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jamais l'une sans l'autre, toujours l'une pour l'autre (PERSÉIS)

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jamais l'une sans l'autre,
toujours l'une pour l'autre
Athéna & Perséphone
Si la reconnaissance est la mémoire du cœur, la haine l'est aussi, surtout chez les femmes. Elles ne pardonnent jamais les blessures faites à leurs affections, à leurs prétentions, à leur amour-propre. Toute haine fondée sur des antipathies est facile à détruire chez elles, mais il n'en est plus ainsi quand elle se tourne en inimitié - P-C-V Boiste

Tout tournait dans ta tête. Des milliers d’idées incohérentes. Des milliers de pensées incompréhensibles. Tu avais l’impression de vivre en apesanteur, en microgravité, juste au-dessus de ton corps. Comme si tu n’étais qu’un spectre, tu étais morte à un moment ou à un autre. Pourtant, tu continuais de vivre. Mais tu n’étais que simple spectatrice. Tu admirais de loin le gâchis qu’une simple décision pouvait faire. Un véritable foutoir. Un merdier ambulant. Le mois de septembre t’a paru interminable. Tout s’est bien trop vite enchaîné sous tes yeux ébahis. À commencer par tes fiançailles. Tu le savais. Tu espérais gagner encore un peu de temps. Tu en avais gagné, grâce à Rowan. Mais pas assez apparemment. Ton plan n’était pas assez ingénieux pour faire croire à tes parents que tu n’avais pas besoin d’être fiancé de force. Non, ils ont tout fait dans ton dos. Encore une fois. Encore une fois, tu te retrouvais à être une marionnette entre leurs doigts. Pâle poupée de cire, tu te fissures à chaque utilisation, mais tu tiens le coup. Ta force de caractère ne te permet pas de baisser les bras une deuxième fois. Tu te tiens au rôle que tu joues, ce rôle qui glisse sur ta peau blanche, seconde peau bien trop parfaite. Mais tu fais une bien piètre actrice.

Doucement, tu sens tes yeux se fermer. Doucement, tu sens une ombre s’insinuer en toi. Tu as trop peu dormi, la nuit dernière. Encore une nuit à passer en compagnie des étoiles et de la lune. Enfermée dans la petite salle abandonnée du deuxième. La potion commence à prendre forme. Petit à petit. Chaque nuit, seule l’image de Kamen hante tes pensées. Le libérer. Tenir ta putain de promesse. Tu ne sais même pas par où commencer. Qentrys a eu une idée de génie. Pour les génies de potions. Tu as vite revu tes ambitions à la baisse. Cette potion t’échappait. Elle était là, pourtant. Juste devant toi. La recette juste sous tes yeux. Pourtant, c’était comme si tu retournais en première année. Et que tu devais passer tes ASPICs. La demande était trop difficile. Pourtant, tu n’as pas le choix. Alors, tu y plonges corps et âme. Tu n’en dors plus. À la recherche de ce qui ne va pas. Pourquoi tu n’y arrives pas ? Pourquoi es-tu incapable d’aider ton allié ? Pourquoi es-tu jamais capable de sauver ceux qui te sont proches ? Tu te redresses. La bibliothèque n’était pas l’endroit propice à un somme. Tu n’en as pas le droit. Tant que Kamen sera enfermée dans les cachots. Tant que Qentrys ne sera pas satisfait, tu ne t’offriras aucun répit. Tu reprends ta lecture. Du coin de l’œil, tu surveilles la bibliothécaire. Elle est là, présente à chaque pas que n’importe qui fait dans cette salle. Paradis de livre, elle en est la matriarche, la gérante suprême. Absolue même. Elle épie ceux que parlent trop fort. Tu n’es pas de ceux-là. Ces moments de silence à la bibliothèque sont de véritable havre de paix, dans le vacarme de tes pensées confuses. Ton dessein n’est pas de discuter avec les autres. Tu es seule de toute façon. Tes plans sont bien plus sombres. Tu fais mine de lire un livre sur les contre-poisons, mais ce n’est pas un contre-poison que tu cherches. Le livre que tu cherches est plus sombre. Par-dessus tout, il est interdit. Caché quelque part dans la réserve, il n’attend que toi pour être lu.

