Glaciale - Leorry & Cassandre

La grande salle se vide petit à petit après l’heure du repas, mais plusieurs élèves restent assis à leur table respective dans le but de déguster les nombreux desserts offerts dans de magnifiques plateaux argentés. La diversité des pâtisseries et des fruits est aussi vaste que les repas servis juste avant. D’autres savourent également le chocolat chaud présenté sous forme de fontaine dans laquelle il faut se servir.

En hiver, l’ambiance de la grande salle est réconfortante, apaisante et surtout conviviale. C’est une atmosphère dont les élèves parviennent à s’imprégner, oubliant littéralement les combats et les guerres entre le bien et le mal. Certains profitent de l’espace pour étudier pour les quelques examens d’après fêtes, étant donné que plusieurs élèves ne sont pas encore revenus à Poudlard.

La majorité des Serdaigles appartiennent à la dernière catégorie. Nombreux sont ceux dont le nez est plongé dans les bouquins. Les Serpentards ne laissent jamais passer l’occasion d’émettre quelques commentaires désagréables au sujet des crétins qui préfèrent étudier plutôt que de profiter des temps libres accordés. Pour cette simple raison, je préfère jouer avec la nourriture dans mon assiette à l’aide de ma fourchette plutôt que d’ouvrir un bouquin.

Un ami à moi, passant derrière, appuie finalement une main sur mon épaule pour attirer mon attention.

-  Avec quelques élèves, on va aller s’amuser à lancer quelques sorts à l’extérieur, tu nous accompagne? demande-t-il.

Même si je comptais me rendre à ma chambre pour un peu de solitude, j’opine. J’essaie de participer le plus possible aux jeux improvisés des élèves avancés. Je me permets un coup d’œil à l’une des fenêtres en hauteur. Celle-ci est recouverte d’une couche de givre ; de la neige virevolte à l’extérieur. Il fera froid.

-  Je te rejoins, dis-je finalement.

Je pense qu’un peu de distraction ne pourra pas me faire de mal. En plus, les filles adorent lorsque les garçons montrent leurs talents avec leur baguette.

Une fois convenablement vêtu, je sors directement à l’extérieur où se trouvent déjà plusieurs élèves. Quelques éclats lumineux sans danger explosent çà et là, faisant tourbillonner la neige qui était précédemment tombée sur le sol.

-  Hey, Léo! Évite un peu ça!

À peine suis-je arriver, qu’un garçon de ma maison me vise de sa baguette, projetant des étincelles jaunes et roses que je parviens à éviter sans la moindre difficulté, ce qui a le don d’éveiller un sentiment de défi en moi. Ce sourire mesquin s’envole aussitôt que j’entends un léger cri surpris derrière moi. Le sort que j’avais évité a plutôt percuté quelqu’un d’autre ; et il fallait que ce soit Cassandre.

Lorsque mes yeux croisent les siens, je voudrais seulement retourner à l’intérieur. Pourquoi ai-je l’impression qu’elle croit que le sort avait été émis par moi?

-  La cour n’était pas assez grande pour nous deux? nargué-je malgré moi.

J’aurais facilement pu éviter ce conflit si je n’avais pas ouvert la bouche, mais c’était plus fort que moi.