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« slow dance with the devil » ATOLOMBE

Colombe A. Devereaux
Consumed by the shadows
Colombe A. Devereaux
Administrateur
Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
Célébrité : josefine pettersen
Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2352 Gallions : 473 Date d'inscription : 27/12/2016

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slow dance with the devil

ATOLOMBE


Colombe sentait que l'hiver s'était bien installé à Poudlard. La neige recouvrait les toitures et faisait disparaître les traces de la nature. Même la forêt interdite  avait revêtue le manteau blanc traditionnel de la saison. La jeune française n'avait pas l'habitude de cette fraîcheur, si bien qu'elle avait du revoir toute sa garde robe en achetant quelques capes supplémentaires au village d'à côté. Mais cela ne semblait pas suffire. Elle était de nature très frileuse, si bien que même la nuit elle s'emmitouflait avec des tas de vêtements pour ne pas trembler de froid. Il fallait dire qu'elle n'avait pas eu l'habitude de sentir le froid hivernal, elle qui ne sortait quasiment jamais de sa chambre en France. Mais, il n'y avait pas que les températures qui donnaient la chair de poule à la rouquine, il fallait dire que depuis Noël l'ambiance restait macabre dans le château. Il y avait eu des disparitions, et même si Colombe ne s'en était pas aperçue sur le coup, elle ressentait la perte de ces gens à Poudlard. Tout le monde était triste, morne. Il y avait eu les évènements du marché de noël, la tête de mort dans le ciel, et la tempête de boules de neige. Mais Poudlard semblait perdre la tête aussi. Le château faisait des siennes, les escaliers étaient de plus en plus capricieux, et en cours d'Histoire de la Magie, des sors étaient sortis de la baguette d'un élève sans que celui-ci ne l'ait en main. Alors oui, l'hiver était glacial en Angleterre, mais pas seulement à cause de la météo, car au plus profond d'elle même, Colombe sentait que son petit cœur gelait de plus en plus. Elle avait en tête sa rencontre avec un certain Serpentard, et elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser.

La jeune femme était excitée à l'idée de sortir du château ce jour-là, elle avait décidé de s'intégrer à un groupe de filles qui n'avaient pas peur du froid et qui souhaitaient se rendre à Pré-au-Lard. Elle n'avait pas pu s'y rendre pour le marché de noël, mais elle tenait à se rattraper. Le village était vraiment magnifique, même si il paraissait désert à cette époque de l'année, Colombe avait tout de suite été séduite par l'architecture des maisons et la magie qui y régnait. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir des frayeurs indescriptibles lorsqu'elle posait un pied dans les commerces et tavernes du village, mais d'un autre côté elle trouvait cela terriblement amusant. Ce jour là, elle avait accepté de rejoindre quelques amis pour aller visiter la cabane hurlante, mais il fallait dire que maintenant qu'elle était dans les rues, elle n'avait pas très envie d'avoir la peur de sa vie dans cette maison hantée. Tandis que les filles l'attendaient, elle leur prétexta qu'elle devait acheter quelque chose pour le cours de botanique et leur promit qu'elle les rejoindrait plus tard. Celles-ci n’exceptèrent pas plus d'explications et laissèrent Colombe seule. La jeune française soulagée décida de se faire une petite virée dans le bourg du village. Elle avait encore plein de choses à découvrir. Elle allait se rendre dans la boutique de farces et attrapes, lorsqu'elle remarqua une silhouette entrer dans celle de Dervish & Bang. Elle l'aurait reconnue entre mille. C'était Atos. Son prince charmant terriblement séduisant et incroyablement perturbant. Ils ne s'étaient pas revu depuis leur rencontre, ils n'avaient pas eu de moments seuls à seuls. Parce qu'il n'avait jamais osé venir la voir. Mais Colombe aurait aimé avoir des explications. Ils n'avaient eu de cesse de s'échanger des regards lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs. À la bibliothèque, entre les rayons, Atos l'avait regardé et elle n'avait pas pu s'empêcher de rougir. Mais lors de la marche blanche, il avait agit comme un véritable idiot. Il l'avait simplement ignorer, alors qu'elle lui avait fait un petit signe de la main, pour le saluer./ Qu'avait-elle fait pour qu'il l'ignore ainsi ? Était-ce parce qu'il avait honte d'elle ? Colombe secoua la tête, elle n'avait qu'à aller lui demander au lieu de se poser toutes ces questions.

Lorsqu'elle poussa la porte de la boutique, la jeune femme ne s'était pas attendue à voir Atos en train de menacer le vendeur. Il le secouait avec beaucoup de violence et dans ses yeux, Colombe lisait de la rage et de la folie. Elle hésita à reculer pour s'en aller, mais il était trop tard. Le carillon avait sonné et témoignait maintenant de sa présence. Elle resta figée longuement, ne sachant que faire. Elle aurait aimé pouvoir arrêter Atos pour porter secours au pauvre vendeur, mais elle n'était pas un chevalier vaillant et intrépide. C'était Atos son prince, pas elle. Soudain, l'image si glorieuse qu'elle avait de lui disparaissait peu à peu. C'était comme si tout ce qu'il s'était passé dans les cachots n'avait été qu'un rêve et le rêve se transformait maintenant en cauchemar.

HARLEY-
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slow dance with the devil

       
Son sourire. Son regard. Tout était resté dans la tête d’Atos. En plus d’un mois, il avait gravé Adélaïde dans sa mémoire sans jamais pouvoir la retirer. Il n’aurait su dire ce qui avait provoqué une telle connexion. Elle était… il n’aurait même pas su comment la décrire. La dernière fois, il y était parvenu, mais désormais, chaque mot devenait dérisoire, incohérent. Elle était particulière, unique. Quelque chose qu’il n’avait jamais vu avant. Une innocence poussée à l’extrême. Atos devait penser à autre chose. Elle était prise. Par l’autre imbécile de gryffondor. Lionel. De toute façon, il était persuadé que c’était des sentiments passagers. Il était tellement perturbé en ce moment, par tout, par ses expériences qui tournaient mal, par ce qu’il se passait au château. Il avait sûrement vu en Adélaïde une douceur qu’il recherchait actuellement, dont il avait besoin, un échappatoire. Sors-toi là de la tête, Atos. Elle n’est pas pour toi. Il se répétait ça tandis qu’il sortait du château et marchait en direction de Pré-au-lard. Il avait besoin de se changer les idées, de se vider la tête. D’aller quelque part où il était sûr de ne pas la croiser. Il fallait qu’il se rachète des ingrédients, de toute façon. Ses stocks étaient à sec. L’hiver était toujours bien présent et prenait Atos à la gorge. Le froid était désagréable, il avait hâte de rentrer dans la boutique qui n’était plus si loin que ça. Ca faisait quelques temps déjà qu’il n’avait pas visité le village. Il se demanda si certaines enseignes avaient changé ou non. Comme pour vérifier ses pensées, il tourna la tête au moment où il dépassait Dervish and Banges. Tiens, l’homme qui tenait la boutique semblait avoir changé. Il continua sa route. S’arrêta. Revint en arrière. Atos planta sa tête contre la vitre en enlevant la buée qui venait de s’installer. Il déglutit. Ca ne pouvait pas… Son cœur s’accéléra, battait la chamade. L’homme dans la boutique, celui qui la tenait, qui avait repris, il le connaissait. Et pas qu’un peu. Günter se retrouvait là, devant lui, sans qu’il ne sache pourquoi ni comment. Etait-il là pour le retrouver ? N’était-ce qu’un hasard ? Atos se demanda s’il devait entrer. Soit il se jetait dans la gueule du loup qui ne savait pas encore que le petit agneau était dans les parages, soit il le prendrait au dépourvu et le confronterait avant que ce dernier ne s’y soit préparé. Atos ne savait pas si c’était une très bonne idée, il serra les poings. Il fit glisser sa baguette jusqu’à sa main et la tint fermement. Cette fois c’était lui qui allait dominer. Cette fois, il ne se laisserait plus influencer. Il était temps que Günter paye pour tout, tout ce qu’il lui avait fait subir. Pour l’avoir entrainé dans ses manigances. Pour les meurtres. Pour la noirceur. Si Atos avait pris goût à tout ça, il en était l’unique responsable. Il ne pouvait plus faire machine arrière, à vrai dire, il ne le désirait pas plus que ça. Mais jamais Günter, dans ses belles phrases idéologiques, ne lui avait parlé de la douleur, de son corps qui se déchirait peu à peu sous l’effet des poisons. De son esprit, qui se transformait peu à peu en une pulsion psychopathe, meurtrière, démente. Atos devenait fou de tout. Il cédait à toutes ses passions, bonnes comme mauvaises. Atos n’aimait pas, il se passionnait pour. Atos ne détestait pas, il haïssait au plus haut point. Il ne connaissait plus les petites émotions, aimait à en souffrir, à en mourir, à en crever même, tant qu’il pouvait s’adonner à ses passions fortes, à ses désirs, à sa volonté propre.

