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Just Can't Get Enough [Aldous & Katarina]

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Just Can't Get Enough
Aldous B. Koch & Katarina Azarova

ϟ 11 Mars 2000 - Les Serres  


J'marche. J'passe ma foutue vie à marcher t'façon. C'est pour ça qu'on m'paie d'ailleurs. Faire des putains d'rondes dans tout c'château à la con, toute la journée, toute la nuit. Comme si ça servait à quelqu'chose. Comme si ça empêcherait quoique ce soit. J'tire sur une énième clope d'puis l'début d'la journée. Faut dire qu'le week-end, c'est encore plus chiant d'se r'trouver comme un gland à tourner en rond dans Poudlard alors qu'tout l'monde a envie d's'faire la mal. Avec l'couvre-feu, les sorties des élèves, même pour aller faire un tour à Pré-au-Lard, ça risquait pas d'revenir de si tôt. Alors forcément, comme ils s'retrouvent tous parqués au château comme un troupeau d'bétails, ils s’entre-tuent à moitié. Et ça s'limite pas vraiment au terrain d'Quidditch ou au club de Duel. Non, ça s'castagne à tous les coins d'couloirs, dans l'parc, même pendant les banquets. Faut croire qu'l'ambiance est putain d'tendue et qu'ça hérisse l'poil d'tout l'monde. Même les profs sont au bout du rouleau. Forcément, c'est pas la jouasse. C'est pas qu'j'en ai rien à branler que des petits trous du cul s'foutent sur la gueule, mais, à la base, j'suis censé éviter c'genre de trucs. Comme j'ai pas vraiment l'impression d'm'être cassé l'fion à d'venir Auror pour faire d'la séparation d'bouffons gavés d'hormones, j'avoue qu'j'prends pas forcément mon rôle à coeur.

Il revient du grand tour du parc, celui qui le mène jusqu'aux limites du château, à la lisière de la forêt interdite, puis qui longe le lac jusqu'aux serres. Il a croisé un nombre certain de jeunes gens qui n'avaient rien à faire là et qu'il avait fait déguerpir d'un regard noir ou d'un sortilège pour le moins efficace. Ils n'étaient pas nombreux à braver le couvre-feu et à traîner dans les endroits interdits, la plupart se contentaient de folâtrer dans le parc, et profiter du printemps qui pointait timidement son nez. Ceux là, il les laissait faire et se contentait de tirer sur sa cigarette et de continuer sa route en maintenant fermement sans baguette dans sa paume, au fond de sa poche. Son esprit s'égare sur sa collègue du ministère, la bleue des catastrophes magiques avec qui il doit techniquement bosser. Depuis qu'il a croisé cette nana, il se sent inexplicablement tout drôle. Un pressentiment à la fois terriblement funeste et complètement délirant qu'il n'arrive pas à analyser et qui l'obsède définitivement. C'est sans doute pour ça qu'il ralentit l'allure et se met lui aussi à flâner. Tout est relatif, sa psychose de la vigilance constante et sa paranoïa pathologique le laisse les sens toujours à l'affût, même lorsqu'il donne l'impression de se promener sans arrière pensée. Il contourne les serres, une par une, en crachant sa fumée toxique dans un nuage qui entoure un moment son visage couvert de cicatrices, avant de disparaître aussi vite qu'elle est apparue.

J'sais pas pourquoi j'peux pas m'empêcher d'penser à elle. Y a un truc pas net dans c't'histoire et j'finirais par savoir quoi. D'jà, j'suis à peu près sûr qu'c'est une Avery d'la famille des adeptes du Lord. L'Ministère a rien voulu m'dire, mon chef m'a fait fermé ma gueule en prétextant qu'c'était pas mon problème et qu'si elle était là, c'était qu'elle était clean et digne de confiance ... Mais ça arrange pas mes affaires. Si sa famille était des Mangemorts, qu'est-c'qu'elle foutait à faire un job aussi chiant, de gratte-papier, alors qu'elle avait la fortune familiale à portée d'main. Et si elle était pas d'leur famille, pourquoi mes connards d'supérieurs en f'raient tout un foin ? Ca sent vraiment la merde, tout ça, et j'finirais par comprendre pourquoi. L'plus complexe, c'est cette foutue odeur qu'j'arrive pas à m'rappeler. J'sens bien qu'ça m'est familier, qu'ça m'rappelle un tas d'choses. Mais j'peux pas dire d'où ça sort. Foutu cerveau en compote à force d'me prendre des Doloris en travers d'la tronche. Faut croire qu'c'est d'venu la merde pour y r'trouver des souvenirs à la bonne place. Fais chier. J'shoote dans une pierre en grommelant, marmonnant dans ma barbe des réflexions sans queue ni tête à propos de Miss Avery, quand j'entends du bordel derrière l'une des serres.

