Le seul avantage d'avoir sa salle commune au sous-sol, c'était de ne pas avoir à faire beaucoup de chemin pour arriver à la Grande Salle, et donc pour manger. Les pauvres Gryffondor et Serdaigle, perchés à leur septième étage ou en haut de leur tour ! En plus, après s'être rempli le ventre, ils devaient remonter toutes ces marches ! Alors qu'eux, les Poufsouffle et les Serpentard, n'ont qu'à descendre une vingtaine de marches et se retrouvent dans leur lit. Mais bon, c'était bien l'unique avantage. Celui d'être à côté des cuisine n'en est en réalité pas un, car il vous donne faim, tout le temps. Enfin, d'après Axel. Il pourrait aussi vous donnez son avis sur le choix de l'emplacement des salles communes des deux maisons les plus opposées de Poudlard, mais il gardera cela pour une prochaine fois.
Ce soir-là, ses camarades de dortoir étaient déjà partis pour le dîner depuis cinq minutes. Axel était resté, il devait absolument terminé ce devoir en métamorphose qu'il devait rendre demain. S'il le terminait avant le dîner, il pourrait traîner dans la salle commune avant d'aller se coucher. Finissant sa dernière phrase, il soupira de soulagement. Enfin! il avait terminé, et pouvait rejoindre les autres pour le dîner.
Sortant en trombe de sa salle commune, il s'arrêta net lorsque le froid lui agrippa les bras nus. Il soupira à nouveau, levant les yeux au ciel. Il avait oublié sa robe de sorcier qui lui était nécessaire s'il ne voulait pas mourir de froid. Il retourna donc le plus vite possible dans sa chambre, attrapa sa robe, puis redescendit dans le couloir du sous sol. Marchant à vive allure, il enfilait sa robe. La tête penché sur ces mains pour les surveiller tandis que celles-ci boutonnaient son habit, il était trop concentré pour remarquer qu'il n'était pas seul dans les couloirs. Il ne s'en rendit compte que lorsqu'il faillit se casser la gueule. Effectivement, Kamen venait de lui faire un croche pied. Axel n'avait pas besoin de regarder derrière lui pour savoir qu'il s'agissait du Serpentard. Il l'avait reconnu au ricanement qui suivit sa tentative de recouvrer l'équilibre. Tout de suite, il n'avait plus aussi froid, son visage était écarlate et il avait une sorte de boule dans la gorge. Il détestait qu'on se moque de lui, d'une part parce que c'était son cauchemar, d'une autre parce que la dernière fois qu'il s'était fait embêté, Allan était venu le défendre, et penser à Allan lui faisait mal. Mais sa réaction n'était pas entièrement dû à cette pensée. C'était Kamen qui le mettait dans cet état. Jamais il ne se l'admettrait, mais il devait reconnaitre que cet imbécile lui faisait de l'effet. Mais qu'est-ce qu'il pouvait lui taper sur les nerfs ! Depuis qu'il était arrivé à Poudlard, Axel l'avait remarqué. Il l'avait tout de suite trouvé beau, d'un point de vue totalement neutre bien sûr. Dès lors, son cerveau ne pouvait s'empêcher de le lui faire remarquer quand il se trouvait à proximité. C'est pour cela qu'il s'étonna que, cette fois-ci, le Kamen-radar qui se trouvait dans son cerveau ne s'était pas activé. Un fois l'équilibre retrouvé, Axel roula des yeux pour la deuxième fois en cinq minutes sous les ricanement du brun, et se retourna, le regardant les yeux plissés, dégouté par son acte. Il ne pouvait pas se laisser faire, il devait réagir. Trop de fois il avait laissé passer ce genre d'agressions. Il se disait que si Kamen avait eu sa revanche une, deux fois, il arrêterait. Mais il n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Le garçon prend un malin plaisir à embêter le Poufsouffle. Les joues brûlantes, il lança alors : - Mais bordel, c'est quoi ton problème, Kamen ? C'était quoi leur problème à tous ? A tous ces Serpentard de sixième année venant de Durmstrang. A croire que l'intelligence et le bon sens avaient oublié de passer par l'Est en 1983. L'Islandais savait qu'il allait regretter d'avoir ouvert la bouche. En plus, il allait se mettre encore plus en retard pour le dîner. Mais au moins, il aura le plaisir de pouvoir parler avec ce beau jeune homme, n'est-ce pas ?
