Lumos


Les gobelins de Mumblemumps
Le staff à votre service
Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
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Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
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Why do you still stand by me ? [OLIVIER]

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why do you still stand by me ?

Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky

Depuis quelques temps déjà, Eärendil s'était éloignée volontairement de tout, vivant presque en recluse dans sa chambre. Elle souffrait de la perte progressive de ses pouvoirs, de la fatigue qui la dévorait de plus en plus souvent. Elle se voyait devenir quelqu'un d'ordinaire. Elle, la née-moldue, elle revenait à ses origines. Comme si, au loto de l'univers, elle avait gagné le jackpot avant qu'on ne se rende compte que ce n'était qu'une sale erreur et que les gains devaient retourner d'où ils venaient. Eä avait placé tant d'espoir en la magie. Elle lui avait permis de tenir tant de fois, durant ces moments où ses jambes vacillaient pour la mener à bon port, où sa tête était tellement parsemée de doutes qu'elle comptait tout laisser tomber. Tout était si noir qu'elle ne savait plus où elle allait, vers quoi elle se dirigeait. Une chose était certaine : la perte de ses pouvoirs signifiait qu'elle perdait son importance au sein de Poudlard. Bientôt, il lui faudrait faire ses valises et rentrer chez elle. Elle ne souffrirait pas de retourner à une vie si commune après avoir goûté à la magie. Elle n'accepterait pas d'oublier tout ça juste parce qu'elle a eu le malheur de tourner une roue malchanceuse.
Les premiers symptômes de cette perte de pouvoirs étaient des plus communs. Sa baguette réagissait étrangement aux sorts qu'elle lançait. Parfois, elle ne lançait pas les sorts ; les autres fois, les sorts étaient plus longs à venir, ce qui avait eu la fâcheuse tendance de la laisser dans des situations étranges. Elle s'était ensuite rendue compte qu'en voulant se rendre à certains endroits, elle ne se souvenait plus du chemin à emprunter. Et le doute la saisissait quant à l'existence même de ces lieux. Après tout, qu'est-ce qui prouve qu'ils existent bel et bien ? Le symptôme le plus flagrant s'était révélé pendant ses cours. Elle parlait d'une plante et soudainement, plus rien. Elle n'arrivait plus à sortir un mot. Non pas qu'elle était devenue muette, mais après une courte pause respiration, elle avait oublié de quoi elle parlait, quel était le nom de la plante en face d'elle et ses propriétés. Elle était pourtant certaine de tout connaître, mais dans sa mémoire, la porte restait résolument close. Tout cela la fatiguait. La Professeure en avait marre de se battre pour des choses qui s'obstinaient à lui échapper. Plus elle tentait de se les rappeler, plus elles la fuyaient. Et ça la fatiguait, tant physiquement que mentalement. Et c'est souvent, le corps endolori et l'âme lourde, qu'elle traînait les pieds jusque dans ses appartements et se laissait tomber comme une masse sur le lit.
Le plus cocasse dans tout ça, c'est qu'elle n'arrivait pas à dormir. Elle dormait autant d'heures qu'autrefois, mais n'arrivait pas à se débarrasser de la sensation pesante qui la plombait. Il lui arrivait de somnoler sur un bouquin qu'elle lisait, devant un repas ou en marchant. A maintes reprises, elle avait failli s'étaler de tout son long dans les escaliers, se planter un couteau dans la main ou se cogner méchamment la tête contre le coin d'un livre. Pourtant, elle revenait à la réalité, la bave aux lèvres, se rendant compte que cette somnolence était plus épuisante que ses nuits. A force de manquer de sommeil – si on pouvait vraiment dire qu'elle manquait de sommeil – , Eä avait du mal à tenir sur ses jambes. Il n'était pas rare de la voir frôler les murs, s'agripper aux rambardes comme si sa vie en dépendait, de la voir s'effondrer sur le premier fauteuil ou la première chaise venu. Et c'est souvent le regard vide et le sourire triste comme bagages qu'elle partait en vadrouille dans ce monde sorcier qui persistait à la rejeter.
Elle refusait de redevenir quelqu'un d'ordinaire.
Parce qui dit redevenir ordinaire dit devoir dire adieu à certaines personnes. Elle refusait de se séparer de ceux qui l'ont aidée à comprendre qui elle était, de ceux qui l'ont aidée à se sortir la tête de l'eau lorsque ses parents sont décédés, ceux qui lui rendent la vie plus belle qu'elle ne l'est déjà. Le plus ironique dans tout ça, c'est qu'elle-même se coupait volontairement des autres. De peur de les blesser, de les infecter ? Elle ne le savait pas. Elle ne voulait pas leur imposer sa présence. Elle était suffisamment un fardeau pour elle-même ; il ne fallait pas qu'elle en devienne un pour les autres. Son cœur se serra lorsque ses pensées dérivèrent vers Olivier. Tôt ou tard, elle devrait lui dire au revoir, le laisser partir. Elle ne pouvait pas se permettre de l'aimer si elle perdait tout ce qu'elle aimait plus que tout, tout ce qui l'avait aidé à tenir depuis le décès de ses parents. Son cœur se serra à cette pensée. Elle préférait sacrifier son amitié et ses sentiments pour lui permettre d'avoir la vie qu'il avait toujours voulu.
En repensant à ça, elle vint à se demander ce qu'elle éprouvait pour lui. C'était certainement bien plus que de l'amitié. Elle avait commencé à ressentir quelque chose de maternel à son égard. Comme si elle se devait de le protéger. Mais le protéger de quoi ? Il avait ce quelque chose de fragile qui l'avait faite craquer un peu plus à chaque fois. Cette douceur qui émanait de lui, cette simplicité qui lui plaisait tant, tous ces non-dits qu'il savait déchiffrer sans la moindre difficulté. Avec lui, la sorcière n'avait pas besoin d'agir différemment, d'être quelqu'un d'autre. Elle se contentait de l'aimer pour ce qu'il était et ce qu'il lui permettait d'être. Elle était Eärendil Yavanna von Schünberg, née-moldue de son état, sa meilleure amie depuis des années. Mais son cœur explosait à chaque fois qu'elle était loin de lui. Il avait explosé lorsque dans la bibliothèque, elle l'avait entrouvert, elle s'était laissée guider par ses pulsions et n'avait pas résisté à embrasser le bibliothécaire. Des secondes trop rapides qui avaient quand même réussi à lui faire oublier le temps. Et si Olivier n'éprouvait pas la même chose pour elle ? Et si elle se ridiculisait en beauté ? Et si ?… Trop de questions, elle n'en aura jamais les réponses. Parce qu'elle partira avant de pouvoir les avoir.
Péniblement, la sorcière sortit de sa torpeur et s'étira de tout son long. Encore assise dans le fauteuil, elle plongea son regard dans les flammes qui vacillaient devant elle. Elle avait dû renouer avec les traditions moldues. Elle bénissait sa famille qui lui avait envoyé des allumettes par hibou. Ils faisaient parti de ces rares personnes sans pouvoirs qui avaient connaissance de la particularité magique d'Eä. Un soupir plus tard, elle se leva péniblement et se dirigea vers ce qui lui servait de coin cuisine. Elle avisa la bouilloire posée non loin et encore remplie d'eau. Elle la posa sur l'espère de gazinière sorcière et tenta d'allumer un feu suffisamment grand pour pouvoir chauffer le récipient. Pourtant, malgré de multiples allumettes craquées, les flammes refusaient de se montrer. De nouveau un soupir. Exaspéré. Qui se perdait contre quelques coups frappés à la porte. Délaissant la bouilloire et ses vaines tentatives de se faire un thé, elle alla ouvrir.
Devant elle, celui qui la tourmentait. Elle évita soigneusement son regard, préférant le river sur le sol.
« Vas-y, rentre… »

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Olivier se demandait d'où lui venaient tous ces blocages. Il n'arrivait plus à travailler, il songeait à cette rencontre dans la bibliothèque, à ce baiser. Il en voulait à Earendil du plus profond de son coeur. Il avait de plus en plus de difficultés à comprendre comment elle avait osé partir après cela. Leur amitié ne comptait-elle que pour si peu ? Elle l'évitait depuis comme si elle-même regrettait. C'était agréable vraiment ! Ainsi ils ne pouvaient pas en discuter comme des adultes, après toutes ces années elle se comportait comme une enfant qui a fait une grosse bêtise. Et lui hé bien, il restait là à regarder devant lui l'air de plus en plus bête au fur et à mesure des jours. Elle ne revenait pas. Son absence le rendait morose, hermétique à de nombreuses choses. Il ne remarqua même pas ou si peu les changements qui s'opéraient en lui.  

