DimoneVoilà plusieurs minutes que tu cherchais la Shafiq à présent. Ces derniers temps tu l’as voyais moins et tu avais une petit idée de ce qui se passait dans sa tête… Mérope s’était suicidée quelques temps auparavant… La nouvelle avait secouée pas mal de monde, même to, le slave qui par un grand hasard appréciait tout de même assez bien la jeune femme… Mais qui d’autre que sa famille, sa cousine pouvait être autant touchée ? Sans doute personne… Alors tu avais laissé du temps à Alcyone, tu lui avais laissé de l’espace, te disant qu’elle saurait te trouver si besoin ce qui arrivait parfois. Tu ne peux imaginer ce qu’elle peut ressentir réellement, toi tu n’as perdu personne… Ce n’est pas comme Andreï qui lui avait perdu sa mère et si tu le perdais toi aussi ? Vous faisiez les malins depuis si longtemps mais le Dimitrov était si important pour toi… Le frère que tu n’avais jamais eu, le seul, l’unique… Alors tu pouvais arriver à te rapprocher de ce par quoi Alcyone devait passer… Tu avais fait plusieurs endroit pour la trouver, plusieurs endroits où vous êtes retrouvés souvent comme la salle aux miroirs ou encore le lac noir et puis finalement une étincelle de génie avait fait son apparition dans ton cerveau : La tour d’astronomie. Tu aurais sans doute dû y penser dès le début évidemment… Mais la chercher avait été ta priorité tu n’avais pas réellement réfléchit. Allait-elle y être ? Désirait-elle être trouvée ?
Tu approches des marches que tu montes rapidement en espérant qu’elle se trouve au sommet. Entre vous deux les choses allaient bien, très bien même, au final tu t’accommodais beaucoup mieux que tu ne l’aurais pensé de cette relation exclusive, il n’y a plus qu’elle et cela te conviens très bien. Parce que de toute façon tu ne posais même plus tes prunelles sur les autres, tu n’avais envie de personne d’autre… Tu commençais à peine à accepter ce fait et de te dire que peut-être tu n’es pas aussi différent que tous les autres…. Arrivant en haut de la tour d’astronomie, tes pensées s’effacent pour laisser place à celle qui en était le centre. Sa silhouette se détache du mur de pierre et un doux sourire étire alors tes lippes. Tu t’approches sans rien dire, tu attends d’être tout proche sans même savoir si elle ve te sentir, tu finis par murmurer près d’elle."Te voilà." Tes lèvres viennent naturellement chercher les siennes dans un baiser tendre. Ton nez glisse ensuite le long de sa mâchoire jusqu’au lobe de son oreille embrassant ce dernier. "Je te cherchais." Tu t’écartes doucement, plongeant tes pupilles dans les siennes. "Je ne suis pas venu seul." Ajoutait-il finalement en lui montrant ce que tu avais entre les mains, une bouteille de vodka. Parce que tu te doutais qu’elle avait besoin d’un peu de réconfort, tu voulais lui montrer que tu savais être con, mais que tu savais être là pour elle aussi quand elle avait besoin. "Je me suis dit que ça te ferais du bien ?" Proposes-tu en fouillant dans son regard pour savoir si tu as vu juste ou pas du tout… Tu captures ce dernier, tu passes doucement ta main sous son menton, tu as envie d’être là pour elle et parce que les gestes valent parfois mieux que des paroles, tu laisses ces derniers faire le reste...
