Le sommeil est une petite mort. Une minuscule échappée sur le grand lit immobile du néant.
La nuit avait toujours cette connotation étrange aux yeux de la Shafiq. Instant terrible qui marquait la fin de la journée. Début d’une autre torture pour la brune qui était rebutée à l’idée d’aller se coucher. Chaque soir était pour elle une source détestable d’inquiétude ne sachant jamais ce que le destin allait lui prévoir alors que les bras de Morphée viendraient l’encercler. Divinité exécrable qui rendait le sommeil d’Alcyone troublé par des songes bien trop palpable pour n’être que des cauchemars. Au creux de ses draps, la brune tourne sur elle même. Le tissu froid mord sa chair comme des aiguilles qui lui transperceraient sa carcasse. Sentiment de vide, d’être aspirée dans un monde inconnu. Terrifiant. A bout de nerfs, de fatigue, Morphée vient à bout de l’Etoile. Elle vacille et sombre dans un univers où tout n’est que carnage. Il y a des nuits où rien ne se passe. Où alors le sommeil s’en vient réparateur. Tandis que d’autres… D’autres sont comme celle ci. Il y a souvent cette angoisse qui remonte le long de ses entrailles, de son échine, qui fait frémir tout son corps. Cette impression permanente d’être observé. Cette envie de fuir, de bouger. De crier. Mais rien. Comme prisonnière de son propre corps. Seule avec ses pensées, avec ses sentiments. Alcyone se perds dans une lutte interminable. Elle étouffe. Pour un oeil extérieur, elle n’est qu’endormie. Une respiration un peu plus rapide, quelques soubresauts. Il lui arrive parfois de parvenir à crier. Ce qui réussi à l’éveiller. Car c’est là où réside le noeud du problème, coincée dans le pays de songes, en proie avec ce qu’elle pense être un Djinn, Alcyone n’arrive plus à se réveiller. Perdue dans les limbes de Morphée avec pour seul acolyte, un démon qui la torture. Un démon dont les traits se font de plus en plus précis comme si un visage tentait de se dessiner à elle. Et qui s’échappe à chaque fois que l’air lui revient.
Dans un sursaut elle se redresse. Le souffle court comme si elle avait couru durant plusieurs minutes. Ses prunelles s’accommodent à l’obscurité mais son myocarde semble avoir perdu tout contrôle tant c’est douloureux. Elle passe une main dans ses cheveux alors qu’une douleur se fait sentir au niveau de son poignet. Malgré la pénombre, ses yeux se posent sur son bras tandis que de son autre main elle étouffe un cri qui voudrait brutaliser ses lippes. Une trace bleuté venait marquer sa peau. Comme si quelqu’un avait serré trop fort son poignet au point d’en laisser une marque. D’un bon elle se lève et se retrouve debout comme une idiote au milieu de la chambre. Seule la respiration de ses camarades viennent entrecouper le silence. Elle voulait résister mais l’appel de ses bras protecteurs étaient un refuge tellement sûr, qu’elle n’y arrivait pas. Elle s’installa sur le rebord de son lit, hésitant encore. Il allait en avoir marre. Un jour, il lui jetterai son oreiller à la figure en lui disant de dégager. Elle se leva et enfila un grand gilet par dessus son pyjama, s’emmitouflant dans la laine chaude et elle fila sur la pointe des pieds.
Elle connaissait le chemin par coeur. Baguette à la main, léger lumos frôlant le sol du château, la brune se dirigeait silencieusement vers la salle commune des Serdaigle. Elle longeait les mur à l’affut du moindre bruit. Le parcours prenait plusieurs minutes. Ses propres dortoirs étant dans les sous-sols, tandis que les Siens étaient au sixième étage… Seulement face à leur entrée, elle pouvait souffler. Une fois passée, elle jetait un oeil avant de s’engager. Une silhouette dormait dans le canapé alors elle avança en silence jusqu’à atteindre les dortoirs. La première fois qu’elle était venue, elle avait eu peur de s’approcher du mauvais lit. A présent, plus aucune hésitation. Sa silhouette se hissa jusqu’à celui de Dimka, écartant légèrement les rideaux. Elle le secoua légèrement à l’épaule et lorsque ses yeux rencontrèrent les siens, elle resta silencieuse. Sans qu’elle ne parle, il tira sur les draps se décalant légèrement. La brune lui adressa un sourire et se glissa auprès de lui laissant tomber son gilet à terre avec sa baguette, profitant de sa présence, de sa chaleur. La plupart du temps, ils se rendormaient. Mais cette fois, Alcyone se mit de côté pour l’observer. « Tu dois me prendre pour une folle… » Elle nicha sa tête sur l’oreiller et observa Dimka à travers l’obscurité. Son regard s’attarda sur son poignet toujours engourdi. Dans un murmure, elle ajouta : « Enfin moi je pense que je le suis… »
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Dimka Dimitrov
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 9ème année en sécurité magique Célébrité : Nicholas Galitzine Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2009 Gallions : 1412 Date d'inscription : 09/02/2017
