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L’air chargé d’humidité semble soudainement être devenu immobile ; l’atmosphère lourde, pesante. Comme affaiblie, une pluie fine tombe sans relâche depuis la fin d’après midi, fine et régulière, laissant les élèves reclus entre les murs de l’enceinte. Pourtant, elle ne t’a pas empêchée de retrouver ton propre sang sur les berges du Lac Noir après ton cours de Potion. Dimka se tient droit, une cigarette au coin des lèvres, fixant silencieusement l’horizon assombrie par des nuages menaçants. Tristes messagers de l’orage qui ne tarderait pas à s’abattre sur le château. « Ça va péter d’un moment à l’autre ». La remarque de ton cousin te tire de ta contemplation. Tu écrases négligemment ton mégot du pied, ignorant les poissons morts qui s’entassent sur la grève, certains agitant encore faiblement leurs nageoires, l’œil gonflé. « Rentre si tu as peur… » Provocation à peine masquée, rappelant à ta mémoire vos défis enfantins pour savoir lequel de vous deux était le plus intrépide. Le Slave laisse un bref sourire éclairer ses traits, avant de reprendre lentement le chemin du sentier menant au château. « Je rentre parce que j’ai faim. Ils ont dû servir le diner, tu viens ? » Ton regard se fait moqueur, le sourire faussement désinvolte du slave ne trouve pour réponse que ton regard sombre.
Tu abandonnes ton propre sang devant les portes de la Grande Salle, rejoignant chacun vos tables respectives. Psychopathe des temps modernes, tu te plais à t’entourer de ceux que tu peux modeler à ton image. Ceux que tu tiens en laisse, parce que tu connais leurs secrets les plus sombres. Dominer ou être esclave, tu as choisi ton camp il y a bien longtemps. A ta manière, tu es une sorte de prophète qui annonce mort et destruction. Te charges de construire la prison d’os gelés dans lesquels se pressent tous ces petits bourgeois. C’est certainement pour cette raison que tu as quitté les salons pour commencer à jouer dans les bas fonds de Londres. Abysse infernal où Pandore était entrée par la grande porte, plongeant, par la même, la tête la première dans un engrenage que tu n’étais pas prêt d’arrêter. L’adrénaline ; l’ardente volonté de gagner la partie.Tes yeux se figent sur sa crinière blonde à plusieurs reprise. Obsession trouble qui t’empoigne les tripes depuis plusieurs semaines à présent. Tu finis par détourner ton attention, observant ta tablée et commence par échanger quelques brides de conversation avec tes camarades de Serpentard. Il y a une partie de poker qui s’organise dans la soirée, chacun veut savoir comment cela s’organise. Après avoir échangés, le repas touche à sa fin. Tu te lèves et laisses tes pas te guider vers les sous-sols. L’atmosphère saturée d’humidité te prend la gorge alors que tu entames la descente des longs escaliers de pierre, prenant le temps de t’assurer que tu n’es pas suivi. Le charme de vos réunions n’opère uniquement que parce qu’elles demeurent secrètes, et tu veilles soigneusement à ce qu’elles le restent.
