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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
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No two snowflakes are alike Ϟ Skye

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« that's why you are unique. »
Décembre 1999 - Skye

quiet like the snow.C'est quoi, la définition de "il fait beau" ? D'un "beau temps" ? Sans baigner dans le relativisme, la beauté est subjective, que la majorité ait le même avis ou non ; chacun en a sa perception. Pour certain elle est pointue, pour d'autres plus large, moins détaillée. Mais un beau temps, quand on parle de climat, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que c'est forcément un grand ciel bleu, dégagé, radieux ? Est-ce que le soleil doit forcément dominer le monde dans lequel ils vivent pour qu'il fasse beau ?
Parce que, aujourd'hui, il fait beau. Le ciel est couvert, l'atmosphère étouffée par ces nuages gris qui, pour une fois, ne paraissent pas austères et mornes ; les flocons tombent lentement, nombreux. Et pourtant, pour Zackery, il fait beau. Peut-être est-ce le temps, peut-être est-ce sa journée, peut-être est-ce ce garçon avec qui il marche qui illumine le climat et l'ambiance. Sans doute tout à la fois. Comme à son habitude, il est heureux, les petites choses lui conviennent, et marcher comme ça, dans les rues de Pré-au-Lard, après une bièraubeurre bien chaude et sucrée, avec l'une des meilleures personnes du monde - si vous voulez son avis -, ça le rend heureux comme tout. Depuis qu'ils sont sortis de la Tête de Sanglier - ou plutôt, depuis que Zackery a vu les flocons qui tombaient enfin et s'est entêté de presser Skye pour qu'ils aillent en profiter - la conversation est à la fois distraite et émerveillée. Le Serdaigle garde le nez bien relevé vers le ciel, vers les hauts bâtiments cornus de Pré-au-Lard, avec ses rues médiévales, reportant parfois son attention sur le visage de son ami, un grand sourire collé à ses propres lèvres.

C'est assuré, il fait beau. L'ambiance n'est même pas sombre, éclairée par les lampes des bâtiments devant lesquels ils passent. On y voit bien et, même s'il fait froid emmitouflé dans les gros habits en laine, juste le bruit des pas qui s'enfonce dans la neige est agréable. Il n'y a pas grand-monde, les rues ont l'air désertes ; il faut être simplement deux fous élevés dans le sud de la France pour vouloir se balader comme ça sous les trombes de neige qui dégoulinent du ciel. À Beauxbâtons, ça n'avait rien à voir. Les hivers étaient rarement enneigés, et si les températures descendaient en dessous du zéro degré, la neige était, ironiquement, frileuse à l'idée d'aller s'installer sur des terres aussi austères à sa venue. L'emplacement de l'école aidait un peu, mais ça n'a rien à voir avec Poudlard. À Poudlard, on a de la neige jusqu'au genoux.

"On s'emmerde à Poudlard", m'a dit Lionel ! Déclare-t-il en écartant les bras, scandalisé par les propos de son lion. Ce n'est pas la première fois, et ça n'est sûrement pas la dernière, qu'il entendra quelque chose dans ce genre de la part de son ami. Mais c'est génial, Poudlard ! C'est pas le même style que Beauxbâtons, d'accord, c'est pas la même mentalité qu'à Beauxbâtons, d'accord, mais ça reste génial. De la neige, Skye. De la neige, rends-toi compte ! Toi, tu trouves pas ça génial ? Autant de neige ?

Ses belles prunelles bleues, étouffées par les pommettes que relèvent sont sourire radieux, se posent sur le visage anguleux de son ami de longue date, espèrent une réponse aussi positive de sa part. Son bras, aussi instinctivement que son naturel tactile le permet, est passé autour du biceps charnu du rouge et d'or alors qu'il s'est légèrement penché en avant. Regarder les gens quand on leur parle, c'est important ; cela dit, et bien malgré lui, il met de côté l'extrême gêne qu'a toujours causé l'aspect tactile de sa personnalité à son ami.
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Skye M. Krushnic
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Skye M. Krushnic
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No two snowflakes are alike
  Zeke & Skye

 


Le froid s’infiltrait sous les couches de vêtements du jeune griffon. Le vent glacial lui fouettait le visage, teintant ses joues de rouge et humidifiant ses yeux. Ses gants en laine étaient trempés par les flocons qui tombaient lentement autour d’eux. Grelottant doucement, il se dessinait devant lui un nuage blanc à chacune de ses respirations. Et sur son visage, un sourire radieux étirait ses lèvres. Il faisait glacial, il était frigorifié.
Surtout, il était heureux.

Skye aimait la neige. Il l’avait toujours aimée, c’était inscrit dans ses veines. Ses origines ukrainiennes avaient parlé avant même qu’il ne connaisse son père. Il avait passé de nombreuses vacances dans les Alpes, échappant à la grisaille de l’hiver parisien. Puis, son père l’avait emmené en Ukraine. La neige y était plus pure, plus profonde encore que ce qu’il avait pu voir en France. Elle s’étalait à perte de vue, recouvrant des territoires infinis. Enlaçant la terre dans une étreinte douce, la plongeant dans un sommeil réparateur.
Skye avait toujours aimé la neige. Le blanc monochrome, le silence qu’elle apportait. Tout était si calme, si apaisant. Puis, tout avait changé. Les humains sont aveugles et sourds. Skye n’était plus tout à fait humain. Dans sa poitrine battait un deuxième cœur. Un cœur qui ne faisait pas qu’aimer la neige. Il la connaissait, la vivait. Pour l’once, les ombres mouvantes sur la neige étaient aussi frappantes que les couleurs criardes des fleurs au printemps. La danse de la neige et la chute des flocons provoquaient un chant doux, chaque créature se déplaçant sur le tapis glacé provoquait un boucan monstre. Et surtout, il y avait cette odeur. L’odeur de la neige.
L’once n’avait pas froid. Surtout pas en Ecosse alors qu’elle était taillée pour vivre dans les plus hauts monts de l’Himalaya. L’once voulait courir, l’once voulait chasser. L’once était prisonnière du corps humain. Mais sa joie et son excitation ressortaient avec force sur le visage humain. Et au milieu des maisons étroites dont les toits se recouvraient de neige, Skye souriait, la tête tournée vers le ciel pour capter le plus de flocons possibles.

Zeke n’avait pas eu de mal à le convaincre de sortir. À peine le Serdaigle lui avait-il fait remarquer les flocons qui tapaient doucement les carreaux de la Tête de Sanglier, les deux amis avaient terminés leurs boissons en un temps record pour se précipiter au dehors. Leur marche à travers les ruelles sinueuses du village était lente. Ils avaient tous les deux la tête levée vers le ciel, la vue brouillée par les nombreux flocons qui leur atterrissaient dessus. A travers la neige, Skye lançait régulièrement des regards à Zeke. Il avait le même émerveillement que lui dans les yeux, la même excitation joyeuse à peine cachée. Le griffon était heureux d’être à ses côtés. C’était probablement la meilleure personne avec qui il pouvait partager ce moment.
Zackery écarta les bras, s’insurgea des propos de Lionel qui critiquait Poudlard. Skye éclata de rire. C’était Lionel tout craché. Depuis son arrivée, il ne cessait de râler sur l’école britannique. De son côté, Skye adorait le changement. Beauxbâtons était si propre, si parfait, si carré. Poudlard convenait mieux à son caractère. Zeke semblait partager son avis sur le fait que Poudlard n'était pas si mal. Un sourire jusqu’aux oreilles, il défiait Skye de penser le contraire. « Toi, tu trouves pas ça génial ? Autant de neige ? » Skye rigola tandis que l’once remuait en lui. S’il savait. Zeke lui passa le bras autour du sien. Skye se tendit légèrement mais accepta sans rechigner le contact.