Il ne réfléchit pas et il passe en mode intervention furtive. Il se glisse sans un bruit derrière un arbre et se met à approcher en décrivant un arc de cercle, baguette en main, en position prêt à intervenir. Tourner autour des serres était interdit, surtout quand il n'y avait pas cours de botanique. Essentiellement la serre numéro trois qui comportaient des espèces rares et dangereuses. Les deux personnes qui se disputaient n'avaient donc strictement rien à faire là. Parti pour faire un sacré carnage au milieu de la rixe, Aldous suspend son geste en arrivant à la hauteur de la scène. Il capte le regard d'un mec de Poudlard, un grand dadais de Serpentard qui roule de ses muscles et de ses grands yeux verts. Il essaye d'impressionner une petite blonde de Gryffondor qui semble surtout bien ennuyée par son manège. De ce qu'il comprend, elle était tranquillement installée à sa lecture quand le lourdeau s'était pointé pour la draguer. Pendant un instant, il les écoute, seul le garçon ayant perçu sa présence. Volontairement, il n'intervient pas, regardant comme évoluait les choses avant de faire une esclandre au moment le plus opportun. Vu l'expression de fureur de la blonde, ça ne devrait probablement pas tarder ...
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Comment pouvait-elle se déclarer en tant qu’animagus ? Là était la question. Elle n’y avait pas vraiment réfléchi, des années plus tôt, quand elle avait commencé l’étude de la magie animale. Elle avait juste étudié, et de fil en aiguille, était passée de la théorie à la pratique sans penser aux conséquences. Mais ces dernières, à présent, étaient bien visibles. Elle était une animagus, capable de se transformer en renard roux. Le seul signe distinctif reliant l’humain à l’animal était le regard chocolat, assez commun chez les renards, donc pas trop flagrant, selon elle. Elle était contente d’avoir réussi, mais après quelques jours, il fallait se rendre à l’évidence : elle était une hors-la-loi. Elle n’apparaissait pas sur le registre des animagus, et de ce fait, si elle se faisait attraper, elle aurait immédiatement d’énormes ennuis juridiques et judiciaires. Et elle n’avait pas envie de finir à Nurmengard juste parce qu’elle avait travaillé dur pour se transformer en renard… Elle avait alors emprunté un livre de politique magique à la bibliothèque, et depuis, elle tentait d’y trouver ses réponses. Mais c’était peine perdue. C’était compliqué, et assez inintéressant, d’autant qu’elle ne comprenait pas la moitié des mots. Agacée, elle finit par refermer son livre. Ça ne servait à rien. Elle irait plutôt demander à un animagus, d’autant qu’il y en avait à l’école. Le prof de métamorphoses, par exemple. Elle l’avait trouvé dans les archives du ministère. Il se transformait en cobra royal. Il devait sans doute y en avoir d’autres, mais c’était le seul qu’elle avait trouvé. Elle irait lui demander comment il s’était déclaré. Avait-il envoyé un courrier ? S’était-il déplacé en personne ? Dans ce cas, accepterait-il de l’accompagner ? En tant qu’élève mineure, elle n’avait pas le droit de quitter l’école. Mais avec un professeur, ce serait sans doute différent.

Entendant du bruit derrière elle, elle tourna la tête, et soupira en voyant quelqu’un approcher. La barbe… Si elle s’était installée derrière les serres, c’était pour avoir la paix, pas pour qu’on la dérange. Elle ressortit son livre pour plonger le nez dedans, histoire de bien faire comprendre au nouveau venu qu’elle n’avait pas envie de parler, merci bien. Ça ne l’arrêta pas, malheureusement. Les pas se stoppèrent à son niveau, et la blonde ferma brièvement les yeux. Elle le reconnaissait. Français, Serpentard, sixième année comme elle. Ils avaient été placés ensemble en cours de potions, Katarina avait fait l’erreur de lui sourire par politesse, et depuis, il était persuadé d’avoir une touche. Elle détestait taper dans les stéréotypes, mais il fallait bien admettre que ce gars-là leur donnait raison : les français étaient vraiment de gros lourds, quand ils s’y mettaient ! Depuis le cours, il ne la lâchait plus, malgré ses nombreuses tentatives de se débarrasser de lui. Il la suivait partout, pire qu’un petit chien. Il tentait d’attirer son attention. Malheureusement, ça ne marchait pas comme ça avec les filles. Du moins, avec les filles russes. Elle ne savait pas comment ça se passait avec les françaises, mais si elles se laissaient avoir par un baratin pareil, grands dieux, toute leur éducation sentimentale était à revoir.

« Enfin te voilà. Je te cherchais, pour, tu sais, le devoir de potions. » La blonde ne lui répondit pas, tournant plutôt une page de son livre. « Trois rouleaux de parchemin sur l’élixir d’euphorie, c’est quand même quelque chose, non ? »

Elle ne répondit toujours pas, agaçant le français qui attendait qu’elle dise quelque chose. Elle ne lui ferait pas ce plaisir. Après le cours de potions, elle avait compris que si elle lui répondait, elle l’encouragerait, et elle n’aurait plus jamais la paix. Mieux valait alors passer pour une mal élevée et garder le silence. Finalement, le français pesta dans sa langue maternelle, sûr et certain qu’elle ne le comprendrait pas.

« Quelle sale conne, cette russe ! »

Raté.

