« Je n’ai pas d’enfant. Je n’en aurais probablement jamais. Ce que je sais, je ne le transmettrais jamais à personne. »

Alors malgré ses airs de professeur trop sévère et pas toujours très pédagogue, il y avait aussi un désir de pérennité. Nicolas voulait laisser quelque chose… La part de lui qu’il jugeait la meilleure le cas présent : son intellect. Ces enfants en feraient ce qu’ils voulaient mais s’il pouvait n’y en avoir ne serait-ce qu’un seul qui prenait la piqûre, ça lui convenait déjà parfaitement…

Un sourire passe brièvement sur ses lèvres à propos de ce cours que Gabriel aimerait suivre si ce n’était des bavardages que ça risquait de créer dans les couloirs.

« Si tu y assistais Gryffondor dégringolerait au classement. L’alchimie, ce n’est clairement pas pour toi. »

Mais son ton n’avait rien d’une insulte. Ils avaient chacun leurs forces… Et ça aurait été du gaspillage de temps pour Gabriel que de se concentrer sur une matière qui ne servait pas ses forces. Et ce petit coup de sang qu’il avait eu en classe prouvait que Gabriel n’avait pas tout perdu de son tempérament de feu et de guerrier. Bien sûr c’était ramené à une échelle pas bien grande mais on étouffait jamais complètement une personnalité dans l’œuf.

« Tu les auras à l’usure pour certain. Pour d’autres tu ne les auras jamais mais ce qu’il faut retenir c’est que dans quelques années ils seront partit et toi tu seras toujours là. Et un jour ils réaliseront qu’ils n’étaient qu’un élève parmi tant d’autres et que tu étais le seul professeur... »

Mais la maturité ça prenait du temps. Gabriel en savait quelque chose n’est-ce pas ?!

« Est-ce que tu serais en train de m’inviter à dîner ? »

Nicolas en était quand même surprit. Il y a encore quelques jours ils en étaient à un stade où ils ne s’étaient pas adressé la parole depuis le début de la rentrée scolaire et voilà qu’en quelques jours ils avaient fait une ronde, partagé une bière et envisagé un dîner !

« Tu veux vraiment faire jaser je présume. »

Mais lui trouvait ça plutôt amusant. Et l’air de rien, à propos de la défaite si évident de Serpentard pour Gabriel face à Gryffondor, Nicolas vient prendre une bonne gorgée de bierobeurre tout en constatant négligemment :

« Je suis sûr que tu n’as pas que des mauvais souvenirs des défaites de Gryffondor face à nous... »

Il revient déplier le journal en ajoutant :

« Nous gagnerons. Je sais prêt à parier dessus. »

Quel directeur de maison aurait-il fait sans ça ?!

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Il y a un petit moment de blanc du côté de Gabriel. Il ne comprend pas sur le coup quelle est cette histoire d’auto-proclamation ! Un ange passe… et finalement, lentement, il associe les paroles avec l’endroit où le regard de l’autre homme s’était posé. Ce qui lui fait bien entendu baisser lui-même le regard sur son t-shirt… et soudainement, il éclate de rire ! Décidément… les sorciers manquaient les plus belles inventions moldues, pas vrai ?!

« The Punisher ! C’est un personnage de bande dessinée, de Marvel. Un film est sorti en ‘89. Je l’adore ! », explique avec un brin d’amusement Gabriel. On ne lui avait plus soutiré un tel sourire depuis des lustres, semblait-il. C’était quand même étonnant que ce soit Nicolas Wargrave qui en soit à l’origine ! Si on lui avait dit ça quelques semaines plus tôt, il n’en aurait jamais rien cru. « Je ne m’auto-proclame rien du tout. Les moldus adorent les t-shirt du genre avec des personnages de BD ou encore des logos de groupes de musique. Tu n’en avais vraiment jamais vu ? »

