Lumos


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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
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L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
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Une photo pour la bonne cause (pv Earendil)

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Tout était prêt. La parution du nouveau petit journal de la bibliothèque allait se faire. Il allait mettre quelques actualités de l'école ainsi que des nouvelles sur les sorties de livres, les titres incontournables à se produire. Il était assez enthousiaste à cette idée. Il avait la photo de certains auteurs, tout ce qu'il lui fallait pour faire une bonne parution. L'avantage de sa position était qu'il était complètement libre de ses activités mais aussi de ses choix. Il aurait pu être professeur, il avait bien assez de pédagogie pour diriger un cours, mais ici il pouvait respirer l'odeur marquée du parchemin et du papier. Il aimait impliquer des nouveaux élèves dans ses prpjets, c'était un moyen de les inclure à la vie de Poudlard, même s'ils pouvaient toujours suivre une mauvaise voie, ils iraient peut-être se cultiver, en apprendre davantage. Olivier était convaincu que c'était l'ignorance qui dévorait le coeur de tout homme vivant sur cette terre. Il y aurait toujours des choses qu'il ignorerait bien sûr. Tout comme cette question fondamentale. Comment faire une photographie d'Earendil ? Cette question vous parait stupide ? Elle était loin de l'être pour notre Olivier qui évaluait la question qu'il devait poser sur une feuille.

" Scénario 1 : Elle chantonne, elle arrose ses plantes. Arrivée. Je lui dis que je voudrais un article sur elle. Je lui explique et ça passe. "

"Scénario 2 : Elle est avec d'autres personnes. Et là faut pas la déranger... On revient plus tard, de toute façon je n'ai pas prévenu, j'aurais sûrement ça."

Olivier listait une suite de causes à effet en imaginant à chaque fois la répercution. C'était une sorte de grand puzzle géant semblable à ceux des algorithmes vus en mathématiques avec une condition, une variable et un résultat. A vrai dire la démonstration aurait pu être convaincante si elle était suivie d'effet. Une fois, le tableau finit, il eut un constat sans équivoque.... Rien n'était irréversible. Tout était trop aléatoire. Ce papier était fait pour le rassurer, il attisait en lui une espèce de crainte. Aussitôt, il prit sa baguette et envoya une boulette de papier bien refermée sur elle-même à la poubelle. Si les élèves faisaient les poubelles de la bibliothèques dieu sait quelle bêtise ils pourraient trouver : des travaux inachevés et autres plans hasardeux. Il tapa sur la table en se levant.

Olivier quitta sa bibliothèque chérie. Il traversa les couloirs en gardant ses deux mains l'une dans l'autre. Il les frottait comme pour se réchauffer d'un froid existant. L'hiver n'était pas encore tout à fait présent, la pluie elle en revanche ouvrait grandes ses vannes aux pires fantaisies. Earendil devait être ravie, les plantes devaient être bien vertes. En sortant, il se prit une bonne giboulée. Il se retint au maximum de sortir sa baguette pour se créer une espèce de protection. Tant pis il serait mouillé, il aurait l'air d'un petit canard en dehors de sa mare, mais qu'importe. Il serrait sous sa veste bleue son appareil photo bien à l'abri. Il poussa la porte de la serre. Personne.

Il la traversa en veillant à ne pas frôler des bacs contenant des ... plantes étranges. S'il aimait beaucoup les créatures magiques, les plantes ne lui faisaient pas le même effet. Il marcha jusqu'à arriver à un petit appentis où l'on rangeait le matériel et là que vit-il ? Une femme affalée dans son siège, elle était bien installée, rien à dire. Elle encourageait presque à reprendre le chemin de la porte. Olivier allait retourner d'ailleurs vers l'entrée. Il changea d'avis au final en se disant qu'une photographie vite prise ferait l'affaire. Un flash bruyant traversa la pièce. Ce n'était pas prévu. Il voulut s'enfuir comme un gosse ayant fait une bêtise mais se prit les pieds dans des tuyaux...  Pour la discrétion, il allait repasser mais pour le plat ventre contre le sol c'était réussi.
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Il y a des jours où Eärendil aurait mieux fait de rester dans son lit, au chaud, à refaire le monde et s'inventer mille et une vies, ponctuées de hauts et de bas, toujours avec une fin heureuse. Dans le fond, cela la rassurait passablement. Être l'héroïne de ses propres histoires, pouvoir les modifier à sa guise, faire que tout se passe selon ses souhaits. La Reine dans son Royaume. Personne pour venir la troubler. La belle vie, en somme.
Pourtant, depuis son réveil, elle enchaînait les bourdes. Lors de sa promenade pré-petit-déjeuner, elle avait glissé sur le sol boueux et s'était étalée de tout son long, se prenant une racine d'arbre dans les genoux. Après avoir poussé un juron digne d'un charretier, elle s'était relevée, dégoulinante et dégoûtante, et endolorie, heureuse qu'il n'y ait eu personne pour assister à cette rencontre être vivant-sol. En rentrant au Château, elle s'était pris une grosse averse sur le coin de la figure. La ressemblance avec une serpillière était alors flagrante. Sur la pointe des pieds, elle avait pénétré dans Poudlard et avait tenté de rejoindre sa chambre le plus rapidement possible, afin d'éviter Rusard. A coup sûr, il l'aurait réprimandé pour avoir sali le sol et aurait demandé à ce qu'on la pende par les pieds au plafond. Elle avait glissé dans la douche, se rattrapant tant bien que mal aux parois qui semblaient se moquer d'elle. Au petit-déjeuner, elle s'était étouffée avec le jus d'oranges, qui avait lui décidé de ne pas passer par l’œsophage. Après avoir toussé de longues minutes et pensé qu'elle allait mourir, elle s'était sentie suffisamment fatiguée et envisageait d'aller se recoucher.
Mais non. Il fallait qu'Eärendil assure ses deux cours de la journée, il fallait qu'elle brave vents et marées et revienne en un seul morceau. Durant ces longues minutes durant lesquels des adolescents la regardaient et l'écoutaient, elle avait fait tellement attention à ne pas se rompre le cou qu'elle s'était coupée le doigt avec la feuille d'une plante. Instinctivement, les larmes lui étaient venues aux yeux, et, dans un sourire à ses élèves, elle s'était détournée pour aller panser sa plaie.
Et vint ce moment béni où les cours arrivaient à leur fin. Elle allait enfin avoir du temps pour se reposer. Dormir lui était inenvisageable. Elle avait malheureusement quelques devoirs à corriger avant de se laisser bercer par des rêveries solitaires. La Reine dans son Royaume, la Reine dans son Royaume. Il fallait qu'elle tienne le coup. Alors, elle s'était glissée à l'arrière de sa serre, où elle s'était aménagée un petit coin, comme un bureau. Les plantes moldues l'entouraient et elle se sentait rassurée. Son fauteuil rembourré lui faisait de l’œil, ses copies l'appelaient. Le cœur et la raison. Tout en se motivant, la blonde s'était avachie dans le fauteuil et, d'un mouvement ample de baguette, elle avait fait venir ses copies, sa plume et son encrier à elle. L'ensemble s'était posé en douceur sur une petite table sur laquelle trônait une magnifique pivoine d'un rose profond. Il était temps de s'y mettre.
Et plus les lignes défilaient, plus elle se sentait lasse. Elle ne comprenait même plus ce qu'elle lisait. Les écritures dansaient devant ses yeux et, de temps à autre, sa vision se brouillait. Un bourdonnement incessant s'était installé dans sa tête et ne la quittait plus. Elle ferma les yeux cinq secondes avant de les rouvrir. Non, il faut que je continue ! Mais, de plus en plus, ces cinq secondes d'obscurité s'allongeaient. Sans s'en rendre compte, elle glissa dans un demi-sommeil. Sa plume glissa de ses mains et alla rejoindre les copies qui commençaient à s'éparpiller par terre.
Alors que ses songes sans queue ni tête se succédaient, un bruyant flash de lumière la réveilla. Elle ouvrit d'abord un œil, le referma aussitôt. Le sommeil pesait sur ses paupières comme le Monde sur les épaules d'Atlas. Doucement, et dans un grognement digne d'un ours, Eärendil ouvrit les yeux. Devant elle se dressait la silhouette d'une personne qu'elle ne connaissait que trop bien.
« Olivier ? Qu'est-ce que... »
Ses yeux se posèrent sur l'appareil photo qui pendait contre le sorcier. Et un nouveau grognement retentit. Elle se redressa totalement s'étira dans le fauteuil.
« Je te propose un marché, Oli. Ta photo contre tout ce que tu veux. »
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Inutile de demander qui s'était vautré.... Un indice ? Une chevelure brune des petits yeux pétillants et un sens de l'équilibre défiant la gravité. Olivier Beckett était au sol comme une carpette, au moins il allait pouvoir lui demander cette fois. Il faudrait être sourd pour ne pas avoir porté ne serait-ce que quelques secondes son attention sur son barouf. Les serres étaient trop calmes, il n'était décidément jamais en accord avec cet ensemble végétal. Un petit grognement l'avertit que la plus belle des fleurs de ce lieu était tout juste en phase d'éveil. Son éveil était loin d'être progressif. Il aurait dû ramener un réveil, il aurait fait un bruit identique. C'était bien cela le problème, il avait essayé d'être silencieux. Il se redressa d'abord sur les genoux, puis se redressa complètement. Les faibles lueurs derrière lui découpaient sa silhouette entre les feuilles environnantes. Même s'il le voulait, se faire passer pour une plante, c'était peine perdue. Dès qu'il entendit son nom, il lança un sort de lumos pour s'éclairer, puis s'avança vers elle un peu gêné. Son appareil se balançait autour de son cou, à défaut de soigner sa grâce et sa légèreté, il avait sauvé son appareil. Le contenu était donc intact. Il était intact mais très convoité par l'intéressée.

