- I FEAR NO EVIL. -

Belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme professeure d'alchimie depuis maintenant près de dix ans, et directrice de la maison Poufsouffle depuis deux ans. Elle est née à Londres en ce beau jour qu'était le 24 juillet 1966 en tant que sang pure ; à présent elle vit à Pré-au-Lard en compagnie de son mari, Orpheus Parkinson, psychomage à Sainte-Mangouste. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était très bon. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois d'ébène, mesurant vingt-huit centimètres sept et contenant une épine de monstre du fleuve blanc. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un porc-épic. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : une vie où Macbeth ne l'aurait pas rejetée. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Elle-même, incapable de magie, dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? D'une manière générale, Phaedre trouve inquiétante cette disparition soudaine de la magie chez les sorciers. Les pouvoirs dont ils sont dotés sont à ses yeux un magnifique cadeau que la nature leur a fait il y a des centaines d'années, et voir ces dons s'effacer peu à peu la touche. Depuis quelques temps, elle se sent particulièrement concernée par la situation, car elle se montre désormais incapable de réaliser des sortilèges qui ne lui posaient auparavant aucun problème. Phaedre se refuse cependant à envisager l'horrible vérité; qu'elle-même puisse être atteinte par la maladie.

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ?  D'un naturel particulièrement ouvert, Phaedre serait toute disposée à accueillir avec bienveillance un nouveau directeur, surtout en des temps si troublés. En tant que directrice de maison, elle ferait son possible pour faciliter la tâche au nouvel arrivant. Mais les derniers directeurs qu'ont connu l'école, à l'exception d'Albus Dumbledore, l'ont un peu refroidie. Le cas de Dolores Ombrage en particulier l'a rendue peu encline à laisser le ministère choisir le prochain directeur. Aussi Phaedre n'est-elle pas enthousiaste à l'idée de voir débarquer une marionnette du ministère. Elle aurait préféré élire, avec ses collègues, le nouveau maître de l'école.

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  Dans un contexte autre que celui-ci, Phaedre serait tout à fait prête à encourager un partenariat entre les différentes écoles de sorcellerie du monde. Elle faisait même partie des voix s'élevant pour réclamer de tels échanges, bien avant l'épidémie. Aujourd'hui, le fait qu'on cache la vague infectieuse qui se propage par le biais de ces partenariats l'agace au plus haut point. Elle aurait préféré que les autorités préviennent les sorciers, au lieu de mentir, de maquiller la vérité. Elle n'aime pas le mensonge, et les actions du gouvernement lui déplaisent tout particulièrement en ce moment.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  Malgré un contexte familial très particulier, Phaedre et Orpheus Parkinson se sont tous deux rangés aux côtés des défenseurs de Poudlard. Tous deux enfants des mangemorts de la première heure, et ayant subi une éducation rigoriste, il était inconcevable pour le couple de laisser les ténèbres gagner une nouvelle fois. C'est donc tout naturellement qu'ils ont pris position contre leurs familles respectives, et ont unis leurs forces à celles des autres professeurs et élèves de l'école. Phaedre n'arrivait pas à envisager la possibilité d'élever des enfants dans un monde dirigé par les mangemorts et leur terrifiant maître.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les professeurs : Votre entretient d'embauche. Vous êtes face au directeur, qui vous regarde de ses yeux perçants qui vous rendent mal à l'aise - ou non. Vous lui expliquez pourquoi vous voulez absolument ce travail. Vous imaginez ses questions, vos ripostes, etc, et comment vous obtenez finalement le poste.