« La russe parle français. Et elle t’emmerde, accessoirement. »

Le français ouvrit de gros yeux surpris en l’entendant lui répondre dans sa langue. Certes, elle avait écorché les mots de son accent russe, mais il n’empêche qu’elle lui avait répondu en français. Et avec un temps de retard, elle se rendit compte qu’elle lui avait répondu tout court, en fait. Merde. Elle aurait mieux fait de garder le silence.

« Ah, bah tu parles, finalement ! Bon, pour le devoir de potions... »
« Lâche l’affaire. C’est non. »
« … Quoi ? »
« Les trois rouleaux de parchemin, c’est un travail individuel, pas collectif, alors n’utilise pas cette excuse minable pour passer du temps avec moi. Du coup, c’est non. Tu ne m’intéresses pas. Maintenant, dégage. »

Il ne partit pas. C’était trop en demander à un français, n’est-ce pas ? Au lieu de ça, il fit que ce que font tous les hommes frustrés de voir que leur plan si génial (ou pas) ne fonctionnait pas. Il devint méprisable.

« Avec un comportement pareil, pas étonnant que tu sois célibataire... »
« Si tu te prends comme point de comparaison, je préfère tout autant rester célibataire. Comme dit le proverbe, mieux vaut être seule que mal accompagnée. »

C’était probablement la phrase de trop. Il s’approcha d’un coup, menaçant, et elle se releva fluidement en jetant son livre sur son sac, surprenant le Serpentard qui ne s’attendait pas à ce qu’elle soit si rapide. Comme quoi, ça avait du bon, d’être animagus. Ça avait affiné ses réflexes. Sans doute attiré par ce court raffut, un homme apparut entre deux serres, baguette en main. Pas un prof. Un homme du ministère, sans doute. Un Auror, du coup. Ils étaient venus en masse depuis la marche blanche, conformément aux ordres du directeur de l’école. Est-ce qu’il allait intervenir ? Pour le moment, il semblait mitigé, et attendait de voir ce qu’il allait se produire.

« Toi, je vais te - »
« Tu ne vas rien du tout, pigé ? Tu vas ranger tes hormones et aller emmerder quelqu’un d’autre. Si tu crois que ton numéro de roi du bac à sable marche du moi, tu t’es trompé. Je viens de Durmstrang, et niveau caïd, j’en ai vu des plus dangereux que toi. Maintenant tire-toi, si tu ne veux pas perdre quelques membres au passage. »
« Tss. Arrête de jouer les dures. Tu n’impressionnes personne avec tes grands airs de princesse de Durmstrang. »
« Marrant, tiens, c’était mon surnom à l’école. Et tu sais ce qu’on nous apprend à Durmstrang ? Un truc qui s’appelle la magie noire. Je n’ai pas pratiqué depuis Septembre, mais je ne dois pas être trop rouillée. Tu veux tester ? »

Le français recula d’un pas. Tout le monde savait, à Poudlard, que les élèves originaires de Durmstrang avait eu une formation en magie noire. Il savait qu’elle ne bluffait pas, même s’il ignorait qu’elle préférait se couper les veines plutôt que de lancer à nouveau des sorts de cette foutue magie maudite.

« Tu n’oserais pas. Pas devant un Auror. »

Le sourire de la blonde se fit carnassier, et un léger éclat brilla dans son regard. Théâtrale, elle étendit les bras avant de clamer d’une voix forte :

« Eto bylo srazu tri brata, kotoryye yekhali v sumerkakh po izvilistomu i pustynnoy doroge... »

Le français recula à nouveau. Puis, vaincu par sa trouille, il prit le large, non sans omettre de la menacer une dernière fois d’une voix rendue ridicule par son ton apeuré.

« Tu… Tu ne l’emporteras pas comme ça ! »

Il s’en alla presque en courant, la laissant seule avec l’Auror qui n’avait pas bougé. Lui n’était pas bête. Il avait bien compris qu’elle n’était pas stupide au point d’user de magie noire dans une école qui la tenait en horreur, le tout devant un chasseur de mages noirs. Baissant les bras, la Gryffondor pouffa de rire.

C’était bien la première fois qu’elle faisait fuir quelqu’un en lui racontant le Conte des Trois Frères.
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Just Can't Get Enough
Aldous B. Koch & Katarina Azarova

ϟ 11 Mars 2000 - Les Serres  


J'ai bien fais d'pas bouger mon cul. L'gueux avec son cerveau d'cacahuète a voulu joué au plus malin avec la blonde de Gryffondor. Sauf que ça c'est pas terminé comme il aurait voulu. Tu parles d'un abruti. J'ai entendu c'qu'il lui a sorti, et même si j'suis pas du genre pro d'la drague, ça m'paraît pas franchement malin. L'a pas l'air d'avoir la lumière à tous les étages, l'Français. J'me marre à moitié et j'croise les bras, ma baguette rev'nue dans ma poche. J'sens qu'ça va d'venir marrant. Au début, la rouquine ne fait qu'répondre bien froidement à l'autre crétin des alpes, mais au bout d'un moment où il commence à s'faire insistant, j'vois bien qu'elle commence à voir rouge. J'm'approche assez pour qu'elle m'voit aussi mais j'interviens toujours pas. J'préfère observer. Surtout qu'elle sort l'argument qui tue et qui fait qu'j'peux clairement pas m'en aller à c'moment là. C'est pas juste une querelle d'amoureux quand ça part en couille à parler d'magie noire. J'fronce un peu les sourcils. L'gogol aurait du piger qu'il fallait lâcher l'affaire, mais faut croire qu'la testostérone en trop ça l'empêche d'réfléchir. J'hausse un sourcil en m'faisant prendre à partie, caressant tranquillement ma barbe en croisant l'regard d'la blonde. Ah pour sur, j'risquais pas d'bouger maintenant, j'louperais l'meilleur.

