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Discomfort endlessly has pulled itself upon me (Ishan & Pandore)

R. Ishan Patil
Consumed by the shadows
R. Ishan Patil
Personnel de Poudlard
Maison/Métier : Ancien Serdaigle / Professeur de Médecine Magique
Célébrité : Rahul Kohli
Âge : 31 Parchemins : 212 Gallions : 1065 Date d'inscription : 13/04/2018
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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Ishan & Pandore
Décembre 2000

Comme à ton habitude, tu avais dû mal à t'endormir. Tu étais allongé sur ton lit et fixais le plafond de ta chambre. Tu essayais de mettre en œuvre les conseils du psychomage que tu avais rencontré en début d'année passée et qui s'étaient avéré être plutôt efficace. Le thérapeute voulait que chaque soir, tu repenses à ce que tu avais fait dans la journée pour ainsi t'occuper l'esprit autrement qu'avec les images de ta femme. Celait faisait donc plus d'une heure que tu te repassais en boucle tes cours et d'autres moments de la journée, mais les fantômes du passé étaient plutôt coriaces, et même si tu parvenais de mieux en mieux à travailler ton esprit, ils semblaient ne pas vouloir se faire battre aussi facilement. Mais tu ne perdais pas espoir. La nuit n'était pas encore si avancée, et tu devais simplement essayer de te fatiguer un peu pour trouver le sommeil. Tu attrapais alors le bouquin posé sur ta table de chevet et te plongeais dans un chapitre, du moins, tu essayais ... Mais en fait,  tu n'arrivais pas à te concentrer totalement et ne comprenais rien à ce que tu lisais. En soupirant, tu reposais donc le livre à sa place et quittais ton lit. Tu t'emparais du jean et du pull que tu avais posé sur la chaise, à l'opposé de ta chambre, plus tôt dans la soirée. Une petite promenade nocturne, c'était ça qui allait te faire du bien, tu en étais convaincu.

Tu déambulais dans les couloirs, sans vraiment regarder où tu allais. Tu essayais de penser à nouveau à ta journée, mais sans plus de succès. Les couloirs étaient déserts à cette heure et bien que tu avais un certain penchant pour les balades au clair de lune, le calme de Poudlard ne se montrait pas si reposant qu'on pouvait le croire. Comme chaque fois, et contre ta volonté, ton esprit se replongeait dans des souvenirs douloureux quand tu entendis un hurlement. Tu en comprenais que des élèves étaient hors de leurs dortoirs, et cette voix … elle te semblait être celle de Peeves, qui était l'un des esprits du château, mais loin d'être le plus sympathique. Cependant, quand il hurlait ce genre de chose, on pouvait se fier à lui car il avait un malin plaisir à mettre n'importe qui, surtout les élèves, dans l'embarras. Seulement voilà, tu n'étais pas d'humeur à ça, et tu préférais continuer ta route plutôt que de te lancer à la recherche d'un élève somnambule. Au pire, tu tomberas simplement sur son chemin ...  

Et alors que tu arpentais les couloirs depuis plusieurs minutes, tu finis par foncer, littéralement, sur quelqu'un. Bordel, tu l'avais senti passer celle là. Tu prenais quelques secondes à reprendre tes esprits, avant de te rendre compte de ce qu'il venait de se passer. Instinctivement tu portais ta main droite à ton torse douloureux, dû au choc, et à cause de l'obscurité de la nuit, tu devais plisser les yeux pour reconnaître les traits de la personne qui venait de te rentrer dedans. « Miss Heather ? Mais, que faîtes vous hors du dortoir à cette heure ? » Rapidement, tu devinais que c'était cette fille qui faisait l'objet des hurlements de Peeves. En principe, tu aurais dû lui retirer des points immédiatement et l'emmener s'expliquer au bureau du directeur, mais voilà, tu savais pertinemment que ça ne servait à rien, et puis, de toute façon, toi non plus, tu n'avais rien à faire dans les couloirs en pleine nuit, professeur ou non ...


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Pandore L. Heather
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Pandore L. Heather
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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Décembre 2000
Ishan & PandoreDes heures qu'elle tournait en rond dans son propre lit sans trouver le sommeil... La faute à un certain slave, toutes ses pensées étaient tournées vers lui... Elle n'arrivait pas à oublier, elle n'arrivait pas à passer outre malgré le temps qui passe... Elle n'arrivait pas à surpasser la douleur qui s'infiltrait dans ses veines, dans sa poitrine, celle qui l'empêchait de respirer comme il faut... Chaque fois qu'elle fermait les yeux, c'était son regard qu'elle voyait, elle se repassait leur dernière entre vue encore et encore sans pouvoir contrôler quoique ce soit... Pandore, fait quelque chose, va faire un tour, même moi tu me rends dingue... Si même son frère jumeau commençait à ne plus pouvoir supporter ce flot d'images, de paroles et la douleur qui accompagnait tout ça, c'était qu'il était temps oui... Temps d'aller faire un tour... Elle se lève alors. Pandore n'était pas du genre à faire ce genre de chose, se promener dans les couloirs en pleine nuit, mais depuis qu'Andreï l'avait rejetée, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, pour elle, il ne pouvait rien lui arriver de pire, son jumeau était mort, malgré le fait qu'il vivait en elle dans sa tête et Andreï ne voulait plus d'elle... Ce n'était pas quelques heures de colles qui lui ferait peur... Qui lui avait passé le goût des petites escapades nocturnes ? Elle devait bien avouer qu'elle le faisait de plus en plus souvent depuis que ses amis Flynn et Skye l'avait entrainé hors du château en pleine nuit pour aller s'amuser sur le terrain de quidditch, elle devait bien avouer qu'elle avait adoré, cela lui avait vraiment fait du bien... Le souci c'était qu'à chaque fois il fallait bien rentrer... Il fallait bien revenir dans son petit train-train quotidien... Un train-train ou l'homme qu'elle aime ne veut même plus d'elle, un train-train ou ce même homme était enfermé dans les cachots de l'école... Comment dormir alors qu'elle sait que lui ne ferme sans doute même pas l'œil... Et Hope ? Sa meilleure amie lui manquait tellement, pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'on lui arrache les deux personnes les plus importantes de sa vie ? Elle avait de la chance d'une certaine manière, on ne pouvait pas lui enlever Keith... Car à coup sûr elle aurait réellement péter les plombs si c'était le cas...

