Quête des Aurors & Pré-au-lard - PART I

ϟ Aurors & Habitants La bataille commence. La folie de la coupe du monde de Quidditch est bien redescendue. Les touristes sont rentrés chez eux, et le village de Pré-au-Lard retrouve peu à peu son calme. Les élèves sont rentrés à Poudlard, et la routine reprend son cours. Des journées passent, se ressemblent et l'automne s'installe. Chaque marchand a su tirer bon parti de l’événement de l'été, mais pourtant, aucun n'a le coeur à la fête. Même si les bourses sont remplies, le village se referme.

Ce jour-là, il fait encore assez beau pour profiter du soleil. L'air est froid, mais le soleil réchauffe les marcheurs. La place du village est occupée par des sorciers, heureux de se retrouver pour échanger. Mais surtout, dans chaque conversation, on ne parle que des récentes perturbations de la radio du village lors de la coupe du monde. Certains journalistes ne sont toujours pas remis des différentes explosions qui ont eu lieu. Pas étonnant que tout le monde en parle, c'est si rare que Pré-au-Lard soit à la une de la page des faits divers dans La Gazette. Mais pourtant, depuis Noël, les événements étranges se succèdent. Le marché de noël est toujours dans les mémoires des habitants. Et finalement, les Aurors qui patrouillent autour sont souvent remerciés d'un signe de tête. Sans eux, peut-être que le pire pourrait arriver.

Aurors et habitants semblent donc alliés. Et pourtant la journée risque de changer cette idée.

L'après-midi touche bientôt à sa fin, mais il reste encore quelques heures au soleil. Les passants s'arrêtent devant une boutique, dans une rue, ou sur un banc. Tout semble tranquille. Et pourtant, quand une dizaine d'Aurors arrivent sur la place armés de leur baguette, personne n'est rassuré. L'un des Aurors attrape une sorcière par le col de sa robe et lui demande de lui donner sa baguette pour un contrôle. La sorcière n'a pas le choix, elle tend sa baguette et celle-ci se fait manipuler dans tous les sens. Le moment est venu de procéder à quelques contrôles. Saurez-vous les passer sans soucis, ou passerez-vous entre les mailles ?

ϟ En savoir plus L'été a laissé un goût amer à nos chers Aurors. Ils ont été débordés, mais ils n'ont pas l'intention de se relâcher, au contraire. Ils enquêtent sur l'origine des récentes disparitions, sur la mort récente d'une sorcière. Et il ne faut pas oublier que les habitants de pré-au-lard ont une mission, protéger ou voler les plantes précieuses des médicomages. La descente des Aurors est liée à tout ceci, et plus encore. Ce sujet est donc essentiel pour faire évoluer vos quêtes. (N'oubliez pas d'acheter des indices & des kits pour vos quêtes respectives).

J’me sens enfin plus à l’aise. Pré-au-Lard a enfin retrouvé sa tranquillité. La coupe du monde semble loin à présent. Bien sûr, il reste les stigmates du passé. De cette magie qui semble dérailler. Enfin moi j’suis là que depuis quelques mois. J’ai envie de vous avouer sans détour que je m’en tape un peu de tout ça. Mais je ressens enfin un peu de sérénité alors que je traverse la place du village sans avoir à jouer des coudes, sans devoir lancer un regard noir ou jeter encore une insulte. C’est vrai que depuis que je suis arrivée, je sens bien quelques iris curieuses. Elles me transpercent mais je les ignore. Parfois, j’leur souris avec arrogance. Je sais bien ce qu’ils pensent. Mes tatouages, mes danses avec les sombrals. Mon regard fauve. Ma tenue qui n’a rien de féminin. Dans quelques temps, ils penseront que je portes malheur.

J’enfonce mon nez dans mon gros pull noir. Je porte encore ma tenue d’entrainement. Un pantalon d’équitation et mes bottes. Le soleil brille mais le temps est frais. Les mains au fond de mes poches, je me dirige vers cette boutique pour les animaux. Je voulais juste jeter un oeil à ce qu’ils faisaient. Peut-être un ou deux plaisir pour mes protégés. De quoi aussi compléter mon équipement. Pourtant, je m’arrête dans ma progression. Parce que tout un tas d’aurors vint de transplaner. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Mes yeux se posent sur cette pauvre bonne femme qui se fait maltraiter, sa baguette qui se fait inspecter. Ca fait quelques mois à peine que je suis là. J’ai bien remarqué ce qui tramait. Et Merlin sait que je m’en fous. Mais là, si le moindre de ces connards osent m’approcher et me toucher comme ça, j’le détruis. D’ailleurs, ça doit se voir à mes yeux sombres. Putain. Je voulais juste aller acheter des conneries.

Il a vécu la coupe du monde de loin, et c'était mieux ainsi. Il a fait quelques paris, rien de bien fou finalement, il avait beaucoup mieux à faire. Il a pu passer plus de temps à Halloweentown, plus de temps au cirque, parce que de toute façon, parfois il ne pouvait même pas rentrer à Pré-au-Lard tellement les Aurors étaient présents pour des contrôles de routine. Libre ? L'était-il vraiment ? Il essayait de ne pas y penser, parce qu'y penser, c'est refaire le passé. Et son histoire, il la connait déjà trop. Non, cette coupe du monde n'a pas été à la hauteur de ses espérances. Il a du tourner le dos à son âme d'enfant. Et c'est quelque chose qu'il déteste.

Mais la coupe est terminée, et les contrôles trop fréquents avec. Les Aurors seront moins présents, moins exigeants. C'est ce qu'il pense le criminel, mais il se trompe.

