Speed Dating (Oktavia Silaïeva & Axel Jónsson)

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Peu fréquenté des étrangers qui ne connaissent que peu de noms - voire aucun - qui s'écoulent de la Fontaine aux morts, ce lieu est donc peu intéressant pour les sorciers Slaves. On en comprend la signification, on sait qu'elle affiche les noms de ceux qui ont péri lors de la guerre. Les étrangers n'y ont porté qu'un briève attention avant de passer à autre chose. Pourtant, tous les habitants de Poudlard déambulent devant cette dernière à tous les jours. Un aura mystique et mélancolique englobe la salle, mais tous s'y sont habitués.

Entre les premiers cours du matin et le banquet de midi, les élèves parcourent les couloirs pour se rendre à la Très grande salle, affamés. Oktavia Silaïeva et Axel Jónsson n'y font pas exception. Légèrement en retard sur les autres, ils se retrouvent tout deux devant la fontaine, seuls. Lorsqu'ils s'approchent, l'ambiance change complètement, pour devenir lugubre. Étrangement, la salle devient extrêmement sombre, alors que la fontaine s'agite. "L'eau" devient d'un rouge sang. Rapidement les sorciers peuvent remarquer que les noms des morts ont désormais été changés pour leur propre nom, s'écoulant encore et encore, avec une vitesse folle. Les noms s'envolent, créant un tourbillon autours des deux sorciers, créant un mur d'eau, aussi épais et puissant qu'une tornade.

Coincées dans ce tourbillon d'eau, les jeunes élèves doivent trouver un moyen de calmer la tempête et de sortir. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi la fontaine aux morts affiche-t-elle leur noms ? Est-ce un présage ? Est-ce Poudlard qui se détraque à nouveau ? Ou est-ce simplement un esprit frappeur qui s'amuse ?

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Cette fontaine, Axel n'aimait jamais passer devant seul. La solitude ouvrait la porte à beaucoup trop de pensées et de sentiments d'insécurité chez le jeune homme, lui faisait prendre beaucoup trop conscience du monde qui l'entourait. Et passer seul devant cette fontaine était le meilleur moyen de ne pas oublier la fontaine, et la guerre, et les morts, et les êtres chers que l'on a perdu, et la tristesse gagnait son coeur et tout son corps, au point de se sentir au bord du malaise. Beaucoup des noms écrits sur cette pierre lui étaient familiers, voire très familiers. Et la culpabilité se frayait un chemin. Il aurait dû être là. Lui aussi aurait dû se battre pour son école, quitte à avoir son nom marqué sur ce monument aux morts.

Bon, ce n'était qu'une image. Il n'avait pas besoin de vraiment voir son nom sur la Fontaine aux morts ! Effectivement, il se serait bien passé de l'épisode qu'il était sur le point de vivre.

Ce jour là, une discussion avec le professeur en fin de cours le mis en retard au déjeuner. Seulement voilà, depuis qu'il était revenu, il devait passer devant cette fontaine qui le mettait si mal à l'aise, comme si les fantômes de ceux qui sont tombés hantaient cette salle du château. Lorsqu'il n'y avait personne autour, on pouvait même entendre leurs murmures dans le rugissement de l'eau.

Axel a à peine le temps de se rendre compte de la présence d'une Serdaigle étrangère que la salle devient tout à coup sombre. Son coeur loupe un battement, et à cet instant, l'eau devenue rouge s'effondre comme une avalanche, dans un bruit angoissant qui accélère d'un coup le rythme cardiaque du Poufsouffle. Il pense être coincé dans un cauchemar lorsqu'il voit, horrifié, son nom remplacer celui des victimes de la guerre. Il peut voir l'élève de Serdaigle en face de lui, de l'autre côté de la fontaine, se trouver dans la même situation. Affolé, il lui jette un regard interrogateur, espérant qu'elle ait une réponse.

