A lot of people ask me where the fuck I've been at the last few years. Shit, I don't know but I do know I'm back now. I disappeared, don't wonder how. Lookin' for me? I'm underground.
J'avais cette idée en tête depuis un bon moment. En faisant le tour du globe avant de me retrouver ici, j'avais fait ce que je pouvais pour aider les animaux coincés dans des réseaux de contrebande. J'avais réussi à me faire beaucoup de contact un peu partout de cette façon. En ramassant ces créatures, je m'étais ouvert les portes des refuges, sanctuaires et réserves de ce monde. À cette époque, lors de mes voyages, je ne trainais pas toujours avec des gens fréquentables. C'était bien la seule façon d'avoir accès à ces créatures. En restant dans les zones claires et fréquentables, j'allais seulement avoir les beaux animaux, ceux dont tout le monde veut de façon légitime et légale. Les créatures qui avaient des problèmes ne se trouvaient pas là, ils étaient sous terre, dans les réseaux clandestins cachés de tous. J'avais donc des contacts dans ces deux réseaux. Quand je le pouvais, je sortais des créatures du deuxième réseau pour les emmener dans la légitimité pour qu'ils puissent vivre une belle vie.
Ce n'était pas mon but de base pour mes voyages. Je voulais apprendre sur les créatures magiques, je voulais tout connaitre d'elles. Je les aimais ces bêtes. C'est pour ça que je tenais autant à les aider. Elles ne méritaient pas d'être enfermées en cage comme des bêtes de foire. Elles se retrouvaient enfermées, mal traitées et mal nourries. Elles avaient peur et tombaient malades. Ce n'était pas un environnement pour elles. Ce n'était pas un environnement pour personne. Les seules personnes à qui je permettrais de vivre de cette façon, ce sont les idiots qui font la contrebande d'animaux. Je les placerais bien dans une cage sale trop petite pour eux, avec de la vieille eau et de la nourriture pas fraiche. Ils pourraient voir combien de temps ils pourraient tenir avec ce régime. Je ne donnais pas chère de leur peau. J'aurais voulu que ces gens souffrent autant que les pauvres bêtes qu'ils coinçaient dans leur univers.
Par contre, depuis mon retour à la stabilité, j'avais un peu abandonné cette récupération de créatures. J'avais pris gout à la détente, la relaxation et je crois que je me suis un peu enfoui la tête dans le sable. Comment aurais-je pu continuer à sauver des animaux en étant coincée à Poudlard ? Ça m'avait pris une année et demie pour me remettre dans le contexte, écouter les rumeurs, poser des questions et finalement trouver comment je pouvais recommencer à sauver ces créatures. On m'avait parlé d'un sorcier qui était la Tête de Sanglier qui pouvait trouver à peu près tout ce dont on avait besoin si on avait les moyens de payer. Je devais pouvoir me débrouiller. Il fallait déjà que je trouve ce sorcier. Ensuite je verrais ce que ça allait me couter. Je m'étais préparée et un soir, j'ai pris ma décision. J'allais aller à la Tête de Sanglier voir si je pouvais créer le contact dont j'avais besoin.
J'ai enfilé une robe de sorcière assez classique grise et j'ai laissé mes cheveux frisés libres sur mes épaules. J'ai mis des petites bottines brunes et un manteau beige en toile. J'ai pris avec moi un sac de galions au cas ou j'en aurais besoin. Je suis partie à pieds, la température n'étant pas trop froide en ce début avril. La neige avait presque disparu de la route. Le ciel était sans nuages, ce qui me permettait de respirer l'air frais extérieur tout en regardant les étoiles. C'était une magnifique soirée. Après une bonne marche, je suis arrivée devant la porte du bar qui n'était pas trop fréquentable à ce qu'on m'avait dit. Je n'y étais jamais allée, mais en passant la porte du bar, j'avais tout de suis compris pourquoi on m'avait dit ça. L'endroit semblait un peu malpropre, poussiéreux, et les gens qui étaient attablés autour de semblaient pas hyper amicaux. Par contre, j'avais un objectif et j'ai gardé tout mon sérieux en me dirigeant vers le bar. J'ai déboutonné mon manteau pour me laisser respirer et je me suis accoudée au bar en faisant signe au barman. C'était la personne à qui parler dans un bar si on cherchait quelqu'un. Peu importe à quel endroit on est dans le monde, c'est toujours la même chose. Ce n'état pas ma première fois et ça serait probablement pas ma dernière.
J'ai commandé une bieraubeurre et j'ai demandé au barman à qui je devais parler si je voulais trouver des œufs de dragon. Le barman ne m'a pas dit un mot et m'a seulement indiqué un homme assis au fond du bar du menton. J'ai pris ma chope de bière et me suis dirigée vers l'homme en question. J'ai posé ma chope sur sa table en restant debout face à lui.
- On m'a dit que tu pouvais m'aider...on peut causer ?