Ce matin là, il a souhaité dormir un peu plus longtemps. Habituellement, il part avant l'aube de la Tête de Sanglier pour pouvoir arriver au cirque avant tout le monde, et éviter les rondes des Aurors. Mais cette fois, il s'est dit qu'une bonne grasse matinée lui ferait un peu de bien. Après tout, les vacances ont donné un joli coup de pouce au cirque, même si la fête foraine a été une belle concurrence. Seulement, il se trompait. Les contrôles ne sont pas moins fréquents, au contraire. Alors qu'il traverse les petites rues étroites pour éviter la Grande Place, il entend soudain des cris. Rasant les murs, poussé par la curiosité, il s'approche. Des dizaines d'Aurors viennent de sortir de nulle part, et l'un d'eux s'adresse à une vieille dame. Elle a l'air perdu. Il lui prend sa baguette pour la contrôler, tandis que les autres sont droits comme des piquets. Que cherchent-ils ? Que viennent-ils faire ici ?

Piros est bloqué. Si il sort de sa cachette, il n'aura jamais le temps de rejoindre Halloweentown avant d'être repéré. Alors il retient son souffle et ferme les yeux. Il a toujours été très bon à cache-cache. Mais il brûle à l'intérieur. Qu'est-ce que veulent ces Aurors ? Vont-ils finir par s'expliquer ?

Je grince des dents. Discrètement certes mais suffisamment longtemps pour que l'un de mes collègues capte du coin de l'oeil l'agacement qui doucement me fait pincer les lèvres alors que face au reste de la foule et de nous, l'un d'entre des nôtres commence à s'acharner sur une pauvre sorcière qui demandait rien à personne. L'envie d'intervenir se fait comme un frisson sur mon échine et une fois l'idée oubliée, je me contente simplement d'observer tout ça avec un froid qui filerait au ciel l'envie de cracher quelques flocons délicats. J'aimerais être capable d'éprouver de la peine pour cette pauvre femme mais rien ne vient. Pas une once de remord ou d'humanité, juste une lassitude qui chasse l'agacement et un début d'ennui qui me fait sans honte détourner le regard pour me laisser plus amplement le temps de contempler sans grande conviction les sorciers qui sont là, à se demander si ils sont les prochains comme si ils n'étaient que du bétail qu'on allait mener à l'abattoir. L'idée m'arrache un léger sourire que je dissimule du mieux que je peux tandis qu'entre me doigts impatients, je fais jouer presque nerveusement ma baguette. Ils sont beaux, là, tous, à attendre l'inéluctable, à prier et à supplier en silence qu'ils ne veulent pas les prochains. Ils m'amusent, me font expirer un peu d'air et finalement, je croise enfin un regard qui me plait. Un regard qui me force à me plonger dans des prunelles sombres et étrangement familières. Et si professionnel je devrais rester vu l'importance de notre mission et les enjeux de ce moment, je ne peux cette fois-ci pas m'empêcher d'esquisser un sourire qui dévoile la pointe de mes quenottes.

"Eh. Toi."

Je l'accoste d'un charment coup de menton puis d'un mouvement de tête tout aussi gracieux.

"Viens par là."

La politesse semble en option mais est-ce nécessaire d'en faire usage avec une vieille connaissance ? Je ne sais plus. Mes manières me disent que oui, mon passé m'indique que je peux m'en passer. Après tout, les anciennes silhouettes d'un passé peu glorieux méritent-elles mieux ? Sûrement. Mais vu nos adieux et la colère qui sous-jacente, et similaire à celle qu'elle semble éprouver en cette instant, qui brille dans ses prunelles sombres, je me dis que c'est le mieux que je puisse lui offrir en cette fin de journée

Sören quittait tout juste l'auberge des trois balais, elle venait de finir son service. Refermant les pans de sa veste, elle sentait la chaleur des rayons du soleil sur sa peau, mais il n'était plus aussi chaud que cet été. Elle flâne le long des boutiques, prenant le temps de rentrer chez elle. La journée avait été plutôt calme par rapport aux deux mois qu'ils venaient de passer. Sören avait presque la sensation de se retrouver en vacance. Cet été avait été le pire et la coupe du monde de Quiddtich n'y était pas pour rien... Elle avait tout de même eu quelques surprises, comme le fait de se rendre compte qu'Hadès n'était pas aussi con et prétentieux qu'elle aurait pu le penser... Elle s'était surprise à converser finalement bien plus souvent qu'elle ne l'aurait pensée. Elle arrivait même à se dire qu'au final elle commençait à l'apprécier, ce dont elle n'aurait avoué à voix haute pour rien au monde... Si Bella savait cela, elle en sauterait sûrement de joie et sauterait à des conclusions qui n'existaient pas. Ils s'entendaient peut-être un peu mieux, ils étaient cependant loin de s'apprécier de cette manière... Même si plusieurs fois elle s'était surprise à être troublée bien plus qu'elle ne le devrait. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait et récupérer le calme et la sérénité à l'auberge finalement et surtout l'absence de l'infirmier allait peut-être lui faire du bien et remettre ses idées en place.