Mais vite il se rend compte que son nom défile un peu partout, que l'eau s'élève avec lui, et Axel se sent à deux doigt de faire une crise de panique. Le bourdonnement de l'eau qui tourbillonne désormais autour de la fontaine, l'emprisonnant lui et la fille dans cet enclos aquatique, lui engourdissait les sens. Lui, figé, ne sait plus quoi faire. Sa priorité est de réguler son rythme respiratoire et sa frayeur grandissante.

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
A force de vouloir poser des questions à la fin des cours à ton professeur, tu savais que tu perdais du temps libre que tu pouvais avoir. Mais tant pis, tu pouvais faire sans, après tout, les heures de la soirée pouvaient être suffisante, en y repensant, même si cela ne prenait que très peu de temps de la journée. Alors, tu avais passé plus de temps que prévu avec ton professeur à parler d'un remède qui t'intéressait plus que les autres, pour aucune raison spécifique. Une fois que tu remarquais l'heure, tu te doutais qu'il fallait que tu te dépêches, principalement à cause du fait que cela serait trop compliqué si tu loupais l'heure du déjeuner.

Tu te dépêchais donc afin de te retrouver dans la grande salle, une fois devant la fontaine aux morts que tu avais tendance à éviter pour cette ambiance sinistre qu'elle te donnait. Tu remarquais quelque chose d'étrange, comme si tout n'était plus comme d'habitude, tu regardais autour de toi, cherchant si tu étais seule ou non dans cet endroit. Tu aperçois en face de toi de l'autre côté de la fontaine, un pousouffle vu l'uniforme, tu ne pouvais pas savoir si tu le connaissais ou non, trop loin de lui. Puis la pièce s'assombrit, sans que tu ne comprennes pourquoi, cela ne sentait pas bon, tu t'en doutais que trop bien. Alors que tu voulais t'avancer vers la sortie, la couleur de l'eau changea et chose qui t'arrêta instinctivement. Voir l'eau cristalline virer à la couleur pourpre te fis t'inquiéter, ce changement d'ambiance et ceci ne présageait rien de bon.

Tu commences à voir que les noms avaient changés, le tien venait de s'afficher et coulait tant qu'il le pouvait dans cette eau couleur sang. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe, espérant que ce ne soit qu'une mauvaise blague, mais tu regardes en face de toi, comprenant rapidement que le jaune et noir entend la chose de la même manière que toi. Aucun de vous deux ne pouvait savoir ce qu'il était entrain de se passer, surtout qu'un tourbillon d'eau tourne autour de toi. Tu regardes le jeune garçon, il était dans la même situation que toi, cherchant un moyen de t'échapper de là, tu sors instinctivement ta baguette. Comme si ta magie qui se détraquait de temps en temps arriverait à faire quelque chose d'intéressant à ce moment-là. Il ne fallait surtout pas que tu paniques, cela ne serait pas bon, il y avait au moins une chose de rassurant, tu n'avais pas peur de l'eau. Même si celle-ci avait une couleur perturbante. Tu regardes dans le tourbillon qui tourne autour de toi, tout en sentant ta respiration s'emballer sans que tu n'arrives à le contrôler. Il fallait que tu trouves une faille, une brèche pour pouvoir t'en sortir, tu doutais que la magie fonctionne réellement contre ce genre de fracas. Tu regardes de nouveau l'autre élève, cherchant à voir s'il a trouvé une solution, mais il semble plus paniqué que toi. « N'oublie pas de respirer, reste tranquille ça va bien finir par s'arrêter. » Tu espérais qu'il entendait ce que tu lui disais, voulant essayer de le tranquilliser. Tu soupires, cherchant quel sort pourrait vous sortir de cette misère, doutant que le sort Finite Incantatem fonctionne, mais autant le tenter. Comme tu le pensais, cela ne servait à rien.