uit plaisible, Dimka n'avait pas eu de mal à trouver le sommeil... Depuis combien de temps dormait-il? Il n'en savait lui-même plonger dans ses songes bien plus qu'agréable puisqu'il se retrouvait en très bonne compagnie aussi fictive soit-elle... Tout cela lui paraissait tout à fait réel, du moins jusqu'à ce que quelque chose ou plutôt quelqu'un le tire de son rêve si intéressant... Lorsque Dimka ouvrit les yeux il tomba directement dans ceux bleu ciel d'une personne qu'il connaissait que trop bien... Il ne lui fallait qu'une demie seconde pour réaliser qu'elle était là, qu'elle venait le sortir d'un rêve qui aurait été bien parti pour être torride tandis que elle, elle avait dû faire encore l'un de ses cauchemars sinon elle ne serait probablement pas là... Une autre demi seconde pour tirer son drap et lui faire la place nécessaire pour qu'elle se glisse à ses côtés... Depuis combien de temps cela durait ce petit manège? Quelques mois à présent depuis qu'il avait mis les pieds à Poudlard! Et peut-être aurait-il été dans son droit de l'envoyer sur les roses et de la renvoyer se coucher, pourtant il ne le pouvait pas... Il se rappelait que trop bien cette fameuse fois où il l'avait lui-même extirpée de son sommeil, cette fois où il avait pu lire sur son visage toute l'horreur qu'elle semblait subir dans son propre sommeil... Depuis ils s'étaient alors rendu compte que s'ils pensaient ne pas pouvoir se supporter, il était cependant le seul à pouvoir l'apaiser au point qu'elle pouvait se rendormir sans aucun problème une fois à ses côtés... Fort heureusement pour Dimka, cela n'arrivait pas TOUTES les nuits mais, cela était un phénomène assez récurent tout de même... Depuis ils avaient tout de même appris à s'apprécier même si en réalité en dehors de ses visites clandestine ils n'avaient pas vraiment l'occasion de se croiser et discuter. Dimka avait déjà de nouveau fermé les yeux espérant retourner avec les deux demoiselles qui avaient choisi de hanter son rêve, cependant Alcyone avait apparemment choisi CETTE nuit pour faire causette... Rouvrant les yeux, son regard tombait de nouveau dans celui de la jeune fille puisqu'elle se trouvait à présent en face.
"Pourquoi est-ce que je te prendrais pour une folle?" Demandait-il sans comprendre où elle voulait en venir, folle de faire des cauchemars? De se sentir hantée certaines nuits? Personne ne pouvait réellement contrôler ses rêves... Les siens étaient plus intenses que d'autre, de réelle terreur nocturne c'était le mot qu'elle avait employé, pourquoi la jugerait-elle de folle? "Parce que tu me rejoins plusieurs nuit par semaine dans mon lit? Ce n'est pas de la folie ça ma jolie... Seulement une marque de bon goût!" Il n'avait pas besoin d'en dire plus, son regard parlait pour lui et il ne put réprimer un léger rire avant de reprendre un minimum de sérieux, leurs rapports avaient beau s'être grandement améliorés, cela ne changeait rien à leur attitude l'un envers l'autre, ne pouvant s'empêcher de se taquiner et Dimka était connu pour ce côté arrogant qui lui collait à la peau. Le plus étrange était qu'il n'avait jamais tenté quoique ce soit envers la jeune femme, lui dont sa réputation d'homme à femme n'était plus à faire se retrouvait à dormir avec la même fille régulièrement et il ne l'avait jamais touchée... Pourtant elle était loin d'être vilaine bien au contraire mais, ce n'était pas ainsi entre eux, il y avait cette chose qui faisait qu'il l'apaisait et même si lui ne disait rien en réalité sa présence à elle avait le même effet sur lui... Quand elle était-là, c'était comme si son esprit devenait enfin clair, se brouillard qu'avait créé ses parents se levait, elle était simplement l'une des rares filles qu'il n'avait simplement pas envie d'utiliser comme de papier toilette et la jeter après utilisation... Autant dire qu'elles n'étaient pas nombreuses... Le regard toujours plongé dans celui de la Shafiq, il prit de nouveau la parole.
"Est-ce que tu veux en parler?" Demandait-il sur un ton bien moins plaisantins que celui qu'il avait utilisé quelques secondes plutôt. Cette fois il avait adopté un air plus sérieux, plus attentif qu'il était plus rare de lui voir, elle était sans doute l'une des seules à y parvenir lorsqu'ils arrivaient à être sérieux tous les deux. Mais, il se disait que parler, lui raconter ce qu'elle avait vue, ressentis cette fois encore peut-être que cela l'aiderait à trouver le sommeil encore plus facilement... Etonnement, Dimka ne s'était jamais moqué des cauchemars d'Alcyone, il l'a croyait, après tout son visage cette fois il l'avait vue ne pouvait pas mentir... Mais, ne savait pas pourquoi est-ce qu'elle subissait tout ça...
Le sommeil est une petite mort. Une minuscule échappée sur le grand lit immobile du néant.