De toute façon, il n'utilisait plus de magie dès que quelque chose le rongeait. Sinon il aurait pu remarquer la descente lente vers l'état de sans pouvoir. Chez lui tout s'opérait lentement. S'il le voulait, il était capable de réaliser encore des sorts compliqués, mais non il ne le désirait pas. Il avait mis une pile de livres en suggestion avec la mention " recommandés". Il ne voulait pas donner de conseils... mais il ne pouvait laisser derrière lui son travail. Alors qu'il s'énervait contre elle, il la vit frôler le couloir, il la regardait le regard en biais. Mais non, aucune réaction. Etait-il devenu le porte-manteau du coin ? Le baiser n'avait pas été à sa convenance ? Il continuait à bouillonner pour les mêmes choses. Des secrets, des secrets toujours des secrets... Il dilua son temps à des sorties auxquelles il chercha un sens. Oui parce que d'ordinaire les personnes sortent avec un but. Le seul but d'Olivier était juste de combler les vides... Il s'embêtait avec les gens, les inconnus. Au bout d'un moment, il réussit à se lâcher un peu plus en avouant à un ami " je viens de perdre une personne, tu comprends pas, elle fait partie de ma vie". Une fontaine humaine ou une ruine. Voilà ce qu'il était. Les crises de larmes n'ont qu'un bénéfice. Lorsque le vase est vide, on y voit tout de même plus clair. Il parvint à se sortir davantage la tête du guidon pour voir qu'il se contentait de rester fâché sur ses paroles. Elle avait vraiment peur qu'il devienne mangemort ? Mais au lieu de craindre ce qui ne se produirait jamais... pourquoi ne revient-elle pas le voir ?

Et voilà c'était reparti cette fois par des ronchonnements inaudibles derrière les piles de livres. La vague passa à nouveau. Cette fois, elle avait tout emporté, mais elle avait laissé la rancune comme reliques de toutes ces colères passées. Comme elle ne semblait pas avoir besoin de lui, elle n'avait qu'à se débrouiller seule. Cette remarque lui brisait le coeur à chaque fois que la nuit il se la répétait. Elle aussi ne semblait pas bien dormir. Elle ne lui disait rien pour changer. Un jour, il explosa. Elle lui manquait et si c'était pour repartir dans une nouvelle vague pleine de verve, merci. Il traina les pieds jusqu'à sa porte. Sa longue et lente marche lui semblait interminable. Dans ses mains, il tenait des gâteaux. Il était persuadé qeu vu son état, ils seraient apprécié. La porte n'avait pas encore tourné sur ses gonds qu'il s'en voulait déjà. Il avait les bras écartés, mais les rabaissa en voyant cet air non concerné. Earendil lui avait ouvert comme s'il était le chat des voisins revenu de son voyage.


" Tu me laisses rentrer, tout de même. Vas-tu me dire ce qui te pique ? " lui demanda t-il en attendant que la porte se soit renfermée.
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Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky

Ce baiser dans le bureau fermé d'Olivier à la bibliothèque avait été, en quelque sorte, ce qu'elle avait toujours attendu, ce dont elle avait toujours rêvé. Elle avait eu des hommes dans sa vie, oui, elle s'était perdue avec eux, mais il n'y avait jamais eu d'éclats. Elle s'était persuadée qu'elle pouvait les aimer, et s'était rendue malheureuse à force de s'en convaincre. Eärendil devait pourtant admettre que jamais elle ne s'était sentie vraiment bien. A chaque fois, à chaque détour, dès qu'elle fermait les yeux, le visage de feu de son meilleur ami lui apparaissait, tout sourire. Elle entendait sa voix lui frôler les oreilles et la rendre toute chose. Elle n'était pas heureuse avec ces hommes puisque le seul homme qui pourrait la rendre heureuse était à ses côtés depuis tant d'années et qu'elle s'était refusée de s'admettre ses propres sentiments à son égard. Si elle avait su, elle aurait évité de perdre tant d'années dans sa vie, à offrir sa vie à des hommes qui n'avaient été pour elle qu'un refuge pour oublier Olivier. Ce baiser dans la bibliothèque avait été un moyen de confirmer ce qu'elle refusait d'admettre. Le déferlement qu'elle avait éprouvé n'avait ressemblé en rien à ce qu'elle avait connu auparavant. Elle s'était attendue à une petite étincelle, sans plus. Au lieu de ça, c'était le véritable feu d'artifices, un brasier sans nom, quelque chose de destructeur, dévastateur, qui lui faisait un bien fou et qui lui faisait surtout comprendre qu'elle l'aimait. Oui, elle aimait Olivier, mais sa propre fierté refusait de l'admettre de nouveau. Il fallait encore qu'elle puisse dealer elle-même avec ce sentiment nouveau qui l'habitait. C'était dur de changer quand on s'était habitué à que ce ne soient que des pensées réconfortantes. Quand elle sera prête à le lui dire, quand elle n'aurait plus peur de ce mot, plus peur de s''engager, plus peur de devoir faire face à son cœur qui explose chaque fois que le visage du bibliothécaire viendra hanter ses pensées, alors, oui, là, elle le lui dira. Pour le moment, c'était juste compliqué. Elle avait peur qu'Olivier ne ressente pas la même chose pour elle. Se retrouver de nouveau seule, ça l'effrayait. Pourtant, la professeure s'était faite une raison.
« Je ne laisserais jamais quelqu'un dehors, si c'est ce que tu veux dire. »
Son regard tomba sur les gâteaux qu'il tenait dans une main. Un sourire sincère se dessina sur le visage de la jeune femme. C'est ce qu'elle aimait chez Olivier : ces petites attentions désintéressées, qu'il faisait parce que ça lui faisait plaisir. Elle ne pouvait pas lui en vouloir ; il arrivait toujours à savoir ce dont elle avait besoin. L'idée d'aller acheter du réconfort sur fond de sucre ne lui aurait jamais traversé l'esprit. En général, elle en prenait quand elle passait devant une boulangerie – ou à proximité des cuisines, où les elfes prenaient un malin plaisir à lui donner tout un tas de victuailles bien caloriques et bien grasses.
« Tu veux quelque chose à boire ? Je n'ai pas grand-chose à te proposer. Je ne peux même plus faire chauffer de l'eau… »
Elle soupira en tentant une nouvelle fois d'allumer le feu pour la bouilloire. La baguette restait obstinément silencieuse et les allumettes s'éteignaient aussi rapidement qu'elles s'étaient embrasées. Sous le coup d'une colère subite, elle balança le paquet d'allumettes contre le mur. Il s'ouvrit, répandant les petites brindilles sur le sol. Un instant, son regard se perdit sur ces petits bouts de bois. Son cœur battait à tout rompre, une envie irrépressible de pleurer s'empara d'elle. Tout refaisait surface dans un fracas assourdissant et blessant. Il fallait pourtant qu'elle se contienne. Elle avait déjà assez pleuré comme ça. Respirant à grandes bouffées, elle tenta de se calmer. Avant de se tourner vers Olivier et de lui adresser un timide sourire.
« Et toi, ça va depuis tout ce temps ? »
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Le visage triste tourné vers le sol et le visage crispé s'étaient enfin rencontrés, mais ils ne s'observaient pas. C'était déjà peu évident d'être dans la même pièce. Quelque part, il en était heureux et si la colère ne l'avait pas bouffé des pieds à la tête, il serait à son cou ce petit père. Mais non, aveugle qu'il était, il ne remarquait que ce qui clochait ou n'allait pas. Il remarqua sa coiffure, son plissement de lèvre, ce qu'il prenait pour du désintéressement à son égard. Autant dire que son humeur était au beau fixe, il n'en avait pas eu d'aussi admirables depuis longtemps. Il ne se serait pas reconnu dans une glace. Il était là comme un dadais à la scruter les épaules rentrées, le regard fixe comme un inspecteur des travaux finis qui cherchait une réparation. Cool. Elle ne le mettrait pas dehors. Il sourit pendant une seconde. Ah ah c'était drôle, pensait-il intérieurement.

Pour le moment, il réprimait son envie de parler au profit de celui de respirer ce qui était déjà pas mal en y songeant. Il s'exécuta et rentra comme un rebot chez elle. Il remarqua son regard sur les gâteaux, il avait au moins réussi à la décoincer. C'était pas trop tôt. Elle l'avait tellement agacée, fort heureusement qu'elle ne lisait pas ses pensées qui étaient pour la plupart assez désagréables pour le moment. Il croisa ses bras comme pour attendre une parole plus rassurantes que " je vais pas te laisser dehors" qu'il trouvait peu convenable. Ses lèvres étaient crispés, son regard toujours attentif à chacune de ses réactions. Sa réaction fut ... au delà de ses espérances.. Elle lui parla d'un thé, bon ça d'accord mais elle lui demanda comment il allait. Et là ce fut plus fort que lui. Il se mit ouvertement à lui rire au nez, puis s'excusa. Sa première parole fut un pardon en rentrant chez elle mais peu lui importait. Son silence avait dû bien l'incommoder mais avec tout ce qu'elle lui avait fait subir, il avait bien le droit de chercher la meilleure des réponses.