C’était plutôt naïf et mignon, non ? Par contre, il redevient rapidement sérieux, suivant attentivement les explications de Nicolas sur un passé plus sombre tout en prenant quelques gorgées de bière. En fait… ça ne l’étonnait pas vraiment. Pas qu’ils se soient réellement connus à l’époque. Et Wargrave devait être bien plus attentif à lui que le contraire, parce qu’ils étaient respectivement comme ça : un minutieux, l’autre à ne pas s’arrêter aux détails. Du moins, à l’époque. Mais, il avait quand même remarqué que quand il se plongeait dans quelque chose, le Serpentard y allait corps et âme, quoi. Gabriel ne fait d’abord que hocher la tête. Il ne savait pas quoi dire. Il lui semble que tout ce qu’il pourrait avancer serait bien mal venu… Mais il y avait bien une chose sur laquelle il voulait revenir.

« Tu as toujours été un bon Serpentard. », fait soudainement remarquer l’homme. Il croise le beau regard vert, réalisant que ce sont probablement de fort étranges paroles, voire peut-être même insultant. Mais ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Il ne voulait pas faire entendre que tous les Serpentards étaient mauvais sauf quelques-uns. « Pendant la guerre, le nom de ta maison a été souillé. On l’a vue pour ce qu’elle n’a jamais été à cause d’une petite poignée d’individus mauvais. Mais des mangemorts, j’en ai vu passer tout un lot… et la vérité, c’est qu’il n’y avait pas plus de Serpentards que d’autres maisons. J’ai arrêté d’anciens copains Gryffondor. On n’est pas blancs, nous non plus. C’était juste stylé de tout mettre sur le dos de la maison qui a accueilli… le grand fanatique, là… »

Voldemort. Mais il n’avait pas envie d’entrer dans ce sujet-là en détails, disons. On parle ensuite de sa témérité. Oh… Tout un sujet. Cette fois, il ne l’évite toutefois pas. Il prend néanmoins le temps de bien y réfléchir, une grande main sur la anse de sa choppe, son regard dérivant un peu au-dessus de l’épaule gauche de Wargrave sans qu’il ne regarde quoi que ce soit pour autant.

« Je ne suis plus tout à fait téméraire. Mais je suis encore courageux. », déclare soudainement Gabriel, après avoir presque pesé le pour et le contre. Son regard s’encre à nouveau à celui de son vis-à-vis. Il ne serait pas bienvenue de faire une blague sur la modestie présentement. Nicolas voulait qu’il s’ouvre un peu, non ? Il le faisait. « Si on a besoin de moi sur le champ de bataille, je serai en première ligne sans même me poser de questions. Mais nous ne sommes plus en guerre. Des forces fraîches ont intégré les aurors. Je m’autorise un répit. »

Il ponctue cette phrase d’une petite gorgée de bière avant de reposer sa choppe. Un bref sourire étire ses lèvres alors que Wargrave se défend d’être professeur pour les mauvaises raisons.

« Je sais, je sais. Tu es professeur parce que tu es fait pour ce boulot. », assure-t-il sincèrement. C’était tellement évident. Même à l’époque de leurs études, Wargrave savait toujours comment expliquer, voire passionner certains même. Par contre, ça lui semblait bien sévère à propos des enfants. C’est vrai… ils avaient un peu raté l’âge parfait pour ça. En même temps, avec la guerre, tout ça… Mais c’était quand même un peu défaitiste, non ? « Pourquoi ? Tu n’en veux pas ? Je veux dire… il y a toujours l’adoption… non ? »

Et dieu sait que cette guerre avait fait des orphelins à adopter, même s’ils auraient préféré que ça se termine autrement. Par contre, il lève les yeux au ciel à la suite. Sympa ! Puis, il hausse les épaules à propos de ses élèves. Il allait s’y faire. C’était juste un peu exaspérant parfois et cette exaspération-là ne le quitterait probablement jamais tout à fait ! Quant à ce dîner auquel il invitait l’autre professeur, il hausse lentement les épaules.