Arrivant à une rue à peine de chez elle, elle se rend compte que quelque chose cloche, les gens s'arrêtent, le silence s'installe malgré les messes basses... Sören ne comprend pas, force les sourcils et continuent d'avancer avant de voir une vieille femme se faire malmenée par des aurors... Le sang de la sorcière se fige dans ses veines, elle se demande ce qui se passe encore, depuis l'année dernières des choses étranges se passent au village, les évènements récents de la coupe du monde de Quidditch n'étaient pas passé inaperçu... Pourquoi étaient-ils ici ? Pourquoi s'en prendre à cette femme de cette façon aussi peu... Humaine ? Sören avait été élevée dans un monde de moldu, mais elle avait été élevée dans une famille royale ou la tendresse n'existait pas, pourtant même ses parents savaient faire preuve de plus de manière... Un Auror parle, interpelle une personne et les yeux de la sirène se posent sur son amie, Mahra. Pourquoi elle ? Qu'allaient-ils lui faire ? Par instinct elle se rapprochait de cette dernière sans que la dresseuse de sombral ne l'ai réellement vue, elle posait sa main sur son épaule, une main qu'elle voulait réconfortante, une main rassurante, qu'elle sache qu'elle n'était pas seule, Sören était prête à la défendre s'il le fallait...

"Pourrait-on savoir au moins ce qui se passe ?" Demandait-elle, sans grand espoir d'obtenir une quelconque réponse...

Je sens sa présence. Je ne saurais comment l’expliquer. Je ne comprends même pas pourquoi. Mais Piros est là. Peut-être parce que je le côtoie presque tous les jours. Peut-être parce que tous mes sens sont en alerte. Etre coincée sur cette place me semble être le pire endroit où être en cet instant. J’voudrais foncer dans le tas, mais j’suis sûre que ça ne servirait à rien. Mes yeux se perdent sur la foule l’air de rien. Je le vois mais je n’arrête pas mon exploitation pour autant. Bordel. J’me demande un instant s’ils ont pensé à empêcher les gens de transplaner. Je voudrais lui souffler l’idée mais je m’enferme dans ma solitude. Et j’attends. Comme tous ces cons autour de moi parce qu’on est entouré d’aurors. Ces personnes censées nous protéger et qui viennent à l’instant même de malmener une pauvre sorcière qui n’a rien demandé.

Et si je reste de marbre devant l’agitation, un regard plonge dans le mien. Je reste le nez dans le col de mon gilet, relève l’ambre de mes yeux et le toise, immobile. Putain que je le hais. Un éclair de rage remonte dans tout mon être. Mes mains se crispent dans mes poches cherchant à retenir toute la colère qui monte en moi. « Eh. Toi. » Cette voix. La dernière fois que je l’ai entendu, il hurlait aux mains de la Nuestra Familia. Et voila qu’il se dresse devant moi comme si de rien n’était ? « Viens par là. » Il se fout de moi. Je relève le menton et me redresse. Hautaine. Il peut toujours attendre s’il espère que je vais m’approcher de lui. Une main me touche et je suis si tendue que je me tourne brusquement vers la personne à deux doigts de la rejeter en arrière quand je découvre le visage de Sören. J’inspire profondément. Je dois me calmer. J’aurais du le laisser crever dans une de nos vieilles roulottes cet enfoiré. Ma main se pose sur le poignet de Sören. Je veux l’empêcher de parler. Je veux pas qu’elle soit mêler à ça de loin ou de près. C’est la première amie que je me fais depuis… depuis lui en fait. Je veux pas non plus qu’il tombe sur Piros. Je ferme un instant les yeux. « C’est rien Sören. Un contrôle de routine visiblement… » L’ambre de mes yeux percutent les iris bleutés de l’auror. Je prends sur moi et finis par m’approcher de lui, la mâchoire crispée. « Enfoiré. » murmure que lui seul entends, je sors la baguette de ma poche avant de la lui tendre.

Je conserve mon sourire et laisse filer la question qui parvient de par-dessus l'épaule de ma proie, préférant me contenter d'un simple battement de cils au lieu d'une remarque agacé. Oh bien des choses auraient pu traverser mes lèvres désormais étirées en un large sourire mais en cet instant, je préfère me faire de miel et de sucre pour celle qui refuse d'obtempérer et qui, rien qu'à voir la façon dont elle carre les épaules, doit regretter de ne point m'avoir laissé crever entre deux roulottes quand l'occasion s'est présentée. En cet instant, je laisse tout filer, prenant le temps de relever le menton, le dos toujours droit alors qu'elle se fait désirer, me jetant même de temps à autres quelques regards mauvaise qui au lieu de me faire trembler et regretter mon comportement me donne simplement envie de recommencer à jouer avec elle à ce jeu que nous jouions tout les deux bon temps. Oui, l'espace d'un battement de coeur fugace, je m'imagine redevenir son ami, celui en qui elle avait confiance et lui offrir peut-être une chance d'échapper à tout ça, mais pour une raison qui m'échappe, je préfère me murer loin de tout ça et attendre qu'elle termine son caprice pour enfin me rejoindre, en quelques pas que je ne peux que qualifier de fait à contre-cœur, me donnant ainsi l'impression qu'en l'espace de quelques mauvais souvenirs et rancœurs intestines je suis devenu un bourreau qu'elle souhaiterait fuir. Ses pas, lourds et trainants soulèvent un peu de poussière et finalement, quand à mon niveau elle se trouve, me voilà gratifié d'un juron qui m'arrache un rire aussi chaud que sait l'être le soleil en plein été.

"Rien que ça ? Je suis déçu, je m'attendais à pire pour nos retrouvailles."

Du bout des doigts, je me saisis de sa baguette et concentre alors mon attention sur celle-ci, laissant mes prunelles longuement détailler celle-ci avant de lui répondre d'une voix douce, sur un ton que l'on réserve aux amis de longue date.

"Mais tu m'avais aussi manqué, Mahra."

Je laisse mon accent de l'est légèrement baver sur son prénom, juste pour lui faire entendre, non pas une maladresse de prononciation, mais un rappel, une évocation du passé, qu'il lui cherche à lui rappeler que si elle a peut-être fuit ce qu'elle voulait enterrer, je suis là, et je n'ai point oublié. Un sourire en coin se glisse sur mes lèvres alors que je relève les yeux vers elle venant, croiser son regard.