Il poussa la porte de Dervish and Banges, baguette à la main. Il ne laissa pas le temps à l’autre de se rendre compte de la situation. « Stupéfix. » Günter se figea et s’écroula à terre. Atos avança lentement, pas à pas, jusqu’à parvenir à sa hauteur. Il le dominait. La sensation était étrange, les rôles s’inversaient. C’était comme s’il vivait un rêve, comme si tout ça n’était pas réel. L’était-ce seulement ? Il lui faisait perdre toute notion de réalité, Atos était perdu. Il ne réfléchissait plus. Il se laissait porter par ses impulsions. Il prit violemment le col du malheureux et releva sa tête avant de le tirer et de le cogner contre le mur. Il voulait qu’il sache comme ça faisait mal, de vivre. Comme il était lâche, de trainer quelqu’un dans la boue, dans le noir, sans qu'il ne puisse même tenter de se défendre. Un gosse, voilà tout ce qu’il était quand ça avait commencé. Et maintenant ? Atos avait grandi, et c’était la même lueur qu’il y a cinq ans qui brillait dans ses yeux, les pupilles bien dilatées, toujours aux aguets, sur le qui-vive. Jamais la conscience tranquille. Toujours rattrapé par ses démons. « Alors ça fait quoi hein connard ? Qu’est-ce que tu fous là ? T’as décidé de t’improviser bon à rien ? » Le sang lui montait aux joues. Il avait peur. Il avait la rage. Il avait le cœur qui allait sortir de son corps. C’était trop, trop pour lui. Deux ans. Deux ans depuis la bataille de Poudlard. Atos ne savait même pas ce que Günter pensait de lui à présent, depuis qu’Atos avait trahi les deux camps, mais celui de Günter surtout. Il devait le trouver lâche. Atos, lui, il n’arrivait plus à vivre avec lui-même. A oublier ce qu’il s’était passé. Il ressassait sans cesse, comme les mauvais rêves qu’on ne peut pas oublier. Mais celui-ci était réel, il était ancré, et il faisait bien plus mal. Il sentait encore les blessures, les maux. « Tu m’atteindras plus. Tu vas prendre tout ton bordel là, tu m’entends, et tu vas te barrer d’ici. » Atos n’osait plus le lâcher. Il avait peur qu’il ne puisse de nouveau bouger, qu’il se retourne contre lui, qu’il ne sorte pas vivant de cette bataille là. Au fond, il aurait quand même voulu qu’il parle, qu’il dise quelque chose. Qu’Atos sache enfin la menace qui l’attendait. Il savait qu’il n’en resterait pas là.

Il reprit la tête de Günter, prit de l’élan, s’apprêta à la fracasser de nouveau. Tout serait peut-être plus simple s’il le tuait, là, maintenant. Tout s’arrêterait enfin. Peut-être qu’Atos pourrait enfin revivre. Il était le poison qui le consommait. Et si c’était ça l’antidote ? Tuer le mal par le mal. Au sens littéral. La clochette du magasin tinta. Atos paniqua. Il relâcha la tête doucement. Tout se mélangeait dans sa tête. Il était fait, fait comme un rat. Il avait déconné. Il pouvait peut-être dire que l’homme avait fait un malaise, qu’il l’avait trouvé comme ça. Il tremblait. Il posa une main sur le sol, puis une deuxième, s’assit. Il ne tenait plus debout. Il attendit quelques secondes que sa tête arrête de tourner, qu’il reprenne ses esprits. Enfin il osa regarder qui l’avait surpris. C’était elle. Adélaïde. Son coeur hurla à l’idée de penser qu’elle avait peut-être tout vu. Peut-être que c’était lui qu’il devait tuer après tout. Peut-être qu’il était trop atteint, trop fou. Il avait perdu tout bon sens, il n’était plus rien, et ce, depuis trop longtemps. Le poison avait bien trop fait son effet dans sa piètre vie. Pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas tout achever. Il la regarda. Elle était belle. Il pensa qu’il l’avait rêvée, qu’elle n’avait jamais existée. Une personne si pure ne pouvait être réelle. C’était l’ange qui le gardait éveillé. Voilà pourquoi elle l’avait approché avec autant de facilité. Voilà pourquoi il s’était pris à ne penser qu’à elle jour et nuit. Tout s’expliquait là, sous ses yeux, alors même qu’Atos n’était plus lui-même. Il se releva doucement, titubant un peu, se stabilisant enfin. Son souffle était toujours aussi rapide, aussi saccadé. Il avait du mal à respirer. Sa baguette glissa entre ses doigts couverts de sang et vint claquer contre le parquet de la boutique. « Aide-moi. » Comme un soupir. Il ne savait même pas s’il l’avait vraiment dit. Il n’avait jamais demandé de l’aide à personne. Avait toujours réussi à se débrouiller seul. Il reconnaissait la défaite passagère. Elle était la seule.

(c) naehra.

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slow dance with the devil

ATOLOMBE


Il le secouait toujours avec la même rage, toujours avec la même haine dans le regard. Un regard glacial, inhumain. Il s'abandonnait à ses plus sombres instincts, n'étant bientôt plus qu'un monstre Il était bien trop perdu dans la noirceur de son âme. Désormais, tout ce qui comptait, c'était de lire cette peur paralysante sur le visage blafard de sa victime. Se nourrir de sa crainte pour assouvir sa faim. Où était passé le jeune homme placide, aux répliques séduisantes, d'un calme aussi serein que celui d'un criminel avant de commettre un crime? Dès qu'il perdait son sang-froid, il ne restait plus que le meurtrier sanglant, aux intentions morbides. A présent, sa conscience avait été enfermée dans une cage, il n'avait plus de compte à rendre à personne. Puisqu'il était seul, pourquoi ne pas céder à ses pulsions ? Une étincelle sordide éclaira ses iris de jais alors qu'il devait sans doute s'imaginait broyer le coeur du vendeur. Mais il n'était pas seul, il venait de le comprendre. Il se figea, stoppa net ses coups. Il semblait épuiser, mais Colombe ne pouvait pas le regarder en face. Elle était sous le choc, et lui aussi semblait-il. Il était au sol maintenant, et le silence régnait. On entendait simplement le souffle rauque du vendeur. Il respirait, par Merlin, il respirait. Colombe était paralysée elle aussi. Elle aurait dû se précipiter vers le vendeur, tenter de l'aider, appeler au secours, mais elle en était incapable. Elle avait l'impression de vivre un cauchemar. Celui qu'elle avait surnommé son prince, était maintenant un monstre. Il avait du sang sur les mains. La violence dont il était responsable était impardonnable. Des images refirent surface, elle se voyait dans la bibliothèque de la maison familiale. Elle voyait son père lui faire mal, la frapper, la battre jusqu'à sang, simplement parce qu'elle n'arrivait pas à lancer de sort. Parce qu'elle était une moins que rien, de la vermine. Une larme, une seule, coula le long de la joue de l'ange. Elle se rendait compte qu'elle se laissait atteindre trop facilement, mais son attachement à l'être humain et aux personnes qui l'entouraient était trop important pour qu'elle décide de baisser les bras. Il ne pourrait pas se débarrasser d'elle aussi facilement. Elle était comme ça Colombe, elle pouvait être triste, mais jamais longtemps, car dans son petit cœur, un soleil rayonnait et lui donnait la force d'avancer.