« Bah… ouais. C’est pas ce que les collègues font entre eux ? Aller… ça va être sympa. On aurait peut-être dû faire ça bien avant. », assure Gabriel tout en ayant un petit clin d’œil pour Nicolas, replongeant ainsi une vingtaine d’années en arrière. Par contre, à la suite, il arque les sourcils. Est-ce qu’il rêvait ? Ou bien l’homme était-il vraiment en train de reparler de ce baiser qu’ils avaient échangés ? Parce que même s’il aurait voulu nier… Le gamin qu’il était à l’époque avait bien répondu présent. C’était donc un échange… Il baisse les yeux sur sa choppe, sur laquelle il pose ses deux mains un instant, un peu mal à l’aise. Au moins le directeur des Serpentards lui offre-t-il déjà une porte de sortir. « Encore en train de parier, Wargrave ? Aller… pari tenu. »

Et il allait le gagner, bien sûr. Gryffondor avait toujours excellé à ce sport !
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Gabriel éclate de rire, un peu comme s’il venait de lui raconter une bonne blague… Et la confusion de Nicolas est totale ! Il lui explique qu’il porte en gros le t-shirt de quelqu’un d’autre… D’un personnage de bande-dessinée et ça fait encore moins tilter Nicolas qui fronce les sourcils, confus d’un bout à l’autre !

« C’est quelqu’un que tu connais ? »

En tout cas Nicolas hoche négativement la tête pour ce qui était d’avoir déjà vu ce genre de t-shirt. Ou peut-être que c’était le cas mais qu’il n’y avait jamais fait attention, c’était une autre possibilité là ! Quand il lui semble bien clair en tout cas qu’il s’agit d’un personnage fictif (et donc finalement forcément pas d’une personne que Gabriel connaissait !) il se renseigne tout de même :

« C’est quelque chose que tu aimes ? Ce personnage en particulier ? »

Il ne trouvait pas le sujet sans intérêt non. Ça avait piqué sa curiosité dans une certaine mesure ! Et sur le sujet qui suit, plus sérieux, Nicolas est sincèrement surprit lorsqu’il se mérite un compliment qui le touche d’autant que s’en était un qui prenait en compte sa maison sans la diaboliser. C’était important pour lui… Un éclair de gratitude passe d’ailleurs dans le regard de Nicolas qui admet :

« C’est bien que quelqu’un ne voit pas des Voldemort en puissance chez tous les Serpentards. Ça change. »

Alors même s’il avait compris tout de suite, même si l’explication de Gabriel avait un côté « superflus », il appréciait l’entendre développer à ce sujet, remettre les pendules à l’heure… Il prêchait un convaincu évidemment mais ça faisait du bien.

« Il y a toujours des pommes pourries. Mais aujourd’hui ces enfants risques d’être pénalisé parce que les qualités qu’un vieux chapeau leur a trouvé, un mauvais sorcier les possédait aussi. On oublie vite que Merlin lui-même fut Serpentard, n’est-ce pas ? »

Bref. Il allait s’énerver alors autant ne pas emprunter ce sentier trop longtemps, sûrement ! Nicolas salue la réflexion suivante d’un petit mouvement de sa chope, venant la terminer au passage. Il ne le dirait pas ainsi mais il trouvait ça bien… Et il trouvait aussi que Gabriel avait raison dans sa façon de voir les choses.

« Et qu’est-ce que tu penses de ceux qui ont rejoint Poudlard ? »

La question n’était pas entièrement innocente en réalité… Il visualisait un Auror en particulier qui semblait se sentir un peu trop confortable en présence du professeur de défense contre les forces du mal. En ce moment ses relations avec un ancien Serdaigle devenu Auror étaient compliquées disons… !

