Oh, you burnt the lungs that your ancestors created. You sat by the banks of the river and you waited. Till time rolled back and the water had abated. You drank, you share but you still could not be sated. Quicksands of the mind and the sinkholes you may find.
Le bras un peu tremblant, elle se concentre. Lever le bras, bien viser surtout. On tend la tige, et ça y est on coupe. Zirwya, malgré l’autorisation qu’elle a obtenu de pouvoir se servir à volonté dans les serres de Poudlard se sent toujours un peu comme une voleuse à chaque produit qu’elle vient chercher ici. Elle range rapidement le champifleur dans une énorme fiole et la place sous le bras, en s’assurant d’avoir bien fermé complètement le récipient. En passant à côté des différentes plantes, elle aurait envie d’utiliser ses ciseaux encore et encore mais le temps presse : elle ne doit pas laisser cette chose-là trop longtemps sans air mais elle ne peut pas le transporter sans couvercle, au risque qu’il n’émette certains gaz. Zirwya range rapidement tout son attirail dans son sac qu’elle prend dans son autre main et commence alors à remonter vers le château. Une honte que le transplanage soit interdit dans l’enceinte de l’école : elle était si grande, ça lui ferait gagner parfois un temps fou. Elle ne comptait plus les précieuses minutes passées à monter et descendre les sept étages que comportait l’école. Une chance que l’infirmerie soit située au premier étage, ça lui évitait déjà pas mal de marches à monter. Mais là, Zirwya se dirigeait directement vers ses appartements. Elle avait déjà fait plusieurs expériences avec un champifleur, et elle était persuadée de pouvoir trouver un moyen de l’utiliser pour en obtenir certaines vertues, elle était sûre d’avoir déjà lu ça quelque part, mais impossible de se souvenir d’où. Elle avait potassé tous les livres qu’elle avait ramenés de chez elle à Poudlard, rien. Il faudrait qu’elle songe à aller visiter la bibliothèque mais malheureusement, elle manquait cruellement de temps pour fouiller tous les ouvrages qui s’y trouvaient, elle trouvait plus simple et plus rapide de faire directement certaines expériences. Sa prochaine expérience : essayer de faire fermenter le champifleur dans de l’essence de dictame pendant plusieurs jours et essayer ses effets ensuite.
Zirwya monta les marches quatre à quatre, veillant à éviter de croiser des élèves, elle ne souhaitait pas croiser des regards suspicieux ou recevoir le moindre commentaire. Elle veillait à s’arrêter cependant à chaque pallier, à entrouvrir le bocal pour laisser respirer la plante pendant dix petites secondes, puis elle refermait et repartait. Trois étages qui lui semblèrent être interminables. Enfin elle aperçut les statues qui ornementaient le long couloir menant aux appartements du personnel. Ses appartements lui faisaient toujours penser aux dortoirs de Durmstrang, en plus confortable et plus privatif. Néanmoins, l’ambiance qui régnait dans les couloirs du collège à l’époque lui manquait terriblement, et revenir dans une école sans avoir le privilège de passer quelques nuits à papoter entre amies lui faisait un drôle d’effet, il fallait pourtant bien s’y habituer. Zirwya remonta le couloir, pressée comme elle l’était, elle passa devant l’une de ses collègues sans s’arrêter en lui lançant un simple sourire, se rua dans sa chambre et enferma le champifleur dans le bocal qu’elle avait prévu à cet effet : spacieux, avec quelques trous qui lui permettraient d’avoir enfin l’air dont elle avait besoin. Elle s’occuperait de la plonger dans le dictame un peu plus tard. Pour l’heure, Zirwya devait faire demi-tour, elle accéléra le pas, se refusant de courir et arriva enfin presque à la hauteur de la collègue qu’elle avait tout à l’heure croisée. « Anya ! » La concernée dut sûrement l’entendre car elle ralentit le pas. « Anya c’est bien ça ? » Elle avait encore un peu du mal avec les prénoms de chacun, ça viendrait, mais il lui semblait avoir entendu certains autres professeurs l'appeler ainsi. « Je voulais juste te prévenir, je fais quelques… tests dans ma chambre. Ca risque de sentir un peu fort ce soir, comme ta chambre est pas loin de la mienne… j’espère juste que ça te dérangera pas. Hésite pas à me le dire si c’est le cas, je m’arrangerai comme je peux. » Après tout, elle s’en fichait un peu Zirwya, elle faisait ses expériences et tant pis pour les autres, c’était pour le bien de la communauté après tout, mais elle tenait à se montrer avenante tout de même, ça pourrait lui être utile un jour ou l’autre.