Alcyone s’était faufilée jusqu’aux dortoirs des Serdaigle sans la moindre encombre. Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui est ce pouvoir si naturel et apaisant ? A bien y penser, ils n’avaient pourtant rien en commun, si ce n’est deux familles qui entretenaient un petit business lucratif. Elle se souvenait comme si c’était encore hier la première fois où ils s’étaient adressés la parole. Même si depuis enfants, ils s’étaient toujours vu de loin, il fut un temps où ils intégrèrent le monde des adultes. Cette atmosphère si dérangeante, faussement bien rangée et bien pensante. Ce jour où sa mère avait relevé sa chevelure brune à l’aide d’un ruban ridicule. Ce jour où elle avait du enfiler une robe dont elle exécrais la matière. Bien paraitre. Faux semblants. Alcyone avait jeter un oeil à droite, puis à gauche avant de filer en douce vers les jardins étouffés par la nuit. Elle avait ainsi profité du silence troublé par un bruit de fond lointain. Sa flute de champagne à la main, elle s’était posée contre un arbre fixant la lune, persuadée d’être à l’abri des regards. De ses doigts libres, elle s’était libérée les cheveux. « Ce n’est pas ainsi que les grandes dames doivent agir. » La voix avait percé les airs. Une voix grave aux accents veloutés appartenant sans aucun doute à un Dimitrov. Dans la pénombre, la brune lui avait jeté un regard glacé. « Si grande dame, dans ta tête, c’est soit belle et tais-toi, alors je préfère de loin rester une sauvage… » Sauvage, c’est comme ça que la surnommait souvent sa mère. Entre eux cela n’avait été que cela. Echanges houleux. Piques et provocations. Jusqu’à cette nuit où sa présence avait su la rassurer. Il y avait des soirs, comme cette fois, où c’était plus intense que d’autres. Heureusement pour le pauvre Dimka, sinon il n’aurait plus le loisir de profiter de ses nuits tranquillement. Elle n’avait qu’une crainte, au vu du nombre de ses conquêtes, arriver alors que la place serait déjà prise. Elle aurait certainement eu un petit rire et une remarque telle que ‘je reviendrai plus tard, termine ça tranquillement.’ Rien de tel pour foutre en l’air une partie de jambes en l’air en bonnes et dues formes.
Lorsqu’elle s’était glissée dans les draps, libre de place, elle avait tout de suite ressenti ce sentiment de sécurité l’envelopper. Et à présent sur le côté, elle observait ses traits, alors qu’il ouvrait les yeux pour répondre à sa question qui tombait comme un cheveux sur la soupe. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire à sa remarque, mettant bien vite sa main sur ses lippes, lui donnant à la fois une tape à l’épaule, pour se retenir et éviter d’attirer l’attention des camarades de chambrée de Dimka. « De quoi entacher ta réputation. La même fille, plusieurs fois dans ton lit. Y’a du laissé allé Monsieur Dimitrov. » Elle se mordit légèrement la lèvre avant d’aller plus loin tandis qu’une remarque bien plus libidineuse lui trottait en tête. Autant se garder de la réserve. Avec Dimka, il ne valait mieux pas être à court de répondant… Alcyone ne pouvait se retenir de critiquer cette façon dont il avait de traiter ses conquêtes. Elle était persuadée qu’il ne savait même plus qu’elles étaient les filles qui étaient passées dans son lit ou non. Entre ça et son côté macho, elle avait plus d’une fois eu envie de l’étrangler. Lui et son petit sourire narquois. Lui et ses idées à la con. Sérieusement, ces Slaves semblaient venir d’un autre monde. Elle n’était pourtant pas en reste avec sa propre famille. Il fallait reconnaitre que dans ses propres origines orientales, les sous-mains étaient des affaires plus que courantes. Mariages arrangés, bobone à la maison, madame pond des enfants… La dernière des Shafiq faisait tâche dans ce décor ancestral.
"Est-ce que tu veux en parler? » Dimka avait repris un air sérieux, à l’écoute de la Shafiq. Il avait plongé son regard fauve dans le sien. Elle inspira profondément et se laissa tomber sur le dos, fixant la tenture du baldaquin surmontant le lit. « J’ai l’impression de voir un visage. C’est comme si quelqu’un s’immisçait dans mes cauchemars. Comme si… » C’était vrai. Mais les mots ne sortirent pas de sa bouche. Instinctivement, elle se mit de nouveau à frotter son poignet ankylosé. Elle repoussa ses pensées troublantes et se mit de nouveau sur le côté pour regarder Dimka. Une pointe de malice se glissa dans ses iris. Signe qu’une pique n’allait pas tarder à bondir. « Pousse toi un peu, tu prends toute la place. Tu pourrais m’accueillir mieux que ça. Une boisson, un chocolat… T’es vraiment un rustre. » Un sourire étira ses lippes. Alcyone et l’art de changer de sujet l’air de rien. Parfois, il valait mieux fuir pour survivre. Elle ne trouvait pas les mots, les explications. Et puis, comment exprimer à voix haute quelque chose d’inintelligible ? Comment le rendre concret alors qu’elle n’en accepte pas même l’idée ? Alcyone s’étala un peu plus comme pour ajouter du sens à ses propos. Elle chercha même à le repousser à l’aide de sa paume. Madame l’emmerdeuse de service venait de s’éveiller. « On vous apprends pas les bonnes manières dans votre pays à glaçons ? »
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Dimka Dimitrov
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 9ème année en sécurité magique Célébrité : Nicholas Galitzine Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2009 Gallions : 1412 Date d'inscription : 09/02/2017
ls ne leur fallait pas longtemps pour revenir à leur pique habituel, c'était d'ailleurs à se demander s'ils savaient vraiment communiquer autrement... La seule différence avec le passé, c'était qu'à présent cela était moins virulent, plus dans la plaisanterie, dans la provocation... Mais sans aucune envie de blesser l'autre. Malgré leur début chaotique ils avaient tout de même appris à s'apprécier mais, il avait fallu pour cela que la jeune femme ces fameux cauchemars qui la poussait à revenir dans son lit chaque fois. "Tu as raison, peut-être devrais-je te remettre à la porte la prochaine fois ? Tu te rends compte le nombre de fille qui doivent t'envier, en fait tu me dois une reconnaissance éternelle..." Lâchait-il avec son petit regard en coin qui avait le don de l'agacer mais, dans le fond il savait qu'elle aimait cela, c'était leur petit jeu, leur habitude, elle le rembarrait par la suite et lui trouvait toujours de quoi répondre pour lui faire fermer son clapet.
