We can make it 'til the end Nothing can come between You and I ¤ ft. Ethan 02/03/2001, Dortoir des 7ème année.
♪ Let me down and I'm right here where you want me All your words, but it hurts I'm a thorn on a vine
Un bruissement de feuilles qu'on arrache d'un carnet, quelques grognements, des accords de guitare, Zeppelin est seul dans le dortoir ce dimanche après-midi. Les autres semblent avoir eu envie de profiter des premiers rayons de soleil mais lui est sorti ce matin, allant se cacher dans un espace confiné avec sa belle. Le fait que sa relation avec Maelys doive être secrète ne lui pose pas tellement de souci, c'est même plutôt excitant à vrai dire et il prend un malin plaisir à lui donner des rendez-vous. Leur ami commun sert d'alibi pour certaines sorties, ce qui les aide à faire croire à tout le monde et surtout à la famille Moore, que le couple est détruit. Depuis cette saint Valentin, tout a basculé. Le chagrin et la colère avaient muté en quelque chose d'autre alors que le né moldu apprenait la vérité sur le plan de ses amis et ce qu'était prêt à sacrifier le chevelu pour son bonheur. Bien entendu, il s'était passer quelques jours avant que Zeppelin ose aller aborder son camarade. Après toutes les horreurs qu'il lui avait dites et faites. Il s'en voulait à présent qu'il avait compris et la route avait été longue pour revenir vers lui.
Tout penaud, le Johnson avait profité d'une salle de bain vide, après d'être brossé les dents, pour lui parler. Oh ça n'avait pas été sans heurs et le brun avait cherché à comprendre ce qui avait pu lui prendre. « T'aurais pas pu trouver un aut'e moyen merde !? T'aurais pu me parler tout simplement ! » lui avait-il dit ce soir-là, doutant fortement d'avoir été dans une bonne position en fin d'année dernière pour parler de ses sentiments pour l'aiglonne. La confusion régnait dans son esprit et aujourd'hui encore, il s'en voulait d'avoir blessé son ami, d'avoir failli perdre ce qu'ils avaient... Ethan était certainement une des très rares personnes à qui le lion accordait sa confiance sans faux-semblants.
♪ Ever hearts, burning dark, I'm a fire in the rain
Voilà deux heures que le moldu grattait sa guitare à la recherche des bonnes paroles. Cela faisait des mois qu'il n'avait pas touché cette dernière autrement que pour les cours de musique et ça lui avait manqué. Cette sensation d'être seul avec soi-même lui plaisait beaucoup, il se sentait libre d'exister. Un peu avant sa rupture avec Maelys, le Rouge et Or travaillait sur ce morceau, soûlant ses camarades à force de répéter les mêmes accords sans parvenir à trouver une mélodie satisfaisante. Aujourd'hui, il arrivait à avancer, personne n'était là pour le déranger.
♪ But you, ooh you leave me paralyzed, and you bring me back a thousand times Oh you, sweeter than your hold over me, Tainted too you take my breath away Nightshade, Heeeey Nightsha...