"Ou je me trompe ?"

Par dessus son épaule j'observe la femme qui était derrière elle et reprends ensuite d'une voix plus douce, les doigts toujours refermés autour de sa baguette mais le regard toujours posé sur l'autre jeune femme.

"Une amie à toi ? Ou quelqu'un qui pense simplement te connaître ?"

Les tensions ne s'appaisent pas. Loin de là. La foule est présente et pourtant la place semble déserte. Un vent glacial s'est installé à Pré-au-Lard. Et Piros sait que même si il le pouvait, il ne rentrerait pas à Halloweentown. Elle est là. Mahra. Il l'a entendu jurer, comme elle sait si bien le faire. Quand il voit l'Auror approcher d'elle, il ne peut pas s'empêcher de vouloir intervenir, de vouloir s'interposer. Mais qui est-il ? Lui, le lâche le plus célèbre de Poudlard. Qui est-il pour se permettre de prétendre sauver Mahra ? Elle se débrouille très bien sans lui, elle a toujours été indépendance cette fille. Dès qu'il l'a recruté dans le cirque, il a su qu'elle était vaillante. Il sourit en imaginant la réplique qu'elle lance à cet enflure d'Auror. Il se cache toujours pourtant, tel un lâche. Mais c'est une ombre, il en a toujours été ainsi.

Puis l'Auror s'acharne. Il finit par insister et prendre la baguette de Mahra. Piros espère que cela ne durera pas. Ces contrôles l'épuisent, et l'inquiètent. Sera-t-il obligé de quitter son cirque, de quitter Mahra ? Le maître des cauchemars soupire. Si il se fait prendre, il risque pire qu'Azkaban, sans doute.  Mais il brûle à l'intérieur. Qu'est-ce que veulent ces Aurors ? Vont-ils finir par s'expliquer ?

Je veux donner le change. Le masque de l’impassibilité rivé sur mon visage. Oui, j’veux pas qu’on voit mon trouble parce qu’Il est les réminiscences de mon passé. J’veux pas que Sören se retrouve la dedans. Je veux encore moins que Piros se fasse piéger car s’il reste terrer, je sais qu’il y a forcément une raison. Même si dans le fond, je veux pas la connaitre. Mais la colère. Elle est là elle, je la sens. Tout au fond de moi, la rancoeur que j’éprouve pour lui. Alors j’avance vers lui pour détourner son intention du reste.

Et Il rit. Je ressens la colère, l’envie de le bouffer, de l’acculer contre un mur et de le rouer de coup. Mais Lui. Il rit. Mes mains se crispent dans mes poches. Mon regard glisse sur ce visage que j’ai cru pendant longtemps être un ami. Confident de mes doutes. Traitre. Il tient ma baguette entre ses doigts et je me sens presque démuni. J’sais qu’il le fait exprès. J’pensais pas le revoir un jour. Encore moins ici. Encore moins comme ça. La vie est une bourrique. Mes pupilles doivent se dilater sous la colère qu’il éveille en prononçant mon prénom… mon surnom. Son accent roule dessus avec dédain sur le bout de sa langue. La provocation dans sa question. J’affronte pourtant son regard sans ciller. Ce n’est pas le moment de céder. Pas entourés d’aurors, pas entourés de villageois. Puis il m’oublie. Je sais qui il regarde par dessus mon épaule. Est-ce qu’elle vous entends ? « Quelqu’un qui pense me connaitre. » A peine un mensonge. Sören ne connait que ce que je lui laisse voir. Mon ton est sec parce que j’ai changé de langue. J’ai adopté la sienne. L’avantage d’avoir sillonné le monde. Je n’ai pas toujours le bon accent. Pas toujours les bonnes conjugaisons. Mais on me comprends, là est tout l’intérêt.

J’reprends alors la parole. Toujours dans cette langue froide. « J’aurais dû te laisser mourir et pourrir. On t’aurait donné à manger à nos animaux. » Parole à peine plus hautes qu'un murmure. Les mots sont emplis de rage, mon visage marque pourtant à peine la colère. Mes yeux, eux, me trahissent. Je risque gros à le défier et pourtant j’peux pas. J’peux pas faire si d'rien n’était. Je me rapproche et murmure : « Hijo de puta. Tu préfères que je t’insulte dans ma langue maternelle ? » J’lui donne ma confiance. Il me trahit. J’lui sauve sa vie de merde. Et il me prends de haut ? Et le problème, c'est qu'il connait bien trop mes failles.

Je me retiens. Je me retiens de jeter un regard à Sören. Je me retiens de vérifier si Piros est toujours là. Non je le regarde Lui, l’objet de ma colère.

Sa réponse est une douce musique à mes oreilles, car elle la symphonie ultime du menteur qui ne sait se repentir et cesser de cracher son poison à ceux dotés de bonnes intentions, et ainsi, alors que les circonstances m'obligent à rester stoïque, voilà que je m'autorise un autre sourire alors que mes yeux se posent à nouveau sur la seule possession de la demoiselle qui n'est pas un mensonge. Très légèrement, je penche la tête sur le côté et fait claquer ma langue contre mes lèvres alors qu'elle recommence à râler dans un langage qui n'est beau qu'entre mes lèvres, cherchant sûrement à m'agacer quand en réalité elle ne fait que me faire soupirer un peu plus pour les mots qu'elle écorche au gré de ses syllabes avec une précision qui presque me donne à penser qu'elle le ferait exprès. Ainsi, d'un simple sourire, je me contente de traverser le blizzard de ses mots pour simplement rire quand fatigué de lutter elle ne trouve rien de mieux que m'insulter, en un dernier recours qui fait naitre dans mes prunelles de glace une profonde envie de lui faire goûter mes phalanges d'un gracieux revers de la main. Mais je me retiens, je conserve à la place mon sourire et le laisse se faire plus incisif alors que je reprends dans ma langue, dans celle qui a les accents de la rage polaire d'une tempête de neige.