Arriver en retard à sa propre petite sauterie ? Il n’y a qu’un Dimitrov pour le faire, après sa Majesté moldu la Reine. Tu ne fus pas surpris de retrouver les quelques Serpentards que tu avais convié par missive à se joindre à toi pour cette partie de poker. Fils du Grand Monde, tu les choisissais avec soin. Méticuleusement, avec une attention toute particulière. Malheureusement, pas toujours les plus avisés. Tu prends places en grand maître sur ton fauteuil de cuir, alors que l’un de tes camarades de jeu te sert un verre de vodka. Tu remarques alors que le siège te faisant face est encore vide, son propriétaire se faisant désirer. Kamen fait parti de ceux que tu connait depuis des années. Bien avant Poudlard, bien avant Durmstrang. C’est évidement un nom, comme le tien. Entre influents, c’était presque une évidence que vous vous fréquentiez. Au moins pour la forme, pour les convenances. Même si cela avait été le cas, tu apprécies le jeune homme qui finit par arriver. Tes yeux de fauve accrochent Son regard dans une provocation invisible, s’y amarrant pour ne plus s’en détacher. Tu finis par esquisser un demi-sourire. « J’espère que tu as ramener une bourse bien remplie Kamen. » Ton regard s’attarde sur les traits fermés du dernier venu. Quelque chose en va pas. Tu le sens. Ca se dégage de tout son être. Tes mains jouent sans y penser avec les jetons qui venaient d’être distribuer mais tu ne le lâches pas des yeux. Tes doigts finissent par aplatir les pièces. « Qu’est-ce qui t’arrive ? »
Il était tard, depuis longtemps le château essayait de trouver un calme nocturne. Mais dans les cachots, il était encore temps de faire la fête. C'était l'endroit du château où les animations ne cessaient qu'une fois que le jour se levait à nouveau. La salle commune des serpentards était le repère de tous les alcooliques et fêtards du château, certains cachots étaient rempli par ceux qui ressentaient le besoin de préparer un mauvais coup, sans parler de la mystérieuse salle d'où s'élevaient parfois des cris. Kamen passait une nouvelle fois sa soirée dans la salle commune. Il discuta longuement avec d'autres slaves, en leur exposant ses secrets pour de prochains poisons. Mais ils n'étaient pas totalement disposés à l'écouter. Un peu frustré, l'empoisonneur avait décidé de retourner cogiter dans son quartier général. Il n'était pas d'humeur à se saouler, pas tant qu'il n'aurait pas mis la main sur ses ingrédients secrets et venger Zahari. Mais il n'était pas le seul à devoir être venger, il y avait aussi antonina.
Le jeune bulgare n'aurait jamais pensé que cette année serait aussi compliquée et catastrophique. Sa vie personnelle était un véritable chaos. Il s'était fiancé avec Katarina Azarova, juste pour satisfaire l'envie de ses pitoyables géniteurs. Il était tombé sous le charme d'une anglaise. Et il se cachait la vérité concernant ses sentiments pour Lou. Il avait tenté deux fois de faire du mal à Teodor Azarov, son pire ennemi. Dans toutes les directions, Kamen était face à des barrières, et bientôt il pourrait être pris en embuscade si rien ne s'arrangeait. Mais, malheureusement, ce n'était pas tout. Il y avait aussi la magie qui déconnait, qui le hantait nuits et jours, et récemment, la disparition de l'un des siens. Il tenait tellement aux Serpentards, aux anciens de Durmstrang, que lorsqu'il avait appris la disparition de l'un d'eux lors de la marche blanche, il s'était emporté dans un élan de folie. Deux professeurs avaient été obligés de le bloquer pour le calmer. Une folie meurtrière l'avait envahie. Le jeune sorcier décida de s'assoir dans un des confortables canapés en cuir du quartier général. Il se sentait fatigué de toute cette agitation, mais à chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait le corps inerte de Zahari et cela lui suffisait pour se remettre à la tâche. Kamen ne dormirait pas tant qu'il n'aurait pas de réponses.