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Arès A. Avery
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundCela faisant probablement plus d’une heure que j’étais au fond de cette salle, dans cette Taverne que je connaissais presque les yeux fermés. Presque parce que ce qu’il y avait après le comptoir, c’était l’univers du chef des lieux, Maclaggen, un ancien Auror qui s’était mis au vert. Il me faisait flipper. Parce que je ne savais pas ce qui se passait dans son crâne, parce que je craignais vraiment chacun de ses regards. Pourtant, je venais toujours ici plutôt qu’aux Trois Balais, endroit plus sombre, plus discret, plus enclin aux affaires du Marché Noir et de la Contrebande, moins exposé. Je n’avais pas le choix que de faire avec. En me retrouvant au fond, tout au fond, loin du patron, je me sentais moins cible de son radar. Il aurait pourtant fallut que je change de place, que je me montre moins habitué à l’endroit, question de sécurité, mais cette stabilité me donnait une façade aussi. Une image, qu’en dehors de mes activités qu’il connaissait et tolérait, je n’avais rien à me reprocher. Est-ce que pour autant, il y croyait ? Moins sûr. Bref, j’étais à ma table attitrée depuis plus d’une heure, peut-être même deux, dans cette ambiance bien plus froide et sombre que celle de l’autre taverne du village. Il y avait une autre raison pour laquelle j’étais ici et pas là-bas. Une raison très humaine, loin du buisness, que je savais qu’elle allait arriver d’ici peu. C’était son heure, il allait se coller au bar et boire jusqu’à n’en plus pouvoir. Et moi… je serais là à le regarder sans rien faire, si ce n’est me retenir de lui arracher le verre des mains. Je n’osais même pas imaginer ce qui pouvait le mettre dans cet état. J’avais probablement une grande partie de responsabilité, d’avoir disparu comme ça, j’avais de bonnes raisons de le faire, comme pour Jezebel et Ezechiel, comme pour Abygaëlle, comme pour Charlie… mais la culpabilité n’en était pas moins forte. Alors, moi aussi je buvais, mais à mon échelle. Depuis longtemps j’avais fini par accepter que je n’avais pratiquement pas de tolérance à l’alcool, la bièraubeurre me monte vite à la tête, alors ne parlons pas des autres alcools. Mes coéquipiers dans mon équipe de Quidditch se foutaient allègrement de ma gueule lors des soirées post-victoires, me servant plus que de raison pour me voir m’écrouler très vite.
Ma choppe était devant moi depuis mon arrivée, la mousse avait eu le temps de descendre, la tiédeur avait eu le temps de laisser place au froid tout simplement. Mes yeux s’étaient posés aussitôt sur l’entrée de la taverne quand j’avais entendu la porte s’ouvrir, mais la déception l’emporta sur la petite joie que j’avais eu à l’idée de le voir. Une jeune sorcière venait d’entrer pour aller directement en direction du bar. Son absence m’inquiétait autant qu’elle me rassurait. Soit il avait décidé de rentrer chez lui directement et de ne pas venir boire ce soir, soit il était occupé, soit… il lui était arrivé quelque chose. Et j’essayais de chasser cette dernière supposition, en secouant la tête et surtout, en prenant une nouvelle lampée de ma boisson. J’avais à peine reposé ma choppe sur la table que je vis la même sorcière qui posait également la sienne, en face de la mienne, mais ne fit pas un mouvement pour s’asseoir. Enfin, j’avais d’abord vu sa pinte et mes yeux avaient lentement remonté dans sa direction. Et je fus assez surpris qu’elle cherche mon aide. Dans son allure, elle avait tout du bon-chic-bon-genre, pas tellement le genre de sorcière qu’on s’attend à croiser ici. Plissant les yeux, je me redressais pour mieux la regarder, la sonder des pieds à la tête pour être exact, finissant par hausser un sourcil. Après un bref regard vers le patron, je compris assez vite qu’elle s’était fatalement adressé à lui et pas uniquement pour sa bièraubeurre.
« On peut causer, mais tout dépend de ce que tu veux. Je ne suis pas Merlin non plus, je ne peux pas tout sortir de mes manches, » finissais-je par lancer en lui faisant signe de s’asseoir en face.
Évidemment, j’étais intrigué, à me demander ce qu’elle pouvait bien vouloir, et même si je savais parfaitement qu’il fallait se méfier des apparences, il y avait quelque chose dans son visage de très… sage. Presque angélique. C’était difficile de l’associer au décor de la Tête de Sanglier.
« Avant que tu ne commences, je tiens à te prévenir de suite, rien n’est gratuit, et c’est moi qui fixe les tarifs, tu imagines bien que tout n’est pas facile à trouver et surtout rapidement. Et il se pourrait que suivant ce que tu me demandes, j’ai besoin de quelque chose en échange. Tu comprends, il faut se méfier de tout. »
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J'avais pris les indications des rumeurs au pied de la lettre. J'avais entendu que je devais aller à La tête de Sanglier et j'y étais allée. M'étais-je préparé avant ? Moyennement. Les contrebandiers étaient à peu près tous les mêmes, ce sont seulement les tarifs qui changeaient. L'appas du gain, c'est toujours ce qui importait dans ce milieu. J'étais au courant, c'était la seule préparation dont j'avais besoin et le poids de cette préparation se trouvait dans une poche de ma cape. Je me sentais confiante, minimalement. Je savais rester de glace, j'avais l'expérience de la situation de mon côté. Nerveuse ou pas, mon interlocuteur ne le saurait pas. Et puis, l'ambiance du pub était plutôt dégueulasse, mais ça aussi c'était habituel. Rien à me faire friser les cheveux sur le crâne. Suivant les indications du barman, je m'étais retrouvée face à un sorcier à l'air très sérieux. Face à lui, alors que je lui disais mes intention, j'étais restée debout à l'observer. Je ne l'avais jamais vu avant, ça j'en étais à peu près certaine. Ce qui se produisait aussi dans ce milieu, c'est que les gens bougeaient souvent. Je me souvenais que j'avais rencontré un mec en Bulgarie qui m'avait sorti des oeufs de dragon et une année ou deux plus tard, je l'avais revu en Ukraine. Il essayait de se cacher des autorités, mais si moi j'arrivais à le trouver, ce ne serait pas très long pour les autres.
