La peur est un sentiment horrible... Là où notre corps ne nous répond plus comme on le souhaite.
Mon regard se porte sur l'horizon alors que je suis assise sur un vieux rocher dans le haut de la petite colline qui mène à la maison du garde-chasse. Le soleil s'abaisse lentement à l'horizon. Les couleurs changent, venant éclairer le ciel de reflets vifs, rendant le paysage à couper le souffle. Je n'apprécie pas beaucoup de choses, mais la nature fait partie d'une des choses que je tolère et que j'aime. Je ferme les yeux pendant plusieurs secondes, prenant une grande inspiration. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai fermé les yeux ainsi face au couché du soleil et de prendre du recul. Je ne suis pas genre de personne à regretter ce qu'elle fait ou ce qu'elle dit. J'assume les conséquences qui vont avec ce que j'ai fais. Ma vie à Durmstrang a été plus mouvementée, dans le mauvais sens, qu'à Poudlard. Ici, les gens semblent plus... gentils et d'un certain côté je n'apprécie pas. Les sorciers sont tellement variés dans cette école que je me sens parfois un peu perdue. Je ne le démontre pas. Je déteste faire voir l'une de mes faiblesses à quiconque, même à ceux qui sont mes amis. Mon cercle d'amitié est très restreint. Mes ennemis sont nombreux, mais je m'en fiche.
« - Nous devons avoir cette conversation un jour ou l'autre » fit une voix féminine dans ma tête. Je soupire. Mes mains glissent sur le rocher et je me laisse choir en position couchée sur celui-ci. Je laisse mes yeux fermées et je peux ainsi revoir le visage de ma sœur jumelle. Dans mon esprit nous sommes assises l'une en face de l'autre. Ses yeux azurés se plantent dans les miens. Identiques, mais plus doux, plus lumineux. « - La seule vision d'un orage me terrifie, alors tu ne peux pas imaginer que ça peut me faire si je dois avoir cette conversation avec toi pour le moment. Je ne suis pas prête. Il faut que tu t'y fasse. Je ne peux pas. » Evony souhaite discuter de sa mort, de ce que j'ai vu et de ce que j'ai ressenti, mais ce n'est pas possible pour le moment. Je ne pourrais pas supporter cette conversation. C'est l'une des seules personnes en ce monde que je n'ai jamais aimée (de façon familiale). Elle a toujours été celle qui m'a soutenue et qui a essayée de me faire dévier de l'influence de mon père que je voyais pas - et que je ne vois pas vraiment encore aujourd'hui -. « - Attention... » souffla la voix de ma jumelle. Soudain alertée par sa voix, je me réveille brutalement. Je suis restée ainsi pendant près d'une bonne demi-heure. Le ciel avait eu le temps de changer à cause des vents qui s'étaient levés. Les nuages voyages atrocement vite lorsque le vent s'en mêle.
« - C'est pas vrai... » Même si la noirceur de la soirée commençait à apparaître je pouvais bien voir que ces nuages se teintaient d'une couleur sombre. Un orage approchait. C'est mon pire cauchemar. Déjà, si je le faisais en rêve... cela me réveillait en sursaut. Le voir en vrai me rend complètement folle et surtout hors de moi. Je suis prise d'une panique incontrôlable et je glisse du rocher dans un mouvement brusque. Je tombe sur le côté, manquant presque de me casser l'un des os du bras. Une ecchymose allait bientôt apparaître. Je m'en fiche. La pluie s'abat soudainement et d'une grande force. Je ne peux plus nier que l'orage va bientôt s'abattre. Je regarde autour de moi. Poudlard est un peu loin, mais je ne peux pas descendre la colline sans me casser le cou puisque la pluie est si forte qu'elle avait modelée la terre, la rendant glissante. Je prends la direction du château en courant. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine et je sens la peur s'infiltrer en moi comme un poison mortel lorsque le premier coup de tonnerre retentit. Je bondis une fois. Deux fois. Trois fois. C'est insupportable. C'est ma véritable peur, ma plus grande phobie... même si elle peut paraître idiote. C'est ma réalité. Je cours jusqu'à l'école, mais je ne parviens pas jusqu'au bout. Mon corps est surchargé d'émotions négatives tellement intenses que je perds le fil de tout. Je finis par me retrouver à plat ventre, face contre le sol. Je suis à demi consciente parce que je n'arrive pas à ralentir les battements de mon cœur qui me donne des vertiges, la vision trouble... Je suis mal dans ma position et surtout si personne n'ose me venir en aide.
