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The scars remind us that the past is real ◐ Bellery

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The scars remind us that the past is real
  Bellery

 

Parfois, tout fout le camp. Belladona a l’impression que son monde se retourne, qu’elle vit la tête à l’envers, que plus rien n’a de sens. Son cœur est sans dessus dessous alors que sa tête tente de vaincre l’étourdissement, de sortir de la léthargie. C’est beau, de sourire, mais ça ne résoud rien. Ça passe le temps, ça renforce la coquille, ça fait semblant. Mais ça laisse l’intérieur tout aussi vide qu’au commencement. Elle se traîne, Bell, comme une coquille fissurée, comme du beurre que l’on aurait trop étalé. Ça fait une semaine que sa tête n’est plus sur ses épaules mais qu’elle flotte dans les méandres de ses pensées. Elle flotte, pourtant elle est si lourde, pleine de la fatigue qu’elle ne récupère pas la nuit, pleine des pensées accumulées et jamais exprimées. Ça fait une semaine que l’école leurs a fait passer des tests, qu’elle a plus ou moins été obligée de faire face à la réalité. Belladona est fatiguée de fuir, pourtant elle pensait que c’était la solution de facilité.

Mais aujourd’hui, elle va agir, aujourd’hui elle a décidé qu’elle en avait assez. Trimbalant ses valises sous les yeux, elle descend quelques escaliers suivant le mouvement des élèves. Ils se dirigent tous vers la grande salle pour le dîner, mais Belladona n’a pas la même destination. Elle esquive la foule en retournant dans sa tête les mots qu’elle offrira à Zeke. Pourtant, c’est elle qui l’a convoqué, qui lui a envoyé un hibou comme une lâche pour lui demander de la rejoindre ce soir. Elle est restée vague, se laissant une porte de sortie. Pourtant, présentement, elle est bien décidée à l’ignorer, cette porte ; il est temps que tout cela cesse.

Quand Zeke lui avait proposé de l’aider, Belladona l’avait plus ou moins gentiment remis à sa place alors qu’elle était sous le joug de la panique. C’était son secret, sa montagne gardienne de ses douleurs. Ça n’avait pas été si difficile que ça de la montrer à Lionel, mais tout était différent : les deux jeunes gens s’abîmaient ensemble dans leur tristesse, dans leur douleur, dans leurs cicatrices. Rien n’était trop moche, d’une certaine façon. Mais Zeke… Zeke c’était autre chose. Il avait toujours le mot juste, la main rassurante, le regard qui transperce. Elle savait qu’il ne lui offrait pas un échappatoire mais une marche vers la réalité. Alors elle avait fuit, elle l’avait repoussé et elle avait enfermé sa proposition dans une boîte, quelque part dans son esprit.
Mais, la semaine dernière, ce n’était pas Zeke qui lui avait remis les pieds sur terre ; l’univers s’en était chargé tout seul, merci bien. Il lui avait balancé des blouses blanches en pleine gueule et l’avait obligée à faire face à tout ce qui lui remuait les entrailles, tout en même temps. Mais, elle ne voulait plus être une marionnette manipulée par le Tout Puissant, elle ne voulait plus être une victime, être une manœuvrée.

Ce soir, elle reprend les rênes de sa vie.

Elle a laissé sa cape de sorcier sur son lit, ce soir elle n’en a pas besoin ; ce soir, que le règlement aille se faire voir. Ce soir, elle est maîtresse de ses actions et personne ne peut l’arrêter. Elle se répète ces mots en boucle, pour se convaincre, pour se donner du courage alors que ses ongles s’enfoncent dans ses paumes. Elle va y arriver. Elle ne se laisse pas le choix.

Le couloir du cinquième étage qu’elle remonte est désert et elle sourit en se disant que tout le monde doit être en train de se régaler dans la grande salle bruyante. Une pensée pour Lionel et Jude, à qui elle avait menti prétextant une fatigue immense, et elle prononce le mot magique. « Lavande d’été ». Elle ne sait pas qui l’a choisi, celui-là, mais elle ne peut s’empêcher de se sentir ridicule en le prononçant ; et pourtant, ce n’est pas comme si elle n’avait pas d’expérience avec ses sept années à Gryffondor. Elle se glisse dans la salle de bain des préfets.

Bell a les mains moites et elle ne se sent pas très bien. Ce soir, tout peut changer. Elle apperçoit immédiatement la silhouette de Zeke, qui l’attend déjà. Elle ne sait pas s’il est inquiet, ou curieux. Elle ne sait pas s’il va l’engueuler ou la prendre dans ses bras. À ce moment précis, Bell ne sait rien à part qu’elle a peur. Elle croise son regard, se prête à flancher et.. se lance. C’est maintenant ou jamais. Elle laisse de côté les politesses, s’ils se lancent dans une discussion pour meubler, elle sait d’avance qu’elle n’y arrivera jamais. Elle déglutit et se retourne, lui présentant le dos de son sweat ; Qu’elle enlève avant de le coller contre sa poitrine. En dessous, elle n’a rien. La gêne la tenaille mais sa nudité est le dernier de ses soucis, cela n’a pas d’importance, pas ici, pas à ce moment, pas avec Zeke. Elle panique parce qu’elle sait que le spectacle qu’elle lui offre est un film d’horreur mal fait, bancal ; Parce qu’elle a peur d’être à nouveau, même pour quelques minutes, traitée comme un ras de l’aboratoire atteint d’une étrange maladie. Ses mains tremblent alors qu’elle sert le tissu chaud et rassurant contre son cœur. Elle ne voit pas Zeke, et ça l’arrange. Au moins, s’il ne peut retenir une expression de dégoût elle ne sera pas obligée d’en être la spectatrice.

« Alors, tu peux faire quelque chose ? » Sa voix tremble alors qu’elle remet tout entre les mains de Zackery.
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« One is hurt, the other able to heal. »
Avril 2000 - Belladonna

we all have our scars.La forêt. Le contrôle de routine. Les peurs. Quelque chose avait changé, récemment. Quelque chose dans leur cœur, au plus profond de chacun d'eux ; quelque chose de puissant, de rassurant, et en même temps d'effrayant, d'excitant. Comme des chaînes resserrées autour de leurs poignets pour les rapprocher plus encore, tous les quatre. C'est tout en même temps, mais jamais rien à la fois.
Zackery n'est pas quelqu'un de routinier. Il aime le changement, l'imprévisible ; du moment qu'il a quelques repères. Ses trois piliers avec lesquels il soutient leur petit monde qui chancelle au moindre coup de vent, à la moindre bousculade, mais qui tient encore, solide, fier microcosme qui les abrites du monde entier, qui les rassures. Aussi, ces changements lui font du bien, parce qu'ils sont positifs. Pour tout le monde, quoi que certains en disent. Jude apprend à son tour, se responsabilise un peu, se calme. Lionel s'ouvre doucement, met de côté ses démons pour se préparer à les exorciser quand il sera enfin reposé et prêt à retourner les combattre, fier lion qu'il est.