On peut causer, mais tout dépend de ce que tu veux. Je ne suis pas Merlin non plus, je ne peux pas tout sortir de mes manches. Il ne pouvait pas sortir tout ce que je voulais de ses manches, par contre, j'étais à peu près certaine qu'il pouvait trouver ce que je voulais si je payais le bon montent. Il avait une réputation qui le suivait le lascar. Suivant son signe, je me suis assise à la chaise face au contrebandier, bougeant un peu ma chope de bierre pour ne pas qu'elle soit dans le chemin de la discussion. Avant que tu ne commences, je tiens à te prévenir de suite, rien n’est gratuit, et c’est moi qui fixe les tarifs, tu imagines bien que tout n’est pas facile à trouver et surtout rapidement. Et il se pourrait que suivant ce que tu me demandes, j’ai besoin de quelque chose en échange. Tu comprends, il faut se méfier de tout. C'était typique, il mettait ses limites et me donnait les règles du jeu. J'allais devoir m'y plier, c'était normal. Il prenait les risques, je récoltais à la fin. Je trouvais le sorcier raisonnable dans ses demandes. Certains demandaient des frais juste pour les consultations, simplement la rencontre et ensuite tu payais le produit. Je me suis adossée à ma chaise en regardant le contrebandier dans les yeux et j'ai hoché la tête. Je ne pouvais rien faire de plus de toute façon. C'était lui qui menait la danse, moi je suivais sinon j'allais être éjectée.
-Je comprends très bien, ça me va. J'ai de quoi te payer, tu n'as pas à t'en faire.
J'ai placé ma main droite dans ma poche et j'ai secoué le sac qui s'est mis à cliqueter. Le message ne pouvait être plus clair.
Je me suis approchée de la table, éloignant mon dos du dossier de ma chaise, et me suis accoudée à la table. J'ai pris une gorgée de ma bierauberre avant d'enchaîner dans le vif du sujet.
- C'est peut-être pas ton genre de demande habituelle, tu peux me procurer des créatures magiques. T'as des contacts dans ce milieu ?
Avant de lui demander quoi que ce soit, même si c'était clair ce que je voulais, je préférais voir tout de suite s'il avait des contacts. S'il n'en avait pas, ce serait plus difficile pour le sorcier d'aller jouer dans ce secteur. C'était possible, certes, de créer les contacts, mais ça allait prendre du temps et ces créatures n'en avaient pas. J'essayais de me faire déculpapiliser des ma dernière année d'inactivité. Je savais que ces créatures coincées dans la contrebande bougeaient de façon constante. J'en sortais quelques une de là, mais je ne pouvais pas toutes les sauver, même si je le voulais.
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Arès A. Avery
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Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundC’était ce que j’avais appris depuis ces trois dernières années : il fallait être clair avec les clients, qu’ils aient de grands yeux clairs et l’air innocent ou non. Je mentirais si je disais que c’était fréquent pour moi d’avoir des femmes comme elle en tant que cliente, même si c’était on ne peut plus vrai que l’habit ne fait pas le sorcier, mais quand même… Elle me donnait vraiment l’impression d’être une sorte de… d’être particulièrement voyante au milieu de la taverne. Un peu dans le genre petite licorne perdue dans une forêt particulièrement sombre. Elle n’avait pas l’air effrayé pour autant, ni vraiment mal à l’aise, elle écoutait sagement ce que j’étais en train de lui dire sans chercher plus loin. Clairement, elle avait déjà fait ça. Ce qui fut confirmer quand elle glissa une main dans ses poches pour faire sonner un sac de gallions, et pas juste quelques pièces d’après le bruit, quelque chose de correct. Malin de sa part, sans doute l’expérience lui avait appris à le faire, elle ne posait pas le sac sur la table, elle ne le sortait même pas de sa poche. Elle connaissait visiblement assez les contrebandiers pour ne pas se faire avoir, ou ne plus se faire avoir, par ceux qui n’ont aucun scrupules et n’hésitent pas à subtiliser l’argent sitôt sorti des poches et disparaître en transplanant. Donc je n’avais pas en face de moi une novice mais peut-être bien une pro des affaires. Bien.
J’étais d’autant plus curieux de savoir ce qu’elle voulait bien vouloir et ce pourquoi elle était prête à sortir autant d’argent. Forcément quelque chose qui lui tenait à cœur. Mais qu’est-ce qu’une femme de son genre pouvait bien désirer à ce point, qu’elle genre d’objet ? Le seule chose que je voyais… c’était exactement ce dans quoi je ne voulais pas me lancer et dans quoi je n’avais absolument aucun intérêt à aller, c’était bien là que les Aurors m’attendaient : la magie noire. J’étais donc prêt à refuser en bloc sa demande, sans avoir tellement à me justifier et même à l’envoyer vers un autre qui serait prêt à vendre sa mère s’il le pouvait, mais la surprise fut grande en entendant parler des créatures magiques.
Sans vouloir me vanter, j’avais des contacts dans à peu près tout les domaines, certains ne savaient juste pas dans quoi ils baignaient. Le problème des créatures magiques… c’était moi. J’avais bien des acquéreurs et vendeurs sur le marché noir dans mes contacts, mais je refusais purement et simplement de leur fournir des clients. Je refusais de collaborer à ces ventes là, parce que c’était purement et simplement monstrueux. Depuis Poudlard, deux passions s’étaient révélées à moi : le Quidditch et les créatures magiques. Si je n’avais pas été aussi doué sur un balais et avec une batte, je me serais tourné vers le métier de soigneur ou en tout cas en métier en contact avec ces créatures. Alors même si maintenant je n’étais plus ni dans l’un ni dans l’autre de ces domaines, je restais profondément attaché aux créatures magiques et je ne pouvais me résoudre à participer à un trafic qui les mettait en danger et se servait d’eux. Ce n’était absolument pas la solution de les laisser entre les griffes des trafiquants, mais je n’avais pas d’autre choix. Mes sourcils se froncèrent alors que je me redressais pour continuer de l’observer. Si elle attendait de moi que je fasse parvenir une quelconque créature dans un but décoratif, jetable ou autre, elle allait quand même essuyer un refus.