En pyjama, elle enfilait sa cape de sorcier par-dessus. Prendre l'air, c'est tout ce dont elle souhaitait, ensuite elle tenterait de retourner dormir... Elle avait du mal à avoir la tête dans ses cours, mais pourtant quelque part elle s'accrochait malgré elle, ses notes avaient complètement chuté... Elle avait l'impression d'avoir sombré dans un puit sans fin et de ne pas pouvoir arriver au bout, elle avait cette impression de se noyer sans pouvoir se relever... Elle sortait alors discrètement de sa salle commune, ce qui aurait pu lui être utile c'était une cape d'invisibilité, malheureusement elle n'en possédait pas. Elle devait donc redoubler de ruse pour ne pas se faire prendre... Elle tentait d'allumer sa baguette le moins possible. Elle n'était pas passée maitre dans l'art de vagabonder pendant la nuit dans Poudlard, mais elle se débrouillait plutôt bien en générale et bénéficiait d'un peu de chance... De plus elle n'était jamais seule... Attention Lexia Pandore s'arrêtait au dernier moment se camouflant dans un couloir, laissant l'auror passé... Elle l'avait échappé belle, l'adrénaline ressentie dans ses veines lui faisait un bien fou, c'était dans ces moment-là qu'elle parvenait à l'oublier et obtenir un semblant de paix, voilà pourquoi elle prenait souvent des risques dernièrement, parce qu'elle était sans doute presque capable de n'importe quoi pour arriver à l'oublier ne serait-ce qu'une petite heure. Un sourire étire ses lèvres tandis qu'elle se retient de rire. On l'a échappé belle ! Répondait-elle alors par la pensée à son frère. Un rire lui revenait en écho et lui faisait un bien fou. Une fois l'endroit libre, elle sortait du couloir et reprenait sa route, elle ne  tardait pas à se retrouver non loin du couloir aux statues lorsque cette fois on dirait que sa chance lui a finalement tourné le dos, tombant nez à nez avec Peeves... Et merde Apparemment elle l'avait également surpris puisqu'il se mettait à hurler exagérant probablement la surprise qu'il avait eu... Evidemment il ne pouvait pas s'empêcher de lui faire la moral sur le fait qu'elle ne devrait pas être ici, affolant au passage la gryffone qui se disait que cette fois  elle n'allait pas pouvoir s'en sortir, un auror les avaient forcément entendu et elle allait se faire pincer...

"Désolé." Murmurait-elle alors avant de courir, de s'engouffrer dans un autre couloir, cherchant à se cacher au mieux dans l'obscurité, elle ne savait pas combien de mètre elle avait parcouru lorsqu'elle finissait par ralentir la cadence afin de reprendre sa respiration, elle tournait reconnaissant le couloir aux statues et... BOOM. Elle se heurtait à quelqu'un, un torse de ce qu'elle put en deviner. Tout son corps se raidissait se disant qu'elle était probablement dans la merde... Elle se contrôle, elle tente de ne pas trembler, d'être digne de la gryffondor qu'elle était. Elle mit un temps avant de reconnaître l'homme en face d'elle et vue sa façon de plisser les yeux, elle n'avait pas l'air d'être la seule à avoir du mal à voir dans la pénombre... Merde oui clairement, apparemment ce n'était pas sa soirée... Pourquoi de tous les professeurs de Poudlard, fallait-il qu'elle tombe sur le sien ? Elle ne pourrait probablement pas trouver d'excuses à sa mine fatiguée le lendemain matin cette fois... Il l'interrogeait et Pandore semblait avoir perdu l'usage de sa langue tout à coup...  C'était une chose d'avoir conscience qu'elle pourrait avoir des problèmes et en avoir réellement et cette fois, personne ne pourrait lui venir en aide. Lex, il faut que tu dise quelque chose là... Elle pouvait entendre dans la voix de son jumeau que lui aussi était tendu... Préférant comme d'habitude utilisé son second prénom que celui qu'on lui avait donné, ça avait toujours été ainsi avec lui.