Le bulgare entendit quelqu'un arriver. Il se redressa, prêt à accueillir un troisième année et le réprimander. Il détestait que les plus jeunes trainent si tard, car il ne leur faisait pas encore assez confiance. Mais ce n'était pas un petit Serpentard qui avait passé le tableau magique pour rentrer. C'était un plus vieux. Un semblable. Un proche même. Yassen. Celui-ci se stoppa aussitôt lorsqu'il remarqua la présence de Kamen. Un long silence s'installa entre eux, un silence gênant mais plein de reproches. Les relations entre les deux jeunes jumeaux étaient compliqués depuis quelques mois. Pourtant ils étaient liés et soudés. Yassen fit un pas vers Kamen, et sembla vouloir parler, mais avant qu'il le fasse, Kamen se leva en trombe et fit un geste de la main pour empêcher son camarade de parler. Il sortit de la salle commune aussi vite que possible, pour fuir son double. C'est là qu'il se souvenu de la soirée qu'organisait Dimitrov. Une soirée poker que Kamen n'avait pas vraiment envie de vivre, mais il préférait y aller plutôt que de subir le regard de Yassen. Il préférait se rendre devant un traitre, plutôt que de confronter son jumeau. Quand il entra dans le cachot prévu pour la soirée, une odeur de fumée lui chatouilla les narines. L'ambiance était presque macabre, mais tout le monde semblait déjà joueur. Kamen déposa sa bourse au milieu de la table et récupéra des jetons, tandis qu'Andreï, assis dans son fauteuil de roi, lui lança : « J’espère que tu as ramener une bourse bien remplie Kamen. » Il ne répondit pas. Il n'était pas venu pour répondre à ses piques. Il était venu jouer, malgré lui. Mais Andreï ne semblait pas satisfait, et renchérit : « Qu’est-ce qui t’arrive ? » Le serpentard leva les yeux au ciel, attendit un peu. Tout le monde restait en suspens, comme si ils attendaient l'approbation de leur maître. Le maître des poisons soupira et se lança : « Ne te fatigue pas Dimitrov, on sait tout les deux ce qu'il y a. On joue ? » Kamen était dur dans ses paroles, mais le sentiment qu'il avait ressenti en découvrant la vérité l'avait tellement blesser, qu'il ne voulait pas mesurer ses mots. Andreï avait abusé de sa confiance, et il ne pourrait pas l'oublier. Il avait fait du mal à sa meilleure amie, et c'était intolérable. « Ou bien tu as peur de ce que je pourrais faire ? »
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Tu as toujours aimé ces soirées, ces nuits. Bercées par le jeu, le vice, l’alcool. C’est comme ça que tu as grandi. Chez toi. A Durmstrang et maintenant, ici, à Poudlard. L’atmosphère pesant. Le trouble de la fumée vous enrobant, l’alcool se diluant à mesure que le temps filait dans vos veines. Tendre moment éphémère perdu dans les limbes. Distractions au milieu de cet univers qui se casse lentement la gueule. Ton monde. Tu le créais de toute pièce ; de tes machinations. Avec patience, avec perversion. Avec cette folie qui t’était propre ; cette sincérité qui était ta logique affolante. Fin manipulateur qui n’avait plus les pieds sur Terre. Qui perdait le nord avec une boussole au creux de la paume sa main qui l’orientait vers le vice, vers les supplices. Ce soir, c’était comme tous les autres. Une nuit de plus à lambiner dans un vieux cachot à l’abris des regards. Une nuit de plus où la vodka aura sûrement raison de ta conscience. Le poker n’était que prétexte. Gosses de riche, prenant l’argent de d’autres gosses de riche. Aucun d’entre eux n’avaient besoin de gallions supplémentaires. Ce n’était qu’un jeu de plus. Et s’ils pouvaient s’amuser à miser sur des choses bien plus importante, ils ne se gênaient pas. Un soir, tu avais même mis Ielena en gage. Cette fois là, tu avais remporté la mise. Tu n’avais jamais réellement su si ce fait t’avais déplu ou non. Entre ce besoin possessif de garder ta soeur sous ta garde colérique et celle de t’en débarrasser avec délectation.
Dans ton fauteuil, trônant tel un tsar déchu de tous les espoirs, emplis de tous les vices, tu portais ton verre de Vodka aux lèvres. Tu laissas le liquide glacé flotter un instant sur ta langue. Sa douce brulure gelée envahit ta bouche avant de glisser dans ta gorge. Tu sentais le liquide ramper jusqu’à ton estomac avec une certaine satisfaction. Tu n’avais pas pris goût à ce whisky pur feu préférant la boisson venant du grand froid. Tu les regardais avec incompréhension alors qu’ils s’extasiaient à l’heure du thé… Non ces Anglais avaient quelques habitudes bien trop étrange à ton goût. Ce genre de soirée, vous ramenait un peu chez vous. Ephémère souvenir entre Slave. Vous pouviez alors parler librement et dans votre langue maternelle. Sans vous soucier de perdre un Anglais en route. Cela faisait du bien de laisser le naturel revenir. De pas avoir à réfléchir avant de prononcer une phrase même si avec le temps cela devenait bien plus aisé. Tu te surprenais à penser avec la langue de Shakespeare à force de les côtoyer.