Made by Neon Demon
Invité
Consumed by the shadows
Mer 9 Nov - 18:51
QUICKSANDS OF THE MIND
Livre en main, la jeune slave ne regardait pas vraiment où elle allait, se contentant de dévorer chaque ligne passant sous ses yeux. Rien. Il n’y avait rien qui ne pouvait l’aider pour l’instant. A croire que toutes ses recherches allaient rester vaines. Au radar, elle évitait les corps étrangers pouvant entrer en coalition avec elle, continuant de remonter les couloirs en slalomant comme des pas de danse sur les dalles de marbre. Jusqu’à ce qu’une précipitation ne lui offre un éclair de couleur, la forçant à relever la tête, interrogative. Elle eut juste le temps de voir la jeune Izlechen passer à ses côtés, couverture en main et air préoccupé. La médicomage devait surement être très occupée. Comme à chaque fois qu’elle ne voyait son visage, que cela ne soit récent ou remonte du temps de leurs études. Le temps qu’elle s’en rende compte, qu’elle ne se souvienne. Il serait étrange de recroiser une ancienne connaissance en ces lieux, si éloignés de chez eux. Si hostiles, au final. Mais peut-être pas tant que cela.
« Anya ? » Son surnom résonne dans le couloir, la faisant ralentir puis stopper son pas décidé alors que ses sourcils se froncent d’incompréhension. Personne ne l’appelait de la sorte en Angleterre et encore moins au sein du château. Les petits Yordanov avaient surement dû l’utiliser à quelques reprises – petits cousins impertinents par moment- mais ce raccourci n’était guère fréquent au creux de son oreille. Trop intime. Trop personnel. Un lien la gênant sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi. Bien qu’elle devait avouer que cela changeait du « Détecteur » que ses anciens collègues lui sortaient occasionnellement. « Anya, c’est bien ça ? » insista-t-elle, développant le sourire poli de la slave à son encontre. « A vrai dire, c’est Anastasiya. Je préfère.» feint-elle dans un semi-mensonge de pacotille qui n’aura d’impact ni sur elle, ni sur sa relation avec la médicomage. Main l’une sur l’autre, elle attendit patiemment que la sorcière lui dise de quoi il en retournait. « Je voulais juste te prévenir, je fais quelques… tests dans ma chambre » La bulgare fronce les sourcils, inconsciemment. Des tests ? Dans sa chambre ? Immédiatement, elle pensa à la sienne, accolée à celle de la médicomage, craignant pour la suite. « Ca risque de sentir un peu fort ce soir, comme ta chambre est pas loin de la mienne… j’espère juste que ça te dérangera pas. Hésite pas à me le dire si c’est le cas, je m’arrangerai comme je peux. » Surprise par sa bienveillance de prévenir de l’inconfort d’une situation pouvant rapidement devenir gênante, ses traits se radoucirent tandis que ses lèvres se rapprochèrent pour former un cercle d’étonnement, laissant transparaître un « oh » délicat. « Merci de me prévenir, c’est aimable à toi. » répondit-elle souriante alors que seule la pensée de l’inconfort s’imposait dans son esprit. Elle aurait surement à migrer en direction de la réserve ce soir, espérant trouver de meilleurs ouvrages que celui qu’elle avait emprunté les jours d’avant. « Par... curiosité. » Oui, voilà le mot adéquat. « Quel type d’expérience mènes-tu dans ta chambre ? Tu n’as pas besoin de l’équipement du laboratoire ? » La jeune médicomage menait-elle des expériences clandestines ? En soi, rien ne l’interdisait et vu son grade, elle savait surement ce qu’elle faisait. Cependant, la méfiance était souvent mère nature et se devait d’être appliquée, surtout par l’ancienne auror qui observait les traits de sa camarade adulte, cherchant la moindre trace de suspicion. Dormant chaque nuit non loin, elle préférait être assurée de ne pas exploser en pleine nuit, surveillant ses arrières.
Jetant un léger coup d’œil autour d’elle, elle se reconcentra vers elle, se penchant et chuchotant pour n’être entendu que de sa comparse. « Serait-ce en rapport avec… ce que nous cherchons ? » Obnubilée par la recherche de résultats, Anastasiya s’était souvent rendue vers les laboratoires de recherches cachées du château, là où les médicomages dépêchés à Poudlard étudiaient l’impensable : la perte de leurs pouvoirs magiques.
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