Elle affiche finalement un sourire terrifiant qui fait reculer le français d'un pas. Elle lève sa baguette en commençant à déclamer ce qui semble être une incantation avant qu'Aldous, en plissant les yeux pour parvenir à décrypter le russe convenablement, réalise que les phrases de la blonde lui étaient étrangement familières. Comme une vieille comptine pour enfants si souvent répétée qu'on ne sait plus exactement d'où elle vient. Mais avec certitude, ça n'a rien d'un maléfice. Par contre le français lui n'a pas déniché la supercherie. Il joue au courageux quelques secondes pendant lesquelles elle poursuit sa déclamation avant de prendre le large en la menaçant à la volée. En passant devant Aldous, le Serpentard se retrouve sur son chemin car l'Auror a fait un pas de côté. Il se tient de toute sa hauteur devant l'adolescent qu'il toise avec une expression fermée qui laisse deviner qu'il ne plaisante absolument pas. Les élèves de Beauxbâtons comme ceux de Durmstrang sont habitués à une discipline très différente de celle de Poudlard, mais l'Auror allait sans aucun problème s'assurer qu'il s'y adapte parfaitement. Il sort brusquement sa baguette et la pointe sur la gorge du jeune homme qu'il attrape instinctivement par le col de sa robe de sorcier.

"J'te conseille pas vraiment d'rev'nir lui chercher des noises. Il s'pourrait bien qu'y ait pas qu'sa magie noire qu'tu risques d'retrouver carrer dans l'fion si tu continues tes conneries. J'suis bien clair ? Dégage maintenant, fous-l'camps !"

J'arrive à la hauteur d'la blonde qui a attendu qu'le cas soc' de français soit barré pour éclater d'rire. J'lui balance un sourire complice en haussant l'sourcil. J'ai bien pigé son petit manège, j'avoue qu'c'était malin parc'qu'ça lui a foutu une sacrée trouille. Mais pour autant, ça reste un sujet à pas vraiment prendre à la grosse rigolade en c'moment. Surtout qu'les élèves slaves sont pas du genre à s'rendre les plus sympa du monde à Poudlard. Y a rien qu'à voir le bordel pendant la marche blanche avec le Gyrffondor qu'a été empoisonné par Yordanov. Tu parles d'une connerie. Z'auraient du convoquer plus d'Aurors à cette commémoration à la con, c'était sur qu'ça allait partir en vrille. L'Dirlo est vraiment perché, c'est abusé ! J'vois pas comment on peut être aussi à côté d'ses pompes quand on est l'grand manitou d'une école du genre. On a beau m'dire qu'j'suis parano, en attendant, j'aurais jamais laisser les choses s'barrer en couilles comme ça si j'avais été responsable d'la sécurité ici. Non pas qu'ça m'enchante d'faire c'boulot d'abruti sorti d'l'école d'Auror, mais au moins, j'saurais l'faire bien. J'supporte pas l'incompétence. Encore moins la nonchalance. J'm'approche d'la blonde et j'la pointe du doigts.

"Toi, c'est Azarova, c'est ça ? La soeur du petit malin qu'arrête pas d'se faire remarquer d'puis qu'il est arrivé ?"

Il pose la question mais il connait déjà la réponse. Il a potassé son sujet : tous les dossiers de tous les élèves passent entre ses mains. Même s'il met de la mauvaise volonté à être mis à l'écart de sa mission avec les Mangemorts, il a quand même l'éthique de ne pas bâcler son nouveau travail. Il a pris au sérieux sa nouvelle affectation, et a commencé par étudier attentivement les élèves, leurs noms et leurs liens entre eux, histoire d'rapidement piger qui était à risque d'foutre la merde et qui était à garder bien à l'oeil. Les Azarov c'est un peu comme les Yordanov, en moins pire, mais quand même. Et vu toutes les embrouilles qui se produisaient actuellement, Aldous préférait être bien averti. Il fouille dans sa mémoire et parcourt mentalement le dossier de Katarina. Elle posait pas de problème, de ce qu'il se rappelait, elle était surtout une forte tête mais pas du tout verser dans la magie noire. Contrairement à Teodor qui avait un sacré casier de Durmstrang pour l'usage de ce type de sortilèges. Si là bas, c'était toléré -voir encouragé-, à Poudlard et dans les conditions actuelles, c'était très différent.