Ton regard fixa Kamen alors qu’il entrait dans la pièce. Ses trait étaient fermés et même s’il n’était pas celui que tu connaissais le plus de tous, tu arrivais tout de même à déchiffrer ses humeurs. Et clairement, ce soir, ce n’était pas un bon soir. Intrigué, tu l’observais alors qu’il jetait la bourse sur la table avant de s’y installer à son tour. Quand tu fis mine de t’enquérir de ce qui le tracassait, une remarque fusa dans les airs. « Ne te fatigue pas Dimitrov, on sait tout les deux ce qu'il y a. On joue ? » Tu restais silencieux tout en ne le lâchant pas du regard. Tu passais en revue les dernières nouvelles qui pouvaient vous avoir impacter tous les deux sans jamais faire de lien significatif. De quoi parlait-il ? Le ton était hostile, tout autant que l’utilisation volontaire de ton patronyme. « Ou bien tu as peur de ce que je pourrais faire ? » Un sourire en coin ourla tes lippes devant la menace à peine dissimulée. Bien, il voulait jouer sur un terrain que tu n’avais pas encore appréhender. Qu’importe, ce ne serait pas la première tu te laissais guider sur ces embardées. « De toute évidence, cette vodka n’est pas passée entre tes faucheuses, je risque donc rien. » Tu t’enfonçais dans ton fauteuil, le dardant du regard avec provocation, portant le verre à tes lèvres te délectant de la boisson. Tu attrapais un verre propre et le remplissait du nectar avant de le tendre à Kamen. En Russie, boire de la vodka se faisait avec honneur. Il fallait toujours trinquer au nom de quelque chose. Le faire dignement. Tu tendais ton verre vers lui. « Si tu as quelque chose à dire, délie ta langue Yordanov. » Tu savais que ta phrase allait faire monter une tension qui n’était pas désirée. Tu le savais. Tu t’en doutais. Mais tu ne pouvais t’empêcher d’agir ainsi. Tu étais guidée par une force qui s’agitait en toi. Une force que tu ne parvenais pas à contrôler. Cela se muait en toi, s’agitait dans ta carcasse, traversait ton esprit fracassé et venait percuter tes lippes pour se libérer dans les airs. Les regards de vos convives flottaient sur vous. Un silence palpable s’installait. « Et bien, distribues les cartes… » Tu avais jeter une oeillade à un Serpentard à tes côtés qui s’était arrêté de les mélanger en vous observant. Il s’appliqua à la tache alors qu’une danse de duelliste s’imposait dans ce vieux cachot humide. Tu posais la main sur ton jeu afin de l’observer mais étrangement, tu te fichais bien de savoir si le sort t’avait été favorable.
L’atmosphère était pesante, étouffante. Les témoins présents devaient sans doute avoir du mal à respirer, eux aussi, pris en haleine entre les deux sorciers qui se défiaient du regard. « De toute évidence, cette vodka n’est pas passée entre tes faucheuses, je risque donc rien. » Kamen regretta qu'Andreï ait raison. Il regrettait que le Serpentard ne se trompe pas. Il aurait rêvé d'empoisonner le russe, là, comme ça, parce que ça aurait été plus simple. Il regrettait, même si il s'était promis de ne plus jamais empoisonner quiconque. Pas depuis la dernière fois, pas depuis Zoya. Mais c'était plus fort que lui. Kamen était accroc, et le poison lui faisait parfois faire des choses stupides, des choses dangereuses. Ce soir, il se contiendrait, pour Nina. Finalement, Andreï était d'humeur festive. Il lui servit un verre de vodka, pur. Ils étaient des hommes, et ils connaissaient très bien l'alcool de leur contrée. Kamen attrapa le verre que lui tendait Andreï. « Si tu as quelque chose à dire, délie ta langue Yordanov. » Il ne répondit rien. Se contenta de boire. Le liquide brûla sa trachée, mais ce n'était rien comparé à la brûlure qu'il sentait dans son cœur. Ce n'était rien comparé aux poisons. « Et bien, distribues les cartes… » Andreï s'adressait à un autre élève, caché quelque part dans la pièce. Kamen ne voyait plus les autres. Il ne voyait que Andreï. Ce monstre. Cette ordure qui avait voulu devenir son allié, mais qui maintenant était pire qu'un ennemi à ses yeux. Kamen avait un coup d'avance sur Andreï, il le savait. Et il comptait bien l'utiliser à son avantage. Quand il regarda son jeu, le slave n'était pas très concentré. Les cartes ne signifiaient rien pour lui. Elles n'étaient que des cartes, avec des motifs inutiles. Cœur. Carreau. Trèfle. Pique. Il voulait piquer Andreï, lui briser les os, comme celui-ci s'était permis de le faire avec Nina. « Tu aimes les bals ? » demanda doucement Kamen. C'était fou comme il pouvait paraître calme, et pourtant il bouillonnait à l'intérieur.
