Maison/Métier : Ancien Serdaigle / Professeur de Médecine Magique Célébrité : Rahul Kohli Âge : 31 Parchemins : 212 Gallions : 1065 Date d'inscription : 13/04/2018
Lun 16 Avr - 12:50
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Cette nuit là, et comme beaucoup d'autres, tu n'avais pas sommeil. Tu étais tourmenté par tes malheureuses pensées qui t’empêchaient de t'épanouir une fois la nuit tombée, lorsque le calme triomphait enfin, ce calme que tu voyais bien plus comme une torture. Mais il fallait avouer que tu n'y étais pas vraiment pour rien. D'après le psychomage, ces épisodes sombres que tu vivais n'était rien de plus que le fond de ton « désir enfoui », quelque chose comme ça. C'était toi, qui les provoquais. En quelque sorte, tu te refusais toi-même d'aller mieux car c'était ce qui te raccrochait à Sara. Et pour cause, elle était purement et simplement ton âme-sœur. Tu l'avais rencontré à Poudlard pendant ta scolarité et en étais vite tombé amoureux, d'un amour éperdu et fusionnel. Lorsque vous aviez fini vos études, tu avais trouvé du travail chez l'un des médicomages les plus renommés de Londres, un ami de ton père, tandis que Sara s'était dévouée, par son courage et son intelligence, à devenir une Aurore exceptionnellement douée. Gagnant convenablement votre vie, vous aviez décidé de quitter votre petit nid douillé chez vos parents pour démarrer ensemble l'aventure merveilleuse de la vie à deux. Plus tard votre envie de fonder votre propre famille était si fort que Sara avait décidé de changer de voie pour un métier plus « confortable et sécurisant » comme tu le disais si bien. Oui, le bonheur aurait pu continuer si Sara, qui venait d'annoncer sa grossesse, n'avait pas trouvé la mort lors d'une ultime mission suite à l'attaque du Ministère par les mangemorts. Tu avais beau te sentir mieux, tu savais pertinemment que tu ne serais plus jamais le même. Une part de toi était morte avec Sara, et avait laisser place à cet Ishan insomniaque et fragile, pouvant replonger à n'importe quel moment. Tout comme cette nuit …
Oui, tu faisais les cent pas dans ton apparemment, sans savoir quoi faire pour trouver le sommeil que tu désirais tant, car il n'y avait que lorsque tu dormais que tu étais libéré de ta souffrance. Cette incapacité à dormir te frustrait à un point tel que tu sentais de la colère monter en toi, pour une raison que tu ignorais. Si tu ne te contrôlais pas, tu aurais été capable d'envoyer valser les moindres choses qui croiseraient tes mains. Tu ne supportais plus d'être enfermé là, comme un lion en cage, pris au piège par la douleur que tu éprouvais en pensant à Sara et ce bébé que tu ne verrais jamais, et par cette traîtresse d'insomnie qui était la responsable de tes maux nocturnes. Quelque part, il était incroyable de voir à tel point le Ishan souriant du jour était différent de celui horrifié de la nuit … Oui, c'en était trop, il fallait que tu sortes prendre l'air. Sans même prendre la peine d'enfiler une veste au dessus de ton pull, tu quittais l'appartement et arpentais les couloirs de Poudlard. Le Château était tellement calme sans le brouhaha diurne des élèves, même un peu trop. Ce calme, c'était une torture, une véritable liberté pour tes pensées négatives. Pour vaincre ce calme, il n'y avait qu'une solution : Pré-Au-Lard. Même la nuit, le village était un peu mouvementé. A condition de se rendre dans un pub bien sûr, car les ruelles, elles, étaient désertes.
Pré-Au-Lard était un petit village voisin de Poudlard, si près que les élèves étaient autorisé à s'y rendre les week-end. En un peu moins de vingt minutes, tu faisais face à la porte de La Tête de Sanglier, un des pub du village, pas le plus accueillant à vrai dire. Tu n'avais pas encore passé la porte qu'un vacarme attirait déjà ton attention. D'un geste, tu passais à peine la tête à l'intérieur que le spectacle qui s'offrait à toi te faisait écarquiller les yeux. Toi qui voulais de l'animation, on pouvait dire que tu étais servi, avec ces deux types qui hurlaient des choses incompréhensibles, et enchaînaient des coups violents à tour de rôle. Le pire dans tout ça était certainement que personne autour ne bougeait le petit doigt pour les séparer, à croire que les gens salivaient de voir ce genre de spectacle, pathétique à tes yeux. Tu aurais pu passer ton chemin, parce qu'après tout, ce n'était peut-être que deux alcooliques qui se battaient pour n'importe quoi, mais tu ne voulais pas tomber aussi bas que les autres, alors tu prenais ton courage à deux mains, toi qui habituellement fuyais ce genre de scène, et tu t'approchais d'un pas rapide pour essayer de calmer les deux hommes. « Hé les gars, on se calme ! » Lançais-tu en tendant les bras pour les repousser l'un de l'autre.