C'était leur échange, leur balance, comme un match de ping pong où se trouvaient la plupart du temps tous les deux gagnants... Cependant, lorsque Dimka ne faisait pas le con comme en cet instant, il arrivait à de rare occasion, surtout avec une fille dans son propre lit qu'il arrive à être sérieux. Mais, il faut croire que ce n'était pas forcément le cas d'Alcyone qui avait à peine commencer à se confier avant de venir le chercher une nouvelle fois... Un sourire étirait ses lèvres tandis qu'il savait déjà ce qu'il allait faire, son idée venait éclairer son regard tandis qu'il profitant d'un instant ou elle ne bougeait plus pour s'emparer d'elle. Il l'entourait de ses bras et venait coller le dos de la jeune fille contre son torse, ses bras se refermant sur les siens pour qu'elle ne puisse pas se débattre.
"Si tu voulais sentir mon corps chaud tout contre le tiens, Alcy... Tu n'avais qu'à le demander tu sais..." Avait-il murmuré tout contre son oreille. Reprenant sa respiration après l'effort qu'il avait fait pour la maintenir ainsi, son souffle venait frapper sa peau tandis qu'il n'entendait plus que le bruit de leurs deux respirations. Finalement au bout de quelques secondes il la relâchait doucement en riant, camouflant son rire contre ses cheveux, décidément, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'emmerder alors qu'elle se trouvait dans son propre lit. Il ne l'écartait pas pour autant, la gardant ainsi contre lui... Elle se montrait forte, elle se cachait derrière ses mots, ses piques mais, Dimka savait ce qu'il en était, combien de fois avait-il vu cette frayeur dans son regard chaque fois qu'elle venait le rejoindre dans sa chambre ? Et pourtant non, elle ne s'effondrait jamais... Ne lui laissant voir qu'une parcelle de ce qu'elle pouvait vivre intérieurement dans ses rares moments où elle se confiait.
"On nous apprend d'autre choses dans notre pays, tu sais « soit belle et tais-toi... »" Disait-il en souriant en se rappelant cette première fois où ils s'étaient adressés la parole... Cela avait été houleux dès le départ entre eux, n'aillant pas du tout le même point de vue sur pas mal de choses, ils ne pouvaient s'empêcher d'entrer en conflit chaque fois qu'ils se voyaient dès lors... Jusqu'à cette fameuse fois où quelque chose d'impensable c'était produit, pourquoi de toutes les personnes sur terre, fallait-il que ce soit lui qui puisse avoir ce pouvoir là sur elle ? Calmer ses craintes et la rassurer alors qu'il n'avait jamais eu d'instinct protecteur envers elle... Des questions auxquelles elle-même n'avait pas de réponse mais, lorsqu'il avait fallu rester avec elle pour la rassurer cette fois-là, cela lui avait paru totalement évident...
Le sommeil est une petite mort. Une minuscule échappée sur le grand lit immobile du néant.
Alcyone s’était doucement nichée au creux des draps, profitant de la fraicheur réconfortante. L’odeur du Slave y était mêlée avec légèreté. Ses effluves avaient toujours ce même effet sur Alcyone. Apaisant, relaxant. Son palpipant semblait toujours retrouver un rythme tranquille lorsqu’il était en sa compagnie.Si bien souvent ils n’échangeaient que des piques, elle se sentait bien en sa présence. Comme si elle devenait soudainement intouchable ; protégée du reste de cet univers de fous. Sentiment étrange qu’elle n’avait jamais cherché à expliquer. Pourquoi vouloir trouver une raison à tout ? Elle ne put retenir un petit rire moqueur alors qu’ils mentionnaient les autres filles. « Elles m’envient parce que tu ne me touches pas ? Hm… je pensais pas que tes coups de reins étaient si catastrophique… » La Vipère darda son regard avec une pointe d’amusement et de provocation. Réponse à sa propre oeillade destinée à l’agacer. Ce n’était qu’un jeu entre eux. Une façon de communiquer des plus étranges, atypique mais qui entre eux fonctionnait. Une façon d’étouffer l’ennuie, de rythmer leurs échanges. Quelque part, cela n’avait pas vraiment bien commencé entre eux. De piques mauvaises et sournoises, ils avaient dérivé profitant de la rétorque vindicative de l’autre.