" Chauffer de l'eau ? Tu peux pas ? Comment ça se fait ? ... Enfin, depuis ce temps rien n'a changé. Rien, du tout, rien" Sourire figé. Malaise.

Elle lui avait demandé comme il allait depuis le temps comme si elle voulait ouvrir la page d'un journal et consulter les nouvelles de la semaine. Les relations ne marchaient pas ainsi. Non.

" J'ai cru que tu t'en moquais, à vrai dire" fit-il froidement.

Son aveu faisait froid dans le dos, il tombait de façon glacial tandis que son regard se faisait plus absent. Le baiser ninja lui revenait, ce baiser non assumé et non maintenu. Il avait un goût amer. Il ne savait pas qu'elle ne pouvait que difficilement utiliser sa baguette, il n'était pas au courant de beaucoup de choses, aussi voulut-il également prendre de ses nouvelles avec ce même sourire mièvre.


" Et toi alors comment vas-tu depuis tout ce temps ? Tu t'éclates ? "
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Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky
Elle s'agenouilla pour ramasser les allumettes tandis qu'Olivier parlait. Un ton froid, glacial, qui la faisait frissonner. Pas un doux frisson de plaisir. Oh non, la froideur qui découlait de l'homme n'était en rien chaleureux et ne présageait rien de bon. Un peu pesant, sournois. Tant de rage contenue. Des questions probablement laissées en suspens. Eä aussi en avait, et elles trottaient, encore et inlassablement, dans sa tête. Jamais elles ne voulaient sortir. Faire face à Oli lui demandait un effort considérable. Toutes ces questions la retenaient là, au lieu d'être pendue à son cou, accrochée à son bras, un sourire niais sur les lèvres. Mais non, à la place, elle préférait prendre une douche froide à la sauce bibliothécaire. La sorcière finit néanmoins par se redresser avant de se relever. Les jointures de ses doigts se mirent soudain à blanchir. Ses doigts se crispèrent sur ces petits bouts de bois qui s'escrimaient à la faire tourner aussi en bourrique. Lorsqu'enfin, elle se tourna vers le sorcier, elle lui jeta un regard assassin. Une irrépressible envie de lui griffer le visage, de lui arracher les yeux, de le marteler de coups de poings s'empara d'elle. Une violence qu'elle ne s'était pas connue jusqu'à présent. Non, cette violence-là, ce n'était pas elle. Eä n'était pas comme ça.
Elle était plutôt réputée pour sa douceur quasi maternelle qui émanait d'elle. Une timidité qui pouvait attirer, quelque chose qui la rendait charismatique aux yeux des autres. Toujours souriante, elle n'avait jamais vraiment eu de gestes déplacés. Lever la main sur autrui n'était pas dans ses habitudes, ni dans ses cordes. Bercée par l'amour de son prochain et de soi-même, tétant cette douceur, cette candeur au sein maternel, elle avait ingéré tous les principes qu'on s'était efforcés à lui inculquer.
Le nouveau versant d'Olivier la rendait autre. Une Eä que ses parents auraient eu mille peines à reconnaître. Mais, lui auraient-ils dit, c'est peut-être un mal nécessaire pour découvrir qui tu es vraiment. A force de gambader à droite et à gauche, de gamberger là où le bon vent consent à te mener, tu te perds. Tu te perds et tu paniques. Tu te perds et tu te forces à retrouver celle que tu fus autrefois. Alors, arrête-toi, pose-toi cinq minutes et fais le point. Est-ce que ces réactions, ça te permet de te retrouver ? Est-ce que agir différemment de celle qu'on t'a fait devenir, ça te permet d'accéder à ce que tu recherches ?
Ëa n'en était que plus perdue. Jamais les conseils de ses parents ne s'étaient révélés aussi inefficaces. Même vingt ans après leur décès, elle leur en voulait encore. Même si elle n'en avait retenu que l'essence, ces bonnes paroles lui avaient fait perdre un temps précieux. Elle aurait dû aller droit au but, comme l'OM. Et comme l'OM, elle se rate, encore et encore. A force de persévérer dans cette voie, elle finira par se prendre un poteau et par regretter.
Une larme, dure, amère, coula le long de sa joue. Son regard figé sur Olivier, ses lèvres pincées, elle se taisait. Tout grondait en elle. Ne savait-il donc pas qu'elle redevenait quelqu'un d'ordinaire, tout ce qu'il y a de plus ordinaire ? Que ses pouvoirs prenaient la poudre d'escampette ? Après tout, c'était un juste retour des choses. Elle était née-moldue, les pouvoirs n'auraient pas dû être pour elle. Les sang-purs auraient enfin raison. Les pouvoirs iraient à ceux qui n'ont pas le sang souillé. Eä était la parfaite définition de ce sang malpropre. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'arrivait même pas à en vouloir aux autres. Elle était une malpropre, une intouchable à sa façon, et elle n'arrivait pas à en vouloir.
Alors, ses questions et son ton ne la surprirent pas. Malgré les blessures que ça lui infligeaient, elle le comprenait. Olivier n'était pas fait du même bois qu'elle. Parents sorciers, élevé à la mode moldue, il avait cette rage en lui qu'il contenait coûte que coûte. Eä n'avait jamais connu ça. Elle claqua la boîte d'allumettes sur la table plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Une nouvelle fois, son regard se mit à fuir Olivier.
« Est-ce que je dois te dire que ça va ? Te dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Est-ce que je dois te dire la vérité ? La vérité, c'est que je suis renvoyée à ma pauvre condition de née-moldue, à ma condition de sans-pouvoirs. Que ça me tue que tout se mette à me fuir de la sorte. Qu'ai-je bien pu faire pour mériter un tel sort ? Alors si on omet tout ça, oui, je vais bien. Sinon, je me meurs doucement mais sûrement. Et personne n'est là pour m'aider à rester digne malgré tout. »
Du venin se glissait dans ses mots, au fur et à mesure qu'elle parlait. Elle était amère de redevenir la gamine d'autrefois. Quelque chose d'ordinaire, rien de plus. De nouveau, ses doigts se serrèrent fortement contre le rebord de la table. Elle se retenait de se briser les phalanges contre les murs. Elle devenait dingue à force de retenir toute cette folie en elle. Elle était folle de devoir se battre vainement contre ce qu'elle était en train de perdre. Elle n'y pouvait rien, elle le savait, mais elle le faisait quand même. Des efforts inutiles.
Sans prévenir, des ruisseaux se formèrent sur son visage. Ses yeux clairs plongèrent dans ceux d'Olivier et ne bougèrent pas. Un appel à l'aide qu'elle peinait à dissimuler. Sans crier gare, elle se détourna, encore, de lui, avant de se réfugier dans sa chambre et de se jeter à plat ventre sur le lit, pour laisser cette peine l'inonder et couler partout en elle, autour d'elle.
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Olivier ne vit pas la détresse d'Earendil, il ne la vit que trop tard. Les allumettes tombèrent au sol comme si le frêle château de cartes sur lequel se trouvait Earendil venait de s'effondrer. Avait-il créé tout ce bazar ? Etait-il responsable de ce regard assassin si effrayant ? La jeune femme avait le regard si noir que même la nuit ne pouvait imiter. Aucune lumière ne brillait dans ses yeux pourtant si claire. Comment une lumière pouvait s'éteindre si subitement ? Ses mots avaient fait tant d'éclat, pourtant il avait tenté de brider un peu de sa colère, de sa rancoeur. Elle se plia devant tant d'aveux qui faillirent le faire blêmir. Il connaissait l'importance qu'avait la magie dans la vie d'Earendil. Si lui s'en serait bien passé, il en était hors de question pour elle.

A cet instant, dès qu'elle lui tourna le dos pour partir s'isoler dans sa chambre, il aurait voulu lui donner la magie qu'il possédait, lui dire qu'il était là, qu'elle n'avait pas à s'en faire. Le miroir qui lui faisait face dans le petit salon lui disait de taire sa colère et de la rassurer. L'ennui c'était qu'il avait l'impression de ne plus rien connaître. Il porta son poing à ses lèvres et le mordit légèrement. Aorès la rancune, une culpabilité forte s'insinuait en lui. Il fit la chose la plus inutile au monde : il la regarda pleurer. Son regard noir, ses larmes avaient eu raison temporairement de son courage. La seule force qui lui aurait resté aurait été de continuer à dégorger toute sa rancoeur. Il ne savait plus qu'en faire... Ses yeux se gonflèrent à leur tour et il fut encore plus inutile. A son tour des larmes brillèrent au coin des yeux. De honte, son dos se creusa pour s'effacer face à ce qu'il venait de faire. Il ne voulait plus voir, plus entendre.