"Professeur Patil je... Je..." Une excuse et vite... Elle cherchait, son cerveau n'avait jamais eu besoin de tourner aussi vite tout à coup... Et puis finalement quitte à être puni pour quelque chose, elle optait pour la vérité... Du moins pour une partie de celle-ci. "Je n'arrivais pas à dormir... J'avais besoin de prendre l'air..." La croirait-il ? Comprendrait-il ? Probablement pas non... Mais Pandore ne se voyait pas mentir, elle n'avait même pas trouvé un mensonge assez gros et crédible alors... Elle se résignait presque même si une part d'elle espérait être épargnée... "Je vous demande pardon je sais qu'il est interdit de sortir des dortoirs en pleine nuit... Je..." Elle balbutiait tout en baissant la tête, elle ne pouvait pas voir ses pieds pourtant c'était clairement ce qu'elle regardait se sentant telle une petite fille prise sur le fait... Et si elle promettait de rentrer sagement et de ne plus recommencer ? Est-ce que cela suffirait-il à lui épargner une punition ? Elle se mordillait un instant la lèvre, anxieuse, elle n'était pas sa meilleure élève, elle ne savait pas vraiment comment il la percevait et elle ne s'était jamais vraiment posé la question avant cette nuit... Elle dirait bien que tout ceci n'est que la faute d'Andreï Dimitrov... Mais elle devait pas se voiler la face, il ne lui avait certainement pas demander de sortir en pleine nuit et d'encore moins se faire prendre...

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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Ishan & Pandore
Décembre 2000

On pouvait dire que tes insomnies servaient au moins à quelque chose. Même si ce n'était pas à toi même, elles avaient au moins l'avantage de t'avoir amené à te balader dans les couloirs du château et à tomber en premier sur cette jeune fille qui faisait visiblement le mur. Lorsque tu avais entendu les hurlements de Peeves, tu n'y avais pas accordé grande importance, te disant qu'il y aurait bien assez d'aurors en pleine ronde pour surprendre l'élève en question, et que si c'était à toi de le faire, le destin s'en chargerait. Tu avais encore du mal à te forger une autorité de professeur. Tu avais tellement vécu et fait toi-même des bêtises d'élèves quand tu étais à Poudlard que tu n'arrivais pas à leur en vouloir et à les réprimander. Ce fût alors une chance pour cette fille, que tu sois le premier à la croiser dans l'angle d'un couloir. Bon bien sûr, tu devais tout de même jouer un minimum ton rôle de professeur et lui demander ce qu'elle faisait hors du dortoir à cette heure, mais tu étais conscient que même avec la meilleure volonté du monde à essayer de paraître impassible, tu ne restais pas moins étonné de cette rencontre. Cependant, tu n'avais encore jamais été dans cette situation et ne savais donc pas comment t'y prendre. Dans ta tête, tu te disais qu'après tout, comme tu étais le seul à être tombé sur elle,  autant que cela lui serve positivement.

Au fond de toi, tu savais que tu n'agissais pas de façon très responsable, mais après tout, Miss Heather n'avait certainement rien fait de mal. Tu connaissais un peu le caractère de la jeune fille, tu la trouvais légèrement dissipée en classe, mais tu te doutais qu'elle n'était pas du genre à mettre le feu à l'école. Pourtant, tu la trouvais assez étrange, ce soir. Elle te semblait énormément confuse d'avoir être prise sur le fait, et des échos que tu avais entendu de tes collègues, elle n'était pas à sa première bêtise. Tu croisais les bras, faisant mine d'attendre une réponse, quand enfin celle ci arrivait, et autant dire que sa franchise t'étonnait sur le coup. Finalement, elle s'excusait, et tu devais te retenir de sourire. « C'est bon pour cette fois. J'espère que vous êtes consciente de la chance que vous avez eu de tomber sur moi, Miss Heather. Le règlement voudrait que je vous conduise chez le Directeur, je ne le ferai pas, mais que cela ne se reproduise plus, d'accord ? Je vais vous vous accompagner jusqu'à votre salle commune, allons y. » Tu espérais vraiment qu'elle ne refasse pas deux fois cette même erreur, mais c'était plus parce que tu savais pertinemment que la prochaine fois, tu ne pourrais pas lui faire de cadeau. Tu lui faisais signe de te suivre, puis tu te remettais en marche en direction de la salle commune des Gryffondor. De cette façon, tu étais certain qu'elle ne croiserait personne d'autre en chemin, et cela t'assurait aussi qu'elle ne continuerait pas sa petite promenade clandestine.

En route, ta curiosité refaisait surface à nouveau. Elle avait laissé entendre quelques minutes avant que quelque chose l’empêchait de trouver le sommeil, et tu ne pouvais t'empêcher de vouloir comprendre pourquoi. « Vous me disiez que ... » Tu t'interrompais soudain en entendant des bruits de pas qui semblaient s'approcher. Sans même chercher à comprendre, tu poussais la porte la plus proche de vous et entraîna la jeune fille à l'intérieur de ce qui semblait être la salle des Trophées. Ce n'était pas la plus brillante idée que tu avais pu avoir, tu savais que tu peinerais encore plus à la sortir de ce pétrin, et toi avec, si vous vous faisiez prendre dans cette pièce, mais tu n'avais pas eu le temps de trouver une excuse valable quant à ta présence en pleine nuit dans les couloirs avec une élève, surtout en les temps qui couraient. Tu collais ton oreille contre la porte pour écouter de l'autre côté, et posais ton doigt sur ta bouche pour lui faire comprendre de garder le silence. Tu attendais ainsi pendant plusieurs secondes, puis constatais enfin que les pas s'éloignaient. En laissant tomber ta main, tu laissais échapper un soupire exaspéré. « Quelle soirée ... » Tu avais conscience que ton comportement était digne de celui d'un adolescent, mais tu n'avais aucune idée de ce qui se serait passé si un Auror vous avait surpris. Tu savais aussi que, dans la situation dans laquelle tu t'étais mis, tu allais perdre toute crédibilité aux yeux de cette élève, mais tant pis. Tu t'adossais alors au mur, sachant qu'il valait mieux attendre un peu avant de sortir, au risque de ruiner ton idée déjà pas très brillante. « Désolé Miss … Je n'ai pas la moindre idée de l'image que je vous donne … Je n'ai rien trouvé d'autre, sur le coup … » Oui, tu te sentais tellement con, en cet instant ...