Il apprécie ensuite le jugement de Gabriel sur sa carrière, plutôt fier… Mais comme le sujet en revient rapidement à la famille et plus particulièrement aux enfants, Nicolas lève les yeux au ciel. Parfois il oubliait que Gabriel ne songeait qu’aux femmes, malgré leur baiser. Ça lui avait paru absurde ce concept au départ, puisqu’il avait répondu au baiser justement ! Et puis finalement il avait fallu se rendre à l’évidence. Du coup c’était un peu ridicule à ses yeux de le voir slalomer maladroitement pour lui offrir sa grande solution.

« Peut-être que je n’en veux juste pas ? »

Ce n’était pas vraiment ça mais bon. Plus sérieusement :

« Avoir un enfant seul ne m’intéresse pas. Je n’ai pas suffisamment d’amour à donner. »

Ca ne voulait pas dire qu’il n’était pas prêt à aimer inconditionnellement un enfant… Ni qu’il ne s’y attacherait pas. Pas du tout. Alors pour mieux s’exprimer :

« J’ai besoin de quelqu’un pour fonder quelque chose. Pour que je ne me perde pas dans une tâche au détriment d’une autre. »

Il rendrait un enfant malheureux sans même s’en rendre compte… Et si ce n’était pas le cas, il le couverait jusqu’à s’oublier lui-même à s’en rendre à son tour malheureux…

« Ça semble te tenir à cœur. Tu en veux ? »

En tout cas le dîner semblait bien être ce que Gabriel avait en tête. Et peut-être qu’il n’aurait pas dit oui, par stupide fierté, s’il n’y avait pas eu Eolann O’Leary pour lui tenir la jambe une partie de la matinée la veille, il les avait vu…

« D’accord. Dînons. »

Comme quoi la jalousie était un formidable moteur pour certaines choses ! Un sourire passe finalement sur les lèvres à propos du pari et c’est à Nicolas d’avoir un clin d’œil pour le bel homme.

« Profite de tes deux yeux. Bientôt ils ne te serviront plus qu’à pleurer. »

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Quelqu’un qu’il connaissait ? Gabriel ne s’attendait pas trop à cette question non plus. C’est dingue à quel point son monde était complètement inconnu à Nicolas. Pas qu’il juge, attention. Il avait l’habitude, de toute façon. Dès qu’il faisait un truc habituellement classé dans la catégorie « moldu », il avait droit à une tonne de questions. C’était bien mieux que le mépris dont certains étaient capables. Mais l’autre homme rectifie rapidement le tir, comprenant apparemment un peu mieux après quelques secondes de réflexion ! Ça arrache un petit sourire à Gabriel, qui appréciait toujours les esprits affutés qui savaient réfléchir et en tirer des conclusions.

« J’aime beaucoup l’univers de superhéros que cette franchise-là a su créer, oui. Et The Punisher est probablement un de mes préférés. », explique-t-il simplement avant de néanmoins promettre, pour que ce soit plus clair dans l’esprit de Nicolas : « J’ai quelques BD dans mes appartements. Je te montrerai ça quand on en aura l’occasion pour que tu comprennes un peu mieux, même si tu risques d’être un brin largué. Ce sont des publications en série, donc vaut mieux avoir lu les précédentes, quoi. »

Par contre à la suite, Gabriel est surpris. Il garde un instant son regard posé sur Wargrave, un respect nouveau brillant dans son regard. Peu osaient nommer le grand mage noir de leur siècle, malgré tout. La menace semblait encore peser sur la tête des sorciers anglais. Après tout, on avait cru le vaincre une fois avant qu’il ne revienne… Certains se posaient des questions. Des théories du complot naissaient. Et finalement, le nom était encore craint. Pas par cet esprit rationnel, de toute évidence.