Tandis qu’elle chahutait pour ne plus avoir à parler de ses cauchemars, elle n’avait pas vu venir l’attaque du Slave. Elle sentit les bras de Dimka l’envelopper. Elle chercha un instant à se débattre, le repoussant comme elle le pouvait, mais autant admettre que c’était simplement par principe. Elle n’allait pas lui faire le plaisir de lui tomber dans les bras sans même mener une tentative de combat… Elle avait plus de chance en usant des mots que de sa force. Elle finit malgré tout par obtempérer alors qu’elle se retrouvait aux creux de ses bras fermes, tout contre lui. Si le peu d’espace qui résidait entre eux ne la dérangeait absolument pas, les mots qu’il vint lui murmurer la troublèrent légèrement. Leurs respirations hachées filaient dans le silence du dortoir. « Soit tu n’es pas conscient de tes gestes, soit tu es vraiment à côté de tes pompes Dimka. » Tu penchais légèrement la tête sur le côté, le cherchant du regard. « Je te demande de l’espace et tu me rapproches de toi. Lequel de nous deux à envie de sentir l’autre contre soit ? » Elle laissa retomber son visage, se calant un peu mieux contre lui s’appropriant son bras en guise d’oreiller. Du bout de son index, elle dessina le sillon de la veine qui marquait la chair fine de son poignet. Leurs peaux marquaient un certain contraste, l’une ambrée, l’autre immaculée. Elle était le souffle chaud provenant du sud, lui le vent froid de l’est. Elle le griffa intentionnellement du bout de l’ongle lorsqu’il prononça ses dernières paroles. Elle fit volte face sans délicatesse, lui écrasant à moitié le bras par la même occasion. Elle ne s’était pourtant pas éloigné de lui. Une de ses jambes glissa perfidement entre celle du Dimitrov tandis qu’elle le fixait avec provocation. Sa cuisse s’arrêta entre juste en dessous de son intimité. « Tu sais ce qu’on leur apprend aux Anglaises ? » Un sourire en coin étira ses lippes. Elle exerça une pression du bout de son genoux sans pour autant lui faire mal. « On leur apprends à bien vous les briser. » Elle se redressa et jouant à son petit manège précédent, elle lui murmura à l’oreille. « Au sens propre comme au figuré. » Elle replia son coude afin d’appuyer sa main dans le creux de sa paume pour mieux observer les réaction de Dimka face à ses multiples provocations. Peut-être qu’un jour, il la ficherait réellement à terre, hors de son lit. Jusqu’où irait la limite de leurs petites provocations ? Il y avait-il une limite à ne pas franchir ? Une valse de remarques chaloupées s’était mise à tourner entre eux. Ils s’alignaient sur les pas de l’autre pour mieux marquer un contre-temps. Un tour à l’endroit, puis à l’envers pour mieux troubler son partenaire. Ce qui était certain, c’est qu’ils danseraient jusqu’à la dernière note.
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Dimka Dimitrov
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 9ème année en sécurité magique Célébrité : Nicholas Galitzine Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2009 Gallions : 1412 Date d'inscription : 09/02/2017
imka aimait ce jeu qui s'installait chaque fois qu'ils pouvaient se croiser, pourtant il était rare que cela arrive dans son propre lit, même si c'était l'endroit où ils se voyaient le plus souvent et le plus longtemps en règle générale ils ne se contentaient que de dormir, chacun apaisant l'autre, Dimka s'était toujours retenu de faire la moindre remarque, quelque chose dans le regard de la jeune fille après ses terreurs nocturnes qui l'en empêchait... Mais pas ce soir, car après tout elle avait commencé n'est-ce pas? Dimka alors pouvait se montrer sans pitié, les mots de la verte et argent ne l'atteignait pas, tout simplement parce que leur échange était fait dans le but de s'amuser et non de se blesser, ce qui était un véritable progrès lorsqu'on pensait à leurs premiers échanges... Chacun avait ce don lorsqu'ils étaient ensemble de manier les mots avec perfection, c'était comme regarder un match de quidditch, la balle passait d'une équipe à une autre jusqu'à ce que l'un des deux marques... Ce qui parfois pouvait prendre du temps car ni l'un, ni l'autre ne manquait d'imagination...
"Fais gaffe Shafiq à t'entendre on pourrait presque croire que tu voudrais que je te touche! Depuis quand t'inquiètes-tu de mes coups de reins? Rêverais-tu d'une démonstration?" Etrangement, c'était peut-être sans doute l'une des seules qu'il ne voyait pas comme ça, peut-être parce qu'il avait d'abord appris à la détester avant de l'apprécier? Il n'avait pas été envahi par le désir qui le consumait lorsqu'il avait une proie en vue, la question ne s'était même pas posé la première fois qu'ils avaient dormi ensemble, ni les suivantes, peut-être parce que ce n'était pas ce dont elle avait besoin? Elle venait ici pour chercher le réconfort dont elle avait besoin, pas pour que le gros lourd qu'il pouvait être lui saute dessus, c'était étrange comment les choses avaient évolués entre eux, ils ne pouvaient pas se sentir, de plus elle était une femme et à présent elle se trouvait être l'une des seules pour qui il avait développé du respect... Cependant il n'avait pas résisté à l'envie de la chercher, elle l'avait poussé, lui l'avait au contraire attiré entre ses bras, l'enfermant dans la cage de ses muscles, elle avait eu beau tenté de se débattre, Dimka avait une poigne de fer et ses maigres tentatives le faisait alors sourire avant qu'il finisse par la relâcher, il savait alors que le retour du bâton ne serait pas long à attendre et avait savouré les quelques secondes de répit qu'il avait pu avoir.