Et c’est là que tu comptes bien aller.

Toujours en faisant semblant de lire ton livre, tu vois la bibliothécaire te tourner le dos afin de réprimander un groupe de Poufsouffle faisant trop de bruit. Un fin sourire se trace sur tes lèvres. La vieille femme est certes occupée, mais tu dois déjouer son attention. Cachée sous ta table, ta baguette est prête. Un tour, la formule prononcée dans ta tête, et le bruit fracassant de plusieurs livres s’écrasant à terre résonne jusqu’à tes oreilles. La réaction ne se fait pas attendre. La bibliothécaire se redresse soudainement, sourcils froncés. L’air mécontente, elle se dirige à grand pas à l’autre bout de la salle. Alors, soudainement, tu te lèves à ton tour. Tu diriges tes pas vers la réserve. Ton chemin est tout tracé. Il n’y a plus aucun obstacle sur ton trajet. Tu t’approches toujours plus de cette porte, de cet endroit interdit. Tu cherches son obscurité, son silence encore plus profond que la partie autorisée de la bibliothèque.

C’est à ce moment-là qu’elle apparaît devant toi. Elle.

Tu la reconnaîtrais les yeux fermés. Tu la reconnaîtrais les yeux bandés, de dos, dans une foule de dix mille personnes. Tes pas s’arrêtent brusquement. Tu en oublies la réserve. Tu en oublies Kamen et ton plan pour le libérer. Tu oublies le livre tant convoité de l’autre côté de la porte. Tu oublies tout pour te prendre une dernière fois dans les yeux d’Athénaïs. De cette fille qui était comme ta sœur. La sœur que tu n’as jamais eue. La sœur que tu devais avoir. La sœur qui tu avais. Avant. Avant que tout dérape

Avant que la vie ne vous sépare.