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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Décembre 2000
Ishan & PandorePandore avait honte... Heureusement qu'elle était dans le noir, cela venait cacher le rouge qui lui montait au joue. Elle avait du mal à parler, du mal à expliquer sa présence dans les couloirs à une heure aussi tardive... Elle se sent prise la main dans le sac, elle savait ce qu'elle risquait et pourtant ce n’est que maintenant qu'elle le réalise... Elle se sent tellement idiote en cet instant face à son professeur... Elle maudissait encore plus Andreï, s'il ne l'avait pas jetée ainsi, elle n'aurait pas eu se besoin de prendre l'air, elle ne se serait pas trouvée là et alors elle ne s'attirerait pas des ennuis... Oui autant lui remettre la faute sur le dos, c'était plus facile ainsi, le détester était devenu plus facile que de l'aimer même si elle savait qu'il n'en était rien et que son cœur battait toujours pour lui et lui appartiendrait sans doute à jamais... Elle panique, son cœur bat de plus en plus vite, elle allait sans doute être punie comme si elle avait vraiment besoin de ça en ce moment, mais bon elle ne se voyait vraiment pas expliquer à son professeur pourquoi est-ce qu'il ne fallait pas la punir, elle assumerait Pandore, même son monde continuait de s'effriter chaque fois un peu plus... Puis finalement alors que qu'elle a fini de s'expliquer plus ou moins, c'est au professeur de Médecine Magique de prendre la parole et alors qu'elle s'attend au pire, finalement elle en reste abasourdie. C'est tout ? Se demandait-elle, bien entendu elle n'allait pas supplier pour être punie, elle sentait le soulagement déferler en elle tandis qu'elle prenait conscience que c'était de nouveau à elle de prendre la parole. A défaut de savoir quoi dire elle commençait alors par simplement hocher la tête, totalement intimidée...

"Je... Oui professeur, je vous remercie." Elle pestait intérieurement parce qu'elle n'allait pas pouvoir prendre le bol d'air dont elle allait avoir besoin, mais elle ne pouvait pas en demander plus au professeur Patil n'est-ce pas ? Déjà il la laissait sans s'en sortir indemne sans même enlever de point à sa maison. Un simple avertissement et il la raccompagnait, elle n'aurait jamais espéré mieux... Pourtant une part d'elle veut fuir, une part d'elle veut sortir à l'extérieur et respirer l'air pur de la nuit... Elle est alors obligée de réfréner ses pulsions elle le sait bien... Elle le suit alors en silence baissant la tête, espérant qu'ils ne croiseraient personne d'autre car Pandore savait alors que le professeur serait obligé de la dénoncer cette fois. Le silence s'installe, Pandore se fait aussi petite qu'elle peut, sa fierté en prend quand même un sacré coup elle doit bien l'avouer... Elle ne comptait pas dire quoique ce soit de plus, elle n'avait qu'une hâte, rentrer au dortoir se mettre au fond de son lit et oublier toute cette histoire, mais finalement le professeur reprit la parole. La jeune fille l'écoutait avec attention lorsque soudain des bruits de pas se faisait entendre... Tu es cuite Se disait-elle alors tandis que cette fois elle pensait vraiment que cela serait la fin. Sauf qu'au lieu de ça, le professeur la prit une nouvelle fois par surprise tandis qu'elle se retrouvait entrainée vers une des salles du couloir. Le professeur venait-il de se mettre lui-même dans l'embarras juste pour elle ? Juste pour une élève ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas ? Il risquait des ennuis à cause de cela, il était un professeur, ce n'était pas leur genre de faire autant de cadeau à un élève... Le cœur de Pandore s'affole, se demandant à quel moment ils allaient se faire prendre... Lorsqu'elle finissait par voir le professeur coller son oreille à la porte, elle finissait par se demander si elle ne rêvait pas... Si ça se trouve, elle n'avait jamais quitté son dortoir, c'était seulement son sommeil qui se jouait d'elle... Quel professeur digne de ce nom agissait de la sorte ? La jeune gryffonne ne comprenait plus rien... Pourtant elle gardait le silence comme il le lui intimait, sa dernière envie était de se faire pincer évidemment... Lorsque le professeur reprend la parole, elle arrondit presque les yeux tant elle semble perdue et ne rien comprendre...

"Monsieur... Pourquoi prendre autant de risque ? Je... Si je dois être punie qu'il en soit ainsi."
Elle ne voulait pas créer de problème et surtout pas à un professeur. Pire, elle ne voulait pas avoir encore plus de problème qu'elle en aurait eu juste pour être sortie de son dortoir... Parce que tout ceci ne lui semblait pas être une si bonne idée que ça... C'était une idée qu'elle aurait pu avoir elle, en tant qu’élève... Mais lui ? Pourquoi est-ce qu'il agissait de cette façon ? Il s'excusait et elle ne savait pas quoi dire, oui elle le trouvait étrange, ça elle ne pouvait pas le nier, c'était la première fois qu'elle voyait un professeur se mettre dans une telle situation pour protéger une élève... Elle haussait alors simplement les épaules. Elle n'allait pas lui dire que son comportement n'était pas digne d'un professeur alors que justement ce dernier allait peut-être réussir à lui faire échapper sa punition... "Non je... C'est moi qui vous remercie professeur." Que pouvait-elle bien dire d'autre si ce n'est que se montrer reconnaissante après tout ? C'était mal de juger quelqu'un qui tentait de vous aider, même si cela paraissait totalement étrange... Regardant autour d'elle, Pandore faisait quelques pas dans la salle avant de se retourner vers l'homme qui l'accompagnait. "Vous pensez que l'on va devoir rester ici longtemps ?" Demandait-elle tout de même inquiète. Elle qui avait tant voulu sortir, à présent elle avait surtout hâte de retrouver son dortoir et s'éloigner des ennuis dans lesquels elle était tombée...

