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Mon biquet, j'ai besoin de ton aide. [Olivier]

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Elle regardait ces courbes qui se dessinaient sous ses yeux et ployaient sous l'effet d'une brise légère. Ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était les effleurer, en sentir le moindre grain, comme si elle pouvait ne faire qu'une avec elles. Pourtant, elle savait que ce n'était pas possible. Elle ne pouvait que les admirer, tenter de les comprendre, les reproduire sur le papier. Elle ne pouvait qu'en prendre soin, les rendre plus belles, les faire durer le plus longtemps possible. C'était son idéal, son mode de vie, son univers. Elle ne pouvait pas s'en départir comme on enlève une chemise. Ça occupait ses pensées de jour comme de nuit, dans des instants d'intenses euphories comme dans ses moments de grosse faiblesse.
Parfois, il lui arrivait de se retrouver confrontée à un problème qui la dépassait. Oh, elle en connaissait un grand rayon sur ses plantes et elle était toujours prête à remédier au premier souci qui osait pointer le bout de son nez. La plupart du temps, ces petites missions étaient un réel succès. Mais les occasions où elle devait se démener pour sauver une plante qu'une quelconque maladie inconnue se comptaient sur les doigts d'une main. A chaque fois, elle s'était donnée corps et âme pour sauver ses petites protégées des tourmentes infernales dans lesquelles elles étaient plongées malgré elles. Et à chaque fois, ça avait été un succès.
Pourtant, cette fois-ci, elle se heurtait à un mur. Elle semblait incapable d'y faire face, de trouver la solution adéquate. Peut-être la connaissait-elle ? Toujours est-il qu'elle ne semblait pas sortir de sa tête. Camouflée dans les circonvolutions du cerveau. Elle avait beau se creuser la tête, rechercher dans les livres qui traînaient dans son bureau attenant aux serres, rien n'y faisait. Elle n'était pas en possession de cette solution et il lui fallait la trouver ailleurs. Alors, la sorcière s'était levée et ses pas lui avaient fait enchaîner les couloirs pour finalement arriver à ce sanctuaire où le savoir s'entassait sur des étagères et dormaient paisiblement la nuit.
En retenant un peu son souffle, elle poussa la porte de la bibliothèque. A chaque fois, elle avait peur que la porte grince en un bruit strident. Pour toutes les rares fois où elle venait, c'était toujours le silence qui l'accueillait, les bruits de pas sur le sol, le bruissement des pages que l'on tourne. Son regard passa en revue ce qu'il pouvait voir. Des étagères qui se succédaient, quelques élèves studieux, un bureau un peu trop organisé mais dépourvu de son propriétaire. La professeure fronça les sourcils tout en s'y dirigeant. D'habitude, à chaque fois, il était là. Mais pas cette fois-ci.
Elle avisa une feuille et une plume non loin de là. Elle savait qu'elle ne devait pas toucher aux affaires des autres mais c'était plus fort qu'elle. Elle devait faire savoir à Olivier qu'elle était là. « Mon biquet, j'ai besoin de ton aide. Si tu me cherches, je suis dans le rayon des plantes subsahariennes. » Elle conclut son message par le dessin d'une fleur et posa le tout bien en évidence. Eärendil savait que, si elle ne le faisait pas, Olivier risquait de ne pas le voir et elle pourrait poireauter toute la soirée dans la bibliothèque. Non, elle avait autre chose à faire.
Après quoi, elle se dirigea vers ledit rayon et effleura les couvertures des livres du bout des doigts. Elle en attrapa un et commença à le feuilleter.
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Une chose étrange s'était produite : Olivier n'était pas dans sa bibliothèque. On le cherchait dans la cuisine, il n'y était pas. Dans la grande salle, non plus. A l'extérieur de Poudlard, ah là ça brûle. Il s'y était rendu pour prêter à Earendill des livres sur les plantes subsahariennes, il savait qu'en ce moment, elle s'y intéressait. Il l'appela à travers toute la serre. Elle qui adorait être ici, c'était un comble. Si plus personne n'était à sa place, où allait donc le monde ? Il trouva une porte et l'ouvrit pour tomber dans une serre particulièrement chauffée. Olivier retira sa veste, déboutonna sa chemise : " Didi, t'es où ? ". Il se mit à rire en faisant toutes les allées. La chaleur était abominable. Alors qu'il croyait avoir tout vu une énorme plante attrapa sa manche de veste. Il y eut comme un regard interrogateur de qui allait avoir le dessus. Olivier ne voulait pas abîmer cette plante, c'était Earendil qui l'avait fait fleurir tout de même. La plante avait une grande bouche couvrant la moitié de son bras comme une sorte de gros molosse. Il ne savait pas que l'on pouvait porter tant d'amour à cette ... chose hideuse. Pas de bol en tant que gaucher, c'était le bras gauche... Quand on a pas de chance, autant ne pas s'y risquer. Il y avait cru le petit. Plus il lui tapait dessus, plus elle serrait. Olivier finit par tirer et déchirer sa veste.... Sa tenue chic venait de se transformer en loque. La plante pendant ce temps-là recracha ce qui ne semblait pas être à son goût. Elle reposa sa tête au sol comme pour faire la sieste... Ce truc savait dormir... ? Passons les détails, c'était une affaire ordinaire.

 Il avait l'air d'un clodo... pour un bibliothécaire, ça donnait une de ces dégaines.... la journée promettait d'être bonne. Il laissa les ouvrages non pas dans cette maudite salle, mais dans son bureau. Sur son bureau, il y vit des enveloppes, il avait une de ces envies de les ouvrir. Un doute creusait les doutes de notre sorcier et le bloquait. Il avait bien  douté parfois sur ses sentiments envers Earendil , mais... un, il n'était pas son type. Si elle avait pu par exemple sortir avec James, il était davantage son type... mais lui enfin.. il soupira, puis sortit de la serre définitivement. Les pelouses qui entouraient Poudlard étaient glacées, gêlées par l'hiver qui s'annonçait rigoureux ou sec. Il ne pourrait pas l'affirmer. Des élèves gloussèrent en le voyant. Comme il se trouvait ridicule avec sa veste en lambeaux, il l'ôta : au moins c'était fait. Il se baladait dans un chemisier à moitié déchiré... De clodo, il passait à l'aventurier qui s'était loupé. C'était une assez bonne promotion, somme toute. Le voilà qui entre par la grande porte battante de la bibliothèque comme un cowboy, il prend le mot de façon machinale. Qui est-ce qui pouvait l'appeler mon biquet ? Sérieusement, il avait quel âge ? Ne pas y aller ou y aller telle était la question ... Son bureau à lui était au bout de cette allée-ci. S'il voulait la contourner, il devait passer par le rayon d'architecture. Il était paré, il marchait rapidement pour ne pas croiser... de folle. Sauf qu'en passant devant cette allée, il vit Earendil :


" Oh, tu tombes bien, j'ai un truc à te dire ! ... J'ai une admiratrice que j'évite en ce moment-même.... Tu sais, ça m'a fait le même coup que celle qui voulait sortir avec moi en qautrièmpe année... J'espère qu'elle sera moins collante. Tu cherches quoi par ici ?
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Elle attendit de longues minutes qu'Olivier ne daigne venir la rejoindre dans ce rayon. Et encore, elle était persuadée qu'il ne lirait pas son mot et se laisserait tomber sur son fauteuil, pour soupirer un coup et regarder le plafond. Elle l'avait tellement imaginé faire ça que, dans sa tête, c'en était devenu une certitude. De toute façon, dans l'imagination populaire, les bibliothécaires étaient réputés pour ne rien faire de la journée. Et puis, de toute façon, être bibliothécaire, ce n'était pas un métier. Eärendil ne remettrait pas en doute le travail d'Olivier. Il faisait ce qu'il aimait, et c'était le principal.
Des pas se rapprochaient sensiblement d'elle. Son regard se leva un court instant de son ouvrage pour se poser sur le nouvel arrivant. Crinière châtain un peu en désordre, un air un peu perdu, elle savait pertinemment qui il était. Ses yeux glissèrent un instant sur la chemise déchirée pour retourner aux lignes qui s'étalaient sur le papier. Il finit néanmoins par s'approcher d'elle et la professeur ne réagit même pas. Elle attendait qu'il parle. Et lorsqu'il le fit, ses doigts fins se crispèrent sur la couverture de l'ouvrage. Elle se retint de le fermer d'un claquement sec et bruyant. Elle inspira longuement et profondément.
« En même temps, si tu n'avais pas été aussi con, j'aurais peut-être été moins collante. »
Le livre se referma plus sèchement qu'elle ne l'aurait finalement voulu et elle reporta son attention sur Olivier. Et de nouveau, ses yeux s'attardèrent sur sa manche détruite. Qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'il se retrouve avec une chemise à moitié en vrac ? Il avait tenté de faire le gros dur et d'en venir aux mains ? C'était improbable, Olivier était l'archétype même du gars qui se planque sous sa couette à la première engueulade et qui en ressort, tout tremblant, demandant d'une voix empreinte de peur qu'on cesse les hostilités. C'était bien son genre. Olivier était un bisounours, il ne se serait jamais battu. Même contre elle, il n'osait pas se battre. Elle l'aimait rien que pour cela. Jamais il ne blessait les gens. Jamais.
« Tu sais que ta manche en lambeaux, ça te donne un air d'aventurier sexy ? Idiana Jones a un sérieux souci à se faire... »
Elle étouffa un petit rire dans un sourire qui s'étendait d'une tempe à l'autre. Elle aimait taquiner Olivier, mai quand il était en forme, lui non plus ne se privait pas pour lui retourner ces moqueries bon enfant. Elle reposa son livre sur l'étagère.
« Trêve de plaisanteries. J'ai besoin que tu m'ouvres la Réserve. »
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Earendil semblait n'accorder aucune d'importance à ce qu'il disait. Il avait presque envie de passer sa main devant ses yeux, juste pour vérifier qu'elle était effectivement à côté de lui. On était jamais assez prudent. Ses doigts se crispèrent sur le papier, elle avait un air contrarié. Olivier de son côté avait eu peur que cette page se déchire. Ce qui suivit le secoua un peu, de quoi ? De quoi parlait-elle donc ? Olivier prit cette drôle de tête qu'il prenait devant les choses insensées.

".... Tu n'es pas obligée d'être désagréable ? Comment je pouvais savoir que c'était toi ? " soupira t-il après cette remarque gratuite "J'aurais dû lui refaire le portrait à ta plante"


Sa menace n'était pas vraiment crédible, même lui n'y croyait pas vraiment. Le livre qu'elle tenait se referma d'un seul coup. Elle n'avait pas besoin de se venger sur ce pauvre livre. Il ne lui avait rien fait et comme de juste il évoquait les plantes subsahariennes. Il était tombé juste sur le sujet qu'elle recherchait. Olivier remarqua qu'elle ne détaillait plus les lignes de son ouvrage, mais plutôt les déchirures de son vêtement. Il aurait presque pu en faire une tenue d'été.

" C'est ta plante carnivore qui m'a agressé... Elle m'a emporté un bout de veste et de chemise. Certaines plantes sont horribles tout de même, je veux dire les livres ne maquent pas de m'arracher un bras. Je retire ce que j'ai dit il y a quelque jours, ne prends pas d'assistant, garde le vivant. "

Elle se moqua de lui, il était à nouveau vexé et sur le coup retira sa chemise pour enfiler autre chose dans son bureau. Il le fit très naturellement et lui dit : " Viens au bureau qu'on parle, que je prête ça et tout". Forcément, ils n'étaient pas seuls. Des élèves ne purent s'empêcher de le voir torse nu en train de demander à une autre professeur d'aller dans son bureau. Les élèves étaient friands de ce genre de petites histoires à se raconter autour d'un bon repas.