"J'me doute bien qu't'allait pas y faire grand mal avec ton Conte de Beedle le Barde en russkov, mais t'sais qu'ça pourrait être mal interprété ? J'vais m'assurer qu'l'autre tête de nœud la ferme mais si on commence à croire qu'tu fais d'la magie noire à Poudlard, tu risques d'avoir des emmerdes. J'te conseille d'éviter ça. La prochaine fois, t'as qu'à juste lui mettre une bonne droite, ça f'ra aussi bien l'affaire et ça évit'ra qu't'aies des problèmes !"

J'devrais pas pas encourageant la violence mais j'peux pas vraiment la blâmer d'se défendre. C'est d'ailleurs pas si souvent, les filles qui ont les couilles d'pas s'laisser faire. Faut bien qu'ça soit un peu encouragé. J'connais pas pire teigne qu'mes collègues Aurores femmes. Faut croire qu'à force d'être élevées comme si elles d'vaient prouver leur valeur, ça doit les rendre coriaces. Tant mieux, c'est l'genre d'nana qu'ira loin dans la vie, et j'm'inquiète pas pour Azarova, elle a l'air d'avoir un sacré caractère. J'pointe du doigt son bouquin et la serre en continuant d'tripoter ma barbe et ma cicatrice. J'prends un air faussement soupçonneux qu'j'ai pas b'soin d'beaucoup forcer.

"Et techniquement, t'as rien à foutre dans l'coin. A moins qu'tu prépares quelque chose de louche bien sur ..."
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Du coin de l’oeil, la russe put voir que l’Auror menaçait le jeune Serpentard qu’elle venait d’effrayer avec un peu d’esbroufe. Et si elle n’entendit pas ses paroles, elle comprit assez facilement qu’il lui inculquait la discipline Poudlard à grands renforts de menaces qu’il n’hésiterait sans doute pas à mettre en application. Finalement, il lâcha le Serpentard, qui s’en fut en trébuchant, et il se dirigea vers elle. Sachant qu’il viendrait, elle n’avait pas pris la peine de se rasseoir. C’était complètement inutile, et ce serait insultant. A peine approché, il prit la parole pour lui demander si elle était bien la petite sœur du petit malin qui n’arrêtait pas de se faire remarquer depuis son arrivée. Cette pique gratuite, mais véridique, ne put que lui arracher un demi-sourire amusé. Elle avait bien la confirmation que Teodor était fiché par les Aurors, et qu’avec ses antécédents et son penchant pour la magie noire, ils le gardaient à l’oeil. Elle n’interviendrait pas. Se prendre une bonne raclée de la part d’un chasseur de mages noirs, ça lui remettrait peut-être les idées en place, à ce grand crétin.

« Oui, c’est exact. Je m’appelle Katarina. Mais j’imagine que vous le saviez déjà. »

Bien entendu qu’il le savait. Et ça se voyait. Mentalement, il était déjà en train de relire son dossier pour se rappeler si elle était un des élèves à surveiller ou pas. Et vu son regard, il semblerait que non. Son fort caractère avait dû être noté quelque part, de même que ses notes de Durmstrang, et le fait qu’elle avait pratiqué la magie noire dans son ancien établissement scolaire. Mais depuis son arrivée à Poudlard, elle était exemplaire. Aucun retard, aucune absence, aucun débordement de quelque nature que ce soit. Mais il la surveillait, et elle le savait. Parce qu’elle venait de Durmstrang, parce qu’elle avait pratiqué la magie noire là-bas, et surtout parce qu’elle était une Azarova, et que les membres de sa famille n’étaient pas connus pour leur douceur et leur sympathie. Magie noire, pureté du sang, idées extrêmes, voilà ce qui les caractérisait. Moins que les Yordanov ou les Dimitrov, cela dit, puisque les Azarov étaient plus versés dans la magie runique que la magie tout court. Mais la magie runique peut bien vite devenir noire, elle aussi, quand elle est utilisée à de mauvais desseins.

Sans s’embarrasser de politesse, l’Auror reprit la parole, lui tirant un nouveau sourire. Il n’était pas stupide, et avait bien reconnu les Contes de Beedle le Barde, même s’il ne savait peut-être pas lequel elle avait choisi. Cependant, selon lui, elle n’aurait pas dû faire ça, parce qu’elle risquait maintenant de s’attirer des ennuis. C’était vrai. Les anglais avaient de mauvais rapports avec la magie noire depuis la Terreur du Seigneur des Ténèbres, la guerre qui avait fait rage et qui avait fait des milliers de morts, et Poudlard qui avait été ravagée, dégât collatéral dont tout le monde se serait bien passé. A ce moment précis, elle n’était pas là. Elle était à Durmstrang, consciente qu’à des milliers de kilomètres, il se passait quelque chose de décisif pour le monde magique, mais dans l’incapacité totale de s’y rendre. A quinze ans, cela dit, elle n’aurait rien pu faire, de toute manière. Si ce n’est mourir avec les autres. Peu inquiétée par le fait de s’attirer des ennuis, elle haussa les épaules en souriant.