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Ishan & Pandore
Décembre 2000

C'était probablement la pire connerie que tu pouvais faire durant ta carrière de professeur. Du moins, si on te laissait le temps d'en construire une, ce qui n'était pas gagné dans le cas où tu te ferais prendre avec la jeune fille dans cette salle. Tu n'avais pas la moindre idée de ce qui t'étais passé par la tête pour en venir à ce geste, mais tu n'avais pas eu le temps de chercher une excuse valable si l'auteur des pas vous surprenait, alors c'était un peu la seule chose que tu avais trouvé pour gagner du temps. Et du temps, tu en avais, maintenant, mais surtout pour te sentir ridicule aux yeux de la demoiselle. Comment aurais-tu réagis, toi, si un de tes professeurs, à l'époque, avait agis de cette façon ? Certainement que tu l'aurais trouvé bizarre, et probablement que tu lui aurais suggéré de changer de profession. Oui, du courage, tu n'en manquais pas à l'époque. On ne pouvait pas vraiment en dire autant, à l'heure actuelle. Tu avais eu peur de te faire attraper, alors que tu n'avais pas plus le droit que les élèves de traîner dans les couloirs, en les temps qui couraient. Mais n'était-ce pas pire, à présent ? Tu avais sous doute enfreins un bon nombre de règles de l'école, et maintenant que tu y pensais, ce n'était rien comparé à ce que tu risquais si ton agissement était mal interprété.

Tu ne comprenais pas quand la jeune fille te remerciait. A sa place, tu te serais traité d'inconscient, et tu te serais méfié, aussi. Mais Miss Heather ne semblait pas t'en vouloir, et ne paraissait pas si inquiète, ou tout du moins, pas plus que toi. « Euh … je … Il n'y a vraiment pas de quoi ... » Tu fronçais les sourcils, mais décidais de ne pas y accorder plus d'importance. Si, en tout cas de ce qu'elle montrait, elle ne voyait aucun soucis à la situation, c'était tant mieux pour toi. Tu t'étais déjà assez fourré dans un sale pétrin, tu n'avais pas besoin d'avoir à calmer une élève en pleine crise de panique, en plus de ça. Mais alors que tu essayais une nouvelle fois d'entendre un moindre signe de vie de l'autre côté de la porte, la jeune fille te demandait soudainement si tu pensais devoir rester ici longtemps, et cette fois, tu étais certain de percevoir de l'inquiétude dans sa voix. Instinctivement, tu tournais leur regard vers elle, te détachant de la porte, mais tu n'en restais pas moins attentif à ce qu'il se passait à l'extérieur. « Honnêtement, je ne sais pas, Miss. J'aimerais vous dire que non, mais nous sommes en pleine heure de ronde, et si nous sortons nous pouvons croiser un auror à n'importe quel instant. » Cette information était réelle, et tu la savais d'Ella Bjornsson. Seulement, tu ne savais pas qui était l'auror en charge de la ronde dans cette aile du château ce soir, et dans le doute, tu ne préférais pas prendre plus de risque que tu en avais déjà pris jusque là. Dernier recours, tu lançais un sortilège de verrouillage à la serrure, que tu savais minime pour un auror, mais qui, tu l'espérais, le pousserait à continuer son chemin, puis tu t'asseyais sur une table, un peu plus loin de la porte. « Avant … euh … de nous retrouver ici … vous disiez que vous n'arriviez pas à dormir, cette nuit. Quelque chose vous tourmente, Miss Heather ? »

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Pandore L. Heather
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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Décembre 2000
Ishan & PandoreLa gryffonne n'en revenait pas de la chance qu'elle avait dans tout ça, même si la situation lui semblait plus qu'étrange... Elle se promettait de ne rien dire à personne si cela lui permettait de pouvoir rejoindre son dortoir sans s'attirer le moindre ennui... En dehors du fait que son professeur l'aurait probablement un peu plus à l'œil à présent, encore plus qu'avant... Elle opte alors pour des remerciements cela lui semble être le plus opportun même si elle ne peut s'empêcher de se poser des questions. Puis une partie d'elle ne peut s'empêcher d'avoir peur. N'importe qui pouvait débarquer dans cette salle n'est-ce pas ? Combien de temps avant qu'on leur tombe dessus finalement ? Elle questionne alors le professeur de Médecine magique, elle a besoin d'être rassurée. Même si elle était prête à assumer le fait qu'elle était sortie sans autorisation, mais si elle avait une chance de pouvoir s'en tirer elle était prête à la saisir évidemment. Encore une fois le professeur Patil ne semblait pas tellement sûr de lui lorsqu'elle avait fini par le remercier... Comme s'il était étonné qu'elle le fasse... Et à quoi s'attendait-il au juste ? Pandore était une jeune fille bien élevée qui en règle générale évitait ce genre d'ennuis et jamais elle ne manquerait de respect envers l'un de ses professeurs, même à un adulte au contraire et elle savait très bien se montrer reconnaissante. A croire que le professeur n'était pas habitué au respect qu'il devait recevoir... Mais elle ne s'attardait pas sur tout ça, le plus important à présent c'était de rentrer au dortoir et d'oublier toute cette histoire. Au moins elle avait réussi sur une chose, c'était qu'à présent elle ne pensait quasiment plus à un certain slave...

