JUST CURIOUS (ft. Raven)

Raven & Yumi

just curious

Les cours venaient de se terminer pour la plupart des élèves, mais Yumi avait encore des choses à faire. D'ordinaire, elle serait allée à la bibliothèque pour faire ses devoirs puis serait allée manger, comme bonne petite élève qu'elle était. Mais ce jour-là, elle avait décidé de rendre visite à un professeur pour lui poser quelques questions. Il s’agissait du professeur Funestar qui s’occupait du cursus de Politique Magique, une branche qui intéresserait la jeune fille après avoir passé ses ASPICS. Elle avait beau n’être qu’en sixième année, elle se préoccupait déjà de ce qu'elle pouvait faire après l’obtention de son diplôme. La jeune Hwang trouvait que c’était une excellente idée d'avoir rajouté une année de spécialisation après les ASPICS, cela permettait d’étudier des matières nouvelles qu’elle trouvait plus avantageuses en terme d’acquisition de savoir-faire pour se lancer dans le monde du travail. Et puis, ses parents lui avaient longuement parlé de l'importance de faire le plus d'études possibles et d'être la meilleure pour être sûre d'avoir un bon travail plus tard. Oh, elle n'avait absolument aucune idée de quel métier elle voulait exercer. Elle n'arrivait pas à s'imaginer avec un vrai travail, comme une adulte. En tout cas, son père lui avait clairement dit de choisir un cursus dès maintenant, pour pouvoir déjà se préparer maintenant. La Serdaigle s'était donc décidée sur la Politique Magique, un domaine dans lequel elle n'y connaissait pratiquement rien mais qui lui semblait très riche et intéressant. Toujours était-il que la jeune fille se posait encore des questions au sujet des matières enseignées dans le cursus. C’était pourquoi elle s’était dirigée vers le sixième étage, où étaient dispensés les cours de GISIS. Sa salle commune se situant au même étage, elle pourrait directement rejoindre les dortoirs après son entrevue avec la professeure.

Tout en arpentant les couloirs, Yumi essayait donner une forme à son entretien avec la professeure. Elle se rappela toutes les questions qu'elle s'était posée, se fit une sorte de liste dans sa tête avec un ordre pour être sûre de ne pas se retrouver à perdre les pédales devant l'enseignante. Après tout, elle ne savait pas si cette dernière était sévère ou plutôt gentille, donc elle devait se préparer à tout. Et puis il ne fallait surtout pas qu'elle ait une mauvaise impression de la brune alors qu'elle ne suivait même pas encore ses cours, ce serait comme flinguer sa huitième année avec deux ans d'avance. Elle avançait d'un pas assuré sans même le remarquer, ce qui était plutôt rare d'ailleurs. Elle qui essayait toujours de se faire discrète, surtout au vu de sa grande taille... Là, elle désirait tellement que tout se passe bien qu'elle se sentait comme animée par le Dieu de l'Adrénaline. Son cœur battait vite dans ses tempes et elle serra les poings pour que ses doigts évitent de trembler. Stressée n'était pas vraiment le mot, elle était surtout angoissée à l'idée que quelque chose se passe mal et qu'elle fasse tout rater. C'était comme si elle mettait sa scolarité en jeu tant c'était important pour elle. Elle savait qu'elle n'était pas forcément à l'aise lorsqu'il s'agissait de prendre la parole, surtout avec un membre du corps enseignant de Poudlard qui lui était inconnu. Elle ne voulait juste pas passer pour une cruche - en plus, elle faisait partie de la maison Serdaigle, quoi de plus paradoxal que de passer pour une idiote...

La jeune fille essaya de se calmer un peu, et une fois arrivée devant la salle de GISIS, elle soupira un bon coup et se tint devant la porte, prête à toquer. Mais la porte était déjà ouverte. Un peu désemparée, la jeune fille toqua tout de même et lança un timide « Bonjour... » Non, cela ne le faisait pas, elle devait avoir beaucoup plus d'assurance dans sa voix. Elle s'éclaircit la gorge et rentra dans la salle. Il n'y avait personne. Attendez, comment ça il n'y avait personne ? Elle avait tout prévu sauf l'absence de la professeure. Que faire ? La porte était restée ouverte pourtant. Sûrement que Mme Funestar reviendrait sous peu. La seule chose que la jeune fille pouvait faire était espérer qu'elle arrive bientôt. En attendant, la bleu et bronze ne put s'empêcher d'observer autour d'elle. La salle était neuve, elle avait été construite très vite cet été pour accueillir les élèves de GISIS et cela changeait beaucoup des anciennes salles qu'elle avait connu, mais cela lui plaisait. Sans même faire attention, ses pas la menèrent près du bureau de l'enseignante tandis qu'elle observait les alentours. Son attention fut alors attirée par ce qui se trouvait sur le bureau. Quelques affaires nécessaires pour dispenser un cours étaient posées dessus, comme on pouvait l'attendre d'un professeur évidemment.

Mais une chose particulière aguicha son regard : un sceau doré joliment gravé reposait dans un coin, près d'un cahier. Pas de trace de cire à côté ou de cachet sur aucune feuille ; peut-être lui était-il inutile ? Il avait l'air de traîner là, comme perdu, comme s'il appelait Yumi. Elle ne put s'empêcher de le prendre dans les mains pour l'observer de plus près. Elle ne connaissait pas le sigle qui était gravé dessus, en tout cas il était très beau, très particulier. Elle qui collectionnait des objets, celui-là correspondait tout à fait à ce qui l'intéressait. Le sceau lui rappelait toutes ses excursions dans le bureau de son grand-père, où elle s'amusait toujours à taper sur la machine à écrire ou encore essayer de calligraphier à la plume et l'encre de chine. Oui, cet objet aurait tout à fait pu appartenir à ses aïeux. Elle pourrait le glisser discrètement dans sa poche puis s’éclipser, tant pis pour les questions... La prof ne revenait toujours pas, et la salle commune était à côté... Au pire, elle reviendrait un autre jour, pour éviter tous soupçons... Oui, c'était une bonne idée. Ses pensées était obnubilées par ce petit objet, il fallait qu'elle le garde pour elle. L'enseignante ne remarquerait probablement pas qu'il a disparu vu qu'elle n'avait pas l'air de l'utiliser. La jeune brune le garda fermement dans sa main, sans se douter que Mme Funestar pouvait arriver d'un moment à l'autre. A vrai dire, quand elle volait, c'était comme si elle n'était plus capable de raisonner : dans la tête de Yumi, quand elle s'emparait de quelque chose, il était déjà devenu sien.