Tu ne t’attendais pas à la voir apparaître ainsi devant toi. Tu ne t’attendais pas à voir quelqu’un tout court. Encore moins Athéna. Tu essayais de t’en persuader. Que moins tu voyais Athéna, mieux tu te portais. Sa trahison est encore trop profondément ancrée dans ton cœur. Tu te rappelles. Cette sensation écoeurante de perdre tout contrôle. C’était avant la guerre. Quand Rogue venait d’être promu directeur. Tu perdais tout contrôle dans ta vie. Oryon était parti. Volant avec lui une partie de ton cœur. Tu avais senti un vide immense à tes pieds quand il est parti. Tu pensais qu’Athéna allait comprendre. Elle devait comprendre. Pourquoi a-t-il fallu que tu la perdes toi aussi ? Tu le regardes, en ce moment. Cela ne dure que quelques secondes. Mais ces quelques secondes te semblent durer aussi longtemps qu’un millénaire. En une seconde, c’est toute ton enfance qui défile dans tes pensées. Vos jeux ensemble, vos rires se mêlant aux cris de vos parents. Vos regards qui voulaient tout dire, à vous qui en connaissiez le langage. Vos secrets, vos peurs, vos joies, vos tristesses. Vous avez tout partager. Votre promesse. Soudainement, la féerie de l’instant explose en mille éclats, qui viennent se ficher brutalement dans ton cœur. C’était à en oublier que la trahison d’Athéna. Oh, Perséphone, combien tu lui en voulus. Tu l’as haï même. Tu l’as haï de t’avoir abandonné. Tu as haï son cœur qui battait à présent si différemment du tien. Tu as détesté voir son regard se détourner de toi. Tu as perdu sa flamme. Tu as perdu ta meilleure amie. « Bonjour, Athénaïs ». Ta voix est terne. Sans sentiment. Presque glaciale. Comme une brise d’hiver, qui te fait frissonner jusqu’à l’os. Ta fatigue reprend le dessus. Tu as las. Las de détester tout le monde. Las de te détester toi-même. Devant Athénaïs, tu es incapable de tenir ton rôle plus longtemps. Athénaïs. « Non, pardon… Athéna. ». Elle ne se faisait plus appeler Athénaïs. Maintenant, c’est Athéna. La déesse de la sagesse et la déesse des enfers. Cela vous correspond bien. Athéna. Ton regard s’assombrit. Ce n’est parce qu’elle a enlevé une petite particule à son prénom que cela allait tout changer. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de haine dans son prénom qu’il n’y a plus de haine envers elle. Tu aimerais l’insulter. Tu aimerais lui faire mal. Comme elle t’a fait mal. Mais tu en es incapable. Ah bon ? En es-tu si sûre ? Pourtant, c’est toi qui as porté le premier coup. Physique. C’est toi qui as été incapable de te contrôler. Tu t'es transformée en animal sauvage. Cherchant un prétexte pour la détester, tu avais fini par la frapper. Au visage. À son doux et si joli visage. D’une claque. Une claque, qui a résonner de ta main, jusqu’à ton cœur. Le brisant en mille morceaux. Encore une fois. « Je… ». Tu voudrais dire quelque chose. Mais tu ne sais pas quoi. Tu ne sais plus quoi lui dire. Cela fait deux ans. Le fossé entre vous est bien trop grand, bien trop profond pour être comblé. Ta bouche s’ouvre, se referme. Inlassablement. Sans qu’aucun son ne franchisse la barrière de tes lèvres. Tu baisses les yeux. Tu ne supportes plus de la regarder. De voir celle que tu considérais comme ton âme sœur. Comme ton double. Tu sais qu’Athénaïs Borgin, ta meilleure amie, n’est plus là. À la place, se tient Athéna. Même apparence, mais qui vit derrière ce personnage ? Alors, tu te détournes, faisant face à l’étagère remplie de livre. Tu fais semblant de déposer ton livre. Ce n’est pas à la bonne place. Tant pis. C’est juste pour te donner un peu de contenance. Tu voudrais partir. Tes pieds sont visés au sol. Tu aimerais lui crier dessus. Lui dire que tu la détestes. Lui crier de s’en aller.

Tu aimerais tant lui dire à quel point tu voudrais qu’elle revienne. Mais tu ne peux pas.

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Athéna V. Borgin
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Athéna V. Borgin
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : deuxième année en médecine magique
Célébrité : madelaine petsch
Pseudo : Prim Âge : 27 Parchemins : 505 Gallions : 849 Date d'inscription : 08/07/2017
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they called her spring,
i called her solitude
perséïs
All of your friends have been here for too long. They must be waiting for you to move on. Girl, I'm not with it, I'm way too far gone. I'm not ready, eyes heavy now. Heart on your sleeve like you've never been loved. Running in circles, now look what you've done. Give you my word as you take it and run. Wish you'd let me stay, I'm ready now.

Tout était clair dans sa tête. Tout était clair dans sa tête quand elle se trouvait auprès des livres en train de parfaire son savoir et ses connaissances. Plus que jamais, elle portait à merveille les couleurs bleu et bronze de ses vêtements. D’une certaine façon, elle vivait plus haut que son corps parce qu’elle parvenait à atteindre un niveau intellectuel que certains ne pourraient jamais imaginer atteindre. Athéna ne se mettait cependant aucune limite ; elle laissait les barrières, les bornes, les barricades à Athénaïs.

(Intérieurement, la brunette savait que retirer la haine ne serait pas suffisant pour se faire pardonner toutes ses erreurs.)

La matinée n’avait pas été de tout repos. Quand elle était descendue pour le petit-déjeuner, elle était tombée face à son ancien fiancé dans les corridors. Elle savait simplement à le voir qu’il n’était pas particulièrement enchanté de la croiser, mais elle ne parvenait jamais à déceler ses véritables intentions. Il avait toujours été comme cela, insaisissable ; c’était ce qui l’avait tant séduite, elle qui avait toujours été la bonne petite fille qui ne faisait jamais rien de mal, qui rêvait du grand amour et du prince charmant. Maintenant, il la confrontait, il la testait, et Athéna savait qu’il savait qu’elle était bien moins forte que ce qu’elle ne tentait de montrer. Il connaissait son corps, mais il connaissait aussi toutes ses faiblesses, il l’avait charmé depuis le premier jour. La rencontre avait été éprouvante, et elle savait que le pire était encore à venir, quand il viendrait lui demander de voir son enfant. Pourtant, elle avait tiré une certaine force grâce à lui.

