long night - ft. jayden

Poudlard et ses souvenirs, Poudlard et sa bataille. Philomène n’a pas vraiment aimé le retour dans cette école qu’elle avait autrefois aimé, elle en avait même détesté chaque instant. Pourtant, l’idée lui a semblée bonne durant l’été, réenfiler l’uniforme des bleus et bronzes, retourner dans ce château pour les GISIS et obtenir un nouveau diplôme qui lui permettrait de se hisser dans les hautes sphères pour prouver que sa famille compte toujours dans le monde magique. Oui, l’idée est bonne sur le papier, dans la maison des Wood, auprès de lui avec lequel elle s’amuse à ses dépends. Mais dans la réalité c’est toute autre chose et cela vire même au cauchemar éveillé. La Nott est pointée du doigt, elle est dévisagée quand elle parcourt les couloirs du château, chacun de ses pas est accompagnée de murmures plus ou moins indiscret et elle ne le supporte pas. Sa famille a payé le prix de l’allégeance au Lord ou plutôt une partie de sa famille, Theodore est définitivement un orphelin, elle et son frère doivent vivre avec l’idée que leur père croupie à Azkaban et que leur mère est en exil dans le monde. Des gens biens, les moins pires de leurs familles ont été punis alors que les pires continuent de vivre leur vie tranquillement, comme si rien ne s’est passé, comme si rien n’a changé. Et alors qu’elle a participé à la bataille, sauvé la vie d’un homme, les autres pensent qu’elle est une mangemort, une fille sans cœur qui baigne dans la magie noire et n’hésitera pas à s’en servir contre eux. Durant l’année précédentes chez les Wood, en relative sécurité, elle n’a pas eut du mal à occulter les rumeurs sur le fait qu’elle aurait administré un philtre d’amour à leur fils pour qu’il témoigne en faveur de sa famille. Mais en revenant à Poudlard, c’est plus difficile, elle voit bien la manière dont certains les observent à tour de rôle à la dérobée, comment ils exhument ces ragots des journaux qui la font paraître pour une manipulatrice sans scrupule. Elle souffre de tout cela bien sur mais surtout elle ne supporte pas de voir certaines battre des cils devant lui en pensant qu’elle ne réagira pas contre elles maintenant. Elles se trompent mais Philomène ne leur dit pas, elle ronge son frein et tente de se remémorer les paroles de Théodore, des paroles d’encouragements et de réconforts face aux calvaires qu’ils doivent vivre. Eux, les enfants des monstres, les enfants dont aucun sorcier ne croit qu’ils ont été aimé, choyé car c’est bien connu, les mangemorts n’ont pas de cœur et ne peuvent pas aimer.

Cela ne fait que quelques jours que Philomène est revenu au château mais déjà tout cela lui pèse beaucoup trop au point qu’elle en perd le sommeil. Alors, en voyant l’écran du réveil indiquée minuit passé, elle renonce à s’endormir et se lève dans sa chemise de nuit pour fouler le sol froid de ses pieds nu. Enfilant une cape, elle descend dans la salle commune, hésitant sur ce qu’elle va faire, prendre un livre et le consulter ou errer dans les couloirs en espérant le croiser et tenter de s’amuser avec lui pour oublier ses malheurs. Elle ne sait guère mais le choix s’envole quand elle pose les yeux sur une silhouette solitaire dans la salle commune, une silhouette qu’elle connait bien puisqu’elle l’a parcouru de nombreuses fois. « Jayden... » Un prénom qu’elle souffle alors qu’un sourire née sur ses lèvres, finalement, elle n’aura pas à tenter morgane ou essayer de se concentrer sur un ouvrage. Jayden est quelqu’un sur qui elle peut compter, elle le sait et surtout, quelqu’un avec qui elle peut passer du bon temps comme cela a déjà été le cas par le passé.