Face à l'envoyé du ministère, n'importe qui se sentirait intimidé. Phaedre ne fait pas exception, quand bien même elle sait que sa carrière au sein de l'école de sorcellerie a toujours été irréprochable. Assise bien droite sur sa chaise, la sorcière joue nerveusement avec les plis de sa robe. Elle n'est pas à l'aise face au nouveau directeur. L'expérience qu'ils ont vécu avec Dolorès Ombrage il y a quelques années a passablement échaudé le corps professoral, qui s'est montré plus que réticent à se soumettre à un directeur choisi par le ministère. Depuis quelques minutes déjà, ils discutent de choses et d'autres, Phaedre s'efforçant de répondre le plus vaguement possible. Elle ne tient pas à ce que le ministère vienne fourrer son nez dans ses affaires. Percevant le malaise de la jeune femme, l'intéressé redirige la conversation sur le véritable objet de l'entretien : la reconduction possible de son poste de professeur. « Bien, voyons voir cela. Cela fait dix ans que vous enseignez chez nous. » Se raidissant imperceptiblement, la sorcière se redresse sur son siège. Jamais personne n'a eu à se plaindre de ses qualités en tant que professeur, et le ton légèrement accusateur - mêlé à la marque de possession dont il use - lui hérisse le poil. « En effet, monsieur le directeur. » Si elle s'exhorte au calme, l'attitude du nouveau directeur ne manque pas de l'irriter. Le personnage lui-même lui est antipathique. « Et directrice de maison depuis deux ans. Votre travail vous plaît-il toujours autant ? » Piquée au vif, Phaedre serre les dents. La colère fait monter à ses yeux des larmes qu'elle réprime. Elle ne donnera pas cette satisfaction au directeur, et par extension, au ministère. Elle sait que malgré sa participation aux côtés de l'Ordre lors de la bataille de Poudlard, son appartenance à deux familles de mangemorts peut être un frein à sa carrière. Nombreux sont les parents d'élèves qui pourraient protester contre sa présence dans l'école. Mais tous la connaissent, et l'acceptent. « Non seulement mon travail me plaît toujours, monsieur, mais il plaît aux élèves. Vous n'êtes pas sans savoir que le cours d'alchimie n'est ouvert que sous réserve d'un nombre d'élèves suffisants. Depuis que j'enseigne ici, il n'y a pas eu une seule année où ma classe n'a pas été ouverte et ce, peu importe le grade des élèves. » Voilà au moins une information qui joue en sa faveur. Visiblement gêné, le directeur rassemble ses papiers, en ne réussissant qu'à les mélanger un peu plus, avant de chercher nerveusement un parchemin sur lequel il griffonne rapidement une signature. « Ahem, fort bien. Merci, madame la directrice. »

ϟ Ton pseudo : l'oiseau, marie. ϟ Ton âge : presque 22 ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : j'aime énormément le contexte, et le codage est une petite merveille    ϟ Le mot de la fin : ça serait pas mal de pouvoir réserver le poste qu'on souhaite pour son personnage, le temps de faire sa fiche, et aussi de signaler quand les postes sont déjà réservés pour des scénarios. ça pourrait éviter les galères sinon, des bisous, vous êtes adorables    

Août 1977, boutique Ollivander, Londres.

A petits pas nerveux, une ombre noire s'avance face à l'impressionnante devanture de la boutique Ollivander. La façade aux fenêtres arrondies est connue de chaque sorcier d'Angleterre, grand ou petit. Les plus âgés se souviennent avec nostalgie de la première fois où ils ont touché leur baguette, tandis que les plus jeunes rêvent de cet instant à venir. Pour l'heure, la petite silhouette aux cheveux ailes de corbeau reste statique face à la mythique enseigne. Elle s'est dirigée seule vers la boutique, sa liste de première année serrée fort contre son cœur. Derrière elle, ses parents discutent avec un autre couple venu faire ses achats sur le Chemin de Traverse. La petite ne se plaint pas, elle est habituée. Seule enfant de Mr et Mrs Bulstrode, Phaedre a été élevée par une nourrice qu'elle a vite considérée comme sa véritable mère. Aussi n'est-elle pas surprise de voir ses géniteurs rester en retrait de son avenir. A onze ans, elle est déjà plus indépendante que la plupart des enfants de son âge, tout en réclamant en silence une affection parentale qui tarde à se manifester. Avec un soupir, la gamine pousse la lourde porte de bois, faisant tinter une clochette suspendue dans le vide par magie. A l'intérieur, la boutique est déserte. Un instant stupéfaite, elle observe les murs recouverts d'étagères, elles-mêmes emplies de boîtes à baguettes. Certaines ont l'air d'être là depuis des siècles, prenant la poussière depuis des temps immémoriaux. Rêveuse, Phaedre se demande si sa future baguette l'attend là, endormie depuis longtemps. S'approchant d'une étagère, elle lève une main tremblante pour saisir une boîte vert sombre. « Si j'étais toi, je ne toucherais pas à ça. On ne sait pas si Grand-Père n'a pas enchanté ses chères étagères. » Effrayée, la gamine retire vivement sa main, cherchant l'origine de la voix enfantine. Ses yeux azur papillonnent, elle recule d'un pas, prête à partir en courant. « N'aie pas peur, s'il te plaît. » La voix est légèrement différente, un peu suppliante. Surgissant de derrière le comptoir, deux enfants rigoureusement identiques s'approchent de la petite Bulstrode. Surprise, celle-ci reste sans voix, laissant les jumeaux avancer vers elle. C'est la première fois qu'elle voit deux personnes se ressembler autant, parler avec des voix si semblables. « Comment tu t'appelles ? Je suis Macbeth, et voici mon frère, Octavius. » Voyant le regard perdu de l'enfant, le dénommé Octavius s'approche d'elle et effleure son bras. « N'aie pas peur », répète-t-il d'une voix douce. « J-Je m'appelle... Phaedre. » Elle est hésitante, un peu subjuguée par les deux jeunes sorciers qui se tiennent devant elle. Elle s'apprête à les questionner, lorsqu'un pas lourd fait craquer l'antique plancher de la boutique. « J'espère que vous n'êtes pas en train de faire peur à mes clients, les garçons ! » Tous trois sursautent, découvrant l'austère figure du maître des lieux. « Filez, petits voyous. Ce n'est pas encore l'heure pour vous de diriger cet endroit. » Le ton affectueux du vieux sorcier dénote avec ses paroles, et ses petits-fils prennent leurs jambes à leur cou en riant. Parvenu au pied de l'escalier menant à l'étage, l'un d'eux s'arrête un instant et darde son regard émeraude sur la gamine. « A plus tard, Phaedre. On se revoit à Poudlard ! » Puis il grimpe les marches quatre à quatre, laissant l'enfant agiter la main dans le vide, un étrange sourire flottant sur ses lèvres.