DimoneElle était morte. Cette phrase. Ces trois mots. Ils faisaient écho à Mérope. Jamais Alcyone n’aurait pensé un jour voir sa cousine disparaitre ainsi. La Shafiq avait le coeur lourd. Un poids qui glissait en permanence dans sa poitrine, dans son esprit. Elles n’avaient eu que peu d’échanges ces derniers mois. C’était sa faute. Elle l’avait fait souffrir. Elle avait joué avec ses sentiments sans le réaliser. Elle s’était lassée comme bien souvent. Mais Mérope, elle… elle était amoureuse. Elle aurait tout fait pour que leur relation incestueuse survivre même devant ses fiançailles imposées avec le Slave. La Shafiq, elle, avait sauté sur l’occasion pour la repousser. Pensant bêtement qu’elle passerait à autre chose. Mais la colère et la rancoeur avaient empli le coeur de sa cousine et plus jamais leur complicité n’avait pu se rejouer. Encore à la rentrée sous l’emprise de cette maudite potion, Alcyone lui avait fait du mal. Préférant la rendre jalouse en embrassant la première fille qui était venue près d’elle. Un baiser avec une autre alors qu’elle la regardait droit dans les yeux. Elle avait été un monstre. Odieuse et égoïste. Elle avait eu vent de ses histoires avec son prof, lui aussi disparu. Sa magie qui avaient fait des siennes. Mérope avait été seule et par fierté, la Shafiq n’avait pas fait un pas vers elle. La douleur lui brûlait son palpitant.
Elle s’en voulait de lui avoir fait du mal. De n’avoir rien fait. Qu’elle en soit venue à de telles extrémités. La douleur, la culpabilité. Le manque. Elle, sa cousine, sa soeur de prénom. Elle avait fait comme la légende des Pléiades. Alcyone leva les yeux pour trouver leur constellation. La voyait-elle depuis la-haut ? Elle s’avança doucement du rebord d’où s’était jetée Mérope. Ses doigts frôlèrent la pierre, dernière témoin de la présence de sa cousin. La Shafiq se hissa sur le rebord et passa les jambes par dessus le vide et observa le ciel. Qu’avait ressentie son petit ange en cet instant ? La main d’Alcyone s’ouvre sur le pendentif qui les unissait. Celui qu’elle avait créé pour elle la première fois qu’elle avait cédé à leurs passions. Cette moitié de dragon qui s’unissait à un autre, formant un coeur avec leurs ailes. Mérope avait certainement dû bruler le sien… Un léger sursaut s’empara d’Alcyone quand elle entendit du bruit venir. Elle s’agrippa à la pierre, ayant eu l’espace d’un instant une sensation de vertige. Elle laissa glisser rapidement sur la terre ferme et quitta le mur pour s’approcher de cette silhouette qu’elle ne connaissait que trop bien, celle de Dimka. Son Aiglon. Elle pouvait bien le surnommer ainsi à présent. Il n’était qu’à elle pour le moment, tout comme elle. D’ailleurs l’envie d’en voir un autre ne passait jamais dans son esprit. Elle se rendait bien compte qu’elle était bien trop attachée à Dimka. Bien trop pour son propre bien ?
L’Etoile ferme doucement les yeux alors que ses lippes viennent à sa rencontre. Une douce sensation réconfortante s’empare de sa carcasse fatiguée. Elle cherchait la solitude, mais elle se rends alors compte que la présence de Dimka lui fait du bien. Ses baisers l’électrisent tout comme ça présence. Il y a quelque chose chez Dimka de magnétique. Une lumière quand laquelle on a envie de se baigner, de se brûler. « Je ne suis pas venu seul. » Alcyone baisse la tête légèrement sur le côté avant de voir la bouteille de vodka et de comprendre que c’est elle qui leur tiendrait compagnie. Un petit rire s’échappe de ses lippes. Son regard rencontre l’ambre du Slave et elle lui adresse un léger sourire, fermant les yeux de nouveau alors que sa caresse son visage. La Shafiq se redresse légèrement, pose ses lèvres sur celles de Dimka avant de passer ses bras autour de son cou. Ainsi nichée contre son torse, aux creux de ses bras, elle se sent à l’abris de la réalité. Comme toutes ces nuits où il la protège de ses cauchemars. « Merci… » Murmure étouffé sur le torse du jeune homme, la brune reste ainsi dans ses bras plusieurs minutes sans même parler. Les paupières closes, le silence et sa présence rassurante.