Vengeance. Kamen a besoin de se venger. Il est complètement désespéré, anéanti, incompris. Le Serpentard vient d'apprendre une nouvelle qui le ravage, lui donne envie de vomir, le tourmente. Une nouvelle qui lui aurait fait ni chaud ni froid quelques années plus tôt, mais qui aujourd'hui le dévaste. Kamen relit les mots de sa mère, tremblant. L'écriture frêle de la femme est penchée et maladroite, mais pourtant les mots sont là. Il est seul à cette heure-ci dans la salle commune, et il a envie de crier. Il crie. Évacue toute sa frustration, sa colère. Il fait une boule de cette lettre maudite et la jette dans le feu qui la mange aussitôt. Mais cela ne fait pas disparaître la douleur. Au contraire, elle augmente, grignote chaque petites parties du corps du jeune homme. Il ne peut pas la laisser gagner, pas alors qu'il a toujours battu la souffrance avec ses poisons. Mais les sentiments sont les meilleures armes pour faire souffrir, et Kamen l'apprendrait bien vite. Il soupire, sait qu'il doit se lever pour aller manger, mais n'a pas la force d'affronter le regard des autres. Le regard de son frère Yassen, de sa sœur Oxana. Savent-ils aussi ce qu'il s'est passé ? Sont-ils au courant comme lui l'est ? Kamen sait que sa mère ne lui a écrit la vérité qu'à lui, et à lui seul. Peut-être à Ilia aussi, mais du trio d'or protégé par Andreï, il est sans doute le seul à connaître la vérité. À voir le voile tomber. Zahari a été tué. Pas par n'importe qui, par leur père, par Andreï. Kamen a une soudaine envie de meurtre qui le consume de l'intérieur. Pris de rage, il donne un coup de pied dans l'un des canapés de la salle commune. Personne, personne ne peut comprendre ce qu'il ressent. C'est nouveau pour lui, lui l'insensible. Mais c'est l'heure d'aller manger, c'est l'heure de faire semblant, c'est l'heure de regarder les autres en face, sans laisser transparaître quoi que ce soit.
Le jeune garçon sort de la salle commune, le cœur lourd, mais le regard fier. Alors qu'il travers les couloirs des cachots, il remarque qu'une tête blonde est en arrêt, en plein milieu. Kamen le reconnaît immédiatement, ses iris sont aux aguets. C'est Axel, petit poufsouffle de sixième année, que le jeune bulagre s'est pris en grippe depuis le premier jour de classe. Il tombe à pic. Le jeune garçon est concentré à attacher quelques boutons, et Kamen se glisse devant lui pour lui faire un croche-pied et le pousser à tomber. Le blond perd l'équilibre, mais se rattrape au dernier moment, au plus grand désespoir de Kamen. Il ricane tout de même, heureux de son effet de surprise. Mais Axel ne semble pas content, il lui fait face et lui lance avec colère : « Mais bordel, c'est quoi ton problème, Kamen ? » Le Serpentard hausse les épaules. Il ne va pas se justifier auprès d'un gamin bête comme ses pieds. Après tout, on raconte que les poufsouffle sont descendants des trolls, alors Axel ne doit pas avoir grand chose dans le cerveau. « Je m'amuse ! » Et Kamen ricane de plus belle. Infliger aux autres une quelconque souffrance lui fait du bien. Et Axel est sa cible préférée. C'est dans ces moments là qu'il aimerait que le club de combat de Yassen se réunisse à Poudlard. Mais pour l'instant, il doit patienter, et Axel est son hors d'oeuvre. « Pas toi ? » demande-t-il à Axel qui le regarde de deux yeux ronds.
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Jeu 9 Fév - 19:22
Fight me!!