Tonight we are victoriousIshan & Matthew Ce soir, encore, la taverne allait m’accueillir, afin de faire taire mes démons intérieurs. Enfin en partie, car depuis le retour d’Arès dans ma vie, j’ai diminué mes visites dans cet endroit si familier pour moi. Il a recueilli mes larmes, ma dépression, mon désespoir et à ton fait taire à coup de rhum. Ce soir, j’ai surtout besoin de décompresser après le retour de mon amant, j’ai eu un trop-plein d’émotions. Être lui, sa fille, notre journée à nous aimer de la plus simple et belle des façons. Mon cerveau a du mal à se faire au fléau d’information qu’il s’est pris dans la face ce jour-là. J’ai réussi à ne plus venir ici, à éviter qu’Arès ne débarque pour me sortir à coup de baguette d’ici. Car je lui ai promis de ne plus boire, mais, je vais rompre ma promesse pour la première fois. Je passe la porte de mon refuge en saluant le tavernier. C’est calme ce soir, il n'y a pas grand monde, juste une femme assis dans un coin et quelques hommes au bar. Je me pose sur mon tabouret habituel, et lance un « Comme toujours chef ! ». Très vite, un verre de liquide couleur caramel entra dans mon champ de vision. « Salut mon pote, ça fait longtemps » Je soupir avant d’avaler d’une gorgé mon verre. La sensation de l’alcool dans ma gorge me procure le réconfort qui m’a tant manqué. « Encore un ! » Ce fut le début d’une valse avec les verres de rhum, une danse que je connais bien, qui me rassure et me protège. Des voix s’élèvent dans la taverne, j’observe la scène du coin de mon œil vitreux. Un des hommes du bar est allé visiblement embêter la jeune femme. Je soupire en finissant mon verre, beaucoup trop de sorciers ont l’alcool mauvais dans ce village. Je me lève difficilement avant d’aller m’interposer afin de laisser la jeune femme partir, ce que je n’ai pas vu venir, c’est le coup qu’il me porte sur la joue. La rage me monte, Arès va me tuer, je réplique en essayant de le résonner et personne pour venir m’aider. Il faut dire que la moitié de la taverne est dans un état végétatif dû à l’alcool. J’étais encore assez lucide pour me défendre, heureusement pour moi d’ailleurs, lui me crier des mots sans sens, complétement éméché. La pluie de coup continue de me tomber dessus, mais je ne me laisse pas faire jusqu’au moment ou un bras m’éloigne de lui et qu’une voix ferme s’élève dans la pièce. « Hé les gars, on se calme ! » . L’homme face à moi lance une injure avant de partir en titubant vers la sortie. Je suis haletant, à bout de souffle, sûrement dû au rhum, car je suis quand même sportif comme personne. J’essuie le coin de ma bouche avec mon pouce et y vois une trace de sang. Arès va péter un câble s’il me voit comme ça. Je me tourne vers mon « sauveur » avant de le regarder dans les yeux. « Merci ! Mais je pouvais m’en sortir, tu sais ». L’alcool a tendance à me rendre familier avec les gens, ce qui peut en gêner quelques-uns.
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Lun 16 Avr - 15:01
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Ala mort de ta femme, le monde s'était écroulé autour de toi, puis tu avais sombré peu à peu dans une profonde et violente dépression. Pour toi, la vie n'avait plus eu aucun intérêt sans la femme que tu aimais par dessus tout. Tu n'avais pas pour autant tenté de te donner la mort, mais avais vécu comme un fantôme de qui on n'avait plus arraché aucunes paroles. Tu avais pris pour habitude de ne sortir de chez toi uniquement pour t'alcooliser, chose impensable quand on savait que tu n'avais jamais touché, ou très rarement, à une goutte d'alcool. Au bout d'un certain moment, tu avais refait surface auprès de tes parents qui t'avaient incité à plusieurs reprises à aller voir un psychologue, affirmant que ça ne pouvait que t'aider. Ce ne fut qu'après quelques mois que tu avais accepté, et ce fut le début d'un renouveau … Oui, tu allais chaque jour de mieux en mieux et avais appris à vivre avec cette douleur. Tu avais ensuite eu envie de reprendre une activité pour t'obliger à voir du monde et t'occuper l'esprit, quand tu étais tombé sur la fameuse annonce du nouveau directeur de Poudlard, qui t'amena à ton poste de professeur de Médecine Magique aujourd'hui … Mais voilà, la douleur était toujours là, quelque part au fond de toi. Guérit-on un jour de la perte d'un être que l'on aime plus que soit-même ? Sincèrement, tu commençais à te le demander ….
