This gonna be awesome [Alvérize S. Burton]

Aujourd'hui, c'est sortie à Pré-au-lard! Il était temps! J'ai justement reçu mon argent de poche de la semaine et, avec mes économies des derniers mois, j'en ai assez pour enfin faire ce que je veux me faire faire depuis des années. Je n'ai rien dépensé de ce que j'ai reçu de mes parents depuis avant même la grande bataille. Cela va enfin valoir la peine. La semaine dernière, j'ai envoyé un hibou à un homme que j'avais rencontré il y a trois ans à Pré-au-lard. Homme très sympathique qui allait me rendre vraiment très heureuse cet après-midi puisqu'il avait accepté de me rencontrer dans le petit village sorcier. Je sors du lit d'un bon se matin-là et je me dépêche d'aller sous la douche. Je me lave avec vigueur, n'oubliant aucun coin de mon corps. C'est bien important. Puis je m'habille de mes vêtements normaux. Ils ressemblent beaucoup à des vêtements moldus, m'a-t-on dit. J'enfile un pantalon, une camisole et une veste que je pourrai retirer facilement. Je me coiffe et me maquille, comme à l'habitude et je m'observe dans le miroir. Je regarde mon corps en pensant à ce qui va se produire cet après-midi et je souris de toutes mes dents. Je suis prête.

Pendant tout l'avant-midi, je trépigne d'impatience. Tout le monde me demande pourquoi je suis si nerveuse et si joyeuse en même temps, mais je ne veux pas le dire. Pour l'instant, c'est mon secret et rien qu'à moi. Les autres finiront pas le savoir, évidemment, mais pour l'instant, c'est le silence. Lorsque le moment est venu de quitter le château, je me dis que je pourrais voler jusqu'au village tellement j'ai hâte. Je marche d'un pas rapide, mais le chemin est long. Trop long. Je laisse mes amis derrière moi tellement je vais vite. J'ignore leur demande de les attendre. Pas le temps. Je dois arriver vite. Lorsque le village est enfin devant moi, je m'arrête deux secondes. Où s'était-on donner rendez-vous déjà? Ah oui, au Trois Balais. Il avait loué une petite chambre pour quelques heures, histoire qu'on soit tranquille. Il allait avoir besoin de toute sa concentration. Quand je suis entrée dans l'auberge, je l'ai tout de suite reconnu, même si je ne l'avais pas vu depuis trois ans. Il sirotait un verre quand je me suis présenté à lui. Il me salue chaleureusement et nous discutons quelques instants de ce que je veux, de pourquoi je l'ai fait venir. Une fois que nous avons convenu de ce que je voulais et du prix, nous sommes monté à l'étage.

Je suis loin de me douter que ça ne se passera pas comme je l'avais prévu. Une fois dans la petite chambre, je me dépêche d'enlever ma veste et d'abaissé les bretelles de ma camisole sur mes bras, laissant mes épaules complètement dénudées, pendant qu'il s'installe. Je le dévisage un peu. Il est plus vieux que moi, au moins la trentaine, c'est sûr. Cela me rassure un peu. Il a donc de l'expérience. Il ne fera pas une bêtise que je pourrais regretter. J'attends patiemment qu'il se prépare, mais tout en moi frissonne d'impatience. J'attends ce moment depuis trop longtemps. Une fois qu'il est prêt, je pousse un grand soupire pour me donner du courage et m'avance vers lui. Il m'installe comme il se doit et sort sa baguette. Et puis ça commence. Dès le premier petit sort, je pousse un petit cris. Bordel, ça fait mal ce truc! Beaucoup plus que je ne l'avais imaginé. Au début, ce n'est pas tant douloureux que cela. Il s'applique dans la chair molle, mais dès qu'il approche d'un os, je cris de plus belle. Il doit me trouver chochotte. J'essaie de résister. De ne pas faire de bruit, mais par moment, je ne peux pas me retenir. Ça fait trop mal.

Au moment même où je me convainc que ce tatouage magique en faudra grandement la peine, la porte s'ouvre d'un coup.