Axel & Kamen
Croire aux clichés, aux rumeurs et s'en tenir aux stéréotypes n'étaient pas dans les habitudes d'Axel. Avant leur arrivée à Poudlard, il refusait de croire que tous les élèves de Durmstrang étaient de violents sadiques et adeptes de la magie noire. Mais les clichés sont toujours fondés sur des faits, n'est-ce pas ? Il ne savait pas à propos de la magie noire pour Kamen, mais pour la violence et le sadisme, il pouvait cocher cette case.
Cependant, le Serpentard n'avait pas répondu à sa question. Il ne lui avait pas dit quel était son problème. Ce qui laissait Axel supposer qu'il avait vraiment un problème. Sans aucun doute, se dit-il d'ailleurs.
Le Poufsouffle ne pouvait pourtant pas arrêter de repenser à la façon dont il avait nonchalamment haussé les épaules et à l'expression de son visage qui accompagnait ce geste. Irrésistible. Pourquoi tout les beaux mecs devaient-ils être tous des connards ?
Son ricanement aurait probablement sonné moins faux aux oreilles d'Axel s'il ne lui était pas adressé, mais surtout s'il ne transpirait pas autant le sadisme. Le son de ce rire, si malsain, en boucle pouvait le rendre malade. Comment un si bel être pouvait faire émaner de lui-même une chose aussi horrible ? Beaucoup trop de questions pour Axel, qui se demandait tout de même pourquoi ce rire l'hypnotisait autant. Ce qui jouait beaucoup sur ses nerfs.
Il ferma les yeux et respira un grand coup pour se calmer. Pensant que Kamen allait le laisser tranquille après cette exclamation, Axel était sur le point de faire demi-tour, de continuer son chemin jusqu'à la Grande Salle. Après tout, son dîner l'attendait. Mais la brute lui posa directement une question.
Alors, clairement, Axel n'avait pas l'air de s'amuser. Et la remarque du Bulgare outra encore plus le petit Islandais. Il en était quelque peu bouche bée, et après une ou deux secondes de silence pendant lesquelles son cerveau étaient en train de procéder les informations. Il n'arrivait pas à réaliser ce qui ce passait. Axel ne s'était embrouillé avec personne depuis des années à Poudlard. Okay, ils y avait toujours des cons au collège, mais il réussissait très bien à les éviter. Il était en de bons termes avec la quasi-totalité de l'école. Et cela était très bien ainsi. Pour qui donc se prenait-il, ce Yordanov ? Il était en terrain inconnu, il n'était pas chez lui, il ne pouvait pas se comporter de la sorte, à Poudlard. Il les avaient accueillis, était poli et intentionné, faisait tout pour les intégrer, et c'est comme cela qu'il se faisait remercier ? Il détestait être trop gentil.
Piqué, son mode de défense s'actionna alors :
- Mais si, bien sûr, répliqua-t-il sur son iconique ton sarcastique. J'adore me faire agresser dans les couloirs. Je m'amuse tellement. Pourquoi est-ce qu'on fait pas durer le fun, hein ? On remet ça à demain ?
Son visage ni sa voix n'exprimaient de la fausse excitation, contrairement à ce qu'il avait pu remarquer chez certaines filles lorsqu'elles s'essayaient à l'ironie. Celles-ci ironisaient même les émotions. Les garçons, cependant, garder le ton de leur voix et l'expression de leur visage assez monotone. Sauf quand ils étaient vraiment en train de se disputer pour quelque chose d'important. Pour Axel, ceci n'était certainement pas important. Bien qu'il ait été outré ou en colère au début, ce qui l'avait mené à se "révolter", il voulait finalement que ceci se termine le plus vite possible. Il avait bien compris qu'essayer de s'expliquer avec ce genre d'énergumène relevait du fantasme.