Evidemment quelque part en elle, une douleur restait, mais elle était passé au second plan et Pandore avait l'impression de pouvoir respirer de nouveau. Ce que le professeur lui répondait ne la rassurait pas des masses. Ah elle avait choisi le bon moment pour sortir ça c'était certains ! Heure de ronde génial, combien y avait-il d'auror dans le château en ce moment ? Comment avait-elle fait pour tomber sur la seule personne qui ne la ramènera pas dans le bureau du directeur ? Si elle avait du temps Pandore remercierait bien sa bonne étoile. Elle se mord alors la lèvre inquiète, mais ne dit rien de plus. Après tout elle pouvait difficilement se plaindre et elle allait devoir prendre simplement son mal en patience... Elle regardait alors autour d'elle se demandant comment ils allaient tuer le temps, elle aperçoit alors le professeur fermé la porte et aller s'installer ensuite... Le silence s'installe et elle se sent gênée en trop, ne pouvant pas se demander ce que son professeur pense d'elle en cet instant, était-il déçu d'elle ? Et puis finalement il la sort de ses pensées en prenant la parole. Sa question la déconcerte, elle reste un instant comme deux ronds de flanc avant de chercher quoi dire... Pour elle ce qui se passait dans sa vie semblait être semblable à la du monde... Mais aux yeux d'un professeur ? Juste une histoire d'amour d'adolescent ? Elle regarde le professeur, elle ignore si elle peut lui en parler, elle ne le connait pas bien, elle ne sait pas non plus comment faire, elle a peur de se confier...

"Euh... Je..." Elle cherche ses mots et finalement elle s'avance timidement, vers le professeur venant s'installer sur la chaise près de la table sur laquelle il était installé. Elle hésite, elle se mord la lèvre elle cherche ses mots, plus les secondes passent et plus elle se sent idiote et finalement elle finit par se lancer sans réfléchir, sans se dire que cette discussion risquait d'aller beaucoup plus loin qu'une discussion élève/professeur... Lui répondrait-il ? "Avez-vous déjà eu le cœur brisé professeur ?" Sa voix sonne comme un murmure. A peine a-t-elle posé la question qu'elle se sent déjà rougir en se demandant ce qui avait bien pu lui prendre... Mais elle était coincée, aucun moyen de fuir et elle s'était doutée qu'un simple, non ce n'est rien ne fonctionnerait pas... Les dés étaient jetés, une boule se forme dans son ventre tandis qu'elle se demande comment le professeur va réagir... Mais après tout, il n'avait pas l'air de réagir comme les autres, alors peut-être que cette fois encore, les choses seront différentes ? Elle fuit son regard, elle attend dans le silence, elle n'ose rien dire de plus, rien qu'avec cette phrase il était déjà facile de deviner ce qui lui arrivait. Et à vrai dire, elle n'était pas certaine de pouvoir réellement en parler sans se mettre à craquer devant son propre professeur...

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R. Ishan Patil
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R. Ishan Patil
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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Ishan & Pandore
Décembre 2000

C'était bien ce que tu comptais faire avant de vous retrouver dans cette situation. La pousser à te parler, comprendre son comportement, alors que tu savais très bien que cette fille avait un grand potentiel. Pourtant, la réponse que tu obtenais était très loin d'être celle que tu imaginais. Tu tournais brusquement la tête vers elle, la fixant quelques secondes sans dire un mot. Comment pouvait-on avoir le cœur brisé aussi jeune. A l'entendre, ça te semblait tellement irréel, et pourtant, tu savais que ce n'était pas impossible. La bataille de Poudlard avait été un bon exemple, elle avait démontré qu'il n'y avait pas d'âge pour voir sa vie abîmée ou détruite. Et puis, d'ailleurs, la tienne aussi avait explosé, dans un contexte totalement différent et pourtant assez semblable malgré tout, alors que tu étais à peine plus vieux que la jeune femme à tes côtés. Une part de toi voulait approuver sa question, mais tu te retenais de lâcher ce « oui » qui te chatouillait la langue. Tu attendais d'elle qu'elle soit honnête avec toi, qu'elle t'aide à comprendre, à la connaître un peu mieux pour espérer pouvoir l'aider et pour ça, tu n'avais donc pas d'autre choix que de l'être toi aussi. « Je ne suis pas certain que ce que j'ai à vous répondre soit digne d'une relation professeur-élève, Miss Heather, mais au point où nous en sommes … » Tu faisais bien entendu référence à la situation merdique dans lequel tu t'étais fourré avec une élève en agissant de la pire des manières pour un professeur, mais qui visiblement, pourrait bien s'avérer utile.