Et c'est ce qu'elle fit. Elle fit quelques pas vers Atos. Il ne broncha pas, mais elle sentait toujours sur elle son regard pesant, plein de reproches, de haine, de colère. Néanmoins, elle continua d'avancer vers lui. Et c'est là qu'elle l'entendit. Il la regardait non plus avec haine, mais avec désespoir. Il avait besoin d'aide, besoin d'elle, plus que jamais. Il la supplia, et c'est à cet instant qu'elle sortit de sa léthargie. Elle se précipita sur le vendeur, vérifiant si son état était stable. Il y avait du sang partout, et elle n'était pas médicomage, mais elle avait assez de connaissances en la matière - grâce aux livres – et elle pouvait assurer que sa vie n'était pas en danger. Il pouvait attendre. Elle aurait aimé ne pas ressentir ce besoin de venir vers Atos, il l'attirait irédiablement, alors qu'il venait de lui prouver qu'il était mauvais pour elle, toxique. Mais elle avait besoin de savoir si lui aussi, il allait bien. Il était de nouveau debout, peu stable, et par de gestes simples, elle l'amena jusqu'à une chaise, pour qu'il s'asseye. Elle avait maintenant du sang sur les mains elle aussi, mais ce n'était pas ce qui important. Elle se pencha, prit son visage entre ses mains. Elle n'avait pas besoin de parler, il voyait dans son regard toute l'inquiétude qu'elle ressentait. Ils se comprenaient, et pourtant, ils étaient si éloignés l'un de l'autre. « Qu'as-tu fais ? » chuchota-t-elle. Toutes ses illusions s'étaient envolées, et maintenant elle devrait vivre avec. Atos ne serait jamais le même homme charmant qu'elle avait rencontré, et elle devait se faire une raison. Désormais, il fallait agir, réparer les dégâts. « Je suis là... »  Mais elle semblait être la seule à avoir un esprit claire dans la boutique. Il fallait qu'il se réveille. Elle se redressa et désigna la baguette par terre à Atos « Prends ta baguette, et répare tes bêtises. » Elle parlait d'un ton neutre, presque froidement. Parce qu'il fallait avoir la tête froide pour faire ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle n'avait pas de magie, elle avait simplement son savoir, ses connaissances. Mais soigner quelqu'un en pratique serait totalement différent qu'en théorie. Colombe retourna près du corps du vendeur, toujours inconscient. Elle s'entreprit de le redresser. Elle savait exactement de quoi elle avait besoin. « Va me chercher de l'eau, du coton, et tout ce que tu pourrais trouver qui pourrait servir pour le soigner, des plantes, des ciseaux. » Elle s'adressait à Atos, mais elle ne l'entendit pas bouger. Il était toujours sur cette chaise. « Écoutes. Moi aussi je suis choquée, et je pense que je ne te verrai plus jamais de la même manière, mais cet homme a besoin de soin. Fais ce que je te dis, s'il te plaît. Ou tu préfères que j'aille chercher de l'aide ? » Évidemment, elle n'irait jamais chercher de l'aide. C'était au dessus de ses forces. Jamais elle ne pourrait dénoncer le sorcier. Il l'avait peut-être déçu, mais au fond d'elle, elle sentait toujours son cœur battre la chamade quand elle était près de lui. Quand elle lui avait touché le visage, elle l'avait sentie s'emballer. Il avait beau être un idiot, elle ne pouvait pas s'empêcher de vouloir le protéger, coûte que coûte.


HARLEY-
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Plus rien n’avait de sens. Plus rien ne contrôlait ses pulsions. Atos n’était plus vraiment lui-même quand bien même il revenait peu à peu à lui. Il ne pouvait pas gérer, c’était de trop, il avait besoin d’Adélaïde. Mais à peine eut-il murmuré qu’il fallait qu’elle l’aide, il regarda la jeune fille s’avancer puis se précipiter sur Günter. Son sang ne fit qu’un tour. Elle le choisissait lui, s’inquiétait plus de son sort. « Qu'as-tu fait ? » Il ne répond pas. Il ne sait pas. Tout s’était passé si vite. Etait-il mort ? Il en doutait fortement. Il était plus robuste que ça. Günter était un parasite. Jamais il ne parviendrait à se débarrasser de lui. Le destin ne jouait jamais en la faveur d’Atos, il était condamné à vivre avec son démon, cette partie de lui-même. Inaltérable. « Je suis là... » Elle mentait. Elle se fichait de lui. Elle n’était là que pour l’autre, pour le mangemort. Elle tentait juste de calmer Atos, parce qu’elle avait sûrement peur pour sa vie. Elle avait l’âme inquiète Adélaïde, de le trouver dans un tel état. Et s’il se jetait sur elle ? Dans sa tête, elle courait un risque c’était un fait. Mais jamais il n’oserait la toucher si ce n’était l’effleurer, capter ses sens. « Prends ta baguette, et répare tes bêtises. » Il ne bouge pas, il n’y avait rien à réparer. Günter méritait tout ça. Atos savait qu’il était en train d’attiser sa colère, qu’il finirait par se retourner contre lui. Leur guerre n’était pas terminée, mais Atos voulait gagner cette bataille, juste celle-là. Son regard sortit du vide pour regarder Adélaïde, à terre, puis Günter. Il devint alors noir de fureur. Comment pouvait-elle le considérer comme ça ? Comme un monstre ? Sans savoir. Elle tentait d’améliorer la situation mais à aucun moment elle ne lui demanda pourquoi il était rentré dans une telle colère, bien sûr, elle ne savait pas, elle ne savait rien. Elle lui demanda encore de bouger, de faire quelque chose. Il n’écoutait plus, Atos, il ne ferait rien pour lui. Qu’elle le soigne si ça lui chante, il ne l’aiderait sûrement pas à sauver cette vie, si tant est qu’il y avait quelque chose à sauver. « Écoute. Moi aussi je suis choquée, et je pense que je ne te verrai plus jamais de la même manière, mais cet homme a besoin de soin. Fais ce que je te dis, s'il te plaît. Ou tu préfères que j'aille chercher de l'aide ? » Il avait tout gâché. Ses doutes n’étaient pas infondés. Il y avait dans le regard d’Adélaïde quelque chose comme du dégoût. Pourquoi elle restait ? La question le turlupinait. A sa place, il aurait sûrement pris ses jambes à son cou. Aurait fui la scène. « Il n’a besoin de rien. Maintenant écarte-toi de lui Adélaïde. » Sa voix était sèche, ferme et menaçante.

Il savait pertinemment que Günter pouvait se réveiller à tout moment. Le sortilège ne durerait pas éternellement. Et elle restait plantée là, à ses côtés. La dernière chose dont il avait besoin, c’était que quelqu’un s’en prenne à elle. Elle n’avait rien à voir avec tout ça. Elle n’avait pas à être là. Pourtant elle restait à ses côtés à ne pas savoir quoi faire. Ecouter le fou furieux ou soigner un pauvre vendeur dans le besoin ? Le dilemme était rude, il ne lui laissait pas un choix facile. Alors Atos choisit pour elle. Il agrippa la blonde avec autant de force qu’il pouvait, la força à se lever et l’envoya valser à l’autre bout de la pièce. Qu’elle ait peur de lui s’il le fallait, mais il se devait de la protéger. L’homme était dangereux. « Pourquoi t’es là ? T’as un objet à réparer ou c’est ton cerveau qu’a complètement débloqué ? Tu me suivais ? » La probabilité était trop mince pour qu’elle se retrouve dans la même boutique de Pré-au-lard, à la même heure. Il ne croyait pas à la coïncidence. Son esprit s’embrouillait peu à peu, il ne savait pas quoi faire. D’un côté il ne pouvait pas renvoyer Adélaïde, elle pourrait parler. L’oisillon semblait trembler de tous ses membres, il ignorait s’il pouvait lui faire confiance, surtout dans un tel état. Il songea à l’oublietter mais il était bien trop perturbé lui-même pour effectuer un tel sortilège. Et il y avait l’autre, qu’il ne pouvait laisser ainsi, à la vue de tous. Il risquait gros, tout d’un coup. N’importe qui pouvait les voir de la rue. Il se tourna alors vers Günter, le prit par les bras et le tira jusqu’à l’arrière-boutique. Il agrippa sa baguette et non sans quelques difficultés nettoya le sang qui trainait sur le parquet. « T’as rien vu. T’as rien entendu. » Il se rapprocha d’elle soudain à toute vitesse et l’agrippa par les deux épaules, la secoua un peu. Il fallait qu’elle comprenne, qu’elle retienne bien tout ça dans sa tête. Il savait qu’il avait sûrement l’air d’un fou, mais elle devait l’écouter. « Tu ne remets jamais les pieds ici, c’est compris ? Ce type… Il est dangereux. Je ne mâche pas mes mots d’accord. Il ne doit pas savoir que tu existes. » S’il pouvait éviter que les gens qu’il apprécie côtoient ce sanguinaire, il le ferait. Quoi qu’il en coûte. Même si ça voulait dire rester loin d’elle. La chose ne serait pas bien compliquée, de toute manière, dans la mesure où la sorcière ne s’intéressait qu’à un certain gryffondor. Conscient qu’il serrait encore les épaules de la demoiselle un peu trop fort, sans doute, il atténua précipitamment la pression de ses mains qu’il laissa glisser jusqu’à son cou, remonta jusqu’à ses joues. Ses lèvres l’appelaient, mais il ne pouvait pas. Atos avait conscience d’être devenu une abomination aux yeux de la poufsouffle, une violence atroce avec laquelle la si douce sorcière contrastait tellement. Il était vital qu’il le reste.