Oui, tu te le demandais, et c'était surtout à des moments comme celui ci. Le jour, tu savais t'épanouir, et d'ailleurs, pratiquement personne ne pouvait deviner l'immense blessure qui t'entaillait le cœur. La nuit, c'était comme marqué sur ton front, certainement à cause de tes traits tirés qui te donner l'air plus âgé que tu ne l'étais, et fatigué, mais ça, tu l'étais. Oh oui, tu l'étais. Pourtant, tu avais tout de même le courage de te mettre entre ces deux hommes qui se battaient comme deux lions se disputant un morceaux de viande. Quoique, maintenant que tu étais proche de la scène, en son cœur même, tu te rendais compte que le plus vieux était aussi le plus éméché, le plus violent, et le plus vulgaire. Oh oui, qu'il était vulgaire. Il sortait des choses que même avec un peu d'alcool dans le sang tu ne sortirais pas, parce qu'on ne t'avait pas élevé comme ça. Tu restais digne de ton père, bien propre sur toi, mais ce que tu n'avoueras jamais, c'était qu'en fait, ton père t'avait toujours fait un peu peur de part sa carrure, et l'importance de l'homme qu'il était. Alors voilà, tu ne voulais pas le décevoir.
Lorsque le plus vieux s'en allait, tu étais presque fière de toi, et surtout soulagé. Oui, tu étais soulagé parce que malgré tout, tu restais ce que tu étais, et tu ne savais pas du tout comment tu aurais régis si on t'avait embarqué dans la baston. Bien sûr, tu en avais presque un haut-le-cœur quand le juron que le type n'avait pas manqué de lâcher en partant arrivait à tes oreilles. Tu te demandais comment les gens pouvaient sortir de telles grossièretés sur les mères, pour toi, c'était aussi ahurissant qu'inadmissible. Enfin, l'important en cet instant, c'était le voir partir, et, en reportant ton attention sur le plus jeune qui te remerciait, tu baissais la garde, peut être un peu trop vite … Ce fut d'une rapidité telle que tu ne te rendais compte de rien. Mais tu sentais tout de même cette pression t'agripper le bras pour te retourner, et ce coup violent s'écraser sur l'arête de ton nez. « Ça t'apprendra à te mêler d'ton cul, fils de chien ! » Ces mots, tu les entendais à peine, bien trop concentré sur la douleur lancinante qui te pulvérisait le nez, et ce goût métallique du sang s'écoulant jusqu'à tes lèvres, puis dans ta bouche. « Putain, il m'a pété le nez ce con ! » C'était sorti instinctivement, alors que tu portais tes deux mains à ton nez ensanglanté. Malgré tout les efforts que tu faisais depuis ton plus âge, cette fois, tu aurais certainement déçu papa s'il avait été là.
Tonight we are victoriousIshan & Matthew Après avoir remercié mon « sauveur », j’allais lui proposer de m’accompagner dans ma soirée, et de lui offrir un verre. Car boire seul, c’est bien, mais avec de la compagnie, c’est plus fun. Et ça me permettra peut-être de ne pas sombrer trop loin dans mon addiction. Des insultes me sortent de ma transe, le sorcier bourré était revenu à la charge pour s’attaquer à mon « sauveur ».
Le coup est arrivé avant qu’on s’en rend compte. Je n’ai pas eu le temps de l’intercepter et je vois mon interlocuteur gendre de douleurs. Effectivement, après avoir examiné son visage, son nez est bien fracturer. Je sors donc ma baguette avant de la pointer vers son nez et de lancer un « Episkey » afin de réparer son nez. Heureusement que je connais les sorts basiques pour soigner les gens, sinon le pauvre souffrirait encore.
- Voilà, normalement, tu devrais être à neuf.