" Tu as besoin de quel ouvrage en particulier", lui demanda t-il en poussant la porte.


Il y avait toujours sur sa chaise, cette chemise si colorée qu'il portait parfois lors des réunions pour égayer les propos. Olivier enfila une nouvelle chemise pour cacher son corps tout fin. Il remit en place la chaise, s'assit sur la chaise en question et se figea :


" Vous désirez...? Quelle période ?
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Comme d'habitude, le bibliothécaire afficha une tête perturbée. Il ne comprenait pas ce qu'elle pouvait lui dire. Ou il faisait semblant de ne pas comprendre. Et ça l'irritait de savoir qu'il pouvait réagir ainsi ;
« Donc, tu connais beaucoup de monde qui signe avec une petite fleur ? C'est bon à savoir, je devrais changer ma signature alors. »
Une certaine amertume s'était installée dans sa voix. Oh ça ne la dérangeait pas qu'il reçoive du courrier d'autres femmes – elle avait fini par se faire une raison et par étouffer sa jalousie dans l’œuf – mais savoir qu'elle n'était probablement pas la seule à apposer une petite fleur en bas des lettres… Elle perdait toute son originalité. Et depuis le temps, il aurait clairement dû savoir que c'était elle. En plus des échanges qu'ils avaient l'été, des longs parchemins sur lesquels elle apposait son nom et la petite fleur… Mais à croire que ça ne lui suffisait pas. Il devait être suffisamment idiot pour que la connexion ne se fasse pas entre ses neurones.
« Touche à ma plante, et j'arrache les pages de ton livre une par une, sous tes yeux. »
Eä réagissait avec ses plantes comme Olivier avec ses livres. C'était une mère poule et si on osait s'attaquer à ses enfants, elle montait au créneau et partait à la guerre. Et puis, de toute façon, cette plante-là n'était guère agressive. Elle était juste comme les humains, en proie à des pulsions qu'elle ne pouvait contrôler.
« Celle qui a la tête qui traîne par terre ? Elle n'est pas carnivore. Elle réagit juste à certaines substances chimiques. Tu dois sûrement relâcher trop de phéromones dans les airs et ça lui a plu. Et plus tu te débats, plus elle va aimer, et plus elle va te démolir. Et s'il n'y a que ça, je te repaierais une veste et une chemise. »
Et le sujet d'un assistant vint sur le tapis. Après que Olivier lui en a parlé, Eä avait retourné la chose dans sa tête. Devait-elle vraiment en prendre un ? Ce ne serait pas un mal… Si elle venait à être malade… Mais laisser ses petites protégées aux mains d'inconnus, ça la refroidissait quelque peu. Elle ne se sentait pas prête à franchir le pas. En revanche, elle pouvait demander, de manière occasionnelle, l'aide de certains élèves, dont les aptitudes en botanique étaient particulièrement exceptionnelles.
« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas d'actualité. »
Le plus naturellement du monde, comme s'ils étaient seuls, Olivier enleva sa chemise. Un court instant, Eä afficha un air hébété – yeux exorbités et bouche grande ouverte – avant de reprendre un semblant de contenance et de se mordre la lèvre en rougissant. Elle faisait tout pour fuir ce torse nu qui lui, faisait tout pour alpaguer son regard. D'une voix légèrement troublée, elle lui dit :
« Tu devrais éviter de te dénuder devant les élèves. C'est déjà assez perturbant comme ça... »
Mais docilement, elle le suivit dans un bureau plus cloisonné, dans lequel il se retirait probablement à la fin de sa journée, pour faire le point ou décompresser. Elle se le figurait bien assis sur sa chaise, à observer la petite pièce dans laquelle il se trouvait, à refaire le monde en cinq secondes et à refaire sa vie en dix minutes. Toutes ces petites choses qui lui rappelaient Olivier. Un univers si familier mais si inaccessible. Elle ne pouvait que le frôler du bout des doigts, laisser glisser ses yeux sur lui.
Elle éluda sa question.
« Tu devrais savoir que ces deux couleurs-là (elle désigna la chemise et le pantalon) ne vont pas ensemble. C'est pas la première fois que je te le dis quand même ! »
Olivier et la mode devaient avoir un sacré passé ensemble. Un passé ponctué de « je t'aime moi non plus » et autres engueulades. Eä le regarda se figer sur sa chaise. Les joues de la professeure étaient toujours légèrement rouges. Elle avait du mal à camoufler cela.
« Je veux juste que tu m'ouvres la Réserve. J'irais voir dedans si je trouve le livre dont j'ai besoin. »
Elle-même ne savait pas quel livre elle devait prendre. Elle savait qu'elle trouverait sa réponse dans les ouvrages de la Réserve ; elle ne savait pas lequel contenait ce qu'elle convoitait. Alors, comment pourrait-elle en parler à Olivier alors qu'elle-même ne le sait pas ?
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Olivier tombait des nues, il se demandait ce qu’il avait bien pu dire ou ce qu’il avait bien pu faire, mais pourtant il en était bien là. Sur le coup, il aurait bien voulu être ailleurs. Il n’avait aucune envie de s’énerver avec elle. Olivier était un homme trop pacifiste pour apprécier ces tumultes. On le caractérisait souvent comme une île déserte balotté par un vent très calme. Ici, le vent se faisait agité, tumultueux. Une tempête approchait. La précaution aurait voulu de ne pas rester et de s’abriter, mais il resta aussi inspiré qu’un poisson hors de l’eau. En si peu de secondes, il n’avait pas trouvé une réaction plus appropriée.


“ Non, mais je… je le connais ton petit signe. Tu crois que je n’ai pas lu tes lettres jusqu’au bout. J’en connais certaines par coeur.”



Olivier les relisait dès qu’un vent de bourdon sonnait à ses oreilles. Elles étaient toutes uniques. Très souvent, ils ne se voyaient pas. Olivier aimait beaucoup voyager hors de ses dates de travail. Il partait souvent pour des destinations uniques : Thaïlande, Népal, Australie. Très souvent dans des endroits peu fréquentés. Très souvent seuls. Il ne cherchait plus la compagnie ni des hommes de sa connaissance ni des livres. Il parlait aux personnes qu’il croisait et donnait régulièrement des adresses pour lui écrire toutefois. Olivier aimait toujours avoir des nouvelles. Il ramenait de ses voyages des livres pour la bibliothèque, dès qu’il en avait l’occasion. Il n’avait pas vraiment d’impératif.


“ … Je ne vois pas pourquoi tu changerais. Mes livres sont sans défense, eux, ta plante m’arrachait le bras.”

Quand Earendil parlait de ses plantes, surtout dans ce genre de moments, il ne savait pas vraiment quoi lui dire.  Elle abordait en plus un terrain bien glissant. Olivier n'avait jamais eu ce contact évident avec cet univers. Il lui disait parfois : " Toi tu plantes les arbres et moi j'exploite leur bois". Incompatibilité au niveau des activités évidentes ? Non, chacun savait aussi le nombre de personnes qui aimaient lire près des arbres. Olivier le faisait aussi. Lorsque les dernières mélodies de la journée avaient fini de résonner, il recherchait la quiétude des vastes ramures des arbres. Les plantes de la serre en revanche s'il n'y avait pas Earendil, il les aurait fui comme de la peste.

"... D'accord, merci c'est gentil à toi. Je ne dégage pas tant que ça... ça .. enfin c'est la première fois que j'ai une telle réaction..."

Etait-ce parce qu'il avait pensé à Earendil tout durant la traversée de cette serre ? ... Non, rien à voir. Ils n'étaient que des amis de toute façon. Il l'invita de façon très cavalière à le suivre jusque vers son bureau. Son agacement se voyait par son côté désinhibé. Dès que quelque chose l'énervait, il n'élevait pas la voix mais envoyait valser plein de principes. Le principe de ne pas se deshabiller en bibliothèque venait nouvellement d'en faire parti. Il n'allait enfin plus voir cete chemise déchirée. Un Indiena Jones...? Mais il ne voulait pas l'être dans cette maudite serre. Il songeait dans des temps ultérieurs à la voir à l'extérieur de cet endroit. Si une plante aimait son odeur, il ne tenait pas à retenter l'expérience. Il passa devant elle torse nu sans plus de réaction tandis qu'elle cherchait celle qu'elle devait avoir. Chacun son tour.

" Assez perturbant....? Ils ont l'habitude, je suis sûr qu'ils s'en rappeleront pas. Je les connais, si tu savais le nombre de fois où je leur dis de ranger pour certains" fit-il en souriant.

Décidément, il ne se sentait pas très bien en cet instant. Olivier avait trouvé une manière plutôt étrange de le dire. Il s'était mis à nu au propre comme au figuré. Son bureau était orné d'une grande carte du monde, de statues, de souvenirs, de photographies. Il y avait même sur une commode des photographies de chacune de ses années à Poudlard ainsi qu'une photo d'eux deux enfants. Près d'un bocal à poissons rouge, non loin d'une lampe reflétant une lumière tamisée, il y avait un cadre qui représentait leurs retrouvailles. Olivier était rayonnant, il tenait l'appareil en la serrant contre lui. Ce n'était pas prévu que leur endroit de travail soit aussi celui de leur deuxième retrouvailles. Ils avaient fêté à coups de bieraubeurre. Olivier avait fini par lui réciter des poèmes sans jamais finir. Les effets de l'alcool sont parfois surprenants, lui il se transformait en orateur et en déconneur.


" Ecoute, je vais tenter de les assembler, nous verrons bien"


Olivier avait au moins une chemise sur lui, il ne se baladait plus en tenue de semi-nudiste. Les joues d'Earendil étaient toujours rougies sous le coup de l'émotion.


" Hum... Et si j'insiste pour connaître ton sujet ? Je connais bien mieux ma bibliothèque que toi ta serre, j'en suis sûr. J'ai peut-être même la réponse à ta question... Je m'avance peut-être, mais qu'est ce que je risque" fit-il en souriant.