(c) naehra.

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Adélaïde était quelqu'un de brave, de courageux, d'intrépide, de surprenant. Tout le contraire de Colombe. Dans une telle situation, Adélaïde n'aurait pas eu peur, elle aurait simplement pris les bonnes décisions. Colombe essayait tant bien que mal de suivre ses pas, de réagir comme si elle était à sa place, mais il fallait voir les choses en place, Colombe n'était pas Adélaïde. Elle avait beau y mettre toute la force qu'elle pouvait, jamais elle ne pourrait égaler sa cousine. Alors elle se contentait de faire de son mieux, mais faire de son mieux avec un jeune homme inconscient, plein de sang, et un autre complètement absent n'était pas une chose facile. Colombe se posait mille questions. Que s'était-il passé pour que Atos s'en prenne à ce vendeur ? Avait-il des ennuis ? Des soucis d'argent ? Il n'avait peut-être pas pu payer un objet ? Les questions fusaient, tandis qu'elle essayait de se souvenir de ses connaissances en soin. La cracmolle avait passé de nombreuses heures à lire des livres à propos des plantes et de leur pouvoir. Peut-être qu'elle n'avait pas de magie en elle, mais parfois, la nature pouvait faire des miracles, et elle espérait qu'elle pourrait aider le vendeur à s'en sortir. Mais pour cela, elle avait besoin qu'Atos réagisse. Les paroles qu'elle venait de prononcer ne firent aucun effet sur le grand brun, au contraire, il semblait encore plus plongé dans ses pensées. Elle ne pourrait pas aller bien loin toute seule, et elle commençait à paniquer. C'est à ce moment qu'elle entendit une voix. Une voix froide, autoritaire, effrayante presque. C'était Atos, mais elle ne l'avait pas reconnue. « Il n’a besoin de rien. Maintenant écarte-toi de lui Adélaïde. » Elle dut lever la tête pour être sûre que c'était lui qui venait de parler. La voix de son prince, si douce, si séduisante, avait disparue. À la place, il y avait un autre homme. Le monstre était sorti, et Colombe était pétrifiée. Elle ignorait jusqu'où il était capable d'aller, et quand elle vit son regard, elle eut envie de s'enfuir, de déguerpir, de le laisser seul. Mais elle ne pouvait pas bouger. Elle ne pouvait pas parler. Elle ne pouvait plus rien faire, comme si on venait de la paralyser. C'était maintenant elle qui était figée, comme si la froideur dont faisait preuve Atos l'avait gelée sur place, avait gelée son cœur. En venant à Pré-au-Lard, Colombe avait voulu se changer les idées, s'émerveiller devant les boutiques magiques, mais elle n'avait jamais pensé être embarquée dans une telle histoire. Elle essayait de refaire le tour des dernières minutes, pour comprendre à quel moment tout avait dérapé, quand elle sentit qu'on l'agrippait, lui tirant quelques cheveux au passage. Il la serrait fort, lui faisait mal. Il l'envoya valser à quelques mètres, comme on balance de vulgaires chaussettes. Il l'avait jeté comme on jette des ordures. « Pourquoi t’es là ? T’as un objet à réparer ou c’est ton cerveau qu’a complètement débloqué ? Tu me suivais ? » Sous le choc, Colombe était incapable de répondre. Elle ne comprenait pas d'où venait cette soudaine haine, cette hargne sans limite qui semblait animer Atos jusqu'au profondeur de son être. Elle eut envie d'appeler au secours, parce qu'elle ignorait quel sort il pouvait lui réserver. Lionel, où était-il ?

Mais Atos ne s'occupait plus d'elle. Comme un automate, il se mit à nettoyer le parquet, après avoir déplacé le corps du vendeur jusque dans l'arrière-boutique. D'un coup de baguette, le sang avait disparu, comme si rien ne s'était passé. La boutique semblait plus propre qu'elle ne l'avait jamais été. Mais dans l'esprit de Colombe, les tâches n'avaient pas disparues. Elle aurait du partir, voyant qu'Atos avait maintenant pris les choses en main, mais elle en était incapable, et elle s'en voulait tellement pour cela. Maintenant qu'il avait réussi à reprendre ses esprits, il allait s'en doute lui faire payer la façon dont elle lui avait parlé. Parce que finalement, il n'avait aucun scrupule, il pouvait lever la main sur elle, sans que cela ne lui fasse quoi que ce soit. Était-il humain ?  « T’as rien vu. T’as rien entendu. » Il se rapprocha d'elle, et d'un mouvement, elle recula d'un pas, par peur, par instinct. Mais cela ne servait à rien, car il l'agrippa à nouveau, lui serrant les épaules. Si il avait serré un peu plus fort, il aurait pu lui déboiter l'os, c'était une torture, et les larmes montaient aux yeux de Colombe. Il la secouait, et elle était une poupée désarticulée, sa marionnette, il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle, parce qu'elle était faible. « Tu ne remets jamais les pieds ici, c’est compris ? Ce type… Il est dangereux. Je ne mâche pas mes mots d’accord. Il ne doit pas savoir que tu existes. » Elle ne comprenait plus ses paroles. C'était lui qui était dangereux, c'était lui qui lui faisait mal. Comme si il lisait dans ses pensées, il atténua un peu la pression de ses mains sur elle. Mais c'était trop tard, le mal était fait. Il remonta doucement ses mains le long de son cou. Allait-il l'étrangler ? Colombe se voyait déjà mourir sous ses doigts, mais il n'allait plus lui faire de mal. Elle voyait dans ses yeux qu'il reprenait peu à peu une expression plus calme, plus naturelle. Mais c'était trop tard.

Elle respirait lentement, croyant que si elle soufflait trop fort, il pourrait essayer de bloquer sa respiration, de serrer ses doigts autour de sa gorge. C'était lui qui était dangereux. C'était lui qui n'aurait jamais du savoir qu'elle existait. Elle le pensait très fort, et pourtant, elle était incapable de le dire à haute voix. Elle avait peur, et en même temps, elle ne pouvait pas se résigner, elle ne pouvait pas admettre qu'elle s'était trompée sur son prince. Et pourtant, c'était vrai, elle avait eu tord sur toute la ligne. Mais quand ils étaient si proches l'un de l'autre, quand ils se regardaient dans les yeux, quand les larmes coulaient, c'était comme si rien d'autre n'existait, c'était comme si elle revenait quelques mois en arrière, dans les cachots. Elle se revoyait dans ses bras. « Je n'ai rien vu, rien entendu. » Elle voulait tout effacer, tout. Même sa rencontre avec le brun, parce qu'alors, elle arrêterait de penser à lui. Colombe, le petit oiseau si frêle, si libre, se sentait désormais comme dans une cage. Et cette cage, c'était Atos. Il lui brûlait les ailes. « Je vais m'en aller maintenant. » Elle parlait sans émotion, sans ton, sans nuance. Elle était d'une neutralité implacable. Mais pourtant, à l'intérieur, c'était la guerre. À l'intérieur elle saignait. Elle s'écarta doucement, millimètre par millimètre. « Je me suis trompée. Je... C'est toi qui est dangereux... »  Elle avait dit les derniers mots tout bas, plus pour elle-même que pour Atos. Elle avait besoin de l'entendre, pour réaliser, pour tourner la page. Quand elle s'approcha de la porte, elle remarqua que celle-ci était encore verrouillée, et Colombe ne pouvait pas utiliser de baguette pour inverser le sort. Elle s'arrêta. Elle était coincée. Alors, elle laissa les larmes couler sans les retenir, parce que c'était tout ce qu'il lui restait de son innocence.