DimoneEtre là pour quelqu'un en dehors de ta petite sœur, c'est nouveau pour toi. Et pourtant cela te parait en même temps si instinctif, c'était comme si tu pouvais ressentir son mal être et tu n'aimes pas la voir ainsi. Elle rit lorsque tu lui montre la bouteille, pourtant tu sais bien que ce n'est pas assez. Son rire n'est pas le même que d'habitude, il est lourd, il est voilé d'une tristesse que tu ne connaissais pas. Elle ne te repousse pas, au contraire elle semble contente que tu sois là. Tu te dis alors que tu n'avais probablement pas faux sur toute la ligne, elle avait besoin de ta présence. Tes bras s'enroulent autour de sa frêle silhouette lorsqu'elle se glisse entre tes bras. Tu ne voudrais pas l'admettre mais tu te sens si bien lorsque tu l'as enfin contre toi. Comme si la plupart du temps tu étais incomplet et qu'Alcyone à elle seule représentait la dernière pièce du puzzle que tu représentais. Tu soupire en cet instant, comme si l'avoir près de toi, contre toi fais descendre la pression de cette journée. Tu ne dis rien lorsqu'elle te remercie, parce que pour toi c'est simplement normal, tu n'es pas habitué à agir ainsi, mais tu le désirais. Pour elle. Elle ne semble pas vouloir quitter tes bras, tu ignores si elle souhaite parler. Alors tu ne dis rien, tu la serre contre toi, parce que c'est ce qui te parait le mieux à faire. Etre là pour elle tout simplement, lui amener le réconfort dont elle a besoin. Aujourd'hui pas de jeu, pas de pique, pas de taquinerie, juste de la tendresse... Et tu découvres avec étonnement que tu en serais peut-être capable... Lorsque la Shafiq reprend finalement la parole, tu ne peux t'empêcher de resserrer tes bras autour d'elle encore plus.
"Chuuut..." Murmures-tu alors au creux de son oreille. Ta main dans son dos vient doucement la caresser. Aucune ambigüité dans tes gestes, aucune attente, tu cherches seulement à la réconforter. Tu ne comprends pas tellement pourquoi cela serait de sa faute, elle ne l'avait pas poussée à ce que tu saches ? Mais tu avais appris que certaines personnes se sentaient parfois responsable de la mort de leur proche alors qu'il n'en était rien. "Ce n'est pas ta faute." Finissait-il alors par murmurer avant qu'elle ne se libère de son étreinte. Tu ne cherches pas à la retenir, tu restes simplement près d'elle posant la bouteille sur le rebord en pierre près de vous. Elle prend alors de nouveau parole et tu la regarde un instant sans rien dire. Tu t'approches finalement de nouveau, tu prends son visage entre tes mains. Tes pouces caressent doucement ses joues, ton regard sonde le sien tandis que tu cherches son attention. "Toi ? Odieuse ?" Demandais-tu avec une petite moue sur le bord des lèvres. Tu savais qu'elle n'était pas une sainte loin de là, mais elle était loin d'être du niveau des Dimitrov, pas même de ses propres frères. "Quoique tu es fait, je suis certains d'avoir fait pire Alcy... Et pourtant jamais personne n'a..." Tu ne finis pas ta phrase, ton regard errant sur le rebord ou Mérope c'est jeté dans le vide parle pour toi et tu n'as pas envie d'enfoncer le clou dans la plaie, tu ne veux pas lui faire encore plus de mal que c'est déjà le cas. Son visage toujours entre tes mains tu ne la relâche pas.