« S’il raconte ça à un professeur, ce dernier me convoquera pour que je répète ce que j’ai dit. N’importe quel russe pourra lui faire la traduction. La professeure Yordanova, par exemple. Il comprendra bien vite que tout ce que j’ai fait, c’est prononcer la première phrase du conte des Trois Frères en russe, et que cet idiot de français s’est effrayé pour rien. Mais d’accord, la prochaine fois, je penserai au coup de poing. »

Elle esquissa un nouveau sourire. Ce type avait beau la surveiller ouvertement, sa franchise brute lui plaisait. C’était rare, qu’on lui parle comme à une adulte. Elle avait pris l’habitude qu’on la traite comme une gamine qui ne comprend pas tout. C’est vrai, elle ne comprenait pas tout. Mais les adultes, eux, avaient-ils pour autant la connaissance infuse ? Bien sûr que non. Cependant, il lui rappela bien vite son rôle d’Auror, pointant son livre, puis la serre, du bout du doigt, en prenant un air soupçonneux. Techniquement, elle n’avait rien à faire ici. Alors que faisait-elle ici ? Préparait-elle un mauvais coup ? Pas vraiment. Elle cherchait juste à se renseigner sur la manière officielle de passer du statut d’animagus hors-la-loi à celui d’animagus déclaré. Mais elle ne risquait pas de lui dire. Sa scolarité et sa liberté étaient en jeu, et elle ne comptait pas finir à Nurmengard pour une parole regrettable. Elle se contenta donc d’un sourire affable. Elle lui dirait la vérité… Tout du moins, la vérité qu’il avait besoin de savoir.

« Pas vraiment. Sauf si chercher un coin tranquille pour travailler soit quelque chose de louche. Comme c’est près des serres, il n’y a que peu de gens qui passent, généralement, alors ça reste plutôt calme. Et techniquement, je suis à une bonne distance… Enfin, je crois. Si ce n’est pas le cas, j’irai chercher un nouvel endroit. »

Elle ne voulait pas d’ennuis. S’il estimait qu’elle était trop près, elle partirait. Lire ne valait pas tant de peines, selon elle. Et pour le moment, elle s’était montrée plutôt coopérative, répondant à ses questions sans chercher à les éluder. Avec un peu de chances, il fermerait les yeux, et lui dirait d’aller se chercher un autre endroit où bouquiner.
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Aldous B. Koch & Katarina Azarova

ϟ 11 Mars 2000 - Les Serres  


Maligne la gosse. Plus d'jugeote qu'les trois quart des crétins des alpes qui lui servent d'copains d'classe. Faut dire qu'Poudlard est loin d'être l'endroit où la maturité des jeunes brillent en général ... Ils font c'qu'on leur dit d'pas faire, font pas c'qu'on leur dit d'faire, comme si la moindre connerie d'venait subitement une idée merveilleuse et vice versa. Z'ont pas pigé l'pourquoi du comment. Contrairement à Azarova. J'vois bien qu'elle a réfléchi avant d'envoyer s'faire foutre l'bouffeur de grenouilles. Aussi qu'elle a posé son cul suffisamment à l'écart d'l'entrée d'la serre. Elle savait manifestement utiliser l'organe entre ses deux oreilles et sa tignasse blonde. Rien qu'pour ça, j'suis content. Comme quoi, ça tient à pas grand chose. Surtout avec cette foutue Ruskova qui m'rend dingue à pas vouloir s'laisser analyser et la bureaucrate Avery qu'j'dois promener par la main partout dans mon sillage. J'ui fais signe d'se rasseoir et j'me laisse glisser à côté d'un autre arbre, en face d'elle. J'ai rien à dire sur son p'tit manège avec l'français, alors, elle dira rien sur la clope qu'j'me roule et qu'cale entre mes dents avec un r'gard entendu et un hochement d'tête.

Il étend ses jambes un moment et détend ses genoux. La fumée blanche commence à s'échapper de la tige de tabac et il sent la nicotine glisser dans ses veines et délier un moment ses tensions. L'accalmie n'est jamais très longue, le soulagement provisoire, mais au milieu du marasme grandissant de son existence, il avait besoin de ce genre de moment. Azarova était une brave gosse, manifestement intelligente et dotée d'une maturité qui rassurait un peu l'Auror sur l'avenir de cette génération. Il trouvait dommage que son potentiel soit mis en péril par l'alliance plus que discutable dont elle était l'objet. Oui car son travail d'investigation, Aldous l'avait poussé au delà du simple renseignement sur le dossier scolaire. Surtout quand on considérait le nombre important d'étudiants qui étaient issus de familles aux moeurs magiques discutables. Alors oui, il surveillait aussi les mariages arrangés et autres alliances prévues par les familles de sang-pur ou d'anciens Mangemorts connus. Azarova avait un point commun avec Greengrass, une gamine qui s'était plus ou moins entiché de lui et qu'il avait accepté d'entraîner pour devenir la meilleure dans son cursus de sécurité magique, qui rêvait d'être Auror à son tour. Elles étaient promises aux jumeaux Yordanov. Azarova pour l'aîné, Greengrass pour l'autre.