" Je ne voulais pas ça... pardonne moi... s'il te plaît... pardonne moi... "

Le jeune sorcier venait de l'attaquer au coeur. Aucunement ménagé, il lui avait foncé dedans. Avait-il seulement le droit de pénétrer dans sa chambre ? Il resta sur sa chaise d'osier, replia ses pieds comme pour prendre le moins de prise sur le sol.


" Ea... écoute moi... je n'aurais pas du te dire les choses ainsi" tenta t-il.

Trop loin. Il était trop loin. Comment oserait-il se rapprocher plus. Il remit ses pieds au sol, puis se leva un pas après l'autre. Ses jambes semblaient avoir pris le poids de tous ses mois passés à rire et à passer du bon temps. Tout cela devenait si lourd. Il n'avait pas su honorer ses années de partage. Arrivé sur le pas de la porte, il reprit :

" Pardon....? Tu veux un mouchoir .? "

Se lever avait au moins eu un intérêt : ses larmes ne coulaient plus. Elles s'étaient évaporées de la même façon qu'elles étaient apparues : dans le silence le plus total. Personne ne faisait attention aux douleurs sourdes qui hurlent au fond de l'être de chacun. Earendil comme lui étaient fait dans le même moule. Si la violence qui lui avait jeté en pleine tête avait donné une telle noirceur à ces yeux, elle n'était que le reflet de son coeur. L'un devenait l'écho de l'autre. S'il avait été surpris, effrayé de cet accueil, le pire ne se trouvait pas dans ce qu'il voyait mais plutôt dans ce qui se ressentait dans l'un et l'autre. Dotés d'une grande sensibilité, ils pouvaient se torturer l'un et l'autre sans problème. Il ne venait pas cependant ii pour se rapprocher d'elle, mais pour faire ce rôle pour lequel il existait encore à ses yeux : être un ami.

" Excuse moi je ne savais pas pour tes pouvoirs, j'ignorais tout. Quand t'en es tu rendue compte... Tu peux tout me dire, je t'écoute" fit-il en s'asseyant sur le bord du lit sans trop oser se rapprocher davantage. Son visage s'effaçait pour devenir plus calme. Olivier voulait devenir ce rempart derrière lequel elle pourrait se rendre pour rester digne.. Sa seule idée se résumait par de l'écoute, il aviserait par la suite.
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Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky
De toute manière, elle ne pouvait pas lui en vouloir, pas à Oli. Il était bien trop important pour elle que lui faire la tête pour des détails si futiles était idiot. Pourtant, elle ne pouvait pas empêcher la rancune couler en elle. L'espace d'un instant, de quelques minutes, si longues, si étirables, c'était elle qui guidait la sorcière. Elle en voulait à Oli pour ce qu'il ne savait pas. Elle en voulait à Oli d'être si aveugle. Ce baiser volé dans la bibliothèque, ce petit je t'aime dessiné sur sa poitrine, sa perte de pouvoirs, il avait tout vu, mais n'avait su rien déceler. Elle lui en voulait pour ça. Il arrivait d'interpréter les évidences les plus complexes, mais pour les plus simples… Alors, quand il lui demanda de lui pardonner, Eä était de nouveau en colère. Contre elle cette fois-ci. S'il ne savait pas interpréter les évidences les plus simples, elle, elle ne savait pas les expliquer. C'était une handicapée des sentiments et dire clairement je t'aime à quelqu'un relevait de l'exploit. Elle avait peur de se rater, peur de le dire et que cette personne lui soit ôtée. A chaque fois que quelque chose semblait lui appartenir, elle lui échappait d'entre les doigts, comme du sable fin dans un poing fermé. Alors, la sorcière gardait la bouche close mais Oli était déjà pardonné. Elle ne le lui dit pas, il devait probablement le savoir – auquel cas , elle l'aurait probablement mis dehors ou jeté quelque chose au visage. De nouveau, elle l'entendit parler, mais elle n'imprima pas. Elle était trop loin et trop dans ses pensées, nageant dans sa confusion de sentiments pour l'entendre clairement.
Il était arrivé sur le pas de la porte, lui demandant si elle voulait un mouchoir. Elle avait arrêté de pleurer à chaudes larmes, mais de temps à autre, un sanglot lui échappait. Elle le regardait, se tenant là, debout malgré les blessures qui lui avaient été infligées au fil du temps. Il était, à sa manière, si fort ! Eä l'admirait pour ça. Comme si elle rêvait secrètement qu'il lui donne la recette pour l'être à son tour. Elle accusait les coups, tombait, se relevait. Et plus le temps passait, plus elle avait un mal de chien à se remettre debout. Elle amorça quelques mouvements et s'assit sur son lit. Elle baissa le regard, sourit timidement et tapota le lit à côté d'elle. Elle avait besoin d'Olivier.
Et dès qu'il s'assit sur le rebord, elle se glissa jusqu'à lui et se blottit contre lui. Comme une petite fille blessée, perdue.
« Tu sais, Oli, je n'arrive même pas à t'en vouloir. Tu pourrais tuer n'importe qui pour moi, je ne t'en voudrais pas, je t'aime trop pour ça. Mon pardon, tu l'as depuis qu'on se connaît. Tu n'as plus besoin de le demander. »
Ses yeux scrutèrent attentivement celui du sorcier. Des restes de tristesse étaient visibles.
« Tu n'as pas le droit de pleurer, Oli. Tu n'as pas le droit. »
Sa main se mit à dessiner distraitement sur la veste du sorcier. Sans but précis. Elle s'occupait les mains tandis qu'elle cherchait ses mots. Soudain, elle se rendit compte qu'il portait cette veste à la bibliothèque, ce jour où le baiser a été volé, où elle s'est mise à nue plus que de raison. Le rouge lui monta violemment aux joues. Elle s'essuya le nez sur la manche de sa robe.
« C'était il y a un mois, ou deux. Je ne sais plus, je perds un peu la notion du temps. C'est affreux, tu sais ? De ne plus savoir se repérer réellement… Bref, c'était il y a un moment, et j'étais dans mes serres. J'ai sorti ma baguette pour... » elle laissa sa phrase en suspens un instant, cherchant pourquoi elle avait sorti sa baguette « Je ne sais plus pourquoi j'ai sorti ma baguette mais elle peinait à faire le sort que je voulais lui faire. J'ai paniqué, essayé, essayé, mais… »
Une nouvelle fois, elle essuya son nez sur sa manche avant de se décoller du sorcier. Elle descendit de son lit, ôta sa robe. Elle se retrouva en pantalon et chemisier devant Olivier. Elle se rua dans la salle de bain avant de revenir dans la cuisine et d'aviser les gâteaux. Sans demander, elle se servit et croqua timidement dedans.
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Un Olivier bien penaud qui devait réclamer sa place sur un bout de lit tandis que sa meilleure amie (devait-il encore l'appeler ainsi) lui parlait de son impossibilité de lui en vouloir. Olivier se sentait si coupable qu'il aurait pu ne devenir qu'une statue se faisait oublier et roulant sous ce maudit lit. Toute sa vie, on lui disait qu'il était doté d'une grande écoute. " Oh mais c'est le petit Oli et sa maman" lui disait des dames au parc même s'il avait cessé de serrer la main de sa mère depuis quelques années déjà. Le petit Oli n'avait rien d'innocent, le petit Oli était né d'un amour entre deux sorciers ignobles, qui avaient torturé la personne qu'il aimait le plus. Il n'avait plus besoin de le demander tout était acquis. Dès qu'il la regardait, il ne pouvait s'empêchait d'en douter. Il osait à peine cligner un oeil.

Les souvenirs se mélangeaient en lui tandis qu'elle caressait à l'aide d'un doigt son torse. Un coeur dessiné sur la poitrine. Son amie était perdue, c'était pour ça que lui dans toute cette tristesse arrivait tout juste à relever la tête hors de l'eau. Une eau sauvage et opaque les entourait. Olivier ne savait pas ce qui se cachait dans cette attitude à fleur de peau. D'accord, elle avait quelques soucis avec sa baguette, mais le monde se serait-il écroulé ? De toute évidence non et puis cette manie qu'elle avait à lui rappeler qu'elle l'aimait tout en la fuyant. Il aurait pu trouver ce scénario flagrant sur un écran de télévision, mais ici face à une femme chamboulée par son chagrin, il était comme nu. Il se souvenait de chacune des caractéristiques de cette veste jusqu'à dessiner les contours légers. Elle n'était pas aussi rougie que les joues se trouvant face à lui./ Elle avait sur le visage deux immenses cerises prêtes à être croquées, mais comme c'était bien plus évident de le fuir; elle quitta la pièce. Juste pour son échec avec sa baguette et un récit de cet événement. Oui, mais c'était sans compter sur le caractère rancunier de notre cher Olivier qui dans un wingardium leviosa.... la scotcha malencontreusement au plafond. Au moins elle avait pu enfiler un chemisier et un pantalon. Olivier se surprit à réfléchi à son attitude si elle avait été en robe ; pour sûr il en aurait ri.