Et Bell...
Elle envoie un hibou, elle convoque. Elle aussi change. Ce n'est pas explicable, ce n'est pas évident, c'est, point. Zackery le ressent avec ses tripes, véritablement comme un parent qui voit ses enfants traverser des moments difficiles. Il n'y a qu'à voir la lettre que lui a récemment envoyé Lionel. Ces appels à l'aide ; l'on se tourne vers lui, enfin. Quand il était vraiment jeune, cinq ans de moins, il passait sa vie à courir après les autres. Puis ça s'est tassé. Si l'on ne veut pas de toi, l'on ne veut pas de toi, pas la peine d'insister. Pas la peine de se battre. Ils reviendront vers toi s'ils jugent en avoir véritablement besoin. Depuis que cette philosophie a été assimilée, il se sent changé, lui aussi. Plus libre. Il connaît les paliers du champs d'action. D'abord il faut toquer à la porte, demander d'entrer. Et quand on ouvre, tâter le terrain, avancer prudemment. Ensuite, c'est champs libre, progressivement, un nouveau jardin que l'on visite, que l'on apprend à connaître. Mais si l'on ne le laisse pas entrer, ce n'est pas grave. Il est là, sur le pas de la porte. Il attend, patiemment, qu'on vienne enfin lui ouvrir. Ca ne viendra peut-être jamais. Ca viendra peut-être demain ou dans six ans.

Et ça viendra ce soir.

Voilà quelques minutes, à peine, qu'il attend dans la salle de bain, les pieds dans le vide, les yeux rivés sur les vitraux mouvants. C'est là qu'il a donné rendez-vous à son amie, par lettre, recommandant qu'elle ramène de la lavande d'été. Il la connaît, elle est intelligente ; et lui nul en sous-entendus sérieux. Elle aura forcément compris.

Dans le mille.

Il se lève en la voyant arriver, heureux de la revoir ; et en même temps inquiet. Sa lettre décidée mais paniquée - dont les tâches d'encre témoignent - n'a été guère rassurante, de même que l'attitude de son amie tout au long de la journée. Malgré les rires et le sourires. Malgré l'humour vaseux, malgré les taquineries et les bisous. Il y a certaines choses qu'on ne cache pas. Il se lève, vient tout de suite à sa rencontre, souriant et doux.

Salut ma belle, c'est toujours le même jeu de mot en français avec son prénom. My beauty, ma belle, Belladonna. Il restera à jamais fier de ce sobriquet. Cependant, sa belle semble pressée ; ou plutôt préfère-t-elle sauter dans le vide sans réfléchir avant de se mettre trop à penser et à avoir peur de sauter.

Et elle saute. Sans mot dire, se retourne, arrache son sweatshirt à sa peau ; peau de son dos découverte. Zackery avait raison. On vient de lui ouvrir la porte.
D'un côté, il se doutait bien que c'est de ça dont Belladonna voulait lui parler. De quoi d'autre, sinon que Lionel va mieux en allant mal et que tout va bien dans le meilleur des mondes ? Ses yeux bleus se posent sur le dos de son amie... Et il écarquille les yeux. Pas par horreur, pas par dégoût, mais parce que sa pauvre belle porte ce lourd poids sur elle. Son rejet d'aide est compréhensible ; lui-même ne s'attendait pas à quelque chose de cette envergure. Mais, malheureusement pour le monde et lui, il a vu pire. Soigner la lèpre en Inde aide à ne plus voir ce genre de blessures comme des horreurs immondes et grossières. Doucement, osant à peine, il effleure du bout de ses doigts fins la peau autour de la balafre.

Bien sûr que je peux faire quelque chose. Déclare Zackery en frottant gentiment l'épaule de sa paume. Si c'est pour toi, je vais faire quelque chose. Il a déjà une vague idée de ce qu'il pourrait essayer sur elle. Pardonne-moi, mais je ne garanti pas l'efficacité à cent pour cent. C'est un essai ; ça a déjà fait ses preuves. Mais suivant l'origine de la blessure... Elle peut résister à mon traitement. Autant être parfaitement honnête, tout de suite. Il ne souhaite pas que Bell se fasse de fausse idées sur ses capacités. Tristement, il est sorcier, pas magicien. Ca va prendre un peu de temps... Tu devrais te rhabiller.

Il ne souhaite pas qu'elle attrape froid. Ah, s'il avait su, il aurait ramené de quoi s'installer, s'asseoir tranquillement... Tant pis. Il invite Bella à le suivre, s'installe sous les vitraux légèrement dissimulés derrière les rideaux de lin blanc. Sans plus attendre, il s'assied en tailleur, joint ses mains en prières et le colles contre son plexus solaire. Cette méthode, il l'a apprise par des maîtres en Inde dont l'association avec laquelle il travaillait ont sauvé les enfants ; ils appellent ça le reiki, une méthode de soin japonaise enseignée dans les temples bouddhistes du pays. Bien qu'il ne soit encore que très amateur dans le domaine, les maîtres avaient senti la magie qu'il a en lui ; couplées ensemble, ses pouvoirs et la méthode de soins pourraient faire de grandes choses.
Il prend une profonde inspiration, ferme les yeux un instant.

Tu peux me parler, en t'en fais pas. Il préfère rassurer tout de suite, vu qu'il a déjà fait face à des malades muets de peur de le déranger. Il va même falloir que tu me racontes un peu ce qui t'es arrivée, ma belle. Plus j'en sais, plus je serai à même de faire quelque chose contre. Et avant qu'elle ne commence à raconter... D'ailleurs, n'aie pas peur, tu ne sentiras aucun mal ; je rapprocherai juste mes mains jointes en bouclier près de toi, en commençant par la tête pour finir par les pieds, d'abord devant, ensuite le dos. Il faudra cependant que tu décrives exactement ce que tu sens en temps et en heure.

Ne jugeant pas nécessaire de décrire les sensations, il songe cependant qu'il devrait peut-être la mettre en garde contre la hausse ou descente brutale de température lors de la séance, et peut-être des fourmillements dans sa blessure. Pour l'instant, il en a assez dit, en tout cas ; à son tour de raconter un peu sa vie.
Zackery ne peut s'empêcher de se sentir... Explicitement touché par la démarche qu'elle a fait de venir le voir pour demander son aide. Sans doute l'en remerciera-t-il plus tard, quand ses soins seront achevés...
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Ma belle. Belladona n’avait pas compris le jeu de mot, la première fois ; elle n’avait pas compris le fond de ces syllabes qui sonnaient joliment à ses oreilles. Quelle était la différence avec Bell, la cloche ? C’était belle la jolie. Elle avait souri alors que la connaissance traçait son chemin, gênée et en même temps dubitative. Elle ne s’était jamais considérée comme belle. Elle acceptait que l’on puisse la trouver mignonne, ou d’autres choses du genre. Bell savait qu’elle n’était pas belle, comme elle n’était pas sexy. C’était définitivement deux mots qui lui semblaient si étranges, murmurés à son oreille. Caressant presque le mensonge. Surtout depuis la bataille. Elle ne savait pas comment elle en était arrivée là, comment elle avait laissé une simple cicatrice définir qui elle était et son rapport aux autres. Car finalement, c’était bien tout ce que cette chose était : une putain de cicatrice.