"Ce n'est pas comme si le lit était super large, la seule façon d'avoir un peu plus de place est justement de te rapprocher de moi, faudrait savoir ce que tu veux à la fin!" Disait-il pour répondre, riant toujours tout en finissant sa phrase avec un léger clin d'œil, peut-être aurait-ils pu rester ainsi, si Dimka avait réussi à résister à la tentation d'en rajouter une couche, si les mots n'avaient pas traversé ses lèvres... Mais aucun des deux n'aimaient perdre, aucun des deux ne voulaient s'avouer vaincu, ils le voulaient ce dernier mot qui était si cher à obtenir, voir l'autre abdiquer et enfin se sentir légèrement supérieur... Il ne bronchait pas lorsqu'elle se retournait, lui écrasant le bras au passage, Dimka était russe, il avait fait sa scolarité à Durmstrang, ce que lui faisait sa propre mère n'était rien comparer à la légère pointe de douleur que cela pouvait éveiller en lui, être élever à la dur, prendre des coups, il n'avait connu que cela et ce n'était pas ainsi Alcyone pouvait gagner mais, comment pouvait-elle le savoir? Il ne s'était probablement jamais confié à elle de cette manière... Il finissait par lui sourire, un léger rire s'échappait d'entre ses lèvres tandis qu'il pouvait au moins saluer l'audace qu'elle avait en elle... Peut-être qu'elle aurait pu être une gryffondor? Après tout ce n'était pas la-bas la place des courageux? Pour ce qu'il en savait...
Dimka humidifiait ses lèvres, un sourire en coin, c'était probablement le moment où il pouvait être le plus dangereux, le silence avant sa prochaine attaque, le long regard plein de sous-entendu... Il se saisissait alors de la main d'Alcyone et sans attendre la posait sur son entre jambe... Non il n'était pas tordu au point d'avoir envie d'elle juste parce qu'elle l'avait touché avec son genou, au contraire, il voulait lui faire comprendre quelque chose... Il mit alors la main de l'anglaise de façon à ce que ces bourses se retrouvent au creux de cette dernière, il mit sa propre main autour de la sienne et ensuite il serra! Il tenait fermement sa main pour qu'elle ne puisse pas l'enlever, serrant de plus en plus fort jusqu'à ce que la douleur lui fasse fermer les yeux le temps d'une seule seconde, sans pourtant que cela ne créer un quelconque problème pour lui, il n'était pas non plus idiot, alors il rouvrit ces derniers plantant ces prunelles dures dans celle d'Alcy...
"Je suis déjà brisé..." Lâchait-il... "Cette fois, tu ne peux pas gagner..." Son souffle se faisait plus court et alors il finissait par relâcher sa main. La douleur il connaissait, il savait la subir, se tournant alors sur le dos, il regardait le boit du lit à baldaquin. Il supposait que c'était la fin du round, elle avait joué, elle avait perdu. Des souvenirs remontaient tout de même à la surface, il était rare que Dimka montre cette facette de lui, qu'est-ce qui lui avait pris? Peut-être le fait qu'elle aussi laissait son mur s'effriter peu à peu au fil des nuits qu'ils passaient ensemble? Il repensait à ce qu'elle venait de dire, ce qu'on apprenait aux anglaises, il fallait croire que ce n'était pas qu'une chose qu'on apprenait aux anglaises sa mère était pourtant bien russe... Au bout d'un moment, il finissait par tourner la tête vers la jeune fille. "Alors finalement t’es-tu décidé? Tu te contentes du bout du lit? Ou tu viens te coller à moi? A moins que je t'ai fait peur?" Lâchait-il pour finir ne sachant pas qu'elle option elle prendrait et parce que la relancer sur ce genre de discussion l'éloignerait un peu plus de ce qui venait de ce passer...
Le sommeil est une petite mort. Une minuscule échappée sur le grand lit immobile du néant.
Tout n’était qu’un jeu de piques et de remarques vives entre vous. Ce c’est qui t’avait toujours plu dans le fond. Dès les premières minutes. Même lorsque vous vous étiez pris la tête au bout de quelques mots échangés. Une façon de communiquer. Intense, qui ne faisait qu’agrémenter agréablement votre quotidien. Puis il avait pris cette place bien plus importante dans ta vie. A mesure du temps. Et des nuits. Les joutes s’estompaient durant ces moments là. Bref instant d’accalmie entre vous. Tu ne comprenais toujours pas ce qui faisait qu’aux creux de ses bras, que tes cauchemars s’apaisent. S’estompent. S’effacent. Un sentiment de sécurité. Car il avait beau être ce connard qui déambulait Poudlard avec arrogance ; cet idiot qui n’avait plus assez de doigts pour compter ses amants ; tu savais que tu craignais rien de lui. Malgré vos jeux, vos insinuations, entre vous le respect avait fait sa place. L’amitié aussi. Cela s’exprimait de façon bien étrange, mais c’était réel. Tangible. Plutôt que de l’admettre, tu aurais mordu dix fois tes lippes. Mais tu aurais tout fait pour venir en aide au Russe si un jour il en avait le besoin.