"Tu comptes faire quoi Azarova ? Plus tard j'entends. A part t'faire passer la bague au doigt par Yordanov Numéro 1 ? T'f'rais une bonne Auror, et si tu cognes aussi fort et bien qu'tu cogites, t'iras loin."

C'est un compliment. Même si dans mon bec, paraît qu'rien a jamais l'air d'en être. Elle est démerde, la môme Azarova. Et elle a d'la poigne. J'espère bien qu'elle s'laiss'ra pas juste engrossée et mettre à l'ombre dans un putain d'manoir sibérien pour pondre des mini-mages noirs en série et qu'elle prendra sa vie en main. Parc'qu'j'ai pas l'habitude d'l'ouvrir pour dire d'la merde. Elle a du potentiel, la gamine. C's'rait con d'gâcher ça. Surtout pour une tête de gland comme Yordanov. J'l'ai d'jà dit à Greengrass, mais la garce est toujours entrain d'faire comme si elle m'écoutait pas. Elles s'ressemblent en fait, sauf la Serdaigle, elle a un p'tit côté espiègle, faussement innocent. Alors qu'c'est une vraie carne au fond, j'suis sûr. Azarova elle, ça s'voit qu'elle a l'feu dans les tripes. Et elle s'en cache pas. J'aime plutôt ça. J'tire un moment sur ma clope en silence. J'lève à peine les yeux vers elle. J'regarde plutôt la serre où s'agite les tentacules d'j'sais pas quelle foutue plante à la con qui bouffe un espèce d'petit animal qui grince comme une vieille porte rouillée avant d'se faire déchiqu'té dans un crissement dégueulasse. Y a des raclures qui giclent sur les parois d'la serre et j'suis à peu près sûr qu'la plante s'est marrée. Tu parles d'un spectacle d'ombres chinoises morbides ... J'ui fais un signe d'tête pour attirer son attention sur ça avant d'rire en m'raclant la gorge.

"T'vois pourquoi j'te disais d'pas traîner dans l'coin. T'es guère plus épaisse qu'le machin qu'cette plante à bouffer ... J'pige pas qu'on garde des trucs dans l'genre dans une putain d'école. Sont pas nets les profs. Pas plus qu'à ma putain d'époque à c'que j'vois."

C'est une invitation à s'ouvrir un peu à lui et à discuter, une façon un peu subtile de se montrer moins rustre comme disait souvent Legibova en parlant de lui avec son air outré et ses lèvres pincés. De lui montrer qu'il n'était pas juste un vulgaire pion qui est là pour fouiner et qu'l'Auror peut aussi savoir fermer sa gueule et parler plus simplement. Mais ce n'est pas évident pour Aldous de se montrer ouvertement sympathique. Il donne perpétuellement l'impression d'accuser ses interlocuteurs de quelque chose, ou de les suspecter de dissimuler un secret. Sa paranoïa transparaissait davantage jour après jour, à mesure qu'il découvrait les méandres de l'histoire de "la Duchesse" qui le plongeait sans cesse dans ce passé corrosif faisant de lui cet homme acariâtre, agressif et rempli d'amertume. Il passe un peu sa paume dans sa barbe et joue quelques secondes avec la fumée de sa cigarette. Il tente un sourire qui se veut avenant en laissant ses doigts se perdre sur la cicatrice qui lui dévore la joue.

"Ou p't'être qu'on aurait du y donner l'bouffeur d'grenouille à becter. Quoi que ... J'pense qu'la "von Schünenberg" là, ou j'sais plus quel nom boche à la con qu'elle a la prof de bota, aurait pas été ravie qu'on empoisonne sa "mignonne petite plante verte" ..."

Et il éclate à nouveau de rire en appuyant un moment sa tête contre l'écorce de l'arbre qui effleure chaque rugosité de son dos, stigmates invisibles à la blonde des empreintes des lanières de fouet en cuir qui lui ont autrefois découpé les chairs.
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Doucement, la rousse se détendait. L’Auror n’était pas si terrible que ça, finalement, et il ne semblait pas déterminé à lui tirer les vers du nez pour savoir ce qu’elle fichait là avec des bouquins qui n’étaient clairement pas de son niveau d’études. Il s’était installé face à elle, l’invitant à se rasseoir, ce que la Gryffondor fit sans attendre, reprenant sa place sous l’arbre ombragé. Quand il sortit une cigarette, elle eut un sourire amusé. Le deal était passé. Il ne dirait rien de sa présence ici, et elle ne dirait rien sur le fait qu’il fumait dans l’enceinte de l’école. Ça devait être dur, pour un fumeur, d’être en poste ici. Elle-même ne fumait pas, aussi ne pouvait-elle pas pleinement compatir. Et dire qu’à la base, c’était un truc moldu ! Elle nota dans un coin de sa tête de rappeler ça à tous les puristes qui se baladaient avec une clope au bec. Prôner la pureté du sang, l’éradication des moldus, tout en fumant exagérément… Mouais. Finalement, il reprit la parole, tirant une légère grimace à la Gryffondor. Se faire passer la bague au doigt. Vaste programme. C’était fou que certains puissent croire encore que l’ambition ultime des jeunes sangs-pures soit d’être mariées à leur sortie de l’école, parfois même avant, et passer le restant de ses jours à pondre des minis fachos à sa nouvelle famille.