"Elle a fait son choix et je suis certains que tu n'aurais rien pu faire pour la faire changer d'avis... Elle était mal mais je... Je suis sûr que tu n'en étais pas la cause Alcyone, il ne faut pas te mettre de tels idées en tête." Parce que ce genre d'idées avaient tendance à détruire, à vous bouffer de l'intérieur... Tu libère finalement son visage, non sans une énième caresse, un autre geste tendre et puis finalement tu attrapes la bouteille, tu l'ouvres et pour une fois tu ne bois pas le premier, tu la lui tends. "A toi l'honneur." Annonces-tu alors. Est-ce que cela allait vraiment lui apporter le réconfort nécessaire ? Tu l'espérais. Tu espérais pouvoir lui suffire pour que le temps d'un soir elle puisse oublier tout cela, pour que le temps d'un soir elle dépose son fardeau sur tes épaules à toi. D'où te viennent toutes ses idées qui te passe par la tête ? Tu n'en sais rien, tu n'as pas envie de chercher, parce qu'une personne qui réfléchit de trop ce soir, c'était déjà très certainement suffisant... Ton regard cherche sans cesse le sien... Tu fais de ton mieux pour lui montrer que quoiqu'elle te dise, ce soir, tu es avec elle et tu ne comptais pas l'abandonner...
DimoneLes bras de Dimka sont comme un refuge qu’elle a pris comme repère. Depuis bien des années maintenant. Bien avant que tout ne dérape entre eux, alors qu’ils n’étaient que des gamins. Quand lorsqu’au creux de la nuit, seule sa présence parvenait à calmer ses démons nocturnes. Et en cet instant, il lui apportait de la chaleur, embaumer légèrement la douleur qui embrumait son coeur. Son odeur, ses bras, ses lèvres. Dimka devenait une addiction et Alcyone en avait bien trop conscience pour l’admettre. D’ailleurs, cet instant semble sortir hors du temps. Ils ne sont pas dans le jeu, pas dans la provocation. C’est un moment plus que réel, pur et brut. La réalité les a frappé de pleins fouets et Alcyone réalise à quel point elle peut compter sur l’Aiglon.
Elle se laisse bercer alors qu’il resserre son emprise pour la consoler. Ce n’est pas vraiment le genre de la Shafiq de laisser tomber le masque, de montrer ses souffrances. Elle n’aime pas se laisser aller. Mais à la lueur des étoiles, elle n’y arrive pas. Elle sent le regard de Mérope de là haut. Elle a l’impression qu’elle accuse des noirceurs de du ciel. Et Dimka forme une sorte de bouclier contre ces maux qui l’assaillent. Ses paroles cherchent à la rassurer, à la consoler mais pourtant elles glissent sur elle, impassible. Elle sait que dans le fond, elle a sa part de responsabilité. Aussi infime. Si elle n’avait pas été si insouciante. Si égoïste pour faire un pas vers elle… Peut-être qu’elle aurait pu revenir dans sa vie, peut-être qu’elle aurait pu l’aider à refaire surface. Avec des si… "Elle a fait son choix et je suis certains que tu n'aurais rien pu faire pour la faire changer d'avis... Elle était mal mais je... Je suis sûr que tu n'en étais pas la cause Alcyone, il ne faut pas te mettre de tels idées en tête." Alcyone relève doucement le visage pour le regarder. Elle se laisse cajoler sous ses mains qui se font tendres. Il ne sait pas. Il ne sait rien de ton secret qui te liait avec ta cousine. Comment lui avouer ?
Lorsqu’il lui tends la bouteille, elle se dit que c’est peut-être la solution. Une facilité pour dénouer ses paroles qui ne veulent pas se livrer. Ses doigts délicats s’enroulent autour de la bouteille, ses bagues cliquetant sur le verre. Elle observe un instant la vodka avec un léger sourire et porte la liqueur chère à son Slave à ses lippes. Elle en avale une grande gorgée avant de tendre la bouteille à Dimka. Elle ne peut retenir une légère grimace. « Bordel… Je comprendrais jamais votre amour pour la vodka… » Elle sourit doucement alors que son regard se porte sur le ciel. Sur sa, sur leur, constellation.