Je range ma baguette dans ma poche avant de tendre amicalement la main à mon interlocuteur. Dans l’espoir de me montrer sympathique malgré mon état plus que lamentable. Si Arès me voyait… La gueule complètement amochée par la bagarre, les yeux vitreux et autant d’alcool dans le sang… Il ferait une crise monumentale.
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Sam 21 Avr - 10:08
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Le type n'avait pas tord, dans le fond. Si tu t'étais mêlé de tes fesses au lieu d'accourir comme un héro plein de courage, tu ne te serais pas pris un coup qui t'avais été donné un peu par hasard. Pourtant, tu l'avais fait, et pour te récompenser de cet élan de loyauté, tu te retrouvais le nez en sang, douloureux, et tellement dégoulinant que tu n'avais pas d'autre choix que de te servir du revers de ta manche pour essuyer le surplus qui te coulait dans la bouche. Le goût était infecte, tu en avais la sainte horreur et cela pouvait se deviner sans mal à la grimace que tu faisais et qui n'était pas seulement dû à la torture que t’affligeait ce nez endolori. Oh oui, ton père serait bien déçu de voir dans quel état tu te mettais ce soir, d'entendre ce qui sortait de ta bouche dans un simple réflexe, et puis, aussi, tout de même, de voir à quel point tu n'étais même pas capable de te défendre. Non, ton père ne prônait pas la violence, c'était un acte d'une immense incivilité pour lui, d'ailleurs, mais tout de même, il ne se serait certainement pas retenu de te traiter de mauviette en te voyant te faire taper dessus en aillant pour seule réaction de te tordre de douleur. Un grand gaillard comme toi … Quelle honte tu lui ferais …
En tous cas, ce que tu te retiendrais de cette leçon, c'était que la prochaine fois que tu verrais des types se cogner dessus, tu tâcherais de ne pas t'en mêler en continuant simplement ton chemin. Mais pas tout de suite, non. Pour le moment, tu étais bien trop en train d'agoniser pour réfléchir, et aussi pour voir que le type avait pris la fuite aussi vite qu'il s'était retourné pour s'attaquer à toi. Ce à quoi tu ne faisais pas attention non plus, c'était le petit éclair qui jaillissait d'une baguette tendue vers toi, et l'incantation que prononçait le plus jeune resté là, visiblement plus préoccupé par ton état que la bonne dizaine de soûlots qui te regardaient en riant comme des baleines. Ça aussi, ce fut rapide, mais tu le sentais passer malgré tout. En te tordant une dernière fois, tu laissais s'échapper un cri de douleur lorsqu'un craquement sonore remettait l'os de ton nez en place, stoppant instantanément l’hémorragie et le gonflement de la zone touchée. Forcément, que tu n'y avais pas pensé, sur le coup. En professionnel de la médecine, tu n'avais songé uniquement à l'hématome violacée qui te défigurerait pour une paire de jours, et aussi au nez tordu que tu hériterais pour le reste de ta vie. Autant dire que grâce à ce type là, tu échappais de justesse à tout ça, comme il le faisait remarquer.
Instinctivement, tu ne pouvais t'empêcher de tâter ton nez revenu à la normal, où seul le sang coagulé pouvait témoigner du coup que tu avais reçu un peu avant. Reprenant tes esprits, tu levais peu à peu les yeux vers le jeune homme, d'abord perplexe, puis un sourire reconnaissant se dessinait lentement sur ton visage ensanglanté. Tu n'avais pas vu tout de suite cette main qu'il te tendait, et ce n'était que lorsqu'il se présentait que tu secouais la tête pour te remettre totalement les idées en place, avant de te décider enfin à lâcher ton nez pour lui rendre une poignée de main, puis tu percutais enfin ce qu'il avait dit en dernier. « Un Auror, voyez vous ça ! Je ne pouvais pas mieux tomber alors ! » Enfin, même si c'était tout de même un peu de sa faute si tu t'étais retrouvé dans cette situation. Au fond de toi, tu osais espérer que tout les Aurors ne passaient pas leur temps à se battre au détriment de la protection de Poudlard … Mais tu te rendais bien vite compte que dans la surprise, tu ne t'étais pas présenté à ton tour. « Oh pardon, Ishan Patil, Professeur à Poudlard ! Oh et je … euh … Merci, pour … euh … Tu montrais d'un geste de la main ton nez réparé. C'est qu'il a cogné fort, ce type … Je vous offre un verre pour vous remercier ? » Sans même attendre sa réponse, tu faisais déjà signe au barman de vous apporter de verres de rhum, avant de montrer d'un geste de la main une table un peu plus loin. « Alors, racontez moi comment vous en êtes venus à vous battre avec ce poivrot ? »
Je sers fort la main de mon interlocuteur en souriant légèrement, la douleur à ma lèvre me fait vite grimacer. Je passe de nouveau ma main sur la plaie en soupirant. Comme je vais expliquer à mon amant que j’ai un hématome et une blessure qui sont apparu tout seul ? Il va me haïr d’avoir rompu ma promesse, et je vais en payer le prix fort, je le sais, je le sens. Je suis sorti de mes songes par les mots « offre un verre » Je l’aime bien lui ! Il sait comment me parler celui-là ! Je le suis donc à travers la taverne pour m’installer face à lui, à la table qu’il a désignée plutôt. Ses mots me font rire, poivrot est le mot juste ! Je passe une main sur mon visage avant de les poser sur le bois brut de la table.