« Tu rigoles, évidemment que c’est génial ! Même Lionel ne pourrait pas se plaindre de ça. »

Skye tournoya sur lui-même, entraînant Zeke dans son mouvement, désignant de son bras libre le ciel qui les recouvrait de son doux manteau blanc.
Sans prévenir, le rouge et or se laissa tomber en arrière dans la couche de neige déjà épaisse. Il attira dans sa chute son ami et ils s’étalèrent sur le sol dans un bruit étouffé. Skye rigola et écarta les bras et les jambes pour esquisser un ange de neige.

« C’est si calme, si beau. Qui pourrait se plaindre de la neige ? Je t’emmènerai en Ukraine un hiver, tu verras, c’est magnifique. »

Skye dessinait son ange avec application. Il resta couché lorsque son ange fut terminé.

« Je t’explique même pas les batailles de boules de neige qu’il y a moyen de faire là-bas. »

Souriant, il conclut sa phrase par l’envoi d’une poignée de poudreuse dans la direction du Serdaigle.


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quiet like the snow.Pour une heure, voire même deux s'ils en ont l'occasion, ne voilà plus deux anciens étudiants de Beauxbâtons à Poudlard, mais deux enfants, émerveillés par les flocons qui dégoulinent du ciel, virevoltant au grès de la maigre brise d'hiver qui souffle dans leurs cheveux couverts du bonnet de leur maison respective ; Zackery a, d'ailleurs, cousu un petit blason de Beauxbâtons sur le sien, pour le personnaliser d'abord, ensuite par nostalgie. C'est dans son immense générosité qu'il a évidemment proposé à ses comparses français de faire de même sur leur couvre-chef, et de ce fait, c'est une petite armée de Beauxbâtonnais cousus qui se promène dans les couloirs de Poudlard, couverts de neige.

Alors qu'il avait les bras écartés, scandalisés par les propos de Lionel, le rire de Skye lui a été communicatif. Skye. Quand il entend ce nom, qu'il voit se visage aux traits marqués mais à l'expression douce, à l'image de son caractère, il ne peut s'empêcher de sentir son cœur réchauffé par la nostalgie et la joie qui enlacent son organe vital. Rares sont les gens qui lui font cet effet, qui font pétiller ses rétines, une poignée seulement : mais une poignée à laquelle il tient profondément, plus que tout même, une poignée d'être à qu'il enlace par le bras pour témoigner sa gratitude et sa joie d'être en leur compagnie, de les compter dans sa vie ; en somme, comme il le fait avec Skye. Il est heureux, et il aimerait lui dire, lui montrer. Juste glisser un "je t'aime" pour y déverser sa joie intense dedans et l'offrir à son ami ; mais les "je t'aime" sont rarement bien compris, même les siens. Il voudrait le dire, le répéter, partout, tout le temps, à Lionel, à Jude, à Belladonna, à Skye, à tous ceux qui comptent chaleureusement dans son cœur ; mais ils ne comprendraient pas. Si le Serdaigle n'est pas pudique dans sa démonstration, il l'est dans sa diction, n'ose dire certains mots, certaines choses, certaines phrases qu'il préfère traduire en tenant une main, un bras, des épaules, quelqu'un dans ses bras. Tout ça est si compliqué... Et en même temps si naturel. Tellement naturel qu'il reste accroché au bras de son ami alors que celui-ci tournoie, le nez levé vers le ciel. Zackery manque de tomber, se raccroche à lui, les éclats de son rire enjoué résonnant contre les hauts murs des maisons cornues de Pré-au-Lard. Puis enfin, il lève le nez suit le doigt de son ami.

Il va trouver, je lui fais conf- ah !

Pas le temps de finir, il est entraîné au sol, dans la poudreuse qui se dépose sur son nez de loutre ; d'un souffle vers le haut, ridicule mais efficace, il la chasse et se détache enfin de son ami pour rouler sur le dos, l'imiter vaguement. Skye s'applique, et Zackery affiche une grimace étonnée devant le cœur à l'ouvrage. Lui se dandine comme une dinde, s'enfonçant plus dans la neige qu'autre chose, jusqu'à ce qu'il entende parler de l'Ukraine. C'est vrai ça ! Que son ami est Ukrainien ! Tout deux viennent de loin, et pourtant ont l'air si proches. Deux étrangers, deux inconnus que le destin a fait se croiser pour le meilleur. L'Estonien redresse la tête pour regarder son ami de ses yeux bleus émerveillés, pétillants, vifs.

C'est vrai ? Ce doit être splendide ! Lui connaît d'autre hivers, ceux de... Il n'a pas le temps de penser plus que déjà le voilà à bouffer les flocons blancs par paquet de trente. Opération commando, il roule plus loin de son ami, se relève à peine. Eh bah j'veux bien voir ça !

Un sourire malicieux sur ses lèvres et l'air sournois sur son visage, à son tour il asperge son ami d'une gerbe de neige qu'il lui lance dessus sans crier gare. Et il ne lui laisse pas le temps de répliquer, d'ailleurs, forme déjà quelques boules pour le canarder sans ménagement, riant à son tour comme un gamin dans la cour de récréation. Comme les deux enfants qu'ils sont à l'instant présent.

L'Estonien cesse le feu très vite, cependant, pour revenir s'asseoir auprès de son ami. Le tissu de sa robe de sorcier ne le protège de rien, ne les protèges de rien, tous les deux, et ils rentreront probablement trempés à Poudlard. Mais voilà qui en vaut largement la chandelle.

Tu verras, on voyagera tous les deux. Je t'emmènerai en Estonie, à Tallinn si tu veux, puis à Kuressaare. Tranquillement, il s'allonge, se pose la tête contre son ami, songeant que ça ne devrait pas déranger. C'est là où je suis né... Elle est vraiment magnifique en hiver, cette ville. On visitera le Kuressaare linnus... Le... Il peine un instant à trouver ses mots en français. Château de Kuressaare quoi. Après, on ira en Norvège, si tu veux. Voir les aurores boréales.