" Ah ben .... hum... tu me scotches. Ah ah..... ah je t'aime bien aussi, assez"

Olivier n'attribua pas son sort à un déréglement de baguette, juste par une trop grande de ses sentiments sur sa magie. Il ne parvenait pas à se dire qu'il venait de lui offrir une vue panoramique sans savoir comme la descendre. Alors il lui sourit amicalement. Le sort allait bien s'annuler de lui-même, n'est ce pas ?
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Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky
Avant qu'elle ne puisse réaliser, Eä se retrouva propulsée dans les airs. Elle poussa une exclamation de surprise puis étouffa un cri de douleur lorsque son dos heurta brusquement le plafond. Comment et pourquoi elle était collée au plafond restaient un mystère à ses yeux. Ses pouvoirs l'avaient désertée, cela ne pouvait être ça. Peut-être était-ce l’œuvre d'un elfe de maison ? Ils étaient plutôt forts en magie. Mais elle n'avait rien fait pour les irriter. Quand elle vit Olivier, elle n'eut pas à chercher bien loin. Sa blague vaseuse, comme il aimait les faire, lui indiqua qu'il était l'auteur de cette envolée plafonnesque. Une bouffée de colère l'envahit.
« Espèce de crétin ! Je vais t'étriper ! Je te jure que je vais t'étriper en bonne et due forme. Fais-moi redescendre tout de suite ! »
La sorcière s'agitait dans tous les sens, espérant qu'elle réussirait à tomber. Pourtant, la vision de la table à quelques mètres sous elle, des gâteaux qu s'y trouvaient l'en dissuaderaient presque. Elle voulait redescendre et non écraser ces quelques sucreries qui lui faisaient un bien fou. Ses joues étaient en feu. Qu'avait-elle fait pour qu'Olivier daigne lui infliger cela ? Ne correspondait-elle pas à l'idéal qu'il se faisait de sa meilleure amie ? Ou bien ses gènes de sorciers pro-sang purs en étaient-ils la cause ? Elle espérait se tromper sur ce dernier point. Elle lui en voudrait s'il avait subitement décidé de retourner sa veste et de prendre place aux côtés de ses mangemorts de parents. Non, Oli n'était définitivement pas ce gars au fond méchant. Il a bien ses défauts, comme tout le monde, mais il n'était certainement pas ce bourreau aux yeux d'Eä. Oh, elle avait bien souffert pour lui, elle avait contenu ses mille et une peines pour qu'il cesse d'être blessé. Mais il avait aussi été cette main si présente pour lui caresser la tête quand ça n'allait pas.
Après l'avoir copieusement insulté de tous les noms d'oiseaux qui lui passaient par la tête, la professeure tint ses lèvres closes. Elle se promit que, quand elle redescendrait, elle lui en collera une ou deux, afin qu'il comprenne que cette blague n'était pas drôle du tout. D'autant plus que, lorsqu'elle tourna le visage pour voir si elle n'avait pas quelque chose à quoi se raccrocher au cas où (un lampadaire ou une plante suspendue), elle vit une araignée. De longues pattes fines accrochées à un corps rond et noir. Son cœur la lâcha soudainement avant d'accélérer comme un fou, l'adrénaline retomba brusquement et une vague glacée s'empara des moindres parcelles de son corps. Son visage vira soudainement au blanc tandis que la colère laissa petit à petit place à la panique. Une nouvelle fois, elle s'agita, voulant plus que tout descendre.
« Oli, s'il-te-plaît, fais-moi descendre ! S'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît ! Fais-moi descendre ! »
Ses efforts pour revenir sur la terre ferme restèrent vains. Elle vit avec horreur l'insecte ignoble s'approcher d'elle. Peut-être l'araignée était-elle curieuse et voulait voir de plus près ce qu'était cette chose qui s'était soudainement venue coller au plafond ? Eä ne partageait pas cet avis. Elle en avait suffisamment horreur. Alors que l'araignée n'était qu'à quelques centimètres de sa tête, elle se mit à pleurer. Ses doigts se serrèrent en des poings bien compacts. Elle allait mourir, c'en était certain !
« Allez Oli, dépêche-toi ! S'il-te-plaît ! »
Elle poussa un cri d'effroi lorsqu'elle entreprit d'escalader sa tête. Elle sentait ses pattes sur ses cheveux, et s'agita encore plus. Tant pis pour les gâteaux, il en allait de sa propre survie.
« MAGNE-TOI OLI ! ELLE VA ME BOUFFER ! »
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Olivier ne contrôlait rien, il se maudissait dès qu'il la vit s'envoler vers le plafond. Il regardait sa baguette en se demandant pourquoi elle avait réagit aussi vivement. Le cri d'Earendil le fit s'avancer. Il se mordait si fort les lèvres qu'elles rougissaient fortement. Très embêté, il avait si peur de faire à nouveau des erreurs. S'il jetait le même sort, ne risquait-il pas de l'envoyer contre le sol ? C'était bien sa veine, voilà que sa baguette disjonctait. Il ne pouvait pas faire jaillir un vendeur de baguettes et en changer, cela aurait été bien de trop facile. Alors qu'il tentait de réfléchir le plus posément possible avec une Earendill qui se tortillait dans tous les sens, une formidable prise de parole suivit. Sur le coup, il recula sans trop savoir où il devait poser les pieds. A ses yeux la chambre avait pris feu et il en était l'incendiaire. Ce n'était rien qu'un "petit" sort et un sort de base appris dès la première année, comment avait-il fait pour le rater ? Petit, il s'était déjà amuser avec Earendil à faire voler plusieurs plumes ensemble. Le ballet formait un cortège étrange, mais aussi magnifique. Ce spectacle là était bien autre. Ce n'était pas la seule chose que lui dit earendil et il était bien inutile qu'il fasse attention à tout.

" Deux secondes... je ne comprends rien là s'il te .... plaît.. mais.. Ea arrête... mais"

Ses paroles étaient coupées par des "crétins", "imbéciles" et d'autres noms bien moins flatteurs. Elle était très créative son amie, elle lui avait même appris de drôles d'insultes enfant et continuait de l'épater en adulte. Il avait beau lire bien plus qu'elle, il ne lui arrivait même pas à la cheville. Son visage se déformait par la colère, elle était vraiment furieuse. Comme elle regardait les gateaux, il avait dans l'idée de lui en proposer. Il ne se voyait que difficilement lui tendre en disant " pour te faire patienter, Ea". Et encore cette situation n'avait rien de critique, par rapport à celle qui arrivait. Elle n'avait pas dû faire tellement le ménage, la pièce. L'araignée n'avait donc trouvé rien de mieux que venir faire un signe par ici. Sur le coup, il ne la voyait pas, puis lorsqu'elle loucha sur le dessus de sa tête en paniquant, il sut ce qui se produisait.


" Ne ... bouge pas... je ... vais t'en défaire"

Utiliser à nouveau sa baguette ne lui paraissait pas être une bonne idée. Il rapprocha une chaise pour lui attraper les mains, il faisait bien attention à ne pas détourner son regard. Elle risquait de tomber et de se faire bien plus mal que sous l'emprise d'un petit être de quelques centimètres.

" Attrape mes mains, je te redescends"

Olivier se mettait sur la pointe des pieds pour la ramener vers lui, il ne pouvait pas atteindre l'araignée. La descente fut donc mouvementée, il se retenait de lui dire d'arrêter de bouger. Il se prenait des coups gratuitement dans les bras, dans les côtes ; une vraie horreur. Il l'avait en plus encore fait pleurer comme si tout cela ne suffisait pas. Il aurait bien rigolé s'il n'avait pas été trop inquiet sur la tournure des événements. Quand il pu la serrer contre lui, il ferma les yeux pour qu'elle retombe au sol sans dégât. L'araignée avait trouvé ce support d'appui bien de trop instable et avait élu domicile juste sur le haut de la tête d'Olivier. Sur le coup, il n'en avait rien à faire et soupirer sur cette histoire.

".... Pas mangé, t'es entière...pfiouuuuu" soupirait-il.

Il l'avait imaginé aérissant au milieu des gâteaux le bas du dos au beau milieu de l'assiette : une vréitable pièce montée improvisée. Les nerfs s'étaient relâchés, il ne put résister à l'envie d'éclater de rire.