Autant elle le détestait, autant elle ne s’imaginait pas vivre sans lui.  

Athéna était dans la réserve en train de chercher des livres pour ses propres recherches personnelles. Elle finirait les cours cette année, alors elle tenterait d’amasser le maximum de connaissances pour mener ses projets à bien ; elle voulait faire avancer la médecine en utilisant toutes ses connaissances pour le plus grand bien. Sans s’en rendre compte, elle suivait la devise d’un mauvais sorcier, mais elle voulait prouver que rien n’était bon, ni n’était véritablement mauvais. Elle le savait maintenant.

Chaque chose, comme un diamant, avait plusieurs facettes.

Plus que jamais, elle se sentait vivante ; depuis qu’elle avait accouché, elle avait l’impression de ressentir la vie autour d’elle plus que jamais auparavant, d’avoir acquis une certaine maturité. Elle n’était plus un fantôme, elle n’était plus un spectre qui errait sans savoir ce qu’il recherchait, les raisons pour lesquelles il se promenait encore dans le monde des vivants, incapable de détecter ce qui les rattachait à leur monde.

Elle monte une échelle, avec précaution, prend un, deux, trois livres avant de redescendre et de les poser sur la table. Elle semble vivre en-dehors de l’épidémie, mais ce n’était pas le cas. Elle cherche simplement à guérir d’autres maux pendant que l’entièreté du monde se concentre sur la perte des pouvoirs magiques. Athéna préfère utiliser sa puissance tant et aussi longtemps qu’elle la possède. Trouver le maximum de remèdes avant de perdre sa sorcellerie, c’était ce qu’elle pouvait redonner de plus grand au monde sorcier.

Elle sait que plusieurs personnes sont touchées par la maladie, en raison de leurs proches en quarantaine ou autre, mais elle tente de ne pas se laisser avoir par ses émotions. Intérieurement, elle se conforte du huis-clos qui lui permet d’avoir une maison et de la nourriture en attendant que sa situation ne se stabilise. Elle n’était pas prête à revivre une année aussi infernale que celle de la construction. C’est alors qu’elle la voit, et elle était encore moins prête, Athéna, à revoir Perséphone.

Plus que jamais, celle-ci porte à merveille le nom de la déesse éponyme, mais cependant, elle en arbore une autre facette, pas celle du printemps et des fleurs, de la taquinerie, de la beauté fraîche des roses aux pétales de rosée, plutôt celle de l’épouse infernale, dont rien ne peut venir à bout et dont les cernes se creusent à la manière de météores. Athéna est aussi certaine que son amie, que sa meilleure amie a maigri, mais il faut dire que cela fait un bon moment qu’elles ne se sont pas croisées. C’est son instinct maternel qui parle, mais aussi son cœur qui avait choisi la voie de la médecine, qui remarquait les subtilités. C’est doucement que la jeune femme, la déesse qui n’en était pas une, redescend l’échelle, s’agrippant pour ne pas tomber, incertaine, prudente, comme si le moindre geste pouvait réveiller la furie de sa meilleure amie.

L’oiseau se trouve face au serpent. Les souvenirs reviennent. Athéna se rappelle de leur enfance, de leurs mains liées quand elles couraient dans le monde sans sorcellerie en se promettant de ne jamais se quitter. Elle se rappelle les nuits à se parler dans le noir avant de dormir, toutes les réunions de familles desquelles elles s’éclipsaient pour voler un peu de temps, pour nourrir leurs moments ; tout cela semble si loin maintenant.