« Mérope fait partie de la même pléiade qu’Alcyone… » Un soupir. « Nos parents sont complètement frappés… » Murmure. Son regard se perds sur la vaste étendue. Sa vue se brouille légèrement alors qu’elle se revoit sortir une bouteille de champagne qu’elle avait volé aux parents de Mérope alors que les Shafiq séjournaient chez eux. Cette fois où elles s’étaient échappées, cette fois où tout avait basculé. « On était très proches avant… » Au départ, à Poudlard, elles étaient inséparables. Cela avait duré plusieurs mois entre elles. Alcyone n’avait pas su voir à quel point Mérope était amoureuse, elle.
Les mots se voilent et Alcyone quitte le ciel, pour regarder Dimka. Il s’était confié en partie lui. Pourquoi cela ne venait pas ? Parce qu’elle avait honte ? Parce qu’elle ne parlait si facilement du fait qu’elle pouvait être bisexuelle ? Pas qu'elle en ait honte, elle ne le cachait pas vraiment. Elle ne le criait pas sur tous les toits, tout simplement. Non, elle savait qu'elle avait fait du mal, et c'était cela la faute à cacher. En plus de cette relation incestueuse... Elle s’adosse contre un mur de pierres se murant quelques instant dans le silence. Elle tends doucement les bras vers l’Aiglon pour qu’il vienne à elle. Elle a étrangement besoin de lui. De cette douceur si inattendue venant de sa part. Ses bras encerclent sa nuque. Elle pose doucement ses lippes sur les siennes, les goutant avec une tendresse si peu commune entre eux. « Le secret qui nous liait, je l’ai tellement étouffé, que je ne sais même pas comment te l’expliquer. » Alcyone lui montre alors son pendentif en forme de dragon qui n’a plus retrouvé sa moitié depuis des années. « Deux gamines dans notre monde… on s’échappait comme on pouvait. C’était fusionnel entre nous. » Elle sait pourtant que Dimka ne la jugerait pas. Mais en parlait à voix haute, c’était rendre réel, faire revivre le passé. « Je n’offre mes bijoux qu’aux gens que j’apprécie vraiment… beaucoup. » Elle parle de Mérope, mais aussi de lui. Ses iris se posent malgré l’obscurité sur la boucle qui orne l’oreille du slave.
DimoneTu n'aimais pas la voir ainsi. L'alcool n'était pas toujours la solution à tout tu le savais bien, mais parfois il aidait à oublier, à s'évader le temps de quelques heures et c'était ce que tu voulais offrir à la Shafiq. Un peu de repos dans ce monde qui parfois vous révèle bien trop de sa cruauté. Lorsqu'une grimace se dessine sur son visage un sourire s'étire sur ton visage. Pour toute réponse tu te contentes de hausser les épaules, de lui piquer la bouteille avant d'en boire une gorgée à ton tour. L'alcool brûlant ta gorge te détend. Pour toi elle est comme un réconfort, quelque chose qui vient de chez toi, qui ne te fait pas oublier qui tu es. Tu es habitué à sa morsure, comme tu étais habitué aux coups qui pleuvaient sur ton corps. Il n'y a plus grand chose qui te fait mal, plus grand chose qui peut t'atteindre... Sauf cette tristesse qui semble si profonde dans le regard de ton étoile. Tu lèves les yeux au ciel toi aussi lorsqu'elle parle de pléaide, son étoile, tu n'as pas besoin de la chercher bien longtemps, ton regard se pose dessus, comme si elle était ton repère, ton nord... Plus loin tu reconnais alors celle de Mérope. Frappés ? Tu ne relèves pas, pourtant tu te disais que si tes parents ne s'étaient contenter que de vous donner des prénoms d'étoiles peut-être que les choses auraient été différentes pour toi ? Certes c'était étrange, mais c'était en même temps ce qui rendait la Shafiq si unique à tes yeux, personne ne portait le même prénom qu'elle... Lorsqu'elle t'avoue avoir été très proche de la jeune femme ton regard se fait plus interrogateur, tu n'étais pas forcément des plus observateur, mais pourtant tu aurais tout de même jurée que l'aiglonne ne faisait pas vraiment partie de la vie de la Shafiq, si tu ne le savais pas, tu ne savais même pas si tu aurais deviné qu'elles étaient cousines... Mais tu imagines alors sa douleur de l'avoir perdu, parce que tu n'imagines pas instant ta vie sans ton cousin... Ce frère que le destin t’avait donné. Vos prunelles s'accrochent de nouveau, tu ne la lâche plus. De vous deux, tu étais sans doute celui qui se dévoilait le moins et pourtant entre vous deux c'est l'inverse qui se produisait...