Belladona était sa belle, et dans la bouche de Zackery ce mot prenait une certaine teinte de vérité. Ce n’était qu’une cicatrice. Il ne dit rien, d’abord, et Belladona reste sans bouger en tentant de calmer sa respiration. Inspirer, expirer ; tout irait bien. Elle devine son regard descendre le canyon enflé de son dos, y voir les crevasses et les rougeurs, y observer l’horreur. Comme un stigmate de la guerre, sa cicatrice se fait changeante, tantôt glaciale tantôt brûlante ; Définitivement vivante.
Bell la sent, comme un parasite, comme une sangsue espionne, comme un corps étranger bien décidé à se nicher dans son corps. Parfois agressive, il est pourtant rare que sa montagne lui fasse mal ; Quelques douleurs fulgurantes et une impression omniprésente.

Plus que son regard, la gryffondor finit par sentir le toucher de l’aigle, volatil et tout en retenue. Bell frissonne sous ses doigts, gênée et rongée par l’attente. Finalement, les mots libérateurs sont lâchés, accompagnés de quelques caressent encourageantes. Il peut, il veut faire quelque chose. Déjà, Zeke s’excuse, justifiant un échec qui pourrait ne pas arriver. Belladona renfile son pull sous ses conseils.

Elle hésite et se retourne finalement en portant ses doigts à sa bouche, jouant avec ses lèvres, mordillant son ongle. Elle examine Zackery à la recherche d’une marque de dégoût, de crainte, de peur. Son visage est pourtant immaculé, hermétique à tous ces sentiments négatifs. Elle se doutait qu’elle pouvait compter sur lui mais la peur avait pris le dessus, accompagnée de son fidèle ami, le doute. Et si… Mais à présent il n’y avait plus de place pour les tergiversations, il n’y avait plus que la réalité et le présent. Elle capte son regard et essaye de lui communiquer toute la gratitude qu’elle ressent déjà. L’acceptation est le premier pas vers la guérison et grâce à Zeke, elle a déjà l’impression que son pied est plus léger, que le soulever de terre ne serait peut-être pas si terrible. « Merci… Ne t’excuses pas alors que tu n’as même pas commencé. Je prends ce que tu me donnes. » Elle prendrait ses échecs comme ses réussites, c’était ça lui faire confiance.

Bell le suit, prête à aller au bout du monde s’il lui en fait la demande. Elle s’abandonne entre ses mains comme une marionnette prête à répondre à chacune des sollicitations de son marionnettiste, elle effectuera chacune de ses demandes, sans broncher, sans questionner. Il s’installe près d’une fenêtre ornementée et Belladona l’imite comme une petite sœur jouant à devenir l’ombre de son frère. Elle plie ses jambes et enfouit ses pieds sous ses cuisses, cale sa respiration sur la sienne. Elle ne le quitte pas des yeux, attentive, alors qu’il joint ses mains, les colle contre son torse.

Les choses sérieuses commencent. Zeke lui indique la marche à suivre, du moins le début, il la rassure, il lui explique vaguement. Lorsqu’il lui demande de lui raconter, elle sent une petite boule de panique se former dans sa gorge ; Elle n’a jamais raconté ça à personne, jamais. Mais Belladona avait décidé de se lancer la tête la première, ce n’était pas le moment de flancher. Elle tente de s’éclaircir la gorge et le début de son récit ressemblerait presque à un croassement de grenouille enrouée. Mais au fur et à mesure, ses mots se font plus fluides, alors qu’elle retrace les évènements. « J’étais… J’étais au troisième étage, près de la salle d’étude des runes. Tu sais, tout au fond du couloir, pas loin de la statue de la sorcière borgne. » Elle agite sa main, s’invitant elle-même à ne pas s’étendre sur les détails inutiles. Elle souffle vaguement et reprend son récit. « C’est compliqué d’en dire plus. C’était le chaos, y avait des cris, des pleurs et l’air était électrique. Mais je crois que le pire, c’était le silence. Tu sais, dans les films, les batailles sont toujours accompagnées d’une musique épique qui te prend aux tripes mais là… Là, c’était juste un putain de silence qui s’infiltrait entre deux sortilèges, entre deux explosions. J’étais là parce-que y avait deux premières années de Gryffondor qui étaient encore dans le château, et je voulais les faire passer par le passage secret qui mène à Pré-au-Lard, derrière la statut. » Belladona a les yeux levés, perdue dans ses pensées, retraçant son parcourt, ce soir là. Elle ne voit plus Zeke, concentrée sur elle-même.  « Et puis, y a… Un mangemort qu’est arrivé. Un pan du mur a explosé et j’ai été séparée des mômes, mais je crois qu’ils ont réussi à passer. Et puis… Là c’est un peu confus. Je me suis retrouvée coincée derrière un roc énorme et y avait des sortilèges dans tous les sens, j’avais les cheveux en l’air, tu sais, comme quand y a trop d’électricité statique. Et puis, j’ai vu une ouverture alors j’ai riposté. Je sais plus quels sortilèges ont été lancés, parfois on devait même éviter les sorts d’autres personnes qui ricochaient et qui ne nous étaient pas destinées. C’était… Compliqué. » Compliqué était loin d’être le mot adéquat, mais alors que Bell raconte son histoire en appuyant ses propos de mouvements de main, elle ne voit pas comment dire ça autrement. « Et là, j’ai entendu un « Confringo » et j’ai été projetée contre un angle de mur qui m’a ouvert le dos en deux. Je peux même pas être sûre que c’était un tir ennemie, c’était beaucoup trop confus. Je me suis évanouie, donc je sais pas précisément ce qu’il s’est passé après et combien de temps je suis restée KO. Mais… Y avait pleins de choses au sol, des potions éclatées, du sang et l’air était chargé de pleins de résidus de sorts. À Sainte Mangouste, leur théorie était que ma blessure est entrée en contact avec un mélange de tout ça et que c’est précisément ce qui créé sa réaction bizarre et… unique » Un frisson la parcourt alors qu’elle sent une sueur froide la parcourir. Elle ne sait si c’est dû aux réminiscences de ses longs jours passés régulièrement à Sainte-Mangouste durant l’année dernière, à servir de cobaye, à les entendre hésiter ou si déjà, l’action de Zeke agit. Elle passe une mèche de cheveux derrière son oreille et baisse le regard, tripotant le bas de son pantalon. « Quelqu’un m’a soignée en urgence, pour que le sang arrête de couler. Y en avait partout… Et… Voilà. »