Tu te devais de tout déballer, si tu voulais plus de réponses, quoique, bien que plutôt vague à première vue, sa question en disait déjà assez long, et c'était ce qui t'inquiétait le plus. Reportant ton attention sur un point invisible devant toi, tu hésitais quelques instants, non pas à vider ton sac, mais juste à être certain de la bonne formulation de tes mots. « Mon cœur est un lambeau que j’essaie de recoudre depuis quelques temps … ça répond assez bien à votre question, je suppose ... » Mais bien entendu, tu n'allais pas t’arrêter là, tu n’en avais pas assez dit pour qu'elle puisse comprendre ta métaphore, mais tu en avais aussi bien trop révélé pour te stopper alors que tu attendais d'elle toute la vérité. « Je … J'ai vécu un drame, il y a quatre ans. Un … terrible drame … Il m'a suffit de quelques minutes pour perdre la vie que j'avais mis dix ans à construire … » Tu restais impassible. Si tu t'engageais à lever le voile sur ton passé, en revanche, tu n'avais aucune intention de la laisser deviner ce que tu éprouvais, ces points de suture sur ton cœur qui se déchiraient déjà, et l'explosion de larmes qui menaçait alors que tu n'avais même pas encore prononcé le nom de ta femme.

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Pandore L. Heather
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Décembre 2000
Ishan & PandorePandore craint la réaction de son professeur. Jamais elle ne s'était confiée ainsi, elle n'avait jamais osé poser ce genre de question à un professeur... Ce n'était pas correct, ils se devaient de garder chacun une distance de professeur et d'élève et jamais, non jamais Pandore aurait pensée qu'un jour elle dépasserait cette limite. Surtout pas avec un professeur qu'elle connaissait beaucoup moins que d'autres, même s'il paraissait gentil et compréhensif. Elle voyait bien que sa question l'avait surpris. Si elle ne s'attendait pas à aborder le sujet avec un professeur, lui en devait pas s'attendre à ce qu'une élève se livre en une seule question ainsi. Mais la rouge et or n'avait trouvé aucune autre option à porter de main. Lorsqu'il commence à prendre la parole, Pandore se dit un instant qu'il ne va pas répondre, elle s'y attendait en même temps, ce genre discussion ne devrait même pas avoir lieu et puis finalement il titille sa curiosité, laissant entendre alors qu'il allait bafouer les règles de Poudlard pour répondre à sa question. Les oreilles de la gryffone s'ouvre alors d'avantage se demandant quel genre de sombre histoire cache le professeur Patil... Pourquoi sombre ? Parce qu'elle avait remarqué que sa mine c'était tout de même assombris à partir du moment où il avait pris la décision de lui répondre... Pandore appréhendait tout de même ce qu'elle allait découvrir, elle ne savait pas à quoi s'attendre... Les secondes défilent et pendant cet instant la jeune femme sent son cœur battre de plus en plus fort comme s'ils marquaient le temps des aiguilles d'une horloge. L'élève semble suspendue aux lèvres de son professeur et pas parce qu'elle craquait dessus mais simplement parce qu'elle voulait entendre ce qu'il avait à dire autant qu'elle le redoutait... Et lorsque finalement il répond, Pandore sent une douleur sourde s'emparer de sa poitrine en écho à celle qu'elle ressentait déjà pour le slave. Elle s'en voulait d'avoir posé la question. En lambeau... Elle n'en était plus très loin non plus la seule façon dont cela pourrait être pire serait que... Ce serait sans doute la mort du slave... Pandore ignore ce qui s'est passé pour son professeur de Médecine magique, mais sans contrôler quoique ce soit, son menton tremble, les larmes menacent de sortir...

"Je suis désolé..." Sa voix s'étouffa dans un sanglot qu'elle tentait de réprimer. Son professeur venait de franchir une limite pour elle et en cet instant elle sentait qu'à présent il ne serait plus jamais uniquement : son professeur de cursus. Il serait bien plus. Quelque chose les reliait désormais. Espérer qu'il lui en dise plus, qu'il lui explique, Pandore n'y avait même pas songer une seule seconde, elle se disait qu'au contraire cela allait être à elle d'en dire plus à présent et pourtant le sorcier la surprend en reprenant la parole. La main de Pandore se pose sur celle de l'homme bien beaucoup plus vieux qu'elle. Ce geste pourrait sembler déplacer pour toute personne entrant dans la pièce en cet instant se trouvant totalement hors du contexte mais... Pandore ne peut pas rester de marbre. Elle ne peut pas s'empêcher d'apporter de la compassion à son professeur qui avait l'air de vivre cet enfer comme si ce drame c'était passé la veille... Il ne suffisait que d'un regard pour la rouge et or pour comprendre que les souvenirs le rongent encore... Elle retire sa main, sans le vouloir, parce qu'elle sait qu'elle ne doit pas, même s'il y a aucune arrière-pensée derrière cela. Elle se contrôle, si son regard est brillant et ne cache rien des larmes qui menacent de tomber, elle n'en laisse aucune traverser la barrière de ses yeux. Pandore reprend alors la parole chuchotant plus que nécessaire...