Ça s'était passé l'an dernier. Au bal de Durmstrang. Kamen se souvenait de l'enthousiasme de Nina. Il avait été convenu qu'il irait à ce bal avec Lou, parce que Nina avait déjà un cavalier. Kamen ignorait qui. Et ce jour là, il n'avait eu d'yeux que pour Lou, il avait oublié Nina. Si il avait su, il ne l'aurait jamais laissé aller au bal, pas avec Andreï. « Les belles filles... » Kamen déposa l'une de ses cartes sur le tapis. Il savait qu'à l'intérieur de l'esprit d'Andreï, les pièces du puzzle s'assemblaient. Il but son verre cul sec, laissa jouer les autres joueurs. Puis une fois qu'il était certain d'avoir toute l'attention, il misa tout un tas de gallions au centre de la table. « Si tu t'avises de t'approcher d'elle encore une fois... ou de Lou. Je te jure que tu ne seras plus capable de toucher une femme, parce que tu n'auras plus de main. C'est clair ? » Autour d'Andreï, certains élèves se levèrent, tels des gardes du corps, mais le jeune homme n'en avait rien à faire. Il était entraîné au combat, et la douleur ne lui faisait pas peur. Il préférait se prendre une raclée, plutôt que d'être un lâche, un lâche comme Andreï.
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Tu portais le verre de vodla à tes lèves, tes iris le fixant avec arrogance. Les murs de la pièce semblaient se resserrer inextricablement autour d’eux. La fumée enlaçait les airs, embaumait les esprit et venait se nouer entre vous comme un lien intangible. La colère émanait de tous ses pores. Tu le ressentais. Elle brulait sous ton regard malsain et pervertit qui se complaisait à tout observer dans le silence. Un observation qui se plaisir à détruire tout se qui développait devant toi. Ce que tu ne saisissait, c’est d’où lui venant cette arrogance, cette soudaine éloquence. Contre toi. S’il y avait bien une chose que tu abhorrais c’était ces instant à tourner autour du problème. Il avait quelque chose à te dire ? Alors qu’il parle ou qu’il se taise à jamais. Tu avalais d’un cul sec la vodka. Douce brulure qui glissa le long de ta gorge. Relation étroite entre la chaleur du liqueur pourtant glacé. Les cartes avaient glissé sur la table, s’étaient nichées entre vos doigts. Tu observais ton jeu mais le fil de tes pensées était ailleurs. Il tentait de rejoindre les propos du Yordanov. Qu’avait-il insinué ? Tes phalanges tatouées se reposèrent sur le bois rugueux de la table alors que tu y aplanissais tes cartes.
Une question fendit alors les airs. Ton regard se planta dans le sien. Tes doigts tapotèrent agacés ton jeu ne voyant pas où il voulait en venir. Pourtant ton visage restait impassible camouflant l’agacement. Un art dont vous étiez les Maitres. Maitre agile de l’apparence. Joueurs portant les masques rédhibitoire du mensonge et de la fausseté. Masques fragiles qui s’effritaient pour certains. S’épaississaient pour les autres. Puis la menace fusa. Heurtant les murs, le jeu alors que les gallions avaient roulé entre eux. Tu te levais brusquement, rejetant de l’avant bras un de tes sbires qui voulaient s’interposer entre vous. Un rire fusa entre tes lippes.« Si je chasse une donzelle qui te plait à ce point Yordanov, pourtant ne pas le dire, plutôt que de jouer cette scène théâtrale ? » Tu te saisis négligemment de la bouteille de vodka pour la porter à tes lippes. Tu en buvais une lampée sans le lâcher de tes prunelles. Tu savais pertinemment qu’il y avait autre chose mais tu ne mettais pas le doigt dessus. Le bal… Une lueur s’illumina dans ton regard alors que tu posais la bouteille entre quelques pièces dorées. « Lou est ma meilleure amie. Je ne la voie même pas comme une femme. Si tu as envie de te serrer Jdanova, je t’en prie, ça fait longtemps que j’en ai terminé avec elle. » Tu te redressais. Tu avais joué longtemps avec la meilleure amie du Yordanov. Jusqu’au bal où tout avait pris fin. Cela n’avait pas été ton meilleur coup. Loin de là. Tu ne lui avais même pas soutiré un gémissement de plaisir. Certainement une pucelle que tu avais défleuré mais cela n’était pas vraiment le genre de chose qui t’inquiétais. « Mais entre nous… elle est plutôt du genre frigide. » Pas une caresse, pas un regard, pas un baiser. Tu avais juste fait ton affaire sans qu’elle ne dise ou ne fasse quoi que ce soit…
