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The things you hide in your heart eat you alive

Thomas de La Rivière
Consumed by the shadows
Thomas de La Rivière
Élève de Serpentard
Maison/Métier : Serpentard
Célébrité : Herman Tømmeraas
Pseudo : Carotte/Aguarà Âge : 30 Parchemins : 298 Gallions : 469 Date d'inscription : 09/04/2017
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The things you hide in your heart eat you alive
  One shot

 

Le deuil et ses étapes… Une conception du deuil qui n’avait jamais beaucoup plu au Serpentard qui trouvait ça trop facile de théoriser les émotions. Il avait dû se rendre à l’évidence, cependant. Il était bloqué dans l’une de ces étapes, colère et marchandage. Deuxième stade sur cinq ou sept selon ses informations. À cette étape, de nombreux questionnements font surface avec la culpabilité et la rage ne cesse de gronder.
Deux ans. Deux ans bloqués à cette étape. Mais depuis peu, il sentait qu'il en sortait. Et ce qui l’attendait au tournant selon la théorie n’avait rien de joyeux. Tristesse et dépression est le nom de la troisième étape et c’est tête la première qu’il se jeta dedans.

____________________________________

Thomas se retourna vivement dans son lit pour la centième fois au moins cette nuit-là. Il bouillait. Bouillait de rage, comme toujours. Mais quelque chose de nouveau le tracassait. Sa fureur n’était plus dirigée contre la même personne. Alors qu’il avait passé des nuits d’insomnies à hurler et taper sur tout ce qui se trouvait à proximité, alors qu’on avait dû le bourrer de somnifères pour le calmer, sa rage aujourd’hui était beaucoup plus sourde et douloureuse. Elle ne concernait plus le meurtrier d’Alexandre. Non, non, insidieusement quelque chose se passait en lui.
    « J’ai tué un homme tu sais. Finalement, je suis comme ceux qui ont tué ton frère. J’ai enlevé une personne à sa famille, à ses amis, à la vie. »

Tout avait commencé avec Belladona. Cela faisait bien deux semaines maintenant. Deux semaines où il dormait à peine et où les questions se bousculaient dans sa tête. Etait-elle vraiment comme ceux qui avaient tués son frère ? Parce qu'il ne la voyait pas comme une meurtrière, même maintenant. Il lui avait écrit, à la jolie blonde au sang impur. Il avait voulu se faire pardonner. Il avait voulu se convaincre que ses lettres étaient uniquement destinées à ne pas ruiner une réputation qu’il avait mis du temps à construire et ouvrir à nouveau les portes vers une discussion sur la Bataille de Poudlard. Et en un sens, c’était vrai. Il y avait quelque chose de plus, cependant. Il s’était rapproché d’elle, à toute vitesse. Partageant un meilleur moment à ses côtés qu’il n’avait jamais imaginé pouvoir vivre avec une fille de cracmol. Et puis, partageant la douleur et la peur. Combien de temps étaient-ils restés blottis l’un contre l’autre ? Elle à pleurer, lui à trembler. Ils s’étaient liés puis séparés brusquement. Mais tout ça avait été trop rapide pour qu’elle lui manque vraiment. Belladona avait eu un impact en plus. Elle avait fait apparaître toutes ces questions dans sa tête. Celles qui tentaient depuis longtemps déjà de se frayer un chemin dans son esprit, flottant à sa surface mais se faisant sans cesse chasser. Les lettres qu’il avait écrites à Belladona n’étaient pas censées être sincères. Mais plus il relisait les brouillons qu'il avait gardé, plus relisait ses mots raturés destinés à rédiger un discours cohérent qui pourrait plaire à la griffonne, plus il constatait qu’ils avaient du sens. Bien plus de sens que son raisonnement qui consistait à accuser le meurtrier d’être un tueur de sang-froid. Sans le faire exprès, il avait été plus sincère que jamais.
    Ceux qui sont entrés à Poudlard dans l’optique de détruire des adolescents ne méritent pas notre compassion. Ta légitime défense ne pourra jamais t’être reprochée.