Tu t'étais déjà confié, il était rare qu'elle le fasse pourtant ce soir, tu sens qu'il y a des choses qu'elle retient malgré elle et tu te demandes alors quel genre de secret pouvait habiter au fond d'elle... Tu ressentais alors l'envie de fouiller, d'aller découvrir chaque partie, chaque recoin d'elle, chaque parcelle de son être même les plus profondes, même les plus sombres... Tu connais la noirceur, elle ne te fait pas peur, bien au contraire. Lorsque finalement elle t'attire vers elle pour t'embrasser tu ne lutte pas, tu te laisses faire, l'entourant une nouvelle fois dans tes bras qui se voulaient protecteurs. Coincée entre ton corps et le mur de la tour, tu as la sensation grisante qu'elle t'appartient. L'impression que tu pourrais profiter de la situation si facilement... Ce que tu aurais sans doute fait avant... Avec n'importe quelle fille... Tu aurais fait semblant d'écouter, tu lui aurais dit ce qu'elle avait envie d'entendre, tu aurais fait semblant de la réconforter pour mieux te glisser entre ses cuisses... Mais pas avec Alcyone... Non cette fois tu voulais que ce soit vrai. Tu ne jouais pas, tu te montrais simplement là pour elle. Tandis que tes lippes se faisaient cueillir par les siennes, tes bras eux l'enveloppait de nouveau créant alors une barrière entre elle et le monde qui vous entourait lui propageant toute ta chaleur. Lorsqu'elle reprit la parole, tu la laissais parler, parce que tu savais que pousser les gens, les inciter à parler pouvait faire parfois fuir, tu le savais parce que c'était exactement ainsi que tu fonctionnais. Tu ne lui apportais alors que douceur et tendresse tandis que les baisers portés sur son cou semblaient doucement lui délier la langue. Elle pouvait probablement te faire toutes les confidences qu'elle désirait, elle pouvait être certaine d'une chose. Tu avais probablement fait pire... Les mots s'envolent, avec hésitation tu l'entends bien, mais jamais ton regard ne la juge. Elle n'avoue les choses qu'à mi-mot, mais il ne te faut pas grand-chose pour deviner le reste... Est-ce que cela te choque ? Non, tu t'en fiche, parce que ça ne te concerne pas, c'est son passé et si elle voyait le tiens, peut-être prendrait-elle la fuite ? Ton regard se pose sur le dragon qu'elle porte autour du coup, tu penses à ta boucle d'oreille, ton regard sonde le sien, ses lèvres t’obsèdent... Finalement une question te brûle les lèvres et tu te risques à la poser...