"Je t'en prie, continue de te montrer désagréable envers quelqu'un qui en cet instant pourrait dire à ses collègues que t'es une menace. Vas-y crache ton venin et ta bêtise dans la langue que tu veux, c'est du pareil au même pour moi." Je dévoile légèrement mes canines en un rictus désagréable à l'oeil. "Un mot de plus et je m'occupe de rendre ta journée légèrement plus désagréable qu'elle ne l'est déjà."

Mes doigts se referment autour de sa baguette, et une fois de plus mon regard dérive dans la foule et vers les deux silhouettes qui semblent si étrangement pendus à nos lèvres. Un léger soupir m'échappe à nouveau et plus calme, je relâche un peu ma prise.

"Je te pensais maligne comme fille et moins rancunière. J'étais prêt à te faire des excuses et t'offrir un verre histoire qu'on mette les choses au point et ainsi me permettre de pleinement te remercier de m'avoir aidé..." Je regarde rapidement au ciel avant de revenir retrouver la noirceur de ses prunelles. "On aurait pu régler ça entre grandes personnes, tu sais. Ca aurait pu être sympa, mais voilà, faut que tu montres les crocs et que tu me sautes à la gorge." Le sourire que je lui offre se fait plus triste. "J'avoue être déçu, je gardais de plus beaux souvenirs de notre relation."

Un contrôle de routine, elle en avait de bonne Mahra, Sören était ici depuis bien plus longtemps qu'elle et des contrôles de routine comme celui-là il n'y avait pas beaucoup, voir pas beaucoup... Elle avait eu envie de retenir la jeune femme d'y aller, elle ne savait pas pourquoi, mais tout cela ne lui disait rien qui vaille et le regard que lui portait l'auror encore moins... Elle n'en tendait pas tout ce qu'ils disaient, certaines paroles se disaient en plus dans une langue qu'elle ne connaissait pas, Sören fronçait des sourcils, entre l'autre pauvre femme qui avait été secouée plutôt brutalement et cet échange entre l'auror et Mahra qui avait l'air de tout sauf d'un contrôle... La jeune Danoise se demandait sur quoi elles étaient tombées...  La sirène restait totalement immobile, personne ne s'occupait d'elle au final, peut-être aurait-elle pu s'éclipser ni vue, ni connu... Mais il y avait Mahra et Sören ne comptait pas la laisser toute seule même si elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pourrait faire à elle toute seule...

Et puis il y a eu ce sourire sur le visage de l'auror, ce sourire que Sören connaissait si bien parce qu'elle avait le même... Elle avait le même lorsqu'il s'agissait d'afficher un sourire à un client qui venait gentiment de poser sa main sur son derrière pendant son service alors qu'elle n'avait qu'une envie... Lui arracher la main... Sören se rapprochait des deux, surveillant à distance, ne sachant toujours pas ce qu'elle pourrait faire pour aider son amie, mais elle se tenait prête, aussi tendue qu'un ressort. Qu'est-ce qu'ils feraient à l'issu de se contrôle ? Quel en était le but ? Personne n'avait réellement répondu à sa question et cela l'énervait de ne pas savoir, elle n'avait pas l'habitude de passé au second plan, défaut de sang royale elle supposait... Sören surveillait, épiait... Elle attendait le moment ou tout allait exploser, parce que c'était trop calme, beaucoup trop calme...

Je ressens la pointe d’agacement qui vacille l’espace de quelques secondes dans son regard fauve. Je relève le menton satisfait. Puérile ? Peut-être. J’m’en fiche. C’pauvre type ne mérite pas mieux. Je lui en veux de m’avoir menti. Il a joué de ma confiance pour mieux infiltré cette mafia sorcière. J’lui ai donné ma confiance alors que je ne l’offre presque jamais. Pour apprendre qu’il n’est qu’un infiltré. De bas étage puisque le Nuestra Familia a fini par le découvrir. Je croise les bras, frondant un bouclier imaginaire entre nous. Mes prunelles ambrées le toisent avec mépris. Je le déteste de m’avoir trahi pourtant je ne regrette pas de l’avoir aidé à sortir de là. J’avais déjà vu assez de morts. J’aurais au moins fait une bonne action avec cet imbécile. Mais sa suffisance m’horripile. Qu’il ose me héler telle une moins que rien. Se jouer d’arrogance et de menaces déguisées. J’ai réellement envie de l’étriper. Ce jeu avec ma baguette entre ses mains. Ses regards appuyés vers Sören. « De beaux souvenirs de notre relation ? » Murmure amer qui répète ses paroles. Ca file entre mes lippes sans que je le veuille. Je ne prends même plus la peine de parler dans sa langue. Toute cette tirade… Il se fiche de qui ? J'suis peut-être instinctive et impulsive mais j'suis pas idiote.