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Il sentait son souffle saccadé, d’intensité réduite certes, mais il parvenait tout de même jusqu’à sa peau. Il voyait les larmes de la belle couleur le long de ses joues qu’il avait vu si roses, qui étaient désormais si pales. Elle pleurait par sa faute. Elle avait peur. Il lui faisait peur. Soudain il paraissait trop grand, trop imposant, et elle si petite, si fragile. Un geste encore et il lui casserait un bout d’âme. Il détacha son emprise peu à peu, ses mains restaient posées sur ses joues, les effleuraient. Il voulait l’apaiser, lui retirer toutes les mauvaises pensées qui fulminaient dans l’esprit d’Adélaïde. Un être si pur, souillé par un événement si atroce. Il regrettait amèrement qu’elle eût mis les pieds dans la boutique au moment précis où Atos avait perdu le contrôle. C’était comme si le destin avait voulu qu’Adélaïde Devereaux découvre les sombres pensées du serpentard. Comme si, bien trop pris par l’envie de rester proche de la jeune fille, il s’était trop approché, et que la fortune avait fini par l’arrêter, consciente qu’Atos était pernicieux pour elle, qu’il ne lui apporterait que des ondes malsaines et bien trop peu de ce bonheur qu’elle méritait tant. De par sa grâce. De par sa beauté. « Je n'ai rien vu, rien entendu. » Machine mécanique qui se contentait de répéter les mots du démon. Elle était terrifiée, il le lisait dans ses yeux. Elle ne bougeait plus, ne soufflait plus, ne parlait que pour le stricte nécessaire. « Je vais m'en aller maintenant. » Elle lui échappait, littéralement. Atos était partagé. De cette envie de tout bousculer, de tout changer, de tout lui raconter. Oui. Ne plus avoir mal, partager à deux la souffrance qu’il avait encaissée depuis tant d’années. Elle comprendrait. Mais il le savait, le choix juste, le choix noble, c’était de la laisser partir. Bien que ça le tuait de l’avouer, Lionel Lemaire était un gryffondor qui semblait admirable, qui semblait bon. Lui n’était qu’une sangsue insupportable, suivant Adélaïde à la trace comme un poison laissant sa substance mortelle en permanence sur la jeune fille. Aujourd’hui il l’avait bouleversée, et demain était fait de plus de larmes encore, de coups et de violence. Adélaïde finirait entrainée par la roue d’Ixion, brûlant ses ailes à en souffrir, à en mourir, éternellement.

Atos se résigna. Cette fille, il ne la connaissait donc pas. Qu’y avait-il de si fort pour qu’il songe à abandonner tous ses desseins, à se laisser aller à ses remords, rien que pour la garder contre elle ? C’était ses cheveux et son odeur. C’était son teint et sa chaleur. C’était son charme et sa pudeur. C’était un tout incroyable. Et tandis qu’il réalisait que l’ange passé n’en était pas un, qu’il était bien réel et qu’il lui était nuisible, elle se détacha doucement de lui. Ca faisait mal. C’était une douleur atroce. Mais il la laissa s’éloigner, comme si la distance finirait par être le baume dont il n’aurait nécessité qu’une fois qu’elle l’aurait définitivement quitté. « Je me suis trompée. Je... C'est toi qui es dangereux... » Ne pas la regarder. Atos fixait le mur, fermait les yeux. Il avait rêvé. Mirage d’un acte qui l’avait un peu trop troublé. Mauvais. Mauvais. Il n’était qu’un être malsain, doublé d’un assassin. Un pantin funèbre maitrisé par son inconscient. Ca ne pouvait s’arrêter. Le train était en marche depuis bien trop longtemps. Personne ne pouvait le soigner. Pas même la mort. Pas même la fille. Et la vraie raison n’était pas qu’il se laissait bien trop facilement entrainé. La vérité il la connaissait, c’était qu’il en était enivré. Ca le constituait.

Il rouvrit les yeux, s’attendait à voir l’ange parti. Mais il était toujours là, près de la porte. Rien ne la retenait pourtant, pas même lui. Il la laissait partir, la laissait s’envoler. Il observa les sanglots courir sur le corps d’Adélaïde Devereaux. Elle était si proche, si loin. Le casse-tête n’avait pas de solution, et pourtant. Et pourtant… Il la contempla en silence. Le corps se refusant à se tourner vers un être qui ne lui était pas destiné. La tête s’obstinant à la fixer. Le cœur battait fort et difficilement, lui aussi propulsé aux deux extrémités. Il voulait plus qu’un toucher subtil, plus qu’un frôlement de peau. Il voulait stopper ses pleurs, l’étreindre à l’étouffer. Alors sa main trouva la sienne, encore, dans un soupir, dans une respiration trop haletante, trop hésitante. Et il s’approcha, à pas de loups, pour ne pas effrayer l’innocence qu'il voulait tenir dans ses bras. Il releva sa tête du bout des doigts. Atos s’efforça d’avoir l’air plus doux. Il se détendit et ses traits aussi. Il fixa ses yeux bleus et s’y perdit un peu. « La dangerosité est relative. » murmura-t-il, autant pour lui même que pour elle. Il pouvait tuer sans aucune autre forme de compassion un ennemi, mais jamais il ne lèverai la main sur un ami, une amante. Il passa sa main dans ses cheveux blonds, attira sa tête contre son torse. Il sentait son corps encore raide. Ils ne pourraient pas revenir en arrière. Le mal était fait. Sûrement était-il déjà trop tard, l’alchimie avait passé. Y en avait-il seulement eu ? D’un geste doux il dégagea son oreille. « Je ne te ferai jamais de mal. » Il le répéta, tout bas, presque inaudible, deux ou trois fois. Il voulait que ce soit cette phrase qu’elle retienne, qu’elle imprègne. Qu’elle oublie le sang, les coups, la violence. Que tout ne devienne que repos. Le contraste était bien abrupt, il le savait. « Il y a des choses qu’il ne faut pas que tu saches, que tu ne dois pas chercher à comprendre. Mais Adélaïde regarde-moi. Regarde-moi et dis-moi que tu ne vois pas qu’un monstre en moi. » Il s’écarta un peu, veillant à garder une distance suffisante pour conserver la chaleur de la jeune fille tout contre lui. Il plongea ses yeux dans les siens.

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Colombe A. Devereaux
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ATOLOMBE


C'était un véritable cauchemar. Cela ne pouvait pas être réel. Colombe voyait devant elle l'enfer. Comme si quelqu'un avait ouvert la boîte de Pandore pour laisser s'échapper tous les maux horribles qu'elle renfermait. Elle se sentait anéantie. Elle ne voyait aucune issue. Aveuglée, elle aurait aimé devenir sourde aussi. Ne plus entendre sa respiration tout près d'elle. Qu'il ne soit pas là. Qu'il soit mort pendant la Bataille. Elle en venait à souhaiter des choses qu'elle ne pensait pas, tourmentée par la haine et la folie. Cette petite fleur si joyeuse était pleine de tristesse, car elle comprenait que rien ne pourrait être comme avant. Colombe avait toujours vécu comme une jeune fille insouciante et innocente, pleine de joie, il était rare qu'elle pleure, sauf pour s'émerveiller devant une grenouille ou un papillon. Mais aujourd'hui, elle réalisait qu'elle pouvait vraiment avoir de la peine, qu'elle pouvait vraiment avoir mal. Atos lui faisait mal. Il éytait monstrueux. Elle avait entendu les rumeurs à son sujet, mais elle les avait ignoré. Elle s'en fichait, mais elle ne pouvait plus l'ignorer. Elle aurait aimé pouvoir sauver Atos, l'aider à surmonter la peine qu'il avait eu pendant la Grande Bataille, parce que toute sa violence devait sans doute venir de là, elle aurait aimé pouvoir être là pour lui et lui montrer que même si il avait été violent, elle serait toujours là. Mais il avait dépassé les limites. Il avait franchit la ligne, et la blonde se rendait compte que son  prince charmant de Poudlard n'était plus.  Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à leur rencontre. Colombe s'était sentie comme une princesse dans les contes pour enfants moldus. Elle était restée accrochée au bras d'Atos, comme à une bouée. Elle s'était tellement sentie bien ce soir là, certes elle avait marché plusieurs fois sur les pieds du Serpentard mais celui-ci avait été charmant, patient et compréhensif avec elle. Il lui avait donné le sourire, et elle avait eu l'impression d'être unique à ses yeux. Elle en avait oublié le fait qu'elle était différente, qu'elle n'était pas sa cousine, et qu'il n'y en avait que pour Adélaïde. Elle en avait oublié toutes les rumeurs sur une maladie inconnue, il n'y avait eu qu'elle et Atos. Ce soir-là, alors que les deux adolescents s'étaient rentrés dedans dans les sous-sols, dans un froid hivernal presque léger, la française avait ressentie des papillons dans son ventre. Pour la première fois de sa vie, elle avait eut l'impression que son cœur allait exploser. Alors qu'ils approchaient de la fin de leur rencontre, Colombe s'était arrêtée pour souhaiter bonne nuit à Atos. Elle s'était mise sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser sur la joue, et elle lui avait dit : « À bientôt j'espère ! » Elle n'avait pas attendu la réponse. Elle n'avait jamais eu la réponse. Mais à ses yeux c'était une évidence, Atos et elle étaient inséparables. Et pourtant, aujourd'hui, quelques semaines après ce moment magique, Colombe était tombée de son nuage. Atos n'était pas celui qu'elle pensait connaître, qu'elle avait cru percer.

