Tu as toujours été là pour moi, grand frère. Encore aujourd'hui, j'ai besoin de toi, ici et maintenant. Entendras-tu mon appel? Ouvriras-tu les yeux sur ce coeur meurtri qui trône dans ma poitrine?
Ton esprit était tourmenté. Chaque jour, tu repensais à cette annonce que tes parents te firent cet été. Tu étais fiancée… Contre ton gré. À un jeune homme que tu connaissais à peine. Tu n’en avais parlé à personne, pas même à ton frère, Teodor. Tu avais supplié tes parents pour qu’ils ne lui en parlent pas. Tu désirais lui annoncer la nouvelle, mais tu n’en avais pas encore eu l’occasion. Ce secret était si lourd à porter. Tu étais en colère contre tes parents, tu leur en voulais de ne pas t’avoir consultée avant. Tu devais le dire à quelqu’un et ce quelqu’un était ton aîné. Au moins lui, il avait le droit de savoir, mais tu avais peur de sa réaction. Il n’aimait pas particulièrement Kamen, tu l’avais bien remarqué. Sauf que tu n’avais plus le choix. Ton cœur devait se libérer de ce poids qui pesait depuis quelques mois maintenant.
À cette heure-ci, tu savais que Teodor s’entraînait avec l’équipe de Quidditch. Ce sport avait toujours été important pour lui, cela se voyait, cela se ressentait. D’ailleurs, tu évitais aussi souvent que possible de le déranger dans ces moments-là. Sauf que c’était important. Tu devais lui parler, car si tu ne le faisais pas aujourd’hui, tu ignorais quand tu aurais le courage de le faire à nouveau. Tu te trouvais donc en bordure du terrain d’entraînement, tes yeux cherchèrent ton frère, mais cela ne prit que peu de temps avant de le trouver.
« Teo… » Tu prononças son surnom afin d’attirer son attention. Tu désirais tant le voir, te blottir dans ses bras et oublier tout ceci. Oublier ce mariage qui n’avait aucun sens à tes yeux. Tu étais réputée pour ce sourire qui illuminait toujours ton visage, mais aujourd’hui, il n’était plus qu’un souvenir. Tu étais troublée. Tu étais blessée. Même si tu désirais le cacher, tu n’en pouvais plus. Tu aurais voulu sourire au moins pour rassurer Teodor, mais tu n’y parvenais pas. « Je dois te parler… Tu as quelques minutes…? » Quelques minutes ne suffiraient pas. Tu voulais qu’il soit là, à tes côtés, jusqu’à la fin. Tu voulais qu’il calme tes peurs, qu’il te réconforte, qu’il te protège de cet avenir incertain qui t’attendait. Si tu le pouvais, tu annulerais ces fiançailles sur le champ, mais la vie n’était pas aussi simple. Même ton frère te le répétait sans cesse. La vie n’était pas rose, les gens n’étaient pas tous gentils, tu n’étais pas au pays des bisounours. Tu le savais, au fond de toi, mais tu ne pouvais te l’avouer. Tu continuais d’espérer un monde de paix, de tranquillité. Un monde dans lequel tu pourrais épouser l’homme que tu aimerais et dans lequel tu n’aurais jamais subi les atrocités de Durmstrang. « Teo… » Ta voix n’était qu’un murmure, un souffle. Tu le suppliais de ton regard. Tu voulais qu’il vienne près de toi, que vous soyez seuls tous les deux.
À mainte reprise, tu aurais pu céder. Tu aurais pu laisser ton cœur flancher, laisser les larmes couler devant ton aîné. Sauf que tu ne le fis jamais. Tu étais douée pour cela, pleurer en cachette, rester forte devant les autres. Même aujourd’hui, ton cœur hurlait. Il désirait se laisser aller, abandonner ce masque que tu portais depuis tout ce temps. Tu n’en fis rien. Tu restas là, debout, le regard fixé sur ton frère. Ton regard, si souvent pétillant, n’exprimait que détresse et tristesse. Pour la première fois, une partie de ton masque s’effritait. Tu laissais transparaître ces émotions que tu lui cachais depuis si longtemps. Comment allait-il réagir face à ta détresse…? Il était si peu habitué de te voir ainsi… .