"J'ai perdu mon jumeau lors de la grande bataille."
Mais ça il le savait peut-être déjà, ce n'était pas un secret pour pas mal de professeur et le nom de Keith faisait partie des noms de la fontaine aux morts... "Cela a changé ma vie à jamais." Ajoutait-elle alors pour faire comprendre que le fait de perdre une vie qu'on a mis autant de temps à construire, elle pouvait le comprendre... Et encore plus sachant que depuis elle avait dû apprendre à partager sa tête avec l'esprit de son propre frère, en revanche ça, aucun professeur n'était au courant. "Je... Je commençais à me reconstruire en partie grâce à un garçon..." Ajoutait-elle alors sur le ton de la confidence, son regard était fuyant, mais de temps en temps elle regardait son professeur pour jauger sa réaction. "Mais tout est fini et je..." Elle n'arrive pas à finir sa phrase, elle manque d'air, elle s'étouffe, un autre sanglot l'étrangle et elle sert alors plus fort sa cape de sorcier sur son genou pour tenter de faire passer la pilule comme elle peut. Elle est à deux doigts de fondre... A deux doigts de s'écrouler, elle ne sait même pas ce qui lui donne la force de tenir en cet instant. "Vous... Vous avez fait comment pour... Continuer ?" Demande-t-elle alors. Elle ne se demande plus si c'est déplacer, car toute cette discussion était déplacée, sa main sur la sienne avait été déplacée... Ils avaient dépassé le stade de la relation professeur/élève à partir du moment où il avait répondu à sa question... A moins que ce soit à partir du moment même où il les avait enfermés tous les deux ici ? Dans tous les cas il était trop tard pour faire marche arrière à présent.

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Discomfort endlessly has pulled itself upon me
Ishan & Pandore
Décembre 2000

Une main sur ton avant bras te ramenait à la réalité, alors que, sans en dire trop, tu t'étais déjà plongé mentalement dans tes souvenirs. Un simple geste de la demoiselle, qui te faisait ravaler tes sanglots un peu trop menaçants, pour tourner le regard vers elle. Tu fronçais les sourcils en remarquant enfin le sien, larmoyant, le menton qui tremblait et ne trompait pas. Qu'avais-tu dit pour la mettre dans un tel état ? Depuis combien de temps ses larmes menaçaient de rejoindre les tiennes ? Soudainement, la situation te paraissait tellement triste et lamentable à la fois. Vous étiez coincés là, à deux, dans cette salle de cours, en pleine nuit. Un professeur et son élève. Le professeur faisant pleurer son élève pour des histoires qui ne la regardaient pas, parce que lui même avait osé poser des questions qui n'étaient pas ses affaires, en fin de compte. En te livrant ainsi, ne venais-tu pas de franchir un point de non-retour ? Celui qui ne fera plus de vous que simplement un professeur et un élève ? Tu t'inquiétais pour ta carrière un peu avant, pour la connerie que tu avais fait en te cachant bêtement ici avec une élève, mais qu'en serait-il à présent, si on apprenait que tu venais de franchir une certaine barrière avec Miss Heather ? Bien sûr qu'il ne s'agissait pas là d'une relation du genre passionnelle et sexuelle, parfaitement illégale, et, par Merlin, cela n'arriverait jamais. Mais cet enfermement que vous subissiez depuis plusieurs minutes vous liait que vous ne le vouliez ou non, faisant de votre relation autre chose que celle que vous devriez avoir aux yeux des autres.

Mais en réalité, tu t'en fichais royalement, en cet instant. Tu ne lâchais pas la jeune femme du regard, alors qu'elle prenait la parole à son tour. Oui, tu t'en fichais des qu’en-dira-t-on si cette nuit venait à se savoir, parce qu'en écoutant Miss Heather, tu comprenais que tu avais réussi. Comme tu l'avais souhaité, elle se confiait à toi, comme tu avais commencé à le faire toi-même, et en devinant la difficulté qu'elle rencontrait, tu osais poser une main réconfortante à ton tour sur la sienne. Tu l'écoutais alors attentivement d'une oreille compatissante, ne loupant pas un seul mot, même si tu connaissais le début de son histoire. La bataille de Poudlard avait causé un grand nombre de perte. Les morts et blessés avaient été recensés, et la liste n'avait rien d'un secret d'état. Si tu ne connaissais pas la plupart des victimes de la bataille, tu avais en revanche certains non en tête, et celui du frère de la jeune femme en faisait parti, et la faisait visiblement souffrir. Personne ne réagissait de la même manière, face à une perte tragique. Tu en avais encore la preuve devant toi. Si certains relevaient rapidement la tête, comme quelques élèves que tu avais, ou non, le cas de Miss Heather était différent. Mais pas différent du tien.

A la perte de son frère, elle réagissait exactement comme tu avais réagis à la mort de Sara. La souffrance, la perte d'espoir, la décente progressive, mais cruelle aux enfers. Tu connaissais ce qu'elle semblait vivre, et c'est ce qui te rapprochait encore plus d'elle, malgré toi. Et puis, voilà qu'elle posait une question à laquelle tu ne t'attendais pas. Comment avais-tu fais, pour continuer ? Devais-tu vraiment lui dire la vérité ? Qu'au début, tu avais justement fuit la suite, en te plongeant dans l'alcool, en tentant de mettre fin à tes jours. Était-ce cette exemple là que tu devais lui donner ? Tu réfléchissais quelques secondes, puis tu te lançais, d'un ton totalement dégagé en fixant le vide. « Je te mentirais si je disais que cela a été facile. Tu ne remarquais même pas que ta façon de t'adresser à elle était devenue soudainement plus familière. J'ai parcouru un long chemin de croix avant de passer au dessus de la mort de ma femme, mais je n'aurai jamais réussi à arriver au bout si on ne m'avait pas aidé. C'est ça qui est important, être entouré. Puis tu tournais enfin le regard vers elle. Tu sais ce qu'on dit n'est ce pas ? Ensemble on est plus fort. La solitude tue. Elle a failli me tuer, mais des gens m'ont tendu la main exactement au bon moment. Encore une fois, je te mentirais si je te disais que j'ai fait mon deuil, que je vais parfaitement bien, mais je suis tout à fait en capacité de te tendre la main à mon tour, si tu me le permettais ... »

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