« Avant de te répondre, je dois savoir ce que tu comptes faire avec ces créatures magiques. Après on verra si j’ai des contacts. »
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Je sentais la bière couler dans ma gorge et j’attendais de voir si mon nouveau contact pouvait m’aider dans ma recherche d’animaux dans le besoin. J’étais convaincue que ma quête était pour le bien des créatures, je voulais les sortir de là, comme je l’avais déjà fait avant. La seule différence maintenant, c’était que c’était un peu risqué pour mon emploi à Poudlard. Je veux dire, on s’attend à ce qu’un enseignant soit irréprochable. À traîner dans ce vieux pub avec des gens peu fréquentables, je n’étais pas le modèle type de l’enseignante parfaite. J’étais plutôt solitaire, non pas par choix, mais à cause de mon mode de vie. J’étais très sociable, il ne faut pas se méprendre, mais enseigner les soins aux créatures magiques fait que je suis peu souvent dans le château et plutôt dans le parc, l’endroit où les enseignants ne vont généralement pas. Je me liais tout de même aux autres, mais je faisais toujours mes petites affaires de mon côté et après j'allais retrouver les autres. En fait, je disais les autres, mais c'était surtout Ishan ou bien James.
De toute façon, peu importait mes relations au château. J’étais à la Tête de Sanglier à essayer de négocier une entrée dans la contrebande de créatures magiques. J’avais déjà un projet en tête. Je voulais soigner ces créatures, les présenter aux élèves si elles sont assez fortes et ensuite les envoyer dans des réserves où elles seraient en sécurité. Je me disais que j’allais joindre l’utile à l’agréable. Je ne comptais pas dire d’où venaient ses créatures, je ne crois pas que la nouvelle direction de l’école aurait apprécié mon initiative. Je ne faisais pas confiance au directeur qui devait être le sorcier le moins visible de ce château, ce qui n’était pas normal à mon avis. C’était particulièrement problématique selon moi surtout en période de crise comme présentement. Les élèves se sentaient un peu abandonnés et nous devions, les enseignants, nous montrer encore plus présents pour les étudiants. Personnellement, ça ne me dérangeait pas vraiment, mais je trouvais que la direction de l’école paraissait faible et une école faible est une école vulnérable. Pas ce que nous voulions montré après ce qui s’est déjà produit entre les murs du château.
Je m’étais accoudée à la table en disant ce dont j’avais besoin au sorcier devant moi et j’ai rapidement compris qu’il ne semblait pas heureux de ce qu’il entendait. Est-ce que j’avais devant moi un contrebandier avec de l’éthique? Ses sourcils se sont froncés et il s’est redressé sur sa chaise de toute sa hauteur. Il avait l’air franchement impressionnant. Je ne pouvais pas me laisser impressionner comme ça, à tout le moins je ne pouvais pas lui montrer que ça avait cet effet sur moi. J’étais craintive, c’était normal après tout. Par contre, j’avais l’habitude des démonstrations de force. C’était lui le patron, je ne pouvais pas en douter. Avant de te répondre, je dois savoir ce que tu comptes faire avec ces créatures magiques. Après on verra si j’ai des contacts. Je me suis adossée à ma chaise et ai pris une nouvelle gorgée de bière. Ça ne servait à rien de me cacher, autant lui dire mon idée. De toute façon, il aurait son argent peu importait ce que je faisais de ces créatures.
- Je vais les soigner et les renvoyer dans leur habitat... en réserve. Je ne travaille pas pour le ministère, pas d’inquiétude à avoir. Je le fais pour moi, pour elles. En bout de ligne tu vas avoir ton argent alors ne t’inquiète pas.
Toujours adossée à ma chaise, j’ai pris une nouvelle gorgée de ma bière, ai reposé ma chope sur la table et ai croisé mes bras devant moi. Maintenant, la balle était dans le camp de mon contact. Il allait décider de ce qu’il faisait de moi. Allait-il m’aider ou pas? Étonnamment, il semblait franchement se soucier de ce que j’allais faire des créatures et ça m’inspirait confiance. Je m’attendais surtout à me faire dire non parce qu’il ne voulait pas jouer dans cet univers. C’est autre chose que de la contrebande de baguettes ou d’articles ensorcelés. Ce n’était pas pour tout le monde. Par contre, ma cause était bonne. Il pourrait tout aussi bien m’orienter vers quelqu’un qui pourrait m’aider. Je le saurais bien assez vite.
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❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundSa réponse ne tarda pas, en fait, sa rapidité me surprit plus que ses mots. Elle ne se cachait pas, elle n’hésitait pas. Elle était directe. Et en plus, j’étais satisfait d’entendre ce qu’elle voulait faire avec ces créatures. En soit, ça pouvait être une réponse que j’attendais, trop évidente en vue de la raideur de ma question, mais sa réponse était venue trop spontanément pour que ce soit une manipulation de sa part. Elle était parfaitement sincère dans sa démarche. Enfin, j’extrapolais un peu, je n’avais aucune certitude sur sa sincérité justement, et surtout dans ce métier, on n’était jamais certain que quoi que ce soit était la stricte vérité. Dans tous les cas, je me sentais rassuré en ce qui concernait les créatures. En plus d’être très intéressé par son plan. Ce qui allait pouvoir m’aider à vérifier ses propos et sa volonté de les sauver. Je me rapprochais alors de la table en posant les coudes sur le bois, une posture que je ne pouvais retenir malgré moi. Si j’avais bel et bien en face de moi une personne qui portait le même intérêt que moi pour les créatures magiques, il était certain que je n’allais pas laisser passer une telle opportunité. Mais il ne fallait pas que je lui laisse comprendre que c’était gagné d’avance pour elle. J’avais encore des conditions, des conditions qui en général refroidissaient pas mal les gens peu sérieux. Des conditions qui aux yeux d’autres contrebandiers étaient exagérées, que ça réduisait considérablement les affaires. Sauf que non, c’était une sécurité pour moi, une assurance pour les clients et surtout, une certaine logique. Si moi je me mettais en danger, il n’y avait pas de raison qu’eux non plus aient ce petit frisson du danger.