Rien que l'idée de retourner dans ses pays l'effraie un peu, et en même temps l'excite beaucoup ; il aimerait être de nouveau entouré de ces langues qu'il connaît et qu'il n'a pas entendu depuis des lustres. Encore plus avec son ami à qui il lance d'ailleurs un regard souriant et doux, confortablement installé contre lui.
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Skye M. Krushnic
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  Zeke & Skye

 


Le monde perdait peu à peu de ses couleurs. Dans ce dédale de maisons noires et tordues, un voile blanc drapait le village tandis que le ciel gris plomb semblait si proche qu’ils auraient pu le toucher. Noir, blanc et gris. Des couleurs froides, des couleurs tristes. Pourtant, jamais Skye n’aurait utilisé ces mots pour décrire le paysage qui s'offrait à lui. Des couleurs douces et calmes. Les feux, allumés dans les cheminées par les villageois, envoyaient leurs lumières dansantes se refléter sur la couche de neige. Les couleurs orangées des flammes faisaient vibrer l’air avec joie tandis que les deux étudiants traversaient les ruelles vides. Les habitants étaient blottis dans leurs fauteuils, quelques visages joyeux contemplaient les lourds flocons qui venaient s’écraser avec douceur contre leurs vitres. Mais personne n’osait affronter le froid. Zackery et Skye avaient le village pour eux.
Et alors que Zeke s’exclamait qu’il faisait confiance à Lionel pour trouver matière à râler, le griffon se laissa tomber en arrière dans le matelas de neige. Riant, il emporta son ami dans son élan puisque celui-ci venait de passer son bras autour du sien. Il pouffa, ça lui apprendrait à toujours vouloir se tenir à lui. Couché dans la couche épaisse, Skye s’appliqua à dessiner un ange sur la neige. Il prenait son temps pour réussir son œuvre. À ses côtés son ami se trémoussait comme un poisson qu’on venait de sortir de l’eau. C’est ce qu’il aimait chez Zeke, sa classe naturelle. Skye leva les yeux vers le ciel, ce qui étant donné sa positon couché n’était pas un signe d’exaspération mais plutôt l’occasion de contempler les flocons qui se précipitaient à sa rencontre. Souriant, il tira la langue pour en cueillir quelques-uns puis expliqua à l’aiglon que le paysage ukrainien en hiver valait particulièrement le détour tout en permettant d’épiques batailles de boules de neige. Afin d’appuyer sa phrase, il lança une poignée de poudreuse en direction du poisson qui lui servait d’ami. Zeke ne fut pas long à réagir et, d’une petite roulade sur le côté digne des plus grands soldats para-commando, s’éloigna de son adversaire pour se relever en sécurité et le bombarder de boules de neige. Riant, Skye se protégea comme il pouvait des projectiles. Il n’eut pas le temps de se relever pour tenter de répliquer que déjà Zackery se rasseyait à ses côtés, un large sourire de gamin imprimé sur le visage. L’aiglon avait détruit au passage le magnifique ange des neiges de Skye et celui-ci lui lança une petite poignée de neige sur le torse en punition. Zeke se mit à lui parler de voyages qu’ils feraient, ce qui faisait sourire Skye jusqu’aux oreilles. Il avait toujours voulu voir la mer en hiver. Il n’avait jamais été dans les régions d’Ukraine qui bordaient la mer et qui, de toute façon, étaient bien plus chaudes. Visiter l’Estonie lui ferait découvrir un tout autre paysage. Surtout en la charmante compagnie de Zackery qui ferait surement un merveilleux guide. Lorsque l’aiglon se coucha et posa sa tête  sur lui, Skye fit une petite grimace. Il ne pouvait cependant pas punir Zeke de sa proximité en le faisant chuter dans la neige, cette fois-ci. Et puis, il ne voulait pas vexer Zeke et, surtout, il ne fallait pas qu’il attrape froid à la tête. C’était le seul atout de ces pauvres Serdaigles après tout. Écoutant les explications à propos de Kuressaare, le rouge et or se mit à former une petite boule de neige qu’il fit sautiller dans ses mains, juste au-dessus de la tête de Zeke. Il acquiesça avec excitation à l’idée de visiter le château de Kuressaare et sourit encore plus fort à l’évocation de la Norvège.

« J’adorerais voir des aurores boréales, je n’en ai jamais eu l’occasion ! Est-ce qu’il n’y en a pas aussi en Estonie ? C’est quand même très au nord aussi. » Skye baissa les yeux vers le regard doux de Zeke. « C’est comment la mer, en plein hiver ? »

Il déposa un instant la petite boule de neige avec laquelle il jouait, pour en former une deuxième. Il se mit ensuite à jongler avec les deux, manquant à chaque lancé de les faire tomber sur la tête de l’aiglon.
Skye ne pouvait s’empêcher de sourire au ciel de plomb qui lui envoyait ses flocons. Parler de voyage avec Zackery était enthousiasmant. Le rouge et or était particulièrement satisfait à l’idée qu’il propose des pays où la neige régnait en maître. Il savait que son ami avait visité des pays bien plus chaud et, même si l’idée de parcourir l’Afrique n’était pas déplaisante, Skye avait pu constater que, depuis sa première métamorphose, il se sentait toujours mieux dans un pays recouvert d’un manteau blanc que dans un pays bouillonnant sous un ciel d’été.
L’une de ses boules de neige finit par atterrir sur l’épaule de Zeke, projetant des flocons dans toutes les directions. Skye s’excusa en riant et épousseta la neige de la veste de son ami. Il écarta ensuite les bras dans la neige, en soupirant de joie.

« On est quand même bien ici. À Poudlard, je veux dire, quoiqu’en dise Lionel. Imagine, on serait dans l’hiver pluvieux de la France à devoir travailler ... ou chercher un travail ou être formé, ou je ne sais quoi d’autre. » Skye grimaça. Ça lui plaisait d’étudier et, malgré son envie de devenir un Auror qualifié, ce monde là lui faisait aussi un peu peur. Accomplir un rêve a toujours quelque chose de terrifiant. « Sérieux, ça me saoule rien que d’y penser. Au lieu de bosser, je propose qu’après notre GISIS, on parte s’enterrer dans un igloo en Scandinavie. »

Ils auraient des Huskys et des rennes, des nuits qui durent des mois et des jours aussi. Et surtout, beaucoup de neige.

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Décembre 1999 - Skye

quiet like the snow.Un instant, le bleu et argent louche sur la boule de neige dangereusement manipulée au dessus de son nez. Pas qu'il ne soit pas rassuré, il fait totalement confiance à son ami de rouge et d'or ; seulement, il lui fait aussi confiance pour trouver un moyen de le filouter et se venger de la tonne de neige balancée plus tôt. Sur ses gardes, tout de même, Zackery reste tranquillement la tête posée sur le ventre de son companon. C'est drôle, d'ailleurs, parce que même à travers les couches de vêtements, il peut sentir sa voix vibrer dans sa cage thoracique, il peut sentir les battements de son coeur, et rien que ça, c'est génial. L'espace d'un instant, il n'entend plus rien, si ce n'est les coups réguliers de l'organe vital, les vibrations sourdes, le tout perdu dans une étendue blanche et poudreuse, rassurante. Son sourire ne quitte pas son visage, bien au contraire, lorsque la question des aurores boréales en Estonie survient. Question pertinente s'il en est, mais Zackery a beau creuser dans sa mémoire, pas moyen de se souvenir d'avoir vu des aurores boréales en Estonie.

S'il y en a, je ne les ai jamais vues. On le découvrira ensemble... Sa voix est presque basse, son ton posé ; ses lèvres ankylosées par le froid ne cessent de sourire, une gymnastique constante, qui les empêche de craqueler en hiver. Il faut avouer que les baumes que lui préparent ses amis les plus doués en botanique aide beaucoup, mais tout de même. L'idée de découvrir quelque chose d'aussi extraordinaire que les aurores boréales avec Skye, cela dit, lui réchauffe complètement le coeur. Ce serait tellement merveilleux d'être allongés dans la neige, tous les deux, les yeux rivés vers un ciel aux milles couleurs. Et la mer...

Il souffle un instant, essaie de se souvenir. Ce qu'il a vu, ce qu'il a ressenti la première fois qu'il a vu cette étendue grisâtre. Rien de bien, fou, à vrai dire. Mais pour Skye, il essaie, il tente. Il ne veut pas tout lui dire non plus, alors il trie les informations pour lui laisser de la surprise quand ils le verront tous les deux. Voyager avec ses amis, tout de même, quel beau privilège.