Pourtant, il y avait toujours de l'espoir. Cette devise était celle de Colombe. Et elle prit tout son sens quand la cracmolle sentit une chaleur étrangère au creux de sa paume. Des doigts caressèrent les siens doucement. Des doigts doux, forts, rassurants, hésitants. Des doigts qui s'étaient arrêtés sur son cou quelques minutes plus tôt, des doigts qui lui avaient faits peur et qui maintenant essayaient de la réconforter. Elle ne tourna pas la tête, elle savait que c'était Atos qui venait vers elle. Le contact était fort, puissant, intense, presque trop. Le cœur de la blonde faisait des bonds dans sa poitrine, prêt à s'échapper de son enveloppe corporelle à tout moment. Le moment sembla durer une éternité. Atos prenait son temps, tentait d'apprivoiser la jolie française. Finalement, il arriva face à elle, ils étaient revenus au point de départ. Colombe n'essayait même pas de fermer son visage, d'essuyer ses larmes. Il fallait qu'il prenne conscience de ce qu'il avait fait, de ce qu'il avait gâché. Doucement, il parla de sa voix grave : « La dangerosité est relative. » Colombe trembla, quand elle vit sa main venir près de son visage. Il dégagea lentement son oreille d'une mèche de cheveux humide.  « Je ne te ferai jamais de mal. » Elle n'est toujours pas convaincue, et pourtant, elle boit ses paroles. Elle veut ressentir à nouveau la sensation de sécurité qu'elle avait eu dans les cachots. Mais derrière cette sensation, il y avait eu aussi le goût du risque qu'elle avait aimé. Quand ils avaient failli ouvrir la porte du laboratoire. Atos était à la fois son prince charmant, mais aussi son côté plus sombre, plus aventurier. Elle l'aimait pour cela, et elle ne devait pas le changer, elle ne pouvait pas. La tête contre le torse de son bourreau, Colombe commençait à se détendre. Elle ne pouvait pas se battre éternellement. Finalement, il répétait doucement ses derniers mots, comme une petite berceuse, et elle allait finir par le croire. Épuisée, la jolie française ferma les yeux, naïvement, comme si tout pouvait être oublié. « Il y a des choses qu’il ne faut pas que tu saches, que tu ne dois pas chercher à comprendre. Mais Adélaïde regarde-moi. Regarde-moi et dis-moi que tu ne vois pas qu’un monstre en moi. » Atos se dégagea de l'étreinte qui faisait tellement de bien à la jeune femme. Elle le regrettait, elle avait envie d'être dans ses bras, de ne jamais le quitter. Parce que c'était évident pour elle, il n'était pas un monstre. Elle leva la tête vers lui, oubliant que son visage devait sans doute être rouge et bouffis à cause de ses larmes. Elle gardait précieusement ses mains dans les siennes. Elle tourna la tête, pour regarder la scène du crime, complètement nettoyée. C'était comme si rien ne s'était passé. Ils pourraient retourner en arrière. Mais il y avait encore trop de choses qui n'étaient pas dites. « Je te crois... Je te fais confiance. Mais toi aussi tu dois me faire confiance... Je peux encaisser, je peux supporter beaucoup de choses. » Elle avait du mal à parler sans trembler. Elle était bousculée, perdue, mais elle s'accrochait aux yeux d'Atos, comme elle s'était déjà accrochée à lui lors de leur première rencontre. « Mais si tu ne me veux aucun mal... pourquoi m'ignores-tu ? Pourquoi tu ne me souris plus ? » Colombe pense à toutes les fois où ils se sont croisés à Poudlard et où Atos la fuyait. Elle avait mal, parce que sans le vouloir, il ne pourrait jamais tenir sa promesse. Il lui avait déjà fait du mal. À elle, et à Lionel. « Je sais ce que tu as fait... Comment veux-tu que je ne te considère par comme un monstre après ça ? » Évidemment, elle n'est sure de rien. Pour l'instant, elle ne se souvient que de la silhouette d'Atos lors de la marche blanche. Cette silhouette qui s'était approchée un peu trop près d'elle et de Lionel. Puis après le chaos.


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Se taire ou parler. Garçon solitaire, sans accroche. Atos n’avait jamais vraiment su ce que c’était, la dépendance. Il n’avait jamais été fusionnel avec quelqu’un, ni avec un ami, ni avec de la famille. Jamais il ne s’était pris à raconter les détails morbides de sa vie de mage noir novice à qui que ce soit. D’abord parce qu’il avait la crainte continuelle qu’on ne veuille l’interner pour avoir des pensées aussi noires et dangereuses. Aussi parce qu’Atos n’était bien qu’avec lui-même, et qu’il avait l’impression que raconter, c’était arrêter. Les meilleurs secrets sont ceux qu’on garde avec nous-même, qu’on ne dévoile à personne. Les non-dits nous hantent, ils nous restent en tête. Une fois dit, c’est comme si vous ouvriez la boîte de Pandore, comme s’ils s’échappaient, que vous en perdiez le contrôle. Il était deux personnes, deux personnes distinctes. Le fou et le sain. D’aucun ne pouvait les séparer. Atos avait cette capacité de passer de l’un à l’autre en un claquement de doigt, en un retournement de conscience. Celui qu’il était le jour, celui qu’il était la nuit. Le poids de sa propre conscience venait peser sur son existence. Se défaire un peu de cette charge, c’était confier son propre fardeau à un autre, à une autre. Seule une personne dépourvue de toute compassion pouvait se le permettre, pas lui. Aussi torturé qu’il l’était, il avait un certain respect pour les autres. « Je te crois... Je te fais confiance. Mais toi aussi tu dois me faire confiance... Je peux encaisser, je peux supporter beaucoup de choses. »  « C’est pas ça le problème, c’est… » C’est moi, il avait failli dire. Il était la cause même de tous ses soucis. Nulle raison de rejeter la faute sur un autre, Atos ne récoltait que ce qu’il avait semé durant des années, qu’il continuait encore à disséminer par ci par là. Adélaïde n’avait rien avoir avec tout ça, et par conséquent, elle devait fuir comme on fuit la gale, l’herpès ou la dragoncelle. Il n’était pas bon pour elle de se mêler de toutes ces choses. Ca n’était bon pour personne.

