Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. (clytemnestre)

belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme professeur d'Occlumencie depuis maintenant près de six mois. Elle est née à Askat en ce beau jour qu'était le 27 décembre 1973 en tant que sang-pure ; à présent elle vit à Poudlard. Lors de son passage à Durmstrang, son niveau scolaire était excellent. Elle est plutôt ambitieuse, ambidextre, audacieuse, curieuse, discrète, excentrique, intellectuelle, joueuse, opportuniste, patiente, tactile, téméraire, vertueuse, mais aussi calculatrice, cassante, méfiante, obstinée (dans ses propres idées), rancunière, sournoise. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois de frêne blanc, mesurant vingt-neuf virgule soixante-deux centimètre et contenant de la poudre d'os de sombral. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un rouge-gorge. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : la réussite. Le reste lui appartient. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Le sien prend l'apparence de sa famille, exclusivement composée de mâles, panique provoquée depuis l’âge innocent, torture mentale qui s’échine encore à provoquer des sueurs froides, frissons inconvenants, dans son cas.

   ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Une opinion ? Partagée. Il va de soi que cette « épidémie » ne peut qu’engendrer un chaos à venir… Demain, dans quelques semaines, peut-être mois… Pourquoi pas des années ? La panique viendra frapper à la porte de chaque sorcier, la paranoïa sera un véritable bijou à porter néanmoins dissimulé. Le moindre retard d’un enfant né de sorciers provoquera une flambée de crainte : cracmol ou bambin dépourvu de magie ? Faute d’épidémie ou de chance ? Chaque sort manqué sera bientôt relégué à une défaillance du sang. C’est à la fois amusant, et pourtant inquiétant. Mais est-ce vraiment une maladie ?

   ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ?  Comment peut-on se forger une opinion sur un personnage que l’on ne croise qu’en de rares occasions, et jamais sans réellement le voir ? Il n’y a rien à en dire, mais bien plus à observer, décortiquer les on-dit et les bruits de couloirs. Certains hasardent un vampire. Baliverne. Quel ministère irait confier une école d’enfants au sang bien frais à une créature de la nuit ? Il n’y a pour l’heure rien à tirer de cette affaire. Plus tard peut-être, si le temps le permet, ou une erreur, même minuscule.

   ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  Une excellente idée en toute honnêteté. Une opportunité rêvée pour quitter la terre natale afin de rejoindre une autre contrée, découvrir cette autre culture dont on se moque sans grande méchanceté. Une occasion de se libérer du joug familial et d’aller faire ses preuves ailleurs. Mais plus encore que le moment d’assouvir une curiosité bien placée, c’est aussi une excellente circonstance pour garder un œil sur les futurs têtes du gouvernement magique russe, et veiller à ce que cette soi-disant « épidémie » ne les atteigne pas. Et d’autre part, n’est-ce pas aussi une excellente manière de préserver la coopération magique ?

   ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  La Bataille de Poudlard. Un pan dans l’Histoire de la Magie. Bien que n’ayant aucune raison de le faire, certains russes, cousins de sang-pur, se sont engagés dans cette guerre déclarée. Dolohov pour exemple… Quelques Legibov de même. Il y a eu des rumeurs, des actes, des querelles entre familles. Y était-elle ? Enchainée par son ainée, en effet. Sous le masque d’argent, sans jamais porter la marque, elle s’était tenue parmi les fidèles, jouant d’un don pour atteindre la sécurité de Poudlard. Qui aurait put connaître l’identité de la nécromancienne sous ce masque d’argent ?

   (MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
   Pour les professeurs : Votre entretien d'embauche. Vous êtes face au nouveau directeur, qui vous regarde de ses yeux perçants qui vous rendent mal à l'aise - ou non. C'est tout ce que vous pouvez distinguer de lui, car son visage reste dans une étrange pénombre, le rendant impossible à reconnaitre. Vous lui expliquez pourquoi vous voulez absolument ce travail, même si vous êtes enseignant depuis plusieurs année, imaginez votre rencontre. Vous imaginez ses questions, vos ripostes, etc, et comment vous obtenez finalement le poste.