" Heu... je peux la garder et j'en fais une autre plus belle ? Si cela te convient..."

Olivier avait bien envie de conserver cette photographie pour lui, il n'allait pas la publier, mais il la trouvait mignonne. Il la regardait d'ailleurs avec son sourire un peu moqueur.

" Journée difficile, n'est ce pas ?Je finissais une petite gazette que je vais lancer lundi prochain. Que donnent tes travaux ? "

Olivier était bien sûr venu dans un but purement professionnel, il fallait qu'il se trouve de plus en plus d'excuses. Il avait beaucoup de difficultés à lui parler comme autrefois. Quand ils étaient enfants, ils n'étaient que des camarades de jeu. Le but était de trouver l'activité qui pouvait les occuper le plus longtemps possible. Il y a eu ce massacre, cette épidémie qui rôde. L'avenir de la magie semblait sombre sans compter sur la disparition récente de sa mère. Venir dans cet unique but professionnel, c'était bien digne de lui... N'allez pas croire qu'il ne tenait pas à elle, elle était une personne très importante dans sa vie bien au contraire. Il l'observait en s'asseyant sur un petit muret. Son doigt faisait défiler les photographies déjà prises. Certaines seraient prises dans la première édition de sa gazette.

" J'esssaie d'impliquer les nouveaux avec des projets."
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Ses yeux mirent un certain temps à s'adapter à la luminosité environnante. Lorsqu'ils se posèrent sur la baguette d'Olivier, dont le bout luisait faiblement. Elle sentit la gêne du sorcier. Elle le connaissait tellement bien qu'elle n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour le savoir. Sa gêne l'enveloppait comme une couverture. Un jour, il apprendra bien à ne plus être gêné en sa présence. Et sa gêne la dérangeait quelque peu. Elle avait l'impression d'avoir fait quelque chose de mal – ou de n'avoir rien fait, justement – et que l'homme lui reprochait ça en se drapant d'embarras. Le Olivier qu'elle a connu était camouflé. Eärendil grogna de nouveau.
« Il fait déjà nuit ? Il est quelle heure au fait ? Le dîner est passé ? Car j'ai super faim là... »
En entendant sa réponse, elle lui tira la langue tout en faisant la grimace. Elle aurait eu un coussin sous la main, il l'aurait déjà reçu en plein visage. Au lieu de quoi, et sans se lever, la blonde se pencha pour ramasser les copies éparpillées par terre. Après en avoir fait un tas à peu près convenable, elle les posa sur la table.
« Si tu veux, on en prend une tous les deux, et là, tu auras une belle photo. »
Elle tapota le bras de son fauteuil pour qu'il vienne la rejoindre. Mais elle doutait sincèrement qu'il le fasse. Il aurait probablement aimé se trouver n'importe où ailleurs, mais pas ici.
« J'ai failli mourir une bonne dizaine de fois, mais je crois que je m'en sors plutôt bien. Sauf si tu caches une hache dans tes poches pour m'assassiner atrocement. Quant à mes travaux… Je voulais être productive et puis, je me suis endormie... »
Eärendil lui adressa un sourire sincère avant de se lever et d'aller s'asseoir à ses côtés. Instinctivement, elle posa la tête sur son épaule et regarda avec lui les photos qui défilaient. Il y avait de tout, il y avait rien. Elle arrêta Olivier lorsqu'une photo attira son attention. Des cheveux un peu en pagaille, des yeux bleu-vert, peut-être gris, Eä ne savait jamais, un immense sourire, et cette étincelle qui brillait au fond de ses yeux… Cette photo la faisait fondre. Il s'en dégageait quelque chose de si innocent, de si beau, qui la piquait droit au cœur.
« Elle est magnifique cette photo. Tu me la passeras ? Et en échange, tu pourras prendre une photo potable de moi. C'est donnant-donnant ! »
La sorcière resta encore de longues secondes à observer ce visage si familier lui sourire avant de se redresser et de se lever. Une nouvelle fois, elle s'étira.
« Tu veux boire un truc ? J'ai bien du thé qui traîne quelque part dans le coin... »
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Une approche bien timide pour un réveil bien brutal. Olivier offrait une belle palette de contraste en peu de temps. Il était bien présent, mais se sentait toujours peu naturel. Il ne se forçait pas à être une personne qu'il n'était pas, mais il n'était pas à l'aise. Ses doigts se serraient sur sa baguette, il tenait ses pieds si rapprochés que l'on aurait pu le prendre pour un poteau et ses yeux naviguaient dans un espace-temps non définis. Depuis un long moment, il passait son temps à la fois à la recherche et à la fuir. Elle aurait pu développer une crainte d'une faute sans savoir la situer. Olivier ne rassurait pas vraiment non. Il s'était par moments aventurés dans les alentours de Poudlard, il avait regardé du côté des serres d'un air curieux, puis s'en détachait. Dès qu'ils étaient à table, il lui parlait naturellement, mais toujours il fallait une situation qui le pousse à agir. Il restait sinon le petit bibliothécaire piégé dans ses livres qui la croisait en pleine lecture et se contentait d'un sourire. C'était un prix si peu élevé par rapport aux longues discussions qu'ils avaient eu. Elle avait encore ces grognements si acceuillants, si chaleureux qui en disaient long sur sa joie intense. Eärendil lui demandait plusieurs indicateurs de temps, elle cherchait à se rattacher à quelque chose de concret devant tout ce doute et cette gêne palpable. Il est des sentiments si voyants qu'il était inutile de les notifier, ils suantaient des personnes comme une sorte d'odeur, d'avertissement aussi.

" Je ne sais pas, j'étais dans la bibliothèque... je travaillais, mais il est assez tard oui. "

Quand il vit sa réponse d'enfant, elle lui tirait la langue comme à ses neuf ans, il sourit. Elle ne pouvait cacher ce petit côté espiègle avec lui. Elle était ce lien d'innocence vers l'enfance, vers ce qu'il avait perdu. Cette innocence le freinait aussi, il sentait qu'il n'était plus fait de cette même matière et que même s'il le voulait, il ne serait jamais plus cet Olivier-là. Il se pencha pour rassembler quelques feuilles. Elles étaient si éparpillées qu'on aurait pu croire qu'elle avait plus passé son temps à les ranger qu'à les travailler. Olivier ne put s'empêcher de rire en songeant que lui de son côté ne pouvait tolérer le moindre écart de rangement. De ce côté-là, il était le stéréotype même du bibliothécaire acharné et appliqué. Il reposa les feuilles manquantes sur le paquet qu'elle avait constitué, puis se recula légèrement pour conserver une sorte de distance concrète entre eux deux. Lorsqu'elle tapota son fauteuil, il s'inclina poliment :

"Oh, ne t'inquiète pas pour moi, je resterai debout. Je veux bien une photo avec toi, cela me va.
"

Olivier bien qu'il pouvait se montrer distant n'en était pas moins attentif à ses besoins. Il plissa les yeux quand elle lui parla... de mourir. Il manquait une touche de légèreté pour qu'il ait en tête un défilé de scénarios catastrophes dignes des meilleurs explorateurs. A ses yeux, Earendil avait toujours été une exploratrice, à sa sauce certes mais elle maniait le vivant contrairement à lui. Olivier se contentait de détenir des informations, certaines primordiales, il avait notamment accès aux archives de l'école dont l'accès n'était pas autorisé à tous les passants.

"En revanche, fais bien attention à toi, tu sais bien qu'au bout de cinq jours tout sommeil non rattrapé a des conséquences fâcheuses. N'hésite pas à reporter ou à déléguer, je suis sûr que certains élèves seraient ravis de pouvoir plus s'investir. "

Les élèves allaient le détester oui, ils allaient avoir bien plus de travail. Olivier n'avait jamais été contre une surdose de travail, il songeait même que cette méthode de travail entretenait un esprit endurant et persévérant. Il pencha vers elle son appareil, quand il la vit se rapprocher. Finalelement, il se mit accroupi pour se mettre à sa hauteur. Elle souriait au passage de tous ces souvenirs. Il avait une de ces dégaines sur certaines... pourquoi les avait-il gardées ? Sans doute son talent de conservateur de documents avait-il de nouveau frappé.