« Je n’oserais pas. », assure-t-il gravement. Il y a un moment de silence… avant qu’il ne reprenne : « Je suppose que tu te souviens des Maraudeurs ? On se demandait souvent pourquoi je n’étais pas leur copain. J’avais le profil, je suppose… Mais c’était pour ça. Parce qu’ils étaient pleins de préjugés. Et franchement cruels par moments. Je ne crois pas avoir été cruel. Pas intentionnellement, du moins… et pas du tout, j’espère… »

Il savait que les jeunes pouvaient être cruels et qu’il avait été bien placé pour ça. Populaire, sportif, charmeur, assuré… Sincèrement, ça pouvait être un gros défaut des Gryffondors que personne ne semblait vouloir relever pourtant.

« Pourtant, toutes les maisons ont leurs défauts. », assure Gabriel tout en s’appuyant contre le dossier de sa chaise en bois, observant sa choppe de bière. « Chez Gryffondor, c’est le trop-plein de confiance et la franche prédisposition à l’intimidation. On ne va pas se mentir, on est entre nous… Mais personne n’aime admettre ce genre de chose. Je suis fier de ma maison. Fier d’en avoir fait partie. Mais on n’est pas parfaits nous non plus. Et il y a donc eu des Mangemorts Gryffondor… On ne demandait sûrement pas la maison dans le CV avant d’être engagé chez eux. »

Le sujet devient ensuite moins sérieux à son avis. Il réfléchit un peu aux quelques Aurors avec lesquels il avait parlé récemment. Mais la vérité, c’est qu’il retrouvait quelques anciens collègues et que les jeunes se rappelaient souvent de lui. Alors ils cherchaient plus souvent qu’à leur tour leur compagnie.

« Ils n’ont pas envoyé n’importe qui, pour être honnête. J’ai combattu auprès de certains de ces aurors. Ils prennent la sécurité de Poudlard au sérieux, crois-moi. », assure-t-il tout en ayant un petit sourire, le noyant néanmoins dans une gorgée de sa bière. « Il y a des jumeaux, t’as vu ? Ça me fait toujours tripper. Surtout quand ils sont aussi différents que les O’Leary. J’arrive pas à les reconnaître de vue mais s’ils ouvrent la bouche, on peut pas manquer la différence, quoi. »

Il hausse ensuite les épaules… Mais sans vraiment avoir de bons arguments pour expliquer ce sentiment, il avait l’impression que le problème n’était pas particulièrement le manque de désir d’avoir des enfants de la part de Nicolas. Et il avait raison, finalement. Ça le laisse un peu songeur pour le coup ! Mais il finit par rebrancher assez rapidement, acquiesçant donc à ce qui lui était dit, comprenant plus ou moins. Quant à lui…

« Pour être franc, j’aurais trop peur de merder à être père monoparental. », convient-il finalement. Lui aussi se voyait surtout être père avec quelqu’un d’autre et pas le contraire. « Mais oui. J’aimerais en avoir. Je suis assez positif là-dessus. Après… la vie est ce qu’elle est. On verra. »

Cette invitation à dîner tombait donc un peu étrangement, non ? Mais pour être franc, Gabriel est surpris. Il était certain que Wargrave refuserait son invitation. Il finit sa bière, reposant la choppe sur la table avant d’acquiescer brièvement.

« Parfait. Alors en fin de semaine prochaine. », décrète-t-il. Ils ne pouvaient pas manquer un repas à la salle commune sans que ce soit vivement remarqué par tous les petits curieux… et même leurs collègues. « Samedi. »

Il a un petit clin d’œil peut-être un brin charmeur pour l’enseignant, mais c’était innocent. Enfin… Disons qu’il était juste comme ça, Gabriel. Et que toute cette personnalité charmeuse ne s’était pas évanouie d’un coup avec la grande guerre, malgré tout.