- Ce charmant homme a voulu agresser une jeune femme qui a fui peu avant votre arrivée.
Je regarde le tavernier poser nos verres sur la table avant de prendre le mien et de le boire d’un trait. Je repose le verre sur la table en le claquant légèrement, encore un peu sur les nerfs en repensant à cet homme. L'alcool me brûle un peu la gorge, et m'apporte le réconfort que je cherche quand je me laisse aller à mes démons. Mine de rien, il ne nous aura pas loupés ! Si seulement je pouvais le choper et l'envoyer à Azkaban pour agression sur Auror... Mais je n'ai pas retenu son visage, l'alcool ne m'aidant pas à me souvenir non plus.
- Merci pour le verre ! Mais dites-moi, que fait un professeur de poudlard dans une taverne à la nuit tombé ?
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Mar 15 Mai - 11:20
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Tu n'avais pas attendu son accord pour l'emmener à une table un peu plus loin, l’entraînant d'une petite tape dans le dos. D'un côté, tu ne pouvais t'empêcher de te dire que c'était de sa faute, si tu t'étais fait taper dessus par un fou furieux, mais bon, tu n'avais pas non plus été obligé de t'interposer. On ne t'avait pas mis un couteau sous la gorge pour voir ce dont tu étais capable. Et d'ailleurs, à part te tordre de douleur sans broncher, tu n'étais pas capable de grand chose, quoique, au moins, ton indiscrétion avait au moins eu le mérite de stopper leur petite guéguerre. Ce genre de comportement était-il vraiment digne d'un Auror ? Tu commençais à te demander si c'était le genre de chose que Sara faisait après ses missions, quand elle ne rentrait pas tout de suite à la maison. Allait-elle s'enivrer d'alcool pour se battre ? Non, impossible. C'était très loin d'être le genre de ton épouse, et puis, en dix ans, tu ne l'avais jamais vu rentrer dans un état plus que douteux, ni même boire une seule goutte d'alcool. Son travail, était la chose qui comptait le plus pour elle, avec toi, tu le savais. Jamais elle n'aurait risqué de le perdre aussi bêtement.
Pourtant, tu te rendais bien compte que tu avais porté un jugement un peu trop hâtif sur le jeune homme face à toi. Lorsqu'il t'apprenait qu'en réalité, il n'avait fait que prendre la défense d'une demoiselle que le soûlot importunait, tu haussais les sourcils. « Oh … Je euh … Je vois … » Autant dire que tu étais quelque peu gêné. Tu te sentais honteux de l'avoir jugé, alors qu'en fait, son acte n'était qu'héroïque. Tu n'osais plus le regarder en pleine figure pendant quelques secondes, mais ce qui t'aidait à ne pas te sentir trop mal, c'était que, malgré tout, ce type était tout de même venu ici dans le but de s'alcooliser, et autant dire que ce n'était pas très sérieux. Quoi, il n'était qu'un homme ? Peut-être que oui, mais il était un homme en charge de la sécurité des citoyens, et à ton sens, ce n'était pas au comptoir d'un bar qu'il devait être très efficace.