Earendil aimait les photos non pas où il était élégant, non ça n'était pas attirant. Lorsque ses cheveux ressemblaient à une perruque de rockeur, elle adorait. Elle aimait aussi celle où il plissait les yeux comme un débile car le soleil était en face. Les femmes avaient parfois des goûts étranges, il essaierait de se photographier en pyjama, tiens juste pour esayer. En songeant à toutes ces idées, il se disait que il se contenterait de sortir cet affreux ensemble de la tante Rosalie. Elle lui avait offert en lui disant " mon petit bichon" (allez savoir pourquoi il avait eu ce surnom ... ) " va falloir te couvrir, tiens, prends ça". En effet, elle avait eu raison de ne pas appeler cette chose un manteau, il était si laid. Olivier allait s'endormait devant ce caroussel d'images. Earendil l'arrêta devant ... celle que nous nommerons "l'élue" qui n'était pas bien sûr la sienne. Elle avait la tête posée sur son épaule, elle était si proche de lui ; c'était étrange.


" Si c'est celle-ci que tu désires, je te la remets bien sûr, mais.... je garde celle de ta sieste. Elle est déjà mémorable", sourit-il. "Oh... tu voudrais sans doute te remettre à travailler, je ne veux pas t'en empêcher... Ou alors je prendrais une petite tasse... "
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Tout était trop brutal dans la vie d'Eärendil. La projection d'une vie dans un monde nouveau, qui la dépassait encore parfois. Elle n'y avait pas été vraiment préparé et, la lettre qu'elle avait reçu alors de Poudlard, ne l'avait pas aidé non plus. Des mots, que des mots. Et une imagination qui n'en finissait pas de carburer. Même les lettres qu'Olivier lui envoyait ne lui faisaient aucun effet. Tant qu'elle ne l'avait pas vu, ce monde… Elle avait eu besoin de quelqu'un à qui se raccrocher, mais ce quelqu'un était parti dans le pays voisin. Et les parents de la petite Eärendil avaient maintes fois refusé de la laisser partir en Écosse toute seule. L'autre fois où elle avait eu besoin d'un soutien indéfectible, c'était lorsqu'elle a perdu, plus ou moins coup sur coup sa mère, puis son père. Elle savait que sa mère était malade et que ses jours étaient comptés. En cinq mois, tout était fini. Son monde commençait à s'écrouler rapidement. Mais elle avait tenu bon, pour son père, pour Olivier. Et quand son père est décédé, un peu plus d'un an après, elle s'est retrouvée seule, horriblement seule. Ses démons venaient la hanter de jour comme de nuits. Ses rêves n'étaient que cauchemars et larmes et souvent, elle était descendue dans la Salle Commune, s'asseoir devant le feu, espérant y voir le visage de ses parents. Mais ses appels restaient lettres mortes. Et heureusement qu'il y avait eu Olivier. Il était devenu si soudainement son seul appui, celui pour lequel elle devait vivre. Si elle ne le faisait pas pour elle… Et voilà qu'à présent, il s'éloignait. Comme si sa mission était finie. Ne pouvait-il pas voir qu'elle avait encore besoin de lui ? Qu'elle aurait toujours besoin de lui ?
Avec du recul, Eä se demandait quand leur amitié avait-elle vraiment commencé à se déliter ? Quand avaient-ils commencé à se séparer doucement et à recoller les fêlures avec du scotch ? Son enfance lui manquait. Ne se soucier de rien hormis des jeux qu'elle pouvait faire avec Olivier, ne pas se préoccuper de la nourriture ni des autres. Se contenter de vivre tout simplement. C'était le principal. Et cette époque était révolue.
« Pas grave. Si on a loupé le dîner, on ira chercher de quoi manger dans les cuisines. On nous laissera bien grappiller quelques petites choses... »
Elle lui adressa un sourire tandis qu'il se baissait pour ramasser les copies qu'elle n'avait pas pu ramasser. Elle aurait bien voulu lui dire d'arrêter, de la laisser faire, mais elle ne voulait pas le couper en plein élan. Elle savait pertinemment qu'en faisant cela, l'homme risquait probablement de se sentir mal et endosserait de nouveau ce rôle de gars gêné d'avoir été pris en flagrant délit. Quand il refusa poliment, et dans une courbette, de s'asseoir sur l'accoudoir, elle esquissa un sourire en haussant des épaules et en marmonnant un « comme tu veux ! ». Après tout, elle ne pouvait pas l'obliger à faire ce qu'il ne voulait pas faire, si ?
Son inquiétude quant aux conséquences de ses nuits blanches la fit sourire. Il était mignon de s'inquiéter de la sorte pour elle.
« Tant pis ! Il y aura George Clooney pour me donner un petit remontant ou deux… Au pire, si je me casse une jambe, il prendra soin de moi... »
Et quand Olivier lui parla de reléguer, la sorcière se figea un peu. Oh, elle pourrait le faire, mais la plupart des plantes nécessitait un savoir faire que la très grande majorité des élèves n'avait pas. Ceci dit, elle n'était pas contre, mais ça la refroidissait de savoir que, si quelque chose arrivait à ses plantes, elle ne pourrait rien faire.
« Je pourrais, oui… Mais je ne veux pas. Certaines plantes sont introuvables et il faut alors partir plusieurs jours dans la nature pour les trouver. Je trouverais bien une solution le moment voulu. »
En regardant les photos, elle en vit pas mal d'Olivier défiler. L'élégance faite homme, Olivier avec la tête dans le brouillard. Elle aimait pouvoir toucher ces moments de vie, le découvrir autrement. Elle aimait ces photos où son goût vestimentaire était douteux, ces photos où les grimaces se succédaient les unes aux autres, ces photos où… Mais ses préférées restaient celles où il ne faisait rien pour être beau. Celles où il se contentait d'être lui.
« Crétin ! Tu vas voir si je m'occupe de ton cas ! »
Elle lui décocha un petit coup de poing dans l'épaule tout en se levant.
« Non, t'inquiète, tu peux rester. Je pense que je ne serais pas productive ce soir, alors du coup… Et ça va me changer d'avoir un peu de compagnie ! Et tu veux quoi comme thé ? J'ai du thé vert à la menthe, du Earl Grey… Oh et j'ai aussi du sucre et du miel ! »
Sans attendre la réponse de l'homme, elle alluma un petit feu dans un coin de sa serre avant de poser une bouilloire dessus. En attendant que l'eau bouille, elle fit face à Olivier et le dévisagea.
« Trêve de plaisanteries, Oli. Comment vas-tu ? »
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Une banale invitation ? Il n'y croyait pas une seule seconde. Eärendil voulait le retour de son Olivier, son meilleur ami. Il n'était pas mort, mais il n'était plus vraiment le même. Il s'était éteint dès l'instant, où il lui avait fallu combattre des sorciers de Poudlard juste pour sauver sa pauvre existence. Il avait bien vu les limites de son engagement. Il n'avait tué personne, mais il avait collaboré. Il s'imaginait bien que si ses parents biologiques avaient été dans le même dilemme, ils auraient pris la même voie que lui. Le plus ironique dans cette affaire était qu'il était très proche du genre de personnes que ses parents biologiques auraient détesté et écarté de son champ de fréquentation. De toute façon vu son âge, ils n'auraient plus aucun pouvoir, mise à part de le prendre à partie comme ils avaient déjà fait. S'il avait été un élève médiocre ou un être dépourvu de magie, rien de tout cela ne se serait produit. Bien sûr qu'il avait entendu parler d'épidémie, bien sûr que c'était un phénomène bien douloureux pour leur communauté, mais dans un sens si personne ne faisait de magie ; le monde serait moins dangereux... Les armes moldus étaient très puissantes, mais bien moins qu'une magie mal utilisée. Sur ce sujet, il ne parvenait pas à se faire u avis et se sentait toujours à part dans toutes les discussions, tout comme il l'avait été dans la bataille de Poudlard. Il n'y pouvait rien. C'était ainsi.

Elle voulait retrouver cet autre qui croyait que la magie était son univers, sa réponse à toutes ses recherches. Olivier s'était perdu tout comme ses parents biologiques dans cet univers, il ne voulait pas attirer une personne autre que lui dans ce raisonnement. Quelque part avec du recul, il avait le sentiment que si ses parents avaient voulu, ils auraient pu l'enrôler, mais ils ne l'ont pas fait. Il avait eu le choix, sauf qu'il avait tout de même réussi à prendre le mauvais par la force des choses. Il lui sourit simplement en se doutant bien qu'il ne pourrait pas lui cacher indéfiniment toutes ces choses. A ce jeu de dupe-là, ils seraient tous les deux K.O, ils se connaissaient bien de trop. Des lettres, des jeux, des rires, des paroles, tous ces souvenirs toujours intactes brûlaient en eux. Il lui répondit par un rapide sourire. Olivier se plongea dans l'organisation des feuilles dont la forme devait se confondre pour être bien en ordre.