Un craquement de plancher le fit sursauter et Zeppelin fit volte-face, se retrouvant nez à nez avec son meilleur ami fraîchement retrouver. Pourtant, quelques confessions étaient en latence, que leurs emplois du temps n'avaient pas permis de mettre à plat depuis en début de semaine, dans la salle de bain. Pris en flagrant délit d'inspiration, il ne savait pas quoi dire. Les paroles du refrain, il ne les avait jamais écrite en présence d'Ethan et cela dévoilait à la perfection ce qu'il ressentait pour Maelys. Cette sensation d'être paralysé, d'avoir le souffle cours et les pensées tournées uniquement vers elle. Lui offrir un enregistrement serait une preuve de plus dans la balance de son amour enfin avoué. « Salut. T'es là depuis combien de temps ? » demanda Zeppelin depuis son lit, qui ne se serait pas rendu compte de sa présence s'il n'avait pas bougé et fait craquer le parquet. « T'en pense quoi ? » C'était la première fois depuis des mois que l'avis du Prewett l'intéressait. La première fois aussi qu'il le regardait pour ce qu'il représentait vraiment : son ami, son frère. 2981 12289 0
We can make it 'til the end Nothing can come between us
Zppelin & Ethan
« Chanter, pour oublier ses peines. Pour bercer un enfant. Chanter, pour pouvoir dire je t'aime mais chanter tout le temps pour implorer le ciel ensemble en une seule et même église. Retrouver l'essentiel et faire que les silences se brisent. »
Ethan comptait bien profiter de ce dimanche ensoleillé pour prendre un peu l'air avant d'aller à son cours particulier. Le Professeur Sinclair avait en plus gentiment accepté de superviser le Gryffondor en voyant sa motivation et son implication pendant ses classes. Le Prewett visait la note optimale dans sa matière, de sorte à se prouver qu'il pouvait être capable de réaliser son rêve. Réussir ses ASPICS haut là main était une étape nécessaire vers cet objectif qu'il s'était donné. Car pour prétendre devenir innovateur de sortilèges, il fallait assurer dans toutes les formes de magies autant dans la pratique que la théorie. Ce n'était pas une mince affaire, mais pas impossible non plus. De la détermination, Ethan en avait à revendre et c'est ce qui en faisait un Gryffondor dans l'âme. Le choixpeau n'avait d'ailleurs pas hésité une seconde à l'envoyer chez les Rouges et Or, la Maison des braves et de la hardiesse. Il fallait être fou pour accepter se faire passer pour un enfoiré de première en participant à un plan aussi rocambolesque que celui de Maelys. Mais elle et Zeppelin étaient des amis auxquels il tenait à la prunelle de ses yeux. S'il devait choisir entre sa vie et la leurs, il choisirait sans regret d'être la pièce sacrifiée. Parce que l'amitié, l'amour et la famille étaient ce qu'il avait de plus cher en ce monde et qui ont fait ce qu'il est aujourd'hui : un garçon au grand cœur, certes avec un caractère de chien quand il s'y mettait mais d'une fidélité comme on en voyait peu.
Tranquillement installé dans la cour sur le bord de la fontaine, le lion avait vite trouvé de la compagnie avec qui discuter et passer le temps. Pas mal de ses camarades lui faisaient encore la tête, mais il y avait heureusement des personnes à qui toutes ces histoires passaient au dessus. Néanmoins, ne plus échanger avec Zeppelin lui manquait terriblement. Le né-moldu était devenu l'un des piliers de son existence, de son deuil qu'il n'arrivait pas à faire de sa sœur et de ses amis parti trop tôt. Il était ce frère de cœur qui l'avait sorti des ténèbres. Les tensions semblaient s'être calmées entre les deux lions. Maelys lui avait garanti que le Johnson était au courant de tout et de leurs intentions premières, mais les deux jeunes hommes n'avaient toujours pas réellement renoué leur fraternité d'antan. Le temps finirait peut-être par faire les choses...Ethan devait être patient. C'était tout ce qu'il pouvait faire de mieux de toute façon. Attendre.