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Au dessus du vacarme du tourbillon d'eau, les paroles de la jeune fille lui parviennent aux oreilles, et il lui en est tellement reconnaissant qu'elle l'aide à se calmer plutôt que de lui transmettre la panique qu'elle aurait pu ressentir à cet instant. Elle tente un sort contre la barrière d'eau qui ne fonctionne pas. Reprenant peu à peu ses esprits, il sort lui aussi sa baguette et tente le même contre sort, au cas où. Avec tout ces dérèglements de magie chez les uns et chez les autres, on ne pouvait jamais être trop sûr. Heureusement pour lui, Axel n'a jamais réellement été touché pour le moment.
Mais le sort ne fonctionna pas non plus. Foutus dérèglements. L'eau continuait de tourner autour d'eux, et il se demanda ce que tout cela pouvait signifier. Était-ce réellement un dérèglement ? Ou quelqu'un qui voulait faire une mauvaise blague ? Pour le moment, ils devaient communiquer pour pouvoir s'en sortir.

- Qu'est-ce qu'on va faire ? demande-t-il à la Serdaigle, une pointe de panique dans la voix, même s'il avait essayé de la maîtriser.

La jeune fille avait l'air plus âgée que lui, et il espérait qu'elle était donc plus expérimentée, et qu'elle aurait une idée de comment ils pourraient faire pour s'en sortir.

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Tu soupires, ton sort n'avait pas fonctionner, comme si cela allait marcher, tu y croyais encore à ce genre de petites choses ? Tu avais passé l'âge de croire aux contes de fées après tout, alors pourquoi penser qu'un simple Finite Incantem pourrait arrête ce tourbillon. Tu avais tenté de calmer l'élève de Poufsouffle, cela serait plus simple si vous restiez tous les deux calmes, même si ce n'était pas évident et tu pouvais en avoir conscience. Tu te rapprochais de lui alors que l'eau continuait à tourner autour de vous, tu ne savais pas ce que tu pouvais faire. Lui aussi tenta le même sort, qui fut tout aussi efficace que le tiens tu soupires, il fallait que vous trouviez une solution. « Qu'est-ce qu'on va faire ? » Tu le regardes un instant, c'était à toi de trouver c'est ça qu'il voulait ? Certes, tu étais certainement plus âgée que lui, mais tout de même, ce n'était pas parce que tu étais l'aînée que c'était à toi de tout faire. Surtout que depuis les derniers événements, tu savais parfaitement que ta magie te jouait des tours.

Tu restes plantée là, une fois un peu plus proche du jaune et noir, cherchant ce que vous pourriez faire dans les sorts que tu connaissais pour te débarrasser de vos noms qui coulaient le long de l'eau. Puis tu réfléchis un instant si vos noms étaient inscrits c'est que la fontaine estimait que vos étiez morts, si vous trouviez un moyen de montrer que vous êtes vivants. Surtout que ses derniers temps, mis à part des remèdes tu n'utilisais pas réellement la magie, mais peut-être qu'une potion de vivacité aurait fonctionné. Enfin tout du moins tu l'espérais, sauf que tu te ravisas assez rapidement de lancer un Accio, comment tu comptais faire ta potion ? Tu soupires de nouveau puis regarde le jeune homme en souriant, te voulant rassurante, alors que tu n'avais aucune idée de ce que vous pouviez faire. « Tu as du parchemin sur toi ? » Tu avais peut-être une idée, si vous demandiez de l'aide, peut-être que quelqu'un vous trouverez dans cette mauvaise situation. Même si cela risquait d'être compliqué, tu en avais conscience. « Non ça ne servira à rien… Essaie le sortilège de découpe, peut-être que ça fendra l'eau en deux et on pourra passer. Je doute que ma magie soit vraiment efficace. » Tu préférais éviter de te retrouver à l'autre bout de la pièce ou découpée, il valait mieux que ce soit lui qui tente le coup.