"Pourquoi est-ce ça ne l'était plus ?" Oses-tu alors demander sans savoir si tu allais obtenir une réponse... Tu te montres sincère, tu veux vraiment savoir pourquoi ce qu'il y avait entre elle avait pris fin. Pourquoi est-ce que cela avait l'air de la ronger de l'intérieur, qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? était-ce pour cela qu'elle disait que c'était sa faute ? Tu désirais la décharger de ce fardeau qui te paraissait d'un coup bien lourd à porter pour ses frêles épaules. Finalement tu ne tiens plus et pose tes lèvres contre les siennes. Doux, tendre, attentionné, ta langue l'explore mais sans avoir cette sensation de l'envahir et puis finalement un supplice, le sien... Ton regard croise le sien, tu sais ce qu'elle désire et tu n'es pas capable de le lui refuser, pas toi. Pas parce tu ne vis que pour ça, mais parce que tu ne vois que par elle... Ton corps ne réagis plus qu'à ses caresses, c'est comme si le sien ordonnait et le tiens obéissait... Ta bouche se fait alors plus vorace sur la sienne comme s'il ne t'avais fallu qu'un accord, une invitation de sa part pour devenir bien plus entreprenant... Tes mains glissent sous son haut, glissent sur sa peau tandis que le tissu remonte un peu, l'une de tes jambes s'invite entre les siennes... Ta bouche quitte la sienne pour tracer un chemin jusque sa gorge tout en passant par sa mâchoire et tandis que tu descends vers sa poitrine et que la chaleur augmente entre vous, tu redresses la tête, lui vole un baiser et recule, t'arrêtant quelques secondes... Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres tu aimes la voir ainsi presque désorienté, en manque de toi... Cependant avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit tu t'empare de la bouteille que tu avais ramenée, tu en bois alors une gorgée avant de t'expliquer.
"Tu te souviens ? Je t'avais dit qu'il y avait plusieurs façons de boire de la vodka..." Susurres-tu alors près d'elle. Avec un nouveau sourire tu prends une nouvelle gorgée que tu n'avales pas, tu poses la bouteille et tu reviens vers elle. Tes mains se posent sur sa taille, ton visage s'approche d'elle, ton nez effleure sa mâchoire... Et puis tes lèvres s'invitent sur les siennes. Doucement ta main sa place sur sa nuque et lui incline la tête légèrement en arrière. Tes lèvres s'entrouvrent alors afin de laisser le liquide glisser entre les siennes... Un peu de liquide tente de s'échapper à la commissure de ses lèvres, mais ta langue se fait plus rapide avant de retourner se lover contre la sienne. Ce n'est qu'une fois vide que vos bouches se séparent... "Alors ?" Murmures-tu avant de venir prendre le lobe de son oreille entre tes dents, tirant dessus doucement. "Tu ne comprends toujours pas ?" Demandes-tu légèrement amusé... "Tu en veux encore ?" Demandes-tu alors avec une pointe de défis dans la voix, tu ne caches pas le désir que tu éprouves pour elle, il te consume de l'intérieur... Et tu comptes bien faire ce qu'elle ta demandé... Lui faire oublier... Finalement tu chuchotes à son oreille... "Je te ferais crier... Jusqu'à ce que tu oublies..." Grondes-tu de désir alors dans une ultime promesse... Une de plus, celle qui vous fait alors basculer dans le pêcher de la chair...
Dimone Dimka était soudainement devenu un point d’accroche. Comme s’il était le seul à pouvoir lui apporter cet oxygène qui lui manquait et qui pesait sur sa poitrine. Alcyone avait l’impression d’être dans un brouillard permanent depuis qu’elle avait appris le suicide Mérope. Elle avait perdu l’appétit, le sourire. Elle s’était égarée dans cette brume infâme et ne parvenait plus à refaire surface. Elle parle. Peu. Petit à petit. Toutefois, la brune ne racontait que rarement ses sentiments. Oktavia, Lucrezia étaient certainement les seules à entendre les confidences de la Shafiq mais même ses deux meilleures amies n’avaient jamais entendu parler de son histoire avec Mérope. Si un jour la famille venait à l’apprendre, elles auraient certainement pris très cher pour cette découverte. A présent que Mérope n’était plus… Alcyone ne savait plus quoi faire du silence de leur aventure qu’elle devait à présent porter seule. Le plus difficile se nichant au creux de ses entrailles : la douleur qu’elle lui avait infligé.