En plein milieu d'une conversation avec une Poufsouffle, quelque chose fit tilt chez le septième année. En voyant son expression changer subitement entre un sourire et l'effroi, elle lui demanda ce qu'il se passait. Ce à quoi le Rouge et Or répondit aussitôt « Je viens de me rappeler que je n'avais pas pris les bouquins pour mes cours ! » « Hein ? Quels cours ? Mais on est dim - »« Je vais les chercher, je reviens ! » Il ne la laissa même pas finir qu'il s’éclipsa à grandes enjambées vers le château pour rejoindre son dortoir. A cette heure-ci, il ne devait pas y avoir beaucoup de monde vu le temps qu'il faisait dehors. Ethan croisa deux jeunes Gryffondors en pleine partie d'échecs version sorcier dans la salle commune, mais ce qui attira en particulier son attention était la ces accords familiers qui résonnaient jouée à la guitare. Elle se faisait de plus en plus distincte lorsque celui-ci gravit une à une les marches de la tour, et ne fût pas vraiment surpris en arrivant à l'endroit voulu. Le mêlé trouva Zeppelin en train de faire de la gratte, entouré de boulettes de papiers froissées l'air perdu dans ses pensées alors qu'il chantonnait pour accompagner sa musique. Ce dernier ne semblait pas avoir remarqué la présence du Prewett qui l'observait dans son art, un petit sourire aux lèvres. Il resta ainsi quelques secondes à l'écouter avant d'entamer le pas pour aller chercher ses livres. Le parquet craqua sous son poids, et c'est à ce moment là que l'autre lion leva le nez. Leurs regards se croisa mais voyant sûrement l'hésitation de son camarade, le né-moldu prit les devants « Salut. T'es là depuis combien de temps ? » Le concerné pencha la tête, se gratta puis rétorqua « Euuh...Je viens tout juste d'arriver. » Il vint ensuite s’asseoir sur son propre lit non loin du sien et se pencha en dessous pour aller chercher la boite qui contenait ses fameux livres de Défense Contre les Forces du Mal de septième année qu'il posa lourdement sur son matelas de façon à pouvoir plus facilement les chercher. Mais Zeppelin l'interpella de nouveau, peu après l'avoir salué. Il n'y avait aucune animosité dans sa voix. Il était juste...Comme d'habitude. « T'en pense quoi ? » lui demanda-t-il. Ethan détourna son attention de sa fouille pour la poser sur le brun. Il cligna ses yeux verts puis les plissa avant de répondre « Rejoue le morceau pour voir ? Ce que j'ai déjà entendu était franchement pas mal.» Un sourire sincère et le lion ferma les yeux, en l'attente d'une mélodie qui saura sûrement encore ravir ses oreilles.
We can make it 'til the end Nothing can come between You and I ¤ ft. Ethan 02/03/2001, Dortoir des 7ème année.
La mélodie qui s'échappait de l'instrument était douce, les mots se posant avec un naturel déconcertant. Zeppelin avait beau être un gros dur, un lion sans peur, il y avait une part de lui d'une sensibilité cachée, son cœur se mourant de solitude depuis toujours. Lui et sa jumelle vivaient seuls dans les rues de Londres depuis des années, leur mère était morte et leur père les avaient trop fait souffrir, laissant des traces indélébiles sur le corps de Zeppelin qui avait pris sur lui de protéger sa sœur des coups et brûlures de cigarettes. Lui seul portait ce fardeau et était devenu ce chien enragé que les élèves de Poudlard connaissaient bien. Malgré cette réputation de bagarreur et de coureur, il se détachait peu à peu de son image alors que certaines personnes étaient entrées dans sa vie. Ethan était son camarade de classe, les deux se sont toujours étrangement entendu et le mêlé avait apprivoisé l'autre. Ces mois passés dans la rue avec le Prewett avaient été étrange, gênants lorsque les deux s'étaient reconnus dans le centre de Londres, l'un fuyant son quotidien, l'autre mendiant pour se nourrir. Ni l'un ni l'autre n'avaient idée de ce qui se passait dans la vie de leur ami et le lien qui les réunis est fort, plus que les liens du sang.
Perdre cela pour un plan débile était dur à encaisser et les mots avaient été violents pour le chevelu qui avait bien failli prendre une raclée. Pour une raison inconnue, le Johnson n'avait pas cogné alors que c'était sa spécialité. Non, il s'était montré bien plus vicieux en tordant le poignet déjà endolori de son camarade, une lueur qu'on ne lui connaissait pas dans les yeux. Toute cette violence et ces sentiments qu'il avait ressentis faisaient qu'aujourd'hui Zeppelin craignait de se retrouver seul avec l'autre lion. Parce qu'il connaissait aujourd'hui la vérité et prenait conscience des sacrifices qu'Ethan avaient fait pour lui, pour eux... La culpabilité était trop grande pour soutenir son regard et les deux n'avaient pas eut de véritables conversations depuis ce jour où Maelys et lui étaient redevenu un couple, fou amoureux l'un de l'autre sans pour autant le hurler sur les toits pour des raisons évidentes...