« Tu as une drôle de façon de montrer ces intentions Siegfried. Tu t’appelles bien comme ça au moins, ou cela aussi c’était un mensonge ? » Mes bras sont restés croisés sous ma poitrine. Mon regard traine sur son visage, son regard. Quelques souvenirs de son rire en écho du mien flottent dans mon esprit. C’est douloureux. J’préfère mille fois rester seule. Seule avec mes Sombrals. Eux au moins ne me trahissent jamais. « De quoi tu me menaces ? Ta conscience sait qui de nous deux à sauver le cul de l’autre. » Je m’approche légèrement, mon regard observant ma baguette qui file entre ses doigts. « Et pourtant, tout n’était que mensonge. Tu n’as rien fait pour le mériter. » Murmure acide qui le percute. J’observe Sören par dessus mon épaule. Plisse les paupières quand je vois un auror s’approcher d’elle. Toutefois, il a l’air bien plus délicat. Toujours plus qu’Odinov. J'évite de regarder vers Piros, je ne veux pas laisser d'indice quant à sa présence. « Contrôle cette putain de baguette qu’on en finisse. »

Sören était concentrée sur son ami et cet auror, la sirène en était presque certaine à présent, ils se connaissaient... La curiosité s'emparait alors de la jeune femme, tout cela ne lui disait rien de bon et elle espérait vraiment que Mahra ne risquait rien. Sören était tellement concentrée qu'elle ne remarquait pas l'auror qui arrivait droit vers elle... Comme au moment où elle était arrivée dans le dos de Mahra, ce fut à son tour d'être surprise et de sursauter avant de tomber dans le regard de Chephrën... Sa réaction fût moins violente que celle de la mexicaine et d'ailleurs, le jeune homme pouvait lire le soulagement qu'elle ressentait en le sachant près d'elle. Ils se connaissaient depuis des années à présent et il était son meilleur ami. L'homme dont elle était le plus proche. Il était rare qu'elle se lie d'amitié avec un homme, pourtant il était celui qui connaissait tout d'elle, il la connaissait par cœur et l'inverse était tout aussi vrai. Elle ne réfléchissait même pas, sortant sa baguette, c'était naturellement qu'elle la lui donnait, elle préférait mille fois être contrôlée par lui que par quelqu'un d'autre...

"Que ce passe-t-il Chephrën ?" Demandait-elle même s'il venait de lui dire qu'il ne pouvait pas lui en dire plus. Ce serait mal la connaître s'il pensait qu'elle ne poserait aucune question. Elle était inquiète, elle regardait un instant la vieille femme qui avait été plus ou moins maltraitée puis son amie... "Pourquoi agissent-ils ainsi ? Les gens refuseraient moins de se faire contrôler avec un peu plus de gentillesse tu sais... La pauvre dame là-bas, elle n'avait rien fait et Mahra..." Elle jetait un regard vers la jeune femme puis ensuite l'homme qui était en train de soi-disant la contrôler... "J'ai aucune confiance en ce type !" Lâchait-elle. Sören n'avait pas sa langue dans sa poche, non elle ne l'avait jamais eu d'ailleurs... "Est-ce en rapport avec toutes ces perturbations qu'il y a eu cet été ? Et depuis Noël ?" Tentait-elle de demander d'une voix plus basse afin qu'ils ne soient pas entendus. Instinctivement, elle s'était rapprochée de lui, elle aurait préféré qu'il s'occupe également de son amie, mais c'était trop tard pour cela...

Je ris simplement et lève légèrement les yeux au ciel alors qu'elle s'énerve de nouveau, n'hésitant plus à étaler son, ou devrais-je dire, notre linge sale en public, allant même clamer que j'aurais profité d'une confiance que je ne méritais pas. A ça, je me contente d'hocher de la tête alors que j'examine sa baguette une dernière fois, gagnant un peu de temps juste pour lui laisser le plaisir de pester un peu plus. Je souris légèrement, lève les yeux au ciel quand elle s'impatiente et finalement, je lui tends sa baguette, me permettant tout de même d'ajouter au geste quelques mots prononcés sur un ton plus doux.

"Je pense que nous avons des choses à régler et je n'ai pas le temps de le faire ici. Prenons-le plus tard. Va voir un autre auror si tu n'es pas contente de me voir, ce n'est pas mon problème que tu aies visiblement des choses sur lesquelles travailler, Mahra." Je soupire et grince des dents en entendant à quelques pas de moi, une jeune femme se plaindre sur le fait qu'elle ne me ferait pas confiance. Bah tiens, manquait plus que ça. Sur elle je darde un instant mon regard avant de reprendre, répondant de ce fait au passage à la jeune femme qui semble jusqu'ici être du même avec que Mahra quant au fait de m'accorder ou non une once de confiance. A croire que c'est une maladie ici. "Nous essayons juste de comprendre et de mettre un terme à toutes ses disparitions, tout en aidant les médicomages. Ce n'est rien d'autre. Nous sommes de votre côté, et par extension, je suis du tien, quoi que tu puisses penser Mahra." Je souris. "Il faut que tu apprennes à penser de manière moins...." Du bout de ma baguette je trace un carré dans l'air, qui disparait bien vite en une légère volute bleutée. "Tu vois ?" Mon regard se perd à nouveau dans la foule, cherchant à accrocher celui de quelqu'un d'autre. "Allez, tu peux y aller, tout est bon pour moi."

Mes yeux sont rivés au sien tandis que la rancoeur s’élève du plus profond de mes entrailles. Si je ne nous savais pas observés, j’aurais peut-être hurlé à sa figure. Je sentais mes assassines fourmiller tant l’envie de percuter son torse s’éveille. Me battre avec mes mains ne m’a jamais effrayé, mais en cet instant, je sais que je dois me faire discrète. Ce pays n’est pas le mien, je ne suis qu’une étrangère aux yeux ces buveurs de thé. Ils ne savent pas à quel point. Lui, reflet de mon passé, me connait mieux que tout ceux présents. Et ça me fout les boules. Parce qu’le passé, j’voulais pas qu’il revienne. J’voulais qu’il reste loin Et j’veux surtout pas qu’il me rattrape, qu’il me retrouve.