Il allait sans dire que la sorcière se sentait à l’aise, confortablement assise dans le fauteuil qui faisait face à cet immense bureau, dont une partie était tapissée d’ombre. C’était à peine si elle voyait le visage de ce nouveau directeur qui l’avait sommé de se rendre ici pour un entretien d’embauche. Autour d’eux, les tableaux faisaient silence, tout aussi observateurs que pouvait l’être la russe. Bien entendu, le silence était pesant, brume tenace. C’était à croire que l’entretien pouvait se passer de mots, dialogue intérieur entre les deux protagonistes. Sans doute l’était-ce. Finalement, l’autre esquissa un mouvement, et la jeune femme profita de cet instant pour lisser du bout des doigts sa longue jupe noire, d’une manufacture sans aucun doute coûteuse. Comment aurait-il pu en être autrement avec le nom porté ? Naturellement, ses lèvres s’étirèrent d’un sourire aussi poli qu’amusé. Si la mise en scène s’était voulue intimidante, elle n’avait en aucun cas ressenti cette gêne destinée à la déstabiliser. Le directeur pouvait bien se draper de toute l’ombre qu’il voulait, il ne saurait être l’homme qui parviendrait à lui arracher un frisson de crainte. Il y en avait d’autres qui s’en tiraient bien mieux que lui. « Et pourquoi devrais-je vous choisir, Clytemnestre Alexandrovna ? » Bien. Il connaissait parfaitement les mœurs russes. Un bon point pour lui, évidemment. Aussi rétorqua t’elle, de sa voix douce et trainante, dans laquelle se dénotait immanquablement cet accent russe chantant. « Voilà des mois que je surveille cette annonce, monsieur, et il semble qu’au terme des mois de vacances, vous n’ayez toujours pas trouvé de professeur pour tenir ce poste. Je ne vois que deux raisons à cela : soit aucun professeur n’a postulé, soit aucun de ceux qui se sont présenté n’a trouvé grâce à vos yeux. » Bien entendu, elle penchait pour la seconde option, jouant de ses ongles sur le bras du fauteuil. « Je ne vous exposerai pas ma vie, elle ne regarde que moi, mais je pense être suffisamment experte dans l’art de l’occlumencie pour pouvoir l’enseigner à certains de vos élèves. Je dis bien certains. Il va de soi que beaucoup n’y parviendront pas. Ce n’est pas un art donné à tous, et savoir gérer ses émotions n’est pas à la portée de tout le monde. Néanmoins, je m’engage au mieux d’obtenir un taux de succès de 60% durant cette première année. » Un pari risqué, la russe en convenait, néanmoins, elle était suffisamment sûre d’elle pour tenir ce dernier. Peut-être certains trouveraient-ils à redire sur ses manières d’enseigner, mais l’on ne pourrait lui reprocher la réussite en elle-même. « J’entends cela. Vous savez protéger votre propre esprit, j’ai pu le constater au cours de notre… échange. Mais qu’en est-il de la sécurité des élèves de cette école ? Et par élèves, j’entends les étudiants de Poudlard, mais aussi de Beauxbâtons. Vous savez que la sécurité de nos étudiants est primordiale, et j’ai ouïe dire certaines choses. Ne croyez pas que je ne me suis pas renseigné sur vous. » Évidemment, le contraire l’aurait étonné. Les Legibov ne sont pas des enfants de cœur, chacun sait cela. Nombreux sont ceux qui ont prit le parti du seigneur des ténèbres. « Je respecte le projet de la coopération magique. Croyez bien que c’est même l’une des raisons pour laquelle je me trouve ici. Je m’engage à protéger les élèves présents dans l’école, quelle que soit leur provenance. Je ne suis pas ici pour semer le chaos, cela serait… déplacé de ma part n’est-ce pas ? D’autre part, si vous l’estimez nécessaire, je peux participer à la protection de l’école. Puisque vous vous êtes renseigné sur moi, j’imagine que vous savez ce dont nous, Legibov, sommes capables. » Et toujours ce sourire poli. Elle doute sincèrement que le directeur de l’école fera appel à elle pour protéger l’enceinte… La magie noire n’est pas la plus belle des magies, cela s’entend. « Bien. J’attends de vous un programme détaillé pour l’année scolaire à venir. Faites-le moi parvenir au plus vite. Nous nous reverrons le 1er septembre. » Aucun signe de triomphe, tandis que la sorcière se lève, ouvre son sac à main pour en ressortir une enveloppe cachetée. « Le voici. » Glisse t’elle avec amusement cette fois, tandis qu’elle la pose sur le bureau et s’évade de la pièce. A t’elle consulté voyante ? Il n’en est pas besoin. Ce qu’Aëlys veut, Aëlys l’obtient toujours.