Elle lève le regard vers son ami, reprenant pied avec la réalité pour la première fois depuis le début de son récit. Elle ne sait pas quoi ajouter de plus. Étrangement, alors que les mots s’écoulaient d’entre ses lèvres comme une torrent ininterrompu, elle sentait petit à petite son corps s’alléger. Sa montagne maudite est toujours présente, alourdissant son échine, mais quelque part c’est comme si le nuage sombre qui lui brouillait la vision s’était éclairci, au moins un peu. Elle souffle, tirant sur l’encolure de son sweet, une vague de chaleur l’envahissant. Interprétant cela comme le symptôme d’une crise de panique légitime après ce qu’elle venait de raconter, elle lève un regard paniqué vers Zeke. « Heu, je crois que je me sens pas bien… J’ai beaucoup trop chaud. » Tout en parlant elle bouge son pull, tentant d’évacuer la chaleur qu’elle sent sourdre de sa peau.
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Avril 2000 - Belladonna

we all have our scars.Il sait. Oh, il sait à quel point raconter cette histoire, revivre un instant choquant, même détaché de ce qu'il s'est passé, est difficile. Alors qu'elle raconte, gesticule en même temps, Zackery comprend que son amie se replonge la tête la première dans cette affreuse journée, cette journée de guerre, de mort. L'Estonien tente de garder de la distance entre le récit et lui, mais il se sent comme happé dans ce gouffre sombre et froid. Lentement, ses sourcils se froncent d'inquiétude, il en devient même quel que peu volatile sur sa tâche, déconcentré ; ses énergies tremblent, le ramènent sur terre. Alors, doucement, il expire, se recentre, détend son visage et ses muscles. Ses paupières se ferment comme une barrière supplémentaire entre l'histoire que lui raconte sa tendre amie Griffondor et lui. Cofringo se répercute contre les parois de son crâne. Où est-ce qu'il l'a entendu pour la dernière fois, ce sort... ? Ce n'était pas en cours, bien plus récemment en fait, et....

Il ne doit pas se dissiper dans ses propres songes. L'histoire de son amie est suffisamment haletante pour qu'il se permette ce genre de divagations. Il l'écoute, comme un grand-frère, ou plutôt comme un père, attentif et en même temps concentré. C'est pour elle qu'il ne doit pas se laisser ballotter dans son esprit comme un matelot à la mer. Pour elle qu'il se doit d'être attentionné et d'écouter, lire entre les lignes du récit, y déceler quoi que ce soit. Un mélange de potions... Lentement, il rouvre les yeux pour poser ses prunelles bleues sur le doux visage stressé, mais néanmoins merveilleux, de sa douce amie. Un léger sourire rassurant lève sa moustache peu fournie et ses pommettes écrases ses paupières qui viennent presque lui bouche la vue ; il y est habitué, et les gens se plaisent à dire que lorsqu'il a un fou-rire, il n'y voit plus rien. Ce qui est le cas, à vrai dire.

Si ça a pu te libérer un peu, alors...

Mais il n'a pas le temps de poursuivre qu'il capte déjà l'étrange lueur qui brille, humidifie malgré eux les yeux de son amie. Elle a le rouge aux joues, et effectivement, il comprend qu'elle a chaud avant qu'elle ne le témoigne. Zackery inspire profondément, souffle silencieusement, comme pour garder son calme, créer une autre barrière qui l'empêcherait d'être également touché par cette panique montante. Le problème de sa démarche, c'est que quand la personne d'en face s'ouvre, il s'ouvre aussi, est vulnérable à tous les changements, toutes les transmissions ; il lui faut s'en protéger. D'habitude pour lui-même, cette fois pour son amie. N'ayant plus d'autre choix, et jugeant qu'il est bien suffisamment chargé d'énergies de toute façon, il cesse sa concentration, écarte les mains tout en inspirant profondément pour enfin venir chercher les mains de Belladonna entre les siennes. Siennes chaudes, légèrement moites d'un trop plein de magnétisme ; doucement, il se penche vers son amie lui adresse un sourire.

Bell', j'suis là, d'accord ? Dit-il, hochant doucement de la tête comme pour appuyer ses propos. Il ne peut pas la laisser comme ça, la laisser paniquer. Aujourd'hui, on est là, tous les deux, vivants et en bonne santé. Y a un lion qui attendra sûrement dans la salle commune que tu reviennes et un corbeau rebelle qui va m'inonder de questions quand on rentrera. Penses à eux. Et dans un sourire, alors qu'il a déjà commencé à lui transmettre un peu de son énergie pour la calmer, il pose son front contre le sien. Respire doucement. Respire doucement et pense à eux. Pour la guider, il se tait, imite la marche à suivre dans de longues et profondes inspirations. Jamais il n'a su rassurer avec des mots ceux qui avaient besoin de lui, ou du moins le pense-t-il ; comme tout le monde, lui trouve les mots rassurants, pas les mots justes. Mais en Inde, ou en Afrique, quand les enfants n'arrêtaient pas de suffoquer, que la fièvre montait dans leur petit crâne déjà lourd de leur vécu, et que les larmes chaudes ruisselaient sur leurs joues sales de poussières, Zackery n'essayait même pas de leur adresser quelques mots. Il prenait simplement leurs petites mains entre les siennes, leur adressait de doux sourires et guidait leur respiration pour les calmer. Une profonde inspiration, qui gonfle les poumons comme s'ils allaient exploser, pour que le corps comprenne qu'ils ne sont pas en train de se noyer mais bien de vivre ; puis une profonde expiration, un long soupir jusqu'à vider leur corps d'oxygène pour évacuer toutes ces mauvaises choses qu'ils ont en eux et qui les fait trembler. Une autre inspiration pour abreuver leur esprit de nouvelles rayonnantes, ou du moins moins sombres, puis de nouveau, enlever le reste de problèmes et de peur.

Là, l'Estonien attend, calmement, les yeux fermés pour respirer profondément avec son amie. Si d'ordinaire c'est sa façon à lui de s'endormir, pas question de se laisser partir ; il a encore trop de chose à sa Belle Dame pour ne serait-ce que songer un seul instant à son lit confortable dans le dortoir de Serdaigle. Enfin, après quelques minutes qui lui on semblé être des heures, ses paupières s'ouvrent sur le bleu de ses yeux et il s'éloigne à peine de son amie, juste pour voir son visage, constater son état.

Ça va mieux ma belle ? S'inquiète-t-il alors.
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Belladona ne remarque pas le moins du monde la gêne et l’agitation de Zeke. Trop égoïste, trop centrée sur elle-même, abîmée toute entière dans ses souvenirs. Elle ne le voit pas lutter pour rester centré, ni changer de posture, comme enfilant un costume, un rôle. Son aigle d’ami semble sentir le léger poids qui s’est enlevé de ses épaules, lui souriant de façon rassurante, presque charmante. Pourtant il s’arrête en cours de route alors que la rouge et or sans une chaleur immense l’envahir, montant par vague. Elle ne sait pas, elle ne comprend pas. Est-ce du à l’action de Zeke ou bien est-ce sa simple panique s’exprimant ? Zackery semble lutter, mais Bell ne comprend pas contre quoi, elle veut juste se débarrasser de sa gêne, de ce raz de marée prêt à l’engloutir. Mais, Zeke est là. Il la recentre, il la garde sur terre comme une ancre bien décidée à ne pas laisser le bateau Belladona partir à la dérive. Il prend ses mains dans les siennes un peu moite, détail que Bell ne remarque qu’à peine. Les siennes sont glacées, comme en opposition avec celles de son ami, comme seul point de contrebalance thermique de son corps.