Les fiches sur son bureau formaient des petits tas organisés sur chacun des coins. Il les organisa à nouveau en saisissant les fiches une par une, il les envoyait dans les casiers appropriés en lançant quelques accios. En fin de journée, il était bon d'être un sorcier flemmard.
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La révélation qu'il venait de lui faire lui fit l'effet d'une douche. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui dise ça. Pourquoi prenait-il la peine de lire et relire ses lettres, de mémoriser ses mots ? Avait-il peur qu'elle lui tourne le dos du jour au lendemain ? Qu'elle disparaisse dans la nature sans laisser de traces ? Il devait savoir qu'elle n'était pas du genre à le laisser tomber sans explications… Ou peut-être… Se pouvait-il qu'il soit si attaché à elle ? A tel point que se replonger dans leurs échanges était le seul moyen de l'avoir constamment à ses côtés ? Son attitude changea du tout au tout. Ce n'était plus une Eä motivée par une petite colère venue d'elle ne sait où mais cette femme en proie à une confusion sentimentale. Elle entrevoyait pour la première fois l'homme derrière l'ami.
« Je… Pourquoi ? Tu es bien une des seules personnes que je connaisse qui prend la peine de relire des lettres… »
Après, elle ne pouvait que le comprendre. Quand la distance les séparait, il fallait qu'ils se rattachent l'un et l'autre à des souvenirs à défaut d'en créer de nouveaux ensemble. Pour lui, c'étaient des lettres. Des mots dégueulés sur du papier, des dessins esquissés dans les marges, des fous rires contenus, de l'encre diluée de larmes. Pour elle, c'étaient des photographies, captures d'instants de bonheur, d'innocence, de vie simple. Elle s'endormait avec leurs sourires mêlés de bonheur, leurs visages radieux. Et parfois, en ouvrant un livre, un autre cliché tombait à ses pieds. Olivier pris en flagrant délit de karaoké – il lui semblait que ce jour-là, il était particulièrement heureux et voulait le faire savoir au monde entier… Sa tête se baissa machinalement vers le sol.
« Je croyais que c'était ce que tu me demandais… Mais pour ta gouverne, la dernière fois, un de tes livres a failli me bouffer le visage. Au final, on est quitte quitte. »
Le rouge monta davantage aux joues de la professeur tandis que le bibliothécaire parlait. Ainsi, il ne semblait pas en être à son coup d'essai. Une petite déception pointa dans son cœur tandis qu'une rage sourde commençait à gronder en elle. Le pire, dans tout ça, c'est que, lors de leurs rares vacances passées ensemble, quand ils n'étaient encore que des adolescents pleins de rêves et d'espoirs, ils avaient pu se voir en maillot de bain ou torse-nu lors d'étés particulièrement chaud. Et, à cette époque-là, cela leur avait semblé si normal, si naturel, entre deux amis. Pourquoi maintenant, la donne avait changé ? Qu'est-ce qui avait changé ? Tu es devenue adulte, Eärendil. Tu es devenue adulte et tu ne peux rien y faire. Voilà, elle était devenue adulte, avec le bonus sentiments de merde et émotions ascenseurs.
« Tu sais, la prochaine fois, tu pourrais prévenir, que je me rince aussi l’œil. Je ne vois pas pourquoi les élèves en profitent et pas les professeurs. C'est toujours agréable de regarder un torse, tu sais. »
Ses yeux accrochèrent une photographie posée non loin. Ils étaient si heureux de se retrouver, si éméchés. L'un contre l'autre, des sourires idiots plaqués sur le visage. Indivisibles. Eux contre l'adversité. Cette soirée, Eä s'en souvient encore. Elle se revoit en train de boire sa première gorgée de bierraubeurre, subir les premiers poèmes d'Olivier, rigoler comme une idiote. Le pire dans ces souvenirs, c'est qu'elle se rappelle très bien être montée sur la table, persuadée d'être la meilleure danseuse du monde et la personne la plus adulée de la planète. De toute façon, tout le monde m'aime, c'est évident ! Pourquoi me détesteraient-ils ? Je suis gentille et belle !, qu'elle avait dit. Bon sang, si elle pouvait effacer tout ça de sa mémoire, prétendre que ça ne s'est jamais passé… Elle se mordit la lèvre pour passer le malaise qui était en train de l'envahir.
Elle s'approchait de lui, doucement, sûrement et lui fit face, toujours en fuyant son regard. Elle était persuadée que, si ses yeux croisaient les siens, il allait tout de suite détecter cette petite étincelle qui la consumait dès qu'elle s'approchait de lui. Elle lui remit correctement le col de la chemise.
« Je t'achèterai tout de même une nouvelle chemise et un nouveau costume pour me faire pardonner… »
Elle releva néanmoins la tête et lui adressa un sourire désolé.
« Si tu y tiens… J'ai une plante qui, en temps normal, est vivace. Elle fait ses cinq repas quotidiens, mange toujours les mêmes doses et chante toujours la même rengaine à la même heure. Or, ça fait quelques jours qu'elle ne chante plus, qu'elle ne mange quasiment plus. Elle se contente juste de se balancer doucement. Et, le comble dans tout ça, c'est qu'elle a changé de couleur. C'est bien son changement de couleur qui m'inquiète. En général, c'est signe d'une maladie. Je suis censée connaître toutes les maladies liées aux plantes, mais là, je sèche. Alors, tu es prêt à être idiot ? (elle lui tapota le torse) Je t'attends devant la Réserve. »
La professeure lui tourna le dos, le laissant planté là. Se retrouver seule quelques instants lui permettrait de souffler un peu, de lui faire reprendre un semblant de contenance. Et aussi de réfléchir de nouveau sur le problème dont souffrait sa plante.
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Les lettres étaient la voix des personnes absentes, elles personnifiait tout ce qu'elles étaient au fond d'elle-même. Ils avaient été si proches, si intimes à connaître tout de l'un et de l'autre. Lire ses lettres c'était retrouver son amie tel qu'il aurait pu la voir en temps normal. Quand elle avait souri en écrivant, il pouvait quasiment le savoir. Il ne se posait même pas la question.

" Pourquoi ne pas avoir envie de relire des lettres ? C'est comme vouloir retrouver une personne, tu ne crois pas...? "


Olivier l'observait en se disant qu'elle avait cette manière très franche, très directe de s'exprimer. Le jeune homme hocha la tête en se disant qu'effectivement, ils pouvaient attester d'un match nul.


" Tu sais bien... je t'ai déjà dit... tu prends le livre comme ça..."

Sa main allait trouver la sienne pour cette petite séance de démonstration. Il lui caressa le dessus de la main doucement Ses doigts sentaient ses phalanges sous les siennes, la douceur de sa peau, les aspérités de ses mains tout comme les reliefs d'un livre grand ouvert. Ses caresses se firent plus courtes, jusqu'à s'estomper. Il fit glisser sa main jusqu'à sa poche, puis haussa les épaules. Olivier conclut par : " et il ne te mordra pas. " C'était presque une évidence d'après lui , aussi vrai que 2+2=4. Elle avait toujours ses joues aux couleurs d'un soleil se couchant sur l'horizon. Elle était ravissante ainsi. Sa peau se tendait sous l'effort, elle semblait toute chose ou tendue. Elle était terriblement mignonne. Lorsqu'ils étaient des adolescents, il se souvenait très bien lui avoir fait une bise sur chaque joue en lui disant : " On dirait deux pommes prêtes à être croquées". Il s'était mis à rire puis lui avait tapé l’épaule. Tout cela n'était que geste anodin. Elle lui fit part de cette idée de se rincer l’œil, elle lui donnait des idées dans l'affaire. Il ne dit et lui sourit, avant de rajouter.


" C'est entendu, je passerai une annonce"

Le scénario improbable de cette annonce tournait dans sa tête dont le texte serait le suivant : Je vais me mettre torse nu, qui veut zyeuter? " Ce n'était pas dit que les autres professeurs adhèrent ni même qu'il soit dans le même état d'esprit. Il en avait eu marre. Lors de ses crises de colère, il avait toujours des réactions les plus improbables. Sa tenue était hideuse ainsi déchirée, solution : se désaper. Tout paraissait clair et limpide comme de l'eau de roche. Elle eut ensuite une réaction étonnante à son tour comme si une n'était pas suffisante pour parfaire cette journée. Elle ne le regardait pas, elle avançait vers lui. Il resta immobile en lui laissant le loisir de le faire plus beau qu'il n'était.


" D'accord, j'ai bien hâte de voir cette suggestion....


Leurs regards se croisèrent ensuite à nouveau. Elle lui narra le problème de cette plante qui ne chantait plus et ne mangeait plus. Olivier mit de la bonne volonté, il voulait réfléchir à ce problème. Elle lui tapota le torse et partit sans même attendre la réponse. Olivier était vexée qu'elle ne lui accorde aucun temps de réfléxion. Comme elle voulait se rincer l'oeil, il allait lui en donner du spectacle. Il la fit un peu attendre, prit sa longue cape noire et ne conserva pas cette chemise.  Elle voulait qu'il la prévienne, elle serait prévenue. Il arriva au bout du couloir en faisant virevoleter autour de son doigt la clef. Il l'avait sans arrêt autour du coup pour éviter que quelqu'un n'y accède sans autorisation. Il ouvrit la porte et dit simplement :

" Toute la connaissance mise à nue, voilà ! "


Olivier lui refaisait face avec la cape entrouverte, son torse et ... ses jambes étaient à nues. Il avait juste gardé son sous vêtement. Comme il détestait l'eau, c'était un peu comme un maillot de bain, il avait songé que les filles se rinçaient l'oeil très souvent dans cette tenue. Autant aller dans le sens d'Earendil, pour une fois. Juste pour cette fois.


" Tu voulais être prévenue ? Assume. Nous avons un livre à trouver, nous devons nous presser. "

Il s'orienta sans l'attendre vers le rayon botanique. Olivier était prêt à parler des plantes plus que jamais il était en condition. Ils avaient une plante à sauver. Devant le rayon le plus parlant, il remit son pantalon qu'il avait transporté dans sa saccoche

"Qu'est ce que je ferai pas pour tes beaux yeux toi... "