Ça dépend où tu vas. Mais je me souviens que la mer était... Grise. Ses yeux bleus louchent sur les boules de neige que Skye s'amuse à lancer au dessus de sa tête. C'est dangereux, ça, monsieur. Averti-t-il avec un sourire amusé, bien qu'une lueur dans ses yeux hurle sa crainte de s'en recevoir une en pleine face. Et donc, la mer... Est grise. Elle n'a pas l'air d'avoir changé, à vrai dire. Elle a l'air toujours aussi calme, ou agitée. On dirait qu'elle est toujours à la même température qu'en été. Et on dirait aussi qu'on peut marcher dessus sans couler. Le vent est frais... C'est le paysage autour qui est impressionnant.

C'est peu commun pour un oeil habitué aux températures clémentes de voir ce si gros contraste entre l'océan et la terre en plein hiver. L'un est identique, impassible, stoïque. L'autre change, beaucoup, tout le temps. Une évolution permanente.
Un cri de souris, de surprise, étouffé, quand il se reçoit la boule de neige. Position immédiate de défense, Zackery se recroqueville en un spasme sur lui-même, s'applatissant contre Skye pour fuir l'agression. Agression chassée par un rire qui lui secoue la tête, contagieux vu que les deux étudiants de Poudlard rient ensemble aussitôt. Et que ça fait du bien de rire. Puis, Poudlard, puis le travail, puis l'avenir. Zackery rit de bon coeur.

Tant que je peux soigner les peuples de la banquise, ça me va ! Encore une fois, il se tortille comme un petit aiglon hors du nid, se retourne pour croiser ses bras sur le ventre de son ami. S'il l'écrase ? Bof, Skye saura se manifester dans le pire des cas. Il prend garde à ne pas peser trop lourd, du moins, mais ne se gêne pas pour s'étaler. T'imagines ? Un cabinet de médicomage dans un igloo ? Un concept dingue ! De nouveau, il rit, puis regarde le ciel, Skye, et le ciel, et Skye, et ses deux ciels préférés. On appellerait ça comment ?

Ses yeux sont traversés d'un éclair de génie, d'un coup, et il saute sur ses propres genoux, libérant enfin son ami Gryffondor de son emprise. Aussitôt, il se met à fait de petits pavés des glaces qui ne tiennent pas vraiment ; il s'applique, cette fois, pas comme avec l'ange des neiges.

On a qu'à commencer une ébauche ! Comme ça on s'entraîne à le faire, et on pourra camper dans un igloo pour aller voir les aurores boréales en Estonie !

Un gamin. Un enfant. Un enfant avec de la barbe et d'un peu plus d'un mètre quatre-vingt, mais un enfant, enjoué, ravi à l'idée de faire des plans sur la comète avec quelqu'un qu'il aime foncièrement. Et de savoir, qu'en plus, ils vont le réaliser. Parce que Zackery ne compte pas laisser les chimères s'envoler comme ça, et ses projets de voyage sont sérieux. Surtout avec quelqu'un comme Skye. À peine finit-il de parler qu'il s'amuse déjà à empiler ses tas de poudreuse mal fais mais minutieusement améliorés pour former une base plus ou moins correcte.
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No two snowflakes are alike
  Zeke & Skye

 


Dans ce monde qui disparait sous une épaisse couche blanchâtre, le poids de la tête de Zeke sur la poitrine de Skye a quelque chose de réconfortant. Une présence douce et joyeuse qui fait battre un peu plus fort le cœur du griffon. Son ami a les yeux rivés sur la chape de plomb qui peu à peu les ensevelit de son doux manteau de neige et, alors qu’ils évoquent les aurores boréales, Skye se surprend à lever lui aussi la tête vers le ciel. Zeke dit n’avoir jamais vu d’aurores boréales en Estonie mais il est prêt à les découvrir à ses côtés. Skye baisse une nouvelle fois son regard vers le sourire serein de l’aiglon et se dit que, si un jour ce projet se réalise, il serait l’homme le plus heureux au monde. À ce moment, il croit comprendre le besoin constant que Zeke a de faire des câlins aux gens qu’il aime. Pourtant, machinalement, le rouge et or jongle avec ses boules de neiges au-dessus de la tête de son ami. C’est un message. Un message qui dit qu’il est risqué de s’approcher de lui, de le toucher. Mais c’est aussi un jeu. Et à chaque fois qu’il réussit à rattraper le petit paquet de neige, le sourire de Skye s’élargit.
Ce petit jeu distrait Zeke lors de sa description de la mer Estonienne en hiver. « C'est dangereux, ça, monsieur. » Skye sourit devant le regard craintif de l’aiglon. Son sourire s’élargit et il en jette une plus haut que d’habitude et la rattrape par miracle. C’est le danger de venir te coucher sur moi, petit Zekamour. Louchant sur ses jongleries, Zeke réussi malgré tout à décrire la mer d’Estonie. Skye est un peu déçu que la mer soit si semblable de saison en saison. Il rêvait d’une étendue sombre, glaciale et agitée en hiver, tiède et bleue en été. Mais il croit l’aiglon sur parole lorsqu’il dit que c’est le paysage alentours qui impressionne. Il murmure.

« Ça a l’air magnifique… »

L’une de ses boules de neige lui échappe. Elle s’écrase contre Zeke qui couine tandis que Skye s’esclaffe. L’aiglon s’aplati contre lui et Skye le repousse légèrement du même geste qui sert à l’épousseter. Il ne peut s’empêcher de rire de l’attitude de son ami qui se joint d’ailleurs rapidement à lui. Ils sont bien ici. Ils sont au seul endroit où Skye voudrait être en cet instant. Au beau milieu de la neige. Alors, le griffon propose à Zeke d’aller vivre dans un igloo. Et il accepte, tout sourire. À la condition qu’il puisse soigner des gens. Skye rigole. Zeke est trop parfait. Même perdu au milieu de la banquise, il voulait pouvoir aider des gens. Le griffon n’avait pensé qu’à élever des bébés phoques pour toujours plus de douceur. L’aiglon lui demande comment on appelerait un cabinet de médicomagie dans un igloo et Skye lève les yeux vers la neige qui leur tombe dessus pour se donner le temps de réfléchir.

« Un Médicogloo ? Ou un cabigloo de médicomage ? »

Il n’a pas le temps de choisir son appellation préférée que le poids sur sa poitrine s’évanouit. Skye se relève légèrement pour observer son ami qui se met à sculpter des petits pavés de neige. Il rigole doucement. « On a qu'à commencer une ébauche ! Comme ça on s'entraîne à le faire, et on pourra camper dans un igloo pour aller voir les aurores boréales en Estonie ! » Skye se lève pour rejoindre Zeke. Il sculpte un bloc qu’il pose sur l’un de ceux de l’aiglon.

« Pour ça faudrait qu’on soit sûr qu’il y ait des aurores boréales en Estonie. »

Il lance un clin d’œil accompagné d’une poignée de poudreuse en direction de son ami. Puis, il se concentre. À deux, ils élaborent une base solide pour leur igloo et, peu à peu, la structure s’élève. Ce sont deux enfants assis dans la neige à construire une cabane. Ils ont 18 et 20 ans.