black pumpkin
Spoiler:
Désolée pour l'attente, je suis dans une période sans inspiration... En attendant, tu vas pouvoir lui péter la gueule
L'air était électrique. Et Kamen n'avait pas l'intention de le rendre plus supportable. Il avait eu besoin de dire ce qu'il pensait à Dimitrov. Celui-ci qui avait fait semblant d'être son amie, celui-ci qui finalement n'était qu'un porc. Avec combien d'autres filles avait-il joué comme il avait joué avec Antonina ? De quel droit osait-il continuer à s'approcher de Lou, alors que ce n'était qu'un pauvre frustré. Cela devait être ça, il était frustré, et c'était pour cela qu'il s'attaquait aux plus faibles que lui. Mais Kamen n'était pas faible, il n'avait pas peur. À tout moment, il pouvait prendre le dessus. Surtout quand Andreï était du genre à boire dans des verres qu'il n'avait même pas testé auparavant. Le serpentard resta tendu en voyant Dimitrov se lever brusquement. Celui-ci se mit à rire. Il prenait tout cela à la légère. Il avait tord. « Si je chasse une donzelle qui te plait à ce point Yordanov, pourtant ne pas le dire, plutôt que de jouer cette scène théâtrale ? » Encore une fois, on méprenait ses sentiments pour Lou. Pourquoi les gens autour de lui n'arrêtaient-ils pas de parler à ce propos ? Dimitrov prit la bouteille au goulot. C'était un signe de son énervement. Le jeune Dimitrov n'était pas aussi détendu qu'il le prétendait. « Lou est ma meilleure amie. Je ne la voie même pas comme une femme. Si tu as envie de te serrer Jdanova, je t’en prie, ça fait longtemps que j’en ai terminé avec elle. » Kamen bouillonnait. Comment osait-il parler ainsi de Nina ? Il se retenait, si cela ne tenait qu'à lui, il se serait déjà jeté sur lui depuis plusieurs secondes. Pour lui foutre une bonne raclée et le remettre à sa place. Andreï se prenait pour un prince. Certes, il était le fils de gens hauts placés, mais les Yordanov étaient beaucoup plus puissants que lui. Et surtout, Dimitrov avait oublié qu'ici, il n'était pas à Durmstrang, mais à Poudlard. Ce n'était pas son territoire. Ce n'était pas le leur. Kamen était totalement épuisé par ce jeu de pouvoir. « Mais entre nous… elle est plutôt du genre frigide. » C'était le mot de trop.
Kamen oublia les chiens de garde de Dimitrov, il se jeta sur lui. Les entraînements du club de combat allaient enfin porter ses fruits. Il n'était pas le jumeau combattif qu'était Yassen, mais il se débrouillait bien. Et il avait la rage, celle-ci avait le pouvoir d'anesthésier la douleur, et la raison. Quand Kamen abattit son poing contre la mâchoire de Dimitrov, il sentit aussitôt le soulagement et le plaisir le gagner. « Premièrement, celle que tu appelles frigide, c'est ma meilleure amie, et contrairement à toi, je ne vais pas aller la violer. » Kamen ne supportait plus de voir Nina dans un état second, elle lui avait avoué l'acte horrible qu'avait commis Dimitrov à la fin de l'année dernière, et il ne l'avait pas supporté. « Deuxièmement, méfies-toi. Si jamais tu fais du mal à une seule fille... » Kamen donne un nouveau coup au Serpentard, sans même essayer d'ouvrir les yeux pour voir si il se défend. Il est enragé. « Je pense que Pandore serait heureuse de découvrir qu'elle fricote avec un violeur. Et Lou ? Elle le sait ? Je peux te détruire. Parce que tu ne mérites que ça ordure. » Enfin, avant qu'il ne lui donne un autre coup, il se sentit tiré en arrière. L'un des gardes du corps de Andreï venait de l'attraper. Ce serait à son tour de prendre, mais au moins, il avait posé ses cartes. Et il avait plus d'un as dans sa manche.