Une fois encore, tu avais plongé tes grands yeux clairs dans ceux du Serdaigle le provocant au sujet de ses nuits sulfureuses. Un sujet de prédilection quand tu le cherchais un peu trop te jouant de sa vie de débauché. T’amusant de sa luxure pour le moquer. Alors que toi, tu avais tes propres vices. Loin d’être une vipère effarouchée, tu t’amusais de la vie, la croquais avant qu’elle en t’échappe. Loin d’une héritière parfaite. Le nom Shafiq était parfois plus un fardeau qu’un étendard que tu agitais fièrement. Que dirait cette famille si elle voyait ces soirées où tu finissais ivre au point de marcher de travers ? Que penserait-il de cette aventure entre les bras de ta cousine ? « Comment on dit en Russe : Prétentieux ? » Tes lippes s’étirèrent en un sourire en coin. Tu n’avais jamais vraiment eu ce genre de pensées à son égard. Loin d’être aveugle, tu ne pouvais nier les atouts du jeune homme. Surtout lorsqu’il te murmurait de tels propos aux creux de l’oreille. Avant qu’il ne réponde, tu le coupais : « Ah ! Je sais ! Dimitrov. C’est ainsi qu’on dit, n’est-ce pas ? » Tu affichais un air faussement ingénu alors que tu étais fière de ta réplique. Après tout cela allait parfaitement à tous les membres de cette famille…
Dimka t’avait alors encerclé sans que tu ne puisses y faire grand chose la chaleur de ses bras t’enveloppant. Tu jouais, tu le provoquais. Repoussais. Mais dans le fond, c’était là que tu étais le mieux. « Ce que je veux ? Que tu fermes ta grande bouche Dimitrov. » Au contraire, qu’il ne la ferme jamais. Et alors qu’il te rappelait ce premier débat houleux qui vous avait animé lors de votre première rencontre, tu te tournais pour le provoquer façon Shafiq. Loin de prévoir le revers qui allait suivre. Tu l’observas rire légèrement avant qu’il ne reste silencieux quelques secondes. Juste assez pour que tu observes sa langue humidifier ses lippes, ancrant ton regard dans le sien. Le silence avant l’attaque du rapace. L’Aiglon fut si agile, si rapide, que tu ne le vis pourtant pas venir. Vos provocations venaient de passer à un échelon supérieur. Et si ta main sur son entrejambe n’était pas vraiment une option à laquelle tu avais pensé, c’est pourtant bien là qu’elle se trouvait à présent. Tu ne laissais pourtant rien passer sur ton visage, seuls tes yeux s’enfonçaient dans les siens y cherchant une réponse quelconque. Ses atouts étaient pleinement au creux de ta paume tandis que sa propre assassine enlisait la tienne. Ton souffle se coupa alors qu’il fermait un instant les yeux devant être à l’apogée de la douleur. Ton palpitant s’était mit à battre fort ; trop fort. Brutalement. Tu n’avais pourtant rien fait pour l’arrêter. Pas même un geste de recul. Fierté ? Idiotie ? Lorsque ses paupières s’ouvrirent à nouveau, ton regard était toujours là pour supporter le sien. Tu cherchas un instant l’air qui semblait alors te manquer entre les rideaux tirés de son lit.
Brisé. Tes lippes restèrent scellées devant sa dernière provocation. Tu réalisais au bout de quelques secondes silencieuses que ta main n’avait pas bougé. Tu la retirais lentement comme pour lui montrer que tu n’avais pas peur. Quand il te demanda ce que tu comptais faire, tu laissais un soupir filer dans les airs. Il te pensait si fragile ? Tu te glissais contre lui, ta tête prenant appuie sur son épaule et l’un de tes bras s’enroulant autour de son ventre. « Je n’ai pas peur de toi Dimka. » Tu avais murmuré doucement. Peut-être que tu aurais du avoir peur. Les Dimitrov n’avait pas une belle réputation. Mais que dire des Shafiq ? Tout aussi mangemort que sa famille ? Ton frère était à Azkaban. Tu étais la seule à ne pas porter la marque par un heureux concours de circonstances. Tu n’avais pas non plus été élevée d’une main douce et délicate. Dans une tradition Arabe qui berçait ton enfance avec les habitudes sacrées des sang-purs. « Je n’ai pas pitié. » Tu relevais le visage vers lui. Tu savais qu’il avait échappé des propos qu’il murait en lui. Confession non désirée qui pouvait dévoiler des failles qu’il ne voulait pas montré. Tu savais que la pitié était un sentiment qu’il exécrait comme tant d’autres. Il voulait certainement pas que tu éprouves cette émotion, comme tu n’aurais jamais voulu qu’il s’apitoie sur tes nuits passées avec celui que nommait Morphée. Tu exerçais une légère pression de ton bras sur son ventre, une accolade légère pour lui montrer que s’il le souhaitait tu étais là. Tu caressas machinalement son abdomen. « Par contre, je suis inquiète… » Tu te redressais te mettant de côté, tandis que ta main s’arrêtait, touchant de l’index, l’élastique de son pantalon de pyjama, s’y accrochant légèrement. Tu tirais dessus sans pourtant baisser les yeux. « Je serais tentée de vérifier s’il y a bien quelque chose la dessous. » Tu écartais un peu plus l’élastique, laissant trainer ton regard toujours dans celui de Dimka. « C’est vrai… J’étais censée avoir quelque chose dans les mains ? J’ai rien senti. »
black pumpkin
Dimka Dimitrov
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 9ème année en sécurité magique Célébrité : Nicholas Galitzine Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2009 Gallions : 1412 Date d'inscription : 09/02/2017
vec Alcyone le jeu prenait rarement fin, c'était sans doute l'une des choses que Dimka aimait le plus chez elle. Il était rare d'avoir le dernier mot, que ce soit l'un ou l'autre, il fallait qu'ils soient interrompu pour que le jeu prenne fin et alors il recommençait à chaque fois qu'ils se voyaient. Le lit était un endroit qui étonnement n'y avait pas tellement le droit, souvent la shafiq ne faisait que s'y glisser en silence et s'endormait sans rien dire... Il fallait croire que ce soir elle était particulièrement en forme ! Sa petite pique sur le nom des Dimitrov lui valait un petit coup de coude dans les côtes tandis qu'il ne pouvait s'empêcher de lui sourire, c'était bien trouvé il fallait l'avouer et il savait que ce n'était qu'un stratagème de plus pour le chercher, le taquiner, car Dimka n'était pas prétentieux et si dans bien des domaines il se sentait perdu, il savait très bien ce que valait ses compétences au lit, il avait aucun doute la dessus ! Et tandis qu'ils chahutaient plus ou moins dans le silence pour éviter de réveiller ses camarades de dortoir, elle ne loupait pas une seule occasion de jouer avec les mots, cependant elle n'était pas la seule à savoir jouer à ce petit jeu et Dimka n'était pas en reste...