" Si tu as George Clooney, alors tout va bien... Mais ne te casse pas la jambe pour autant. "

Quand elle lui évoqua l'impossibilité de déléguer à un autre, il songeait bien à se proposer, mais c'était là une bien étrange idée. Les plantes n'y survivraient pas, la seule plante qu'il avait maintenu en vie étaient des plants de menthe. Il avait empesté son dortoir pour concevoir une potion de bonne haleine. Elle avait le goût si âpre que on soufflait souvent dès qu'on buvait sa lotion et on empestait la menthe pendant des semaines. Ce n'était pas lui que cela avait dérangé. Les odeurs au contraire lui avait convenu.

" Ne force pas trop sinon prends un assistant"

Olivier se mit à avoir une réaction étrange. Il imaginait un assistant avec la tête de George Clooney, drôle de mélange. Il se mit surtout à déveloper une sorte de jalousie un peu absurde face à une personne qui n'était pas présente. Dans un sens, la personne pourrait lui donner ce qui lui manque cruellement : le positif. Olivier était l'homme qui sur le bâteau du Titanic aurait dit dès l'embarquement " Je n'y crois pas". Dans un sens, sa prudence lui sauverait peut-être la vie. L'avenir nous le dira.


" Eärendil, Ea..... tu ne fais qu'avancer des mots, c'était quoi ta dernière formulation " reviens ou sinon..", c'est des mots tout cela. J'ai appris à ne pas avoir peur de toi depuis le temps... " se mit-il à rire.

Il s'assit dans ce fameux fauteuil qui à présent était libre. Il eut à peine le temps d'entendre une question qu'aussitôt Earendil prenait les devants. Au moins, elle lui épargnait l'effort de formuler un "non". Elle avait sans doute deviner un peu le personnage.

" Thé vert à la menthe pour moi... " Il se reprit ensuite en soufflant tout en adoptant une posture jambes croisées. Voilà donc la question où il pouvait se casser les dents. Autant aller au casse-pipe toute de suite. " Je me porte comme un charme et toi ? " Finalement, le casse-pipe était remis pour une période indéterminée.
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Quand elle se rappelait tous leurs jeux enfantins, une vague de nostalgie la prenait et la noyait. C'était un temps qu'elle ne pouvait rattraper. Lui courir après était futile. Après tout, si ça se trouve, c'est Olivier qui avait raison depuis le début. Peut-être que leurs quelques parcelles d'innocence s'étaient envolées, invisibles, introuvables. Cette quête était vouée à l'échec, elle le savait. Mais elle voulait croire par dessus tout qu'ils pouvaient tous deux redevenir les enfants d'antan. En se laissant aller, il se pourrait que… Non, ils ne pourraient pas. Elle persistait, voulait y croire. Olivier commençait sûrement à déteindre sur elle.
« Oui, je pourrais prendre un esclave. Je me sentirais puissante de le diriger sans rien faire moi-même. Mais je crois que je m'ennuierais. »
La sorcière éclata d'un rire franc lorsqu'il lui avoua ne pas avoir peur d'elle. Comme si c'était la meilleure blague du siècle. Depuis vingt-quatre ans, ils s'étaient rapprochés, éloignés, rabibochés. Ils avaient recommencé leur histoire là où elle s'était arrêtée, comme si rien n'était venu la troubler. Plus les années passaient, et plus Olivier s'éloignait. Eärendil faisait tout son possible pour le faire revenir, mais elle avait l'amère impression que, plus elle essayait, plus ses efforts étaient vains. Elle était prête à rendre les armes. Pourtant, elle n'arrêtera que quand Olivier lui fera comprendre que c'est la fin. Tant qu'il y a un espoir, elle s'acharnera.
« C'est drôle que tu dises ça, Oli. Si tu n'avais pas peur de moi, pourquoi passes-tu ton temps à me fuir ? De quoi as-tu peur ? J'ai l'impression que tu t'éloignes et ça me fait peur… »
Les mots étaient sortis et, même si Eä avait l'impression de s'être débarrassée d'un poids, quelque chose continuait de la chagriner. C'était comme se passer la corde au cou et espérer que la trappe du gibet de potence ne s'ouvre pas. Il y avait une chance sur deux pour qu'Olivier reconnaisse cela ; dans le cas échéant, il partirait. Fuirait de nouveau, et ouvrirait une nouvelle brèche dans le cœur d'Eärendil. Et, s'il devait y avoir un troisième scenario, il se tairait. Les lèvres aussi closes que possibles. Une fuite en dedans lui, qui énerverait la sorcière. Elle avait horreur quand il le faisait. Mais elle ne disait jamais rien. Elle tenait bien trop à lui pour ça.
« Ce ne sont que des mots, tes paroles, Olivier. Montre-moi que tu n'as pas peur de moi, et j'arrêterais de perdre confiance en toi. »
Elle se détourna pour faire le thé, regrettant presque ses paroles. Oui, elle perdait confiance en Olivier. Il était son meilleur ami, mais comment pouvait-elle le qualifier de meilleur ami maintenant qu'il passait son tour loin d'elle, physiquement ou mentalement ? Ses propres mots la blessaient, mais elle se devait de lui dire. Peut-être que, de cette manière, il réagirait ? De toute façon, il fallait arracher le pansement. Si la plaie saignait, tant pis. Les non-dits ne devaient plus être tus.
Quelques minutes plus tard, l'eau était en train de bouillir. Eä jeta un sachet de thé à la menthe dans une tasse et prit un Earl Grey pour elle-même. Après avoir versé l'eau dans les récipients, elle tendit la tasse à son ami. Elle le regarda droit dans les yeux avant de détourner le regard pour aller s'asseoir sur une table. Elle prit le temps de le regarder, assis dans son fauteuil. Et elle aimait ce qu'elle voyait. Elle aimait le spectacle qu'il lui offrait. Il pouvait venir s'asseoir dans son fauteuil quand il voulait.
« Arrête de me prendre pour une idiote, Olivier. Ne me dis pas que tout va bien, car je ne te crois pas. Qu'est-ce qui ne va pas ? »
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Olivier ne s'attendait pas à cette réponse : un esclave ! Il se mit à rire en songeant à Eärendil la petite dictatrice. Il avait du mal à l'imaginer dans cette position. Elle se tiendrait au milieu de son royaume végétal et son cher George Clooney viendrait pour arroser chaque parcelle de terrain que comptait cette serre. L'ambiance prenait un drôle de tournant, mais il n'était pas au bout de ses surprises.

Olivier commençait à plisser les yeux sans trop comprendre. C'était elle la brave, ainsi elle aurait eut peur de sa peur. Ils n’étaient pas prêts d'y arriver. Il avait juste voulu lancer une blague en tournant comme à son habitude autour du pot. Un silence très lourd s'abattait entre chaque réplique de sa jeune amie. Ces silences étaient similaires à des coups d'épées plantés dans le corps. Elle arrêterait de perdre confiance en lui... Donc il avait raison, de toute façon ce n'était pas vraiment lui qu'elle attendait mais bien ce souvenir perdu. Il se recroquevilla un peu, attendit son thé sans rien dire sur ses remarques.

Son coeur saignait, il avait si mal. Il ne comprenait pas, il faisait tout cela pour elle et elle ne lui renvoyait que des choses désagréables là... il voulait juste passer un bon message. Il inspirait de temps à autre en serrant sa tasse chaude qu'elle lui avait remis. La chaleur passait dans ses doigts, elle les anesthésiait. Si sa douleur pouvait suivre le même trajet ; juste partir au loin. Il ne voulait plus la voir ou la sentir, il voulait se rappeler d'elle et ne pas sentir ce déchirement. C'était important s'il la mettait à part, c'était une information délicate. Qui sait quelles conséquences cela pourrait avoir ? Les chaines logiques de la vie ont parfois de tels maillages que nul ne peut déterminer son début ou sa fin. S'il s'engageait vers cette voie, il ne pouvait rien garantir. Il était resté au fond du fauteuil, il avait juste croisé ses mains au dessus de ses jambes. Face à lui, il voyait une énorme fougère derrière laquelle il se serait volontiers caché.


"... Bon thé. " commenta-til en rajoutant un peu de sucre et de miel comme cela lui avait été gentiment proposé.