Ceci dit, ton verre de rhum dans une main, à quelques millimètres de tes lèvres, tu levais la tête à nouveau vers Matthew, dans un geste brusque, lorsqu'il te demandait ce qu'un professeur faisait dans une taverne à la tombée de la nuit. Là, toi qui essayais de reprendre bonne conscience en te disant que le comportement du jeune homme n'était pas très responsable, tu devais bien avouer qu'il te posait une colle. Cela n'avait certainement rien d'un reproche, mais tu ne pouvais t'empêcher de voir ça ainsi, c'était psychologique. Tu faisais moins le fier, et instinctivement, tu vidais d'un trait ton verre pour calmer ton pouls soudainement plus rapide qu'à l'ordinaire. « Eh bien, je … Je n'arrivais pas à dormir … Il est des nuits parfois, où je ressasse certaines choses du passée, et dans ces moments, j'ai besoin de prendre l'air ... » Jusque là, il n'y avait aucun problème. Après tout, ce n'était pas de ta faute si ta femme hantait encore ton esprit la nuit. Mais voilà, cela ne justifiait pas non plus ta présence au village, après tout, le parc du château était un bon endroit pour prendre l'air, et puis, si les élèves avaient interdiction de faire le mur, cela s'appliquait également aux professeurs, et tu le savais très bien …
Tonight we are victoriousIshan & Matthew J’écoute mon interlocuteur avec attention, je ne pouvais que le comprendre, car si je suis moi-même ici, c’est pour les mêmes raisons. Depuis le retour de mon amant, je m’étais juré de ne plus revenir ici, de ne plus boire autant qu’avant non plus. Mais les cauchemars ont refait surface, en apportant son lot d’angoisse avec eux. Et il est hors de question d’en parler avec ma moitié, ce n’est pas à lui de combattre mes démons intérieurs, c’est à moi de les contrôler et le rhum aide beaucoup pour ça.
« Je ne peux que trop bien te comprendre mon ami… »
D’un geste sûr, je fais signe au barman de nous remettre une tournée. Et j’observe le professeur sous un nouvel angle, un angle plus amical, plus familier aussi. On se ressemble un peu, on a nos démons à combattre et à vaincre. Et souvent, l’arme la plus efficace se trouve dans cette taverne lugubre, ou l’alcool coule à flotte continu. Le barman nous apporte nos nouveaux verres, et je le remercie tout en reportant mon attention sur le professeur.
« On a tous nos démons, le mien est mort pendant la bataille, mais il aime beaucoup revenir me hanter chaque nuit que merlin fait. »
J’attrape mon verre d’un geste avant de le décimer comme son compère précédent. Le liquide me brûle la gorge ainsi que l’estomac, mais les effets que je ressens juste après me rendent un peu plus euphorique et m’aide à supporter cette désagréable sensation. Je passe ma main dans mes cheveux avant de m’affaler sur mon assise, l’alcool commence à faire son effet et à combattre mes idées les plus noires.
« L’arme la plus simple et la plus rapide que j’ai trouvée, se trouve dans votre verre. C’est un très bon remède pour dormir tranquillement, si vous voulez mon avis. »
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Mer 6 Juin - 17:07
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Peut-être que tu aurais dû faire marche arrière quand le jeune homme avait commencé à te questionner sur ta présence ici. Tu aurais pu partir, sous un prétexte bidon mais qui aurait importé peu puisque plus jamais tu n'aurais eu à le croiser. Mais au contraire, tu étais resté là, et t'étais contenté de vider ton verre aussi rapidement que le barman vous l'avait amené, puis tu avais décidé d'être honnête, tout simplement. Fuir de mauvais souvenirs, qui ne faisaient que revenir encore et encore chaque nuit, t'empêchant d'apprécier les quelques heures de repos qui séparaient chaque grosses journées de cours que tu avais à donner. C'était ça, l'unique raison de ta venue, et tu ne cherchais même pas à le cacher. Là encore, tu aurais pu bidonner une autre raison ? En effet, tu avais bien un appartement, ici, au village, ce qui aurait pu justifier ta présence. Mais non, tu ne voyais pas l’intérêt de mentir, et tant pis si cela aurait des conséquences sur ta carrière.
Mais au lieu de ça le jeune homme ne faisait que te surprendre un peu plus par ce qu'il t’annonçait tout naturellement, alors que le barman vous amenait déjà une nouvelle tournée. Les yeux écarquillés, tu devais analyser sa phrase deux ou trois fois, pour être certain de l’interpréter correctement, avant d'être totalement déboussolé par la similitude de ce que vous traversiez tout les deux. Apparemment, il était hantait par quelqu'un qu'il avait perdu, comme tu étais hanté presque toute les nuits par Sara. Tu restais silencieux encore un court instant, le temps de digérer la nouvelle, où il en profitait pour ajouter que ce qu'il avait trouvé pour dormir tranquillement était le contenu de ton verre, et instantanément, cette phrase t'arrachait un petit rire. « Je comprends oui, et je confirme, moi aussi j'ai pris l'habitude de les chasser à coup de shot, mais je ne sais pas si ce sera très bénéfique sur le long terme, et puis, ils sont tenaces, ils reviennent toujours ... Puis tu prenais à nouveau un air sérieux, en plissant légèrement les yeux. Excuse moi d'être indiscret, mais qui te hante, la nuit ?»
