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Et y'a moi qui divague à l’âme comme un peu plus de sel sur la blessure des amoureux qui s’aiment sur le quai de la guerre. || Merssen III

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Les amoureux qui s’aiment sur le quai de la guerre
Mérope V. Greengrass & Yassen Yordanov

ϟ  Décembre 2000 –  Poudlard, la quarantaine  


« Tu t’es tracé dans l’air
Comme une fuite de gaz
T’as laissé l’allumette
Entre mes mains ordure
Et c’est moi qui ai craqué
Et mon poing explosé, dans le mur
Tu t’es tiré comme ça
Toi t’as tiré sur moi
T’as shooté en plein vol
J’ai gouté le bitume
Des rivières aux paupières
Et la mer qui me laisse, l’amertume. »


Son corps s'enfonce à peine dans le cuir craquelé de la table d'examen sur laquelle ses maigres bras ont tellement eu de mal à hisser sa carcasse. Elle respire à peine. Tant et si bien que lorsque sa poitrine se bombe pour inspirer on en devine à peine le mouvement sous les couches de vêtements trop amples qu'elle porte.

L'odeur du désinfectant et des potions chaudes, les paries des murs carrelées de blanc, l'aiguille au bout de cette seringue qui s'apprête à ponctionner  inlassablement le nectar rougeâtre qui s'échappe de ses veines fatiguées. Tant d'éléments qui reviennent et se répètent à la manière d'une ritournelle monotone qui résonne et claque contre les restes de son cerveau.

De ses deux pupilles vides elle fixe le plafond en silence. Son visage semble figé dans la cire blanchâtre et translucide d'un candélabre funéraire dont la flamme rend son dernier souffle. Ce n'est que lorsqu'elle cligne des yeux, sous la lumière du projecteur, qu'on peut alors s'imaginer qu'un semblant de vie habite encore ce corps à l'état végétatif. Elle tend docilement son avant bras dont la peau blanche porte déjà trop d'ecchymoses pour pouvoir en supporter d'autres, elle réagit à peine lorsque le garrot lacère son muscle et enfin, lorsque l'aiguille la transperce elle ferme les yeux dans un silence si profond qu'elle a parfois l'impression de pouvoir entendre ses dernières forces la quitter, ainsi aspirées dans une fiole de verre.

L'instant d'après elle rouvre péniblement ses deux grands yeux clairs et se redresse, les craquements des os de son dos venant perturber le silence absolu de ces derniers instants. Elle tend prudemment les jambes pour deviner le sol avant de se laisser glisser de la table d'examens. Un instant son regard se perd timidement dans l'unique miroir de la pièce. Haut et étroit il lui renvoi avec la clarté de la perfection l'image d'une vérité à laquelle elle n'avait pas eu l'occasion de se confronter depuis son entrée en quarantaine. Avec la virulence d'une gifle au visage elle découvre ce qui reste de son corps, ce corps qu'elle avait apprit à aimer, ce corps qu'il avait jadis tant aimé. Aujourd'hui vestige de la jeune femme qu'elle avait été auprès de lui, réduit à l'état de poussière sous l'épaisse couche de glace forgé autour de son cœur. Ne reste que la maigreur de ses épaules, de ses bras, de ses jambes, que la pâleur malade de sa peau, que la transparence de ses deux prunelles de verre nettement enfoncée dans leur orbites aux contours violacés.

Elle pousse un soupire en détournant le regard du miroir dans lequel se dresse son fantôme et prend la direction de la sortie, tirant un peu plus sur sur les pans de l'épais gilet de laine qu'elle porte et les rabat de chaque côté de son corps jusqu'à presque en faire le tour. "Miss Greengrass, vous oubliez votre fortifiant. N'oubliez pas il est impérativement à prendre avant le repas." Lasse, elle tourne les talons et saisi le petit tube rempli d'un liquide translucide légèrement bleuté destiné soit-disant à aider son corps à se remettre des prises de sang continuelles.