« Ce n’est pas l’argent qui m’inquiète en l’occurrence. Je mentirais si je te disais que je m’en foutais, mais là, ce n’est pas le plus important pour moi. Ton plan me plaît bien. Et oui, j’ai bel et bien des contacts dans ce milieu là. »
Je n’allais pas en rester là, j’avais bien des choses encore à lui dire, mais avant de me lancer plus en avant dans l’évocation d’une possible alliance et travail avec elle, j’avalais une nouvelle gorgée de ma bièraubeurre. Les choses sérieuses allaient commencé maintenant. En plus de m’assurer de sa bonne volonté, j’allais aussi voir jusqu’où allait sa détermination. Pour une affaire de ce genre, je n’allais peut-être pas être aussi exigent que d’habitude dans mes conditions, tout dépendait de ce qu’elle allait me dire, ou tout du moins accepter de me dire. Je repoussais ma chope de nouveau sur le côté de la table pour regarder la jeune femme droit dans les yeux, à présent les mains croisées sur le bois en face de moi.
« Avant que tu ne m’en dises un peu plus sur tes objectifs, il faut que je te parle des autres conditions que j’applique. Tu les approuves ou tu ne les approuves pas, c’est toi qui choisi, je ne peux t’obliger à rien. »
Les yeux plongés dans les siens, j’essayais à la fois de me montrer inébranlable mais aussi de ne pas paraître trop ferme pour ne pas l’effrayer. Maintenant que je commençais à la voir avec une certaine sympathie et un but que je trouvais tout à fait honorable et auquel je participerai avec grand plaisir, je n’avais pas envie qu’elle fuit. C’était un comble qu’un contrebandier tente de mettre en confiance sa cliente. Pourtant, elle était toujours aussi impassible que depuis qu’elle avait débarqué en face de moi.
« J’ai besoin de connaître ton prénom, ou ton nom, à toi de voir et de savoir où tu travailles. Tu sais mon nom, du moins j’imagine que le patron te l’a dit, et tu sais où me trouver. Des infos suffisantes pour me mettre les Aurors sur le dos. C’est une question d’égalité entre toi et moi. Et surtout comme ça, je saurais où te retrouver en cas de besoin. Si tu me donnes un faux nom ou prénom, ou même un faux boulot… non seulement je le saurai, mais en plus la confiance ne sera pas là, de toute évidence. »
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Dire que je n'étais pas nerveuse aurait été faux. Ce n'était pas un mauvais stress, j'aurais plutôt dit que c'était un stress d'avant spectacle. Une tensions qui fait qu'on a envie d'être dans l'action, on anticipe, on veut que tout se passe bien mais dès que le rideau se lève, on se jette dans le vide et on agis en espérant que tout soit pour le mieux. J'avais hâte de reprendre ma routine de sauvetage, la tension durant les transactions et le bien être que je ressentais lorsque je pouvais m'occuper des créatures mal en point. Je ne cherchais pas les sensations fortes, je dirais même que je n'en voulais pas. Par contre, je les gérais très bien vu les circonstances. J'avais pris l'habitude de ne plus tout contrôler. En voyageant, j'avais développé un laisser-aller qui faisait du bien. Je laissais les choses aller quand elles venaient et je réagissais à elle. Essayer de tout anticiper ne servait à rien. On ne pouvait tout contrôler et franchement, quand j'avais compris cela, ma vie ne s'est que mieux portée. Je jouais franc jeu directement avec Adonis et mon regard ne le quittait pas. Tout se jouait à ce moment-là et je voulais que le contrebandier voit que j'étais sérieuse dans mes demandes. Je ne voulais pas un animal exotique à faire parader chez moi. Je valais mieux que ça, les créatures valaient mieux que ça.
J'ai écouté le sorcier me parler alors qu'il venait de s'accouder à la table. J'ai hoché la tête alors qu'il me disait qu'il avait des contacts. Mon plan allait déjà dans la bonne direction et ça me satisfaisait. J'ai pris une gorgée de ma bieraubeurre en même temps que le contrebandier, histoire de m'aider à garder une contenance et pour m'occuper les mains. En reposant ma choppe, le regard d'Adonis s'est fixé dans le mien pour me parler très sérieusement. Il avait, bien évidemment, des conditions de plus. J'ai croisé mes bras sur ma poitrine, me préparant à écouter ce qu'il allait me chanter. Certains sorciers dans le milieu poussaient le bouchon très loin pour voir tout ce qu'ils voulaient. C'était eux qui avaient le gros bout du bâton et ils le savaient. On n'accepte pas les conditions, on n'a pas de service. Rien de plus simple. J'ai hoché la tête pour lui indiquer que je l'écoutais. Son regard était très ferme, mais je n'y voyais pas de méchanceté. Je ne pensais pas qu'il allait me sortir des conditions impossibles pour me faire suer. Il avait de la conviction par contre. Je ne devais pas prendre le sorcier devant moi à la légère.
Je me suis redressée sur ma chaise alors qu'Adonis me disait ce qu'il voulait. Des informations, c'état tout. J'ai hoché la tête, comprenant son désir. Ils voulaient que nous soyions sur le même pied d'égalité, histoire que personne ne soit en position de force durant nos échanges. C'était louable. J'ai souris, brièvement, avant de parler.
-Aucun problème, j'ai déjà entendu pire comme condition. Je m'apelle Delilah...Clifford. Je travaille à Poudlard...j'enseigne les soins aux créatures magiques.
J'ai pris une nouvelle gorgée dans ma chope avant de la reposer sur la table, à ma droite. En réfléchissant quelques secondes à ce qu'il venait de me dire, j'ai rajouter un point.
-On m'a dit de t'appeller Adonis, c'est bien ça ?