La remarque de Kamen l'avait touché. Au final, Axel ne pouvait pas partir comme cela. Il s'était retourné en entendant la voix du jeune slave, et il comptait lui répondre. Kamen salivait d'avance. Il était maintenant prêt à frapper, taper du poing, se libérer de ses putains de remords. Axel serait sa bouée de sauvetage, parce qu'il allait lui apporter ce dont il avait besoin précisément. Un corps à frapper. Une âme à détester. Le cœur à vif, Kamen serra les poings en entendant sa victime se plaindre. L'ironie qui émanait des paroles du blond était écoeurante. Mais Kamen n'était pas dans son état normal. « Mais si, bien sûr. J'adore me faire agresser dans les couloirs. Je m'amuse tellement. Pourquoi est-ce qu'on fait pas durer le fun, hein ? On remet ça à demain ? » Kamen ne répond plus de rien. Il avance jusqu'à Axel et lui prend le col de sa chemise. Il le pousse contre le mur et avant que celui-ci ne crie, il met une main contre sa bouche. Il n'appuie pas trop fort, il ne veut pas étouffer le poufsouffle, mais au moins, il est certain que celui-ci n'appellera pas au secours. « Non. Pas demain. C'est moi qui décide. » Kamen devient quelqu'un d'autre. Lui qui est si effacé, invisible, imperceptible, fait sortir d'un seul coup toute sa colère. Il se voit frapper Axel, comme si il frappait Zahari. Il se revoit au début de son adolescence, quand il haïssait ce demi-frère, parce qu'on lui avait toujours dit qu'il n'était qu'un bâtard. Il se revoit le torturer, tour à tour, après Oxana et Yassen. Il se voit faire tout cela, et il déteste cela. Il se déteste. Mais il reproduit ces erreurs, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il n'a pas pu arrêter à temps, parce qu'il n'a pas pu le sauver. « TU LA FERMES COMPRIS ! » crie-t-il, alors qu'Axel n'a même pas parlé. Il est entré dans une démence que personne ne peut comprendre et maîtriser. Il pourrait sortir sa baguette, et faire comme avant, comme lorsqu'il lançait des Doloris sur Zahari, mais il ne peut pas. Ses pouvoirs faiblissent de jours en jours, et il n'a que ses poings pour cracher sa haine. « C'EST TA FAUTE, TU M'ENTENDS ? » Et le coup fatal arrive. Il n'a pas pu le retenir. Du poing droit, il vient frapper la mâchoire du jeune blond. Un coup de trop.
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Mer 15 Fév - 22:40
Fight me!!
Axel & Kamen
Axel n'avait rien vu venir. Kamen le pris totalement par surprise. En le voyant avancer, au début, il cru qu'il ne voulait que se faire un peu plus menaçant et raccourcissant la distance entre eux. Mais lorsqu'il se sentit attirer vers le brun, littéralement, il compris qu'il s'était encore fourré dans la merde. Pourquoi ne pouvait-il pas fermer sa gueule des fois, hein ? Eh bien, se dit-il, il allait en subir les conséquence.
Le temps que son cerveau lui fasse ce reproche, son dos cogna un peu trop fort qu'il ne l'aurait espéré le mur du couloir. Mais le plus perturbant, c'était cette proximité avec Kamen. Beaucoup trop proche. Il en resta bouche bée. Celle-ci se retrouve vite recouverte par la main du vert et argent. Ce contact était beaucoup trop perturbant pour le Poufsouffle, qui se sentit rouge immédiatement. Il ne pouvait pas cesser de penser à la dimension sexuelle de cette action, et pendant un instant, il crut que ceci serait l'histoire qu'il raconterait à ses enfants quand ils lui demanderont comment se sont rencontrés leurs pères.
Cependant, il se rendit vite compte, en un coup d'oeil au regard clair qui se trouvait juste en face du sien, que ce scénario n'était pas envisageable. Décrire cet épisode pour raconter comment est mort un jeune adolescent de Poufsouffle serait un scénario plus approprié à la réalité.
Dans les yeux de Kamen, Axel pouvait y voir quelque chose qu'il n'avait jamais rencontré dans sa vie auparavant. Quelque chose de dément. Quelque chose qui le terrifiait. En regardant dans les yeux de Kamen, Axel avait peur de mourir.
Il ne savait absolument pas quoi faire. Il ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation. Complètement paralysé, il n'aurait pas pu crier à l'aide même s'il y avait y pensé. Son cerveau ne fonctionnait plus. Aors que celui-ci aurait dû se trouver en mode "survie", il était plutôt en mode "léthargie".
Il vit les lèvres de son assaillant bouger, mais il n'entendait pas ce qu'il disait. Il ne comprenait pas, ses mots n'avaient pas de sens. Mais il le voyait crier, comme au ralentit, tandis que les sons qui sortaient de sa bouche lui apparaissaient de plus en plus clair, mais toujours un peu étouffés.