Thomas se retourna une nouvelle fois violement pour cacher sa tête sous son oreiller.
    Tu es quelqu’un qui a protégé ce que tu considères comme ton foyer, tu as protégé tes amis et tes convictions. Tu es plus courageuse et plus forte que tous ceux que je connais. Et ce n’est certainement pas un idiot comme moi, qui n’a jamais dû se battre pour quoique ce soit, qui devrait te juger.

Ecrire ces mots les avaient rendu si réels. Ils ne sortaient plus de sa tête. Oh, bien sûr, Thomas sentait toujours une haine bourdonner avec douceur dans son ventre lorsqu’il pensait à la personne qui avait ôté la vie de son héros. Mais pour la première fois, sa fureur était principalement dirigée vers Alexandre et ses parents. Ils avaient voulu s’engager dans une guerre qui n’était pas la leur, ils avaient été prêts à risquer leur vie et leur liberté, ce qui semblait déjà bien stupide en soit. Mais pire, ils avaient voulu tuer et détruire pour une question de sang. Thomas n’avait jamais remis le discours de sa famille en doute. Ses propres ancêtres étaient morts sur le bûcher lors de l’inquisition. Imprudents privés de leurs baguettes, leur amitié avec la famille royale ne les avait pas aidés. Les moldus avaient décidé de tuer des innocents et les sorciers s’étaient cachés. Tel le phénix, renaissant littéralement de ses cendres, la société sorcière s’était développée. Elle avait ses propres gouvernements, sa propre économie, ses propres écoles. Elle était devenue puissante. Mais des traitres à leur sang jugeaient bon d’aller fricoter avec leurs anciens persécuteurs, mêlant leur sang aux moldus. Pire, les nés-moldus étaient accueillis au sein de la société sans qu’aucune compensation ne leur soit demandée. Non, leurs parents continuaient de payer leurs taxes au gouvernement moldu tandis que les écoles et l’économie sorcière érigées et soutenues par les sangs-purs accueillaient ces enfants au sang de bourbe, grâce à des cotisations de plusieurs générations. Tout ça, jamais Thomas ne l’avait remis en cause. Il y avait un problème, et un gros. Et il espérait bien que des gens tels que sa sœur pourraient remettre les choses en ordre grâce à une politique adéquate. Mais tuer ? Tuer pour être né avec des pouvoirs, plus grand honneur qu’on puisse imaginer pour un enfant de moldu ? Tuer pour ne pas avoir payé de taxe et avoir des ancêtres assassins ? C’était un tout autre niveau. Un pas que Thomas n’aurait pas pu franchir. À 15 ans, lorsque son frère était partit, il n’avait pas réfléchi à la question. Il s'en moquait, il ne réalisait pas. L’empathie n’avait jamais été son fort et imaginer que les Sangs de Bourbes soient en difficulté lui avait plutôt plu. À 16 ans, lorsque son frère était mort, il s’était plongé dans une haine telle qu’il n’avait jamais laissé le moindre doute percer sa carapace. Mais aujourd’hui, son armure de rage se fissurait et les questions s’engouffraient à cœur joie, soulevant des conclusions qu’il ne désirait pas entendre.

Thomas se redressa vivement dans son lit, manquant soudain d’air. Sa vie se précipitait ces derniers mois. Entre Alcyone qui le soutenait dans sa vengeance malgré une ouverture d’esprit qu’il ne possédait pas lui-même, ses fiançailles avec Oktavia si aimante envers tout le monde, même les sangs-impurs, ses réconciliations avec Moïra et enfin cet épisode avec Belladona, Thomas avait l’impression d’avoir fait un énorme bond en avant. Il comprenait que sa famille se trompait sur leurs méthodes, il comprenait qu'il était bloqué dans sa quête. Son cœur brûlait d'une rage et d'une tristesse nouvelle.
Et tandis qu’il aspirait l’air à grandes goulées, il l’accepta enfin.