" Vraiment, mais vraiment... ... vraiment... désolé"

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Car c'est dans l'amour, uniquement grâce à l'amour que réside, pour une femme, la résurrection, la délivrance de toute chute possible, la régénération spirituelle. - Fiodor Dostoïevsky
Le pire, dans toute cette histoire, c'est qu'Olivier eut le culot de lui demander d'arrêter. Comment pouvait-elle arrêter de paniquer alors qu'à l'origine, elle avait eu ses deux pieds au sol ? Qu'il était drôle, ce bibliothécaire. Il avait un humour bien spécial et Eä n'y adhérait pas.
« Tu veux que je m'arrête ? TU VEUX QUE JE M'ARRÊTE ? JE VAIS T'ARRACHER LES YEUX, TÊTE DE CUL ! »
Elle avait abondamment abreuvé Oli d'un florilège d'insultes qu'elle avait appris durant l'enfance, en devers de ses parents. Ces derniers n'étaient pas de fervents utilisateurs de gros mots et, dès que la gamine en utilisait, ils trouvaient un moyen de la réprimander. Elle avait alors appris à mettre ses pignouf, va sucer un poney et autres joyeusetés au placard. De ce côté-là, l'école avait eu du bon. Il avait permis à la gamine qu'elle était d'agrandir son vocabulaire de façon notable – même si le vocabulaire appris laissait grandement à désirer. Elle n'avait cependant pas pu s'empêcher de partager ses découvertes fleuries avec Olivier. Elle se fichait de savoir s'il adhérait ou pas, du moment qu'il y avait quelqu'un pour les endurer sans l'engueuler.
Lorsque l'araignée entreprit d'escalader ses cheveux, la sorcière n'eut d'yeux que pour elle. Non qu'elle l'adorât, bien au contraire, mais elle voulait pouvoir voir où elle allait, pour savoir si elle devait paniquer davantage, hurler à s'en faire briser les vitres. Elle jeta de temps à autre des regards furtifs au rouquin, pour savoir ce qu'il faisait, mais la hantise de savoir que l'araignée allait bouger encore plus la fit revenir à son occupation première. Parfois, elle fermait fortement les yeux, réprimant de lourds sanglots de panique. Elle entendit Olivier lui demander de lui attraper les mains. Elle vit vaguement les bras tendus de l'homme et tenta de lui prendre les mains. Elle sentait ses doigts effleurer les siens, sans grand résultat. Lorsque la blonde daigna lâcher du regard l'infâme insecte qui se dressait sur sa tête, elle repéra ces bras qui n'attendaient qu'elle. Dans un effort quasi sur-humain, elle se démena pour agripper les mains. Avec succès, elle sentit bientôt le contact réconfortant d'Olivier. Pourtant, ce contact ne l'empêchait pas de continuer à paniquer. L'araignée n'était toujours pas morte et continuait de vouloir sa peau. La sorcière continuait alors de se démener pour qu'elle meure dans d'atroces souffrances.
Bientôt, les mains d'Olivier quittèrent les siennes pour se poser dans son dos et la serrer contre lui. Eä prit alors conscience de sa quasi-nudité et sentit une étrange brûlure – étrange mais réconfortante – dans son ventre. Elle oublia un instant l'araignée, se plongeant dans ce moment avec un délice qui aurait pu être parfait si elle n'avait pas senti les pattes de l'insecte sur sa tête. De nouveau, elle s'agita entre ses bras et leva la tête. Ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la peur. L'araignée avait quitté son support premier pour aller tranquillement se poser sur la tête rousse d'Oli. Précipitamment, Eä descendit de sa chaise et continua de regarder la tâche noire dans les cheveux orange. Elle s'enfuit à toutes jambes vers sa chambre et en ressortit quelques minutes plus tard, armée du plus gros livre qu'elle pouvait avoir chez elle. Un livre de botanique qu'elle avait emprunté à la bibliothèque et qu'elle avait oublié de rendre. Oli ne s'en rendrait peut-être pas compte, sur le coup.
Dès qu'il fut descendu de la chaise, elle lui abattit soudainement l'épais ouvrage sur le crâne, à l'endroit où l'araignée se trouvait. Un petit craquement se fit entendre, signe que l'insecte était bien écrasé. Peu importe si son ami était assommé, peu importe si elle lui avait ouvert le crâne. Elle s'en fichait éperdument. Du moment que la bestiole était bien morte… Lorsqu'elle regarda le livre, elle remarqua cette tâche sombre sur la couverture. Elle lâcha subitement le livre et resta debout, à trembler de tout son corps. Après de très longues secondes, elle s'avança vers Olivier et, avant qu'elle ne le réalise, elle lui asséna une gifle magistrale en travers de la joue. De nouveau, elle sentit la colère monter en elle.
« T'es vraiment le plus parfait des imbéciles ! Tu mérites que je te… Oh et puis merde ! »
La professeure se détourna d'Oli et partit vivement vers sa chambre. Elle entra comme une furie dans cette dernière avant de claquer rageusement la porte. Elle s'énerva encore quelques minutes, contre tout ce qui lui tombait sous la main. Ce fut cependant son oreiller qui morfla le plus. Quand elle se fut calmée, elle se dirigea calmement vers son armoire, y prit un pantalon et un tee-shirt qu'elle enfila avant de se laisser tomber sur le lit et de faire le point sur tout ce qui venait de se passer.
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Olivier sentit le bonheur d'avoir celle qu'il allait le plus contre lui, c'était une sensation si belle que de sentir ce corps chaud battre contre lui. Il aurait voulu que cette sensation ne se termine jamais. Ce ne fut hélas que quelques minutes, quelques minutes où plus aucune insulte ne se faisait entendre. C'était presque irréel au vu du cirque qui s'était déroulé quelques minutes auparavant. Tête de cul... Elle l'avait traité de tête de cul... Enfin ce n'était qu'un nom parmi tant d'autres. Elle s'était précipitée vers sa chambre. Elle devait encore être furieuse contre lui. Sans même qu'il calcule, il la vit revenir avec son livre de botanique. Il les connaissait tellement ces livres que rien qu'à l'apparence il pouvait même deviner de quel auteur il s'agissait. Enfin ici, il était plus craintif, il voulut se reculer en disant qu'il fallait qu'elle se raisonne, qu'il devait y avoir une autre solution. Il mit ses mains devant son visage mais rien ne put entraver la trajectoire héroïque du livre sur la tête. olivier surpris tomba au sol. La tête encore dans les nuages, il sentit vaguement une gifle sur soin visage. Vaguement parce que après le gros livre, tout devenait plus nuançable....

Sa gifle avait pourtant le mérite de lui laisser en plus de la bosse, du cadavre d'araignée une belle trace rouge très seyante. Olivier était complètement sonné, sans même y réfléchir il s'endormit de la façon la plus piteuse au monde. Il était contre le sol sans plus aucune connaissance de ce qui l'entourait. Les pieds en vrac, les bras en vrac, la tête de côté, il était là complètement laissé à l'abandon. Qu'était devenu ce moment presque tendre où enlacés l'un contre l'autre, il avait cru rêvé ? Il avait juste fallu d'une araignée ? Au bout de quelques minutes, il se redressa, se massa les tempes en dégageant dans un signe de dégoût cette bestiole noire... De l'eau... Il avait terriblement soif. Il se traina jusqu'à l'évier, se raccrocha au bord comme s'il était sur le point de tomber. Olivier se mit à tousser et dans un mouvement lent, il tendit la main vers la molette pour actionner l'arrivée d'eau. Sans même y réfléchir, il se mit la tête en dessous. Mon, dieu, il se sentait revivre. Sa bosse le lança un peu... Il devait ressembler à un mort-vivant.

" Earendil... Ea ... t'es où ? Elle est morte, je crois... Ea"

Il était toujours attaché à son évier. Il s'en éloigna en entendant le bruit d'une armoire et s'invita à entrer dans sa chambre. Il s'accouda au mur situé derrière lui.