Seul dans le dortoir des septièmes année, le moldu grattait les cordes de sa guitare, qu'April avait pu lui payer en détroussant des passants. La jeune fille était une incroyable pickpocket et les vols leur permettaient de survivre dans la rue, de ne pas se laisser marcher dessus par ces abrutis de riches. Il tenait à sa guitare comme il tenait à sa jumelle et le fait qu'il la reprenne était un grand pas en avant dans sa situation mentale. Il écrivait des paroles, peaufinant le morceau qu'il avait commencé à écrire avant Noël, son enthousiasme anéanti par la rupture et les événements suivants. Son cœur s'ouvrait à nouveau et il se sentait mieux dans sa peau, malgré quelques accès de colère toujours bien présents, en particulier lorsqu'il croisait des abrutis de blaireaux qui s’amusaient à le provoquer alors qu'ils connaissaient les conséquences. Certains n'apprennent jamais. En pleine composition, un bruit de craquement le stoppa net et la surprise fut énorme en découvrant son camarade dans le dortoir. Il l'avait entendu le matin parler de passer la journée dehors et pensait être seul pour sortir de son cœur de telles paroles. Avant, les deux composaient ensemble, le né moldu apprenant tout ce qu'il savait à son ami, leurs univers se croisant à la perfection. C'était si loin...
Ethan n'était pas là depuis longtemps, il l'avait dit avec une voix si peu assurée que c'était presque touchant. Deux idiots qui ne savaient plus comment se parler après les horreurs dites un soir dans cette même pièce. L’atmosphère était pesante et Zeppelin brisa le silence alors que le chevelu était allé fouiller sous son lit pour récupérer des bouquins de cours. C'était un bosseur, il avait un rêve, une vocation tandis que lui se désespérait de ne pas avoir de plan pour l'année prochaine. Ouvrant la bouche, il lui demanda ce qu'il pensait du morceau, comme avant. Comme avant toute cette histoire. La rupture ne s'était pas faite qu'entre les amoureux, le duo Zepthan qu'on voyait toujours collé ensemble avait pris un sacré plomb dans l'aile. Aujourd'hui, peut-être que sans personne autour, ils allaient parvenir à quelque chose. Ethan demanda une nouvelle écoute et son ami s’exécuta en reprenant sa guitare. Sa voix s'éleva de nouveau et pour la première fois, la chanson allait être jouée en entier. Zeppelin avait un don pour la musique, une voix chaude qui savait monter dans les aigus lorsque c'était nécessaire. Les accords étaient doux. Les deux amis avaient tous deux les yeux fermés pour s'imprégner au plus profond de la musique. Le né moldu connaissait les paroles et on sentait dans sa voix les émotions qu'il ressentait.
Quelques minutes plus tard, la guitare s'interrompit et il rouvrit les yeux en déglutissant, un air presque anxieux sur le visage. Il attendait la réaction de son ami qui avait dû comprendre que les mots résonnaient pour Maelys. Elle lui avait tout avoué après la Saint Valentin, lui offrant un cadeau inestimable alors que pour la première fois l'orphelin avait prononcé ce « je t'aime » avec une sincérité étourdissante. Il n'était plus en colère contre elle, ni triste. Il n'avait plus de dégoût pour son meilleur ami, juste pour lui-même d'avoir été aussi abjecte avec lui. C'était Zeppelin qui méritait d'être tabassé pour ses actes, l'autre pouvait lui cracher dessus qu'il ne bougerait pas. L'amitié du Prewett lui manquait terriblement et ces semaines à cogiter dans un coin pour éviter de faire un faux pas alors que la Bleuette lui avait dit de faire attention étaient difficiles mais il était aujourd'hui prêt à avoir cette conversation. Et alors qu'Ethan lui avait donné son avis sur le morceau, l'autre rouvrit la bouche après un silence gêné. « J'suis désolé... » dit-il en grimaçant légèrement. 2981 12289 0
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« Chanter, pour oublier ses peines. Pour bercer un enfant. Chanter, pour pouvoir dire je t'aime mais chanter tout le temps pour implorer le ciel ensemble en une seule et même église. Retrouver l'essentiel et faire que les silences se brisent. »