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Sam 9 Juin - 9:44
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
Inlassablement, tu buvais la moindre de ses paroles alors qu'il semblait se lancer dans des explication sur-mesure. Il ne te lâchait pas des yeux, et ça ne te mettait même pas mal à l'aise tant tu étais obnubilé par son regard changeant au fil du monologue. Quand il t'avait tout bonnement annoncé qu'il était gay, tu t'étais contenté d'un battement de cil et n'avait pu retenir un petit sourire en coin. Ce n'était peut-être pas la réaction qu'il avait attendu. C'était un sujet tabou, et tu savais que chez les sorciers l'homophobie était encore plus courante que chez les moldus, et cela se confirmait par la suite de son discours. De toi, il n'en était rien. Tu étais un mec tolérant, une « bonne patte » comme on te disait quand tu étais plus jeune. Tu n'avais de préjugés sur personne, estimais que chacun vivais la vie qu'il voulait comment il l'était, et tu ne pouvais t'empêcher de ressentir une pointe de compassion mais aussi de révolte pour le sort injuste de ton nouvel ami et celui qu'il aimait visiblement plus fort que tout. Peut-être n'était-ce pas le cas de ton père, d'être aussi tolérant, en y pensant, mais en fait, tu t'en fichais. Si pour toi, chacun vivait comme il l'entendait, il en était de même pour les pensées. En fait, ce qui te faisait sourire, c'était tout autre chose. En observant Matthew, tu te demandais ce qui avait bien pu faire croire à Delilah que tu étais toi-même gay, l'an dernier. L’attitude de l'homme face à toi ne laissait rien présager, ce n'était pas écrit sur son visage, et certainement que tu ne l'aurais jamais deviné s'il ne te l'avait pas dit. Mais cette question te quittait aussi vite qu'elle n'était apparu, quand tu entendais la suite du récit. Tu étais outré par ce qu'il t'annonçait, le regardait avec de grand yeux, et les lèvres légèrement entre-ouverte. Comment un père pouvait courir après la mort de son propre fils. Cela te dépassait tellement. Tu ne pouvais savoir de quoi l'avenir aurait été fait, s'il avait été autrement, mais tu étais pourtant sûr d'une chose : si Lucas serait revenu main dans la main avec un autre homme, tu n'aurais pas brandi ta baguette, et tu ne te serrais pas mis en colère. Peut-être aurais tu été un peu déçu à l'idée de ne jamais devenir grand-père, mais tu aurais été heureux pour lui, heureux qu'il trouve l'amour, comme tu l'avais trouvé avec sa mère, avec Sara.
Et d'ailleurs, la fin de la phrase de Matthew te sortait de tes pensées et tu clignais quelques secondes des yeux en fronçant les sourcils. « Euh … Quoi ? Ah oui ... » Tes idées se remettaient rapidement en place, mais tu te demandais si tu avais encore envie de parler de tes démons à toi. En avais-tu eu seulement envie ? Tu ne savais même pas. Mais tu ne pouvais plus faire marche-arrière. Ton nouvel ami c'était lâché alors que ta question avait été plus qu'indiscrète, tu te devais de lui rendre la pareille. Et qui sait, peut-être que cela te ferait du bien. « Eh bien, moi aussi je fais le même rêve chaque nuit … Et quand je ne le fais pas, c'est parce que je suis insomniaque et que je pense à ma femme … Ou plutôt, c'est elle qui ne veut pas sortir de ma tête … » Tu déglutissais en prenant une grande inspiration. Voilà, les dès étaient jetés, on pouvait dire que ton entrée en matière était tellement parfaite que tu ne pouvais plus te dégonfler maintenant. « Moi aussi, j'étais, et je suis certainement encore fou amoureux, mais d'une femme, Sara. Nous avions la vie que rêvaient probablement tout les couples. Nous nous étions connus jeune, à Poudlard, diplômés en même temps, peu à peu nous nous étions construit notre foyer, un nid douillet, comme disait ma mère. Ces derniers mots, tu n'avais pas pu t'empêcher de les dire de manière ironique. Je travaillais pour l'un des médicomages les plus réputés de Londres, et elle, elle était