Athéna avait sacrifié l’amitié pour l’amour, sans se douter de tout ce qu’elle perdrait. Naïvement, elle avait cru qu’elle conserverait ses proches près d’elle en adoptant des idéaux qui n’étaient pas les siens, mais ce n’était pas le cas. Elle avait tout perdu. En raison de sa faiblesse de caractère, aujourd’hui, elle était seule, même si, au passage, elle s’était retrouvée. Aujourd’hui était cependant fini le temps où Athéna suivait la voie de ses parents. Son propre chemin, elle le traçait dans des lignes de feu, et maintenant, les rôles sont inversés, car aucune cage ne retient le volatile alors que le serpent est cerné par tous les prédateurs. Si seulement le serpent demandait à l’aigle comment il s’en était tiré, peut-être saurait-il comment se libérer de toute cette pression.

Perséphone la regarde pendant un moment. Athénaïs retient un frisson, car la voix est plus froide que jamais. Passant sa main sur son bras, nerveusement, elle détourne le regard. Elle n’a le droit ni à la chaleur du printemps, ni à la chaleur des enfers. Elle fait un pas de recul en sachant bien que son fiancé ne le lui pardonnerait pas, le trouverait faible et Perséphone se rattrape, l’appelle bien Athéna, mais le regard de la demoiselle demeure sombre, il ne faut pas se faire de faux espoirs. Avec tout son caractère, toute sa vivacité, la brune demeurait rancunière. Même Athénaïs le savait.

Il lui faudrait plus qu’une vie pour se faire pardonner.


Elle avait encore de la difficulté à accepter le mal qu’elle avait fait, les décisions qu’elle avait prises, mais tout était passé et il fallait aller de l’avant. Cependant, aller de l’avant, ce n’était pas si facile. Certains choix marqueraient ses proches à vie, comme Eileen qui devait maintenant porter une prothèse. Cependant, rien n’était noir, rien n’était blanc. Dans cette histoire, Perséphone aussi avait eu ses torts, l’avait marquée, à sa manière.

Athéna s’en rappellerait toujours, de leur confrontation, il y a maintenant un an deux ans, elle ne s’en rappelle plus tout à fait, comme si son cerveau avait voulu la préserver en éludant tous les souvenirs qui pourraient la blesser. C’était un phénomène psychologique qui se produisait supposément plus souvent que l’on ne pouvait le penser. C’était peut-être pour cela que de grandes zones d’ombre marquaient sa mémoire, de cette manière.

Athénaïs les avait toujours confondues avec sa propre part de ténèbres.

Elle ne se rappelait pas les détails, mais elle se rappelait de la claque retentissante sur sa joue, celle qui avait mis fin à leur amitié. Perséphone l’avait giflé. Pendant une bonne journée, la Borgin avait arboré la marque rouge que lui avait faite son amie. Aussi banal que cela ne puisse le sembler, aujourd’hui, à l’époque, c’était ce qui avait fait éclater leur relation. Jamais personne n’avait frappé le bel oiseau, pas même ses parents, qui n’en avaient pourtant que pour la magie noire et tous les arts interdits. Quand Perséphone l’avait giflé, Athénaïs avait senti son bébé se retourner dans son ventre, et c’était ce qui l’avait conforté dans l’idée de s’éloigner de sa meilleure amie, simplement pour s’assurer que son gamin ne soit sauf.

Perséphone, pourtant, cherche ses mots. Elle n’a jamais été la meilleure avec les mots, elle a toujours été dans l’action, parce que les paroles ne veulent rien dire, si les paroles s’envolent, les écrits restent, et les actes marquent, comme sa claque, mais aussi, comme tout ce qu’elle a fait pour elle, pour leur amitié. La Rosier se détourne. Décidée à ne pas croiser le regard de la Borgin, elle faisait toujours honneur à sa rare force de caractère, mais dévoilait encore son caractère enfantin, celui qui refusait de faire marche arrière. Quand elle range un livre au mauvais endroit, Athénaïs n’a même pas envie de sourire. Certes, cela la conforte dans l’idée que leur relation n’est pas perdue, mais elle aussi ne peut plus supporter qu’on la regarde de travers.