Olivier se sentait ébranlé, secoué, sur le coup le vide lui paraissait être la meilleure des alternatives. Il ne savait s'il devait ou non croiser son regard. La culpabilité ne devait pas l'envahir, elle avait dit ce qu'elle avait sur le coeur. Il était juste incapable de ma rassurer convenablement. Il tourna doucement la tête, ses yeux hésitaient sur la conduite à tenir. C'était bien la première fois qu'elle agissait ainsi.

" Tu ne me perds pas. Je suis là. Cesse... de dire ... des bêtises
" articula t-il très difficilement.

Ses mains tremblaient. Il choisit de se redresser pour aller caresser les larges feuilles de cette fougère. Il avait besoin de s'occuper l'esprit après cet électro choc. Il finit par enfin essuyer quelques larmes qui se libérèrent de ce carcan de fierté dans lesquelles Olivier les avait cloîtrées.

"..... Moi, j'ai confiance en toi..... mais merde tu es mon amie"
fit-il en diminuant sa voix de plus en plus.

Olivier n'était jamais grossier, son plus haut niveau d'insulte se situait à cette limite. Il ne savait comment l'exprimer autrement à croire que certains mots même s'ils ne servent à rien, ont tout de même leur utilité. Il retourna s'asseoir dans le fauteuil pour placer la tête sur ses genoux. Il ne comprenait pas comment cette remarque était venue aujourd'hui de cette façon.


" Tunecomprendspas" murmura t-il rapidement.
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Elle avait envie de se baffer, se fustiger de la pire des manières. Elle aurait dû parier, elle aurait gagné. Elle venait de se tirer une balle dans le pied. La trappe s'était ouverte, et elle suffoquait. Sa propre bêtise l'étouffait. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle ouvre sa grande gueule ? Pourquoi ? Elle venait de tracer une grosse cible sur Olivier et s'était amusée à en viser le centre. Et elle ne pouvait décemment pas vivre en sachant qu'elle avait tué celui qui comptait désormais le plus pour elle. Elle s'en voulait d'avoir ainsi tué leur amitié.
Un silence pesant s'était installé. Plus personne ne parlait. Seule la pluie qui tambourinait la serre comblait ce vide. Elle ne s'en rendait compte que maintenant, qu'il pleuvait. Elle allait devoir rebrousser chemin jusqu'au Château sous des trombes d'eau. Tant pis, elle fera apparaître un parapluie ou se protégera avec les copies de ses élèves, ça dépendra de son humeur. Ses yeux se relevèrent sur Olivier. Eä regretta une nouvelle fois de saboter ce qui était précieux, tant pour lui que pour elle. Ils étaient faits de fragilité et d'espoir. En quelques mots, tout ce petit monde s'effritait et tombait en morceaux. Des éclats de verre qui ne pourront probablement jamais être recollés ensemble.
Il lui souhaita bon thé, mais elle ne put pas répondre. Elle s'engonçait dans son silence et le maelström de ses sentiments. C'était bien plus préférable que de faire face à la douleur certaine qu'elle avait infligé à son ami. Alors, pour éviter de répondre, elle préféra avaler une gorgée de thé brûlante. Ça lui faisait mal, le thé brûlant. Il lui brûlait le gosier. Mais même encore, cette douleur était préférable à celle de perdre Olivier. Il était si proche d'elle, si accessible, et elle avait rompu ce lien. Elle se noyait dans son thé. Elle ne fit même pas attention aux quelques larmes qui s'étaient échappées. Elles aussi, elles fuyaient cette situation.
Lorsqu'il lui parla, elle étouffa les sanglots qui lui venaient naturellement. Elle avait certainement l'air d'une dinde, mais elle s'en fichait. Cette situation, ça la dépassait, ça lui faisait mal. Elle voulait s'en aller le plus loin possible, pourquoi pas mourir ? Oublier, en tout cas, qu'elle les avait fichu dans cette galère. Rien ne sera plus comme avant. Son regard se posa sur Olivier, quand il se leva de son fauteuil. Sa voix brisée… Pauvre petit garçon. Si fragile, petite chose ténue. Fétu de paille emporté par le vent. Ni une ni deux, elle posa sa tasse plus brutalement qu'elle ne l'aurait voulu et descendit de la table.
Sans jeter un regard au décor qui l'entourait – le sol étant devenu soudainement si intéressant à ses yeux – , la sorcière se dirigea vers son sac et se baissa. Elle fouilla de longues secondes dedans, et en ressortit un livre. Elle ne se séparait jamais de lui. C'était son bien le plus précieux, trésor inavouable. Il renfermait en son sein tout ce pour quoi elle se battait. Lorsqu'elle se détourna, ses yeux humides virent qu'Olivier s'était rassis, ramassé sur lui-même. Elle s'agenouilla face à lui et ouvrit le livre. Elle tomba directement sur la page qu'elle désirait. Des lignes se battaient avec quelques tâches. Et au milieu de ce capharnaüm, une fleur. La fleur.
Leur fleur.
« Tout ce temps, je l'ai gardée. Je me suis dit qu'on en aurait sûrement besoin un jour, pour nous rappeler qui nous sommes. Je ne veux pas te perdre, Oli. Alors, parle-moi ! »
Elle lui releva doucement la tête et posa le livre entre les mains. Elle lui adressa un sourire timide, maladroit. Chargé de remords.
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Le silence s'insinuait lentement entre des souffles, des regards hésitants. L'atmosphère légère se dissolvait dans une bien plus pesante. Olivier ne parvenait pas à la rendre moins pesante, il tenait trop à Earendil pour cela. Prendre de la distance avec une personne pouvait être aisé, pourvu que l'on ne tienne pas à elle comme lui tenait à cette femme. Il la regardait boire son thé hâtivement comme si elle cherchait s'étouffer. Olivier fit une légère grimace en imaginant bien la souffrance qu'elle s'infligeait. Bien qu'il soit un peureux de part sa vraie nature, jamais il ne se serait enfuie face à cette peur-là. Le petit garçon peureux serait resté tout comme l'adulte qui s'était raisonné. Il tenait tellement à elle qu'il aurait bien craché sur ses peurs sauf une... celle de l'impliquer trop grandement dans sa vie. Il avait si peur que l'on cherche à nouveau à s'en prendre à lui, peur de ce qu'on pensait de lui. Dans un sens, tant qu'elle était loin de lui, elle serait bien mieux. C'était souvent ce qu'il se disait quand il se retrouvait seul. Il se souvint de toutes ces fois, où observant le plafond, il s'était imaginé Earandil avec quelqu'un d'autre. Une larme coulait, suivie de près par d'autres amis, mais il souriait. C'était si facile de souhaiter le bonheur de quelqu'un, de se ravir parce qu'elle est parvenue à atteindre, c'était bien autre chose d'y parvenir avec elle. Elle ne pouvait pas attendre qu'il soit à nouveau prêt.

Elle se mettait à sangloter tandis qu'il parlait.... "Cesse de dire des bêtises"... Il avait osé lui dire ces mots, comme s'il était une personne dotée de suffisamment de sagesse pour prendre des décisions. Sur le coup, il resta bête, il ne sut pas comment réagir. Il finit par se rasseoir dans le canapé, il ne voulait pas quitter la pièce. Olivier continuait de savourer tranquillement son thé, il se noyait presque dedans. Eärendil s'avança vers lui, elle s'agenouilla pour se mettre face à lui un livre à la main. Sa surprise fut immense. Une margueritte. Cette fameuse fleur qu'il lui avait cueillie était là entre les pages de son livre. Elle déposa son livre religieusement sur ses genoux. Il semblait si lourd. Le papier contenait quelque chose de puissant : ce qu'ils étaient. A cette époque, il ne savait pas quoi lui dire exactement comme aujourd'hui, comme quoi le petit garçon que nous étions sommeille toujours. Une fleur dans un livre... Quel autre symbole pouvait mieux les symboliser. Olivier avait des frissons qui parcouraient son corps. Le vent du passé s'emparait de lui. Earandil s'en voulait tellement, elle était désespérée de le voir agir ainsi, il le remarquait si bien. Elle relevait, hésitante, la tête. Elle était arrivée au bout de ses capacités, mais elle ne voulait pas le perdre et ce même.. si elle avait moins confiance en lui. Il lui prit la main en souriant sans rien dire. Tout avait bien commencé de la sorte. Ils ne s'étaient pas échangés un seul mot. Ils ne s'étaient pas connus par les mots, mais par leurs personnalités qui, ensemble, s'étaient accordées.


"... Je suis sûr que mise à part cette page... tu n'as jamais fini ce livre. Tu devrais car il y a une suite.... il y a toujours une suite dès que l'on sait regarder... "


Sa voix était toujours fragile, elle restait au fond de sa gorge. Encore gêlée par le froid de leur précédente conversation, elle se faisait lentement entendre. Olivier la fixait sans bouger d'une seule semelle. Deux lacs submergés de tristesse formaient les yeux de son amie si repantante.