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Le Poufsouffle n'avait jamais été très confiant à propos de sa magie bien qu'il soit de sang-pur. Le sang n'affectait pas les capacité, se disait-il. C'est pour cela qu'il avait toujours travailler dur, de peur de se reposer sur des acquis qu'il risquait de ne pas avoir et de faire honte à la réputation de sa famille, plus que ne l'avaient déjà fait ses parents.
I avait désormais repris ses esprits mais la panique l'empêchait de réfléchir clairement, il avait besoin de la Serdaigle. Ses sourires qui se veulent rassurants marchent à moitié, mais il la remerciait mentalement pour ce comportement bienveillant. Après tout, elle aurait pu réagir totalement différemment.

À sa première question, il tâte sa robe de sorcier et ses poches intérieures à la recherche de parchemin. Il en trouve un petit bout que sa soeur Ross lui avait donné la veille sur lequel elle avait écrit le titre d'une chanson qu'il lui avait demandé. Mais apparemment, cela ne servirait à rien d'après l'aînée.
Celle-ci suggère un sortilège de Découpe, et Axel s'exécute, comprenant tout à fait la situation de la jeune fille, se sentant un peu désolé pour elle.

- Diffindo ! essaya-t-il.

Bien qu'il n'ait jamais eu de problème avec ce sort, il ne réussit qu'à créer une petite pression de la taille d'une pièce de monnaie contre le barrage aqueux. Ce qui le fit douter lui aussi de ses pouvoirs... Il jeta un coup d'oeil à son nom qui défilait, comme s'il était mort, comme si la fontaine le menaçait, le narguait.

- On pourrait essayer ensemble, avança-t-il, pour au moins créer un petit trou et envoyer le bout de parchemin de l'autre côté ?

ϟ À pleurer les morts, on crée des océans de misère  
Tu espérais que ton idée un peu saugrenue fonctionnerait assez facilement, même si tu doutais que tes capacités magiques ne fassent pas des leurs. Alors, c'était naturel pour toi demander au jeune poufsouffle son aide, s'il y arrivait plus facilement que toi, cela serait plus simple. Sans aucun doute, tu étais donc attentive à ce qu'il faisait, espérant que cela fonctionne. Il avait ce que tu lui avais demandé, avec un petit bout de parchemin, tu ignorais si cela vous suffirait pour que quelqu'un vous trouve là. Certainement pas, il fallait trouver autre chose. Tu proposas donc au jeune homme d'utiliser un sortilège de découpe, afin de voir s'il était possible de passer quelque chose à travers ou ne serait-ce que voir si quelqu'un se trouvait derrière la barrière couleur sang se trouvant devant vous. « Diffindo ! » Cela ne réussit que très peu, tu soupires, essayant de réfléchir à une autre idée que vous puissiez utiliser. Mais tu ne voyais pas quel sort pourrait vous servir mis à part celui-ci. Peut-être que si tu le motivais un peu, il y arriverait plus facilement. « On pourrait essayer ensemble, pour au moins créer un petit trou et envoyer le bout de parchemin de l'autre côté ? »

Tu le regardes un instant puis ta baguette, l'eau cette fois comme s'il te fallait du temps pour y réfléchir et surtout accepter l'idée de te servir de la magie. Après tout, ce n'était pas si mal que cela et tu étais une sorcière, au sang-pur de surcroît, ta magie te caractérisait, tu ne pouvais pas t'en passer, il fallait que tu essaies. Tu ne pouvais pas laisser ces perturbations gagner. « On peut toujours essayer… Garde bien ton bout de parchemin et si on arrive à le faire assez grand essaye de passer... » De nouveau c'était en partie ton instinct protecteur qui parlait, surtout que cela serait plus simple qu'il passe lui et aille chercher de l'aide tout seul. Enfin, c'était seulement si vous y arriviez, parce que tu en doutais. « On y va à trois, tu resserres la prise sur ta baguette, un, deux, pointant le mur d'eau, trois, Diffindo ! »