Speed Dating (Megara & Zirwya)

« Cher Olga,

Je suis navrée de t’apprendre que Lana et moi ne seront pas à tes côtés pour les fêtes de fin d’année. En effet, les récentes mesures nous empêchent, nous, tous les élèves, ainsi que le personnel de Poudlard, de quitter les alentours du château. Il va être étrange de rester ici cet hiver, dans ce lieu que je connais à peine, et de savoir que tu seras seule. Je joins à ce courrier ton cadeau, un peu en avance, mais je sais que ça te fera plaisir.

Prends soin de toi, il ne se passe pas une journée sans que je me demande ce que tu fais, si on te manque. Vivement que ton déménagement à Pré-au-lard puisse se concrétiser. Je t’assure que bientôt nos économies suffiront à te payer quelque chose de décent. Lana t’embrasse aussi.

Tes deux Izlechen préférées. »

Elle plia la lettre en quatre et la glissa dans l’enveloppe, rangeant soigneusement sa plume et prenant le chemin de la volière. Elle avait emballé avec un magnifique papier les deux écharpes et les sucreries qu’elle avait trouvés sur le marché de Noël. Elle espérait que l’attention ferait plaisir à Olga. Elle détestait la savoir seul. Durant les fêtes, les trois familles avaient l’habitude de se suffire à elles-mêmes, mais elles n’avaient jamais été séparées et, ce, depuis de nombreuses années. Le château avait beau être plein à craquer, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Olga était leur maman de cœur, à ces deux petites russes, un peu paumées. Zirwya monta les marches vers la volière deux à deux, manquant de se rompre le coup à plusieurs reprises à cause de la neige et du verglas. Finalement elle atteignit l’intérieur sans encombre. Elle se dirigea alors tout droit vers sa chouette, enfin, la chouette de Svetlana. La sienne, elle l’avait donnée à Olga pour qu’elle puisse elle aussi leur envoyer des petites choses de temps en temps. Zirwya recevait de ses nouvelles très régulièrement. La jeune sorcière posa son courrier dans le casier puis sentit quelque chose sur son épaule. La chouette de Lana s’était posée sur son épaule. Elle caressa son pelage, et au même moment, une dizaine d’autres chouettes se ruèrent sur elle, faisant envoler celle qui s’était perchée sur son épaule. Elle se protégea la tête des mains et se mit à terre. Elle sentait les plumes lui frôler la peau et quelques coups de bec dans le dos. Elle ne pouvait plus bouger.