" Je n'aurais pas dû te tenir éloignée... mais tu es toujours une personne importante pour moi. Rien n'a changé, je ne veux pas que tu t'en soucies... Tu n'as pas à t'en soucier. "

Olivier la sentait si soucieuse de son sort tout comme il l'était du sien, mais s'il s'autorisait cette attitude, il ne l’acceptait pas sur elle.


" Dis toi juste, que je vais mieux... "
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Tous ces silences qui se tissaient entre eux, les drapaient d'incertitudes, de doutes persistants, ça l'étouffait. Elle ne pouvait plus supporter ces non-dits, ces choses si longtemps contenues. Dans le fond, Eärendil n'était qu'un puits sans fond, empli de nostalgie, de bienveillance et de regrets. Des regrets de n'avoir pas su dire les mots qu'il fallait quand il le fallait, des regrets de n'avoir pas su profiter des personnes quand il le fallait. Sa personnalité secrète finira par l'achever un jour. Pourtant, paradoxalement, Olivier était l'une des rares personnes qui pouvait tout savoir d'elle en un seul regard. Mais ce regard, où était-il ? A des lieues de là, là où elle ne pouvait plus le capter.
Cette marguerite. Une fleur au bout du fusil. La guerre silencieuse était-elle sur le point de prendre fin ? Elle voyait le chamboulement faire frissonner Olivier. Elle savait qu'elle avait marqué un point, et pourtant, elle n'exulta pas. Elle était touchée par lui, cet être pour lequel elle se dévouerait corps et âme. L'espace de longues secondes, l'homme avait cédé la place au petit garçon. Il avait su redevenir celui qu'il fuyait. Lorsqu'il lui prit la main, un léger frisson lui parcourut le corps. Cela faisait longtemps qu'un contact si innocent n'avait plus eu lieu entre eux deux. Il lui adressa un sourire qui la fit sourire à son tour, chassant les larmes qui osaient encore s'aventurer entre eux et la fleur.
Eux et la fleur.
Toute leur relation était étouffée entre ces pages, comme si la fleur était ce qui les reliait réellement. Brûlons la fleur et ils brûleront avec elle. Si on la laisse choir dans l'eau… Compressée entre les pages, on lui imposait une période, hors du temps. Une fuite implicite.
La fleur et eux.
« Olivier, je ne veux pas finir le livre si tu n'es pas avec moi. On l'a commencé ensemble, on devrait le finir ensemble. »
Elle laissa sa main libre voguer vers le visage du bibliothécaire. Elle lui caressa lentement la joue, scrutant ses yeux clairs. Elle voudrait pouvoir y lire aussi aisément qu'autrefois. La fleur dans le livre.
« Je m'inquiète plus si tu ne me dis rien, Oli. Je sais que je peux t'aider. Fais-moi confiance... »
Eärendil finit par s'asseoir aux pieds de son ami. Elle posa son bras sur les jambes de l'homme et sa tête sur son bras. Ses yeux étaient toujours rivés aux siens.
« Ce n'est pas l'impression que tu donnes, tu le sais ? »
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Olivier avait utilisé ce livre pour parler de leur relation, tout comme elle. Il personnifiait leur complicité, leur complémentarité ainsi que leur différence. Si le silence résonnait parfois douloureusement, leurs paroles pouvaient toujours les guérir à leur rythme. Les mots s'ajoutaient comme ils pouvaient en bafouillant, en hésitant.

".. M...mais... le continuer avec m... moi ? Oh, mais oui, nous pourrions nous retrouver à la bibliothèque. Il y a ce fauteuil en cuir si agréable quand on est assis dedans. On ne décolle plus, crois en mon expérience."

Les deux amis s'offraient souvent des contacts rassurants : des tapes dans le dos, sur la main, des petits coups d'épaule. La main d'Eärendil ne s'écartait pas de sa joue, elle restait ainsi posée. Elle passait et repassait sur son visage. Son regard se berçait dans le sien. Sa tasse refroidirait sans doute tant il n'y portait aucune attention. Eärendil cherchait à se rendre le plus possible à sa hauteur, elle voulait l'atteindre. Il se pencha vers elle pour poser sa main sur la sienne. Ses doigts se promenaient insouciants sur sa paume. Il ne songeait à rien d'autre qu'à la regarder dans les yeux. Il ne se sentait pas capable à parler de ce qui semblait évident à cette seconde, tout restait bloqué. Peut-être aurait-il dû lui aussi se brûler la gorge pour la stimuler un peu plus ?

"... Je suis un sang pur, fils de parents biologiques anti-moldus.... " lança t-il rapidement. Une honte immense le saisit pour plaquer toute son assurance au sol. Il se demandait toujours où il se situait dans tout ce basar.

Olivier avait les lèvres qui tremblaient en se rappelant les sorciers qu'il avait désarmés lors de la grande bataille de Poudlard. Il ne voulait pas les revoir, il voulait les brûler ces images, toutes et ce quel que pouvait être leur nombre. Assommé, il revoyait cette sorcière tomber, cet autre cherchait à s'enfuir qu'il avait pris en tenaille. Les autres avaient poursuivi son travail, ces autres qu'il ne connaissait pas. Il serra plus durement la main d'Eärendil puis glissa vers elle pour la prendre dans ses bras. Olivier avait ce sentiment étrange que la seule place convenable ici était dans ces bras. Il la serra contre lui par petits spasmes.


Je ne voulais pas que tu te sentes coupable... je.... j'ai été blessé par ce manque de confiance... c'est justement cela qui me fait peur... "  Sa tête se tourna légèrement pour laisser échapper un regard peu assuré.
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La sorcière fut secouée par un petit rire lorsqu'il se mit à lui parler du fauteuil dans lequel on se sentait tellement bien qu'on ne voulait plus le quitter. Elle était en train de penser à lui, si confortablement installé dans le sien. Le fauteuil d'Eärendil était un héritage parental et elle n'avait pu se résoudre à le vendre. Trop de souvenirs y étaient reliés. De ces soirées au coin du feu, écoutant une histoire quelconque aux siestes impromptues, des crises de larmes, des crises de fous rires. Des évasions imaginaires. Olivier n'avait probablement pas fait le lien, mais peu importait. Eä se sentait bien dans ce fauteuil et, à en juger par l'attitude de l'homme, il semblait l'être aussi.
« S'il est aussi confortable que ce fauteuil, alors, j'adhère tout de suite ! »
Ce simple contact… Bon sang, tant de tendresse contenue, pudique et expressive. Tout comme elle les aimait. Autrefois, ils ne revêtaient pas le même sens. C'étaient des contacts de jeux, tapes dans le dos et tout. Des claques faites pour déconner, des mains serrées comme pour conclure un pacte imaginaire, des baisers plantés sur les joues juste pour embêter l'autre. C'était autrefois, tout ça. Maintenant, l'importance était toute autre.
Attentive, son attention se reportait sur ce qu'il disait. Ses racines purement magiques qui semblaient l'inquiéter, qui l'ébranlaient, au point qu'il se laissait surprendre par des émotions qui le dépassaient probablement. Quand il le lui a dit, Eärendil était restée sans voix. Comme si, par leur simple évocation, ils avaient réussi à la rendre muette. Elle avait eu peur, elle l'avoue, elle avait eu peur qu'ils reviennent et désirent s'approprier leur fils, ce fils qu'ils ont abandonné. Elle a eu peur pour Olivier, troquant ses nuits paisibles de sommeil contre les terreurs nocturnes. Le monstre planqué sous le lit qui saisit la cheville dès que le pied dépasse.
La pression sur sa main se fit plus forte et cela suffit à la faire sortir de sa torpeur. Elle se rendit compte qu'elle était partie à des lieues de là. Elle eut le temps de le voir glisser au sol, à ses côtés et de sentir ses bras l'entourer. La couvrir de ces mots silencieux, évanouis avec le temps. La professeure se laissa aller contre lui. Elle se sentait si bien. Si incertaine mais si bien. L'inconnu était d'un tel réconfort ! A son tour, elle l'encercla de ses bras et posa la tête sur son épaule. Le corps d'Olivier, secoué de petits spasmes, la fit trembler de temps à autre. Elle ferma fortement les yeux, un sanglot nouveau montant dans sa gorge.
« Si ça te rassure, ce n'est pas ça qui va m'empêcher de t'aimer. Je ne t'ai pas connu avec eux, et cela me va. Si tu avais été avec eux, est-ce que ta vie aurait été différente ? C'en est certain. On ne se serait pas connus et qui sait ce qu'il serait advenu de nous aujourd'hui ? Alors, je serais là pour t'aider à ne plus avoir peur. Je peux bien faire ça pour toi. »
Elle lui adressa un sourire qui se voulait le plus confiant possible. Elle ne tolérerait pas qu'il retourne sa veste et lui tourne soudainement le dos pour renouer avec ces personnes qu'il ne connaissait pas et qui lui avaient permis d'exister. Oh non, s'il faisait cela, elle irait le chercher coûte que coûte par la peau des fesses pour le faire revenir à ses côtés. Il ne pouvait pas la lâcher. De toute façon, elle ne l'autoriserait pas à partir. Elle lui ferait comprendre que sa place n'est pas avec eux, sinon à ses côtés.
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Olivier n'avait pas reconnu ce fauteuil, il avait une bien meilleure mémoire des faits dès lors qu'ils étaient écrits. Il avait même songé à plusieurs reprises d'écrire son histoire ou celle de gens qu'il pouvait rencontrer. Peut-être que d'autres personnes avaient tout comme lui l'envie de ses rappeler des petits détails si minces et si essentielles qui peuplent nos existences. Ils avaient tous les deux des sièges très confortables, cela en disait long sur leur désir d'être dans un lieu confortable. Olivier tout comme elle n'étaient pas non plus des grosses larves. Olivier s'amusait très souvent à voler à pleine vitesse autour de Poudlard, les cheveux au vent, il criait parfois comme un possédé. Il adorait la vitesse. On pouvait aimer la vitesse et rester affalé dans un fauteuil bien confortable. Enfin, ici il ne se l'autorisait pas complètement. Même si ses maladresses étaient monnaies courantes, il essayait d'être le plus digne possible.... En oubliant les épisode où il ne l'était pas.