Avril 1986, appartement de Macbeth Ollivander et Phaedre Bulstrode, Londres.

« Tu savais que Paracelse n'avait pas tout à fait tort concernant les salamandres ? Les femelles pondent leurs œufs dans le feu, afin de conserver une température optimale à l'intérieur de la coquille et assurer la survie des petits. » Déambulant dans sa chambre, un rouleau de parchemin déployé dans sa main, Phaedre déborde d'enthousiasme. A côté d'elle, suivant ses moindres mouvements, flotte une tasse de thé dans laquelle tourne inlassablement une cuillère. Elle a depuis longtemps oublié le breuvage, désormais froid, trop absorbée par le contenu du parchemin. Ses longs cheveux noirs retombent en boucle emmêlées dans son dos, un reste de chignon à peine retenu par sa baguette orne le haut de son crâne. La sorcière n'a jamais été véritablement soigneuse, ni de son apparence ni des objets lui appartenant. C'est l'un des traits de son caractère qui a toujours attendri et agacé le perfectionniste Macbeth. Elle préfère en rire, esquivant avec humour les remarques acides de son amant sur son côté brouillon. Passant à proximité du bureau devant lequel est assis Macbeth, elle effleure distraitement les cheveux bruns du sorcier. Surpris, celui-ci relève la tête et contemple sa compagne. « Pardon ? De quoi est-ce que tu parles, Phaedre ? » Il a l'air désorienté, comme s'il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'adresse à lui. Depuis plusieurs mois maintenant, ses études de médicomagie occupent la majeure partie de son temps, ne lui laissant que de rares instants de paix. En comparaison, Phaedre a l'air de s'amuser comme une folle, voletant de découvertes en révélations. Ce constat l'a laissé amer, irrité. Il supporte de moins en moins la présence de la sorcière autour de lui, alors même qu'elle semble ne rien remarquer. « Paracelse, un alchimiste allemand. Il affirmait que les salamandres étaient générées spontanément par le feu, car elles en étaient les génies élémentaires. Mais en fait, les femelles pondent leurs oeufs dans le feu. Tu comprends ? » Toute excitée, elle se jette en travers du lit, heurtant au passage la tasse de thé qui se déverse sur le sol. Lâchant un juron, la jeune femme récupère sa baguette et nettoie d'un geste le liquide qui menace de tâcher définitivement le vieux plancher de leur chambre. Macbeth la fusille du regard, avant de se retourner tout à fait vers elle. « Non, je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment tu peux être passionnée par l'alchimie. Je ne comprends pas comment tu peux être aussi maladroite. Je ne comprends pas que tu ne me laisses pas tranquille pour étudier des choses vraiment importantes ! » D'étonnement, la sorcière lâche son parchemin, qui s'enroule sur lui-même. Phaedre se redresse sur un coude, pose un regard interloqué sur l'aspirant médicomage. « Qu'est-ce qui te prends, Beth ? » Si elle subit depuis des mois la mauvaise humeur de son amant sans broncher, aujourd'hui, elle les sent au bord du gouffre. Elle qui se met rarement en colère, la voilà qui répond d'un ton froid à l'homme qu'elle aime. « Je ne supporte plus de te voir tourner comme un scrutoscope dans tout l'appartement ! Tu es bruyante, tu renverses tout ce que tu touches, tu ne me laisse pas travailler en paix. » Douchée par les mots du voyant, elle reste figée une seconde, avant de se mettre debout et de rassembler sans un mot ses affaires. Tout aussi silencieux, Macbeth l'observe, la scrutant de son regard émeraude. Il n'a pas l'air de croire qu'elle ira jusqu'au bout de son idée. « Qu'est-ce que tu fais ? Laisse ce livre, j'en ai besoin ! » « Moi aussi ! » Interrompant ses préparatifs pour se retourner violemment vers Macbeth, elle lance furieusement l'ouvrage au visage du sorcier. Celui-ci lève brusquement les bras pour se protéger du projectile, et reste un instant choqué. Ni l'un ni l'autre ne s'attendait à ce que Phaedre se montre aussi violente envers lui. Sans un mot, la jeune femme boucle sa valise et quitte la pièce, laissant derrière elle les vestiges de ce qui devient à l'instant son ancienne vie.