« Bell, je suis là, d’accord? » Resserrant sa prise sur les mains de Zeke, elle hoche la tête sans le quitter du regard. Elle souffle, tente de calmer sa respiration rapide, son cœur emballé. Zeke continue de lui parler, accorchant au fur et à mesure d’autres points d’accorche, d’autres cordes à ce bateaux échoué. Lionel, Jude, et Zeke. Elle acquiesce à ses paroles alors que les visages de ses amis s’imposent à elle. Le regard fier de Lionel, son port de tête qu’il pense digne du roi de la savane, et puis bien sûr Jude et son sourire de défi, sa façon de vivre comme une provocation, comme un défi lancé à quiconque voudrait le relever. Et puis bien sûr Zackery, droit devant elle, lui souriant et la couvant du regard, infiniment bienveillant, comme toujours. « Respire doucement. Respire doucement et pense à eux. » Elle inspire, expire, son front reposant contre celui du bleu et argent. D’autres visages viennent s’ajouter au trio qui occupe aujourd’hui sa vie. Cassie l’intrépide, Rowan le bagarreur. Ses deux premiers amours, ses amitiés compliquées. Et puis tous les autres, Pandore et Keith, qui lui manquait, Skye son ami nocturne, Tim le lutin qu’elle aimait comme un frère, Thomas…

Elle se cale sur le chemin que Zeke lui trace, sur sa respiration égale et posée, profonde. L’impression de noyade augmente d’abord alors qu’elle suffoque, que ses poumons protestent. Elle a l’impression que son corps ne lui appartient plus, qu’il se fiche de sa volonté. Il n’en fait qu’à sa tête, se rebelle alors qu’une nouvelle vague d’une chaleur intense l’envahit, la faisant gémir doucement. Juste au moment où elle pense qu’elle n’y arrivera pas, qu’il faut qu’elle s’allonge pour arrêter sa tête de tourner, elle sent la vague refluer. Doucement, ses poumons cessent de protester alors qu’ils se remplissent de plus en plus facilement, son esprit s’éclaircit. Sans qu’elle s’en rende compte, sa panique disparait et son cœur se calme.

Concentrée sur cette vague qui l’envahissait, Belladona en avait oublié sa montagne, sa faille béante, sa honte. Mais maintenant que sa panique s’effaçait, elle sentait quelques picotements dans son dos, elle reprenait pied, reprenait conscience du monde de sensations qui l’entourait. Zeke décolle son front du sien et la questionne, l’appelant par son surnom spécial. Belladona expire une dernière fois, se dégageant des quelques miettes d’angoisse encore présentent en elle. Elle acquiesce et plante son regard dans celui de son ami. « Et toi, tu vas bien ? »

Zeke ne dit rien, Zeke donne tout. Mais alors qu’elle sort la tête de son égoïsme, elle pense à lui. Elle ne sait pas quelles ressources sont demandées pour alimenter son sort, sa médecine, son savoir faire. Elle est ignorante et elle ne peut que plonger la tête la première dans la mare qu’il lui a présentée. Mais… Bella a peur que Zeke donne, parce que c’est elle, parce que c’est eux et que lui même n’en ressorte pas indemne.
Bell
Zeke
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Avril 2000 - Belladonna

we all have our scars.Attentif ; il est infiniment attentif à elle. À sa respiration étouffée, paniquée, alors que lui continue de creuser un sillage dans la mer dans laquelle elle se noie, pour qu'elle puisse enfin remonter à la surface, reprendre un peu d'air. Mais malheureusement, c'est un monstre intangible contre lequel elle se bat, contre lequel lui ne peut rien. Il la laisse faire, la laisse s'aider toute seule, tout en lui apportant la base solide, la force peut-être, nécessaire à ce qu'elle sorte victorieuse de son affrontement. Enfin, elle se calme. Enfin, il sent la houle des vagues se taire, retourner sous l'océan ; il sait que le monstre a lâché Belladonna et qu'elle respire à nouveau. Alors il s'inquiète d'elle, et la question le fait avoir un mouvement de recul. Pourquoi, après ce qu'elle vient de subir, s'inquiète-t-elle de lui ? Il arque légèrement les sourcils vers le haut, une fraction de seconde, pour finalement lui sourire doucement, chaleureusement, comme il a l'habitude de le faire. Ses prunelles bleues scrutent celles de son amie, un instant, tendres.

Toujours. Répond-t-il alors sur ce même sourire, tandis qu'il dépose un baiser fraternel sur le front de sa comparse Gryffondor. Merci de t'inquiéter, ma Belle. Parce que ça ne serait pas parfait sans le surnom de son amie. Enfin, il se redresse, lâche une main pour passer ses doigts dans une mèche claire, la dégager de ce si joli visage qu'il aimerait voir de nouveau radieux, et au plus vite. Conservant son sourire tendre, il hoche la tête. Si tu veux t'allonger, dis-moi. Ça ne changera rien, c'est peut-être même mieux.

Il sait à quel point l'on peut se senitr faible et vulnérable et épuisé et à bout de force dans ces moments-là ; aussi, il préfère laisser Belladonna faire à son aise, s'installer. C'est elle qui décide, lui il sera bien quoi qu'il arrive. Le temps qu'elle se décide, il recolle ses propres mains contre son plexus, comme pour se recharger un peu. Il risque d'être fatigué après coup, mais tant qu'il peut puiser, il puisera.

Il va falloir que tu me racontes tout ce que tu ressens pendant la séance. Si tu as mal, où tu as mal, comment tu as mal ; il est probable que tu ressentes des picotements, ou une forte chaleur, ou au contraire, que tu aies froid. Il est probable que tu te mettes à pleurer aussi, sans raison. Si tu sens ton corps t'échapper, ne le retient pas, tu risquerais de te déservir plus qu'autre chose. Tu te mettras peut-être à rire, aussi, ou alors tu seras peut-être subitement de mauvaise humeur ; mais c'est très passager. Je te le promet.

Il la met en garde parce qu'il faut qu'elle sache. Il ne peut pas la laisser dans le flou, la laisser découvrir de telles choses ; les sorciers ont un flux énergétique souvent plus puissant que celui des moldus, et les réactions peuvent être plus intenses, plus éprouvantes. Parfois plus longues ; il ne sait pas. Il faut voir, il faut qu'il commence ses soins, sinon ils n'en ont pas fini.

Il y en a pour une bonne heure et demie. Plus suivant les noeuds que je croise en chemin ; comme ça fonctionne avec des flux énergétiques, il est probable que je sois forcé de rester longtemps à un seul endroit.

Il risque, lui-même, de sentir des picotements, des démengeaisons, ses mains froides. Mais il a l'habitude. Puis c'est pour elle, c'est pour Bella. Il s'en moque de ce qu'il peut ressentir, tant qu'elle va mieux. Un peu. Un minimum. C'est tout ce qu'il souhaite.

Prête ?