"Plus c'est assez difficile à dire, mais il est confortable. C'est certain"


Olivier était si touché par son attitude, il la serrait contre lui comme pour la protéger contre un mal inconnu. Notre homme ne savait comment réagir. Ses mots lui faisaient beaucoup plaisir, mais il ne savait en dire plus. Il se redressa en l'attirant contre lui pour qu'elle se mette contre lui sur le fauteuil.


" Je serai curieux de les rencontrer..... mais j'ai peur de ce que ça donnerait. Tu sais bien ce que j'ai fait à la grande bataille... J'en ai toujours honte... et j'ai même eu... de la chance depouvoir rester ici... " fit-il en baissant de plus en plus la tête.

Sa tête aurait presque disparu dans son chandail, il l'aurait voulu pour ne pas avoir son reflet en face de lui, pour le fuir encore toujours plus loin. Il redressa la tête en souriant, tel un soldat blessé revenant de guerres. Il lui sortait ses quelques démons en cherchant un contact contre elle. Il n'allait pas tout lui dire comme son appréhension d'être jugé comme ses parents biologiques aux yeux des autres. Son inquiétude devait se deviner à travers ses mots. Il ne comprenait pas que l'on puisse choisir une personne en fonction de sa naissance. C'était un concept qui lui était bien étranger.

"... Je voulais plaisanter avec toi tout à l'heure... Par moments, tu es adorable, tu ne sais pas être méchante avec moi... tu es même trop gentille. Tu sais, je me dis que même sans cette rencontre chez le psychologue, je t'aurais apprécié... tu es digne d'être connue. Je suis heureux d'avoir eu ce privilège"


Les rencontres pouvaient se multiplier dans une vie. En tant que bibliothécaire dieu sait qu'il en voyait passer des professeurs, des élèves, mais chacun avait cette petite parcelle de singularité qui le différenciait. Il aimait tout particulièrement celle qui brillait dans le coeur d'Eärendil. Il passa son bras autour de ses épaules pour la ramener contre lui. Il ne savait pas quoi faire d'autre. Il avait bien vu le poids de la culpabilité s'affaler sur elle et prendre ses aises.


" Tu ne t'es pas trop brûlé tout à l'heure ? " fit-il en changeant de sujet. " On ne t'a pas dit que c'était très mauvais de s'arroser avec de l'eau chaude de façon aussi violente. "
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Si elle commençait, elle ne s'arrêterait probablement jamais. Et elle savait qu'Olivier ne s'arrêterait pas non plus. Les petites guéguerres étaient monnaie courante entre eux, autrefois. Le but était alors de déterminer qui avait raison, qui avait le plus beau livre, la plus belle robe, le plus beau sourire. Des petites compétitions qui les renforçaient, qui les amusaient. Pendant un temps, on aurait pu croire qu'ils vivaient pour ça, au travers elles. Mais c'était leur façon de se sentir libres, de braver les vents et les marées. Ne pas s'enfermer dans un carcan. Leur spécialité. Oublier qu'ils étaient prédestinés à en baver.
Serrée par les bras d'Olivier, sentir son corps contre le sien, elle avait l'impression d'être une gamine bercée par quelqu'un qu'elle estimait beaucoup. La dernière fois qu'elle avait eu le droit à de tels égards… Peut-être il y a vingt ans, lorsque sa mère avait rendu son dernier soupir, à l'aube de ses cinquante-huit ans. Les mains de son père qui avaient tenté de la soutenir, qui avaient tenté de panser ses plaies, mais qui n'étaient parvenues qu'à apaiser temporairement la douleur qui étreignait sa poitrine. Alors, quand elle se sentit bougée, et assise sur les genoux d'Olivier, cette impression d'être redevenue la petite Eärendil, chère tête blonde aux grands sourires édentés, se renforça. Elle se laissa aller contre lui, blottie, contre le froid, la pluie qui tambourinait les serres, les douleurs qui pouvaient la submerger.
Sa tête se releva et il lui adressa un sourire. La sorcière se plongea dans ce sourire, et lui répondit. De nouveau, sa main caressa ce visage si familier et inconnu.
« Tu ne pouvais pas savoir. Tu as fait ce qui te semblait juste et tu n'as pas à le regretter. On a tous fait ça. C'était soit toi, soit eux. Tu n'avais pas le choix. »
Personne n'avait eu le choix, à vrai dire. Sinon, Eä se serait enfuie avec Olivier, loin, très loin des hostilités, là où elle était certaine de ne rien risquer. Mais elle ne voulait pas abandonner la bataille. Elle s'était jurée de venger tous ses amis nés-moldus, de protéger ceux qui devaient l'être. Bien que sa vie ait été mise sur le fil du rasoir de longs mois durant, elle s'était tenue debout, n'avait cessé de faire front, et s'était battue pour des idéaux communs.
Les paroles du bibliothécaire lui firent l'effet d'un pansement qui s'était posé sur son cœur et ses pensées, sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle se lova davantage contre lui, enfouissant la tête dans son cou. Elle esquissa un sourire qu'il ne pouvait voir ; à défaut, il était tellement immense qu'il devait probablement le sentir. A l'aide de ses doigts, Eärendil se mit à dessiner, sur les vêtements du sorcier, ses rêves et ses espoirs. Invisibles mais présents. Elle espérait seulement qu'un jour, ils se réalisent. Ne pouvait-elle pas être heureuse, elle aussi ?
« Ne sois pas idiot. Si tu n'avais pas été chez la psychologue, on ne se serait jamais rencontrés. Et si ça te rassure, tu auras toujours le droit à ce privilège. C'est le tien, tu en fais ce que tu veux. »
Ses yeux se fermèrent quelques secondes. Elle ne voulait plus voir le décor autour d'elle ; elle voulait juste sentir, entendre. Sentir le corps de Olivier contre le sien, le feu brûlant que ça éveillait en elle, la consumait et dévorait son cœur, sentir la texture de ses vêtements contre ses mains. Sentir son odeur si particulière, comme une carte d'identité olfactive. Sentir les battements de son cœur, son souffle sur son visage. Entendre sa voix, les vibrations qu'elle soulevait, entendre son cœur battre, sa respiration, et les sourires qui se répétaient sur son visage. Elle voulait tout graver dans sa mémoire. Elle ne voulait pas oublier. Jamais.
Eärendil fut agitée par un petit rire lorsqu'il lui parla de sa brûlure interne avec de l'eau. Elle fit le choix de ne pas lui répondre.
« Tu as conscience que si je m'endors, tu vas devoir me supporter ? Dommage, tu ne pourras pas aller manger… »
Elle lui planta un baiser sur la joue avant de se reculer.
« Merci, Oli. »
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Ses bras serraient la personne tant aimée l'un se trouvait dans son dos et l'autre vint se placer sur sa hanche. Il inspirait doucement en la laissant prendre la place qu'elle voulait sur lui, dans cet instant, sur ce canapé. Tout lui appartenait, il ne pouvait dire mieux que ces mots. Il en fermait les yeux tant un sentiment de détente planait entre eux deux. Ils avaient été si prêts de se faire du mal l'un envers l'autre. Elle savait le comprendre et le prouvait une nouvelle fois. Pas une seule fois, elle ne l'avait suspecté dans cette histoire. Il était juste... Olivier beckett son ami. Pourquoi se perdre dans un argumentaire alors que l'on était aussitôt cru. Il la serrait davantage en se mettait davantage contre elle. Il étaient véritablement l'un contre l'autre. Sa tête était contre la sienne, il lui offrait modestement son épaule pour s'y poser. Entendre son rire était une bénédiction, il n'avait pas senti son sourire, mais il la sentait à nouveau heureuse. Il se sentit fondre avec son baiser sur sa joue. Sa joue avait été tant cageolé ce soir, il sentait encore le passage de sa main. Il leva sa tête pour sentir sa respiration s'accélérer. Malgré tout il ne chercha pas à l'embrasser.