Juillet 1989, manoir des Parkinson, Gainsborough.

« Il ne viendra pas, n'est-ce pas ? » Sa voix est étranglée, suppliante. Face à elle, le visage d'un homme qu'elle a aimé, et qui pourtant n'est pas lui. Doucement, Octavius secoue la tête. Il est tout aussi attristé que sa meilleure amie. « Oh... Bon. » Sentant ses yeux se gonfler de larmes, elle pivote pour faire face au miroir, et fuir le regard d'Ollivander. La psychée lui renvoie l'image d'une jeune femme vêtue d'une robe blanche, prête à unir sa vie à un homme dont elle ignorait tout il y a encore un an. Elle devrait être une future mariée au comble de la joie, incapable de contenir son excitation. Au lieu de cela, elle s'efforce de retenir les larmes qui menacent de couler. « Phaedre... » Surgissant derrière elle, Octavius enlace tendrement sa taille et pose son menton sur l'épaule dénudée de la sorcière. Celle-ci ferme les yeux un instant et appuie sa joue contre celle de son meilleur ami. Il lui faut se résigner. Macbeth ne viendra pas à son mariage. « Il a bien reçu l'invitation, au moins ? Le hibou pourrait s'être égaré en chemin... » Relâchant son étreinte, Octavius vient se poster entre la jeune femme et le miroir, une main effleurant la joue de Phaedre. « Il l'a reçue, mais il l'a déchirée aussitôt lue. Il ne veut plus entendre parler de toi. Phaedre, je suis désolé... » L'annonce lui coupe le souffle un instant, et sa respiration se fait chaotique. Du fin fond de son chagrin, elle sent Octavius l'enlacer à nouveau, lui permettant de pleurer tout son saoul. La sorcière reste un long moment dans ses bras, s'agrippant à la chemise du médicomage, craignant de sombrer si elle desserre son emprise.

Octobre 1999, Poudlard.

« Tu en es sûre ? » Un large sourire aux lèvres, Phaedre hoche la tête. Aussitôt, Orpheus la saisit à la taille et la fait voltiger dans les airs. Leurs rires se mêlent, joyeuse mélodie d'un bonheur attendu depuis longtemps et auquel la sorcière s'est toujours refusée. Jusque là, elle avait patienté sagement, espérant qu'un jour viendrait le bon moment, espérant qu'elle saurait le reconnaître et le saisir en plein vol. Elle avait réussi. Les ténèbres avaient été vaincues, et ils vivaient enfin dans un monde où Orpheus et elle pouvait envisager sereinement d'élever des enfants. Un avenir qui se profilait désormais à l'horizon. Reposant son épouse, le psychomage s'agenouille face à elle et embrasse de mille baisers le ventre encore plat de la future mère. Elle éclate d'un rire par lequel s'envolent les années de terreur, et les horreurs de la guerre. Plus jamais ils n'auront à revivre tout cela. Plus jamais ils n'auront à s'inquiéter l'un pour l'autre, à craindre de se quitter le matin, en n'étant pas sûr de se revoir le soir. Désormais, il n'y aura plus qu'eux, et leur enfant à naître. Saisissant délicatement le visage d'Orpheus entre ses deux mains, Phaedre le pousse gentiment à se relever, pour l'embrasser tendrement. « Ne t'avise surtout pas de moins m'aimer maintenant qu'on va avoir une petite princesse rien qu'à nous. » Le visage poupon de sa filleule, Lavinia Ollivander, flotte encore dans son esprit, de même que la rencontre avec le parrain de cette dernière, Macbeth. « Ou un petit prince. » Un sourire charmeur éclot sur les lèvres d'Orpheus, auquel Phaedre ne résiste pas. Elle l'embrasse à nouveau, laissant son mari l'enlacer, puis enfouir son nez dans son épaisse chevelure noire. Enfin, après toutes ces années, elle s'autorise à être heureuse.