Une amitié est faite de haut et de bas. De pluie et de beau temps. Ethan n'avait pas le souvenir de s'être pris la tête aussi violemment avec Zeppelin autrefois. Ils étaient constamment sur la même longueur d'onde, comme les deux doigts d'une main. Avoir passé plusieurs mois ensemble à affronter la sauvagerie de la rue avait noué leur fraternité. Ils avaient mieux appris à se connaitre, à se comprendre. Le né-moldu était devenu un des piliers de son existence et rares étaient les fois où on ne le voyait pas ensemble. Ils rigolaient, s'encourageaient réciproquement et veillaient sur leurs arrières. Ils formaient ce duo inséparable qu'on citait presque spontanément. Certains s'amusaient même à dire que les deux adolescents partageraient plus qu'une amitié. Oui, ils se considéraient comme deux frères mais de là à dire qu'il y avait quelque chose de romantique entre eux, c'était absolument faux. En revanche, ça les amusait d'en jouer là-dessus avec exagération quand l'occasion se présentait. Il y avait cependant bien une personne sur qui le lion avait jeté son dévolu. Le problème, c'est que cette dernière l'évitait puissamment. Aussi terrible que de se faire mal voir par tout le monde et d'un meilleur ami furieux contre soi, c'est de voir son crush s'éloigner. Freya n'en était pas restée qu'à l'éviter et lui lancer des regards tueurs lorsqu'elle le croiser. Non non pire ! Ethan avait appris qu'elle avait passé la St-Valentin à Pré-au-Lard en charmante compagnie avec le "Couturier à la belle gueule." Le coup de grâce. Jaloux, le Rouge et or était entre colère et déception. Il a ruminé pendant quelques jours, à se faire des films. A se rabaisser lui-même. Pour le peu qu'il en restait, sa fierté en avait pris un sacré coup. Elle était en miettes et on l'avait piétinée. Grand bien lui fasse si ça lui chante. Si elle s'est pavanée avec lui, c'est qu'il en valait plus la peine que moi. J'ai joué les cons, j'ai perdu. Game over. Je peux m'en prendre qu'à moi. qu'il se disait. Le mêlé était dans un déni sentimental, du même genre que quand il était avec Belladona. Ils avaient rompus par crainte des conséquences de l'impact que la guerre avait eue sur leur santé psychologique. Et la revoir plus tard se tourner autour avec l'autre grenouille de Thomas lui avait fait l'effet d'un poignard planté en plein cœur. Le temps a mis ce qu'il fallait et Ethan a fini par tourner la page. Ils sont restés en bons termes même si ce n'est pas pour autant que le britannique veuille copiner avec le Serpentard. Pourquoi les histoires d'amours étaient si compliquées ? Ses parents n'avaient pas eu à se casser la tête, eux. Ils se sont rencontrés sur le quai de King's Cross et ne se sont jamais quittés. Plus romantique et efficace tu meurs.
Au moins Ethan avait de quoi se consoler. Parmi tout ce qu'il se prenait dans la gueule en ce moment, il y avait de l'amélioration. Les tensions s'étaient apaisées dans sa relation avec les autres. Pas tout le monde. Après...c'était un bon début. Le dortoir avait relativement retrouvé sa sérénité et Zeppelin se montrait plus jovial maintenant qu'il était au courant de toute l'histoire. Le né-moldu avait fait le premier pas, en demandant à parler en privé à Ethan dans une volonté de retrouver leur complicité d'antan. Elle était fébrile mais présente. De nouveau seuls, Zeppelin ne manqua pas d'en saisir l'opportunité. Un malaise général régnait, que ce soit d'un côté ou d'un autre. Et c'est à travers la musique qu'ils allaient apprendre à re-communiquer. Le Prewett avait demandé à l'autre lion de rejouer le dernier couplet et se mit à l'écouter en restant assit sur son lit. Les yeux fermés, il reproduisait le rythme de la musique en tapotant sur sa cuisse et se focalisa sur les paroles. Le né-moldu chantait avec son cœur. Dans la douceur de sa voix, les mots utilisés. Tout s'apparentait à une hymne à l'amour pour sa bien aimée. Ethan n'avait aucune hésitation là-dessus. C'était tout bonnement magnifique à écouter. « Wow... Franchement, je crois que c'est le meilleur morceau que tu n'ais jamais écrit ! » s'exclama sincèrement le lion, avant de poursuivre. « Si je peux te conseiller un truc, tu devrais laisser ta voix trainer un peu plus sur "away" et ça sera parfait. » Ethan lui fit un clin d’œil, suivi d'un grand sourire qui s'affaissa progressivement lorsque Zeppelin lui