Et hop, il réparait la petite surprise qu'il lui avait faite.
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Elle n'avait jamais vraiment eu ce souci. Toutes les personnes qui l'avaient quittée ne sont jamais revenues. Sa mère, décédée alors qu'elle n'était âgée que de treize ans. La maladie a eu raison d'elle et les rares mots qu'elle avait d'elle se condensaient en un minuscule tas de cartes d'anniversaire. Les seules photos qu'elle avait étaient rangées dans un album, immobile sur une étagère. Quant à son père… Il avait tenté de rattraper le temps avec sa fille, de combler le vide que sa femme avait laissé derrière elle en partant. Un an d'écritures maladroites, sur des morceaux de papiers qui finissaient par s'égarer à tout jamais. De lui, elle se rappelait les étreintes un peu gauches, des gestes d'amour laissés en suspens, comme si son affection pour les autres s'était envolée avec sa femme. A lui seul, il remplissait aussi un album. Trop court. Condensé de vie. Elle ne gardait que des images. Leurs réactions, ce qu'ils avaient été, avaient pu être, avait disparu. Elle s'en voulait de ne pas avoir su en profiter davantage. Tous ceux qu'elle avait aimé un jour finissaient par la quitter. Et, au final, malgré ce qu'elle prétendait être maintenant, elle en souffrait. Parce qu'elle ne se souvenait plus vraiment d'eux.
« Je ne pourrais pas te le dire… Toutes les personnes que je veux retrouver ne sont plus là, tu sais… »
Elle haussa les épaules dans un sourire triste.
Il lui expliqua comment ouvrir un livre agressif. L'exemple qu'il prit la prit de court. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se base sur sa main, qu'il lui montre comment faire. Sentir ses doigts sur sa peau, lui parcourir le dos de la main. Une marque d'affection qu'elle n'avait plus eu depuis longtemps. Elle aimait ce contact. Et soudainement, ce fut comme si elle prenait conscience qu'il ne lui montrait pas comment ouvrir un livre agressif. Elle avait l'impression que c'était tout sauf ça. En se rendant compte de cela, une vague de sensations étranges la submergea. Elle sentait la fièvre poindre dans son corps, un courant électrique la parcourir, un feu ardent la consumer depuis le bas du ventre. Eä voulait retirer sa main, pour être certaine de ne pas se trahir, mais… En même temps, elle se refusait de se dérober à ce petit jeu. De toute manière, c'est Olivier qui s'en chargea à sa place. Lorsqu'elle releva ses yeux fiévreux sur lui, elle essaya de lui sourire, mais c'est comme si elle avait oublié comment faire.
« Je… Je suis un livre ? » demanda-t-elle dans un murmure.
Se forcer à ne plus avoir cette réaction d'adolescente gênée par ses sentiments releva du challenge pour la professeure. Elle lui adressa un sourire, et se mit même à blaguer sur une éventuelle annonce pour aller mater en bonne et due forme son torse. Une petite pointe de déception et de jalousie se fit sentir en elle. Soudainement, cette idée lui apparut si mauvaise. Elle serait tellement jalouse s'il s'exhibait publiquement.
« J'ai toujours eu un faible pour tes costumes bleu. Ils te donnent un air incroyablement viril… »
Elle se mordit la lèvre et s'en alla sans demander son reste. A force de lui rentrer dedans comme ça, elle allait finir par y laisser quelques plumes. Elle ne voulait pas se mettre à nue devant lui. Et puis, s'il n'éprouvait pas la même chose qu'elle, elle aurait l'air d'une idiote parfaite. Une idiote en robe, planquée derrière ses plantes pour masquer la honte qui se peindrait sur son visage. Elle était perdue dans ses pensées quand… « Toute la connaissance mise à nue, voilà ! » Rapidement, la professeure releva la tête et ce qu'elle vit la dérouta. Elle était partagée entre le fou rire, le malaise et la consternation. De nouveau, elle sentit le feu embraser ses joues. Mais cette fois-ci, elle ne chercha même pas à se cacher. De toute façon, elle était grillée à des kilomètres à la ronde. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire, au point d'en avoir les larmes qui coulent des yeux et la respiration coupée. Parfois, Olivier avait des réactions qui la surprenaient. Malgré sa vision brouillée, elle aperçut les jambes nues de l'homme. Seul un bout de tissu protégeait son entrejambe – si on excluait la cape qui lui drapait les épaules. Son fou rire et son malaise redoublèrent d'intensité. Elle dût se retenir au mur pour éviter de tomber. Pourtant, malgré cela, elle réussit néanmoins à parler. Ses paroles n'étaient pas toujours très compréhensibles.
« Superman, si tu savais, j'ai pas du tout envie de travailler là, maintenant… »
Il passa devant elle, comme si elle était soudainement devenue invisible. Son corps était encore agité de rires et ses joues étaient toujours très rouges. Elle se demanda si la couleur finirait par partir. La sorcière rejoignit Olivier, toujours dans son costume d’Apollon se prenant pour Superman. Elle se retint une nouvelle fois de laisser son regard glisser sur lui. Elle avait décidément énormément de mal à se concentrer. Sa main s'avança vers lui, prête à l'effleurer. Se rendant compte de son geste, elle le suspendit et la fit revenir doucement vers elle.
Confusion.
« C'est dommage que Superman ait froid. Si tu veux mon humble avis, tu devrais rester comme ça plus souvent. Non, enfin, je dis ça parce que c'est toujours très agréable à regarder, tu sais… Même si on n'est que tous les deux… BON ! Ce livre ne va pas se trouver tout seul ! »
Elle se détourna sans démontrer son reste et laissa ses yeux fureter sur les livres. Sa pensée était ailleurs, quelque part entre la cape et le corps de Olivier. Elle prit un ouvrage au hasard, feuilleta rapidement l'index du regard et le referma avant de le reposer.
« Si tu veux retourner dans ton bureau, vas-y. Je te dirais quand j'aurais fini. »
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Retrouver une personne par les images, Olivier le faisait souvent. Parfois ce n'était pas des personnes très éloignées. Il lui était arrivé de relire des lettres qu'il venait de lire au matin pour le soir. Sur le coup, il la regarda doucement, il connaissait la vie difficile qu'elle avait dû traverser. Il avait été présent dans tous les moments durs.

"Si tu n'as personne à retrouver, garde les personnes que tu as vers toi"


Sa voix aurait pu faire chavirer plus d'une personne. Il avait cette douceur qui éloignait toute animosité. Il ne désirait qu'une chose : la rassurer. Son exemple pour ouvrir un livre ne fut pas exécuter sans conséquence. S'il n'avait pas réfléchi à la portée de son acte, il avait bien profité de ce contact. Sa main en gardait le délicat toucher. Elle lui demanda alors si elle était un livre. Olivier observa son regard avec intensité :

" Tu es bien plus que cela. Mais... j'aime te découvrir comme lui... chaque jour"

Earendil aimait lorsqu'il était viril... il n'avait pas bien compris le lien entre son costume et ce fameux air, mais... pourquoi pas. Il lui fit un beau sourire, puis lui préparer sa surprise. Un nouveau nom le désignait : Superman. Il en était fier si on excluait que c'était un homme en collant... Elle qui lui parlait de virilité, il n'était plus sûr de tout comprendre. Il ne remarqua pas son regard insistant. Il la regarda en riant, il s'en était dispensé tout à l'heure mais ici, c'était tellement tentant :


" Tu sais que tu es encore toute rouge. Ici, il ne fait pas trop chaud, je vais aller dans mon bureau et te laisser travailler.... "

Olivier déposa les clefs de la réserve sur une pile de livres, lui dit de bien prendre la clef avant de fermer la porte. Elle se fermait toute seule sans la possession de la chef. Des livres puissants étaient à l'intérieur, il ne fallait pas qu'ils puissent passer entre de mauvaises mains. Même s'il était en pantalon, il était toujours torse nu et tenait fermée sa cape. En l'absence d'Eraendil et maintenant la blague passée, la gêne revenait un peu. Il renseigna quelques élèves perdus dans leur recherche, puis s'assit sur son fauteuil. Il était bien parti pour s'assoupir.
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Parfois, elle n'avait même pas d'efforts à faire pour garder les personnes près d'elle. Certaines étaient arrivées dans sa vie, et s'étaient posées là pour ne jamais en partir. Elle savait très bien qu'elles resteraient d'elles-mêmes. Et quand bien même elles oseraient partir, Eärendil ferait tout pour les retenir. Elle soulèverait le ciel et la terre pourvu qu'elles lui reviennent, pourvu qu'elles restent. Dépourvue de ces êtres, elle n'aurait plus personne qui la connaissait réellement, qui pouvaient l'écouter sans la juger.
« Je ne te laisserai jamais. »
Sentir le regard clair de son meilleur ami plongé dans le sien la mettait aussi mal à l'aise. Il avait ce don de vous faire sentir à la fois si bien et si mal à l'aise. Il avait ce quelque chose de troublant qui plaisait tant à Eärendil. Etrangement, elle n'aimait pas se mettre à nue devant lui, mais ce côté troublant lui plaisait et lui donnait envie de jouer avec le feu, sans penser aux conséquences.
« Tu sais, notre livre, chaque jour, on va écrire une page. Et on le finira… Ensemble… »
Elle lui adressa un sourire timide, fin, camouflant ces non-dits qui planaient dans les airs. Sa petite phrase la fit rougir davantage. Avec un peu de chance, elle exploserait. Elle porta les mains à ses joues et constata qu'elles étaient aussi brûlante que le reste de son corps. Elle ferma les yeux un instant, terriblement gênée qu'il l'ai remarqué. Elle lui tourna le dos et se dirigea plus loin dans la Réserve. Peut-être qu'elle pourrait trouver une fenêtre et prétendre trouver un intérêt soudain au ciel et aux oiseaux ? Et au pire, s'il n'y avait pas de fenêtres, elle se planterait devant un mur, prétendrait être idiote et se ferait la conversation toute seule ? Quitte à être bizarre, autant l'être jusqu'au bout.
« Oli ? Merci ! Mais si Superman est motivé et veut me faire plaisir, il peut éventuellement m'apporter un café. »
Elle lui tira puérilement la langue avant de se tourner vers les livres et t'en tirer plusieurs au hasard. S'installant confortablement par terre au détriment d'une table qui ne se trouvait pas très loin (elle restait persuadée que la table était soudainement apparue et qu'elle n'était pas là dix minutes plus tôt), elle se mit à feuilleter tous les ouvrages qu'elle prenait et reposait ensuite. Tellement plongée dans ses pensées, elle ne sentit pas les petites chatouilles lui parcourir le bras. Elle ne vit surtout pas la bête velue lui grimper le long du bras. Quand, par un malheureux hasard, ses yeux croisèrent les énormes pattes de la bête, la sorcière poussa un hurlement de terreur. Elle se leva d'un bond, avec pour seule volonté : celle de partir le plus loin possible de la bête.
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Olivier n'avait jamais eu de grands entourages, il avait un cercle restreint d'habitués avec qui il profitait de la vie dans toutes ces aspérités. Joies comme peines étaient passés sous leurs routes. Au même titres qu'une grande famille, ses amis se comptaient sur les doigts d'une main. Earendil faisait partie de celle avec qui il était le plus lui-même, un lui-même bien plus extraverti et jovial. Il faut le dire qu'il l'aimait tellement. Il se mit à sourire timidement quand elle lui fit à nouveau cette promesse qu'ils s'étaient dite et redite sans jamais se lasser une seule minute. Certains mots avaient une telle valeur qu'ils ne perdaient jamais de leur éclat. Ses cheveux lui arrivaient un peu partout sur le visage comme s'il venait de faire un tour de balai un peu trop violent, mais ce n'était rien face à son coeur. En tant que bibliothécaire, il était sensible aux mots, à la façon qu'avait les personnes de s'exprimer. Il se froissait également de certaines remarques et pouvait se mortifier parfois à cause de paroles mal placées. La colère lui laissait un goût amer, il se comportait comme s'il se désintéressait de l'autre, comme s'il était devenu une ombre sur son chemin. Quelque part, il faisait l'inverse aussi. Les personnes apparaissaient souvent devant lui comme porteur d'une lumière, d'une connaissance qu'il ne détenait pas encore mais qui ne demandait qu'à s'exprimer.

" Je compte bien nous voir en maison de retraite, te connaissant tu auras encore plus d'une plante dangereuse, mangeuse de bras dans les environs. Je te ferai la lecture les jours pluvieux, tu verras, on ne s'ennuira pas"

D'un coup, ce tableau le ramenait au futur. Il n'envisageait que très peu cette option. Olivier était plutôt tourné vers le passé, vers le présent mais alors .... ce futur. Très peu pour lui. Il ignorait quelle tête aura son avenir. Il s'en serait bien donné de garde de le découvrir. Pessimiste de nature, il se disait très souvent qu'il était inutile de l'imaginer, il ne ressemblerait à rien de ce qu'il aurait pu tracer. Olivier n'était pas fataliste, il n'aimait juste pas les belles histoires faites pour endormir sur une réalité existante. Il était en train de s'éloigner lorsqu'il la vit poser sur ses joues honteuses sa main si chaude. Il l'aurait bien encore saisie juste pour sentir le contact à nouveau de sa peau sous ses doigts. Que lui arrivait-il donc ? Avait-il eu comme une envie de se tenir près d'elle ? Bien plus que d'habitude... Ce devait être son délire qui lui montait un peu trop à la tête.


" Votre commande est enregistrée. Superman est dans le coup", fit-il d'une voix franche.