« C’est Alexandre le premier responsable de sa propre mort. »

Il l’avait dit tellement bas qu’il n’était pas sûr que le son ait même franchit ses lèvres. Mais cette pensée l’ébranla si fort qu’il dû se mettre un poing dans la bouche pour ne pas hurler. Depuis le début, il cherchait le meurtrier. Il avait toujours connu le coupable principal. Il le connaissait depuis sa naissance.
Une larme coula sur sa joue. Deuxième larme depuis la mort de son frère. Cette fois-ci, il ne l’essuya pas la laissant tomber sur les draps dans un bruit mat.
Alexandre était venu en Angleterre pour participer à un régime de terreur qui consistait à emprisonner ou tuer ceux qui n’étaient pas dans sa norme. Alexandre était entré à Poudlard caché derrière un masque, lâche. Alexandre avait peut-être tué des gens qui défendaient leurs amis et ce qu’ils considéraient comme leur maison. Alexandre s’était lié d’amitié avec des assassins et des psychopathes. Alexandre avait cru que ne pas prêter allégeance au Seigneur des Ténèbres était un acte de noblesse, mais à la vérité, il n’en devenait que plus complice puisqu’il gardait une certaine liberté.
Alexandre, son héros d’enfance, son meilleur ami, son modèle.
Thomas laissa les larmes couler sur ses joues un silence. Il contemplait le mur en face de lui avec tant de souffrance qu’il n’osait plus bouger. Il était pétrifié

Il ne sut pas combien de temps il resta assis dans son lit à avoir l’impression de mourir à petit feu. Tristesse et dépression. Peut-être que la colère n’était pas si mal, finalement. Lui qui avait affirmé à Alcyone qu’il préférerait ressentir de la tristesse plutôt que de la rage, il doutait sérieusement de l’intelligence de cette remarque, désormais.
Soudain, il se leva. S’accroupissant sous son lit, il dénicha la boite en bois dans laquelle il gardait tout ce qu’il possédait à propos de son frère. Toutes les notes sur son enquête, toutes les photos, toutes les anciennes lettres. Il quitta précipitamment le dortoir pour entrer dans la Salle Commune. Elle était heureusement vide de toute présence. Il n’aurait pas supporté devoir expliquer à qui que ce soit les larmes qui coulaient toujours sur ses joues. Pas même à Alcyone. Surtout pas à Alcyone, alors qu’elle l’avait tant aidé. Se dirigeant vers l’une des cheminées, vide en ce mois de mai, il alluma dedans un grand feu d’un coup de baguette. Il leva la main pour placer la boite en bois au-dessus. Les flammes lui léchaient presque les doigts mais il se moquait bien de la douleur. Il resta quelques secondes, le bras tendu au-dessus du feu. Puis, soupirant, il le rabaissa le long de son corps. Il ne pouvait pas oublier tout ce qu’il avait vécu avec Alexandre. Pas même alors que son héros était un assassin. Pas alors qu’il lui ressemblait tellement. Ils avaient les mêmes idées, après tout, la même éducation. Thomas avait eu la chance d’avoir le temps de se poser les questions. Grâce à Alex. Mais lui, ne s’était-il pas retrouvé dans une situation qui le dépassait complètement ? S’était-il rendu compte qu’il travestissait le noble idéal de pureté en une arme de destruction ou bien, dans le feu de l’action, n’avait-il pas réalisé le mal qu’il faisait ?
Thomas déposa sa boite sur une table basse et l’ouvrit. Il en sortit une plume et un encrier. Il n’était pas prêt à abandonner son frère. Il était furieux contre lui, triste de ce qu’il était devenu, mais rien de tout cela n’effaçait l’amour qu’il avait pour lui. Et l’enquête du serpent n’était pas finie, elle changeait simplement d’axe. Il se devait de savoir quel avait été le rôle d’Alexandre lors de la Bataille. Avait-il tué ou avait-il tenté de fuir en se rendant compte qu’il se battait contre un groupe d’adolescents ? Avait-il été tué alors qu’il avait le dos tourné pour s’enfuir ou avait-il été tué dans un combat égal, lui-même sans pitié ?
Thomas tapota un parchemin vide sur lequel apparut soudain une liste de noms. Les suspects du meurtre d’Alexandre. D’un trait sec, il barra celui de Belladona. Puis, il écrivit un nouveau nom, tout en haut de la liste. Le suspect principal, le premier coupable de la mort de son frère. Alexandre de La Rivière. Les larmes avaient cessé de couler sur les joues de Thomas mais il savait qu’elles reviendraient bien vite. Deux ans plutôt, il avait perdu son frère. Aujourd’hui, il venait de perdre son héros.

© BLACK PUMPKIN

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