« On visitera l’Estonie pour ses paysages et ses châteaux, alors. Mais ton Médicogloo, on peut le construire au fin fond de la Norvège. Là où les gens manquent vraiment de médicomage et où les aurores boréales brillent chaque nuit. » Skye tasse un petit bloc de neige et murmure. « Et où on peut élever des husky, des rennes et des bébés phoques. »

Ils mettent du cœur à l'ouvrage, les deux amis. Leurs doigts se gèlent sous leurs gants pourtant épais et le nez du griffon se teinte de rouge. Mais il aime respirer cet air glacial, sentir ses joues brûler sous le vent froid et ses cils accrocher les flocons qui tombent doucement. Il ne voit pas le temps passer à construire leur oeuvre commune.
Finalement, Skye se recule un peu pour examiner leur œuvre d’art. Elle fait bien cinquante centimètres de haut, maintenant. Il leur restait à construire la partie voutée.

« Est-ce que tu as un diplôme en architecture pour réussir à construire le toit de l’igloo ? Si oui, je suis prêt à aller nous chercher des bières au beurre à déguster au chaud dans notre nouvelle maison. »

Déjà Skye sort sa baguette, prêt à résoudre leur problème avec la magie. À moins que Zeke soit secrètement un génie en architecture.

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« that's why you are unique. »
Décembre 1999 - Skye

quiet like the snow.Les voilà, enfants de la neige, enfants du nord, enfants de joie qui prennent ce qu'ils ont sous la main, qui se servent de la base primaire pour construire quelque chose de beau, d'amusant à leurs yeux. Même si tout est bancal, même s'ils sont deux à essayer de se faire un abri tenace, une maison rien qu'à eux. Une maison où ils pourraient tous les deux vivre. Avec leurs projets d'enfant, leurs yeux d'enfant. Ce serait un monde à la fois merveilleux, tendre et drôle. Zackery pourrait se lover contre son ami dans leur igloo, ils pourraient partager leur repas, pourraient jouer ensemble à se lancer des boules de neige. Une petite vie en communauté. Un petit rêve de l'enfant toujours présent dans le coeur de l'Estonien qui n'arrête pas de rire, de sourire, à mesure que les blocs de neige se forment, s'empilent les uns sur les autres pour former leur petite maison.

Ahah- Oh oui ! On élèvera des phoques ! L'idée lui plaît, visiblement. Des phoques en Norvège. Avec des rennes et des huskys. Merveilleux plan, merveilleuse vie. Il faut rêver pour apprécier de vivre ; et il y a ceux qui rêvent en dormant, ceux qui rêvent éveillés. Et je te soignerai aussi, Skye. Si jamais tu te fais mordre par un de nos chiens, ou rennes, ou phoques. Ou moi !

C'est à la fois une promesse et un fantasme qu'émet l'aiglon lorsque son rire fend l'air. Il montre les dents, faussement agressif, avec un petit grognement pour mettre en garde, lance un peu de poudreuse sur son ami. Ils s'amusent, tout deux, ces grands enfants ravis de partager cet instant ensemble. Instant important, instant chaleureux malgré le froid qui leur mord les joues et les doigts et les orteils, même à travers les vêtements chauds. Un dernier bloc à poser : voilà la base achevée. L'Estonien, à genoux dans la neige, ne se recule pas tout de suite, titube en se relevant dans la poudreuse dans laquelle il s'enfonce, avant de parvenir à rejoindre son ami.

Bien sûr que j'ai un diplôme d'architecture. Pas toi ? Mais enfin, tout le monde en a un de nos jours Skye, t'es plus à la page. Ses prunelles bleues se sont levées au ciel alors que ses lèvres fines découvrent son sourire heureux et chaleureux. Hochant la tête vers la ruelle, plus au fond, Zackery se décide sur sa prochaine tâche, l'indique à son camarade. Abrites-toi quand ce sera fini, je reviens avec une bièraubeurre. Déclare-t-il finalement, déposant un rapide bisou sur la joue presque barbue de son doux Skye avant de partir en trottinant vers l'auberge la plus proche qui pourrait accéder à sa requête.

Opération commando numéro 2 : ramener la boisson au plus vite au quartier général. L'enseigne des trois balais qui se balance au loin à cause d'une légère brise d'hiver lui indique qu'il touche au but. Évidemment, lorsqu'il rentre, il est salué par quelques personnes encore présentes qui le reconnaissent. Il serre des mains, échange des sourires, mais ne songe qu'à une chose : retourner auprès de Skye pour voir son ami et l'allure qu'a leur nouvelle maison. Aussi, il ne tarde pas à revenir, profitant de la chaleur des boissons pour se réchauffer les mains. De loin, l'igloo a une belle allure, alors il presse le pas pour se pencher à l'entrée.

Woah, mais tu m'as caché que t'avais ton diplôme d'architecte toi aussi !

Un rire s'échappe de sa gorge, éclate dans le silence de l'hiver, alors qu'il tend les deux bièraubeurre à travers l'entrée pour s'y faufiler à son tour, se caler contre l'une des parois, jambes repliées contre lui. Bon, en matière d'optimisation de l'espace, ils n'ont pas eu une très bonne note à leur examen visiblement, mais au moins ça a le mérite d'être fait main et assez vite. D'une main, il récupère sa boisson, de l'autre il touche la joue de Skye, du bout du doigt.

- On fait un super travail d'équipe, quand même. T'es trop fort mon Skye. Il tend sa chope pour trinquer, un sourire jusqu'aux oreilles qui refuse de le quitter. À notre future vie en Norvège, et notre futur élevage ! Un nouveau rire passe ses lèvres avant qu'il ne les trempes dans sa boisson tiède et douce. Un soupir d'aise lui échappe ; il est terriblement heureux, là, tout de suite. Un regard glissé à Skye. Il est vraiment, super heureux. I don't have much money, but boy if I did, I'd buy a big house where we both could live. Sa voix se répercute un peu contre le plafond de leur habitation, ce qui a bon de l'amuser un instant. C'est une phrase que j'ai lu dans un livre de ma cousine, une fois. Cette cousine oui. Nous on la construira, cette maison. De nos mains. Et elle abritera tous ceux que l'on aime. Il a beau vivre dans son risèd, il voit grand, haut et froid. Un but ultime, peut-être. Une envie, sans doute. Un rêve, sûrement. Un soupir d'aise ; il pose sa tête coiffée du bonnet bleu et argent sur l'épaule de son griffon. C'est quelque part où on se sentira bien, qui sera éloigné de tout les maux, et le mal n'y rentrera jamais. Parce que toi et moi, on la protégera, cette maison, pas vrai ?
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Skye M. Krushnic
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No two snowflakes are alike
  Zeke & Skye

 