Olivier marcha jusqu'à atteindre la porte, le couloir, puis son bureau. Il fit bouillir un peu d'eau tranquillement tout en versant le café en poudre. Le café faisait des petits râles, à défaut d'avoir un chat il avait cette petite machine. Son hibou lui manquait un peu, voilà des semaines qu'il devait se cacher dans un endroit à la dérobée des regards, même du sien. Il songeait qu'il faudrait qu'il le sociabilise. Il se comportait de la même façon avec ses congénères, à croire qu'il avait toujours peu de tous les autres êtres pouvant se présenter à lui. Olivier n'était pas un grand exemple de courage, mais il ne se décourageait tout de même pas à ce point. Il allait bientôt remplir une tasse, il avait avancé sa main vers le bec verseur quand un cri retentit. Olivier fit un "accio" pour ramener sa baguette à lui. Il n'avait pas pris le temps de remettre une chemise. A moitié nu sous sa cape, il traversa le couloir en manquant de se prendre les pieds dans le tissu noir qui suivait son mouvement.

" EARENDIL ! "

Il débarqua dans la réserve, il tendait sa baguette vers l'origine du bruit et fit des yeux étranges. Que faisait cette créature ? Il abaissa sa baguette, il ne voulait pas forcément être de mauvaises intentions si la créature n'était pas mauvaise
.
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Elle aimait se rappeler les réactions d'Olivier. Parfois, elle dépassait son propre entendement. Elle ne le comprenait plus et se demandait pourquoi il pouvait agir ainsi. Comme s'il était mû par une entité plus forte que sa volonté. Mais, la plupart du temps, pour ne pas dire les trois quart du temps, elle l'appréciait pour cette pondération qui le qualifiait. Il n'aimait pas blesser les êtres vivants quels qu'ils soient. Olivier, c'était la définition même d'un bisounours brandissant un drapeau blanc. Pourtant, à la différence des bisounours, Olivier avait du mal à s'exprimer sur ces choses qui l'agitaient au plus profond de lui-même. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle était pareille. C'était impensable que de dégueuler ses sentiments à la face de l'autre.
« Oh non, s'il-te-plaît, pas la maison de retraite ! Si tu dois me raconter des histoires, ce sera dans une maison, mais pas de retraite ! Parce que eux, ils maltraiteraient mes plantes, c'est sûr ! Mais je t'en prie, si je demande à aller dans une maison de retraite, achève-moi, enferme-moi quelque part mais ne me laisse pas y aller ! »
Le ton franc avec lequel il accepta sa demande la prit un peu de court. L'instant d'avant, il était joyeux, déconneur, et là… C'est comme s'il venait de se prendre un seau d'eau glacé sur la figure, ou qu'il venait d'apprendre une mauvaise nouvelle. Ce changement d'attitude était, pour Eärendil, comme des milliers de petites aiguilles qu'on venait lui planter d'un seul coup dans le cœur. Qu'avait-elle pu faire pour mériter ça ? Elle avait haussé les épaules et avait fini par se mettre au travail tandis qu'Olivier tournait déjà les talons dans une envolée de tissu noir.
Mais voilà, l'objectif qu'elle s'était fixé ne se déroulait pas comme prévu. Assise par terre, et entouré de plusieurs livres, elle était absorbée dans la lecture de divers ouvrages quand cette bête immonde avait pris son bras pour l'Everest. Elle s'était mise à hurler avant de se lever et de partir en courant à l'autre bout de la pièce. Une réaction totalement puérile, elle en avait conscience. A maintes reprises, on lui avait dit de se contrôler, on lui avait dit de surmonter cette peur. Elle avait conscience qu'elle devait le faire – et en tant que professeure de Botanique, ça ne devrait même pas l'effrayer. Il arrivait parfois qu'une ou deux imprudentes osaient sortir d'entre des racines. Eä ne cherchait alors pas à comprendre, elle brûlait la plante. Cela lui brisait le cœur, mais c'était soit ça, soit elle ne mettait plus les pieds dans sa serre. Mais dans l'antre de son ami, elle n'osait pas le faire. Et puis, de toute façon, c'était si soudain, qu'elle n'avait même pas eu le temps d'y penser.
Parce qu'à peine elle commençait à l'envisager, il venait d'entrer en trombe dans la pièce en criant son prénom. Elle le vit brandir sa baguette vers l'araignée puis la baisser comme si ça n'en valait pas le coup. Il avait probablement raison dans le fond… Elle partit néanmoins se mettre derrière lui, se servant presque de lui comme d'un bouclier humain.
« Fais quelque chose, Oli ! Parce que, je te jure, je suis à deux doigts de foutre le feu à la Réserve pour la tuer. »
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Earendil avait cette façon subtile et délicate de montrer qu'elle aimait ou tenait à des personnes. Ses joues attestaient de cette innocence, elle avait cette légèreté, cette douceur d'être qui lui plaisaient beaucoup. Toutes ces qualités étaient si belles quand il les retrouvaient dans ses gestes, sa parole. Comme il le disait, il aurait tout fait pour ses beaux yeux pourvu que c'était faisable et censé. Olivier lui tapota l'épaule en l'imaginant dans un grand jardin, dans une petite cabane où elle y finirait ses jours. Il avait des difficultés à s'y imaginer lui-même dans cette situation. En arrivant, il ne pensait pas que le terrible monstre serait une araignée... La seule peur qu'elle dégageait peut-être était le nombre de ses bras. Le jeune homme se mit à sourire en jouant son rôle de bouclier, il fit mine d'avancer lentement, comme si la "bête" aurait été sans pitié pour lui. Il s'en accapara pour la mettre dans un mouchoir qu'il tira de sa poche. Il allait la remettre sur le bord d'une fenêtre pour qu'elle aille tisser d'autres toiles, de préférence pas dans la réserve.

" Certains livres sont inestimables... tu accorderais donc une telle valeur à cette chose. Moi, qui croyais que tu les détestais... "

Olivier aimait la chercher dans ses retranchements. Ce n'était pas une nouveauté pour lui. Vous devinez bien que ce n'était pas la première araignée qu'elle voyait. Toutes les occasions où cette bête était apparue, tout prenait autour d'Erendil une dimension presque surnaturel. Il y avait elle et ce monstre dégoulinant de bave et de sang. Olivier secouait la tête en ouvrant une des fenêtre de la bibliothèque. Il la regardait poursuivre sa vie d'insecte sur les murs du château.

" ..... Et dire que je croyais que l'ennemi des botanistes était l'escargot, enfin non avec toi j'avais déjà la réponse... Tu m'auras bien fait peur... Tu n'arrives toujours pas à les chasser. Même tout petite, tu fuyais... Je crois qu'il serait temps de te soigner de ça, non ? Tu as déjà eu cette apparition pendant tes cours ? "

Les cours dans cette situation devaient être sportifs, enfin tant qu'elle ne grillait pas quelques élèves, tout irait bien pour eux. Eärendil était capable de faire souffrir une plante, juste pour calmer une angoisse. D'une certaine façon... c'était impressionant. Les cafés les attendaient toujours dans son boulot, eux au moins ils n'offriraient pas une telle vision d'horreur pour Earendil
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Le voir avancer ainsi vers la bête du diable la fit frissonner. Lui, il avait de la chance, il n'en éprouvait aucune phobie. Mais Eä… Dès qu'elle en voyait une, elle passait en mode ninja d'élite et serait prête à tuer tout le monde pourvu que ça tue la bestiole. Elle ne les aimait pas quand elle était petite et, il y eut une période où cette peur s'était atténuée, mais elle est revenue au grand galop. Elle ne pouvait plus la combattre ; déjà, elle n'en avait plus la force, et puis elle n'arrivait même pas à les voir en peinture. Alors, elle enviait Olivier d'avoir ce soupçon d'aventure en lui pour braver ce truc immonde à grosses pattes noires. Lorsqu'il la prit dans son mouchoir, la sorcière retint son souffle et recula de quelques pas pour se plaquer contre un mur. Elle ne la reprit que lorsque le bibliothécaire la mit dehors et referma la fenêtre. Elle lui tira la langue dans une grimace qui disait clairement que ce n'était pas drôle. C'était comme un petit jeu, mais la sorcière commençait à se lasser. Elle n'aimait pas tellement qu'on vienne la chatouiller sur ses phobies, mais elle était trop polie pour le dire clairement à Olivier. Et puis, si ça lui faisait plaisir, elle pouvait bien souffrir quelques secondes de plus.
Une fois la bête dehors, Olivier s'était remis à parler. Eä se dirigea lentement vers son coin travail, au cas où une de ses congénères la guettaient. Le terrain était vierge de ces huit pattes et mille yeux. La professeure se redressa et, lorsqu'il émit l'idée de soigner cette phobie, elle se tendit comme un arc et se baissa pour ramasser les ouvrages. Il fallait qu'elle se calme. Si elle osait lui dire… Elle n'arriverait peut-être pas à contrôler ses paroles. Elle sortit un petit cabas d'une poche de sa robe et, à l'instar du sac d'Hermione, elle glissa tous les livres dedans. Ses lèvres restaient hermétiquement closes. Elle passa devant le bibliothécaire en cape noire et lui dit sèchement :
« Je t'attends devant le bureau. Je t'emprunte ces ouvrages. »
Sans l'attendre réellement, elle attrapa les clés qui trônaient sur une pile de livres, déverrouilla la porte de la Réserve et sortit, en laissant planer derrière elle un silence tellement opaque qu'il arrivait à la mettre mal à l'aise. Elle prit la direction du bureau d'Olivier. En y pénétrant, une odeur de café la saisit. Eä prit le temps de sortir les livres, de les empiler sur le bureau avant d'aller saisir une tasse. Le café noir, s'il n'était pas sucré, n'était pas son truc, mais elle allait se contenter. Elle avait besoin de quelque chose de fort pour passer ses nerfs. En attendant qu'Oli daigne la rejoindre, elle fit le tour du propriétaire, s'arrêtant devant la photo d'eux deux. Ils étaient si jeunes et si insouciants ! Les doigts de la sorcière effleurèrent la surface de verre. Les sourires la frappèrent de plein fouet, et elle en eut mal. Elle avait l'amère impression qu'elle n'avait plus le droit à ce bonheur. Il lui échappait comme du sable fin dans un poing fermé. Elle pensait pouvoir le contenir, mais il fuyait. Et puis, à cette époque, ses parents étaient encore vivants, en bonne forme. Et son corps n'était pas marqué de multiples cicatrices. Ces cicatrices… Un frisson glacé la parcourut de haut en bas en repensant aux actes qu'elle avait subis.
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Olivier avait pourfendu le monstre. Il l’avait un peu taquiné, mais n’avait pas été plus loin qu’une simple plaisanterie. Elle s’était refermée aussi rapidement que ce cri qu’elle avait prononcé. Earendil devenait une simple utilisatrice de la bibliothèque. Ses livres dans le sac, il lui affirma qu’elle l’attendait pour emprunter. Tout cela pour une araignée… Elle était vexée de sa plaisanterie, mais depuis combien de temps se connaissaient-ils ? … Quand elle fut partie, quand la dernière vision d’elle poussant la porte s’était dissipée, il soupira. Olivier serra ses mains sur le morceau de tissu qui l’entourait. Il allait se comporter comme un bibliothécaire, en oubliant l’ami. Ses pas s'enchainaient, ses choix changeaient ; il ne comprenait pas. Il y avait à peine quelques instants, ils étaient bien tous les deux ; ils plaisantaient.