Et déjà, il détache doucement ses mains, les écartes, souffle, pour les positionner au dessus du crâne de Belladonna, sans même la toucher.
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« Et toi, tu vas bien ? »

Belladona regarde Zeke dans les yeux, dans l’expectative. Zackery, c’est la personne la plus généreuse et la plus altruiste aux yeux de la gryffonne. Se trouvant elle-même parfois trop égocentrique, c’est un pan de sa personnalité qu’elle admire. Mais, alors qu’elle en profite peut-être parfois un peu trop, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter, aussi, à le voir toujours redonner le sourire à tout le monde. Qu’est-ce qu’il se passera le jour où ce sera ses commissures à lui qui tireront vers le bas ?

Zeke n’est tellement pas habitué que l’espace d’un instant, il semble surpris. Il arque les sourcils l’espace d’une nano seconde avant de plaquer à nouveau son grand sourire chaleureux sur son visage. « Toujours », alors qu’il pose doucement ses lèvres sur le front légèrement moite de Bella. Il la remercie et la rouge et mort lui sourit. Il peut la remercier, mais elle ne fera sûrement jamais autant que ce qu’il peut faire pour elle, pour eux, pour tout le monde. Elle a mis du temps à accepter son aide, à se faire à l’idée qu’il était peut-être la solution, ou en tous cas un rouage de celle-ci. Il dégage son visage et commence sa mise en garde en lui conseillant de s’allonger. Bell ne sait que répondre, une simple hésitation sur le visage. Elle décide finalement de suivre ses recommandations. Elle ne sait rien de ce qui l’attend et elle sait que le serdaigle ne lui conseillerait jamais rien qui irait à l’encontre de son bien être. Elle hoche donc la tête, accompagné d’un simple « d’accord », avant de se tortiller pour finalement s’étaler sur le ventre, la joue froide écrasée contre la dalle. Elle ne sait pas si sa position est tout à fait réglementaire, si on peut le dire ainsi, mais c’est comme cela qu’elle se sent le plus à l’aise. Le regard posé sur les mains de son ami pour ne pas trop redresser la tête et se faire un torticolis, elle attend patiemment la suite.

Elle l’observe apposer ses mains contre son torse, elle l’écoute lui expliquer la suite de leur aventure. Rien n’a commencé et elle a pourtant l’impression d’avoir déjà gravi le mont Everest. Elle cligne des yeux doucement, appréhendant comme elle peut le flot d’informations. Elle déglutit, totalement inconsciente de ce dans quoi elle se lance, alors qu’elle a l’impression que Zackery lui lit les effets secondaires d’une notice de médicaments moldus. Elle acquiesce une nouvelle fois ; Quel autre choix a-t-elle ?

« Prête ? »

Cette fois, l’anglaise fait un effort ; Elle se tord un peu pour regarder Zeke dans les yeux, alors que tout en elle lui réponds par l’affirmative. « Vas-y, Zeke. » Elle s’en remet à lui, et toute l’angoisse qu’elle ressent n’est en aucun cas dûe à son camarade. Il n’y avait personne de mieux placé que lui pour être à ces côtés dans un moment pareil. Elle aimerait tendre le bras pour toucher la cheville du français, mais elle n’ose pas. Alors, elle garde les bras le long de son corps pendant que Zackery les tend au dessus de sa tête sans même la frôler. Elle suit vaguement les mouvements des yeux avant de se forcer à porter son attention sur son ami.

L’immobilité est d’abord une contrainte avant qu’elle ne s’y habitue, qu’elle se détende. Étrangement, les mouvements lents et réguliers des mains de Zeke l’apaisent, la recentrent. Pour le moment, elle ne sent rien de ce qu’il lui a dit, rien que du vide.

Elle ne sait pas combien de temps elle reste ainsi, immobile, à ne sentir que le néant. Pourtant, petit à petit, elle sent comme une vague glacée accompagnée de picotements remonter de sa voute plantaire. C’est léger et insidieux, presque impalpable. Bell n’a rien senti, au début, pourtant la sensation est bien là. Alors qu’elle lui caresse les mollets, elle ouvre la bouche. « Y a… Comme une vague glacée qui remonte. Elle est au niveau de mes mollets… » Elle n’est pas sûre de comprendre le rapport avec son dos, mais après elle tout elle n’y connaît rien. Alors elle fait comme Zeke lui a dit, elle raconte tout. « Ça me picotte aussi. Comme si… Pleins d’aiguilles me frôlaient. » Et sans s’en rende compte, sa première larme tombe sur le sol. D’autres caressent l’arrête de son nez, dévalent la douceur de sa joue. Elle renifle un peu trop bruyamment, sans comprendre ce qui lui arrive.

« J’ai l’impression d’être encore plus émotive que quand j’ai mes règles. » Et l’idée la fait rire. Est-elle sûre de ne pas avoir bu un coup de trop avant d’entrer dans cette salle de bain ?

Bell
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we all have our scars.C'est le moment de fermer les yeux. De s'ouvrir, de respirer profondément, comme un état méditatif. L'esprit est là, présent, ici, à l'instant, ancré dans le sol. Concentration forgée à force d'habitude, un souffle profond et apaisé. C'est aussi le moment de transmettre et de partager, d'aider, de guérir. L'espace d'un instant, il songe qu'il aurait du prendre de la sauge, mais n'autorise pas d'autre écart à ses pensées. Elles doivent être là, pour Bella, et pas pour ce qu'il se passe ailleurs que leur petite sphère, leur petit cocon d'amitié et de confiance. Ses yeux bleus s'ouvrent de nouveau lorsqu'il sent la chaleur sérieusement gagner ses mains et que déjà les fourmis picotent le bout de certains des doigts. Les mouvements sont lents, d'abord, rassemblés. Puis ils s'immobilisent, se fixent au dessus de la tête de la demoiselle. Un flux énergétique constant, et puissant ; pas de doute, c'est une sorcière. Pas besoin de lui dire, cependant, il préfère s'inquiéter d'elle pour l'instant.

Qu'est-ce que tu sens ?

La description ne tarde pas à arriver. Le glacé, il le sent, dans ses paumes, et pourtant ses doigts sont encore brûlants. Et il y a toujours ces picotements, sans doute les mêmes que ressent sa Belle. Avant même qu'elle n'ait dis quoi que ce soit, Zackery sent les soubresauts, il sent toute l'énergique qui remonte jusqu'à ses mains, comme des puces attirées par un chin galeux, ou une armée d'enfants par un paquet de bonbons. Un fin sourire se dessine sur son visage, l'illumine un peu. Bella pleure, et c'est presque tant mieux. C'est une bonne chose. Un rire, à son tour, puis il rassure :

C'est très bien, dans ce cas. Tout se passe très bien. Promet-il, laissant échapper un nouveau rire. C'est l'énergie qui sort. En fait, elle entre par la tête, la fontanelle, puis sort par la plante des pieds et passe dans tout le corps. Parfois, il y a des blocages, comme des barrages, des nœuds en fait, où l'énergie s'accumule, se stocke et cause des problèmes durables. C'est pour ça que les larmes sont là : c'est les nœuds qui se défont, l'énergie qui s'en va. Assure-t-il. C'est pour ça qu'il ne faut rien retenir.