Lorsqu’il ouvre la bouche, je me renferme derrière ma carapace. Mon nez s’enfonce de nouveau dans mon gilet. Seul mes yeux le fixent. Sombres et sauvages. Je suis déjà loin. Dans mon crâne, j’ai fuis, je ne suis même plus à la portée de ces mots qui ravivent un brasier bien trop abrasif. « Et toi, tu devrais apprendre à penser aux conséquences de tes actes. » Murmure alors que je lui arrache presque ma baguette de ses faucheuses. Je m’éloigne sans demander mon reste, non sans lui jeter un dernier regard avant de m’approcher de Sören. Mon regard effleure le jeune homme qui l’accompagne avec méfiance. « Ca se passe toujours comme ça ici ? » J’interroge Sören du regard tandis qu’il glisse la foule et observe un instant vers Piros afin de voir s’il est parvenu à se faufiler.

ϟ Aurors & Habitants Les Aurors sont sur les nerfs. A vifs. La vieille dame reprend finalement sa baguette mais tout le monde  a vu la scène, la cruauté. Tout le monde se rappelle alors du monde comme il était quand Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était à la tête du Ministère. Le monde était cruel.

Le soleil se cache derrière des nuages menaçants. Certains se rebellent, d'autres se soumissent aux ordres. Il n'y a pas de demi-mesure. Ecrasé ou être écrasé.

Un homme tend sa baguette à ce qui semble être le chef de la bridage. Il est habillé de lambeaux, et l'Auror le regarde avec dégoût et pitié. Quand il teste sa baguette, l'Auror reprend une expression d'autorité et de colère. Il attrape les mains de l'homme et les lie par un sort. Des protestations fusent dans tous les sens. Pourquoi tant de violence ? Pourquoi tant de contrôle ? La situation est beaucoup trop tendue et les souvenirs de l'été ont maintenant totalement disparus. Ce n'est qu'une question de temps avant que cela explose. Mais les paroles du chef de brigade vont tout changer. « Si vous approchez, cet homme vous tuera. Refusez d'obéir, et vous irez vous calmer en cellule. Mais si vous restez coopératifs, nous pourrons vous aider. » Un discours totalement faux. Mais tous comprennent, Aurors et habitants, que quelque chose se cache derrière tout ça.

ϟ En savoir plus L'été a laissé un goût amer à nos chers Aurors. Ils ont été débordés, mais ils n'ont pas l'intention de se relâcher, au contraire. Ils enquêtent sur l'origine des récentes disparitions, sur la mort récente d'une sorcière. Et il ne faut pas oublier que les habitants de pré-au-lard ont une mission, protéger ou voler les plantes précieuses des médicomages. La descente des Aurors est liée à tout ceci, et plus encore. Ce sujet est donc essentiel pour faire évoluer vos quêtes. (N'oubliez pas d'acheter des indices & des kits pour vos quêtes respectives).

L'homme clame son innocence, souffre le martyre. Que peut-on bien lui vouloir ? Il a l'air innoffensif. En entendant ses cris, Piros a l'impression d'entendre à nouveau les cris de ceux à qui il a fait du mal. Indirectement. Il était un monstre. Il n'a pas le droit de juger ses Aurors, il n'est pas mieux qu'eux.

Mahra semble le reconnaître. Même sans le regarder, elle sait qu'il est là. Ils se sentent, s'attirent, comme des aimants. Elle s'approche discrètement de lui, elle effectue une pression sur son poignet. Elle ne partira pas sans lui. Les choses sont étranges ces temps-ci. Les élèves de Poudlard viennent moins souvent à Pré au Lard et Halloweentown. Les Aurors renforcent la sécurité et s'attaquent à des personnes sans défense. Piros a envie d'aider ce pauvre homme. Ca aurait pu être son père. Mais il ne peut pas bouger. Il se dit soudain qu'il a eu tord de venir. Il n'a pas réfléchi. Il a voulu aider Mahra, mais elle n'a pas besoin de lui.

Et puis la foule commence à s'agiter. Le temps ne semble plus arrêté. Les gens commencent à demander des comptes, des véritables explications. Piros s'écarte avec Mahra, profitant de la situation. « Il faut qu'on rentre. Tout de suite. » Jusqu'à maintenant, sa maison était Pré-au-Lard, mais le seul endroit où il serait en sécurité serait sans aucun doute Halloweentown. Il doit emmener Mahra en sécurité.

Je reste en retrait avec Sören et celui qui l’accompagne. J’préfère rester loin de Siegfried. Ma colère semble plus facile à contrôler tandis que je reste à distance. Ma respiration a retrouvé son calme, mon sang ne semble plus vouloir s’enfuir de mes veines. Il ne pulse plus aux creux de mes tempes. J’me dis qu’une fois les contrôles terminés, on aura la paix. C’est bien ce qu’ils disent après tout. Et pourtant, je devrais me douter que ce n’est jamais aussi évident. Après la vieille dame, c’est au tour d’un homme, certainement sans abris de se faire malmener. Ma question n’a même plus besoin de réponse quand je vois l’auror entraver les mains du vieil homme. « Comment un vieillard pourrait nous faire du mal ? » Je m’adresse à Sören, pourtant j’ai parlé plus fort tant cette situation m’agace. Parfois, j’me demande pourquoi j’ai choisi l’Angleterre comme point d’amarrage.