Avec un nom pareil, je craignais que le barman se soit foutu de ma tête. Généralement, on ne me prenait pas trop au sérieux. Je détonne dans le milieu et j'en suis consciente. Alors ça n'aurait pas été la première fois qu'on aurait essayé de me passer un balais. love.disaster
Arès A. Avery
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Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundComme je m’en doutais un peu, elle n’hésita pas non plus à me répondre et à me donner des détails sur elle, à commencer par son prénom, son nom et son métier. Ainsi donc, j’avais en face de moi une professeure de Poudlard. C’était étonnant. Pas tellement exceptionnel. Pas mal de mes clients avaient des métiers… dont on ne soupçonnait pas qu’il fréquentait les contrebandiers. Mais c’était au moins cohérent avec ce qu’elle me demandait. Je trouvais ça même rassurant et logique qu’elle soit aussi attentionnée envers les créatures magiques si elle s’était tournée vers l’enseignement de cette matière. On allait donc pouvoir travailler ensemble et s’entendre. C’était un très bon signe.
Quelque part donc soulagé par cette voie qui s’offrait à nous, et parce qu’elle était sérieuse et qu’elle ne se cachait pas, en plus de reconnaître que mes conditions n’étaient pas si hautes que ça, je m’ouvrais un peu plus à elle. Dans le sens où j’étais plus détendu et surtout, je me montrais moins dur, moins sévère. J’allais pouvoir me montrer tel que j’étais vraiment en sa compagnie. En réalité, je ne pourrais pas tellement m’en empêcher, pas quand ça concernait un domaine que j’aimais. Comme pour le Quidditch. J’étais bien conscient que je fanfaronnais un peu trop quand j’allais aux Trois Balais, avec Viktoria. Elle ne savait pas que c’était moi, mais je ne faisais justement rien pour ne pas lui donner cette impression. Elle pourrait bien assez vite faire le lien, et ça, ça pourrait être très mauvais pour moi. Enfin, Delilah ne pourrait pas faire le rapport avec Arès Avery, je n’étais même pas sûr qu’on est été ensemble à Poudlard. Encore que… peut-être. Bref, il fallait vraiment le savoir et tout le monde me connaissait surtout pour ma passion pour le Quidditch et mon passé de joueur.
« C’est ça. Adonis Smith. Pas besoin de te dire où tu peux me trouver. Ici, surtout. Je t’emmerais à l’entrepôt un jour s’il le faut, mais je préfère éviter qu’il y ait trop de visiteurs là-bas. Vu ce que tu veux, peut-être qu’on pourra mettre en place un système de communication, à voir. »
J’avais déjà quelques idées, des petits trucs que j’utilisais quand j’étais élève, des trucs que j’utilisais parfois pour communiquer avec Matthew, automatiquement dans des cours différents avec notre année d’écart. C’était à voir si ça pouvait marcher sur la longue distance, suivant si je devais me déplacer moi-même. Mais je partais peut-être un peu trop dans mes idées et mon excitation alors que rien n’était encore joué. Me calmant un peu, je sortais ma baguette pour la poser sur la table, signe pour ma part que je lui accordais ma confiance et que je n’avais aucun souhait de m’en prendre à elle d’une quelconque manière que ce soit.
« Est-ce que je me trompe si j’émets l’hypothèse que tu as déjà fait ça auparavant ? Vouloir sortir des créatures magiques du marché noir en te tournant vers les contrebandiers. Tu as l’air de bien connaître les ficelles pour que ce soit ta premières fois. »
A lot of people ask me where the fuck I've been at the last few years. Shit, I don't know but I do know I'm back now. I disappeared, don't wonder how. Lookin' for me? I'm underground.
Pour ce qui était des informations sur moi, je n’avais rien à cacher au contrebandier. Je comprenais son idée de bâtir un lien de confiance en lui et moi pour que nous puissions faire des affaires. Plusieurs sorciers avec qui j’avais déjà fait affaire ne se souciaient pas du tout du lien avec le client. À la minute qu’ils recevaient leurs gallions, ils étaient heureux et me donnaient ce que j’avais demandé en espérant que j’ai été assez satisfaite pour retourner faire affaire avec eux plus tard. C’est généralement tout ce qui intéressait les contrebandiers avec qui j’avais travaillé. L’appât du gain, rien d’autre. C’était de l’argent facile après tout, surtout quand on ne se fait pas coincer. Ceux comme Adonis étaient plus rares. Je n’en avais croisé que quelques-uns dans ma carrière et ils me surprenaient toujours par leurs états d’âme. Certains sorciers n’avaient aucune limite, ils se foutaient de tout pourvu que l’argent entre dans leurs poches. Ceux comme Adonis se respectaient dans leurs limites, choisissaient leurs clients et ce qu’ils voulaient faire ou pas. Je trouvais quand même noble, vu le contexte. Il y avait tellement de sorciers sans pitié qu’en voir comme Adonis me montrait qu’il y avait encore un peu d’espoir. Il y avait du bien, même dans les milieux illicites.
J’ai pris une gorgée de bière en attendant de voir si mes informations étaient bonnes. Le nom de mon contact était bel et bien nommé Adonis, aussi surprenant que cela puisse paraître. Bon, je disais ça, mais côté prénom, plus rien ne me surprenait à présent. Certains élèves avaient des noms assez exotiques. Alors que j’appréciais le goût du breuvage dans ma bouche, j’ai hoché la tête pour montrer que je comprenais et que son idée me plaisait. Nous verrions en temps et lieu ce qui serait fait.
-Pas de problème, tu me diras ce qui te convient le mieux. C'est toi qui mène la danse.