" T'es trop rapide pour moi, je n'ai même pas calculé... Tu vois le livre par contre était plus fort que ta main" fit-il pour blaguer d'un air innocent. " Peut-on... reprendre là où nous en étions ? "
Reparler ... reparler de quoi ? Mise à part l’araignée qui avait pris beaucoup trop de place dans sa tête sur le coup rien ne lui revenait pour le moment. Comme il ne parvenait pas à rassembler ses esprits complètement après le règlement de compte à la Ea, il s'avança pour avoir... un câlin.
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Seule dans cette pièce, elle se sentait presque bien. Elle pouvait refaire un point sur elle-même, sur ses attentes, ses doutes, ses craintes. Le futur serait-il aussi noir qu'elle se l'était figuré ? Ou était-ce elle qui en faisait toute une montagne d'un si petit tas ? Un instant, ses pensées furent interrompues par le bruit d'un robinet qu'on ouvre, de l'eau qui coule et du robinet qu'on referme – se pouvait-il qu'elle l'ait laissé ouvert ? Mais une voix s'éleva, étouffée par la porte. Elle s'infiltrait au plus profond d'elle-même, la faisait se sentir toute chose, comme si elle avait le don de l'hypnotiser. Pourtant, Eärendil ne reconnaissait pas cette voix. Elle ne lui évoquait aucun nom, aucun visage. Un inconnu s'était probablement introduit dans sa chambre avec pour seule ambition que de la violer, ou de la cambrioler. Si c'était ça, elle était prête à se défendre. Même si les armes venaient cruellement à manquer, il y avait toujours une solution pour contrer l'ennemi. Elle enfila vite son tee-shirt et son pantalon. Ce serait déjà un rempart si c'était un pervers psychopathe. Il mettrait du temps à la déshabiller avant de s'exciter sur elle.
Malgré tout, au lieu de sortir et d'affronter l'inconnu, elle préféra s'allonger sur son lit, et de repenser à tout ce qui venait de se passer. Elle savait qu'il s'était passé un truc avec Olivier, elle savait qu'elle lui avait fait mal, mais cela lui semblait si lointain. Y avait-il vraiment nécessité de brasser le passé à pleins bras et de le laisser tournoyer partout ? Peut-être pas. A l'heure qu'il est, Olivier a sûrement refait sa vie avec quelqu'un d'autre… La professeure soupira avant de se perdre dans la contemplation du plafond. Il lui apparaissait beaucoup plus beau que celui de la Chapelle Sixtine. Un fin sourire las se dessina sur ses lèvres tandis que ses mains se croisaient sur son ventre. Un poids prenait possession de son corps. Repenser à Oli la rendait nostalgique. Où était-il en ce moment ? Pensait-il à elle ou l'avait-il oubliée ? A cette dernière pensée, son cœur se serra. Et la porte de sa chambre s'ouvrit.
La sorcière sursauta et tourna son regard vers la personne qui venait d'entrer. Ah tiens, pile au moment où elle pensait à lui, le voilà qui arrivait. Et soudain, comme une vague, les événements des dernières minutes lui revinrent dans le visage et l'arrosèrent sans retenue. Son cœur entama une cavalcade dans sa poitrine. Comme s'il savait qu'elle l'aimait avant même sa propre pensée. Elle observa le bibliothécaire prendre appui contre un mur et lui parler.
« Reprendre quoi, Oli ? Tu veux parler ? Bien, qu'on parle. Mais laisse-moi commencer, alors... »
Silencieusement, elle se leva et contourna le lit. Son cœur battait à tout rompre, mais là, ça n'avait plus rien à voir avec Oli. Enfin, pas directement. Les mots qui se pressaient au bord de ses lèvres en étaient la raison. Elle s'apprêtait à vider son sac pour la première fois. C'était à double tranchant. Soit il allait bien le prendre et accepter qu'elle l'aime, soit il s'enfuirait et s'échinerait à la fuir à chaque croisement dans les couloirs. Elle partit se mettre devant la fenêtre, et observa le paysage qui s'étendait devant elle. Ses bras se croisèrent sur sa poitrine tandis qu'elle prit appui, à son tour, contre le rebord de la fenêtre.
« Quand j'étais petite, j'étais toujours celle qu'on laissait de côté, parce que mes parents n'étaient plus tout jeunes, parce que j'avais un prénom étrange, parce que j'avais un prénom bizarre. Parce que mes centres d'intérêts ne devaient pas être les mêmes qu'eux. J'ai grandi dans cette solitude et elle m'a construite. J'ai rencontré ce garçon alors qu'un univers merveilleux s'ouvrait à moi. Il m'a accepté telle que j'étais, sans me juger. C'était devenu un ami réel, un pilier précieux sur lequel je pouvais m'appuyer, sur lequel je pouvais compter. A l'école, on me disait souvent que ma bizarrerie allait me conduire à une vie de nonne et que je ferais mieux d'entrer de suite au couvent. Je suis alors entrée à Poudlard et j'ai découvert cette vie merveilleuse dans ce monde magique. Mais les adolescents ne sont jamais tendres entre eux et je me suis sentie davantage blessée que mise sous le feu des projecteurs. Mais ne pas être mise en avant, ça m'allait. J'ai vécu avec mes blessures, je les ai surmontées, je pense. J'ai essayé de me rapprocher des garçons qui me plaisaient, mais j'avais l'impression que, quoi que je fasse, ce n'était jamais assez bien, et qu'on se moquerait de moi. Alors, j'ai rapidement baissé les bras et je suis retournée dans ma petite coquille. On m'a bien approché quelques fois, je me suis laissée séduire, mais ce n'était jamais vraiment sérieux. Je ne les aimais pas vraiment. Mais toi, tu étais toujours là, même si je me prenais des murs dans la figure. Je t'en ai fait baver, je m'en rends compte. Je suis désolée. Je suis désolée que tu aies eu à me subir, à me supporter. Mes parents sont décédés et tu étais là pour moi. Les autres ne comprenaient pas pourquoi j'en faisais tout un foin, pourquoi j'ai eu du mal à remonter la pente. Perdre juste un parent, ça passe. Perdre le deuxième un an après, tu aurais déjà dû faire le deuil du premier, tu comprends ? Mais j'ai jamais réussi à faire mes deuils. Je n'ai jamais réussi à oublier mes parents, jamais réussi à m'ôter ce chagrin qui me plombe le cœur. Je me suis sentie seule, désespérément seule. J'ai presque failli mal tourner, mais tu étais là, toi, et tu m'as sauvée. Tu m'as aidé à surmonter la perte de mes parents sans les oublier eux. Tu ne m'as pas mise de côté. Je suis alors devenue cette adolescente accrochée à son meilleur ami, cette adolescente qui aurait été prête à tout s'il le lui demandait. Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas laisser les autres de côté, moi aussi. Je m'écarte volontairement des autres, mais peut-être que je devrais faire l'inverse ? Essayer de faire des efforts… J'avais besoin des autres autant que j'avais besoin de ma solitude. Je me suis aperçue que je n'étais pas faite pour les mondanités. Ces choix, tu les as respectés, et je t'en remercie. »
Délaissant le paysage, Eärendil se tourna vers Olivier et le dévisagea. Comment un petit garçon peu gracieux avait fini par devenir cet homme assez mignon ? La nature avait été plutôt fort sympathique avec lui. Ses cheveux roux lui seyaient à la perfection, ses yeux parfois fuyards étaient si grands qu'Eä pouvait y plonger dedans sans s'en lasser. Son cœur avait battu pour l'aura de ce petit garçon, pour sa gentillesse spontanée, pour sa bienveillance, et maintenant, il battait pour tout ce qu'il était devenu.
« Tu sais, j'ai envie de partir de Poudlard. Je ne peux pas rester si j'ai perdu mes pouvoirs. Je ne me sens plus chez moi. J'ai l'impression que je prends la place de quelqu'un qui ne les a pas perdu. Mais tu sais quoi ? Je ne peux pas partir sans avoir éclairci certains points. Parce que tu es là. Je ne sais pas ce que tu m'as fait, mais je ne peux pas t'oublier. Tu t'es incrusté en moi, tu m'as contaminée. Je ne sais pas quel mal étrange m'agite – ou plutôt, je pense le savoir, mais il se peut que je me trompe – et ça me fait peur de patauger dans l'inconnu et de partir avec ce gros point d'interrogation. Alors, Oli, donne-moi une raison, une seule raison, de rester. »
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Olivier était là suspendu sur ce fil invisible à écouter une vie défiler. Tout d'abord elle l'avait amené sous l'air d'une profonde lassitude. Elle se préparait à égrainer les années comme les mots. C'était justement ce récit qui effrayait Olivier. C'était un très sensible, surtout envers tout ce qui concernait cette personne si chère en son coeur. Par pur réflexe, il fit un pas en arrière alors que les années progressaient vers le temps présent. La machine semblait se refermer sur lui comme une mâchoire impressionnante remplie de dents de regret. Il allait tomber là juste devant elle, mais ce n'était pas tout. Elle lui avoua se considérer comme une usurpatrice. Les larmes lui montaient aux yeux, il en avait si gros dans son coeur. Il avait toujours été là pour elle, c'était cela la réponse et il le serait toujours tant que brilllera ce regard tourné vers lui. Sa lumière l'éclairait là où toutes les ombres du doute le saisissaient. Il avait eu si peur dans cette bibliothèque, peur de ce baiser qui jetait à leur relation un voile épais. Une raison pour qu'elle reste, pour que sa ea reste.... Sur le coup, quelque chose se bloqua en lui. Il se mit à pleurer.

