Lumos


Les gobelins de Mumblemumps
Le staff à votre service
Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
Pour en savoir plus
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

Date night ☆ Atolombe IV

Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
Date night ☆ Atolombe IV Empty


Date night

Let me love you old school, I know you will dig it. Let me take you downtown, date night, I'll make it, make it all about you. Everything that I do is to love you old school. Let me love you old school − Atolombe


14h. Un rendez-vous. Elle n’avait pas répondu à son hibou.

14h. Il est assis là, devant le carrousel qui tourne et lui donnerait presque mal à la tête. C’est là qu’il a dit qu’il l’attendrait, c’est là qu’il se tient. Il a l’impression d’avoir mal au ventre aussi, parce qu’il y a sûrement encore une conversation qui les attend. Il y a toujours une conversation qui les attend. Il a des questions plein la tête. Pourvu qu’elle vienne, qu’ils parlent quelques minutes puis qu’ils aillent s’amuser, enfin. Il voulait lui acheter une glace, non mieux, une barbe à papa. Pourquoi pas une pomme d’amour ? C’était rempli de significations, ça serait parfait.

Il y avait des tas de filles blondes qui passaient, mais pas une seule n’avait un teint de poupée ou un sourire angélique, alors il cherchait encore parmi la foule. Visiblement, il n’était pas le seul à avoir eu l’idée d’un rendez-vous, un samedi après-midi, à la fête foraine. C’était bien trop cliché, il aurait pu être plus original. Mais le fait était que s’il avait voulu lui faire visiter son monde à lui, ses endroits préférés, il aurait eu peur qu’elle refuse d’entrer dans la forêt interdite ou qu’elle pousse un cri en voyant qu’il l’emmenait vers le cimetière de Pré-au-lard. Non. Il fallait un rendez-vous normal, basique. Au moins pour la première fois. Après, il aviserait.

Il avait les mains moites. Il ne se rappelait pas avoir déjà invité une fille à un rendez-vous. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouverait en tête à tête avec elle, avec Colombe, bien au contraire. Mais là c’était différent. Ca avait été prévu, planifié. Il n’y avait aucun hasard qui entrait en jeu. Depuis qu’elle lui avait avoué qu’elle n’était pas Adélaïde, mais Colombe Devereaux, Atos avait l’impression que quelque chose s’était libéré entre eux deux, la gêne s’en était allée pour les laisser vagabonder, ensemble. Il se retenait de narguer Lionel dans les couloirs, il en avait déjà assez fait. Pour le reste, les questions avaient germé dans son esprit sans que jamais il ne puisse les poser à Colombe, ils ne s’étaient pas tellement vus, depuis les tests. Il y avait eu les quelques jours après qu’elle lui ait déballé son sac, et puis ils avaient tous les deux sombrer dans les examens. Quelle anicroche. Mais maintenant ils allaient se retrouver, ils n’allaient plus se quitter. Il aurait même envie de lui proposer de partager une tente, pendant la coupe du monde. Pour rattraper le temps perdu de ces derniers mois.

14h05. Elle n’est pas là. Erreur de date ? D’horaire ? Il se rappelait pourtant mot pour mot ce qu’il avait écrit sur cette lettre, il retenait toujours tout, ne se trompait pas. Etait-il possible que la cohue de ces dernières semaines ait réussi à mettre le désordre dans son esprit si ordonné ? Il s’avança alors de la guitoune du carrousel, laissa un billet. Il chercha des yeux une monture, il trouva que Pégase était belle, céleste, imaginaire. Il l’enfourcha. Il posa ses bras sur le cheval et s’allongea à moitié, gardant la tête sur le côté pour observer les gens qui arrivaient. Peut-être finirait-il par la trouver. Elle savait se faire désirer, Colombe. Même sans le vouloir.

Lorsque le manège s’arrêta, Atos posa ses yeux sur une blondinette, une sorcière comme il la cherchait. Il rejoignit Colombe à grandes enjambées, fourra ses mains dans ses poches et resta planté devant elle en lançant un maigre « salut » sorti des profondeurs de ses entrailles. C’était comme au premier jour, presque. Comme s’ils se retrouvaient pour la première fois. Les livres qui tombent, la douceur, un sourire, le cœur qui bat à cent à l’heure. Jeu d’enfant. Amourette de grands. Il ose à peine la toucher, puis il se déride, lui propose enfin son bras pour qu’elle s’y accroche et qu’ils commencent enfin à s’amuser. « Une douceur ? Une attraction ? Un jeu ? On a assez de temps pour tout tester, on peut rester là jusqu’à la tombée de la nuit, voire même jusqu’aux aurores. Il y a du monde par là-bas, on devrait tenter de se rendre plutôt de ce côté. Tu aimes les sensations fortes ? Tu préfères le calme ? » Il parlait vite, enchainait les propositions, il évacuait le stress par la parole. Lui. Atos. Celui qui habituellement se contenait. Mais il n’avait rien à contenir avec elle, pas vrai ? Ils s’étaient fait vœu d’honnêteté. Il préférait se libérer la tête de tout ce qui était superflu. Il ne voulait pas aborder les sujets qui fâchent. Pas tout de suite. Il avait changé d’avis, il voulait passer un bon moment. S’il insistait, elle finirait peut-être par s’en aller, pour de bon cette fois. A quoi bon rester avec quelqu’un qui pose trop de questions ? Il tenta d’assagir son esprit confus et s’arrêta soudain dans sa marche. Il se tourna vers la jolie Colombe et son visage d’ange, posa ses deux mains sur ses joues et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. « Tu m’as manqué. » glissa-t-il avant de relever les yeux vers le décor qui s’offrait à eux. « Tu veux savoir ce que l’avenir nous réserve ? » Il lui jeta un air malicieux. Devant eux se trouvait un stand de voyance. Il savait que derrière cette tente se cacherait sûrement un charlatan, muni d’une boule opaque, qui leur présagerait beaucoup d’amour, trois enfants, et une vie remplie de succès. Mais si ça pouvait égayer dès le départ leur rendez-vous, pourquoi pas, il était prêt à tenter le coup.