J’ai vu Adonis poser sa baguette sur la table et je me suis dit que j’allais faire de même. Autant suivre le mouvement. Comme je l’avais dit, c’était lui qui menait la danse, pas moi. Je faisais les demandes, certes, mais c’était lui qui décidait comment la transaction et les méthodes qui seraient utilisées pour atteindre l’objectif, récupérer la bête. Il me la livrait, je devais l’aider, ses sources s’en occupaient. Tout allait dépendre d’Adonis. C’était le patron et j’écoutais le patron. Ma baguette maintenant sur la table, j’écoutais ce que le sorcier me disait. Effectivement, j’essayais de garder mon calme et je savais quoi faire pour que tout se passe bien sans irriter mes contacts. C’était ce qu’il y avait de plus important. Autrement, tout pouvait partir en vrille et je ne tenais pas à ce que ça arrive. C’était trop risqué et je ne voulais pas avoir de problèmes. J’étais quand même enseignante, je ne voulais pas entacher la réputation de l’école en ayant fait une bêtise. J’ai pris une nouvelle gorgée de bière, arrivant presque au fond de ma chope. Je n’allais probablement pas m’étendre ici encore bien longtemps. Me faire voir avec lui trop longtemps, ce n’était pas bon, autant pour lui que pour moi. Du moins, en général, les gens avec qui je faisais affaire généralement aimaient faire des transactions rapides.
- J’ai fait ça longtemps, une dizaine d’années je dirais, mais jamais ici. Ce n’est pas tout le monde dans le milieu qui a des états d’âme comme les tiens. Et toi, ça t’arrive souvent ce genre de transaction? Je me disais que tu pourrais t’informer sur ce que tu peux avoir pour moi et quand tu tiens un filon, tu me contactes pour me dire ce qu’il en est. Je te donne les galions et tu me dis comment tu veux fonctionner. Ça te laisse de la latitude pour travailler. Je ne veux pas de commandes nécessairement régulières. Je veux seulement avoir ce que tu peux me fournir. Je vais me débrouiller avec les créatures après.
J'ai repris ma chope, avalant la dernière gorgée de ma bière en attendant de voir ce que le sorcier allait me dire. Il ne restait qu'à voir comment il voulait danser. Je proposais une idée, mais c'était tout de même lui qui allait décider de la musique.
love.disaster
Arès A. Avery
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundJ’avais émis toutes mes conditions, je l’avais averti de ce que je jugeais nécessaire, et elle avait écouter sagement, elle avait en plus docilement accepter, maintenant, c’était à moi de me taire et d’écouter ce qu’elle avait à dire. J’étais de toute façon très l’écoute depuis que je savais ce qu’elle comptait faire vraiment, et j’étais plutôt curieux de connaître un peu plus son passé, son histoire. Du moins, connaître un peu ses expériences passées dans la contrebande. J’étais aussi pas mal rassuré de savoir qu’elle avait déjà fait ça, qu’elle avait déjà veillé par le passé sur de pauvres créatures maltraitées. Dix ans. Avoir fait ça pendant dix ans… Elle avait vraiment tout mon respect. Surtout qu’elle avait souligné elle-même ma légère sensibilité sur le sujet, et pour le coup, j’étais content qu’elle le constate. Je me fichais pas mal de passer pour l’homme que je n’étais pas, ce n’était même pas quelque chose qui me venait à l’esprit, de faire attention à ce qu’on pouvait penser de moi. Mais en l’occurrence qu’on souligne que je n’étais pas aussi pourri que ce que je peux en avoir l’air, ça fait plaisir. Peut-être mon côté sentimental qui ressortait.
Elle avait terminé sa bièraubeurre, ou pratiquement de ce que je pouvais voir alors que je n’avais même pas entamé la moitié de la mienne. Soit elle allait en commander une autre pour continuer notre conversation, soit elle n’allait pas tardé à partir. Si c’était le cas, je ne ferais pas long feu moi-même, déjà parce que j’étais attendu dans une petite maison douillette, mais aussi pour commencer à me mettre au boulot. Et ce serait une affaire que je n’aurais pas tellement besoin de cacher à Matthew, je ne faisais rien de mal après tout, c’était pour des créatures innocentes que je faisais tout ça. Le danger était pourtant le même, et les risques que les Aurors me tombent dessus étaient réels. Peu importe, je n’avais aucun regret.
« Très sincèrement, c’est la première fois que je fais ce genre de transaction. Je refuse de tremper dans le trafic de créatures magiques pour la simple et bonne raison que je ne veux pas qu’elles se retrouvent entre de plus mauvaises mains qu’elles ne le sont déjà. Et pourtant, ce ne sont pas les demandes qui manquent. Et effectivement, j’ai quelques pistes, mais il va falloir que je m’y mette assez vite. Mais avant de se séparer, il faut qu’on voit notre système de communication. Est-ce que tu as des idées ? On peut faire une croix sur les hiboux, ce n’est ni rapide ni discret. Or, j’ai besoin de pouvoir te joindre rapidement et discrètement si je récupère des créatures assez vite. Il est clair que je ne vais pas les garder dans les rues du village. »
A lot of people ask me where the fuck I've been at the last few years. Shit, I don't know but I do know I'm back now. I disappeared, don't wonder how. Lookin' for me? I'm underground.
La danse que nous allions faire allait être compliquée, surtout dans ses bafouillements du début. Nous allions devoir nous ajuster l'un à l'autre. Nous allions devoir avoir une nouvelle routine, nous habituer aux méthodes de l'autre. Au moins, nous avions déjà mis toutes les cartes sur la table. Nous savions sur quels pieds danser, il ne restait plus qu'à apprendre la chorégraphie. Ça nous prendrait du temps, mais considérant que nous semblions tous les deux avoir la même motivation dans ce projet commun, ça nous ne exigerait pas trop de sacrifices. Seulement du temps et de la bonne volonté. J'avais écouté Adonis comme il se doit pour comprendre ses règles et j'étais assez contente de voir qu'il faisait de même avec moi. Comme je lel lui avais dis moi-même, ce ne sont pas tous les gens dans le milieu qui ont une éthique professionnelle comme la sienne. Juste le fait de ne pas avoir reçu de blagues salaces sur une femme dans un milieu comme le sien ou bien que dans mon cas je pourrais payer les services que je demandais autrement était assez réconfortant. J'en avais vu d'autres, j'aurais encaissé. Cependant, à voir comment le sorcier se comportait et me parlait, je me rendais compte que j'avais de la chance d'être tombé sur lui. Considérant que je comptais rester dans le coin un petit moment, je ne ferais pas trop chier à venir le voir. Je resterais tout de même sur mes gardes, mais je sentais qu'une confiance mutuelle serait possible dans notre cas. Je l'espérais en tout cas.