La situation m’échappe et ça m’agace. Cet auror n’en dit pas assez. Il menace à demi-mots. C’est insupportable. Ils nous prennent pour des idiots. A s’y méprendre, j’ai l’impression de retrouver le régime totalitaire du Mage Noir qui a régenté le pays. Depuis quand les gentils suivent ce chemin ? Je souffle. « Bon moi je me tire. » Un murmure alors que je fais volteface percutant alors une silhouette, une odeur qui me sont familières. Mes yeux se lèvent pensant découvrir les traits éthérés de Piros, pourtant ce n’est qu’un visage abimé que je rencontre, complètement transformé. Je ne peux voir qu’une seule de ses prunelles sombres mais je le reconnais malgré tout. Mon coeur manque un battement. Je sens le danger partout autour de nous. Pourtant mes yeux, mon visage, rien n’exprime mon inquiétude, je reste de marbre faisant mine de pas le connaitre. Un soupir forcé s’échappe de mes lippes, je lui tourne le dos. Discrètement, pourtant ma main exercèrent une légère pression sur son poignet. Pas question que je m’en aille à présent. Pas sans Lui. En tout cas. Silencieuse, je regarde l’homme vêtu de guenilles. Il n’a vraiment pas l’air dangereux. Mais ne dit-on pas que l’habit ne fait pas le mage ?

Chephrën avait sa baguette et elle était bien contente qu'il s'agisse de lui, elle avait une entière confiance en lui contrairement à d'autres... Tandis qu'elle cherchait à en savoir plus, elle entendait les paroles de l'autres Auror, celui qui s'occupait de Mahra. Sören lui jetait alors un regard noir, avaient-ils besoin pour cela de les traiter de cette manière ? N'étons pas des personnes civilisées ? De plus la jeune femme n'avait pas envie de croire un seul mot qui sortait de sa bouche, mais contrairement à lui Chephrën avait l'air de vouloir garder le silence ce qui avait tendance à énerver la jeune femme... Finalement Mahra fût enfin libre et elle se rapprochait d'elle et de son meilleur ami, Sören lui jetait un rapide regard pour être certaine qu'elle n'avait rien. Lorsque la jeune femme lui posait une question, Sören finissait par hausser les épaules, en secouant la tête.

"C'est la première fois en quatre ans..." Lâchait-elle, c'était pour ça qu'elle ne comprenait pas que ce soit un petit contrôle de routine alors qu'elle n'en avait jamais eu... De nouveaux évènements attirait l'attention de la jolie Danoise, un homme cette fois était maltraité et elle avait du mal à le supporter, elle serrait des dents alors qu'elle n'avait qu'une envie... Intervenir... Ici ils avaient tous subit la guerre également, les esprits étaient tous marqués, traumatisés, leur faire vivre une telle chose en plus, sans prendre de gants, c'était cruel... "Je n'en sais pas plus que toi..." Répondait-elle à Mahra d'une voix pleine de désespoir... Elle tournait son attention sur son amie tandis qu'un homme s'approchait d'elle, Sören fronçait les sourcils elle ne le connaissait pas, pourtant elle était certaine de l'avoir vue quelque part... D'ailleurs Mahra qui était sur le point de partir c'était totalement immobilisée, Sören ne comprenait pas la situation, cependant elle n'en perdait pas une miette, cet échange de regard, elle aussi semblait le connaître comme quoi la jeune princesse n'était peut-être pas totalement idiote, elle se retournait alors vers Chephrën.

"Est-ce que tu as fini ?" Demandait-elle calmement. Cependant son regard en disait long, il n'allait pas pouvoir se défiler comme ça, elle était tétue la jeune femme et elle voudrait des réponses, il devait la connaître assez maintenant pour savoir qu'il n'y couperait pas, que ce soit aujourd'hui ou plus tard...

ϟ Aurors & Habitants L'homme a beaucoup moins de chance que la vieille dame, attaché, tenu par deux Aurors qui restent totalement sourds aux protestations des villageois. Personne ne comprend ce qu'il se passe et qui pourrait deviner ce qui l'en est réellement ? Qui pourrait connaître les sombres desseins qui se cachent derrière tout cela ? Cette épidémie qui contamine tout le monde... Les villageois le savent pourtant, ils sentent que quelque chose ne va pas, la magie semble de plus en plus leur jouer des tours. Pourtant, aucun ne pouvait s'imaginer ce qui allait suivre... L'homme fût amené au milieu de la place. Les regards fusillent, l'incompréhension règne, tous semblent retenir leur respiration tandis que celui qui semble être le chef de cette unité s'avance afin de lever le voile sur la vérité...

« La magie est instable depuis des mois, vous vous en êtes probablement tous rendu compte. De nombreuses perturbations ont eu lieu au cours de cette dernière année, lors de la Coupe du Monde de Quidditch également, certains semblent même perdre leur magie, d'autres parlent d'une épidémie... Nous ne savons pas encore réellement de quoi il s'agit. Le ministère fait tout ce qu'il peut pour gérer tout cela le plus rapidement possible. D’autres contrôles comme celui-ci auront lieu. Nous vous demandons de coopérer, de nous rapporter le moindre comportement étrange et de ne pas paniquer. »

Des murmures, des exclamations se font entendre parmi la foule qui, malgré la demande de l'Auror en chef, commence tout de même à paniquer... Une épidémie ? A Pré-Au-Lard ? Et si votre voisin était infecté ? Votre ami ? Tous commencent alors à se dévisager tandis que l'homme soupçonné d'être infecté est emmené par les Aurors qui quittent les lieux, après avoir semé le trouble dans le village...

ϟ En savoir plus Cela conclue le contrôle des Aurors à Pré-Au-lard. Après toutes ces révélations, vous ne serez sans doute plus le/la même... Vous recevez tous 20 Gallions pour votre participation. Tenez-vous prêts pour la suite de cette aventure. En attendant, n'oubliez pas d'acheter des indices et des kits pour vos quêtes respectives.