« Pour commencer, je ne compte pas me faire passer la bague au doigt, ni par Yordanov un ou deux, ni par qui que ce soit. Je me marierai quand je l’aurai décidé et avec la personne que j’aurai choisie, n’en déplaise à ma famille. »

Elle se permit un léger sourire. L’Auror avait l’air contre les mariages arrangés, et s’il ne l’avait pas encore bombardée de questions, c’est qu’elle ne devait pas être fichée… Du moins, pas trop dangereusement. Pas d’actes de magie noire, pas d’actions trop glorieuses, juste sa grande gueule qui la poussait à s’affirmer quand les gens tentaient de l’écraser. Ça pouvait être une qualité comme un défaut, mais rien de comparable, aux yeux d’un Auror, à un élève qui s’adonne à la magie noire au milieu de la forêt interdite, seul endroit où, pense-t-il, personne n’aura le cran de venir le chercher. C’est fou ce que les élèves pouvaient être stupides, parfois. La forêt interdite, ça devait être une promenade de santé, pour un Auror qui avait passé de nombreuses années à courir après les mages noirs pour les mettre derrière les barreaux avant qu’ils ne nuisent à trop de monde. D’ailleurs… Que voulait-elle faire plus tard, lui avait-il demandé ? Si elle cognait aussi bien qu’elle cogitait, elle pourrait faire une bonne Auror. Katarina y avait pensé, à un moment donné, mais elle avait vite lâché l’affaire. Auror, ça veut dire courir après les mages noirs. Or, elle avait moyennement envie de se mettre sa famille à dos en emprisonnant l’un de ses cousins versé dans les arts sombres. En Angleterre, les Aurors étaient peut-être vus comme l’élite de la nation, mais en Russie… C’était différent.

« J’avais pensé à devenir Auror. Cependant… Enfin, je pense que vous avez compris où je voulais en venir. »

Bien entendu, qu’il avait compris. Une Azarova, Auror ? Et pourquoi pas un Potter chez les mangemorts, tant qu’à faire ? Si être rayée du testament ne la gênait pas plus que ça, elle ne voulait pas se mettre inutilement en danger, et devenir Auror alors qu’elle avait grandi au milieu des puristes utilisant la magie noire à leurs heures perdues, c’était le meilleur moyen pour elle de mourir avant même d’avoir quitté Durmstrang… Ou Poudlard, en l’occurrence.

« J’aimerais bien devenir langue de plomb pour travailler sur les mystères magiques. Comment la magie est apparue, si le premier sorcier était moldu ou si le premier moldu était sorcier, si les prophéties se réalisent même quand on décide de ne pas en tenir compte… Enfin, je vais m’arrêter là, ce genre de trucs me passionne mais ça peut vite devenir rasoir pour les autres. »

A nouveau, elle esquissa un large sourire amusé pétillant de franchise. Elle allait reprendre, mais il tourna la tête, et elle l’imita, regardant la serre où deux tentacules venaient de se saisir d’une créature pour la tirer vers l’intérieur. L’animal eut beau couiner, il fut violemment déchiqueté, répandant quelques morceaux sur la vitre sale. La Gryffondor esquissa une grimace dégoûtée. Yeuk. Voilà pourquoi elle n’aimait pas les plantes et la botanique. Ces plantes-là étaient beaucoup plus dangereuses qu’un yucca ou une orchidée, et si elle n’y prenait pas garde, ce serait elle, le prochain repas. Elle ne put qu’hocher la tête quand il lui dit que c’était pour ça que les élèves n’avaient pas le droit de traîner autour des serres. Parce qu’elles étaient dangereuses, et qu’un truc pareil pouvait leur arriver à tout moment. Dont en cours, ironiquement. Ce n’est pas parce que la prof de botanique était dans les parages que les plantes n’allaient pas se gêner pour tenter de les assourdir, de les asperger d’acide, ou de les bouffer sans sommation, juste parce qu’elle avaient un petit creux ou que la gueule de l’élève ne leur revenait pas. Elle pouffa de rire quand il reprit la parole, en disant qu’ils auraient pu lui donner le français à bouffer. Il y aurait eu plus de matière que sur la petite bête rachitique sur laquelle la plante carnivore avait jeté son dévolu.

« Mignonne petite plante verte ? Ces trucs sont dangereuses à crever. Entre les tentaculas vénéneuses avec leurs lianes pleines de dents empoisonnées, et les mandragores qui peuvent tuer d’un seul cri… On nous rebat les oreilles avec les dangers de la forêt interdite, mais ces serres ont quand même l’air vachement plus dangereuses. »

Une petite idée naquit dans la tête de la Gryffondor, mais elle la repoussa aussitôt. Plus dangereux que la forêt interdite ? Ça pourrait être une bonne promenade, pour son amie panthère et elle, une nuit. Idée stupide, n’est-ce pas ?
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