Quand Adonis a repris la parole, c'était pour que nous réglions les technicalités importantes. S'envoyer des hiboux était effectivement trop risqué, surtout pour lui. Se faire repérer n'était pas une option pour lui et recevoir des hiboux toujours au même endroit était un risque. Et puis, comme il le disait, il ne pourrait pas garder une créature magique avec lui bien longtemps. Nous allions devoir trouver une méthode efficace pour communiquer. Je devais l'avouer, les gens avec qui j'avais fait affaire étaient généralement des imprudents. Nous communiquions généralement par hiboux. Par contre, ce n'était généralement l'affaire que d'un ou deux envois. Ce que nous cronstruisions ici allait être pour le long terme, je l'espérais à tout le moins. J'ai croisé mes bras sur ma poitrine, réfléchissant à une possibilité. Je n'étais pas très douée pour ça. J'avais un flagrant manque d'imagination surtout.
-Je comprends très bien. Est-ce qu'il y a moyen d'avoir un objet ensorcellé qui réagirait quand on a besoin de se parler ? Un peu comme les marques de mangemorts. Je m'y connais pas trop sur ce point-là. Un parchemin par exemple, ou bien un pièce ? Un truc qui je pourrais garder sur moi sans que ce soit louche. Je bosse quand même dans une école.
Je savais tout ce qu'il y avait à savoir sur les créatures magiques, mais pour les moyens de communications comme ça, j'était franchement mauvaise. N'étant jamais au même endroit, je ne m'étais jamais souciée de la subtilité de mes contacts. Je me rendais maintenant compte que j'avais été assez imprudente quand j'étais plus jeune. Insouciante. J'avais eu de la chance. Maintenant, j'allais devoir bien faire les choses.
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Arès A. Avery
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Ancien Serpentard, ancien Batteur dans l'équipe des Frelons de Wimbourne. En cavale et contrebandier d'objets magiques. Célébrité : Chris Evans Pseudo : Shiro Âge : 31 Parchemins : 162 Gallions : 124 Date d'inscription : 07/02/2018
❝ -Fluffy ?! That thing has a name ? -Of course he's got a name and he's mine ! ❞UndergroundJ’étais obligé de me montrer prudent. J’étais doublement obligé de me montrer prudent. D’une part, si j’attirais l’attention des Aurors sur mes agissements et mon… « travail », ce serait attiré l’attention sur moi, ce serait interrompre mes affaires et risquer qu’ils pointent du doigt les liens avec Arès A. Avery. Je ne pouvais pas courir le risque. En général, les clients n’en faisaient pas grand cas, tant qu’eux avaient leur marchandise, c’était du bonus pour eux. Pour moi, c’était le minimum. Le problème qui se posait là, contrairement à mes autres transactions, c’était qu’il allait y avoir répétition, pas forcément à dates régulières, mais ça n’allait pas se réduire qu’à une ou deux fois. Le projet était ambitieux. Merlin, rien que d’y repenser, je me sentais tout excité. Mais bref, revenons-en au fait. J’étais donc bien forcé de penser à un mode de communication, de penser aux petits détails. Mais pour notre situation… il fallait quelque chose d’à la fois pointu, mais surtout de discret.
Cependant, quand elle fit la mention de la marque des Ténèbres, je me sentis mal. Parce que ce n’était pas la chose à parler devant moi. Parce que ça ramenait des souvenirs à la surface, et pas les meilleurs. Parce que j’étais toujours très mal quand qui que ce soit parlait des Mangemorts et de tout ce qui les touchait. Parce que je n’oubliais pas non plus que tout le monde me targuait comme tel. Après quatre ans, c’était toujours aussi difficile. Sauf que la jeune femme en face de moi ne savait rien de tout ceci, bien sûr, et je n’allais pas lui expliquer pourquoi est-ce que tout à coup je me décomposais. Je ne voulais rien laisser passer, je ne voulais pas lui montrer quoi que ce soit. Me donnant une claque mentale, je me redressais un peu sur ma siège, sortant un gallion de ma poche. J’allais donc devoir lui exposer mon petit gadget, espérant surtout que la magie opérait toujours et qu’elle durerait encore un peu, au moins le long du premier essai.
« J’ai effectivement quelque chose qui colle, mais je ne suis pas sûr que ce soit vivable. C’est un vieux truc, qui date de l’époque où j’étais à Poudlard. C’est un faux gallion, identique à celui-ci, mais bien entendu, il n’a aucune valeur, n’importe quel marchand te le reprendra si jamais tu le confond avec un vrai. Quand on a besoin de se rencontrer, de parler, ou peu importe le code qu’on établit, il suffit d’appuyer dessus. Le gallion se mettra alors à vibrer et la surface deviendra lisse. Il faut donc toujours l’avoir sur soit. C’est la seule chose que je puisse te proposer pour le moment, on pourra voir plus tard, dès que je pourrais mettre la main sur un miroir double. »
L’idée serait plus parlante quand je lui montrerai le gallion. Là, ça ne devait pas être très rassurant ou difficile à imaginer, j’en avais bien conscience. Mais si elle n’avait pas un minimum de confiance en moi, elle ne serait déjà plus là.
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