présenta subitement ses excuses. Nous-y voilà enfin. « T'en fais pas...C'est du passé maintenant. Bon j'avoue avoir eu envie de t'arracher la tête quand tu m'as traité de merde devant tout le dortoir, mais... T'as pas eu tort dans le fond. » Il repensa entre autre à Freya, à la bourde qu'il avait faite de l'avoir blessée. Ce n'était pas volontaire bien sûr mais suffisant pour le faire culpabilisé. Il avait mis sa fierté de côté et essayer de lui parler...Rien à faire. Elle ne voulait rien entendre. Sur le plan d'être têtu, la russe le battait. Le Rouge et or prit une profonde inspiration, croisa ses jambes en tailleur et leva les yeux vers le né-moldu, un rictus sur les lèvres. « Tu sais...Je suis content que toi et Maelys ça refonctionne. D'accord c'est vrai, c'était pas le plan du siècle mais je suis fier d'avoir cru jusqu'au bout que tu finirais par lui prouver ta sincérité. Ça serait juste sympa qu'on n'ai plus besoin de jouer la comédie devant les autres. C'est pas que j'en ai marre mais si, un peu quand même. » Le Prewett finit par lâcher un petit rire en finissant sa phrase sur une pointe amusée alors qu'en réalité alors qu'en réalité, la situation n'avait rien d'une farce. Il passait pour le vilain aux yeux de leurs paires et avait beaucoup perdu mais venait de regagner une amitié précieuse, celle de Zeppelin.
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Zeppelin n’était pas vraiment prêt à jouer son morceau devant son camarade, pas prêt à se montrer aussi vulnérable devant lui après l'avoir traité de tous les noms et maudit sur dix générations. Leur duo avait été brisé par ce plan si fou et tordu qu'il ne pouvait que venir de l'esprit d'une femme. Durant des mois tout avait été complexe, jusqu'à ce que le né moldu prenne enfin ses responsabilités et confronte Maelys. Le jour avait presque été bien choisit puisque lors de la Saint Valentin il avait envoyé une lettre et en avait reçu une qui ne pouvait être que de sa main. Elle lui aurait dit non qu'il n'y aurait pas cru mais heureusement que Maelys s'était trahi elle-même en dévoilant une partie du contenu de la lettre. Ce moment au bord du lac, il s'en souviendrait toujours. Parce qu'il avait eu pour la première fois le courage d'avouer ses sentiments, de les assumer sans jouer avec personne. Il s'était montré vrai et sincère, ce qu'attendait la demoiselle depuis des mois qu'elle sortait avec lui. Quand on a une réputation aussi merdique que celle du Johnson, il faut s'attendre au retour de bâton ! C'est toujours comme ça. On joue en pensant pouvoir contourner les règles alors qu'il n'en est rien, on se fait prendre au piège de ses sentiments sans se rendre compte de rien.
Maelys avait pris le contrôle de son cœur, il n'avait pas voulu le voir. À présent, le moldu réalisait qu'il était capable d'aimer quelqu'un au point de tout risquer, de se montrer sous son vrai jour pour ne pas perdre le peu de bonheur qu'il possède. Zeppelin est né dans une famille qui n'a plus voulu de lui quand il a eu trois ans et que ses pouvoirs se sont manifestés. Sa mère est devenue folle et refusait d'approcher ses jumeaux et quand les lettres de Poudlard sont arrivées, le père est devenu cinglé. Enfermement, coups, haine et peur ont été le maître mot de la vie du brun qui a dû s'endurcir pour protéger sa petite sœur. On pense depuis toujours que c'est April la plus fragile, celle qui est dépendante et « soumise » dans leur couple gémellaire. Il n'en est rien en réalité. C'est Zeppelin qui a le plus besoin de sa sœur. Il a passé tant de temps à la protéger de tout et de tous qu'il s'est perdu lui-même, laissant de côté ses désirs véritables. Poudlard les a un peu éloigné du fait de leurs différentes maisons, mais le fait de se retrouver livré à lui-même dans un dortoir comme celui des Gryffondor était une épreuve. S'il n'avait pas eu cette passion pour le Quidditch et ce besoin viscéral de brutaliser les autres à coups de cognards, qui sait ce qui aurait pu se passer ? Bon, en effet, avec la bagarre contre Xander, on comprenait très bien ce dont était capable un Johnson en manque d'adrénaline et contrarié. L'autre n'avait pas eu de chance mais lui s'était fait virer pour mauvaise conduite.