" Parce que tu ne peux pas partir. Parce que c'est ta maison. Parce que tu es toujours toi. Parce que je ne te laisserai pas tomber... Parce que c'est la seule chose que je sais faire... Laisse moi la continuer... Je veux la continuer"

Il se laissa tomber en avant mains devant lui sur le lit. Retenu par ses poings serrés, il encaissait ô combien ce devrait être difficile pour elle. Il se sentait... incapable... Il était venu avec sa rancune, son sentiment de frustration et à présent avec une belle marque au visage. Ses bras le soutenaient toujours mais là il ne se sentait plus, il contenait ce sentiment, il contenait ses pensées

" Comment tu peiux me dire tout cela... Alors que je ne pourrais pas ... continuer sans toi. "

Sa tête se redressait, il n'avait jamais eu un échange plus ... vide que celui ci, il se contentait de faire l'enfant. Au fond devant elle, il n'avait pas changé, il était cet enfant rencontré dans une salle d'attente. Il se rapprocha d'elle au point de se trouver juste à côté. Sa grande rancune l'etouffait, il aurait voulu croire qu'un autre souffle viendrait l'apaiser. Il était seul face à sa réponse, seul à savoir où était sa véritable vie. Alors que sa crise de larmes, sa première était passée, une seconde montrait le bon de son nez. Il voulait être fort, il ne voulait pas qu'elle ait une image d'un homme se décomposant de sentiments sur son lit. Mais il était cet homme sensible. Il lui prit ses mains,essuya ses yeux sur un revers de manches. Il la regarda dans les yeux. Des tremblements le parcouraient, il détourna la tête. Il n'était qu'un lâche alors qu'elle, elle avait le courage des meilleurs sorciers.

" tu seras toujours la sorcière que j'aime, voilà pourquoi tu dois rester" dit il rapidement avant de se débiner. Il rapprocha son visage et lui laissa sur les lèvres un gout sucré et doux.
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Il n'était qu'une poupée de chiffons livrée à elle-même, un être faible submergé par ses propres démons. Eärendil s'en voulait presque de lui planter mille et un couteaux de la sorte, mais sur le coup, elle ne réalisa pas l'impact que ses propos pouvaient avoir sur le bibliothécaire. Elle vidait son sac et c'était le principal. La machine était enclenchée, elle ne pouvait pas s'arrêter. Les mots sortaient de sa bouche sans qu'elle ne puisse vraiment les contrôler. Ainsi prostré sur son lit, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de dire que tout irait bien, de le rassurer comme une mère rassurerait son enfant. Mais non. Elle se devait d'être forte, de ne pas succomber. Ce moment, c'était le sien, le moment qu'elle ne cessait de retarder à chaque fois. Arrache le pansement, Eä. Arrête de penser aux autres et pense à toi. Arrache ce fichu pansement.
Mais les mots d'Olivier faillirent la faire flancher. Il ne la laissera pas tomber, il sera toujours là pour elle. Et le plus important, il la continuera. Mais continuer quoi ? Une histoire qu'Eä avait tenté de fuir, malgré toutes ces petites choses qui la ramenaient sans cesse à lui ? Elle se fuyait elle-même pour tenter de préserver Oli. En s'autorisant de ne pas l'aimer, même si son cœur lui disait le contraire, elle comptait lui dire qu'il était mieux sans elle. Que, de par son sang, elle était un danger pour les autres, une cause perdue. Pourtant, il était toujours là. Elle n'avait pas toujours été très tendre avec lui, jouant plus avec lui qu'autre chose, mais il restait malgré tout. Il était plus fort qu'il n'en avait conscience. Quand les choses étaient devenues trop lourdes, quand elle n'avait pas pu les ignorer, elle avait choisi de fuir, de partir loin d'Olivier, sans lui dire où. Il était devenu sa raison de rester. Elle ne resterait que s'il partageait les mêmes sentiments qu'elle. Une amitié avec lui ne lui suffisait plus. Elle souffrait trop de ne pas l'avoir à ses côtés la nuit, de ne pas être dans ses bras lorsque le monde se dérobait sous ses pieds. D'un geste rapide, la professeure de Botanique chassa les larmes et fixa son regard sur le plafond parcouru d'une lueur fébrile.
Son cœur eut un raté.
Puis un second.
Elle regarda Oli. Celui qu'elle considérait si fort était si faible en cet instant. Une vulnérabilité à vif. Il ne pourrait continuer sans elle, c'étaient ses propres mots. Cela fit comme un choc à la femme. Elle chancela un instant et dût se rattraper au mur près d'elle. Non, Oli ne pouvait pas tomber. C'était son rôle à elle, ça. Pas le sien. Elle ne lui autoriserait pas. A la rigueur, elle l'aiderait à se tenir encore debout avant de fuir et s'effondrer, mais elle ne l'entraînerait pas dans sa chute. Elle s'était toujours refusé cela. Et il avait tant subi pour elle, par amour pour elle. Non, lui demander un sacrifice supplémentaire n'était pas au programme. De nouveau, un sanglot monta en elle. Elle l'étouffa tant bien que mal.
Avant qu'elle ne le réalise, Olivier était à ses côtés. Encore et encore. Elle sentait une drôle de tension électrique entre elle et lui. Son corps entier brûlait d'un drôle de feu. Elle aurait voulu le toucher, le serrer contre elle, mais elle savait qu'elle serait alors faible. Que toutes ses défenses seraient anéanties. Parce qu'Olivier sait qui elle est, et que, sans le vouloir, il peut la faire changer d'avis. Parce qu'il sait, au fond de lui, qu'elle n'est pas insensible à sa personne, et qu'elle aimerait ne pas se limiter à une amitié. Il n'ose peut-être pas se l'avouer. Tout comme elle, il a peut-être peur que cela mette en péril ce qu'ils ont mis tant de temps à bâtir. Il lui prit les mains et la sorcière fut parcourut d'un frisson qu'elle ressentit jusqu'au bout de ses orteils. Un frisson qui ne fit qu'accentuer le feu qui commençait à couler dans ses veines et à l'étourdir. Rattrape-moi, Oli !, avait-elle envie de lui crier. Mais il avait tant fait pour elle. Leurs regards étaient rivés l'un à l'autre. Ça la perturbait, mais en même temps, ça avait quelque chose de rassurant. C'était un regard familier, dans lequel elle aimait se plonger pour avoir des réponses. Elle essayait de deviner ce à quoi pensait Olivier. Mais peine perdue, il détourna les yeux. Instinctivement, elle serra doucement ses mains, comme pour l'inciter à parler.
Et là, le choc. Un choc qui la fit de nouveau vaciller. Mais Oli lui tenait les mains. Saint Oli la rattraperait. Il ne lui permettrait pas de tomber. Parce que c'était elle, depuis toujours, la sorcière qu'il aimait. Parce que c'était comme ça. C'était un choc parce que c'était la première fois qu'elle l'entendait de vive voix de sa part. Étrangement, ce choc était celui qu'elle attendait. Sa réponse. Elle resterait. Si ce n'était pas pour elle, elle resterait pour Oli. Oli, ce petit garçon paumé. Elle resterait pour lui. Pour que leur histoire ne se finisse pas.
« Oli, je… », commença-t-elle. Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Ses lèvres venaient de butiner les siennes, avec douceur, sans pression. La sorcière s'y attendait. La première fois, c'était elle qui avait fait le premier pas. Ça avait eu quelque chose de magique, un feu d'artifices partout dans son corps. Ce second pas, c'était Oli qui l'avait fait. Ce n'était plus un feu d'artifices qui s'emparait d'elle mais de véritables volcans en éruption. Ses mains quittèrent celles du bibliothécaire et remontèrent doucement vers son visage, comme s'il les appelait. Ses paumes se posèrent sur ses joues et attirèrent ce visage vers le sien. Eä prolongea le baiser durant ce qui lui semblait être une éternité. Elle finit par le rompre avant de poser son front contre le sien et de lui caresser les joues de ses pouces.
« Ne pleure pas, Oli. Ne pleure plus. Je suis là. Je serais toujours là. Tu es et tu as toujours été la réponse que j'attendais. Alors, soyons forts. Pour nous. »
Son corps se rapprocha doucement du sien et elle le serra dans ses bras comme jamais elle ne l'avait serré auparavant. Ses doigts fourragèrent dans la chevelure de feu, qu'ils serrèrent doucement dans un poing fermé. De son autre main, elle essuya les quelques larmes qui osèrent s'aventurer sur ses joues. Un sourire heureux se dessina sur ses lèvres. Après un soupir de satisfaction, Eärendil lui fit de nouveau face. Elle lui sourit.
« Je suis désolée, Oli. Je suis désolée. Je ne te promets pas d'être parfaite, mais je te promets d'essayer. Je vais essayer. »
Elle posa de nouveau son front contre le sien, laissa de nouveau ses doigts libres sur ses joues. Elle murmura à ses lèvres.
« Tu veux rester cette nuit ? »
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