« Mais si tu ne me veux aucun mal... pourquoi m'ignores-tu ? Pourquoi tu ne me souris plus ? » Il ne s’y était pas attendu, Atos. Il ne pensait pas que la demoiselle cherchait son regard, qu’elle cherchait son sourire, qu’elle cherchait sa présence. Il pensait n’avoir été qu’une rencontre passagère, furtive, celle d’un jour, sans lendemain. Juste un songe. Atos avait cessé de tourner son regard vers la jeune fille qui hantait ses pensées, parce qu’il savait ne pas pouvoir la faire sienne. Pourquoi elle plutôt qu’une autre ? Atos savait qu’il aurait pu trouver une jolie serpentard, une longue chevelure rousse, brune ou flavescente, un sourire radieux, une fille callipyge, une fille qui n’était pas déjà promise. Pourquoi elle alors ? Question qui lui restait en tête depuis cette fameuse rencontre, depuis que leurs mains s’étaient effleurées, que son cœur s’était affolé, depuis ce baiser volé au coin de sa joue. « Je sais ce que tu as fait... Comment veux-tu que je ne te considère par comme un monstre après ça ? » Il se raidit tant l’accusation le remuait, le remettait en question. C’était tout ce qu’il ne voulait pas entendre. Il ne voulait pas céder à ses propres démons, il voulait continuer à croire qu’il pouvait rester quelqu’un de bien. Comment le croire quand même la personne la plus pure ne croit plus en vous ? Il aurait dû le tuer, tout effacer. Il lui semblait impossible d’être à la fois l’homme bon, en plus de se permettre quelques écarts, quand Günter était encore là. Il n’y avait plus que les écarts qui comptaient, que la science, que la magie noire. Et lui, lui il passait au second plan, il n’était plus. « Alors c’est tout ce que je suis à tes yeux ? » Il avait un air de malice au coin des yeux, il avait cet égoïsme qui remontait. Si elle ne voulait rien entendre, si elle continuait de voir la bête et non l’homme, se refusait à lever le voile. Atos pouvait le recouvrir, elle pouvait laisser sortir la bête de la femme. Elle semblait si parfaite, la blancheur d’un ange n’aurait fait que pale figure à côté de sa complaisance. Tout dans son être lui rappelait une provenance de l’au-delà. Mais il est plus facile de teinter de noir que de faire devenir blanc. A défaut de parvenir à devenir comme elle, ne pouvait-il pas la changer, l’emporter dans son monde, à lui ? « Pourquoi tu ne t’es pas enfuie Adélaïde ? Pourquoi tu restes ? Tu aurais pu crier à l’aide, me condamner. Et là encore, un pas me sépare d’Askaban ou de la mort. C'est toi. C'est ta décision. J’ai torturé un homme Adélaïde. J’aurai pu le tuer si tu n’étais pas intervenue. Et l’idée de me dénoncer ne t’a pas effleuré l’esprit ? » Il agrippa son cou avec avidité, la tirant en arrière comme on tire un martyre ou la femme que l’on veut dominer. Comme on prend quelqu’un pour qu’il boive nos paroles. « Qui est le monstre entre nous deux, Adélaïde ? »

Et soudain ses lèvres sont près des siennes, les touchent à peine. Il voudrait se laisser aller, ne plus résister. Atos se fait violence. Il veut qu’elle choisisse, il veut qu’elle prenne une décision, qu’elle remette ses idées au clair. Elle a l’air perdu, l'esprit dévasté, et il ne saurait choisir pour elle. Il la savait partagée, tout comme lui. Il la savait compliquée, parce que tout le monde a ses secrets. Et surtout ceux qui ne paraissaient pas comme tel. Il voulait en connaître davantage à son sujet, Atos, mais il ne la forcerait pas. « On a des vies parallèles Adélaïde. Si similaires dans le fond, si torturées. Mais jamais destinées à se croiser. Jamais. Les monstres ne sourient pas, ils n’ignorent pas car ils ne considèrent tout simplement pas. Ils n’aiment pas. Tu n’es rien pour moi, juste une étrangère. Une sublime et parfaite étrangère. Mais tu ne m’appartiens pas. Tu appartiens à un autre. » Tout revenait à lui, le gryffondor. Il gênait tout, et si Atos avait pu le rayer du tableau. Mais il restait là, inlassablement. Protégeant la française comme on protège un lourd trophée. Elle était le désir de tout homme conscient, le fruit d’une vie bien menée. Il la voulait, plus que tout. Et ce jour rentrait dans ses souvenirs douloureux. Pas simplement ceux qu’on regrettait, comme un goût trop amer de café, comme le tirage d’une bertie crochue à la crotte de nez, comme une occasion qu’on aurait manqué. Atos en souffrait. Il en souffrait de voir ce mirage s’en aller. Et ce baiser qu’il aurait aimé lui offrir, il le voyait se transformer en une torture indescriptible, d’une douleur qu’on ne saurait atténuer, d’un interdit dévorant.

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Colombe A. Devereaux
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slow dance with the devil

ATOLOMBE


Colombe se sentait comme une pièce de monnaie. Prisonnière de deux côtés. Pile ou face. La jeune femme était à la fois Adélaïde, sorcière courageuse, forte, effrontée, intrépide, sûre d'elle. Mais elle était aussi Colombe, la douce colombe, la maladroite, la rêveuse, la sensible, la naïve. Comment réussir à être une seule personne avec deux faces, deux figures qui ne peuvent pas être une seule. Colombe ne sera jamais à la hauteur d'Adélaïde. Et Adélaïde n'était pas la petite et frêle poupée qu'était la Poufsouffle. Toutes les deux ne pouvaient pas se compléter. Et Colombe ne pouvait pas être elle-même. Sauf avec Atos. Elle avait eu la sensation qu'il l'avait compris, apprécié, comme elle était, depuis leur rencontre. Mais aujourd'hui, tout semblait changer. Tout comme Lionel, Atos changeait de comportement. Tout comme Lionel, il lui brisait le cœur. « Alors c’est tout ce que je suis à tes yeux ? » Il ne veut pas comprendre, il ne veut pas entendre. Colombe meurt d'envie de lui dire qu'elle l'admire en secret, lors des repas dans la Grande Salle. Elle meurt d'envie de lui dire que c'est à lui qu'elle pense quand elle se sent seule dans le laboratoire. Elle meurt d'envie de lui dire qu'il n'est pas un monstre, mais après ce qu'il a fait, elle n'y arrive pas. Il ne nie pas. Il sait certainement de quoi elle veut parler, et il ne nie pas. A-t-il été capable de faire du mal à Lionel ? Après ce qu'elle a vu aujourd'hui, Colombe ne peut plus le nier, Atos est dangereux. Et pourtant, elle croit encore en lui.  « Pourquoi tu ne t’es pas enfuie Adélaïde ? Pourquoi tu restes ? Tu aurais pu crier à l’aide, me condamner. Et là encore, un pas me sépare d’Askaban ou de la mort. C'est toi. C'est ta décision. J’ai torturé un homme Adélaïde. J’aurai pu le tuer si tu n’étais pas intervenue. Et l’idée de me dénoncer ne t’a pas effleuré l’esprit ? » Il a compris lui aussi. Il touche un point sensible, parce qu'il a sans doute compris qu'elle tenait à lui. Et maintenant, il va vouloir lui faire encore plus de mal. Colombe n'arrive pas à y croire, ses pensées s'embrouillent, elle ne veut pas dire de mal, elle veut retrouver son prince de Serpentard. Le bon, pas le mauvais. Mais Atos semble être une pièce aussi, et les deux côtés sont indissociables. « Qui est le monstre entre nous deux, Adélaïde ? » 

C'est une claque. Elle ne s'attendait pas à une telle attaquer. Et pourtant, il a raison. À sa manière, Colombe est un monstre. Elle est horrible de se faire passer pour Adélaïde auprès de Lionel, de lui donner de l'espoir. Elle est horrible de profiter de la faiblesse de sa cousine pour goûter enfin à la liberté. Elle est horrible d'aimer ça. Elle se sent mal chaque jour, et chaque jour elle est punie pour ce bonheur volé. Dans les cachots, elle crie, dans les cachots, elle pleure. Elle paie ce qu'elle a pris. Atos lui agrippe le cou, mais elle ne réagis pas, elle ne réagit plus. Le petit oiseau n'a plus d'elle. Elle sent le souffle chaud, amer du sorcier contre son visage, contre ses lèvres. Pendant un instant, elle rêve de les toucher, mais cela ne dure que quelques secondes. Elle ne peut pas rêver à cela. Pas après ce qu'il lui a dit. « On a des vies parallèles Adélaïde. Si similaires dans le fond, si torturées. Mais jamais destinées à se croiser. Jamais. Les monstres ne sourient pas, ils n’ignorent pas car ils ne considèrent tout simplement pas. Ils n’aiment pas. Tu n’es rien pour moi, juste une étrangère. Une sublime et parfaite étrangère. Mais tu ne m’appartiens pas. Tu appartiens à un autre. »  Elle veut pleurer la petite colombe, elle veut pleurer parce qu'elle a mal. Il lui fait mal, il s'insinue en elle pour l'empoisonner, comme il a empoisonné Lionel. Mais dans toute cette noirceur, Colombe l'entend, ce message qui se cache derrière ces dures paroles. Il ne lui appartient pas. Et il aimerait qu'elle lui appartienne. Si c'était le cas, pourquoi lui faire autant de mal, pourquoi lui dire autant de mauvaises choses ? Avant que l'émotion ne la submerge et qu'elle ne puisse plus parler, Colombe utilise ses dernières forces pour répliquer. « Ouvre les yeux toi aussi ! Si je n'étais rien pour toi, pourquoi cherches-tu à me protéger de cet homme ? Ne me fuis pas... Ne... Tu veux juste me faire du mal, mais tu n'y arriveras pas, pas comme ça, pas en me mentant. Tu es bien plus que ça... » Elle veut lui dire qu'il n'a pas de raison d'être jaloux. Qu'elle veut être sienne. Mais c'est ridicule, ils ne se connaissent pas, et ils ne pourront jamais tout se dire. « Tout le monde a ses secrets. » Peut-être pourra-t-il comprendre ? Elle parle avec douceur, pour apaiser les maux, pour apaiser la colère.