Au milieu de cette ruelle vide, se construit peu à peu un nouveau bâtiment. Il est petit et probablement pas très solide. Surement qu’il y fera froid et humide. Au milieu des flocons, le petit igloo s’élève pourtant sans se soucier de ses défauts. Il est construit par quatre mains enthousiastes et sous des sourires radieux. Il serra un abri, une maison, une tanière. Il coupera le chemin au vent glacial et obligera les corps à se coller l’un à l’autre pour chasser le froid pénétrant. Il fera la fierté de ses créateurs qui se retrouvent pour quelques instants sur les chemins de leur enfance. Cette enfance si proche, ils ne se rappellent pas vraiment l’avoir quitté. Sans doute ne l’ont-ils pas entièrement fait. Ils ont encore un pied sur ces chemins parcourus quand ils étaient petits, ces rêves pas encore tout à fait abandonnés. Ils sont encore capables de se construire une cabane en rêvant un futur coloré. Dans leur esprit, ils construisent un château fort. Énorme et imprenable, cet igloo sera leur forteresse dans laquelle ils construiront leurs projets d’avenir et garderont les êtres chers à leur cœur.
Ils parlent des élevages qu’ils auront dans le grand nord. Un peu de douceur dans un monde de glace. Zeke, il parle de soigner Skye s’il se fait mordre par leurs animaux et Skye fronce les sourcils. Dans son rêve à lui, ses chiens, ses rennes et ses phoques lui feront des câlins. Jamais il ne se ferait mordre. Mais l’aiglon dit que lui le mordrait et il lui montre les dents. En réponse, ce sont ses lèvres que Skye se mord. Il imagine un instant les dents et les lèvres de son ami sur sa peau. Il se refuse d’y penser et s’apprête à jeter une poignée de neige dans la direction de Zackery pour donner le change. Mais son ami le précède. Skye se reçoit la poudreuse dans la tête et il montre à son tour les dents en souriant. Malgré tout, l’idée de se faire mordre le fait rire. Il se pourrait bien que lui aussi sorte les crocs si un animal ou Zeke tentait de l'attaquer. Et il avait les crocs plus aiguisés qu’un chien ou qu’un aiglon.

« Je vous mordrai en premier. Sauf si vous m’apprivoisez avant. »

Il lui montre toujours les crocs. Son ami ne le sait pas mais il y a un fauve qui se cache sous les rires et les sourires qui sont là pour tromper la galerie. C’est qu’il a peur du monstre qui l'habite, le griffon. Il est furieux et impulsif, dangereux et haineux, ce monstre-là. Et Skye déteste qu’il se dévoile. Surtout devant des êtres aussi tendres et généreux que Zeke. Lorsqu’il sentait la bête s’agiter en lui, il murmurait leur mot de code. Vatican cameos. Il fallait que l’aiglon enfile son armure pour se protéger de lui. Car si Skye était plus fort en présence de Zeke et résistait mieux au monstre, le monstre, lui, aurait mangé l’aiglon tout cru s’il avait pu.
Sous quelques boules de neiges et de nombreux éclats de rire, l’igloo a fini par prendre forme. Il ne manque que la voûte finale. Skye tire la langue quand Zeke le critique de ne pas avoir son diplôme d’architecture. Peut-être. Mais il a un diplôme de magie et il se sent en pleine forme pour combiner ses sortilèges afin de consolider la structure de leur forteresse. Zackery se décide à aller chercher la bièreaubeurre. Avant de s’éloigner, il s’approche de Skye pour lui laisser un petit bisou sur la joue. Le griffon le regarde s’éloigner en se frottant la joue avec une petite grimaçe. Il n’a pas l’habitude de ces contacts entre amis. Peu tactile, il réserve ces gestes aux filles qu’il aime. Il connaît Zeke, il sait qu’il enlace tout le monde avec le même amour. Un aiglon qui attire tous ses proches sous ses ailes pour mieux les couver. Zeke n’est pas le problème, Skye le sait. C’est lui qui accorde trop d’importance à ces contacts. Peut-être parce que sur le moment ça lui fait croire qu’il est spécial, peut-être parce que cette sensation-là lui plait plus qu’elle n’aurait dû. Et sûrement parce qu’il n’est pas assez lucide pour comprendre ces sentiments qui l’habitent et que seule l’envie de fuir le contact reste. Parce qu’il ne peut accepter de se croire spécial alors que ce n’est pas le cas, parce qu’il ne peut accepter que ces contacts lui plaisent alors que Zeke n’est définitivement pas une fille qu’il aime.

Skye agite sa baguette dans les airs. Elle semble danser à travers les flocons. Il n’a besoin de prononcer aucuns mots pour que la magie lui obéisse alors il se met à chantonner. Une chanson qui parle de voler dans la nuit enneigée. Ça lui plairait bien de traverser en volant les terres britanniques puis la mer, jusqu’à arriver directement en Norvège. Il emmènerait Zackery avec lui. Alors que leur igloo prend sa forme finale sous ses yeux enthousiaste, Skye sait qu’il en construirait des biens plus grands en Norvège. Pour abriter tous leurs animaux, pour abriter tous leurs amis.
Lorsque les briques finales se sont placées dans une voûte solide, Skye s’accroupit en souriant comme un gamin devant l’entrée. Il a reçu l’autorisation d’inaugurer leur forteresse et il est impatient de découvrir son intérieur. Rampant jusqu’à arriver au milieu de la minuscule pièce, le griffon contemple sa tanière avec un large sourire. Un ronronnement doux s’échappe de sa gorge. Il y a fait sombre, les murs de glace ne laissant pas passer le peu de lumière du dehors. Skye lève sa baguette et une petite boule lumineuse et bleue s’en échappe pour venir flotter au beau milieu de l’igloo. L’air est bleu et glacial. La panthère ronronne plus fort encore. « Woah, mais tu m'as caché que t'avais ton diplôme d'architecte toi aussi ! » Skye tourne les yeux vers la petite ouverture de l’igloo. Encadrée par quelques briques de glace, la tête de Zeke le regarde avec son sourire si joyeux et ses yeux si pétillants. Le cœur du griffon bondit de joie à la vue de son ami. Il n’était partit que quelques minutes mais il lui avait déjà affreusement manqué.

«J’espère que ça va te plaire. C’est petit mais avec un peu de déco et d’imagination, on peut en faire quelque chose de très sympa. »

Skye lève les yeux vers les parois qui l’entourent. Il ne sait même pas s’ils auraient la place pour installer la moindre guirlande lorsque Zeke serait rentré. Pouffant, il tend la main pour le débarrasser des boissons et le regarde se faufiler à l’intérieur. Il sourit devant les cheveux longs et emmêlés de Zackery qui lui tombent devant les yeux alors qu’il tente de se redresser dans cet endroit confiné. Il aime le côté débraillé de son ami. Ça a quelque chose de sincère et sauvage à la fois.
Skye tend sa bière à l’aiglon. Celui-ci s’en empare et effleure la joue du griffon du bout des doigts. Skye déglutit et baisse les yeux. Il ne veut pas faire de remarque à Zeke. Il sait que c’est lui qui devrait changer. Et après tout, s’il venait à s’habituer à ces caresses et à les accepter, s’il autorisait son ami à lui faire plus de câlins, peut-être que ce ne serait pas plus mal. Il relève les yeux avec un petit sourire lorsque l’aiglon le félicite. Mon Skye. Ces appellations ont le même effet sur lui que les contacts physiqes. Il ne sait pas comment y faire face. Il aimerait pouvoir l’appeler mon Zekamour autre part que dans son esprit. Après tout, ça ne signifiait rien de plus que son affection Mais à l'écrit comme à l’oral les mots prenaient vie et Skye n’était pas capable de les apprivoiser comme il le voulait. Alors, il mumure.