« J’ai entendu dire que tu t’étais fiancée. » se contente-t-elle de dire, plus pour briser le silence que pour entreprendre une véritable conversation. « Néréo Zabini. » fait-elle en hochant la tête. « C’est un bon parti. » Il n’y a rien à dire, tout est dans le ton de voix d’Athéna. Sans qu’elle ne le veuille, un peu d’amertume teinte ses paroles, elle qui avait souffert en raison d’un fiancé qui n’avait jamais voulu d’elle, qui ne l’avait jamais véritablement aimé, qui lui avait laissé un enfant dans les bras et un fardeau sur le cœur, qui jouait encore avec elle à chaque détour de couloir.

Elle baisse le regard, fait mine de s’asseoir, ouvre au hasard un des livres qui trônait sur la table. Elle ne sait pas de quoi il traite, et elle ne s’en soucie pas du tout. « Tu es chanceuse. » lâche-t-elle dans un murmure, sans savoir si sa meilleure amie l’avait entendue, en faisant mine de se concentrer sur des mots qui, à l’instant précis, ne faisaient aucun sens.


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Athéna & Perséphone
Si la reconnaissance est la mémoire du cœur, la haine l'est aussi, surtout chez les femmes. Elles ne pardonnent jamais les blessures faites à leurs affections, à leurs prétentions, à leur amour-propre. Toute haine fondée sur des antipathies est facile à détruire chez elles, mais il n'en est plus ainsi quand elle se tourne en inimitié - P-C-V Boiste

À quel moment tout avait dégénéré ? À quel moment vos vies avaient pris des chemins différents ? Tu ne saurais le dire. C’est encore flou dans ta mémoire. Athénaïs a toujours été là. Quelque part. Près de toi. Près de ton cœur. Dans ton cœur. Fut un temps où il n’y avait qu’elle dans ton cœur. Il n’y avait que la jolie brune pour apaiser tes cauchemars, les repousser, pour affronter tes peurs avec toi. Il n’y avait qu’elle. Il n’y avait que toi. Il n’y avait que vous. Un « vous » unique. Un « vous » singulier. Une seule personne. Deux corps distincts. Tu y avais cru. Tu avais cru à cette connexion avec Athénaïs. À cette histoire d’âme sœur. D’âme jumelle. Tout vous liait. Absolument tout. On vous poussait l’une vers l’autre. Force invisible qui vous liait, tu avais trouvé une famille en Athénaïs. Tu avais trouvé ton tout, ton monde. Enfant, tout tournait autour de vous. Tu te rappelles encore avec nostalgie vos secrets, vos bêtises ensemble, vos moments à toutes les deux. Elle t’apaisait, Athénaïs. À chaque fois que tu t’enflammais un peu trop, à chaque fois que tes folies reprenaient le dessus, elle était là pour te rappeler que tu n’étais pas seule. Jamais seule. C’était ta pire hantise. Ton démon, caché à chaque secondes dans ton ombre. Depuis qu’Athénaïs est partie, tu es plus seule que jamais. Aujourd’hui encore, tu es seule. Sans Athénaïs, tu avais cette impression de ne plus rien être.

À jamais l’une sans l’autre.

Tu fermes un instant les yeux. Ne pas te laisser submerger par tes émotions. Ne plus tomber dans le piège. L’amour, l’amitié, tout ceci ne veut plus rien dire. Ce ne sont que des pièges pour les gens trop faibles pour résister. Tu ne tomberas plus dedans. Tu ne te feras plus jamais avoir. Dans ta comédie, chacune de tes décisions est un pion. Un pion sur le jeu d’échec de la vie. Ainsi est régit ta vie, actuellement. Sans état d’âme, sans once d’émotion. C’est ce que tu tentes de faire. Ne rien laisser paraître. Et encore moins devant Athénaïs.