Sa voix est d'une douceur paternelle, le genre qui sort du cœur sans qu'il ne commande rien. Et son ton est tout aussi calme, posé, un peu lent même, comme si faire ça drainait un peu sa propre énergie, le vidait. Mais la fatigue viendra plus tard, pour l'heure, il a sa Belladonna à soigner. Il attend patiemment que les picotements dans ses mains se taisent pour descendre sur la nuque. Là, il y reste quelques instants pour voir s'il capte quelconque nœud : la demoiselle semble bien aller. Les choses se corsent, cependant, lorsqu'il sent un lourd poids peser sur son corps quand ses paumes arrivent dans la zone blessée. L'immense blessure ; il sent un flux énergétique puissant qui émane de la crevasse. D'abord les fourmis dans les mains, elles gagnent très vite ses poignets, lui arrachant une grimace. Une fine pellicule de sueur s'est déposée sur son front ; il commence à avoir sacrément chaud.

Y a du boulot, par-là... Il retient un "aouch" en sentant une sorte de décharge dans ses doigts. Surtout ne pas affoler Bell. Je ne crains rien, ne t'en fais pas. Ça fait partie du jeu, entre autre. Moi aussi je ressens plein de choses : ma température augmente, je commence à avoir sacrément chaud, puis des picotements dans les mains. Comme des aiguilles, tu sais. Il fait référence à la description de son amie, souriant un peu comme pour la rassurer. Ça va être plus long que prévu... Et surtout, plus éprouvant. Mais du moment qu'il peut soigner sa Belle, il prendra le temps qu'il faudra. Hors de question de la laisser comme ça, et de toute façon, ils ont commencé. Il faut finir, désormais. D'autant plus qu'il compte lui faire tout le corps, derrière et devant, ne rien oublier. Elle semble avoir besoin de plusieurs séances, également... C'est... Vraiment curieux. L'énergie est très forte sur la tête et sous les pieds, mais là... C'est comme si elle s'en allait - ou entrait - aussi par ta blessure. L'idée que l'énergie s'en aille ne l'étonne pas, mais qu'elle entre... Ça lui paraît aussi plausible qu'hostile, subitement. Ca expliquerait tout un tas de choses, notamment pourquoi la plaie ne se referme pas. Kurat. Lâche-t-il en estonien, se mordant la lèvre. Si c'est ce qu'il pense, il va vraiment falloir passer du temps dessus.
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Une fois de plus, Zeke fait preuve d’un trait de caractère que Bella n’a pas, d’une prouesse qu’elle ne pourra jamais caresser. Comment fait-il pour être si concentré ? Comment fait-il pour ne pas se laisser distraire par les gouttes qui tombent du robinet, par le vent qui fait vibrer les fenêtres ? Mais non, la seule chose dont le serdaigle parle, c’est d’elle. Et uniquement d’elle. Bella a bien essayé de retourner la situation, mais peut-être était-ce une mauvaise idée, peut-être était-ce une excuse pour se détourner de l’affreuseté qui habite son dos. Mais Zeke la recentre, la guide, comme toujours.

Lorsqu’il lui demande ce qu’elle ressent, Bella prend le temps de détailler, d’essayer d’expliquer. Mais comment exprimer ces picotements qui remontent le long de ses mollets? Comment décrire la chaleur moite qui s’empare de son corps ? Elle pose des mots maladroits sur ses sensations, essayant comme elle peut de communiquer à Zackery ce qu’il advient à l’intérieur de son corps. Comment expliquer pourquoi cette eau salée coule de ses yeux alors qu’elle n’en connaît même pas la raison, alors que la seule explication qui lui vient est une histoire d’hormones détraquées qui la fait rire. Elle doit sembler si hystérique. Et pourtant le fils de l’aigle reste bienveillant, attentif. Il la rassure immédiatement et plaidant la normalité, avant de lier le son cristallin de son rire à celui plus rauque de la blonde.

« C'est l'énergie qui sort. En fait, elle entre par la tête, la fontanelle, puis sort par la plante des pieds et passe dans tout le corps. Parfois, il y a des blocages, comme des barrages, des nœuds en fait, où l'énergie s'accumule, se stocke et cause des problèmes durables. C'est pour ça que les larmes sont là : c'est les nœuds qui se défont, l'énergie qui s'en va. C'est pour ça qu'il ne faut rien retenir. » Elle l’écoute, attentive, tout en léchant le sel qui échoue sur ses lèvres. Même si elle le voulait, elle ne pourrait sûrement pas arrêter ces larmes qui lui semblent habitées d’une vie propre. Elle continue de pleurer malgré les caresses rassurantes de la voix de Zeke, malgré sa présence apaisante. Elle ne retient rien.

Elle ne voit rien de ses gestes, elle ne voit rien de ses expression ; Tout ce que Belladona peut faire, c’est subir. Pourtant, elle a l’impression de suivre les mouvements de mains de Zackery, comme si un courant électrique sautait sans cesse de la pulpe de ses doigts à la peau de son dos. Son corps, lui, continue de vivre, de chauffer avant de se prendre un sceau d’eau glacée. Il change, il bouge, il picote. Puis.. Puis tout change. Bella sent ses membres s’engourdir alors que les picotements disparaissent, comme si Zackery l’avait anesthésié.

Et alors, tout se concentre, tout se recentre. La chaleur, le glacé, la douleur. Elle sent presque chaque flux parcourir ses veines, parcourir ses nerfs pour se réunir le long de sa ligne maudite. Elle ne dit rien, l’impression de vers se mouvant sous sa peau étant plus désagréable que douloureuse. Puis Zeke émet une doute, léger, rapidement rectifié. Il la rassure, lui explique ce que lui même ressent et Bella hoche légèrement la tête contre la pierre froide. Avant de lâcher un « Ça va être plus long que prévu… » Bell se mord la lèvre inférieure. Elle l’avait souvent entendue, cette phrase.

Ça avait commencé avec les infirmiers de Sainte-Mangouste, qui avaient d ‘abord assuré qu’elle serait guérie en un rien de temps, avant de lâcher cette phrases « ça va être plus long que prévu… » Puis, il y avait eu les experts en blessures par sortilège, les spécialistes en cas intraitables, les incapables qui finissaient par tous lui dire la même chose. Et maintenant, Zeke. Elle s’apprête presque à se redresser, à lui dire que ce n’est pas grave en déposant un baiser sur son front, à abandonner. Mais Zeke, lui, n’abandonne pas. Il l’arrête, continuant de réfléchir à voix haute. « C'est... Vraiment curieux. L'énergie est très forte sur la tête et sous les pieds, mais là... C'est comme si elle s'en allait - ou entrait - aussi par ta blessure. » Bell acquiesce une nouvelle fois sans comprendre. Des mots vides de sens, dont elle ne saisit pas l’étendue, dont elle ne caresse pas les finalités. Puis, Zeke crache, jure, de sa langue natale dont Bella connaît maintenant les sonorités sans en comprendre le sens. Celui-là, il lui semblait l’avoir déjà entendu, pas forcément dans les meilleurs situations. Alors qu’elle ouvre la bouche pour questionner, pour comprendre, les vers de son corps repennent du service. Elle se stope en plein élan et aucun son ne sort d’entre ses lèvres.