« C’est toi qu’est trop fort. »
Il plante ses yeux dans les pupilles de son ami. Avec la lumière ambiante, elles semblent encore plus bleues que d’habitude. Il élève un peu la voix alors qu’une douce chaleur l’envahit. « C’est toi qu’a affronté la tempête pour nous. »

Il relève un peu sa boisson et lance un clin d’œil à son ami. Ils trinquent ensemble à leur futur en Norvège et à leurs animaux. Skye en a oublié que tout ça ce n’était que des rêves. Il y croit dur comme fer et est heureux. Trempant ses lèvres dans sa boisson, la  bière laisse un peu de mousse sur le haut de ses lèvres. Il en est conscient mais il ne l’enlève pas. Il est d’humeur à faire l’enfant, à oublier de réfléchir à tout ce qu’il faisait. « I don't have much money, but boy if I did, I'd buy a big house where we both could live. » Skye sourit tendrement. Pourtant, il n’est pas d’accord avec cette phrase. Il n’a pas besoin d’argent pour avoir une maison avec Zackery, pas besoin d’avoir une grande maison non plus. Cette petite tanière où il était si proche de Zeke, ça lui convenait parfaitement. Son château fort n’avait pas besoin d’être un palace, juste d’être assez solide pour soutenir tout leur amour. « C'est une phrase que j'ai lu dans un livre de ma cousine, une fois. » Skye se mord les lèvres. Son cœur se pince et se met à battre un peu plus fort. Ça fait longtemps qu’il n’est plus amoureux de la belle Vaher. Mais elle lui a fait peur. Maintenant qu’il sent son cœur battre en voyant Katarina, au même rythme qu’il battait lorsqu’il la voyait elle, il sent la peur lui tordre le ventre en même temps. La peur de s’’attacher, s’accrocher, se projeter dans le futur jusqu’à se faire rejeter. « Nous on la construira, cette maison. De nos mains. Et elle abritera tous ceux que l'on aime. » Skye acquiesce, un peu distrait. Avec Zeke, il sait qu’il peut s’attacher, s’accrocher et se projeter dans le futur sans risquer quoique ce soit. Pour Skye, c’est l’avantage de l’amitié sur l’amour, ne pas avoir besoin d’un parachute avant de se lancer. S’il sautait dans le vide, il savait que l’aiglon serait là pour le rattraper. Zackery décrit leur future maison, il parle de la protéger contre le mal. Le griffon sourit doucement et pose un regard doux sur son ami.  Skye, il a toujours cette peur stupide que le mal qui l’habite contamine tout ce qu’il touche. Mais Zeke n’a pas l’air de le voir, ce mal, il serait prêt à l’inviter au sein de leur maison dédié à l’amour simplement parce qu’il était camouflé sous les traits de Skye. Le rouge et or, il a déjà décidé depuis longtemps de se battre contre ce mal mais Zeke, lui, il lui en donne la force. Et après tout, il avait déjà décidé que cet igloo serait son château fort. Alors, Skye écarte ces pulsions qui le poussent à éviter les contacts physiques avec son ami. Il lève la main et la pose sur celle de Zackery, celle qui entoure cette bièreaubeurre.

« Bien sûr, on la protégera. Surtout si elle abrite tous ceux qu’on aime. Je donnerai ma vie pour tous vous protéger du mal, s’il le faut. » Il sert un peu plus les doigts de Zeke dans les siens avant de retirer sa main un peu trop vivement. « Vous êtes trop précieux pour que je laisse quoique ce soit vous arriver. Tu es trop précieux. »

Il les a murmuré ces derniers mots mais son sourire s’étend jusqu’à ses oreilles. Ça lui fait du bien de dire à l’aiglon à quel point il tient à lui. Il ne le dit pas assez souvent, piégé dans son incapacité à exposer ses sentiments. Zeke les mérite pourtant ces mots doux que lui distribue en continu.
Skye se cale confortablement contre la paroi glacée de l’igloo et sirote une nouvelle gorgée.

« N’empêche qu’on risque d’être vachement entassés si l’on doit emmener tout le monde dans des igloos aussi petits que celui-ci. » Il bouge son genou de quelques centimètres à peine et celui-ci entre en contact avec celui de l’aiglon. Skye rigole doucement. « Va falloir voir les choses en grand si l’on veut construire des maisons capable d’accueillir autant d’amour que ce que tu décris. »

Assis dans sa forteresse qui se réchauffe doucement de leurs deux présence, il se sent bien. Le griffon contemple un instant son ami. Ils ont rarement la chance d’échanger des moments rien qu’à deux. L’opportunité de lui avouer son animagie est tentante. À vrai dire, il a oublié pourquoi il a décidé de la cacher à ses amis à la base. Il avait de plus en plus envie de le leur dire, de pouvoir se métamorphoser devant eux quand bon lui semblait. L’occasion était trop belle.

« Si on doit vivre ensemble dans un trou perdu, je devrais peut-être t’avouer un truc.
» Il lui sourit, un peu nerveu. « Aucun secret ne devrait être toléré dans cette maison qu’on construira. »

Il a un peu peur. Sans trop savoir pourquoi. C'est ridicule, il sait que Zeke ne sera pas effrayé ou quoique ce soit. Mais il ne peut s’empêcher de craindre que ça change un peu les choses. Que Zeke lui en veuille d’avoir tenu le secret si longtemps. Il inspire un grand coup avant de déposer sa bièreaubeurre sur le sol et de s’écarter un peu du mur pour se pencher vers Zackery et lui jeter un regard complice.

« Je suis animagus depuis… depuis longtemps. »
Il se passe une main gênée dans les cheveux, un peu honteux de ne pas l’avoir dit plus tôt à l’un de ses meilleurs amis. « Rien ne pourra jamais s’attaquer à notre maison parce que j’ai des crocs et des griffes pour la défendre. Mais toi, je ne te mordrai pas, promis. »


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quiet like the snow.Le froid est mordant, dehors et dedans. Il arrose le monde de ses flocons, sans cesse à saupoudrer la vie sous et autour de lui. Mais dans le dedans, il y fait chaud. Sous ces couches de vêtements, il y fait bon, dans ces cœurs, c'est ardent. La vie est brûlante, vive, même lorsque les aiguilles de l'hiver font rougir nez et joues des griffons, des blaireaux, des serpents et des aiglons. Même alors que la neige rend impraticables les sols, même alors que le ciel gris ne laisse filtrer plus aucune lumière, même alors que la seule source lumineuse soit celle d'une petite boule givrée à quelques centimètres du haut de leur tête, leur vie réchauffe tout. Leurs rires et sourires, leur joie partagée d'être ensemble. Bien heureux sont ceux qui rêvent debout sans marcher sur leurs vies. Blottis l'un contre l'autre contre le mur de cette voûte, symbole d'un amour profond qui les surplombe, un toit de sentiments sincères qui les protège habilement du froid. Bienveillant avec eux, bienveillants ensemble : ils parlent, ils écoutent et ils s'écoutent, en faisant ça ils renforcent, ils protègent. Ensemble, un unisson de rires doucereux et enfantin qui dissimule tout ce qu'ils peuvent ou doivent représenter en dehors de cet igloo. L'espace d'un instant, dans cet endroit confiné, le monde s'arrête de tourner. Entre eux et eux seuls. Ils sont en orbite autour de leurs rêves, leur univers, et surtout leur futur.