auror. Une brillante auror … Je la vénérais autant que j'en étais inquiet. Son problème, c'est qu'elle ne reculait devant rien, elle était un peu trop insouciante, alors moi, je mourrais d'inquiétude à chaque mission. Tu n'imagines pas comme j'étais soulagée et heureux quand elle m'a annoncé qu'elle était enceinte et qu'elle avait décidé de se reconvertir , il y a quatre ans … Mais elle a été appelé une dernière fois … Je ne sais pas si tu te souviens ? Au printemps 96, les journaux qui disaient que Voldemort était finalement revenu, que Potter et Dumbledore n'était pas fous, qu'ils l'avaient combattu au Ministère … Juste avant, il y a eu une embuscade. Les aurors sont intervenus au département des Mystères alors qu'un groupe d'enfants avaient été pris au piège par des Mangemorts … Black n'y a pas survécu. Ta gorge se serrait. Ma femme … Sara … Elle non plus ... »
Maison/Métier : Ancien Serdaigle / Professeur de Médecine Magique Célébrité : Rahul Kohli Âge : 31 Parchemins : 212 Gallions : 1065 Date d'inscription : 13/04/2018
Sam 16 Juin - 13:52
Tonight we are victorious
Ishan & Matthew
C'était un miracle que tu aies réussi à aller jusqu'au bout de ton récit sans avoir à étouffer tes larmes, ni même sans entendre ta voix dérailler. Mais les derniers mots que tu venais de prononcer, c'étaient les mots de trop, ceux qui t'empêchaient d'en dire plus. Certainement que tu serais incapable d'aller plus loin, si tu n'avais pas fini de raconter ton histoire. Si tu avais su les retenir jusque là, tes larmes menaçaient, à présent. Mais tu ne voulais pas montrer un quelconque signe de faiblesse à ton nouvel ami, ou même aux autres poivrots autour de toi. C'était fini, ce temps où tu pleurais les larmes de ton corps, accoudé au comptoir, tenant à peine droit mais pas pour longtemps si on te bousculait. Tu ne voulais plus finir dans cet état, plus maintenant que tu avais une réputation à faire, et qu'elle ne devait certainement pas être celle d'un soûlot malheureux. Aujourd'hui, tu devais te contrôler, ne plus faiblir, et surtout, aller de l'avant. Tu devais le faire pour Sara aussi, pour honorer sa mémoire, pour qu'elle n'ait pas à avoir honte de l'homme que tu étais sans elle, si elle te voyait de là haut. Tu le devais pour le fils que tu aurais dû avoir. Tu devais rester fort, coûte que coûte.
Tes yeux passaient soudainement du visage du jeune homme face à toi, à sa main que tu sentais sur ton bras. C'était le genre de geste réconfortant mais qui pouvait te faire défaillir en quelques secondes. Pourtant, tu n'en faisais rien, et tu ravalais les sanglots qui étaient là, tout proches. En fait, tu étais surtout étonné d'autant de compassion de la part d'un homme que tu ne connaissais que depuis quelques minutes. Lorsqu'il annonçait qu'il serait là si tu en avais besoin, un sourire se dessinait sur ton visage instantanément, un sourire de remerciement, de reconnaissance. « Merci à toi ... » Lâchais-tu presque dans un murmure, au moment où il faisait signe au serveur de vous amener non plus deux verres, mais directement la bouteille. Tu comprenais alors à cet instant que le réveil demain matin sera douloureux, mais tu t'en fichais un peu. Si cela pouvait te permettre de dormir en paix, au moins pour cette nuit, alors tu en payerais le prix sans discuter. La bouteille arrivait rapidement, mais Matthew ne cessait de t'étonner par une nouvelle annonce. Tu étais le premier à qui il faisait cette confidence sur son orientation sexuelle. Les yeux écarquillés, tu le fixais d'abord sans dire un mot. Pourquoi à toi ? Pourquoi à un inconnu ? La réponse était simple : c'était tellement plus facile de se confier à quelqu'un qu'on connaissait à peine. Cela nous donnait plus de liberté, et supprimait cette peur d'être jugé. Alors, une fois de plus, tu te contentais de sourire, et levais ton verre à ton tour pour le faire entrechoquer contre le sien. « A nos démons qu'on finira bien par chasser ... »