Elle sort de la pièce en triturant autant que faire se peut le tube entre ses doigts arqués. Un instant elle le porte à hauteur de son visage et lorsqu'elle l'examine de plus près elle vient à se demander si il avait pu au moins se soigner, s'il avait subi lui aussi les batteries d'examens, les prises de sang, les essais de potions improbables. Avait-il eu peur de mourir ? Les larmes lui montent aux yeux et alors qu'elle lance le flacon contre le mur en face d'elle ses jambes cèdent sous son poids plume et elle glisse au sol, recroquevillée sur elle même.
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Yassen Yordanov
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Élève de Serpentard
Maison/Métier : l'ancien dragon a trouvé le chemin des serpents, il est maintenant en septième année.
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Et y'a moi qui divague à l’âme comme un peu plus de sel sur la blessure des amoureux qui s’aiment sur le quai de la guerre. || Merssen III 1478294386-bout-gauche100/100Et y'a moi qui divague à l’âme comme un peu plus de sel sur la blessure des amoureux qui s’aiment sur le quai de la guerre. || Merssen III 14844311  (100/100)
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I wanna tell you,
but I don't know how
merssen
One: Don't pick up the phone. You know he's only calling because he's drunk and alone. Two: Don't let him in. You'll have to kick him out again. Three: Don't be his friend. You know you're gonna wake up in his bed in the morning and if you're under him, you ain't getting over him.

Assis.

Ramène-moi la poésie.
Ramène-moi la poésie.


Une question lui est posée sur le monde magique. On lui demande les fratries de Durmstrang. Un sourire. Facile. Il répond les trois noms. Trolls. Basilics. Dragons. Dragons, comme lui. Toujours une créature des airs avant d’appartenir à la terre. Caractère de flammes. Colère hurlante des volcans. Les espoirs des réduits en cendres quand il continue d’en faire à sa tête.

Hochement de tête de la part de l’examinateur. Regard de dédain envers les tatouages. Possibilité que le jeune homme ait triché en se les encrant dans la peau. Certitude que les sorciers seraient prêts à tout pour conserver leur savoir. Selon les papiers, l’adolescent est purement sorcier, le dernier héritier qui doit crouler sous la pression. Peu importe. Concentration. Nouvelle question. Nommer le gagnant de la dernière Coupe du Monde de Quidditch.  

Clignement. Sourcillement. Yassen ne se souvient pas. Il a passé les vacances à boire et à fumer. Il n’a jamais eu aucun amour pour le balai. La seule discipline qui existe est le combat. Le reste du monde ne compte pas. Les souvenirs remontent. Pas les bons. Le voleur de perles qui a sorti son poignard. Il n’a pas de nom. Il n’a pas voulu lui dire son nom. Le petit prince parle du politicien qui a été cambriolé. Tente de bifurquer la question. Omet de dire le nom de la nation.

Éloigne-moi de l’épidémie.
Éloigne-moi de l’épidémie.


Un bruit mat quand le médecin dépose la pile de papiers sur la table. Il se penche vers le brun. Brave tentative, mais aucun vol n’a été rapporté. Incompréhension dans le regard de l’adolescent. Une main qui se pose sur son épaule, c’est normal quand la sorcellerie se perd que de se créer des souvenirs, mais un garçon comme toi devrait savoir qui a remporté un tel évènement. Des notes sur un calepin.

Maladie.
Maladie.
Maladie.


Yassen se lève. Retour au cachot. Des murmures dans son dos. Il est sorti de l’addiction. Il ne faut pas se faire de faux espoirs. Il rechutera ! Ce sont des drogues dures. Accro du sexe ! À la première occasion, il se remettra à boire. Mauvaise graine. Ils sont tous comme ça, les Russes.
Foutue épidémie.
Foutue directeur.
Foutue vie.

Le bruit du verre qui éclate contre un mur. Il court au travers du corridor. La blonde qui se laisse tomber. Ses genoux se cassent. Poupée qui ne peut plus supporter les mauvais traitements. On les considère comme des jouets. Comme des marionnettes. Yassen court au travers du verre. Prend sa fiancée dans ses bras.

Ne me ramène pas la poésie.
Ne me ramène pas la poésie.


Une caresse sur le côté de son visage poupon. Se rapproche de son oreille pour lui souffler doucement : « Mérope. » Le son de sa voix pour manifester sa présence à l’intéressée. Le murmure qui suit : « Je vais te faire sortir d’ici. » C’est une promesse. Un secret de polichinelle. Voix sobre et sereine. Un homme nouveau créé entre ses murs. Yassen est sorti de ses travers, mais même aujourd’hui, c’est lui qui mérite d’être enfermé, pas elle, et il n’a rien à faire des beaux mots, des belles paroles, si elle ne va pas bien.

Que la poésie aille se faire enculer.

Ne me ramène pas la poésie.
Ne me ramène pas la poésie.  

Ramène-la moi en vie.