- Notre maison, elle fera la taille de tout l'amour qu'on veut y mettre, et plus grand encore pour lui permettre de grandir. Une gorgée de bièraubeurre, un regard dans les yeux, le bleu d'une mer qui se heurte à la haute et puissante falaise. Des yeux qui rient, sourient. Il a de la mousse sur la moustache ; pas grave. D'un coup de langue peu habile et un peu idiot, il poursuit : Sur-mesure et capable d'évoluer. On rajoutera des pièces, partout, tout le temps, pour la faire grandir avec nous. Ça s'étalera sur des hectares et des hectares. Un soupir, suivit d'un sourire. Un instant, les paupières closes sur ses prunelles bleues, il songe. À quel point ça sera bien, à quel point il aimera danser dans cette grande salle qui sent l'encens, avec cette musique heureuse et ces personnes avec lesquelles il danserait. Tous ensemble, un rêve éveillé. Il a encore la sensation de la main sur la sienne ; ils partagent la même température à travers les gants.

Rêve dont il est tiré par la voix de Skye. Son Skye, son ami qu'il porte profondément dans son cour. Ouvrant les yeux sur lui, il le couvre d'un regard doux qui traduit un fragment de l'affection qu'il peut avoir pour lui. Et cet énorme fragment, lui, traduit toute l'affection qui ne demande qu'à se déverser sur son sujet, comme un barrage qui cède et la déferlante d'eau qui se déverserait avec douceur. La même que celle de la voix pourtant légèrement tendue de Skye. S'il s'apprête à révéler un secret, alors Zeke est prêt à l'écouter. Religieusement, il ne l'interrompt pas, boit simplement une gorgée, hoche doucement la tête. Son avis sur les secrets n'importe pas, en cet instant même. Rien d'autre que Skye n'a d'importance, à vrai dire, pas même certains mots qui pourraient se faire rassurant. Le rouge et doré mérite d'être écouté et entendu. Alors c'est un sourire qui parlera, rassurera, à la place des mots. Un sourire des yeux, des pommettes et des lèvres qui s'étirent légèrement pour donner à ce visage quelque peu négligé cette bienveillance et cette teinte de soleil.

Ses yeux s'écarquillent légèrement à la révélation. Son regard est bloqué, figé sur le visage légèrement rougit par le froid et la tension de son ami. Dans ses yeux noisette, un soulagement lisible que le Vaher apprend à apprécier en une fraction de seconde. Ils ont de la personnalité, ces yeux bruns, ils sont expressifs malgré eux. Ils trahissent beaucoup de choses qu'ils essaient de retenir, comme s'ils avaient les bras chargés de petites bricoles qu'ils font tomber pas mégarde. Zackery fond comme de la neige au soleil pour ce regard un peu perdu, un peu fuyant. Son coeur se réchauffe - si c'est possible - et son sourire s'élargit. Il a envie de prendre le griffon dans ses bras et de le serrer contre lui, de chasser toute cette angoisse qui peut rester, perdurer, lui dire que c'est merveilleux comme secret et qu'il ne devrait pas en être un. Comme un père attendrit, il retire le bonnet rouge de son ami, retire son propre gant bleu pour passer ses doigts dans les mèches brunes désordonnées par la gêne. De ces gestes tendres et minutieux, il finit par remettre en place le couvre-chef, l'ajustant pour que celui-ci soit le plus confortable possible à porter.

- Alors si c'est toi qui protège notre maison, tu auras toutes les clés, de partout. Attirant sa tête d'un lent geste qui se veut tout le contraire d'impératif, il colle son front au sien, constate qu'ils partagent la même chaleur, la même température, et pas seulement à travers un gant. Comme un gardien. On ira la nuit, tous les deux, veiller sur ceux qui vivent avec nous. Les regarder dormir un instant, s'assurer que c'est d'un sommeil profond. Des gardiens de la paix qui régnera à jamais dans cette immense maison.

Il avait les yeux fermés. Profiter du contact, un peu, de la peau chaude contre la sienne. Il ne s'en est peut-être pas rendu compte, mais il a pris une main du griffon entre ses paumes gantées, comme pour appuyer naturellement cette promesse dissimulée qu'il lui fait. Ils seront gardiens, tous les deux, de leur plus grand trésor.

Alors il rouvre les paupières, se détache un peu, sourit largement en scrutant les prunelles douces de son ami. Quelle joie de partager un tel moment avec lui. Et en même temps, c'est un peu absurde de penser ça, puisque le secret vient de Skye lui-même, il n'aurait pu le partager avec personne d'autre... Mais même. Il aurait pu ne jamais le vivre du tout. Que le griffon crève l'abcès comme ça lui réchauffe - encore - le cœur. Tendre révélation que voilà ; il n'a même pas encore songé à poser des questions curieuses. Pas maintenant, en tout cas. Ça briserait la magie du moment.

- Moi non plus je ne te mordrai pas. Jamais je pourrai te faire le moindre mal. Il assure, comme si soudainement c'était lui qui pouvait être le plus dangereux des deux, comme si c'est lui qui avait les crocs et les griffes. Une loutre, c'est inoffensif pourtant. On est en sécurité, tous les deux, l’un avec l’autre. Hochant un peu plus vivement la tête, il lâche la main, remet son gant et récupère sa propre boisson. La chaleur du breuvage aide fortement à hausser et maintenir la température - ce qui rend l'instant d'autant plus agréable qu'il n'a pas trop froid ni trop chaud. Juste confortable, emmitouflé dans ses vêtements, proche d'un ami cher à son cœur. Tout est là pour qu'il se sente bien. Alors son rire fend l'air lorsqu'il s'installe de nouveau contre la paroi de l'igloo. Tu t'attendais à une réaction moins étrange, peut-être ? Désolé. S'excuse-t-il ; ce genre de déclarations, il a pris un moment à savoir les recevoir et les gérer sans être mal à l'aise. Mais du coup, il y a toujours un pourcentage de chance pour que ça mette la personne en face peut à l'aise. Surtout lorsqu'il colle son front au sien, en fait. Tu avais peur de me le dire ? Ça fait longtemps que tu gardes ce secret.

Zackery ne réalise pas vraiment, à vrai dire, ce que cela implique que son ami soit un animagus. Pas qu'il ignore ce qu'est ce statut et ces compétences, mais il ne saisit pas toute l'ampleur et l'impact que ça peut avoir sur l'entièreté de Skye. Son meilleur ami est connu pour avoir des coups de sang et risquer d'envoyer son poing dans le visage du premier venu lorsque les choses tournent mal pour lui. C'est devenu tellement naturel et facile pour Zeke de gérer ça qu'il en oublie, au fil du temps qui passe, à quel point ce n'est pas anodin ni facile à porter comme marque du destin. D'ailleurs, il n'a pas souvenir d'avoir vu Skye changer lorsqu'ils étaient à Beauxbâtons. Pour lui, ils ont évolué, mais sont globalement restés les mêmes. Fidèles à leur grande équipe de joyeux lurons qui faisaient les quatre cent coups dans l'école.
Conscient, cependant, de ne pas tout saisir, il regarde ses mains jouer avec le tissu des gants un instant, songeur. Il réalisera sans doute plus tard quand Skye se changera devant lui, s'il le fait un jour.

- Sache que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. D'accord ? Son sourire chaleureux et profond accompagne ses mots. Son regard luit d'une douce lueur chaude lorsqu'il le pose sur le visage du griffon. Toi aussi, tu es précieux, mon Skye.

À ces mots, il heurte le verre de sa choppe contre celle de son ami avant de boire une gorgée. À lui, à eux, à leur avenir et à leur bonheur futur, leur maison d'amour et la douceur envahissante qui fera de ce bâtiment le plus beau du monde dans un des plus beaux pays du monde.
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