Tu ne peux pas lui pardonner. Tu ne peux plus faire marche arrière. Votre amitié est-elle perdue à jamais ? Tu ne veux pas répondre à cette question. Tu fais tout pour qu’elle le soit pourtant. Chaque jour, tu évites Athénaïs comme la peste. Tu ne peux plus être celle que tu étais. Tu ne peux plus te permettre la moindre erreur. Et te relier d’amitié avec Athénaïs serait une erreur. Une tâche dans ton parfait tableau de parfaite sang pure. Tu ne dois pas regarder en arrière, Perséphone. Seulement en avant. Même si c’est dur. Même si c’est presque impossible à faire. Tu te dois de continuer cette futile comédie que tu as écrite de ton encre. Presque avec ton sang. Ou avec tes larmes.

Tu regardes Athénaïs dans les yeux. Non, pas Athénaïs. Athénaïs était ta meilleure amie. Tu as du mal à reconnaître la fille en face de toi. Elle s’appelle Athéna. Elle ressemble beaucoup à ton ancienne meilleure amie. Mais pour toi, Athénaïs est morte. Ou perdue dans la nature. Voilà longtemps que tu as fait son deuil. En même temps que celui d’Oryon. Cette fille, en face de toi, elle est apparue lors de ta septième année. Tu l’as vu devenir ton opposé. Devenir ta hantise, ton rêve éclaté en mille grains de poussière. Tu l’as vu torturé des né moldus. Tu l’as vu suivre aveuglement un garçon. Un sang pur. De ceux dont vous vous moquiez avant. Tu l’as vu se battre contre ton camp pendant la Grande Guerre. Et tu l’as vu disparaître petit à petit. Disparaître de ta vue, de ton cœur. De ton âme.

Tu la vois détourner un instant le regard. Pendant un instant, ton cœur hurle. Il hurle de la regarder. De faire revenir ton amie. Pendant un instant, seulement, tu rêverais de faire marche arrière. Puis, tu te souviens. Tu te souviens de la tristesse. De la solitude. De la peur aussi. Alors, cette vulgaire émotion laisse place à de la haine. Seule émotion que tu t’accordes. Le dédain. L’envie de vengeance. Tu en veux tellement à Athéna. Tu la hais. Tu essaies de te convaincre que tu la hais. Et cette haine te brûle. Elle te brûle de l’intérieur, comme le feu ardent des enfers. Le serpent en toi aimerait attaquer, faire couler le sang. Tu as soif de sang, tu as soif de vengeance. Tu as soif de retrouver cet éclat de vie. Pourtant, sa présence te calme. L’aigle a toujours su comment charmer le serpent. Même quand celui-ci est en colère. Encore une fois, tu admires l’aura que dégage la Borgin. Une aura de douceur, de fraîcheur printanière. Presque enfantine, quasiment maternelle. Il lui suffirait d’un mort, un seul mort, pour faire tomber ta carapace. De briser la glace infernale qu’il y a entre vous deux. Mais tu es bien trop fière pour faire le premier pas. Et Athéna n’a jamais été du genre à plier sous la pression. C’est un combat entre deux déesses. C’est en combat entre deux corps. C’est le combat d’une seule et même âme qui fût scindé en deux.