"C'est toi qui a commencé à parler je te signal, tu l'as voulu, alors assume Shafiq !" Disait-il sans lui laisser le temps de rebondir et reprenait déjà la parole."Mais peut-être aimerais-tu que je me serve de cette grande bouche pour autre chose ?" Demandait-il en haussant un sourcil, il regardait celle qui au fur et à mesure était devenue une amie et ne pouvait s'empêcher d'en rajouter un couche, après tout elle venait de dire qu'il était prétentieux ? Il comptait jouer ce rôle jusqu'au bout et la provoquer encore et encore... "Tu peux me le dire tu sais, si je suis ton fantasme, tu es loin d'être la première..." Son sourire d'agrandissait encore plus, prenant cet air si sûr de lui, si arrogant, cet air dont il savait qu'il avait le don d'agacer la gente féminine... Le russe aimait en jouer et surtout avec la Shafiq. Puis finalement, elle pensait peut-être lui apporter le coup fatale mais Dimka avait pu lire la surprise dans ses yeux, il savait qu'elle ne s'y attendrait pas, qui s'attendrait en quelques secondes se retrouver avec les parties génitales d'un autre au creux de ses mains... Mais Dimka était à l'aise avec son corps, il était loin d'être pudique et surtout avec ce geste il avait voulu lui faire comprendre quelque chose... Le slave n'est pas du genre à parler de lui... A s'épancher sur ce qu'il a pu vivre, il était rare qu'il livre les blessures qu'il cache au fond de lui, pourtant en cet instant, il venait de lui livrer une partie de lui, il n'était pas sûr qu'elle comprenne réellement ce qu'il avait vécu mais, il avait ouvert une porte qu'il lui suffirait de pousser... Attendant qu'elle le rejoigne enfin, pendant l'espace d'un instant il s'était tout de même demandé s'il n l'avait pas effrayée, puis lorsqu'enfin elle vint se loger au creux de son bras, étrangement il se sentait soulagé, pour une fois c'était elle qui l'apaisait et non l'inverse... Evidemment, elle n'avait pas pu se contenter de s'allonger et de laisser tomber, de s'endormir et de profiter simplement, elle s'était redressée et Dimka avait pu apercevoir dans la pénombre ses yeux briller d'une certaine façon, si bien qu'il savait déjà qu'elle préparait déjà son premier coup. La réaction du slave fût de rire dans un premier temps... En cet instant il savait pourquoi il l'appréciait tant, non elle n'avait pas pitié et en plus elle revenait à la charge, ne cherchant pas à en savoir plus, cherchant seulement à lui changer les idées et à rebondir sur quelque chose de plus léger...
"Miss Shafiq, vous jouez à des jeux dangereux..." Devenant d'un coup très sérieux, plongeant son regard dans celui de la jeune femme il devenait alors le prédateur et elle était sa proie, il se rapprochait d'elle, prenant le dessus, la forçant à se mettre sur le dos, il l'accompagnait dans son geste de façon à ce que son torse se retrouve au-dessus d'elle, la plaquant ainsi contre le lit sans qu'elle ne puisse s'enfuir... "Je n'ai jamais rien tenté jusqu'ici, par respect pour toi..." Avouait-il tout en faisant une pause, son regard toujours plongé dans le sien, il sentait le souffle de la jeune femme sur lui tellement ils étaient proche... "Mais je ne suis qu'un homme et si réellement tu tentes de vérifier Alcy... Tu ne feras pas qu'y toucher..." Sa phrase était lourde, très lourde de sens et il n'avait aucun doute sur le fait qu'elle avait très bien compris où il voulait en venir... Son regard descendait d'un coup sur les lèvres de la jeune femme, le repousserait-elle s’il tentait le coup? En avait-il envie? Il ne savait pas pourquoi, il ne lui avait jamais sauté dessus, pourtant il suffirait sans doute que d'un seul signe de sa part pour qu'il n'éprouve plus aucune hésitation... D'une certaine manière elle avait gagné son respect et jusqu'ici elle avait surtout eu besoin d'être apaisé, Dimka ne s'était jamais imaginé rien d'autre, aujourd'hui s'était différent et il ne valait mieux pas qu'elle le pousse trop loin... Approchant dangereusement de son visage, c'est finalement sur son front qui posa ses lèvres, lui promettant protection et apaisement pour cette nouvelle nuit qu'elle venait passer dans son lit. Il se replaçait alors à côté d'elle, tournant la serpentard pour qu'elle colle son dos contre son torse, il passait une main autour de son ventre, amenant sa bouche à son oreille.
"Tu devrais dormir..." Chuchotait-il, cette fois, sa phrase était totalement dénuée de sous-entendu, il était sérieux et le jeu était fini... Du moins il l'espérait, il laissa sa tête glisser derrière la sienne, sentant ses cheveux le chatouiller un moment... En cet instant il se demandait lequel des deux avait vraiment besoin de l'autre, il ne l'avouerait sans doute pas mais, les nuits ou elle venait le rejoindre était ses préférées...
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