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ϟ  Décembre 2000 –  Poudlard, la quarantaine  


« Tu t’es tracé dans l’air
Comme une fuite de gaz
T’as laissé l’allumette
Entre mes mains ordure
Et c’est moi qui ai craqué
Et mon poing explosé, dans le mur
Tu t’es tiré comme ça
Toi t’as tiré sur moi
T’as shooté en plein vol
J’ai gouté le bitume
Des rivières aux paupières
Et la mer qui me laisse, l’amertume. »

Qu'il aurait été plus simple, plus doux si tout s'était terminé ici et maintenant. Son corps glissant au sol avec la légèreté inouïe d'une plume emportée par le vent, son âme dispersée dans l'air et s'évaporant silencieusement de son cadavre encore chaud. Ses petites mains frêles posées sur son abdomen qui se soulève à peine lorsque les dernière bouffées d'oxygène pénètrent ses poumons fatigués d'alimenter un corps qui a cessé de se battre depuis longtemps. Une sensation de froid la gagne par les extrémités de son corps tremblotant, elle ne sent plus ses jambes, ses doigts se crispent, elle ne peut plus les bouger.

Ses forces l'abandonnent progressivement, au compte goutte, comme l'eau s’enfuyant clandestinement d'un panier percé et dont le contenu se déverse sur le sol sans qu'on puisse l'arrêter. Et dans sa course folle, tel le sang qui coule d'une plaie trop profonde hôte tout espoir de survie.

Ça aurait dû être la fin. La fin d'une aventure dont la fin aussi tragique que prématurée avait eu raison de tout le reste. Certains auraient fini par dire qu'elle était trop jeune pour mourir, trop belle pour s'éteindre ainsi, misérablement, seule et abandonnée. Certains auraient rétorqué qu'elle avait toute sa vie devant elle si elle avait eu la volonté, qu'on a qu'une vie et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Mais à quoi bon ? Des vies, elle en aurait sacrifié des milliers d'autres, aurait agonisé ainsi des heures entières si cela avait suffit à la ramener seulement quelques mois en arrière, là ou tout avait commencé. Quelque part ou son existence avait prit fin mais exactement à l'endroit ou sa vie avait commencé un jour de Saint Valentin. Seulement quelques mois en arrière, seulement auprès de lui. Là ou elle avait trouvé sa place, là ou aurait toujours du être sa place. Là ou elle le sera éternellement lorsque les portes bleutés de son âme se seront définitivement fermées sur ce monde malade de son absence.

Sa tête se cogne sur la pierre dure et froide de la paroi murale sur laquelle elle s'affaisse dangereusement mais elle ne ressent plus la douleur de son corps ankylosé, elle n'a même plus le réflexe de se rattraper. Elle sombre. Et dans les profondeurs de sa demie conscience elle à soudain l'impression de sentir sa présence, sa peau froide ainsi caressée par la douceur de ses prunelles vaironnes remplies de l'amour inconditionnel qu'il lui avait promis dans sa lettre d'adieu. Ses yeux fixent le plafond, ses deux globes oculaires vides enfoncés dans leurs orbites cireux stagnent inlassablement vers le haut comme si elle avait déjà atteint la lumière au bout du tunnel, comme si elle attendait patiemment qu'il vienne enfin la chercher.

Soudain il apparaît, plus vrai que nature, son immense stature plus que jamais sublimée dans son costume foncé dont la chemise de satin soigneusement boutonnée jusqu'en haut de son cou laisse à peine deviner l'opalescence de son épiderme parfumé au santal. Ses traits reflètent toujours cette douce mélancolie qui le caractérise tant pourtant lorsqu'il la regarde il semble simplement apaisé. Doucement il tend la main vers elle, son corps entouré d'un étrange clair-obscur lui donnant des allures d'archange au destin maudit même des limbes d’où il revient pour elle. "Valentine, mon Aimée, viens. Rejoins moi"  Il plie légèrement les doigts pour l'inciter à venir près de lui et la chaleur de cet instant rempli de nouveau son cœur d'une liesse qu'elle pensait morte avec lui.

Elle s'approche et elle tend sa petite main tremblante vers la sienne, ses doigts frôlent à peine ceux de l'alchimiste lorsque soudain elle sent des bras s'enrouler autour de son corps et la serrer, l'empêchant d'avancer d'avantage. Elle s'arrête, bloquée et la silhouette d'Armand s'éloigne, s'efface comme une montagne de sable sous le vent d'une tempête. "Ne pars pas, ne pars pas, je t'en supplie, ne me laisses pas" La Serdaigle hurle et pleure de toute ses forces, ces mots qu'elle ne cesse de répéter résonnent dans le couloirs comme les hurlements d'un animal qu'on écorche vivant, allant chercher dans son désespoir la force de se débattre telle une folle à lier entre les liens qui l'empêchent d'avancer et de le rejoindre. Pourtant impuissante elle le regarde disparaître tel un mirage, lui arrachant un dernier cri d'agonie dans la pénombre.
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