Made by Neon Demon
Invité
Consumed by the shadows
Jeu 5 Jan - 3:40
The Storm and Fear
Megara & Chuck
Depuis qu'il était assez vieux pour s'en souvenir, Chuck avait toujours été fasciné par les animaux en tout genre. Tout petit, il prenait un grand plaisir à s'occuper des animaux de ferme de ses grands-parents maternels. Lapins, chevaux, moutons ou encore poules. C'était une joie pour lui de se lever le matin de bonne heure pour aller cueillir les oeufs encore chauds dans le poulailler, en dépit de la volaille qui tentait sans cesse de lui arracher les doigts. Vers l'âge de neuf ans, il s'était même porté volontaire comme bénévole au refuge animal de son quartier. Il aidait à nourrir chiens et chats, et était même autorisé à en amener certains en balade. Lorsqu'il avait eu connaissance qu'il était un sorcier, il avait été surpris d'apprendre que d'autres types d'animaux existaient dans ce nouveau monde. Des créatures inconnues des moldus ou considérées comme légendaires. Et oui, les licornes et les hippogriffes existaient pour de vrai ! Il n'avait jamais eu la chance d'en voir de ses propres yeux, mais il savait qu'elles étaient réelles.
Après la Défense Contre les Forces du Mal, les Soins aux Créatures Magiques entraient en deuxième position de ses cours préférés. C'était toujours plaisant d'apprendre à connaître ces animaux, tous aussi singuliers et intéressants les uns que les autres. Certains étaient plus coriaces et moins domptables que d'autres, mais une fois qu'on apprenait à les connaître, cela devenait une simple partie de plaisir. Chuck avait rejoint l'association des amis des créatures magiques dès qu'elle avait été créée. Tous les membres ne se réunissaient pas en même temps, mais ceux qui avaient le temps pouvaient proposer leur aide au garde-chasse pour les gérer. En cet après-midi, Chuck avait terminé ses cours et s'était rendu à la cabane d'Andrew accompagné de deux camarades. Ils avaient du s'occuper de scroutts à pétards en jeune âge. Sans leur aide, ils ne passeraient pas l'hiver, d'après Andrew.
Vers la fin de la journée, Andrew s'était éclipsé dans la forêt interdite pour aller chercher du bois pour le feu, tandis que ses deux camarades avaient commencé à ramasser leurs affaires pour retourner au château, sentant la tempête approcher. En effet, le ciel s'assombrissait et l'orage commençait à gronder au loin. Il nettoya les enclos des créatures magiques et referma la porte derrière lui. La pluie commença à tomber tranquillement, mais le ciel se faisait de plus en plus menaçant. Ses deux amis étaient probablement déjà rendus au château alors qu'il entamait tout juste sa route. Lorsque le tonnerre fit son apparition, il était à peine à mi-chemin de l'école. Il se mit à courir le plus vite qu'il pouvait. L'orage ne lui faisait pas peur, mais il ne voulait pas arriver trempé dans son dortoir. Et puis le couvre-feu approchait... Il ne voulait pas faire perdre d'autres points à Poufsouffle en se faisant prendre en dehors de l'école après l'heure autorisée. Ce n'était pas Andrew qui le couvrirait, quelque chose lui disait qu'il ne l'aimait pas trop, pour Merlin ne sait quelle raison.
Arrivé à hauteur de la dernière colline menant au château, Chuck ralentit. Il venait de voir une jeune fille tomber sous la pluie. Tel un chevalier servant, il se jeta à sa rescousse. Elle ne semblait pas blessée, mais plutôt épuisée et terrorisée. Était-ce l'orage qui la mettait dans cet état ?
« Est-ce que ça va ? Je vais t'aider à te relever. »
Il passa sa tête en dessous d'un des bras de la jeune fille et parvint à la faire tenir de nouveau debout. Un bras autour de ses épaules, il l'accompagna jusqu'à l'intérieur et croisa son regard.
« Est-ce que tu te sens mieux ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu as fait une chute de pression, as-tu faim ? Je peux aller te chercher quelque chose à manger dans les cuisines si tu le désires. »
Chuck semblait réellement inquiet pour la jeune fille.
Accueil
Mon regard se porte sur l'horizon alors que je suis assise sur un vieux rocher dans le haut de la petite colline qui mène à la maison du garde-chasse. Le soleil s'abaisse lentement à l'horizon. Les couleurs changent, venant éclairer le ciel de reflets vifs, rendant le paysage à couper le souffle. Je n'apprécie pas beaucoup de choses, mais la nature fait partie d'une des choses que je tolère et que j'aime. Je ferme les yeux pendant plusieurs secondes, prenant une grande inspiration. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai fermé les yeux ainsi face au couché du soleil et de prendre du recul. Je ne suis pas genre de personne à regretter ce qu'elle fait ou ce qu'elle dit. J'assume les conséquences qui vont avec ce que j'ai fais. Ma vie à Durmstrang a été plus mouvementée, dans le mauvais sens, qu'à Poudlard. Ici, les gens semblent plus... gentils et d'un certain côté je n'apprécie pas. Les sorciers sont tellement variés dans cette école que je me sens parfois un peu perdue. Je ne le démontre pas. Je déteste faire voir l'une de mes faiblesses à quiconque, même à ceux qui sont mes amis. Mon cercle d'amitié est très restreint. Mes ennemis sont nombreux, mais je m'en fiche. 