« Et là je crois que je vais arrêter de picoler et aller dormir avant que tu ne puisses me reprocher d’avoir un peu trop bu ! »

Ce qui le fait ricaner un peu, gentiment moqueur. Mais il était certain que c’était un truc que Nicolas ne lui permettrait pas d’oublier de sitôt !
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Ça ne l’étonnait pas beaucoup que Gabriel s’intéresse à une sorte de ligue de supers justiciers. Il ne répond pas à propos des bandes dessinées, pas trop porté sur la chose, vite vu comme ça, mais n’objectant pour autant pas, prêt à jeter un œil si ça pouvait lui faire plaisir. La suite de toute façon attirait bien plus son attention et son intérêt. Il se souvenait des Maraudeurs oui… Leur réputation les avait suivit bien après leur scolarité et même après leur mort. La faute entre autre chose aux grands évènements qui avaient mené à la guerre telle qu’il l’avait connu.

« De simples bouffons. Les enfants sont cruels… Eux ignoraient leurs limites. »

Est-ce qu’il les diabolisait ? Non… Il regrettait néanmoins beaucoup qu’ils aient été porté en triomphe au final et qu’on les ai traité comme de vrai héros même bien avant les petits cons qu’ils avaient pu être à l’adolescence. Quant à Gabriel :

« Vous n’avez rien en commun. »

Gabriel ne lui avait jamais renvoyé ce genre de d’image et cette constatation allait bien au-delà de ses sentiments personnels de l’époque. Gabriel jouait les gros bras et peut être qu’il avait ennuyé quelques Serpentards… Mais probablement pas plus que des types des autres maisons… Ou si c’était le cas, ces Serpentards n’étaient probablement pas innocents non plus.

« Je suis très fier de ma maison moi aussi. « Il » à fait de terribles choses… Mais s’il avait été vu autrement, si on l’avait aiguillé différemment… Qui sait ? Il aurait pu changer positivement la face du monde. »

Ils ne le sauraient jamais évidemment. Le fait était que Voldemort n’avait pas eu besoin de beaucoup d’aide pour sombrer dans une démence meurtrière…

« Mais il a été notre plus grande honte à la place. Ma plus grande honte. »

Il savait qu’il y avait encore des gens pour l’aduler secrètement, malheureusement… Et qu’un certain nombre d’entre eux se trouvaient à Serpentard.

« On cherche tellement le diable chez les étudiants de Poudlard que ces jeunes se sentent presque obligé d’être aussi mauvais qu’on les en croit capable pour ne pas décevoir les référents que nous sommes sensés être. »

Et c’était triste… C’était sincèrement triste. La conversation s’en va vers quelque chose de plus léger techniquement… Et Nicolas observe Gabriel lui parler des jumeaux O’Leary sans s’arrêter sur un en particulier. Et de fait, histoire de savoir :

« Tu t’entends mieux avec l’un d’eux en particulier ? »

Lui ne leur parlait pas vraiment. Il n’éprouvait aucun intérêt à le faire… Eolann lui venait juste en tête parce qu’il avait parfaitement remarqué son petit manège et ses yeux plein d’admiration mal dirigée !

Nicolas n’en rajoute pas vraiment sur les envies de paternité de Gabriel ensuite. La vie était effectivement ce qu’elle était… Néanmoins, après avoir terminé son verre, il assure brièvement :

« Tu seras sûrement un très bon père. »

Gabriel semblait avoir de bonnes valeurs, aujourd’hui plus que jamais. A l’aspect physique indéniable de leur adolescence se rajoutait aujourd’hui un intérêt plus psychologique et peut être même sentimental. Ça lui écorchait un peu la langue rien que d’y penser mais bon…

La date est fixée pour leur dîner et Nicolas accepte la proposition d’un petit mouvement de la tête. Samedi prochain alors. C’était un rendez-vous bien étrange… Mais il avait une curiosité quasi scientifique à ce sujet pour maintenant.

Nicolas lève les yeux au ciel à la réflexion suivante à propos de la boisson, récupérant son journal pour reposer les yeux dessus, désabusé.