« Pourquoi est-ce ça ne l'était plus ? » Alcyone n’a pas envie de pleurer, elle se retient, se contient. Pourtant des frissons parcourent son échine et la font trembler légèrement. Ses yeux, qui s’étaient jusqu’à lors nichés dans ceux du Slave, se détournèrent lentement. « Elle était amoureuse. » Murmure doucement échappé d’entres ses lippes. Dimka semblait avoir compris que ce qui vous unissait n’était pas que de simple câlin. Cela commencé ainsi. De tendres accolades, des attentions bien trop souvent tactiles, des baisers trop récurrents. Jusqu’à ce que cela ne dérive. Ce qui était pour Alcyone une première expérience homosexuelle aussi incestueuse fut-elle. Mérope, elle, n’avait connu qu’Alcyone… « Et moi… moi, je trouvais ça amusant. L’interdit, la nouveauté… » Un instant ses paupières se ferment. Elle cherche à faire une pause dans ses pensées. Se concentre un instant sur son souffle pour se calmer. Elle ouvre ses yeux pour observer à nouveau Dimka. « Je pensais que ça lui passerait, que c’était juste comme ça, j’ai fait comme si de rien n’était. Elle pensait que c’était réciproque. Jusqu’à ce qu’elle soit fiancée. Elle voulait tout envoyer en l’air pour moi. J’ai flippé et c’est là… que je lui ai brisé le coeur… elle a compris que j’avais jamais éprouvé les mêmes sentiments qu’elle. » Elle avait été brutale Alcyone ce jour là. Se servant de l’excuse des fiançailles pour rejeter sa cousine… « Je suis un des maillons qui l’ont rendu malheureuse au point de vouloir mourir. Pas le seul, je le sais, mais je lui ai fait du mal. » Elle se mue alors dans un silence, se perdant de nouveau dans ses pensées. Ses yeux fixant l’horizon. Si sa carcasse était bien présente, son esprit était ailleurs. Jusqu’à ce que les lèvres de Dimka viennent se poser sur les siennes.
C’est presque une décharge électrique à laquelle la brune s’accroche. Ses bras enlacent l’Aiglon alors que leur baiser se fait plus ardent. Elle frissonne sous ses caresses, sous ses baisers. Chaque parcelle de sa chair s’éveillent, s’échauffent à son contact. Elle se fout littéralement du lieu, elle n’a qu’une idée en tête à présent : qu’il se glisse entre ses cuisses. Un gémissement frustré s’échappe alors de ses lèvres alors qu’il s’éloigne. Elle le regarde prendre sa vodka et à presque envie de l’étouffer d’avoir osé s’éloigner d’elle juste pour boire. Pourtant il se fait énigmatique. Elle hoche la tête car elle se souvient parfaitement ce jour là. Elle l’observe, curieuse à présent, la chaleur de ses caresses ayant déjà éveillé ses sens.
Lorsque ses tentatrices approchent, laissant échapper la liqueur sur sa propre langue, la brune lâche un gémissement satisfait et s’accroche à Dimka, plus encore. Ses doigts s’enfonçant dans la chair du brun à travers sa chemise. Qu’elle trouve bien trop surfaite pour rester entre eux tandis qu’elle s’attaque aux boutons de cette dernière. Laissant les pans ouverts, elle enroule ses bras autour de ses épaules y prenant appuis pour s’accrocher à lui à l’aide de ses jambes. Ses cuisses s’ancrent aux hanches du slave et la brune le déleste rapidement de sa ceinture, l’effleure volontairement pour attiser son désir. Elle n’a qu’une envie, qu’ils ne fassent plus qu’un et perdre l’esprit entre l’adrénaline du sexe et l’étourdissement de l’alcool. « Le contenant est pas mal, mais je suis sûre qu’avec du whisky, ça serait encore mieux. » La voix d’Alcyone est enrouée par le désir. « Je pense qu’il faut que je goutte à nouveau, pour être certaine. » Ses lèvres rencontrent de nouveau celles du Slave même sans vodka. Sa langue part à la recherche de la sienne, la taquine. Elles se caressent, s’emmêlent. Se percutent, voraces, impatientes. « Prends moi, maintenant. » Un murmure au creux de son oreille tandis que ses mains libèrent son membre de son caleçon.
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