Made by Neon Demon
Invité
Consumed by the shadows
Lun 19 Déc - 15:53
I need you by my side
Teodor & Katarina
Cette journée semblait étrange à tes yeux, comme si malgré que pour le moment tout se passait à merveille, une ombre rodait, prête à dévorer toute trace de bonheur de ton esprit. Elle était là, tapie dans l’ombre, désireuse d’abattre la carte qui te mettra à genoux. Tu savais bien que peu de choses parvenaient à te toucher, car tu avais donné ton cœur à ta sœur pour qu’elle le garde en sécurité dans son monde qui semble beaucoup plus agréable que le tien. Mais malgré tout, tu avais cette sensation qui semblait te dire de faire attention et que tu étais loin d’être intouchable. Bien au contraire. Tout le monde avait une faiblesse et c’est lorsque, te trouvant sur le terrain de Quidditch pour un entraînement, tu viens à entendre une petite voix t’appeler que tu compris… « Teo… Je dois te parler… Tu as quelques minutes…? » Une petite voix brisée. Une petite voix que tu semblais vouloir brutalement secouer pour qu’elle retrouve sa joie d’antan. Une petite voix de cet être qui était si cher à tes yeux. Une petite voix qui n’était autre que celle de ta petite sœur, Katarina… Qu’elle vienne sur le terrain de Quidditch alors que tu étais en plein entraînement était une chose particulièrement déroutante, car elle savait à quel point ces entraînements comptaient à tes yeux et qu’il ne te fallait donc en louper aucun. Ce qui signifiait que ce qu’elle avait à dire était important, bien trop important pour qu’elle attende.
Tu ignorais pour le moment ce qu'elle avait sur le coeur, mais quelque chose semblait te dire que tu n'allais pas particulièrement apprécier. Après tout, n'avais-tu pas ce poids au fond de ta poitrine depuis ce matin, comme si une chose terrible était sur le point d'arriver. Et cette chose devait certainement être la nouvelle de ta soeur, car elle avait perdu tout éclat. Ta petite soeur si lumineuse d'habitude semblait comme abattu. Or si on abattait ta soeur, c'était toi qui finissait par être touché, car elle comptait à tes yeux. Elle comptait plus que ta propre existence. Et même si tu t'étais parfois montré particulièrement dur avec elle, tu l'aimais malgré tout énormément. L'amour... C'était certainement la seule qui parvenait à te faire sentir un tel sentiment... Même tes parents n'avaient pas le droit à ton amour, ils avaient certes ton respect et ils l'auraient toujours, mais ils ne t'avaient pas élevé pour que tu deviennes faible avec des sentiments à leur égard. Même à l'égard de Katarina ils ne l'auraient pas voulu, mais voilà, comment aurais-tu pu ne pas ressentir de la tendresse et un côté protecteur en voyant ce petit trésor ? Clairement il aurait été impensable que tu ne ressentes pas de tendresse pour elle et c'est pourquoi tu te trouvas particulièrement tendu en allant vers elle, après avoir dit à ton équipe que tu revenais, car tu voyais qu'elle n'allait pas bien.
« Teo... » Sa voix était un murmure, une déchirure, une plainte. Et tu te décidas de presser le pas jusqu'à sa hauteur. Lâchant ton balai devant elle, tu l'attrapas par les épaules pour la pousser à te regarder et ce que tu lis dans ses yeux ne te plu pas le moins du monde. Elle était emplie de détresse or ce n'était pas possible...Ta petite soeur... Ton ange... Comment pouvait-elle être ainsi désespérée ? Comment et pourquoi en effet. Tellement de questions voulaient se précipiter sur tes lèvres, mais tu te poussas à te calmer, pour finalement lui dire. « Je suis là, Kat... Tu sais que je serais toujours là, alors dis moi, que ce passe-t-il pour que tu sois dans un tel état ? » Car oui, c'était clairement la première fois que tu la voyais ainsi et ça te faisait l'effet d'une douche froide. L'ombre s'était donc particulièrement bien rapprochée de ton esprit, prête à t'engloutir tout entier, car ce qu'elle allait t'apprendre n'allait en aucune manière te plaire. Et alors l'ombre t'aura consumé une fois qu'elle aura prononcé la sentence irrévocable sur ton âme. Un mot, une nouvelle et tout ton monde allait se briser. Il allait être réduit en cendre par ta propre colère, mais pour le moment tu ignorais la nouvelle qui allait s'abattre, tu sentais juste qu'elle n'allait pas te plaire. Oh non... Pas te plaire du tout...
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Ton esprit était tourmenté. Chaque jour, tu repensais à cette annonce que tes parents te firent cet été. Tu étais fiancée… Contre ton gré. À un jeune homme que tu connaissais à peine. Tu n’en avais parlé à personne, pas même à ton frère, Teodor. Tu avais supplié tes parents pour qu’ils ne lui en parlent pas. Tu désirais lui annoncer la nouvelle, mais tu n’en avais pas encore eu l’occasion. Ce secret était si lourd à porter. Tu étais en colère contre tes parents, tu leur en voulais de ne pas t’avoir consultée avant. Tu devais le dire à quelqu’un et ce quelqu’un était ton aîné. Au moins lui, il avait le droit de savoir, mais tu avais peur de sa réaction. Il n’aimait pas particulièrement Kamen, tu l’avais bien remarqué. Sauf que tu n’avais plus le choix. Ton cœur devait se libérer de ce poids qui pesait depuis quelques mois maintenant. 