C'était sa faute, apparement. Et non, il ne l'entendait pas. Peut-être était-ce pour cela qu'il reçut un coup au visage. L'Islandais ne se rendit pas compte qu'il venait de se faire frapper. Personne ne l'avait jamais frappé comme cela avant. Il vit noir pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité, tandis qu'une douleur commençait à apparaitre au niveau de sa mâchoire et de son côté droit du visage, celui qui avait râpé les briques du mur suite à la force du coup.
Retrouvant petit à petit la vue, il se sentait faible, il ne sentait plus son corps, n'entendait plus son environnement, la respiration haletante de Kamen. Il se redressa avec peine, affrontant une nouvelle fois le regard du Serpentard.
Abasourdi, tremblant à cause de la peur mais aussi de l'adrénaline qui parcourait son sang à ce moment, il ne pouvait que fixer cette personne en face de lui qui perdait la tête. Il avait envie de vomir, de pleurer, de crier, de se jeter sur lui, de le brutaliser lui aussi. Mais son corps en était incapable, son esprit refusait de faire quoi que ce soit, de prendre une quelconque décision. Il en avait même oublié sa baguette, qu'il aurait pu facilement sortir de sa robe pour menacer son agresseur avec.
Pourtant, il savait qu'en ne réagissant pas, comme il était exactement de train de faire, il s'exposait à une nouvelle attaque.
Kamen était entré dans une telle folie, qu'il ne pouvait plus se contrôler. Le coup était parti, mais avait-il vraiment voulu frapper ? Lui qui avait décidé d'arrêter de torturer Zahari après plusieurs années à Durmstrang, parce qu'il avait commencé à nouer une relation avec le bâtard. Il était maintenant en train de faire machine arrière. Il s'était promis de ne faire de mal à personne, mais le besoin d'évacuer, de se défouler était plus fort que tout. Il fallait qu'il cogne. Soudain, il avait l'impression d'être Yassen. Son jumeau était accroc aux combats, à la douleur physique, aux coups, au sang. Kamen ignora Axel, qui était dans un état second. Il ne le lâcha pas tout de suite, mais il cogna, cogna, cogna contre le mur. Tout près du visage d'Axel. Au bout de quelques poings, sa main était en sang, et enfin, il se décida à relâcher le poufsouffle qui n'avait rien demandé. Sa respiration était saccadée. Jamais il n'avait été aussi violent, aussi sanguinaire, et maintenant il reprenait peu à peu confiance. Quelle chance il avait eu que personne ne passe dans les couloirs. Il regarda Axel. Il avait une partie du côté du visage éraflée, sans doute à cause du coup. Il allait avoir un beau bleu au niveau de la mâchoire. Kamen priait pour que celle-ci ne soit pas déboîtée. Il avait déjà assez d'ennuis comme cela, et la dernière fois qu'il avait emmené quelqu'un à l'infirmerie, il avait faillit le tuer. Pour éviter de trop réfléchir, il se prit la tête entre les mains. Il avait des sortes de spasmes, encore plus fort que d'habitude. Voir Axel en face de lui le terrorisait. Il avait envie de frapper, mais sa conscience prenait le dessus sur le monstre, et il savait qu'il ne pouvait pas le rouer de coup encore et encore. Il se recula un peu, laissant sa chance au blond de s'en aller. Mais celui-ci ne fit rien. Il restait là, devant lui, le regardant. Kamen détestait l'expression sur le visage d'Axel, et il lança amèrement : « Qu'est-ce que tu attends ? Casse-toi. Tu ne crois pas que tu en as eu assez ? » Mais peut-être qu'Axel en voulait encore. Et peut-être que Kamen aussi. Le Serpentard rejeta l'idée en secouant la tête. Il vaudrait mieux qu'il rentre dans sa salle commune, et qu'il aille prendre une douche. Oui, c'est ce qu'il ferait. Une fois qu'Axel sera parti. « À ce que je sache, tu peux marcher, non ? » Qu'il s'en aille, pensait-il très fort.