Revenir en haut Aller en bas
Colombe A. Devereaux
Consumed by the shadows
Colombe A. Devereaux
Administrateur
Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
Célébrité : josefine pettersen
Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2352 Gallions : 473 Date d'inscription : 27/12/2016

Feuille de personnage
Liens:
Inventaire:
Barre de vie:
Date night ☆ Atolombe IV 1478294386-bout-gauche100/100Date night ☆ Atolombe IV 14844311  (100/100)
http://www.mumblemumps.com/t874-don-t-give-up-i-won-t-give-up-co http://www.mumblemumps.com/t885-colombe-vois-comme-le-monde-le-monde-est-beau#18537 http://www.mumblemumps.com/t2112-colombe-one-little-owl#53641 http://www.mumblemumps.com/t2489-journal-d-elly#63955
Date night ☆ Atolombe IV Empty

date night
atolombe
Oh simple thing where have you gone? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin. And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know?

   

Les hommes Devereaux ne ressemblaient à aucun des sorciers habitués à Pré-au-Lard. Ils n’étaient pas de simples voyageurs. Ils marchaient avec un but bien précis, à travers les allées bondées du village. Ils ne s’arrêtaient pas pour regarder les stands des marchands, les babioles des artisans, ou pour goûter à la citronnade des taverniers. En arrivant à la gare, ils savaient déjà qu’ils ne s’arrêteraient pas avant de l’avoir retrouver. Colombe, la cracmolle, le monstre, comme l’appelait son propre père. Le frère de celui-ci était moins dur avec sa nièce, il l’ignorait. Elle n’existait pas à ses yeux. Mais cette fois, il faudrait qu’il la traite comme sa propre fille, parce que durant une année entière elle avait pris sa place. De longs mois durant, il avait pensé qu’elle ne s’en sortirait pas, qu’elle était trop faible pour une telle mission. Mais elle lui avait prouvé le contraire.

Les Devereaux arrivèrent au camping, évitant les suporters trop fêtards, ils cherchaient leur tente. Elle les attendait à l’entrée. Elle avait préparé leur arrivée depuis des jours. Elle s’en était inquiétée de nombreuses nuits, mais finalement, ils étaient là. Elle ne fut pas surprise de ne pas voir Adélaïde, ni sa mère. Sa cousine était trop faible pour faire le voyage. Combien de temps lui resterait-il ? Colombe ne s’attrista pas de son sort, et elle salua gaiement les deux hommes qui venaient à sa rencontre. Mais une fois rentrée dans la tente, à l’abri des regards, les deux hommes reprirent leur expression froide et dure. « Alors ! Est-ce que tu as enfin pu découvrir quelque chose ? » Colombe secoua la tête. Elle avait beau avoir passé la majeure partie de l’année dans le laboratoire, elle n’avait pas réussi à trouver quoi que ce soit concernant Adélaïde et la maladie qui s’abattait sur elle. Mais, elle commençait à se montrer plus curieuse, surtout auprès des médicomages. « Comment ça non ! Tu veux que ta cousine meure par ta faute ?! » Colombe étouffa un petit cri quand son père lui attrapa le bras, appuyant en même temps à l’endroit même où elle avait reçue des piqûres la veille. Il la serrait très fort, et avant qu’elle ne puisse crier, il la jeta à l’autre bout de la tente. Elle se cogna contre une commode mais ne pleura pas. Elle avait l’habitude des coups avec lui. Il la haïssait, elle le voyait dans ses yeux, et pourtant, elle faisait toujours tout pour lui plaire, pour lui montrer qu’il pouvait être fier  d’elle. Mais elle n’était pas une sorcière, elle ne le serait jamais. Elle serait toujours un monstre. Son oncle tempéra les choses, servit à boire à son frère. Ils avaient à discuter entre hommes, elle pouvait partir.

Une fois congédiée, Colombe ne se fit pas prier pour quitter la tente. Elle était toute décoiffée et ses vêtements froissés. Elle qui s’était faite si belle pour la venue de son père. Seulement pour lui ? Non, évidemment que non. Il y avait Atos. Le bel allemand l’avait invité à un rendez-vous aujourd’hui, mais avec la colère de son père, elle risquait d’y arriver en retard. Colombe essaya de se recoiffer avec ses doigts. Si seulement elle pouvait faire de la magie… Elle soupira, et se mit en marche. Elle traversa le camping sans mal, admirant les décorations des tentes. Il y en avait pour tous les goûts. Etrangement, les couleurs rouges de l’équipe de Bulgarie étaient les plus présentes, il y avait des fanions sur presque toutes les tentes. Colombe avait soutenu la France, mais malheureusement son équipe avait perdu. Désormais, elle supportait toutes les équipes, trop émerveillée par les joueurs et leurs acrobaties pour en choisir une seule. La première fois qu’elle avait assisté à du Quidditch n’était pas cette année, malgré le fait qu’elle avait été enfermée toute sa vie. Ses parents l’avaient emmenée et cachée lors de la dernière coupe du monde de Quidditch.  Elle ignorait tout de ce sport mais il la fascinait. Elle repensa tendrement à Lionel, qui l’avait fait voler sur un balai au début de l’année. Mais elle secoua la tête aussitôt, c’était du passé, et l’homme qu’elle allait voir était son prince Charmant.