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Ton regard dardait celui de Kamen. Ses phrases avortées commençaient à t’agacer. Il te menaçait tout en tournant autour du pot. Il venait en maitre puissant des lieux alors que tu le trouvais en cet instant bien plus qu’insignifiant. Tu avais pourtant apprécié le jeune homme depuis que vous étiez à Durmstrang, puis lors de votre arrivée dans ce château en ruine. Alors que lui prenait-il en cet instant ? S’il pensait que des mots proférés avec hargne et teintés de menaces allaient être suffisant pour t’impressionner, c’est qu’il était complètement à côté de la plaque. Le Serpent était bien trop sûr de lui, et un mince sourire sarcastique accompagnait tes lippes alors que tes pensées filaient dans les méandres de ton esprit. Tu le sentais à fleur de peau et les propos qui filèrent de ta bouche étaient la pour provoquer. Tu savais ce qu’il déclencherait. Tu t’attendais à ce coup de poing. Tu l’espérais presque dans ton esprit pervers. Si le choc te sonna sur le coup, tu te mis à rire. Tu te complaisais dans la brutalité. Elle t’avait bercé depuis ton enfance et la douleur était presque jouissive lorsqu’elle venait à ta rencontre. L’adrénaline envahissait ton corps, tes veines et ton palpitant s’agitait frénétiquement. Oui. C’était un besoin malsain et jouissif qui s’éveillait en toi. Tu portais ta main à ton visage pour masser ta mâchoire. Tu n’avais pas forcément eu l’intention de répliquer. « Premièrement, celle que tu appelles frigide, c'est ma meilleure amie, et contrairement à toi, je ne vais pas aller la violer. » Jusqu’à ce que ses paroles viennent s’étaler dans la pièce. S’immiscer dans les oreilles de tous. Mais surtout dans les tiennes. Ton regard s’assombrit alors que tes prunelles se dilataient sous la colère qui s’éveillait.« Fais attention à ce que tu dis Yordanov. » Ta voix avait persifflé. Certes cette fille n’avait pas eu d’orgasme lorsque tu te l’étais faite, de là à dire que tu l’avais violé. Tu te repassais le cours de cette soirée à minutie. Elle s’était pas débattue et à aucun instant elle t’avait clairement dit qu’elle ne voulait pas baiser avec toi ce soir là. Et si le voile se levait lentement quant à la vérité affligeante, tu préférais encore l’ignorer. De toute façon, tu n’avais pas vraiment le temps de cogiter. « Deuxièmement, méfies-toi. Si jamais tu fais du mal à une seule fille... » Un autre coup du Serpent t’atteint et t’éclate cette fois la pommette alors que dans tes pensées tu ne l’as pas vu venir. Ses attaques finissent de t’échauffer.« Je pense que Pandore serait heureuse de découvrir qu'elle fricote avec un violeur. Et Lou ? Elle le sait ? Je peux te détruire. Parce que tu ne mérites que ça ordure. » Encore un rire fend tes lippes. Mais cette fois, c’est toi qui te jettes sur lui. Tu ne vises pas le visage car ce n’est pas ces zones qui font le plus mal. Non, ton père t’a appris tous ses petits secrets. Tu n’as le temps que d’enchainer deux coups avant qu’on ne vous sépare. Un dans le plexus pour lui couper le souffle, atteindre ses organes. Un juste en dessous à l’estomac pour que cela irradie dans toute sa carcasse de merde. Tu te débats avec les deux cons qui te retiennent pour te libérer de leur emprise tandis que tu regardes Kamen avec hargne. Quand ils finissent par te lâcher, tu essuies avec rage le sang qui coule le long de ta joue et te fige un instant devant celui qui vient de marquer un tournant dans ta vie miséreuse. Tu pointais un index menaçant vers lui. « Ne t’avise pas de l’approcher Yordanov. » Tu ne parlais pas de Lou car tu savais qu’elle ne risquait rien avec lui. Pandore, c’était bien autre chose. Tu attrapais la bouteille de vodka et lui donnant un coup d’épaule virulent tu sortais de la pièce en jetant de rage la table qui se trouvait sur ton chemin. Les jetons et cartes de poker roulèrent à terre. Les jeux étaient faits.
Spoiler:
Je suis allée plus clôturer, je pense qu'il y a pas besoin de s'éterniser. Mais si tu as envie de répondre, hésite pas !
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