« Tu es vraiment irrécupérable. »

Et parce qu’il voulait finir sur une petite pique, quoi que vraiment pas méchante, il ajoute aussi :

« Et une vraie petite nature s’il ne te faut qu’une pinte pour ça… ! »

La vérité c’est que ça le rendait curieux à propos du contenu du verre de Gabriel… Ça lui avait fait perdre la tête aussi vite que ça ? Vraiment ? Il admettait n’avoir jamais prit de bière moldue… Mais peut être qu’il allait se laisser tenter après le départ du professeur ! Attrait purement scientifique là encore hein… ! « Évidemment »…

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Oh ça pour être cruels... ils pouvaient l’être, les gamins. Parfois même plus que les adultes, c’est dire. Pourtant ceux-ci ne laissaient pas leur place non plus. Mais ceux-là... Ils auraient probablement moins mal tournés s’ils ne s’étaient pas trouvés. Et c’était franchement incroyable de réaliser que le seul qui était à présent pointé du doigt, c’était Pettigrew, les autres s’en étant tirés avec les honneurs. Gabriel n’irait pas salir la réputation de martyr qu’ils s’étaient fait... Il n’y portait pas assez d’intérêt pour se fatiguer à jouer à ce petit jeu. Mais c’était fort ironique vu tout ce qu’ils avaient pu faire subir à certains élèves qui ne leur revenaient pas. Ainsi donc, Gabriel était plutôt satisfait que Nicolas n’ait jamais eu cette vision de lui. Pour être franc, il s’en doutait toutefois déjà un peu. Cet homme avait toujours eu des valeurs bien trempées et il n’en dérogeait guère. Or, il y avait clairement eu quelque chose de son côté à cette époque...

Quant au terrible mage noir qu’ils avaient dû affronter pour regagner leur liberté, Gabriel acquiesce lentement, comprenant bien le malaise de Nicolas à ce sujet. Et même son mal-être, s’il pouvait dire. Néanmoins, il y avait certaines choses qui devaient rester dans le passé.

« Il ne faut pas oublier. Mais il faut arrêter d’avoir honte. », assure Gabriel tout en ayant un petit signe de la tête vers son collègue enseignant en guise de soutien. « Tu n’y peux rien. Ce qui est arrivé est arrivé. »

Il ricane un peu à propos des élèves ensuite. Peut-être. Mais certains étaient malgré tout un brin inquiétants à son avis et il préférait les garder à l’oeil discrètement que de se défiler et les oublier dans un coin. Quoi qu’il en soit, le sujet avait rapidement dévié vers les jumeaux O’Leary et forcément, Gabriel ne relève pas trop, ne réalisant pas que le sujet intéressait beaucoup Nicolas là où lui-même s’en foutait énormément !

« Solal me ressemble un peu. Avant. Tu ne trouves pas ? »

Donc probablement celui-là ! Il se voyait un peu à son âge, dans ce garçon ! En tout cas, c’était sympa de complimenter à propos du père qu’il ferait et ça fait même prendre une petite pause à Gabriel pour observer le professeur d’alchimie, comme s’il avait du mal à croire que ça avait franchit ses lèvres ! Finalement, il se relève, faisant un petit clin d’oeil à l’homme. Mais forcément, un petit tacle suit ! Ce à quoi Gabriel ne trouve pas nécessairement l’envie de répondre de la même façon. Il garde même son humeur plus légère.

« Eh bien, on en reparlera quand tu auras bu une pinte. Et devant moi, il va sans dire. »

Il voulait voir ça ! Passant près de Nicolas, il pose une main sur son épaule, le saluant brièvement. La soirée était terminée pour lui. Il allait rentrer et se défaire de quelques raideurs sous une douche plus chaude et plus longue, cette fois. Il en avait bien besoin. Il n’avait plus ses jeunes 20 ans et il le réalisait après de gros entraînements du genre !
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