C'est à cette époque que Zeppelin à renouer avec son premier amour, la musique. Il s'est concentré au maximum pour se changer les idées, cherchant des reprises de chansons, apprenant à jouer avec son meilleur ami. Ce partenariat avait été prolifique et manquait énormément au jeune moldu qui avait saisi l'occasion de voir Ethan arriver dans le dortoir pour lui demander son avis, comme au bon vieux temps. Oui, parce qu'il faut que ces moments de complicité reviennent. Il n'est pas possible de parler trop ouvertement de leur petite gue-guerre terminée sans mettre Maelys en danger. Son frère faisait partie des Gryffondor et s'il apprenait la vérité, il pourrait être méchant avec la bleuette et il était hors de question que Zeppelin trahisse cette promesse.
À la fin du morceau, Ethan laissa éclater son admiration. C'était la meilleure chanson jamais écrite par le moldu disait-il, ce qui fit sourire l'autre. Ouf, il n'était pas si rouillé que ça dans l'expression de ses sentiments. « Sérieux ? Ça fait pas trop tarte ? » demanda-t-il en faisant la moue. Le Johnson détestait l'idée de passer pour une chiffe-molle. Il accepta les conseils de son camarade avec plaisir et se refit le passage de la chanson en incluant les idées d'Ethan. « Ah ouais ! Ça sonne bien. Merci. » Tout avait l'air presque normal entre les deux, c'était assez cocasse.
Mais afin de rendre le tout plus authentique, il fallait que Zeppelin s'excuse auprès de celui qui avait tout donné pour lui. Sa fierté, son amitié, sa réputation. Il aurait pu arracher les yeux du griffon lors des attaques de ce dernier dont la dernière avait été la plus violente de toutes. L’orphelin s'en voulait encore de ses paroles et baissa les yeux en soupirant. « Nan, dis pas ça ! J'aurais dû te faire confiance et savoir qu'il y avait un truc derrière tout ça. T'aurais jamais été assez con pour sortir avec Maelys comme ça. » Voilà qu’après des mois d'insultes il défendait les actes de son ami. « J'crois que j'ai complètement perdu les pédales. Je... J'ai jamais vraiment aimé avant elle. J'aurais tué le premier qui se serait approché d'elle après notre rupture. » Le regard de Zeppelin croisa celui de son camarade avec un air de lui dire « t'a eu de la chance » car il ne s'était contenté que de blessures sur sa personne. Une cruauté digne de papa Johnson quand on y pense... C'était effrayant de se dire qu'il était vraiment capable d'agir ainsi. Toute la violence de sa colère s'était révélée à lui et il avait bien fait d'éviter le chevelu depuis cet événement. Malgré tout, le Prewett était heureux de savoir ses amis ensemble, même si c'était dans le plus grand secret. La situation se réglerait peut-être si Rowan quittait l'école de magie, quoi que... avec le reste de sa famille... « Ouais... Moi aussi j'aimerais que ça s'arrête. Mais Maelys à besoin de notre discrétion encore. Elle est pas prête et je la comprends quand on voit rien que son abruti de frère. » Ouais, il l'a encore mauvaise contre Rowan.
« Par contre... J'pense qu'on peut faire quelque chose pour ton cas. » confia le Gryffondor à son ami en se levant pour aller s'asseoir près de lui sur le lit. « On peut voir avec les gars, j'peux les calmer définitivement avec cette histoire et leur dire de passer à autre chose. S'ils voient qu'entre nous ça va mieux, ça les aidera à se détendre. Et à te respecter de nouveau. » dit-il avec conviction avant d'ajouter en posant la main que l'épaule du chevelu : « Mon meilleur ami me manque... » Zeppelin avait conscience d'être très tarte en ce moment, à planter son regard dans celui de son complice de toujours, mais la vérité était telle quelle. Il avait besoin de lui pour affronter le quotidien. 2981 12289 0
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