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Consumed by the shadows
Sam 18 Fév - 15:36
Fight me!!
Axel & Kamen
Frappant avec force le mur derrière lui, frôlant son visage à plusieurs moment, Axel, raide de peur, se contentait de rester immobile, les muscles tendus. Visiblement, il s'était passé quelque chose pour que Kamen sorte de ses gonds de cette façon. Il ne savait pas quoi, ça ne l'intéressait pas non plus, ce n'était pas ses affaires. Mais si le Serpentard été considéré par le Poufsouffle comme une bonne personne, peut-être que ce dernier aurait essayé de l'aider. Mais clairement, il ne pouvait et ne voulait pas tenter de jouer aux fins psychologue avec l'élève de Durmstrang. Cependant, voir le rouge apparaître sur le poing du jeune homme lui faisait grincer des dents (qui lui faisaient mal) et s'inquiéter un peu pour la santé mentale du brun.
Il s'arrêta alors soudain, le lâcha. Le jaune, les yeux écarquillés, n'arrivait toujours pas à réaliser ce qui venait de se passer. Sa mâchoire le tirait, et il savait qu'il aurait encore plus mal une fois que le taux d'adrénaline serait retombé. Alors, Kamen s'adressa à lui. Il le laissait s'en aller. Mais Axel n'y arrivait pas, ses jambes ne répondaient pas aux ordres de son cerveau. C'était comme si elles voulaient qu'il reste, qu'il s'en prennent encore dans la gueule. Parce qu'elles pensaient qu'il le méritait. Peut-être le méritait-il vraiment, dans ce cas ?
Mais chaque seconde qui passait était une seconde de plus vers son rétablissement de l'état de choc dans lequel il se trouvait, et à chaque seconde qui passait, son esprit était de moins en moins embrumé. La douleur apparut alors plus forte d'un coup, ce qui le fit grimacer, en portant sa main à sa mâchoire, et au contact, il émit un gémissement plaintif. Une puis deux larmes s'échappèrent de ses yeux, il n'était pas très tolérant à la douleur.
- Tu vas pas t'en sortir comme ça, Kamen, réussit-il à faire sortir de sa bouche douloureuse, probablement un peu ensanglantée à en croire le goût qu'il avait dans la bouche.
Il allait arriver dans la Grande Salle, et essayer d'expliquer tout à ses amis. Atlance l'accompagnera à l'infirmerie, contre son gré car il détestait l'infirmerie, et il racontera tout à l'infirmière, qui le dira au corps enseignant. Il ne pouvais pas s'en tirer comme ça. Non pas qu'il voulait que le Serpentard subisse les conséquence de ses actes fait contre sa personne, mais parce qu'il pouvait être un danger pour les autres et pour lui-même, et qu'il fallait l'arrêter. Le jaune et noir craignait que ceci arrive à quelqu'un d'autre.
Alors, rassemblant toutes les forces qu'il pouvait encore trouver dans son corps, il se dirigea vers la fin du couloir, tournant le dos à Kamen, faisant mentalement un compte rendu de l'état dans lequel il se trouvait en examinant son visage de sa main. Il ne voulait pas se retourner, il ne voulait pas regarder Kamen.
Lui qui pensait que Yassen était le jumeau maléfique. Eh bien, apparemment, les deux sont des jumeaux maléfiques.
Accueil
Le seul avantage d'avoir sa salle commune au sous-sol, c'était de ne pas avoir à faire beaucoup de chemin pour arriver à la Grande Salle, et donc pour manger. Les pauvres Gryffondor et Serdaigle, perchés à leur septième étage ou en haut de leur tour ! En plus, après s'être rempli le ventre, ils devaient remonter toutes ces marches ! Alors qu'eux, les Poufsouffle et les Serpentard, n'ont qu'à descendre une vingtaine de marches et se retrouvent dans leur lit. Mais bon, c'était bien l'unique avantage. Celui d'être à côté des cuisine n'en est en réalité pas un, car il vous donne faim, tout le temps. Enfin, d'après Axel. Il pourrait aussi vous donnez son avis sur le choix de l'emplacement des salles communes des deux maisons les plus opposées de Poudlard, mais il gardera cela pour une prochaine fois. 