Atos. Elle n’avait pas cessé de penser à lui depuis qu’elle lui avait avoué la vérité. Elle avait eu peur qu’il la rejette, pour ses mensonges, pour son erreur, mais il avait été compréhensif. Elle relisait ses lettres chaque soir avant de dormir. Et quand elle avait reçu celle qui l’invitait à la fête foraine, elle avait failli tomber dans les pommes en se cognant contre une armure dans Poudlard. Cela faisait des mois qu’ils n’avaient pas eu de temps à eux. Quand Colombe arriva à Halloweentown, elle entendit les cris et les rires au loin. Ce village lui donnait toujours froid dans le dos, mais elle savait qu’elle ne risquait rien, surtout quand elle était avec Atos, et il n’était pas loin. Quatorze heures sonna, Cendrillon se mit à courir pour arriver à l’entrée de la fête foraine, cherchant des yeux celui qu’elle aimait. Après plusieurs minutes, elle le vit, tel un chevalier sur son cheval blanc. Il avait pris place sur un manège, il tournait, tournait, tournait, et Colombe s’imagina à ses côtés, à tourner, tourner, tourner.

Quand il arriva près d’elle, Colombe le trouva encore plus élégant que d’habitude. Elle oublia aussitôt les misères du début de journée, il n’y avait plus que lui. « Une douceur ? Une attraction ? Un jeu ? On a assez de temps pour tout tester, on peut rester là jusqu’à la tombée de la nuit, voire même jusqu’aux aurores. Il y a du monde par là-bas, on devrait tenter de se rendre plutôt de ce côté. Tu aimes les sensations fortes ? Tu préfères le calme ? » C’était la première fois que Colombe venait à la fête foraine. D’ailleurs, c’était la première fête foraine de sa vie. Elle avait envie de tout faire, de tout découvrir avec Atos. Emerveillée, elle regardait à gauche, à droite, essayant de suivre les indications du Serpentard. Il semblait nerveux, il parlait si peu habituellement. Colombe accepta son bras, et ils se mirent en marche, alors qu’elle ne savait toujours pas vers quelle attraction se diriger. Mais Atos s’arrêta en plein milieu du chemin. Doucement, il se tourna vers elle, et Colombe plongea dans ses yeux sombres. Elle crut y voir une lueur argentée, comme une étincelle, un diamant. Il déposa doucement ses lèvres sur les siennes, et Colombe se sentit comme sur un nuage. Elle le retrouvait enfin. « Tu m’as manqué. » Elle n’avait pas besoin de répondre pour qu’il comprenne qu’elle ressentait la même chose. Ils étaient désormais liés, inséparables, comme les oiseaux, et cela ne faisait même pas peur à la jolie blonde. « Tu veux savoir ce que l’avenir nous réserve ? » demanda-t-il plein de malice. Et Colombe ne pouvait pas dire non. Ils commencèrent alors à marcher vers le stand de voyance, quand Colombe s’arrêta net. Elle ne lui avait pas tout dit, pas encore. Et si une voyante lui apprenait qu’elle n’avait pas de pouvoir ? Elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une menteuse. « Avant, j’aimerai bien grignoter quelque chose… Si tu veux bien ? » proposa-t-elle doucement. Colombe n’avait jamais eu de rendez-vous, elle ignorait comment cela se déroulait. Maladroite, elle descendit lentement sa main vers celle de Atos. Elle ne voulait pas le lâcher. « Tes examens se sont bien passés ? » demanda-t-elle poliment. Elle ne voulait pas parler des siens, à vrai dire, elle avait un profil assez particulier à Poudlard. Elle n’avait passé que la moitié des examens, ceux qui n’avaient pas besoin de magie. En revanche, elle avait eu tout un tas de test à réaliser dans le laboratoire, mais ça, elle ne pouvait pas en parler non plus. Elle aurait aimé pouvoir tout dévoiler à Atos, ce serait beaucoup plus simple. Mais il fallait qu’elle se protège, et qu’elle le protège aussi. « Tu as vu ? Le dernier match a été très serré… » Elle essayait de combler la conversation, elle qui n’avait jamais de problèmes avec les silences les trouvait soudain lourds et effrayants. Mais de quoi fallait-il parler à un rendez-vous ? Il y a des rendez-vous médicaux, des rendez-vous professionnels, des rendez-vous officiels… Et des rendez-vous amoureux. Certains diront que c’est un jeu d’enfant, une amourette de grands.



Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
Date night ☆ Atolombe IV Empty


Date night

Let me love you old school, I know you will dig it. Let me take you downtown, date night, I'll make it, make it all about you. Everything that I do is to love you old school. Let me love you old school − Atolombe


Plus rien à penser, juste à elle, il ne penserait qu’à elle ce soir. Atos s’ennuyait cet été. Il s’était remis à ses petites expériences morbides, et c’était ce à quoi il passait ses journées, sans nouvelle de la douce Colombe. Il avançait tandis qu’il n’avait que ça à faire. En septembre, les cours reprendraient, et alors il serait de nouveau submergé par le quotidien, il lui fallait avancer là, vite, aboutir à quelque chose, progresser. Il faisait du sur place, et ses sacrifices étaient vains. Atos, c’est le jour et la nuit. Atos, il a quitté sa forêt noire pour venir passer une agréable soirée tranquille au côté de l’amante dont il a tant rêvé. Il a le cerveau partagé. Si elle savait. Il est imprudent. Il ne pense même pas qu’un voyant pourrait révéler toute la noirceur qu’il renferme, il veut juste s’amuser. N'importe qui serait bien en peine de le comprendre, lui qui peut être sur le qui-vive trois cent soixante jours par an. Le reste, ce sont les quelques heures avec Colombe, où l’insouciance vient se nicher et lui fait oublier ses vices. Mais la question ne se pose pas. Ce n’est pas aujourd’hui qu’elle découvrira son visage. Pas demain encore. L’heure est au stand de gourmandises qui font de l’œil à la jolie blondinette. Et voilà qu’il la prend sous le bras et qu'il l’entraine. Si ça le dérange ? Rien ne pourrait le ravir davantage que de combler ses désirs. C’est fou, ce que l’amour rend aveugle. C’est fou, ce que ça change les gens. Dangereux brigand au cœur d’enfant, voilà ce qu’il est. Un prudent insouciant.

« A merveille. Enfin je crois. J’ai l’impression d’être devenu moins habile avec ma baguette ces derniers temps, elle se dérobe, je ne la contrôle pas tout le temps. » Aucune perturbation magique n’était à l’origine de ces troubles, c’était son esprit qui lui jouait des tours. Il était trop occupé à penser à elle, pas assez concentré. Mais pour ce qui était des examens théoriques, il était presque certain d’avoir fait un sans faute. Il était passionné. Il avait l’envie de réussir, de tout donner. « Et toi ? Tu as pu montrer tous tes talents ? » A vrai dire, ils n’avaient jamais parlé de cours réellement, il n’aurait su dire si la jolie était une élève sérieuse ou non. Elle en avait tout l’air, elle semblait le porter sur ses doux traits, mais il pouvait très bien se tromper. Il aurait aimé, en tout cas, qu’elle ne soit pas en pédagogie magique. Et dire qu’il avait voulu prendre cette filière là. Ils auraient pu se connaître bien avant. S’apprivoiser autrement. Mais après tout, elle ne semblait pas avoir la carrure pour être en sécurité magique. Il la voyait mal lutter contre quoi que ce soit. Colombe, elle semblait plutôt être la douce princesse à qui on vole au secours.

Atos sort ses gallions, il laisse Colombe choisir ce qui lui fait le plus envie. Il lui offrirait presque tout le stand si elle le lui demandait. Quand en était-il arrivé là ? Quand avait-il commencé à changer à ce point ? A se laisser guider et emporter par ses émotions, ses sentiments ? Mais il n’y avait finalement rien d’étonnant à cela. Il était un homme de passion. Passionné par l’amour. Passionné par la mort. Et il suivait la poufsouffle dans toutes ses conversations, un peu béat. Il voulait juste écouter le son de sa voix, l’entendre lui parler, que la discussion ne s’arrête jamais. « J’en ai entendu parler oui, je ne suis pas très assidu à la coupe, mais si toi tu aimes, on pourrait aller voir un match un jour. » Ce n’était pas qu’il n’aimait pas le quidditch, plutôt qu’il ne s’y était jamais intéressé. Il aurait aimé relancer un peu la conversation, mais là, il était un peu bloqué Atos. Il préfèra laisser couleur sur le quidditch, qu’elle reprenne les choses en main, car il ne s’y connaissait pas, il ne s’intéressait à aucun sport en général, et surtout, il avait des hobbies qui la ferait fuir en courant.


Revenir en haut Aller en bas
Colombe A. Devereaux
Consumed by the shadows
Colombe A. Devereaux
Administrateur
Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
Célébrité : josefine pettersen
Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2352 Gallions : 473 Date d'inscription : 27/12/2016

Feuille de personnage
Liens:
Inventaire:
Barre de vie:
Date night ☆ Atolombe IV 1478294386-bout-gauche100/100Date night ☆ Atolombe IV 14844311  (100/100)
http://www.mumblemumps.com/t874-don-t-give-up-i-won-t-give-up-co http://www.mumblemumps.com/t885-colombe-vois-comme-le-monde-le-monde-est-beau#18537 http://www.mumblemumps.com/t2112-colombe-one-little-owl#53641 http://www.mumblemumps.com/t2489-journal-d-elly#63955
Date night ☆ Atolombe IV Empty

date night
atolombe
Oh simple thing where have you gone? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin. And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know?

   