Il était complètement absorbé lorsqu’une personne l’arrêta pour lui demander de l’aide. Un instant, il songea plus à son apparence qu’au contenu de sa demande. Il était concentré sur son front, il écoutait à peine. Il avait si peur qu'Earendil parte... elle semblait si sèche tout à l'heure... Olivier répondit rapidement en donnant une liste d'ouvrages à consulter. De toute façon, il était bon d'encourager les élèves à chercher. Elle n'avait pas trop vu son torse comme il fermait de son mieux sa cape. Il arriva au pas de course devant son bureau, elle n'y était pas. Inquiet, il fit un tour sur lui-même avant de l'apercevoir à l'intérieur. Le jeune homme rentra, puis la vit devant des photos. Il aurait bien eu envie de poser une main fraternelle sur son épaule pour lui dire que rien n'avait changé... mais si tant de choses. C'était justement cela qui était particulièrement effrayant.


".... Je vais inscrire les livres que tu souhaites emprunter. "

Elle ne la regardait pas encore, elle était face aux étagère, dos face à l'entrée. Earendil ne le regardait pas encore, il sentait toujours ce voile opaque de silence. Il était tombé entre eux deux comme un rideau de fer insondable. Olivier se demandait jusqu'à quand il serait perceptible. Ses mains bougeaient jusqu'à se croiser dans son dos. Il se balançait légèrement d'avant en arrière avant de reprendre.

" Ce n'était qu'une blague, tout à l'heure... Puis.. je voulais juste parler comme d'habitude. Je voulais savoir ce qui t'a pris au juste... "


Autant dire les choses franchement, il n'avait pas du tout apprécié son départ. On aurait dit qu'il avait commis une faute capitale auquel il devait répondre. Elle avait quitter la pièce comme une étrangère, comme une personne qui ne le connaissaient pas. Ils se connaissaient depuis une vingtaine d'années... presque un quart de vie à se cottoyer.


' Ne le prends pas méchamment.. mais je n'ai juste pas compris et te laisser de cette façon... je ne me vois pas trop, non plus. "
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Ses yeux étaient toujours rivés sur cette photo, qui semblait si chère au cœur du bibliothécaire. Des sourires collés au visage comme des poissons d'avril dans le dos. Elle entendit des pas derrière elle, silencieux, oppressants, ceux d'Olivier. Ses paupières se fermèrent un instant tandis qu'elle déglutit avec difficulté. Pourquoi, bon sang, pourquoi a-t-il fallu qu'elle réagisse ainsi ? Était-elle prête à mettre en péril leur amitié pour cette connerie d'amitié ? Lorsque son regard clair s'ouvrit de nouveau et se posa sur la photo, cette sempiternelle question s'imposa de nouveau à elle. Qu'est-ce qui avait changé ? Bon sang, qu'est-ce qui avait changé entre eux ? Quand est-ce que cela a eu lieu ? Elle ne s'en était pas rendue compte et cela lui faisait mal. Tout s'était métamorphosé sous ses yeux et c'est comme si elle se réveillait en plein milieu de sa vie sans savoir qu'elle était devenue adulte. Parfois, elle regrettait cette innocence propre aux enfants. Elle n'avait pas eu le temps de vivre qu'en l'espace de quelques années, elle avait été propulsée du rang de jeune adolescente à jeune adulte – l'âge n'était alors que ce qui la rattachait à cet âge où les priorités n'étaient que les notes à l'école, les camarades de classe et non la santé de sa mère, le mal-être de son père ou ce qu'il allait bien pouvoir advenir d'elle maintenant qu'elle était seule orpheline, amputée de deux membres vitaux. Eärendil hocha néanmoins la tête, toujours sans parler.
Elle sentait la présence d'Olivier derrière elle et tenta de l'ignorer. Pourtant, lorsqu'une larme sournoise dévala sa joue, elle s'empressa de l'essuyer. Ce n'était ni le lieu ni le moment de se laisser aller à devenir une fontaine. Oli avait d'autres chats à fouetter que de réconforter Eä.
« Je sais… Je suis désolée… »
Un murmure. Juste un souffle qui épousait parfaitement les courbes du silence, qui s'y glissait avec aisance. Elle ne voulait pas éclater. De toute façon, cela n'aurait servi probablement à rien, sinon à l'enfoncer davantage. Elle se détourna de la photo. Ce bonheur condensé lui irritait les yeux. Elle, elle n'y avait plus le droit, à ce bonheur.
Alors, elle posa sa tasse sur le premier support venu. Elle n'y fit pas vraiment attention. De toute façon, au point où elle en était, elle pouvait bien risquer de perdre l'amitié qu'elle avait avec Olivier. Elle savait qu'elle l'avait blessé, et elle s'en voulait affreusement, mais elle n'y pouvait pas grand-chose non plus. Les yeux rivés sur le sol, elle passa de longues secondes à ruminer ce qui lui passait dans la tête. Pourrait-elle un jour sauver l'histoire qu'ils avaient commencé à bâtir ensemble près d'un quart de siècle auparavant ? Un soupir las, de désespoir. SOS. Bouteille à la mer. Sous le poids d'une culpabilité certaine, et couplée à la phrase d'Olivier, sa tête se baissa davantage jusqu'à ce que son regard ne rencontre le sol. Après de longues secondes où le silence s'était installé en Maître, elle releva le regard et le posa sur Olivier. Elle se dirigea lentement vers lui, comme si elle avait peur d'une quelconque réaction.
Quelques centimètres les séparaient et pourtant, elle s'interdisait encore de les franchir. Elle avait trop de respect pour le bibliothécaire. Malgré tout, en quelques pas, elle réduisit cet espace. Après quelques hésitations, elle posa une main sur son visage et le scruta dans les moindres détails.
« Je suis sincèrement désolée, Oli. Je ne voulais pas, et… (elle soupira) Je t'en prie, ne deviens pas comme eux. Je n'y survivrai probablement pas. »
Avant qu'elle ne réagisse, tout son corps se dressa – elle se rendit compte alors à quel point elle s'était ratatinée – pour se mettre à la hauteur d'Olivier. Elle tenta de lui sourire mais, avant qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, elle l'embrassa. Un étrange sentiment coula en elle, comme un festival de couleurs explosives. Pour peu, il y aurait eu une musique enjouée pour cadrer avec ça. Mais non. Non, elle se refusait cela. Elle n'avait pas le droit. Elle ne pouvait pas. Non.
En quelques secondes, elle se sépara de lui et s'éloigna rapidement de quelques pas. Soudainement, elle trouva un intérêt pour le sol. Le rouge lui était de nouveau monté aux joues. C'en était sûr, elle venait de flinguer leur amitié. Sous le coup d'une impulsion, elle s'était autorisée ce qu'elle s'était toujours refusée. Elle ne lui en voudrait même pas si Olivier lui faisait la tronche. Après tout, c'était elle la fautive. Elle osa regarder l'homme près d'elle mais détourna le regard, gênée.
« Je suis désolée… »
Sans prendre ses ouvrages, elle tourna les talons et quitta le bureau. Bon sang, qu'est-ce qui lui avait pris ? Et qu'est-ce qui avait changé depuis tout ce temps ?
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Si Olivier était perdu, à présent c'était bien pire. Earendil restait bloquée sur des photographies, elle ne voulait pas s'en détacher. Elle se demandait également où est-ce qu'ils en étaient sans doute. Elle n'ignorait pas que toutes ces réactions étaient étranges, ils se froissaient pour tout et rien et toutes ces interrogations le fatiguaient beaucoup. Olivier soupira en lui laissant le temps de se retourner. Il n'était pas pressé, même si cette réponse tardait trop à venir à son goût. Il ne devina pas ses larmes, tout juste ses paroles. Le silence avalait ce qu'elle disait sans qu'il ne puisse rien extraire. Il aurait pu être dans une autre pièce qu'il en aurait appris tout autant.  Sa position reproduisait celle d'un gardien. Il ne savait pas ce qui l'attendait, il attendait qu'elle se décide. Elle avança vers lui, il ne bougea pas d'un cil en ayant toujours peur qu'elle s'éloigne sans une parole.

D'un naturel calme, il ne s'en serait pas inquiété, mais de qui parlait-on? Earendil faisait graviter autour d'elle une grande partie de sa vie et de sa préoccupations. Elle posa une main douce et calme sur sa joue. Il aurait pu lui pardonner, même si son air perplexe montrait qu'il ne savait plus trop où il était. Ces mots furent simples " ne deviens pas comme eux... ". Sur le coup, il se raidit, il ne comprenait pas qu'elle puisse même y songer. Les paroles furent fortes, elles le laissèrent ainsi fragilisé. Sans même le prévenir des lèvres vinrent se poser aux siennes. Elles n'y restèrent que quelques secondes, elles voulaient s'envoler et ne restaient dans les souvenirs du jeune homme que sous la forme d'un souvenir bien précaire. Qu'étaient donc quelques secondes au profit de vingt ans d'amité ? Olivier s'était tendu, il pouvait encore sentir ses lèvres humides contre les siennes. Il la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse... Elle venait de tirer un trait sur leur amitié sans même l'attendre ou lui en parler. Earendil laissa ses livres .. le désir de compréhension de son ami. Tout venait de lui exploser au visage. Sans même y réfléchir, il voulut refermer la porte, mais elle ne lui obéit pas au sort de sa baguette. Olivier n'avait pas le recul pour prêter de cas à ce cas étrange. Il lui fallait la rattraper pour lui dire deux mots. Il se mit à courir en faisant voltiger sa cape autour de lui tel un véritable héros venant lever ce voile de mystère. Il lui attrapa le bras.

"...... C'est ça ta réponse ? ... Un baiser.... et je suis désolé. Tu ne tiens pas compte de moi, tu veux que je réponde quoi. C'est comme l'araignée, je te la capture et tu m'en veux. Tu... vas m'en vouloir là encore... "

Sa main ne voulait pas lâcher la sienne c'est alors que la porte qui se trouvait derrière lui se ferma. Brusquement. Effet à retardement mal anticipé, il tituba en avant. Son dis avait reçu un coup  sans trop de séquelles.