Jamais Colombe n'a ressentie autant de rage en elle. Jamais elle n'a senti autant de sentiments contradictoires. C'est un éblouissement des sens, et Colombe tombe chaque seconde un peu plus dans le piège qu'Atos referme au-dessus d'elle. Il tient toujours son cou, et son étreinte est moins violente, toujours aussi forte, mais moins brutale. Il ne lui fera jamais aucun mal, elle en a la certitude. Le monstre ne peut pas blesser l'autre monstre. Alors, avant que les choses rebondissent et redeviennent chaotiques, Colombe laisse parler son instinct. Elle ne sait pas lequel des deux fait le premier pas. Après tout, la première fois qu'elle a embrassé quelqu'un ne date que de quelques mois. Mais c'est doux, léger, et fort et violent en même temps. Le baiser est électrique. Les lèvres de Colombe et celles d'Atos se rencontrent au même moment, comme pour sceller ce secret qui les lie et les sépare en même temps. Il est trop tard pour regretter, il est trop tard pour oublier.


HARLEY-
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Les mots glissent et le cœur s’emballe. Il ne contrôle plus vraiment ce qu’il dit. Il parle pour combler le silence, il parle pour ne pas qu’elle le fasse craquer, pour maitriser sa peur, son appréhension. Pour cacher son désespoir. La faire partir, la faire haïr. Pour que le désir s’éteigne, que la flamme aille brûler ailleurs. Il voudrait se détacher de sa proie, la laisser fuir, mais non seulement ses mains refusent de quitter le contact de sa peau ardente, mais les pieds d’Adélaïde semblent définitivement collés au sol, flageolantes de peur il s’imagine. Penser qu’elle avait envie de rester là, avec lui, relevait de la pure illusion. Elle ne faisait qu’un avec Lionel, n’aimait que lui. Les signes, il les avait mal interprétés. Tout son être s’était conditionné pour rentrer dans les jeux de l’amour, de la séduction. Mais même là, alors que leurs deux corps semblent si proches, alors que le désir charnel circule encore dans ses veines, commandant presque ses faits et gestes si Atos n’exerçait pas une force incommensurable pour la contrer. Alors que le temps semble s’être arrêter, il continue à croire à leur bonheur. A croire à eux. A croire qu’ils pourraient exister. Et jamais elle ne le contredit. Jamais elle ne s’enfuit. C’est à vous en faire perdre la tête, à vous renverser. C’était à vous griller les méninges, comportement insane qui le rend confus. « Ouvre les yeux toi aussi ! »

Il voudrait savourer le silence, et oublier. Mais la blonde n’a pas dit son dernier mot, Adélaïde n’en a pas fini. Elle semble chercher quelque chose chez Atos. Qu’il avoue il ne savait quoi. Elle ne semblait pas prête à reprendre sa route tant qu’elle n’aurait pas certaines réponses. Et ses explications elle semblait décider à les trouver dans les bras d’Atos, ne s’écartant pour rien au monde. Il finirait par céder, est-ce qu’elle le savait ? Est-ce qu’elle jouait ? Qu’importe ce qu’elle cherchait à savoir, ces yeux là, il ne les contrarierait pour rien au monde. « Si je n'étais rien pour toi, pourquoi cherches-tu à me protéger de cet homme ? Ne me fuis pas... Ne... Tu veux juste me faire du mal, mais tu n'y arriveras pas, pas comme ça, pas en me mentant. Tu es bien plus que ça... » Il aurait voulu rétorquer mais elle ne lui en laissait pas le temps. Il aurait pu mentir encore, dire qu’il aurait protégé n’importe qui. Que ce soit elle ou que ce soit une autre, Atos ne blessait pas les gens innocents. En aucun cas il ne voulait lui faire du mal. Il mentait au contraire pour l’aider, mentait parce que il était persuadé que c’était la meilleure chose à faire. Mais que cherchait-elle au juste ? Qu’il lui dise tout, toute la vérité ? Qu’elle lui manquait chaque seconde. Qu’il ne se passait pas une journée sans qu’il ne la cherche, simplement pour apercevoir ses cheveux blonds, pour s’assurer qu’elle était là. Qu’il était allé à la marche pour la surveiller et ne pas qu’elle finisse par être l’une des victimes, elle aussi. Que tous ses actes depuis qu’il l’avait bousculée cette fois là dans les cachots n’avaient été effectués que dans le but de trouver l’amour d’Adélaïde Devereaux.

On dit que le vrai amour n’existe pas. On dit qu’on ne peut aimer sans connaître. On dit que l’amour, ça s’apprend. Mais était-il possible de se tromper à ce point ? Il aimait inconditionnellement, comme il n’avait jamais aimé avant, et il le savait, il le sentait dans ses tripes. Il n’avait pas besoin de la connaître pour s’en persuader, il l’avait senti. Un contact, et il lui sembla qu’il connaissait sa plus profonde histoire, ses sentiments les plus enfouis. Une caresse, et la douceur de sa peau lui avait parcouru l’échine comme s’il découvrait une femme pour la première fois. « Tout le monde a ses secrets. » Soit mienne Adélaïde. Soit mienne et raconte moi ta vie. La sauver de ses tourments, de ses secrets. Déballer les siens, les partager, apprendre à les accepter. Il voulait ne faire plus qu’un avec elle, qu’il ne soit plus « tout le monde » pour elle, mais qu’il soit quelqu’un, qu’il soit différent, un être à part qu’elle considérerait entièrement.

Il est trop tard quand l’effleurement devient contact. Ses mains glissent lascivement tout contre son cou et ses joues et il presse un peu plus ses lèvres contre celles d’Adélaïde. Elle l’aime. Il lui semble que plus rien n’existe, que le monde s’est éteint, qu’il a atteint son apothéose. Elle l’aime. Il ne pouvait plus en douter, évidence irréfutable. Il y a tant d’ardeur et de chaleur, de sentiments et de douceur à la fois. Pourvu que ça ne s’arrête pas. Le mal est fait, qu’on les laisse continuer encore un peu. Finalement, il ne se détache insensiblement de sa douce colombe que pour venir poser son front contre le sien, rencontrer ses yeux, sombrer un peu plus. « Et ça, ça ce sera notre secret. » souffle-t-il dans un soupir, haletant, reprenant à peine sa respiration, reposant à nouveau ses lèvres contre celles de sa belle. Il a le cœur qui palpite, l’esprit qui s’affole. Il resterait bien là pour l’éternité, mais des bruits dans la réserve l’obligent à relever la tête. Le cauchemar revenait à lui. Il sortit précipitamment sa baguette et de son autre main il attrapa le bras d’Adélaïde. « Viens, dépêchons-nous. Alohomora. » La porte s’ouvrit brutalement sous le coup du sortilège et Atos l’entraina dans une course folle derrière des petites boutiques. Il s’arrêta uniquement lorsqu’il fut sûr qu’ils n’étaient pas suivis et que la voie était libre. Il fut le premier à poser sa tête contre le mur et à se laisser glisser à terre, la main d’Adélaïde toujours ancrée dans la sienne. Il tira son bras pour qu’elle se laisse tomber avec lui. « Tu es magnifique, Adélaïde. » Juste un sourire, juste une caresse, encore.

(c) naehra.

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