Son coeur balance au rythme des tambours. Il en a toujours été ainsi quand elle est prêt d’Atos, et il en sera toujours ainsi. La petite fille qui s’était fiancée dans son enfance, qui croyait au grand amour, elle est toujours là, toujours prête à aimer, à donner son coeur au grand méchant loup. Elle a entendu bon nombre d’avertissements, mais aucun ne l’aura éloigné de son prince charmant. Atos est si doux avec elle, bien différent des rumeurs qui le concernent. Une femme peut-elle changer un homme ? Colombe aime le croire. Elle regarde avec envie les friandises, en ignorant lesquelles choisir. Elle écoute d’une oreille distraite ce que lui dit le Serpentard, mais quelques paroles viennent la sortir de ses rêveries. « A merveille. Enfin je crois. J’ai l’impression d’être devenu moins habile avec ma baguette ces derniers temps, elle se dérobe, je ne la contrôle pas tout le temps. » Colombe évite le regard de son amoureux. Peut-elle l’appeler ainsi désormais ? Elle n’aime pas mentir Colombe et pourtant, elle ne fait que ça. Elle essaie d’être honnête, mais finalement, elle s’enfonce dans ses secrets. Comment lui expliquer qu’elle comprend ce qu’il ressent, parce que elle n’a jamais pu utiliser une vraie baguette. Comment lui dire que quelque chose les menace tous. Elle se mord la langue pour éviter de commettre l’irréparable, mais elle culpabilise aussitôt, écartelée par ses envies. « Et toi ? Tu as pu montrer tous tes talents ? » Quand il lui dit ça, il semble persuadé qu’elle est talentueuse. Mais Colombe n’a jamais eu aucun don, à part pour le piano. Colombe est une cracmolle, une erreur de la nature, comment pourrait-elle exceller quelque part ? Si elle passe en année supérieure, ce sera uniquement grâce à son statut de cobaye. Mais Colombe se contente de hausser les épaules, elle n’a pas envie de discuter cours avec Atos. Avec lui, elle sait qu’elle peut s’évader, oublier sa condition. Mais si par malheur il apprenait la vérité, que se passerait-il ? La blonde ne préfère pas y penser.

Son ventre gargouille alors que l’odeur de la barbe à papa lui monte aux narines. Elle reconnaît aussi une odeur bien particulière qui lui vient de son pays, il s’agit de l’odeur du pain au chocolat. Elle regarde avec envie les pâtisseries et les désigne du doigt. Quand la vendeuse lui tend le gâteau, Colombe le tient entre ses mains. Il est chaud. Elle ferme les yeux, et pendant quelques secondes, elle pourrait presque entendre le son de la houle. Elle remercie Atos du coin de l’oeil, il n’était pas obligé de lui offrir ce goûter, mais c’est sans doute ce que font les amoureux lors d’un rendez-vous, non ? « J’en ai entendu parler oui, je ne suis pas très assidu à la coupe, mais si toi tu aimes, on pourrait aller voir un match un jour. » Dans le son de sa voix, Colombe sent que le Quidditch n’est pas le sport préféré du garçon. Elle ne peut pas lui en vouloir, elle-même, elle n’y connaît pas grand-chose. Elle en a appris plus longuement seulement grâce à Lionel qui est gardien de l’équipe de Gryffondor. Et elle a eu la chance de pouvoir assister à la dernière coupe du monde de Quidditch quelques années plus tôt. Elle y était allée avec ses parents et Adélaïde, et elle était cachée pendant tout le match sous une cape d’invisibilité. Mais elle n’avait pas pu quitté son expression émerveillée avant la semaine suivante. C’était un souvenir d’enfance agréable, elle en avait si peu. « Oh non, je préfère être au calme avec toi, dans les gradins on pourrait facilement être emporté par la foule et je ne veux pas te perdre. » Je ne veux pas te perdre tout court. Mais elle est incapable de lui avouer ses sentiments pour l’instant, même après tout ce qu’ils ont vécu. Colombe se décide enfin à croquer dans le gâteau encore tiède. Le dessus est doré et croquant, mais l’intérieur est fondant, et le chocolat a fondu lui aussi. Même en mangeant proprement, il est impossible de ne pas s’en mettre plein les doigts. Colombe regarde ses mains avec un sourire malicieux, et alors qu’ils continuent de marcher, elle s’autorise un moment d’égarement et fait mine de dessiner un sourire de chaque côté des lèvres d’Atos. Il a l’air si sérieux pendant ce rendez-vous, comme si quelque chose le tracassait. « Tu veux goûter ? » demande-t-elle en lui mettant la confiserie sous le nez, sans trop lui laisser le choix. Elle doit en avoir partout sur la figure, mais elle s’en fiche, ce qui compte c’est l’instant présent. Elle ignore combien de fois elle pourra à nouveau se retrouver en compagnie de son beau brun.

Les animations sont festives, parfois effrayantes, la fête foraine est le lieu de tous les possibles à Pré-au-Lard ces derniers temps. Colombe entraîne Atos vers la grande roue, elle veut être un moment tranquille avec lui. Elle est comme ça la jolie blonde, parfois trop timide pour bouger un orteil et d’autres fois prête à changer le monde. Ils montent dans une nacelle et n’ont plus qu’à attendre le départ. Colombe sait déjà comment aborder les choses, et il ne lui reste pas beaucoup de temps avant de devoir retrouver les Devereaux ; alors sans passer par quatre chemins, elle demande : « Tu n’as rien à me demander Atos ? On en a pas encore parlé, mais il faudra bien, tu ne crois pas ? » Evidemment, elle veut parler de la grande révélation qu’elle lui a faite avant les examens. Après tout, n’est-ce pas pour ça qu’il l’a invité à ce rendez-vous ? Son coeur s’emballe au rythme des tambours de guerre. Elle sent que le fil qui les lie peut se briser à tout moment. Mais tout ce qu’elle souhaite, c’est qu’il se consolide encore plus.



Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
Date night ☆ Atolombe IV Empty


Date night

Let me love you old school, I know you will dig it. Let me take you downtown, date night, I'll make it, make it all about you. Everything that I do is to love you old school. Let me love you old school − Atolombe


Elle est si agréable. Tout ce qu’elle veut, c’est eux, et Atos le sent. Il le sent parce que lui aussi il a toutes ces impressions. Il arrêterait tout, rien que pour lui faire plaisir. Atos, il a même envie d’arrêter la nécromancie, parce qu’il sait que ça pourrait la faire fuir. Il voit qu’elle n’a pas envie de parler de cours, alors il tait le sujet. Elle a envie d’une friandise, il lui paie. Il ne veut pas redescendre de leur cocon doré, jamais. Colombe, elle appartient à un autre monde. Elle l’emmène dans les étoiles, haut dans le ciel, elle l’emmène rêver. Colombe, elle ne semble pas réelle, on dirait un ange inventé. La jeune fille se tourne vers lui, tandis qu’ils marchent. La foule s’est un peu calmée, ils se sont enfoncés davantage dans la fête foraine. Elle lui dessine un sourire, c’est vrai qu’il est un peu crispé. Il n’est pas à l’aise, tout en étant dans son élément, c’est étrange. Il a trop peur de faire un faux pas. Il la regarde, elle est jolie. Et sa figure toute barbouillée, le fait rire. Il détend un peu ses pommettes, sa mâchoire. Il rit. Du bout des doigts, il vient essuyer quelques traces de chocolat sur son visage, il amène ensuite le délicieux met à sa bouche. « C’est vrai que c’est bon. » Volontairement, il lui laisse quelques traces sur les côtés, ça l’aide à se déconcentrer, à se laisser aller. Cependant, il arrive à esquiver le pain au chocolat qu’elle tend vers lui, il le lui a acheté, pas question de lui en voler. La jolie blonde l’entraine vers la grande roue. A peine sont-ils rentrés dans la nacelle qu’Atos pense. Il laisse sa main se balader sur la banquette. Dans quelques secondes, elle atteindra sa cuisse. Il pense à un baiser au plus près des étoiles, quand ils seront là-haut, tout là-haut, jusqu’à ce qu’ils aient l’impression de toucher le ciel.

Mais la réalité arrête sa main dans sa course à quelques millimètres de sa destination. Le sourire sur le visage du brun se crispe un peu. Il n’y pensait plus. A cette conversation qui le taraudait mais qu’il ne voulait pas avoir. Il voyait leur moment de bonheur prendre son envol, sous ses yeux. Atos il se leva légèrement, quitta sa place à côté de la belle princesse, vint se mettre en face d’elle. Il y avait de la peine dans son cœur, de gâcher un si joli moment. « Je pensais que ça pouvait attendre, mais si tu y tiens. » Ce qu’elle lui avait avoué, ça ne changeait rien pour lui. Il y avait des questions que ça formait, forcément. Il aurait préféré attendre qu’elle lui dise tout elle-même, finalement, plutôt que de faire son auror et l’interroger pendant de longues minutes. « Je te l’ai dit. Que ton prénom change m’importe peu, ça ne change rien à ce qu’on a vécu, n’est-ce pas ? » Il se répétait, il tenait juste à ce que ça soit bien imprégné dans l’esprit de la jeune fille. Colombe ou Adélaïde… Du moment qu’elle était elle et personne d’autre, il s’en fichait. C’était sa douceur qui lui important, son innocence. Etait-ce égoïste pour un homme comme lui, aussi sale, aussi torturé, aussi perfide, d’aimer l’insouciance, la pureté ? « Seulement ce que je ne comprends pas, c’est ce qu’il y a eu entre Lionel et toi. » Il y avait des éléments qui ne collaient pas. Elle avait fini par le quitter. Elle en avait donc la possibilité. Sa cousine ne lui avait certainement pas ordonné de coucher avec le beau gryffon, peut-être lui avait-elle même demandé de rompre avec Lionel lorsqu’elle arriverait à Poudlard. Atos ne comprenait pas ce qui avait pu se passer, les accords qui avaient été faits, les tenants et aboutissants de toute cette histoire. Involontairement, sa voix devenait sèche. Il repensait à la douleur qu’il avait ressenti de la voir avec un autre. « Tu l’as aimé, n’est-ce pas ? Sinon pourquoi ne pas l’avoir quitté ? » Il s’imaginait, une douce française à qui on demandait de prendre la place de sa cousine, une cousine populaire, une cousine qui sortait avec un garçon beau et populaire lui aussi. Une envie de sentir ce qu’elle était, ce qu’elle avait vécu, peut-être. Mais Colombe dans tout ça ? Pourquoi personne n’a-t-il jamais remarqué la différence entre les deux ? Pourquoi personne n’a-t-il jamais remarqué la disparition de Colombe, car si celle-ci prenait le rôle de la cousine, qui prenait le sien, au sein de Beauxbâtons ? Le cerveau d’Atos brûlait de sa non-compréhension, mais une chose à la fois, il ne tenait pas à l’assaillir de questions.

Revenir en haut Aller en bas
Colombe A. Devereaux
Consumed by the shadows
Colombe A. Devereaux
Administrateur
Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
Célébrité : josefine pettersen
Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2352 Gallions : 473 Date d'inscription : 27/12/2016

Feuille de personnage
Liens:
Inventaire:
Barre de vie:
Date night ☆ Atolombe IV 1478294386-bout-gauche100/100Date night ☆ Atolombe IV 14844311  (100/100)
http://www.mumblemumps.com/t874-don-t-give-up-i-won-t-give-up-co http://www.mumblemumps.com/t885-colombe-vois-comme-le-monde-le-monde-est-beau#18537 http://www.mumblemumps.com/t2112-colombe-one-little-owl#53641 http://www.mumblemumps.com/t2489-journal-d-elly#63955
Date night ☆ Atolombe IV Empty

date night
atolombe
Oh simple thing where have you gone? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin. And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know?