".... Tu ne veux pas que je devienne qui ?
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Pourquoi n'était-il pas possible de transplaner au sein même de Poudlard ? Parce que là, si elle pouvait fuir la bibliothèque – voire l'école – , elle le ferait sans hésiter. Elle ne pouvait supporter rester entre ces murs où tout avait pris forme, où elle avait étreint le bonheur à bras-le-corps, où le désastre l'avait enveloppé, comme une douce couverture dans lequel elle se plaisait maintenant à y rester calfeutrée. C'était d'un tel réconfort et permettait d'éviter les déceptions. A chaque fois qu'elle s'autorisait une petite sortie du côté du bonheur, on s'amusait à lui zapper ces droits. Et quand ce n'étaient pas les autres qui s'interposaient entre elle et l'objet de ses fantasmes, c'est elle qui se tirait une balle dans le pied. Toute seule.
Elle entendit des pas précipités derrière elle, comme si on courait. Mais la maîtresse dans l'art de l'ignorance, c'était bien elle. En quelques longues minutes ou même heures, elle avait réussi à ignorer Olivier là où, autrefois, elle n'y arrivait pas. Lorsqu'il lui saisit le bras, elle s'arrêta aussitôt et se tendit instantanément. Ce n'était guère agréable et cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Elle s'agita quelque peu, désirant ainsi se défaire de sa main. Un courant de panique la traversa et s'installa dans ses yeux, yeux qu'elle leva sur lui et planta sur son visage. Elle trembla, non de rage, mais de peur. Un court instant, elle ferma les yeux, tentant de surmonter cette peur qui grondait en elle. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, dans ses oreilles, sur le bord de ses lèvres.
« Qu'est-ce que tu veux alors ? Je suis perdue, Olivier. Je suis perdue et je m'en veux. Ce n'est pas à toi que j'en veux, mais à moi. Alors, arrête de culpabiliser. C'est de ma faute du début jusqu'à la fin. »
La porte du bureau se referma en un claquement sec et soudain, qui fit tituber le bibliothécaire qui se l'était prise dans le dos, le faisant chanceler. Eärendil, qui lui faisait face, essaya de l'arrêter en posant une main sur son torse. Elle la retira rapidement quand il se fut rétabli. Une brûlure s'était emparée de ses doigts et persistait à y rester. Reprenant conscience que son bras était encore prisonnier de la main de son ami, la professeure recommença à s'agiter.
« Lâche-moi le bras, s'il-te-plaît. Lâche-le et je répondrai à tes questions. »
La supplique de la dernière chance. Elle ne perdait rien à essayer. Elle avait encore l'infime espoir que le sorcier lui lâche le bras. Elle n'était pas certaine que c'était le moment adéquat pour vider son sac. Elle ne pouvait désormais plus se dérober. Le pavé a été jeté dans la mare.
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Sur le coup, il avait arrêté son ... amie ? Il y croyait encore à ce mensonge ? Olivier avait bien senti une certaine fièvre le parcourir, était-ce de la peur ? De la surprise ? Olivier ne savait plus comment se comporter, s'il devait être heureux, s'enfuir au courant. Son visage n'était pas celui d'un homme aimant, pas celui d'un ami, mais celui d'un voyageur perdu. Sa main accrochait son bras, elle tentait de retrouver une part de réalité perdue, quelque chose à laquelle se raccrocher, un goût d'avant qu'il pourrait s'imprégner. Earendil s'en voulait de l'avoir embrassé, il en frémit. La boucle se remettait à tourner en sens inverse. Il poursuivait les tremblements de son amie. Un flux brutal passait entre eux. Sa main devenait conductrice d'une honte, d'une crainte. Il lui faisait peur, n'était ce pas elle qui lui avait dit qu'elle lui faisait confiance. Quelle était la personne qui était à ses côtés ? Où était passée son amie ? Aucune réponse n'arrivait. Les réponses ne se trouvaient ni dans ses paroles ou son regard. Il n'avait pas à s'en vouloir ? Mais de quoi ? Les noeuds d'incompréhension l'irritaient de plus en plus, ne pouvait-elle pas être honnête ! Il allait s'énerver lorsque la porte se mit à bouger et à le propulser en avant. Elle le retint alors qu'il allait se vautrer en beauté. Cette chute eut le mérite de le réveiller de son sommeil. Il la regarda, l'agrippa pour la ramener dans son bureau. Olivier allait l'empêcher de fuir, il ne voulait pas non plus offrir aux élèves un véritable spectacle. Il avait beaucoup de choses à lui dire. D'abord il relâcha son bras en attendant qu'elle lui parle. Il croisait les bras en attendant son intervention, puis finit par lui dire.

" Tu as peur que je devienne quoi ? Un mangemort ? Dis-le si ça qui t'effraie... C'est  ça qui t'empêche de bien me p... p.... Pa... PARLER" Il souffla après avoir réussi à sortir ce mot si simple et si difficile à sortir pour lui dans ce contexte. " JAI UNE TETE DE MANGEMORT ? En plsu qui est ce qui te ferait du mal, hein ? Tu n'as qu'à dire que tu as toute ma famille à dos... J'en peux plus... et là tu m'embrasses et tu pars... moi je veux des réponses.... Ea.....   "


La colère montait peu à peu, il ne la comprenait pas. Il avait l'impression qu'elle prenait tout cela à la légère comme quelque chose qu'elle oublierait entre prendre soin de ses plantes et dormir.

" Tu ne veux même plus que je te touche... mais je t'ai fait quoi ?

Sa voix se perdait, son visage rougissait, ses yeux étaient partis se perdre dans le mur en face de lui. Fallait-il mieux se taire ou dire ? Il avait pris le parti de jouer cartes blanches avec elle jusqu'au bout.
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Leur avenir était en train de se dessiner dans les airs. Des nœuds étaient en train de se tisser tandis que d'autres se défaisaient implicitement. Ce qui se jouait en ce moment était étrange, inconfortable. Elle sentait que des verrous sautaient sous les yeux des élève qui étaient venus se détendre ou travailler à la bibliothèque. A la place, Olivier et Eärendil leur offraient un spectacle digne des Feux de l'Amour. A coup sûr, cela fera le tour de Poudlard. « Hé, la prof de Botanique, elle a embrassé le bibliothécaire ! » Paie la crédibilité, tiens. Les regards qu'on leur jetterait la prochaine fois qu'on les surprendrait ensemble ne seraient plus les mêmes. Au sein même du personnel de Poudlard, Eä restait persuadée que cela serait mal perçu. De toute façon, quoi qu'ils fassent, il y avait toujours des personnes pour médire. Elle se sentit entraînée dans le bureau où Olivier daigna enfin lâcher son bras. Elle s'éloigna de lui et frotta son bras.
« Oui, Olivier, j'ai peur que tu deviennes un Mangemort, peur que tu t'éloignes et que tu finisses par blesser ceux à qui tu tiens. Parce que t'es pas comme ça, je le sais. Alors, excuse-moi de m'inquiéter pour toi. »
Qui pourrait lui vouloir du mal ? Il se moquait d'elle, pas vrai ? Lui, il avait de la chance d'être né du bon côté du berceau. Elle, elle était de mauvaise naissance et avait dû subir ce qu'elle n'avait pu choisir. Elle revoyait, quelques années auparavant, ces instants où elle avait dû fuir Poudlard, où elle était tombée dans un guet-apens, tendu par des Mangemorts assoiffés de pouvoir et de reconnaissance. Quand ses ravisseurs avaient fait tomber les masques, elle avait eu un choc en découvrant une femme à la crinière de feu, légèrement décoiffée, aux yeux et au sourire identiques à ceux de Olivier. Le cœur de la née-moldue avait eu un raté et elle avait ardemment espéré que ce n'était qu'un mirage. Oui, c'est ça, c'était un cauchemar pur et simple. Pourtant, les tortures qui avaient suivi lui avaient prouvé que la mère d'Olivier n'était pas comme son fils. Elle avait bien fait d'abandonner son rejeton. Au final, elle lui avait offert une chance d'avoir une vie. Durant ces longues semaines où elle avait subi les assauts des sbires de Voldemort, elle avait souhaité mourir. Plusieurs fois même. Elle avait tenté de mettre fin à ses jours, mais, dans un premier temps, la vision de James l'en avait empêché. Il la connaissait depuis le bac à sable, quasiment, et Eä savait qu'elle devait se battre pour lui. Pour toutes ces fois où il l'avait soutenu malgré la distance, malgré les petites différences qui s'interposaient entre eux. Mais, ce qui l'avait empêché de franchir le pas, c'était bien Olivier. Crinière de feu, large sourire. Il avait permis à son cœur de battre plus vite, plus fort. Plus longtemps.
« Oh, je ne sais pas… Disons, tes parents ? Ouais, ils se sont bien amusés, tu sais. Oh, attends, non, tu ne sais pas, Olivier. Tu n'étais pas là quand ils étaient penchés au dessus de moi, à rire de mes maux, de ma basse condition de née-moldue. Tu n'étais pas là quand ils ont commencé à me faire souffrir, tu n'étais pas là quand j'ai maintes fois souhaité m'en aller pour ne jamais revenir. Vois ce que TES parents ont fait. Alors oui, EXCUSE-MOI de m'inquiéter pour toi, de vouloir que tu ne deviennes pas comme eux. EXCUSE-MOI SURTOUT ! »
Elle lui tourna furieusement le dos et leva son visage vers le plafond. Les larmes lui venaient naturellement aux yeux. Ces souvenirs, cette dispute encore trop contenue… Ça la mettait à mal. Ça la blessait plus que de raison. Peut-être était-ce un mal nécessaire.
« Je ne veux pas que tu me touches de la sorte, Olivier. Car ça m'a fait pensé à eux, et je me suis dit que jamais je ne pourrais aimer quelqu'un qui pourrait être comme eux. »
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Olivier se sentait de plus en plus lourd, il se sentait tomber de plus en plus. Il voulait des informations, il aurait prêt à n'importe quoi. Cette histoire lui montait à la tête. La colère s'était emparée de ses mots, ils devenaient plus abrupts. La discussion prenait un chemin bien scabreux. Blesser ceux auxquels il tenait, c'était déjà fait. Son regard se fit plus sombre. Il avait envie de briser sa baguette devant elle, il avait envie de juste choyer ses livres et d'accompagner les recherches. Une vie plus simple, ce serait tellement mieux. Sa tasse de café fumait encore sur son bureau. Il ne s'était pas donné la peine de la boire. Elle se tiédissait au fur et à mesure que les minutes passaient. La boule dans sa gorge prenait de plus en plus d'ampleur. Ses parents biologiques dont il n'avait aucun souvenir, dont il connaissait juste l'identité, ceux-là même qui faisaient qu'il avait honte de lui parfois.

" Si tu le sais... pourquoi tu t'inquiètes ? Tu vois ou je veux en venir ou pas...? "

Ses épaules et ses bras se relevaient devant toute sa perplexité, oh il n'allait pas rester très longtemps dessus. Earendil lui parla de ses parents. Il mit un certain temps à encaisser plusieurs informations. Le ton d'Earendil était rude, aussi cassant que s'il lui infligeait verbalement ce qu'elle avait souffert physiquement. Il ignorait s'il était un effet de miroir, un écho résonnait dans sa tête. Les milles et unes clochettes de pensées teintaient toutes ensembles. Earendil avait été torturée... par ses parents... alors elle savait tout ce qu'il lui avait dit, elle avait fait semblant de ne rien connaître. Elle avait eu peur de lui, il était convaincu que c'était sans doue pour cela qu'elle n'était plus la même. Elle aurait pu l'aimer, mais cet événement avait tout détruit. Elle se limitait alors à un baiser rapide entre deux portes et un "désolé". Earendil était incapable de l'aimer... Olivier se mordit la lèvre en avalant difficilement sa salive. Ses parents lui avaient aussi ôté cette personne de sa vie. Ce n'était pas suffisant de le faire sentir comme un traitre. C'était bien mieux de s'en prendre à une personne à qui il tenait beaucoup. C'était du grand art de la part de ses parents biologiques....


"Tu serai partie sans rien me dire... après tout, tu craignais peut-être que je leur en parle.. "


Sa consternation le faisait s'égarer dans ses raisonnements. Il humecta ses lèvres trop pincées par sa nervosité. Earendil se retourna, elle ne voulait plus s'impliquer, mais se protéger... Elle voulait se protéger de lui. Il se revoyait pendant la grande bataille soutenir un parti odieux. Ses touchers même lui donnaient l'impression de se faire torturer à nouveau. Olivier observa ses mains, il aurait pu les voir marquer des larmes de la jeune femme. S'ils avaient ri, ils ne l'avaient torturé que parce qu'elle était de condition moldue. Olivier se décala pour lui laisser le champ libre et prendre place dans son fauteuil devant sa tasse de café. Il allait pouvoir sauver ce qui était encore sauvable : son café.


"Mes vrais parents sont ceux qui m'ont élevé" murmurait-il en fermant les yeux.
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Ces négations de la tête étaient comme devenues monnaie courante. Souvent, elle l'utilisait pour chasser de mauvaises pensées, oublier qu'elle les avait eues, pour se relever, pleine de résolutions, qu'elle finirait forcément par anéantir. Mais elle ne voyait pas où il voulait en venir. Tout était si flou autour d'eux, dans sa tête. C'était le brouillard avant un jour radieux, le brouillard persistant au dessus d'un marais. Elle ne voyait pas où elle mettait les pieds. Peut-être tombera-t-elle dans un trou d'eau et finira par suffoquer. Elle était confuse, et elle ne voyait pas où il voulait en venir.
Elle s'était détournée et les larmes avaient commencé à fuser hors de ses yeux. Silencieuses, traîtres, elles coulaient et ne s'arrêtaient pas. Le corps de la sorcière s'agitait de quelques soubresauts, sanglots qu'elle tentait de contenir. Ça lui faisait mal. Olivier était le sable dans son poing fermé. Elle était convaincue qu'il lui échappait. Peut-être qu'elle devrait serrer la main plus fortement, elle n'en savait rien, strictement rien. Elle enfouit son poing dans sa bouche pour étouffer les sanglots qui montaient, toujours plus nombreux. Quand elle fit de nouveau face à Olivier, il était inondé de larmes et de bave. Ses doigts étaient maculés de ces douleurs accumulées et qui peinaient à rester en elle. Elle opina du chef lorsqu'il constata qu'elle serait partie sans rien lui dire. La vérité, si elle avait fait semblant de ne rien savoir sur les parents de son ami, c'est qu'elle ne voulait pas le blesser, ou qu'elle ne voulait pas qu'il commette un quelconque acte qu'il regretterait par la suite. Dans le fond, elle s'était protégée, mais elle avait surtout protégé Olivier.
« Oui, Oli, je serais partie sans rien te dire. Je m'étais dit que je serais plus utile à veiller sur toi de l'Au-Delà plutôt qu'ici, où je n'étais qu'un jouet entre les mains d'animaux. »
De nouveau, elle se tourna vers lui. Décidément, cette soirée, c'était beaucoup de recto et de verso.Un jour, tout ce cinéma s'arrêtera. Un jour, ils arrêteront de se prendre la tête, de se tourner le dos, de se faire face, de se sauter à la gorge pour ensuite caresser d'une main salvatrice les plaies que cette même main a infligées. Elle le vit fixer ses mains, comme si elles portaient le sang, les larmes, le cadavre de la sorcière. Eä frissonna un instant. Elle se refusait cette pensée. Olivier n'était pas ses parents. De toute manière, s'il avait envisagé de se tourner vers eux, elle l'aurait achevé, quand bien même y penser était aussi douloureux que l'acte qu'elle aurait pu commettre. Il s'empara de sa tasse de café tandis qu'elle commençait à avancer vers lui. Quand elle fut devant lui, elle sut qu'elle se devait de panser les plaies qu'elle avait ouvertes. Alors, ses doigts se refermèrent sur la tasse du sorcier et la lui ôtèrent délicatement avant de la poser sur le bureau. Elle s'empara alors de ses mains. Ce contact lui était étrange en ces circonstances. Comme si elle n'y avait plus le droit, mais que ce sentiment de non-droit lui plaisait, soulevant dans son sillage bien des choses. Ses doigt serrés autour des siens voulaient lui prouver qu'elle était là pour le meilleur et pour le pire, qu'ils étaient des pansements aux blessures qu'elle lui avait causé. Elle tenta vainement de sourire quand il lui dit que ses vrais parents étaient ceux qui l'avaient élevé.
« Je le sais, Oli, je le sais… »
Elle prit une profonde inspiration.
« Je suis désolée, Oli. »
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Olivier ne savait pas trop quoi faire. Les larmes sur les joues d'Earendil eurent comme effet de l'immobiliser davantage. Elle mordait son poing, elle étouffait son chagrin. Elle était si triste qu'il le prenne ainsi. De son côté, il était convaincu d'être devenu une incarnation de peur. Olivier avait peur de ce reflet. Ils ne pouvaient pas être le reflet de ses parents, mais subissait les agissements de ceux à qui il ne devait même pas la naissance. C'était si douloureux dans son corps. Il sentait des frémissements aller et venir, se percuter aussi. Olivier était une pleurnichouille qui pleurait pour rien, mais il avait tant travaillé sur cet aspect. Il aurait voulu partager ce chagrin, mais le sentait bloqué dans sa gorge. Earendil semblait seule à partager ce moment douloureux, il n'en était rien. Elle lui parlait d'Au Delà, de jouet... des mots si durs... de ne pas revenir. Que ferait-elle maintenant qu'elle lui avait dit ? Que devait-il faire ? Se forcer à être amoureux ? .... Ned l'était-il pas aussi ? Mais c'était si soudain. Sa bouche n'arrivait pas à se mettre en ambiance, elle demeurait close. Il s'enfuyait en prenant en otage ses mains pour ne pas avoir à lui prendre les mains. Eraendilavait dû comprendre son manège... ou peut-être le voulait-elle ? Ses bras étaient devenus ceux d'une poupée de chiffon aussi mous que pouvaient l'être des bras de tissus et de mousse.

Son regard l'interrogeait, recherchait toujours perpétuellement. Olivier se sentait aphone, tout son souffle se contenait et ne s'exprimait plus. S'il était mort, c'était sans doute la raison de son détachement. Comme il ne savait pas comment réagir... il ne savait plus réagir... Il s'avança vers elle pour se coller contre elle. Ils le faisaient étant enfants... Sentir sa chaleur près de lui ne ;lui faisait plus d'effet. Tout s'était refroidi. Il ne laissa rien paraître, se fit violence pour ne montrer qu'une face tendre devant son coeur déchiré. Ses mains se délièrent aux siennes pour venir dans son dos, elle aurait pu y rester le temps qu'elle voulait. Il n'allait pas bouger. Olivier aurait pu se changer en statue. Ses mains avaient encore la chaleur de la tasse de café, mais plus ne semblait le réchauffer. S'il avait résisté ce jour-là, s'il était resté avec elle au lieu de vouloir jouer ce qu'il n'était pas... il aurait pu changer le déroulement du temps. Il chancela d'un pied sur l'autre pour l'entrainer dans une sorte de petite danse improvisée sur un rythme inconnu. Il ne savait même plus ce qu'il faisait. Olivier ne voulait pas fuir en pleurant, ec que sa conscience lui commandait de faire urgemment.


" ... Tu vas mieux ? "

C'était la seule question valable. Il ne lui pardonnait pas vraiment... sur le coup trop de sentiments se bousculaient. Le jeune homme lui en voulait de lui servir une telle salade mal mélangée de rancoeur envers ses parents, d'amour envers lui et de culpabilité pour son non-engagement envers Poudlard et... elle. Il n'y avait pas vraiment de méthode pour lui annoncer les choses, il le savait. Olivier espérait que dans son étreinte... elle ne voyait pas cet événement affreux, mais bien sa présence. Il ne savait plus parler, il ne devait plus agir. S'était-elle forcée pour lui donner la main ? ... Toute leur vie tombait à leur pieds. Tous ces éclats de verre coupaient leurs pieds, les empêchaient de progresser sur ce qu'allaient devenir leur vie. Ses pieds bougeaient doucement, ils essayaient de se frayer un chemin dans cette route. Il avait envie de tomber...


" Et ... autre chose ? "

Olivier se demandait s'il se cachait encore quelque chose d'autre qu'elle voudrait annoncer. Il ne se voyait pas recommencer le même cirque à nouveau. Ses jambes ressemblaient à celles d'un patineur non expérimenté. Elles claquaient en cherchant du soutien l'une sur l'autre. Son torse nu se retrouvait contre les vêtements d'Earendil. Si quelqu'un rentrait dans le bureau, il pourrait se demandait pourquoi Olivier se cachait presque dans sa cape en cherchant à cacher son amie... Dès qu'il l'avait vue pleurer, il avait eu envie de lui offrir un refuge. Il voulait devenir ce refuge sans nom, sans identité qui resterait ici pour tout supporter.

" Allez... tout peut se passer.. tout fais moi confiance... "
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Elle ne s'attendait pas à être propulsée contre lui. Enfin, elle ne s'y attendait pas vraiment… Dans un premier temps, un peu surprise, elle s'était figée avant de se laisse aller. C'était Olivier, elle pouvait bien se le permettre. Pour lui, elle ferait tout : le ménage, la cuisine, aller subir les affronts des Mangemorts, si cela lui permettait d'aller bien, d'aller mieux. En ce moment pourtant, ce dont il semblait avoir besoin, tout comme elle d'ailleurs, c'était de cette dose de réconfort, ce besoin de sentir le contact de l'autre, de se dire que tout ira bien quand un horizon enfumé semblait se dessiner pour eux. Elle se revit gamins, lorsqu'ils se prenaient dans les bras pour panser des plaies, pour se réconforter, pour montrer la joie qu'ils pouvaient bien éprouver. Bon sang, ce temps lui semblait si lointain maintenant ! La sorcière passa ses bras autour de sa taille et resta ainsi lovée contre lui. Ce contact aurait pu paraître si étrange entre eux, mais il était aussi rassurant. Ils avaient eu l'habitude de le faire. Cependant, le torse nu d'Olivier contre sa tête, ça la perturbait. Elle s'était déjà presque mise à nue devant lui, alors évidemment… Elle sentait et entendait son cœur battre à ses oreilles, étrange écho des battements du sien. Un sourire timide s'empara de ses lèvres. Olivier ne le voyait pas mais cette simple constatation avait suffi à l'apaiser. Alors, quand il commença à bouger, comme au rythme d'une douce mélodie que lui seul connaissait, elle le laissa faire. Parce qu'elle l'avait avec elle, et que son battement de cœur lui appartenait en ce moment.
« Mieux. Ce n'est pas toujours ça, mais ça va mieux. »
Elle s'en voulait de lui avoir imposé tout cela. Elle n'avait pas eu l'intention de lui dire tout aujourd'hui. Il fallait avant qu'elle cherche ses mots, qu'elle se demande quels seraient les meilleurs moyens de le dire à Olivier sans le blesser plus que de raison. Mais sa raison à elle, elle avait fui en même temps que l'araignée. Elle avait eu peur et cette peur lui avait poussé à faire des choses irraisonnées, comme l'embrasser ou lui dire que ses parents étaient de beaux salauds. Elle enfouit sa tête dans son torse et respira le parfum que dégageait son ami. Oui, il y avait bien autre chose, mais elle ne se sentait pas d'attaque pour le lui dire. Comme si les simples mots qu'elle pourrait dire pourraient dégrader davantage la situation. Elle ne savait plus ce qui était bien et ce qui était mal. Elle ramena une de ses mains sur le torse du sorcier et, d'un doigt léger, elle écrivit sur un de ses pectoraux « Je t'aime ». Avec un peu de chance, il ne saurait pas le déchiffrer. Étrangement, la sorcière souhaitait le contraire, qu'il le sache et qu'ils puissent profiter vite de ce bonheur à deux. Alors, après quoi, elle garda la bouche hermétiquement close et laissa sa main rejoindre sa comparse dans le dos d'Olivier.
« Je te fais confiance, Olivier. »
Elle releva la tête vers lui et lui adressa un sourire désolé. Son regard se planta dans le sien et, en pensant à ce qu'elle allait lui dire, elle se mit à rougir légèrement.
« Dis Oli, tu m'en veux pour ce baiser ? »
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