ϟ Ton pseudo : SMOKE&MIRROR ϟ Ton âge : la majorité passée ϟ Ton avis sur mumblemumps : Il est très beau, et le contexte est original ! ϟ Le mot de la fin :  

La famille Legibov n’est que trop bien connue en Russie. On murmure qu’ils sont directement reliés à la célèbre Baba Yaga, la femme-serpent, la dame aux griffes de fer. Ce n’est pas un fait dont ils se vantent le plus souvent, mais ils demeurent toutefois très fiers d’être les descendants d’une telle sorcière ténébreuse. D’eux, on retient surtout leur position sociale, la nature de leur sang, la sombre magie dont ils savent user et abuser. On les respecte autant que l’on pourrait les craindre, mais si vous n’avez rien à vous reprocher, il n’y a guère de quoi avoir peur n’est-ce pas ? ∆ Dernière née de cette illustre famille, Athenaïs porte pour elle le fardeau du trépas de sa génitrice, décédée des suites d’une fièvre puerpérale. Depuis ce funeste jour, il n’a jamais été question de fêter l’anniversaire de la docile créature, mais plutôt la mort de celle que ni l’époux, ni les fils ne reverraient jamais. Ce fut donc sans figure maternelle que la demoiselle dut apprendre à grandir, ne trouvant grâce que dans les yeux d’une tante venant s’assurer de son bien-être et répondre aux interrogations de la cadette. ∆ Loin de mener une enfance heureuse, Clytemnestre (qui déjà à l’époque abhorrait ce prénom) fit face au rejet de ses proches, essuyant une maltraitance bien plus psychologique que physique, bien que cela arriva parfois sans qu’elle n’ait droit à une explication en la matière. Dès lors qu’elle comprit le désintérêt des siens pour sa propre personne, la fillette n’eut d’autre choix que d’apprendre à éviter ses frères, et courber l’échine devant le père. Toutefois, qu’il ne soit jamais dit que jamais elle ne reçut une excellente éducation due à son sexe et son rang. Sans doute même fut elle meilleure que celle de ses aînés, obligée d’apprendre l’étiquette sur le bout des doigts, répondant avec excellence aux interrogations de ses précepteurs. ∆ Comme tout membre de sa famille avant elle, la cadette eut le devoir d’apprendre les rudiments de la Magie Noire. La théorie en tout premier lieu, et en accord avec son âge, sous la conscience tranquille du patriarche. Se doutait-il déjà que son unique fille trouverait la matière suffisamment intéressante pour venir chaparder des livres sitôt les leçons terminées et le dos tourné ? Assurément non. Il serait raisonnable d’avouer qu’Aleksandre n’imaginait pas une seconde que la gosse pourrait s’avérer un jour plus douée que ses fils qui faisaient déjà sa fierté. Mal lui en prit lorsqu’arriva la théorie, sous la baguette savamment agitée. À 13 ans, elle était déjà capable d’ensorceler un bijou de fortune de sorte à voir la mort étinceler dans chaque pierre rutilante. ∆ Lorsqu’elle arriva à Durmstrang, Clytemnestre se sentit vivre pour la première fois de sa vie. Ce fut hélas un moment de courte durée, gâché par la présence de deux de ses frères respectivement en troisième et sixième année. Si jamais ils ne lui menèrent la vie dure devant leurs camarades, il n’en demeura pas moins que la fillette craignait plus que tout leur présence lorsqu’ils étaient seuls. ∆ Contre toute attente, elle fut envoyée dans la Confrérie du Dragon, y retrouvant au moins l’un de ses frères. Si ce dernier manifesta une surprise des plus grandes (sans doute l’aurait-il mieux vu chez les Basilics), il montra aussi, et pour la première fois dans la vie de la jeune fille, une certaine fierté dans le regard. Pour autant, jamais la jeune créature ne vint le rejoindre pour recueillir ses impressions. ∆ Il s’avéra qu’elle était une élève douée, excellente étudiante, curieuse et réfléchie. Capable de pratiquer de la belle magie tout autant que des maléfices. Elle obtint 10 B.U.S.E et le même nombre d’A.S.P.I.C. Ce fut au