« J’ai entendu dire que tu t’étais fiancée. » Sa voix est simple, sans intonation particulière. Cette phrase ne veut être ni méchante, ni chaleureuse, ni même réconfortante. Pourtant, elle te frappe en plein cœur. Comme à chaque fois qu’on parle de tes fiançailles. Toi, qui as juré de refuser tout homme qui souhaite te posséder. Tu l’avais juré. Vous l’aviez juré. Alors, tu hoches la tête, l’air de rien. Comme si c’était la plus banale des conversations. Alors que c’est la plus longue des conversations que vous avez eu depuis son retour. Depuis cette fameuse claque. Depuis beaucoup trop longtemps et pas assez en même temps. Tu en oublies pourquoi tu es venue ici. Tu en oublies ta quête, l’épidémie, Kamen et le livre que tu cherches tant. Athéna est là et, même dans la haine, tout tourne autour de vous. D’elle. De toi. Et encore une fois, d’une seule et même personne. « Néréo Zabini. » Zabini. Si ton monde tournait autour de la Borgin avant, aujourd’hui, tu as l’impression que c’est autour des Zabini qu’il tourne. Cette famille sera ta perte, Perséphone. Il y a d’abord Lucrezia. Lucrezia, la sœur jumelle de Néréo. Lucrezia, l’âme sœur de Néréo. Cela a été dur que garder votre amitié après l’annonce des fiançailles. Tu marchais sur ses plates-bandes. Sur son frère. Et puis, il y avait Blaise, avec qui tu ne savais plus quoi faire. Ces fiançailles n’auraient pas dû avoir d’impact sur vous. S’il y avait un « vous ». Votre relation n’est-elle pas que charnelle ? N’est-ce pas qu’impulsion du moment entre vous ? Que de simple soupir au creux de blancs draps de soie ? N’est-ce pas qu’un jeu entre vous, un jour, tu es chat, l’autre, tu es sourie. Pourtant, c’est plus compliqué depuis ces fiançailles. Tout est plus compliqué depuis. « C’est un bon parti. » Sa voix est neutre. Pourtant, tu sais que c’est un faux-semblant. Tu connais bien Athéna. Sous son air de femme nouvelle, elle reste celle qui a partager tout tes souvenirs d’enfance. Tu sais qu’elle souffre. Tu sais qu’elle s’est donné au mauvais homme. Qu’elle a été fiancée à la pire des ordures. Tu aurais pu la plaindre. Tu aurais pu dire qu’elle n’avait pas eu de chance. Mais elle a choisi. Elle a choisi cet homme qu’elle connaissait à peine, à la place de te choisir toi, sa meilleure amie. Tu la vois baisser le regard. Tu sens qu’elle repense à tout cela. Tu sais que cela la fait souffrir de repenser à cela. Mais ne te laisse pas aller à tes émotions. Tu gardes ton froid et ton dédain. Ton regard la suit s’asseoir, prendre un livre et commencer à le lire. Elle feint l’indifférence. Tu feins la froideur. Vous êtes deux poupées qui essaient de jouer aux grandes personnes. Vous êtes en plein combat. Le serpent contre l’aigle royal.

Alors, tu t’adosses à l’étagère, croisant les bras. Tu adoptes un air décontracté. Mille idées te viennent en tête. Mille phrases pour la piquer en plein cœur. Tu arbores un fin sourire. Presque doux, mais pas bienveillant pour autant. « Tu as raison, Athéna. Je suis chanceuse dans cette histoire. » Ton sourire s’agrandit. Faire mal. Mordre, telle la vipère que tu es. En plein cœur. « Les Zabini ont toujours été une famille très proche de la mienne, tu le sais bien. Et Lucrezia est la belle-sœur rêvée. On est comme les deux doigts de la main. » Frapper tant que tu peux. Montrer que tu peux avancer sans elle. Que tu l’as remplacée. Même si personne ne pourra combler le vide qu’elle a laissé en toi. Un vide mortel. Un vide qui te ronge chaque jour. Mais tu ne dois pas lui montrer. Tu dois rester forte. Tu dois continuer sur ta lancée. « Te souviens-tu de notre ancienne promesse ? De dire non à nos fiançailles ? C’est fou comme on pouvait être stupide à l’époque. » Le serpent mord, le serpent ne lâche pas sa proie. En essayant d’atteindre Athéna, tu te fais mal à toi-même. Qu’importe. Tu te relèveras. Tu t’es toujours relevé. Comme maintenant, tu relèves la tête. Dédaigneuse, hautaine, froide. Comme on a toujours voulu t’élever. Comme on a toujours voulu vous élever. Tu te sens puissante en cet instant. Même si c’est en faisant du mal à Athéna. Même si c’est en te comportant comme la pire des garces. Tu te forces à garder ton calme. À ne pas te laisser aller au palpitant de ton cœur, ne pas te laisser aller à l’effervescence de l’adrénaline du moment.  

À ne pas laisser l’aigle l’emporter sur ton cœur une seconde fois.

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jamais l'une sans l'autre, toujours l'une pour l'autre (PERSÉIS)
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