" Tu ne dors pas pour le moment, nous devons y aller allez... "


Pour la surprendre, il chercha à la prendre dans ses bras. Il passa une main dans son dos et une sous ses jambes, puis la souleva. Elle paraissait moins lourde au sol, à moins que ce soit lui qui avait été un peu trop optimiste. Il fit quelques pas en serrant les dents sans vouloir la lâcher. Le bibliothécaire trouva le parfait compromis, il se laissa tomber sur le canapé avec elle dans ses bras. Retour à la case départ. Il se sentait mieux, il avait le sentiment de l'avoir emmené quelque part. Même s'ils n'avaient parcouru que quelques pas, il en retirait une satisfaction assez grande pour la taquiner à ce sujet.

" Vaut mieux pas que tu manges, je n'arrive déjà pas à te soulever. "


Eärendil était plus haute que lui ainsi installée, elle était si belle et si... pourquoi il remarqua quelque chose qu'il n'avait vu auparavant... Attirante. Son visage... et... Sur le coup, il rougit et la plaqua par pur esprit de survie contre lui. A tous les coups, elle avait pu voir ce moment de glissement gênant...

"Au fait... quand la faisons-nous cette photographie...?
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Ils étaient enfermés dans leur bulle, si heureux, si inattentifs au monde extérieur. Des chrysalides attendant leur heure. Ils sortiraient tous les deux de leurs cocons de soie quand ils se sentiraient prêts. Ensemble, comme toujours. C'était comme ça que la professeure de Botanique s'était figurée sa vie. Elle n'avait pas imaginé un seul instant devoir écarté Olivier des actes les plus importants. Il était là lors du décès de ses parents, elle l'imaginait à ses côtés pour un éventuel mariage avec un homme mystère, à ses côtés pour la naissance d'un probable enfant, à ses côtés pour encaisser tous les coups durs et ployer sous le bonheur en masse. Le livre avait été commencé avec lui, il continuerait avec lui. Peu importe le rôle qu'il tenait, peu importe le rôle qu'il s'attribuerait par la suite. Elle ne pouvait pas se passer de lui. Avec du recul, elle serait presque apte à dire qu'il était essentiel. Son essentiel, l'air qu'elle respire. Mais jamais elle ne lui avouera. La pudeur l'étreignait à bras le corps.
« Ou sinon, on peut éventuellement rester là et… BON SANG OLIVIER ! POSE-MOI ! »
Les secondes semblaient s'étirer devant elle tandis qu'elle fut transportée dans les airs. Elle jeta ses bras autour du coup du sorcier et agita un peu les jambes en se mettant à hurler et rire en même temps. Cette insouciance lui manquait. Olivier était insouciant de la porter de la sorte, alors qu'il savait pertinemment qu'elle faisait son poids. Si elle avait vraiment osé, elle l'aurait chatouillé, ou pire, elle l'aurait embrassé, dans le cou, sur la joue, n'importe où, pour lui faire lâcher prise. La retenue se mêlait à la pudeur. Et soudain, cette crise de rires et hurlements, cette agitation soudaine cessa quand ils tombèrent sur le canapé. Sans se retenir, Eä partit dans un fou rire et se cacha de nouveau dans le cou d'Olivier. En entendant sa remarque, elle le cessa immédiatement et releva vivement la tête. Sur son visage, elle plaqua un air faussement indigné et sérieux.
« Tu sais que là, t'es à deux doigts de te faire rayer de ma liste de privilégiés, voire d'amis ? Et puis, t'as qu'à te remplumer aussi, ça évitera que je te casse les prochaines fois. »
Comme une enfant, elle lui tira la langue en esquissant une grimace. De nouveau, elle se sentit plaquée contre lui. Elle avait furtivement aperçu un drôle d'air planer sur le visage de son ami, sans savoir ce que c'était. Mais, toutes ces embrassades, ces rapprochements, étaient-ce que l'on se faisait entre amis ? Soudainement, le cœur de la sorcière fit une embardée avant de s’accélérer. Elle avait l'impression qu'il y avait un petit quelque chose en plus. Elle n'arrivait pas à mettre le mot dessus. Pourtant, ça lui plaisait autant que ça lui faisait peur.
La photographie… Elle l'avait déjà oubliée. Elle ôta l'appareil photo du cou du sorcier pour le triturer quelques instants entre ses mains. Son regard se baissa sur l'appareil et se fixa sur tous ces instants de vie qu'il renfermait. Elle ne pouvait les voir ; elle ne pouvait que les deviner. Elle s'apprêtait à en donner un nouveau, pour enrichir l'histoire qu'ils écrivaient ensemble. Elle releva les yeux vers Olivier et lui adressa un sourire. Plongea son regard dans le sien, elle colla son front au sien. Il pouvait probablement voir à quel point ses iris étaient brillants, à quel point elle semblait heureuse. Elle leva un bras devant eux et son sourire s'agrandit davantage.
« Souris, Oli. On dirait que t'es constipé ! »
Sans attendre une quelconque réaction du sorcier, elle appuya sur le bouton. Et un flash très sonore retentit. Elle attendit quelques secondes – sans savoir pourquoi d'ailleurs – avant d'oser regarder la capture de vie qu'elle venait de faire.
« Et voilà ! Cette photo, je la voudrais aussi. Je la mettrais avec la fleur, dans le livre. »
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Olivier lui avait bien fait peur, mais il avait bien senti qu'il lui avait aussi apporté un bel éclat de rire. Il venait du plus profond d'elle-même. Ses bras n'avaient pas supporté le poids d'un corps humain bien différents de celui des quelques livres qu'il déplaçait. Il avait pourtant coutume de dire que certains livres valaient bien, ensemble, des séances de musculation. C'était à croire qu'il allait devoir faire un réagencement de la bibliothèque à nouveau, histoire de revoir sa forme physique. Elle s'était un peu agitée, ce qui lui donnait la tâche difficile de ne pas tomber abruptement avec elle. Ils ne tombèrent pas, mais retrouvèrent vite leurs places initiales quasiment. Il n'y avait qu'un détail qui avait changé : Eärandil était sur ses genoux. C'était un détail à souligner, car il changeait toute la donne.

" C'est bon... on est posé. J'irai m'empiffrer la prochaine fois, j'ai de quoi faire"

Olivier n'était ni un athlète, ni un homme costaud. Il avait hérité à la fois du côté brindille et du côté fin de son père. Son corps avait beau suivre du sport, il ne changeait pas. C'était à croire qu'un sort lui avait été jeté à la naissance pour qu'il reste tout fin. Il ne prenait pas un gramme quoi qu'il fasse. Son métier le forçait malgré tout à parfois apporter des ouvrages, les transporter sans compter ses matchs de basket ou ses courses en balais. Notre homme avait à la fois une morphologie fine, mais l'entretenait assez souvent. Il s'était ensuite presque aussitôt caché d'elle. Il pouvait sentir quelque chose se tordre en lui. Ce n'était ni douloureux ni agréable. Il rassembla ses jambes le plus possible, puis frotta ses pieds l'un sur l'autre. Il ne se sentait pas quitter cet endroit. Cette phtographie, c'était ce qui lui était revenu. Il ne se voyait pas se relever pour chercher un angle particulier. Lorsqu'elle prit la photographie, il avait un air éberlué comme s'il voyait la lumière pour la première fois. Ses joues étaient toujours légèrement rouges.


" Attends, attends, j'étais pas prêt", rit-il. La seconde photographie le montrait avec une joie immense sur le visage.


Alors qu'elle restait comme en attente, il se leva pour la rejoindre. Elle attendait que la photographie apparaisse. Il se glissa avec lenteur dans son dos puis serra ses mains autour de son ventre en regardant l'appareil par dessus son épaule. Sentir sa tête contre la sienne lui procurait un sentiment de joie, il sentait davantage un esprit de complicité bouillonner en lui.


" Regarde... la première on dirait une chouette qui sort de son nid et là... on dirait que j'ai bu un coup en trop, regarde mes joues, regarde-les tu verras, si je mens"


Olivier se trouvait rarement beau sur les photos, il essayait de se prendre lui-même en espérant tirer un cliché potable. Toutes les images saisies se rassemblait autour d'une puissante médiocrité. Que leur trouvait-elle toutes ces photos ? Olivier restait à la serrer dans son dos, doucement il la berçait en calant sa tête sur son épaule. Ils se retrouvaient dans la même position que sur le canapé, sauf qu'ils étaient debout. Ils se cherchaient, se couraient après.


" Bien, j'ai fini mon thé... allons manger...
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