cours des années à Durmstrang que Clytemnestre découvrit l’un des arts les plus sombres de la magie noire, qu’aucun de ses frères, ni même son père n’avait jamais osé approcher de près ou de loin : la nécromancie. Sans doute fut-ce le désir de faire ses preuves qui poussa l’habituelle docile à enfreindre les règles du patriarche, s’adonnant corps et âme dans ces ténèbres desquelles l’on ne ressort jamais intact. Elle s’avéra douée en la matière, capable de faire revenir ce que l’on appelle communément des inferi. Toutefois, son don est bien plus employé pour recueillir le savoir des morts, que pour faire revenir des êtres chers. ∆ Dès lors qu’elle eut quitté Durmstrang, Athenaïs ne fut rien d’autres qu’une héritière aux yeux de son père. Pourtant, il s’avéra qu’elle avait gagné, au cours des années passées, son regard. Désormais, il prenait garde à l’observer, à lui parler comme à un être humain, et surtout, il semblait être dans ses intérêts de lui trouver un parti avantageux. Pourtant, sitôt lui semblait-il en avoir trouvé un que le premier héritier s’y opposait fermement, préférant avoir la nécromancienne sous la main plutôt que dans les draps d’un inconscient. ∆ De l’autre côté du continent, des nouvelles leur parvinrent du Royaume-Uni, le retour d’un Mage Noir qui avait bien fait parlé de lui des années plus tôt. Lord Voldemort. À l’image de Dolohov, Certains Legibov crurent bon de s’allier à cet homme de puissance, et contre son gré, la cadette fut emmenée, otage précieux pour ses dons liés à la mort, et dont l’imprégnation, tout comme l’excellente utilisation de la magie noire n’était plus à refaire. On lui épargna l’affreuse marque, pour peu qu’elle obéisse en tout point. Ce qu’elle fit, dans la contrainte et la peur. Il n’y a jamais eu que les mâles de sa famille pour la terroriser… Tout du moins, c’était ce qu’elle pensait alors. ∆ Sans doute se croyait-elle en sécurité, jusqu’à ce qu’il lui tombe dessus sans crier gare, qu’il ne lui arrache sa baguette des mains et ne la cloue au sol. Son compagnon d’infortune ? Il l’avait assassiné, mais pas elle. Ce qui l’attendait était pire, bien pire. Et pourtant, elle aurait préféré passer dans l’au-delà elle aussi, alors qu’il s’acharnait sur elle, déchirant son corps, massacrant sa vertu à coup de butoirs. Elle n’avait pas pu se défendre, saisissant l’horreur de la situation. Jamais elle ne pourrait oublier son visage, le sauvage de son regard, la tension de son corps contre le sien. Elle n’en parla à personne, honte permanente, fermant son esprit à l’intrusion de ses frères, masquant du mieux qu’elle put la souillure de son corps. Cela aurait dut être un secret bien gardé, si neuf mois plus tard, elle n’avait pas expulsé les conséquences de sa honte. Un fils. D’un sang inconnu, d’un père inconnu. Un enfant qu’elle devrait protéger des siens. ∆ Lorsque la bataille de Poudlard prit fin, elle se retira, désertant les mangemorts pour qui elle n’avait que mépris, laissant derrière elle ses propres frères pour rentrer dans sa contrée natale. Ce fut là-bas qu’elle mit au monde l’enfant dont elle ignorait l’existence. Contre toute attente, elle n’essuya pas la colère paternelle, secret partiellement percé alors qu’elle donnait vie. On ne peut pardonner une vertu donnée, mais on peut aisément comprendre les circonstances atténuantes. Bâtard. Il ne serait jamais rien de moins que cela, mais connaitrait une éducation exemplaire. ∆ Elle gagna finalement une sorte d’indépendance, choisissant le voie de l’enseignement. Elle avait, au cours des dernières années, développer une certaine maitrise de l’occlumencie lui permettant de pourvoir à un poste, mais à Poudlard. Elle souhaitait s’éloigner des siens, ne comptait pas remettre l’éducation de sa chair à celui qui l’avait tant effrayé quand elle était enfant, et continuait encore, malgré son âge.