À la place, ses membres inférieurs se raidissent, comme si des filaments s’étendaient pour en prendre le contrôle. Avant de lui échapper, saisis de soubresauts. Ses genoux cognent contre la pierre alors que ses jambes dansent une gigue d’une faible amplitude mais qu’une rapidité insoupçonnée. Bell ne sent rien, ses genoux qui ne tarderont pas à bleuir ne lui font rien, elle ne sent pas ses jambes raidies. Des picotements dans le bout des doigts lui donnent l’impression que des milliers d’aiguilles s’enfoncent dans sa peau, lui clouent les mains au sol.

Et alors, la douleur. Fulgurante, vive et brûlante qui émane de sa colonne. Comme une décharge électrique, comme si quelqu’un lui avait enfoncé un tisonnier ardent dans le dos. Aucun son ne sort de sa bouche, mais elle plaque son front contre le sol en serrant les lèvres. Sa main, elle, vole vers la cheville de Zackery, qu’elle saisit violemment. Et qu’elle sert. Fort.

Bell
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we all have our scars.Alors il sent. Alors il voit.

Quand ses membres se raidissent, quand tout son être hurle, hystérique, convulse entre les hautes flammes du brasier, condamné au bûcher qui se débat, pieds et poings liés, quand elle lui attrape la cheville et même avant, quand tout tourbillonne autour d'eux, dans l'œil du cyclone, il le sent, il le voit.
Dans ses mains, l'énergie fait un caprice. Elle oscille, vacille, se démène pour chasser les paumes qui ne font que l'entraver. Elle sort et entre de la blessure, elle passe dans tout le corps, chamboule tout à l'intérieur. Il n'y a pas de nœuds pourtant, si ce n'est quelques petits çà et là, rien de grave. Il n'y a que cette immense crevasse malade qui gerbe toute l'énergie et en avale goulûment. Une consommatrice qui prend et qui jette, qui ne fait rien d'autre que ce qui lui fait envie.

La gorge nouée, l'Estonien ne fait même plus attention aux jambes qui battent sans contrôle, même plus attention aux phalanges autour de sa cheville qui serrent et qui serrent et qui serrent. Il la laisse faire, faire tout ce qu'elle veut Bella, parce que c'est plus simple pour eux, parce que de toute façon il ne peut pas faire grand-chose d'autre que ce qu'il applique déjà. Lui aussi ses dents se serrent, lui aussi sa mâchoire broie ses molaires emboîtées de force. Ses mains tremblent, et comme si elles étaient congelées, il ne les sent plus. Trop d'aiguilles dans son épiderme, trop de picotements, ça ne marche plus, ça ne fait plus rien, il ne sent rien d'autre que le flux affolant d'énergies dans ses veines, qui passe dans ses bras en continu, sans donner de répit. Il a l'impression que, dans la blessure, c'est de la lave en fusion qui va sortir, bouillante, qui va dégouliner sur le corps de la pauvre Belladonna, qui va inonder la pièce et remplir la baignoire, les noyer tous les deux.
Si ça doit sortir, ça sortira. Il poursuit, il prend sur lui. Un mal de tête profond et sourd l'assaille, sans même qu'il ne s'en aperçoive toute de suite. Tout est progressif, ça lui prend la gorge, la mâchoire, les tempes, le front. Comme un coup de batte dans la tête donné par un CRS pendant une manifestation. Manifestation de grande ampleur sous ses mains.

Comme un avion qui atterrit, lentement, d'abord imperceptible, puis il sent que tout s'amenuise. Il reprend le contrôle. L'énergie est canalisée dans ses mains, dans son bras, la sienne l'absorbe et la rejette sainement. Des acouphènes, on lui a hurlé aux oreilles pendant cinq, sept, dix minutes. Sa mâchoire se desserre alors, petit à petit. Son front dégouline de sueur, mais tant pis. À vue d'œil, le corps de Bella aussi se détend, ou plutôt se décompose. Un soupir de soulagement lorsqu'il se permet de bouger légèrement ses doigts : ils sont toujours là, ils sentent de nouveau toutes les sensations, ils font leur travail, petits ouvriers déterminés. C'était une tâche difficile, alors il soupire. D'aise, de soulagement.

C'est fini, Bella. Le plus dur est passé.

Il a envie de s'excuser mais sait bien que ça ne servira à rien. Il prendra la rouge et or dans ses bras après. Ils sont fatigués, les deux soldats revenant de la guerre. Le temps s'est arrêté autour d'eux, et c'est mieux ainsi. Pas la peine de continuer plus encore ce qui deviendrait de la torture et non plus du soin. Alors ses mains glissent dans ses reins, sur ses fesses, ses cuisses. Il se déplace, reste prêt d'elle, une main sur chaque plat de pied. Quand enfin tout est terminé, il s'éloigne, sans pour autant se lever. De quelques vifs gestes, il secoue les bras, se les frotte, chasse tout le mauvais. Il ira les laver dans la baignoire plus tard.

Voilà, c'est terminé. Annonce-t-il d'un ton un peu las sans pour autant cacher son sourire. Demi-teinte de victoire et d'épuisement. À peine a-t-il fini ce soin-là qu'il se pose des questions pour les suivants. Ses méninges fonctionnent à tout vitesse malgré lui, encore emportées dans le flot d'énergie de tout à l'heure. C'était violent, épuisant, déroutant... Étonnant et inquiétant. L'idée d'avoir pu le dompter lui confère cependant beaucoup d'espoir. D'abord pour Bella, ensuite pour sa maîtrise. Il a senti que quelque chose essayait de s'infiltrer, mais il l'a repoussé, habilement, durant de longues minutes. Et pour eux deux, c'est une très bonne nouvelle. Posant une main dans les cheveux de son amie, il les frotte doucement, glisse ses doigts entre les mèches pour la caresser. C'est fini. Je suis désolé... Un nouveau sourire ponctue son ton. Comment tu te sens ?

La redressant un peu, il l'aide à enfiler son sweatshirt pour ne pas qu'elle attrape froid. Dans son sac plus loin, il prend un verre qu'il gardait sur lui exprès. Un petit Aguamenti du bout de la baguette, et il tend le récipient à sa belle. Un nouveau sourire lui est adressé, il hoche la tête pour l'inciter à boire. C'est nécessaire pour elle, mais il n'a pas la force de lui expliquer. Au lieu de ça, il descend dans la baignoire, ouvre un robinet, manches retroussées, pour se laver jusqu'aux coudes, se sécher vaguement, le vêtement collant à sa peau. Au moins, il est désormais propre de mauvaises énergies. Une fois sorti, il s'approche de sa belle et l'invite à s'installer contre lui pour qu'elle se repose.

Tu as été très courageuse, ma belle. Je suis super fier de toi. Si ses yeux étaient un canon de fusil, il tirerait probablement des milliers de coeurs à ce minois qu'il connaît si bien.
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