   

Un sourire, et le manège démarre. Quand Atos sourit, Colombe oublie tout. Elle oublie qu’elle a été enfermé une grande partie de sa vie. Elle oublie qu’elle remplace une autre fille, sa cousine, et qu’elle n’a pas les mêmes qualités qu’elle. Elle oublie qu’elle est sensée connaître par cœur les sortilèges les plus avancés, alors qu’elle ignore comment les jeter. Elle oublie qu’elle n’est pas une sorcière et qu’elle n’a aucun pouvoir. Elle oublie Lionel, le lion, le grand amour d’Adélaïde, son premier amour. Elle oublie tout. Et elle se laisse aller, elle plonge dans ce sourire, elle a envie de n’avoir que son image en tête. Elle sent les frissons parcourir sa peau. Elle sent la main du beau brun qui approche de sa cuisse. Elle se sent à la fois si fragile et en même temps indestructible. Près de lui, elle est en sécurité. Elle devient forte.

Mais tout s’arrête. Le sourire disparaît, et Colombe redevient Colombe. Elle redevient la petite fille maladroite, naïve et frêle. Elle redevient cracmolle. Il finit par écarter sa main, alors qu’elle était à seulement quelques millimètres de sa peau. La blondinette se sent frustrée, mais elle ne peut pas lui en vouloir. C’est elle qui a mis un terme à cette féérie. C’est sa faute.  Et Atos s’éloigne. Jusqu’où va-t-il, se demande-t-elle. Pourquoi ne reste-t-il pas près d’elle ? Elle sait qu’encore une fois, elle a tout gâché. Son prince se place sur la banquette face à elle, et soudain, elle aimerait ne pas pouvoir voir, devenir aveugle, pour ne pas croiser son regard déçu. « Je pensais que ça pouvait attendre, mais si tu y tiens. Je te l’ai dit. Que ton prénom change m’importe peu, ça ne change rien à ce qu’on a vécu, n’est-ce pas ? » Colombe hoche la tête. Jusqu’au bout, elle a été sincère avec lui, trop peut-être. Elle a laissé ses sentiments pour lui naitre et évoluer. Elle les a laissé prendre trop de place dans son cœur, jusqu’à ce que même les autres finissent par se douter de quelque chose. Jusqu’à ce que Lionel la quitte et comprenne. Elle a sacrifié beaucoup de choses pour lui. Mais était-ce si simple ? Ce n’était pas qu’un prénom. C’était une identité. Pourquoi n’arrivait-elle pas à tout lui dévoiler ? « Seulement ce que je ne comprends pas, c’est ce qu’il y a eu entre Lionel et toi. » Colombe secoue la tête. Elle ne veut pas en parler, elle ne veut pas lui faire du mal. Parce qu’elle ne veut pas lui mentir, elle sait que la vérité lui fera de la peine, et elle refuse. Atos est la personne la plus précieuse à ses yeux, elle ne veut pas tout gâcher avec lui. « Tu l’as aimé, n’est-ce pas ? Sinon pourquoi ne pas l’avoir quitté ? » Atos lit en elle. Il sait comment elle fonctionne, il sait comment elle pense. Il sait. Et Colombe sent les larmes monter, parce qu’elle ne peut pas nier, elle ne le veut pas. Colombe esquisse un geste, tend la main vers la sienne, mais elle se ravise. Elle doit affronter ces révélations seule. Elle doit s’en sortir seule.

« Je vais tout te raconter. » Mais, en commençant ainsi, elle sait qu’elle ment. Elle sait déjà qu’elle ne lui parlera pas de son enfance. Elle sait déjà qu’elle ne pourra pas lui avouer qu’elle n’est pas une sorcière. Alors elle s’enfonce. Et plus elle s’enfonce, plus elle essaie de revenir en arrière. Le passé est inchangeable, et Colombe aimerait regarder vers le futur. Mais pour cela, il faut qu’elle passe aux aveux. La nacelle bouge doucement, ils prennent de la hauteur. Mais Colombe n’a pas la sensation de légèreté qu’elle a eu en volant sur le balai de Lionel. Non, cette fois-ci elle a le cœur lourd. « J’ai pris la place d’Adélaïde, et je suis donc devenue la petite-amie de Lionel malgré moi. Mais j’ai appris à le connaître. C’était la première fois que je me sentais aimée, que je me sentais belle aux yeux de quelqu’un. Je suis tombée sous son charme malgré moi. Mais c’était avant de te connaître… Je savais que Lionel ne m’appartenait pas, et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir bien avec lui. Et puis, tu es arrivé, et tu as tout changé. Avec toi, j’ai commencé à me sentir vraiment moi-même, mais j’ai mis mon secret en danger aussi. » Isaline l’avait remarqué, elle n’était sans doute pas la seule. Atos avait un pouvoir étrange sur Colombe à l’école. « Je ne l’ai pas quitté parce que je ne pouvais pas le faire, je ne pouvais pas détruire la relation entre Adélaïde et Lionel. Je ne pouvais pas briser le cœur de ma cousine, parce que c’était sans doute la seule chose qui pouvait la faire tenir. Encore aujourd’hui, je ne sais pas comment lui annoncer… Et, oui, tu as raison, une part de moi l’aimait. » Mais pas comme je t’aime toi, veut-elle ajouter. Mais elle en est incapable. Elle n’ose pas le regarder. Soudain, la nacelle se bloque. Ils sont suspendus au bord du vide.




Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Consumed by the shadows
Anonymous
Date night ☆ Atolombe IV Empty


Date night

Let me love you old school, I know you will dig it. Let me take you downtown, date night, I'll make it, make it all about you. Everything that I do is to love you old school. Let me love you old school − Atolombe


Colombe et ses paroles faisaient chavirer le cœur du rude serpentard. Il ressentait de la compassion à l’égard de la jeune femme, une sorte de tristesse, de nostalgie, comme s’il apprenait la souffrance d’une personne qui lui était proche, une personne de sa famille, une personne qu’il avait toujours connue. Frêle chrysalide qui ne se serait jamais transformée en papillon, elle avait les ailes cassées, le corps atrophié de ses blessures psychiques, à jamais inscrites sur sa peau. Condamnée à vivre la vie d’une autre sans jamais pouvoir y goûter réellement. Il voulait lui rendre sa vie, à cette blanche chrysanthème, si magnifique, qui n’avait jamais fleuri. Atos avait le cœur lourd de ces révélations, mais il comprenait mieux, il savait la position difficile à laquelle elle avait dû être confrontée, il saisissait l’enjeu des dilemmes qui s’étaient présentés à elle, les choix qu’elle avait dû faire. Mais au fond, Colombe n’avait jamais renoncé à sa propre identité, elle voulait être l’héroïne de son propre conte. Ça, Atos ne le comprenait que trop bien. C’était la volonté d’émancipation qui l’avait guidé jusqu’à aujourd’hui, l’envie de se différencier, d’être un être à part entière, un être irremplaçable, unique. Ils écriraient leur histoire ensemble, ils la façonneraient à leur manière, tant qu’on les laissait vivre leur vie. Le désir de révéler au monde le secret de la jolie princesse lui était trop fort, il eût voulu le crier à l’humanité, pourvu qu’on rendît sa liberté à celle qu’il aimait. Pourvu qu’on ne la forçât plus à en aimer un autre.

La voix de Colombe s’éteignit tandis que la nacelle s’arrêta. De là-haut, le paysage était sublime et le ciel si clair laissait à découvert les étoiles étincelantes qui venaient parsemer leur cocon d’ombres difformes. La lune venait éclairer la belle jeune fille d’un nouvel espoir, d’une chance nouvelle, d’un appel venant de l’au-delà. Atos voulait croire aux signes, comme il croyait en toutes sortes de magie. Il enveloppa sa paume de la sienne, réchauffant encore l’air déjà humide et les mains moites de Colombe. « Dis-lui la vérité. » Lionel devait savoir. Si Colombe avait été assez courageuse pour tout raconter à Atos, alors elle saurait trouver le courage de le dire au Gryffondor. Il avait beau le détester de tout son être, désormais, une lumière venait d’éclairer l’histoire si complexe qui entourait les trois jeunes gens, une lumière qui venait changer complètement sa perception de la chose. Oui, il y avait une pointe d’animosité qu’il ne pourrait réprimer, les choses étaient allées bien trop loin entre le lion et lui. Mais il le savait compréhensif, doux. Et s’il aimait vraiment cette Adélaïde, s’il apprenait que sa dulcinée était malade et que celle qui l’avait déçu durant des mois n’étaient pas celle pour qui il avait de l’affection au plus profond de lui-même, alors il se pourrait qu’il soit clément envers Colombe. Atos veillerait à ce qu’il le soit. « L’amour de Lionel ne peut pas s’être éteint en étant confronté à une autre. C’est à toi qu’il en veut, pas à elle. Mais il ne le sait pas. » Il fallait que Lionel pardonnât, il le fallait pour que Colombe et Atos pussent vivre leur amour aux yeux de tous, sans peur d’être jugés. « Il est raisonnable, il sait tenir sa langue. Je ne crois pas qu’il viendrait salir la réputation d’Adélaïde en allant raconter la vérité au premier venu. Au contraire. Peut-être même qu’il sera prêt à tout pour soigner Adélaïde, pour t’aider dans tes recherches. L’amour fait faire tellement de choses qu’on n’imagine pas. » Il ajouta que lui aussi l’aiderait, qu’il était prêt à mettre à la disposition de Colombe tout son savoir sur les potions et tout ce qu’il avait un jour pu lire dans des ouvrages sombres et mystérieux, pourvu qu’il pût encore gagner un peu l’affection de la blonde, pourvu qu’elle l’aimât davantage, d’un amour inconditionnel, inaltérable.

La nacelle reprit sa course dans un bruit à peine audible dans le silence de la nuit. Les lèvres d’Atos vinrent se poser furtivement sur la joue douce et chaude de Colombe. « Quoi que tu fasses, cesse de vivre la vie d’une autre. Reprends le contrôle de toi-même. Tu n’es pas Adélaïde, tu es une personne extraordinaire, une personne qui mérite qu’on la connaisse. Et je t’aime. » C’était un murmure rassurant qu’il avait articulé. Au fond, Atos espérait avoir une emprise suffisante sur Colombe pour réussir à la faire voler de ses propres ailes. Un paradoxe surprenant, mais à ses yeux, il n’y avait que lui qui pouvait la conseiller le mieux, il n'y avait que lui qui avait une influence positive sur sa personne. Il voulait l’aider, la guider, la sauver, la contrôler.  

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Consumed by the shadows
Date night ☆ Atolombe IV Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Date night ☆ Atolombe IV
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» We are all someone's monster (Atolombe V)
» Blue moon ☆ Atolombe VI
» « slow dance with the devil » ATOLOMBE
» when the wheel breaks the butterfly ♆ (atolombe)
» Taire le vacarme de nos idées noires - III Atolombe

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mumblemumps :: Gobstones :: obliviate :: SAISON 2-
Sauter vers: