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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
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L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
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We are all someone's monster (Atolombe V)

Colombe A. Devereaux
Consumed by the shadows
Colombe A. Devereaux
Administrateur
Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
Célébrité : josefine pettersen
Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2352 Gallions : 473 Date d'inscription : 27/12/2016

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We are all someone's monster
atolombe
Lover, hunter, friend and enemy, you will always be every one of these. Nothing's fair in love and war. In life, in love, this time I can't afford to lose for one, for all, I'll do what I have to do. You can't understand, it's all part of the plan.

Une étrangère. Un fantôme. Un courant d’air. Colombe n’était rien de plus, depuis plusieurs mois, depuis qu’il l’avait oublié. Elle ne comprenait pas. Longtemps, Colombe avait été son secret, la chose que personne ne comprenait, qui n’appartenait qu’à eux. Aujourd’hui, elle n’était rien, celle dont on ignorait l’existence. Leiden avait toujours tout obtenu d’elle, mais il ne lui avait jamais rien imposé qu’elle n’avait pas eu envie de faire, pas vraiment. Les choses empiraient, le ressentiment s’infiltrait en elle, sous sa peau, au fond de ses yeux. Elle avait mal et il ne s’en souciait pas. Il ne le remarquait même pas. Pour la première fois depuis longtemps, Colombe avait l’impression que personne ne la voyait. Personne. Elle en aurait crevé. Parce que ça la ramenait dans sa prison française. Et il lui avait promis qu’elle n’y retournerait jamais.

Lorsqu’elle ouvre les yeux, il lui faut quelques secondes pour se rappeler qu’on est venu la chercher. Qu’elle n’est plus entre les mains des médicomages ; que quelqu’un leur a ouvert leurs mains griffues pour récupérer ce qu’il restait de Colombe dans leurs paumes. Que ce quelqu’un, c’est Lionel. Son cœur s’emballe avant même qu’elle se réveille ; elle a peur. Elle ne veut pas, mais elle doit s’avouer terrifiée. Avant la quarantaine, elle ne savait pas qu’il était possible d’avoir si mal. La soumission, le devoir, au fond, c’est naturel. Tout ce qui relève de l’esprit, Colombe l’a enduré pendant des années jusqu’à ce qu’elle soit elle-même déformée par ces considérations. Naturel. Même plus mal. Même lorsque son père fait claquer sa ceinture sur sa croupe, c’est naturel. Même pas mal, même pas mal. Ca fait du bien, ça la rend entière. Les coups des médicomages, eux, n’ont rien de naturel. Ils la laissent pantelante, et recroquevillée. Alors que le visage d’Atos se dessine au-dessus d’elle, son cœur s’apaise quelque peu. S’il est là, c’est que tout va bien. S’il est là, c’est qu’elle est en sécurité. « C'est fini, tout va bien. » Elle ne sait pas si elle l’imagine en train de prononcer ces mots ou si c’est vraiment lui qui essaie de la rassurer. Il a une manière différente de prendre soin d’elle, d’habitude. Il a les sourcils froncés de celui qui s’inquiète, la sueur aux tempes de celui qui a eu peur. « Tu es avec moi maintenant, calme-toi. » La cracmolle choisit de croire que ce qui se passe est réel, qu’elle n’est pas dans un monde parallèle. Si c’est un rêve, alors c’est une belle trêve dans la torture que lui infligent les médicomages, et elle est profondément reconnaissante. Colombe essaie de sourire vainement ; ses muscles ne bougent pas, elle est atrophiée. Dommage, elle voudrait tant effacer les rides au coin des yeux de son amant. Elle essaie, elle essaie encore, mais elle retombe dans le sommeil. Elle se laisse porter par la voix de Atos, rassurée, du moins pour le moment. Mais au réveil, elle est toujours derrière les barreaux, et les hommes en blouse blanche sont là pour l’accueillir dans l’ombre.

Colombe est fébrile, lorsqu’elle claque des talons pour revenir dans son dortoir. Elle se sent creuse, usée. Chacun de ses muscles la tiraille comme si elle avait couru un marathon. Elle n’arrive pas à croire qu’elle est libre, réellement libre. Elle court jusqu’à perdre la raison, ne regarde pas en arrière. Elle monte les escaliers pour aller toucher l’air libre, pour enfin goûter au vent et à la pluie, aux saisons. Elle doit puer le renfermé, elle est encore dans ses vêtements de prisonnière. Quand on a goûté à la liberté, on ne peut plus accepter l’enfermement. Colombe pleure alors que ses pieds touchent l’herbe fraiche et gelée. Colombe pleure alors que personne n’est venue pour elle, pour la chercher.

Quand elle redescend dans les sous-sols, son cœur se serre. Elle devra chaque jour affronter ses marches, celles qui l’avaient emmené jusqu’en enfer. Elle pense aux autres Colombe, à ceux qui restent enfermés. Elle se dit qu’elle a de la chance, que c’est impossible. Après tout, c’est une cracmolle, une moins que rien, ils n’avaient aucune raison de la laisser partir.

Colombe s’adosse contre la porte du laboratoire, la seule porte où elle s’est sentie en sécurité malgré tout le mal qu’elle y a subi. Cela fait deux semaines qu'elle a quitté la quarantaine maintenant, et c'est devenu son rituel cette porte. C'est ici qu'elle a rencontré son prince charmant il y a un an tout pile. La française ferme les yeux, comme si cela pouvait effacer toutes les épreuves qu’elle avait eu à affronter. Comme si cela pouvait faire taire son cœur dans sa poitrine, un cœur vide, plaintif et brisé.

Mais quand elle les ouvre, elle voit cet homme qui a si souvent hanté ses pensées. Il est là, devant elle et rien ne les sépare cette fois. Pas de faux petit-ami, pas de bagarre, pas de père en colère, pas de barreaux. Et pourtant, ils n’ont jamais été aussi loin l’un de l’autre. Des kilomètres de doute, de haine et de questions les séparent. Colombe a envie de s’enfuir, mais elle n’en a pas la force. Un jour ou l’autre, il faudra qu’elle fasse face à Atos Leiden, mais pas aujourd’hui.


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Lover, hunter, friend and enemy, you will always be every one of these. Nothing's fair in love and war. In life, in love, this time I can't afford to lose for one, for all, I'll do what I have to do. You can't understand, it's all part of the plan.

▼▲▼

Entre trahison et mensonges, Atos ne savait plus où se situer. Il se rendait finalement compte qu’il s’était entiché d’une fille qu’il connaissait à peine, d’une fille qui lui avait dissimulé la vérité encore et encore. Chaque fois qu’il pensait enfin connaître tout ce qui était important sur elle, on le laissait replonger dans une vague de doutes et de questionnements. Il n’avait de cesse de se demander quand cela cesserait. Colombe avait été envoyée en quarantaine. Il avait vu qu’il y avait un problème avec sa magie, il s’en était rendu compte sans le savoir, lors des tests, lorsqu’elle s’était retrouvée face à l’épouvantard. Atos avait mis cela sur le compte de la panique, cherchant à lui trouver des excuses, mais rien. Aujourd’hui, on lui apprenait qu’elle était malade, mais ça non plus, elle n’avait pas eu le courage de lui dire. Que pensait-elle que ça lui ferait ? Qu’il la lâcherait comme un vulgaire torchon devenu sale ? Il l’aimait plus que tout. Elle aurait dû savoir qu’une fichue épidémie n’aurait pas changé cela. Atos avait désormais peur, peur de découvrir toute cette vérité qui entourait Colombe Devereaux, cette vérité qui la rongeait au sang, ce puzzle géant dont il collait les pièces une à une : un travail infernal, interminable.

Il n’était pas allé la voir, il s’y refusait. Il s’empêchait de retomber dans une noirceur qu’il aimait tant, pour elle. Il avait fait de tels sacrifices, pour elle. Colombe ne lui rendait rien et gardait une bouche scellée. Il aurait voulu contacter cette fameuse cousine, Adélaïde, s’il avait pu, il aurait voulu qu’elle lui dise tout ce qu’il y avait à savoir. Il avait appris que les aurors l’avait relâchée, qu’elle était de nouveau libre, mais loin de le rassurer, Atos se posait encore plus de questions. Pourquoi l’avoir enfermée si elle n’avait rien à voir avec l’épidémie ? Plus encore, on lui avait dit que c’était Lionel Lemaire qui avait témoigné en sa faveur. Elle lui avait dit que tout était fini avec lui. Il ne la croyait plus.

Le chemin vers la salle commune des serpentards nécessitait qu’il passe chaque jour devant cette porte où ils s’étaient rencontrés pour la première fois, ressassant des souvenirs enfouis qu’il eût presque voulu oublier. Cette fois-ci, le souvenir semblait même beaucoup trop réel, car la blondinette était là, en chair et en os, devant la mystérieuse salle. Cette salle, c’était encore l’une de ces choses qu’elle gardait secrètes. Atos pensa vite, il eût voulu l’esquiver, l’ignorer, mais son regard se posa sur lui, un regard fuyant. Elle voulait l’éviter autant que lui, peut-être lui en voulait-elle pour ne pas être venu lui rendre visite lorsqu’elle se trouvait derrière les barreaux. Mais comment affronter ceux qui mentent. Elle l’obsédait jour et nuit, elle le hantait, et il avait autant envie de la confronter que de l’oublier à vie. Elle avait changé tellement de choses en lui, elle avait provoqué des sentiments qu’il pensait impossible de ressentir. Il la haïssait autant qu’il l’aimait. Elle était son poison, venin lent et douloureux. « T’en avais pas assez des cachots, t’as voulu redescendre ? » La salle commune des poufsouffles était proche, que faisait-elle ici, arrêtée en plein milieu d’un couloir ? Ou sortait-elle encore de cette porte sibylline, narguant Atos de plein fouet ? « Je t’ai manqué ? » Rien dans son ton ne voulait mener à une discussion posée et romantique. Il n’avait plus la patience, plus aucun contrôle. Que ces français quittent l’école, qu’elle aille dans les bras de Lemaire si ça lui chante, mais qu’elle arrête de jouer sur plusieurs tableaux. Atos n’avait jamais aimé, n’avait jamais senti quelqu’un l’aimer. Pour sûr, il ne voulait plus y goûter. « Et Lionel, comment il va ? Tu lui passeras le bonjour à l’occasion. Ravie de t’avoir vu, on n’a plus rien à se dire je crois. » Il ne prit même pas le temps de lui expliquer ce qu’il lui reprochait tant. Ne prit pas le temps de montrer une quelconque attention. Et pourtant il ne tournait pas les talons, il restait là, planté là, ne bougeait pas. Il n’arrivait pas à se résoudre à partir. Atos voulait comprendre, mais il en avait plus qu’assez des sornettes qu’elle lui racontait. Il eût préféré ne l’avoir jamais connue.

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Lover, hunter, friend and enemy, you will always be every one of these. Nothing's fair in love and war. In life, in love, this time I can't afford to lose for one, for all, I'll do what I have to do. You can't understand, it's all part of the plan.

Quand on aime, on ne fait pas souffrir l’autre, on le console, on le protège. Personne n’avait protégé Colombe avant Atos. Personne n’avait aimé Colombe avant Atos. Et aujourd’hui, elle voyait dans ses yeux la même lueur que son père avait posé sur elle à ses douze ans, le dégoût, la colère, la déception. Il aurait pu la frapper, ça aurait eu le même effet. Même quand elle pensait ne pas souffrir plus, Atos revenait la hanter pour la détruire, lui retourner le poignard dans son cœur. Elle n’arrivait pas à comprendre comment tout avait pu changer en si peu de temps. Un an s’était écoulé depuis leur rencontre, et elle pensait que seul l’amour avait grandi, mais elle s’était trompée. La rancœur était la seule étoile qui brillait dans les yeux de l’allemand. Il la détestait et elle ignorait pourquoi. C’était à elle de le haïr, pour ce qu’il lui avait fait, pour son abandon. Quand on aime, on n’abandonne pas. Et pourtant, tous les êtres autour d’elle avaient finis par la laisser tomber. Son père, sa mère, Lionel, et maintenant Atos. Colombe ne pouvait pas supporter cela. Si la jeune fille avait pu, elle aurait quitté le château, là, à cet instant, pour oublier tous ceux qui lui faisaient du mal, pour oublier les piqures et les mots violents qu’on lui adressait, pour oublier qu’elle n’était pas désirable. Mais elle ne pouvait pas partir, on la surveillait. L’Auror n’était pas loin, celui qui était venue la chercher en France. Celui qui veillait sur elle et la bridait en même temps. Celui qui l’effrayait aussi. Elle savait que si elle tentait quoi que ce soit, il serait là pour la rattraper et lui faire vivre un enfer.

La jolie colombe ne croyait plus au paradis. Le dernier pétale de la fleur était tombé, et un tas de cendre reposait à ses pieds. Elle devait grandir. Et ça lui faisait atrocement mal. Parce que quand on est grand, on oublie de rêver, on oublier d’aimer. Colombe a toujours cru en ses rêves, en l’amour, elle était toujours optimiste parce que c’était la seule chose que ses parents ne pouvaient pas lui enlever. Mais même ça, Atos le lui avait pris quand il avait volé et piétiné son cœur. Au fond, elle avait encore plus mal que lorsqu’elle avait vu Lionel en compagnie de Sakura, peu de temps après leur rupture. Parce que Lionel ne lui appartenait pas, elle était tombée sous son charme, mais c’était une relation qui n’était pas pour elle, c’était à Adélaïde. Atos, lui, l’aimait vraiment, enfin, elle l’avait cru. Et aujourd’hui, la princesse tombe de sa tour.

« T’en avais pas assez des cachots, t’as voulu redescendre ? » Elle veut pleurer Colombe, parce que ça l’épuise déjà, qu’elle ne veut pas avoir cette conversation, mais elle sait qu’elle n’a pas le choix, qu’Atos fera tout pour la coincer. Il la déteste, et visiblement il n’a pas non plus envie de la voir, alors pourquoi la pique-t-il ainsi ? Elle ne répond pas à la provocation, respire et compte doucement dans sa tête. Une piqure, deux piqures, trois piqures… « Je t’ai manqué ? » Colombe aurait aimé qu’il prononce cette phrase autrement, qu’elle soit pleine de tendresse et d’amour. Parce que oui, il lui avait manqué. Elle avait pensé à lui tous les jours, et s’était accroché à son image, à ses souvenirs, à ses baisers, pour ne pas sombrer. Jusqu’au jour où il l’avait abandonné. Il avait suffit d’un regard pour que tout s’écroule. Pourquoi ? Pourquoi n’était-il pas venu lui rendre visite ? Pourquoi l’avait-il ignoré à travers les barreaux ? Pourquoi dans ses yeux, elle n’y avait pas vu l’amour qu’il lui avait toujours porté ? Après les tests, Colombe et Atos formaient un couple. Secret, pour éviter d’attirer l’attention, et parce que finalement, ils n’avaient pas pu en profiter. Mai et juin étaient passés très vite, et les examens avaient accaparés les deux tourtereaux. Mais lors de leur premier rendez vous à la fête foraine, Colombe avait passé l’un des meilleurs moments de sa vie. Elle croyait en son conte de fée. Parce que Atos posait sur elle les yeux d’un homme heureux et amoureux. Elle ne voyait plus le garçon mystérieux presque effrayant qu’elle avait croisé dans les cachots. Elle ne voyait plus le Serpentard que tout le monde lui avait conseillé d’éviter.

Mais il était de retour maintenant. Prêt à mordre. « Et Lionel, comment il va ? Tu lui passeras le bonjour à l’occasion. Ravie de t’avoir vu, on n’a plus rien à se dire je crois. » Colombe ne comprend pas ce clin d’œil à Lionel. Elle était persuadée que tout était réglé le concernant. Elle était persuadée que c’était terminé, elle lui avait tout expliqué dans la grande roue. Alors pourquoi remettait-il le sujet sur le tapis ? Mais d’un côté, s’il mentionnait Lionel, s’il parlait avec cette rancœur, c’était par jalousie… et si c’était le cas, alors tout n’était pas perdu. Atos a clos la discussion, mais il ne part pas. Colombe saisit sa chance, c’est le moment de se faire entendre, de grandir. « Tu n’es jamais venu. Tu m’as abandonné. Comment peux-tu m’en vouloir, alors que c’est toi qui a cessé de m’aimer ? Tu avais promis Atos… TU AVAIS PROMIS. » C’était plus fort qu’elle. La jeune fille pure et innocente hausse la voix pour se faire entendre, pour crier sa détresse. « Lors du banquet, tu ne m’as même pas regardé, moi je n’avais d’yeux que pour toi, mais tu m’as oublié. Tout ce que nous avions vécu ne signifiait plus rien à tes yeux ? » Elle avait eu tellement mal, encore plus que quand elle avait entendu son nom. Atos n’avait rien tenté pour elle. « Imagines-tu ce que j’ai dû subir là-bas ? Et toi… tu m’as simplement ignoré. Tu as toujours voulu me prouver que tu n’étais pas un monstre, mais tu as agi comme tel avec moi. » Colombe est essoufflée, elle repousse les larmes autant qu’elle peut, mais elle ne gagnera pas ce combat. Le chagrin est trop fort. L’oiseau n’est pas assez brave pour pouvoir battre des ailes et s’envoler. Pour la première fois de sa vie, elle aurait préféré ne jamais venir à Poudlard, ne jamais le connaître, ne jamais exister.



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Atos avait craqué, vacillé, replongé dans sa déferlante infernale. Les fantômes de son passé l’hantaient de nouveau, il se sentait souffrir et revivre, il se sentait mourir et naître. La noirceur venait recouvrir l’abîme de son cœur, il y avait tant de raisons pour lesquelles il devait se tenir éloigné de la divine apparition qu’était Colombe. Elle l’avait sorti de son gouffre, elle avait creusé ce trou un peu plus profond encore. Il finirait par tomber, inévitablement, Atos avait trop touché à la perfidie pour en ressortir indemne, pour même s’en sortir un jour. Violente addiction qui le poursuivait. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus, éviter l’inévitable, tendre désir qu’était de sentir les douleurs d’autrui, délicieuse passion que de voir le sang couler, que d’entendre les cris d’agonie, que d’observer les visages d’horreur, que de recevoir les supplications d’abandon. Il voulait la prendre dans ses bras, effacer son sourire béat, son sourire faux, effacer l’Atos qu’il avait créé, rien que pour elle, pour son aura. Atos rêvait d’une délivrance, que la belle Colombe se livre à lui comme un livre ouvert, qu’elle lui raconte ses plus magnifiques frasques. Colombe n’était pas la succube qu’il avait tant rêvé, et il préférait la trouver ailleurs plutôt que de ternir une si jolie âme. Son instinct lui disait de la faire couler avec lui, de la noyer dans les limbes macabres, mais comment l’aurait-il pu tandis qu’elle était si pure, si élégante. Elle restait ce diamant taillé, exposé dans son écrin, diamant inviolé, qu’aucune lueur n’aurait su faire davantage briller.

Et il y avait Lionel, Lionel toujours, Lionel encore, lion disparu et lion réapparu. Lion oublié, Lion dans tous les esprits. Chevalier latent qui n’avait attendu qu’un faux pas de la part du serpent pour reprendre ses terres et ses droits. Atos avait trahi, il avait fait des choix, celui de survivre au son du tocsin, des ténèbres et des morts. Et il n’y avait, dans ces enfers, aucune place pour elle. Il avait sorti des corps de terre, il avait tué, il avait les mains et le cœur sales, tant de vices et de crimes qu’il voulait outrepasser et dont il ne pouvait se débarrasser dans sa conscience. « Les promesses se font et se défont. Toi la première tu devrais en être consciente. » Voix rauque, cette même voix rauque qui avait dérangé le repos des créatures, des mois plus tôt. Nul réaction face à l’élévation de voix de la poufsouffle, son calme effraierait presque les ténèbres. « Je t’ai écrit. Tu n’as jamais pris la peine de répondre. » Non, il ne l’avait pas regardée lors du banquet, non il ne lui avait pas rendu visite. Esquiver tous ces sujets de manière habile était sa façon à lui de lui faire comprendre que ça n’avait que peu d’importance, que ce n’était pas le sujet principal de leurs discordes. Le problème majeur était que le yin ne s’accordait plus avec le yang. « Peut-être que je suis un monstre oui, peut-être que les monstres les plus dangereux taisent leurs méfaits, peut-être que je voulais te protéger, peut-être que je voulais te faire sombrer. » La haine et la colère se mélangeaient jusqu’à se confondre. Il détestait ce qu’il était devenu et ce qu’il avait été, il détestait ne pas savoir qui il voulait être, il moquait la vie et emmerdait la mort, et son acrimonie était autant due à lui-même qu’à la jeune fille qui se trouvait devant lui. Sa main vint brusquement agripper l’épaule de Colombe, ses doigts repoussèrent le tissu rêche qui recouvrait sa peau nue, sa peau douce et froide, ils se baladèrent sur la chair et s’amusèrent à resserrer l’étreinte autour de son épiderme.

Le regard accusateur que lui lançait la blonde était si hypocrite. Elle n’avait sûrement pas autant de péchés qu’il en avait aujourd’hui, mais le blanc de la belle colombe s’était quelque part cassé. Elle ne pouvait le confronter à ses vices sans admettre les siens. « Que faisais-tu enfermée d’ailleurs ? Parlons-en, Colombe Devereaux. Tu n’es pas malade, Colombe, tu ne l’es pas parce que tous les vrais malades sont encore dans ces cachots. Et toi, tu te pavanes dans le château, libre. Qu’ont-ils eu sur toi pour prétendre que tu devais rester enfermée ? Quels sont ces secrets que tu sembles avoir volontairement omis de me raconter ? » Qu’elle l’enterre si elle le voulait, mais elle n’aurait pas le temps de souffler que les forces chtoniennes l’entraîneraient avec lui, elle aurait à peine ciller qu’il écrirait déjà son épitaphe.  

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Colombe A. Devereaux
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Colombe sent son cœur qui se serre, compressé dans sa poitrine. Les parois de sa cage thoracique semblent se rapprocher dangereusement, comme si elles allaient écraser son myocarde. Elle sent que l’air ne rentre plus de façon régulière dans ses poumons, elle ferme les yeux et elle se retrouve à nouveau dans son cachot. Elle ne l’a jamais quitté. Colombe a toujours été une prisonnière. Quand elle rouvre les yeux, Atos est toujours là, le regard noir. Elle essaie de compter sur ses doigts, pour contrôler ses respirations. Elle essaie de ne pas laisser ses émotions la submerger, comme elles l’ont toujours fait. Elle veut être adulte la française, mais comment l’être quand elle n’a pas eu d’enfance ? Elle aurait aimé être comme les autres, jouer dans les prés, avoir des cadeaux, tomber dans les flaques d’eau, mais elle n’avait pas eu le droit à tout cela, et aujourd’hui, elle n’avait toujours pas le droit au bonheur. Cette quarantaine était un rappel à l’ordre, c’est ce qu’elle se dit la jolie colombe. Elle sait que sa cousine a besoin d’elle, elle ne peut pas se laisser distraire. Et Atos lui a prouvé qu’il ne tenait pas à elle de toute façon. L’air rentre à nouveau, elle pousse un soupir de soulagement. Mais le serpent est toujours dans le coin, il ne quitte pas son regard de sa proie. C’est ce qu’elle est à ses yeux, une proie, un trophée. « Les promesses se font et se défont. Toi la première tu devrais en être consciente. Peut-être que je suis un monstre oui, peut-être que les monstres les plus dangereux taisent leurs méfaits, peut-être que je voulais te protéger, peut-être que je voulais te faire sombrer. » Les propos d’Atos sont incohérents. Mais elle réfléchit à ses paroles. Il est un monstre. Ils le sont tous les deux. Ils se sont cachés trop de choses et le retour en arrière est impossible. Mais en quoi agir comme un monstre pouvait la protéger ? C’était incohérent. Elle se risque à mordiller sa lèvre et lever les yeux au ciel, effrontée. Elle n’a pas peur de lui, elle se le répète chaque seconde pour s’en convaincre. Elle n’a jamais eu peur de lui.

Mais même si elle s’écarte et s’éloigne de ses griffes, il continue de s’approcher. Leur retrouvaille n’est que champ de bataille. Les bombes explosent, les balles se perdent, et les victimes sont l’une face à l’autre, perdus dans un océan de douleur. A une autre époque, Atos se serait approché d’elle, pour la prendre dans ses bras, lui dire que tout ira bien, et la rassurer. Aujourd’hui, il n’est pas lui-même, il n’est plus un prince charmant. Les étoiles ont disparu de ses yeux, et la nuit sombre et froide les a remplacés. Atos s’approche et Colombe ne bouge pas. Il dépose sa main sur son épaule et le contact la fait frissonner. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas ressenti quelqu’un la toucher d’une autre manière que les médicomages ? Les seringues, les gangs de médecine, les pansements, c’est tout ce qu’elle avait connu ces derniers mois. Elle avait rêvé de la peau d’Atos contre la sienne, de ses mains douces sur sa chair, mais désormais, elle n’arrivait pas à la supporter. Elle a l’impression que cette caresse n’en est pas une, c’est une mise en garde. Atos se rapproche et elle sent le dégoût monter en elle, elle ne supporte plus qu’on la touche. Il fait glisser le tissu de sa blouse sur le côté, et son épaule est nue. La main du serpent est froide, sans couleur, mais Colombe a l’impression de sentir un immense poids contre elle. Il la remonte jusqu’à sa nuque et serre un peu plus. Elle a envie d’hurler, elle ne supporte pas cette proximité. Elle lui appartient, elle n’est qu’une poupée, comme elle l’a été pour les médicomages, pour ses parents, pour chaque personnes qu’elle a rencontré au cours de sa vie. « Que faisais-tu enfermée d’ailleurs ? Parlons-en, Colombe Devereaux. Tu n’es pas malade, Colombe, tu ne l’es pas parce que tous les vrais malades sont encore dans ces cachots. Et toi, tu te pavanes dans le château, libre. Qu’ont-ils eu sur toi pour prétendre que tu devais rester enfermée ? Quels sont ces secrets que tu sembles avoir volontairement omis de me raconter ? »

Il veut la vérité ? Colombe n’a jamais révélé à Atos ce qu’elle était réellement, pourtant elle n’a pas hésité à lui dévoiler de nombreux secrets, avant  même qu’elle le dise à Lionel. Elle lui faisait confiance, mais elle ne peut pas en dire autant aujourd’hui. Elle a encore en mémoire son regard dans les cachots. Il est allé en quarantaine, il est passé devant sa cellule, mais jamais il n’est entré pour la voir. Quand elle l’a regardé, suppliante, il l’a tout simplement ignoré. Quel genre de prince charmant était-il pour faire ça ? Colombe doit ouvrir les yeux, elle doit faire face à la réalité. « Tu voulais me protéger ? C’est aussi ce que mes parents m’ont dit, quand ils m’ont enfermé. Nous te protégerons Colombe, c’est pour ton bien… » Au souvenir des paroles de ses parents, elle sent de nouveau les larmes monter, mais cette fois-ci, la barrière est plus haute. Elle les rejette d’un revers de la main. « Tu crois que c’est pour me protéger aussi que mon père me frappait ? Tu crois que c’est pour me protéger que j’ai vécu dix ans sans poser mes pieds dans l’herbe ou sentir le vent contre mon visage ? » Il y a toujours des bonnes raisons contre les cracmols. Même si la pureté du sang n’a rien à voir avec sa différence, Colombe a toujours été la honte de ses parents. Elle serait maintenant la honte d’Atos. « Tu veux une réponse ? Tu veux la vérité ? Mais tu la connais déjà, non ? » Elle lève les yeux vers lui, un air de défi dans le regard. Sera-t-il capable d’admettre que lui, le monstre, avait aimé une cracmolle ?





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Atos touchait. Il touchait sa peau, il touchait son coeur. Il meurtrissait. Il meurtrissait son âme, il meurtrissait son être. Mais il aimait. Et c'était ça qui lui faisait le plus peur. La dépendance, l'addiction. Se sentir couler, s'attacher, perdre de vue tout ce qu'il avait entrepris jusqu'alors. Il ne pouvait pas perdre pied. Elle était son talon d'Achille, tant qu'il ne maîtriserait pas ses désirs et son coeur, il perdrait tout de sa grandeur. Ce sentiment était insoutenable. Autrefois, ses choix n'étaient guidés que par une seule voix, la sienne, et ne servaient qu'une seule personne, lui. Il avait séparer son ombre en deux, il fallait qu'il la recollât. Colombe n'était que superflu, que détail, elle ne pouvait prendre le dessus, jamais. Mais elle pouvait compter, ça n'empêchait rien. Elle pouvait être à lui comme son double, comme un prolongement de lui-même ; non pas un fardeau, un fléau, mais une grâce à sa disposition, toujours. Il voulait la protéger des menaces, des coups, de ce monde abject, mais pas de lui. Il voulait être le seul à l'approcher, à la sentir, à l'apprivoiser. Comme un objet convoité que lui seul aurait la possibilité de regarder, de toucher, d'utiliser. A mauvais escient. Atos, il ne savait pas tout de ce qu'elle avait vécu, la poufsouffle, les misères par lesquelles elle était passée. Ça le révoltait d'entendre ça. Il aurait bien remué ciel et terre pour retrouver celui qui se disait un père pendant qu'il la traitait comme une esclave. Il l'aurait bien confronté à ses responsabilités, aux horreurs qu'il avait commises, et ce, en dépit de ce que lui-même, Atos, faisait subir à la belle française. Tout lui était pardonné. Tout était accepté. Puisqu'il n'était plus un homme. Puisqu'il était une bête, créature de la nuit et des ombres, fantôme de ses peurs et de ses maux,  lémure insubmersible.

Au fond de lui, Atos savait. Il savait depuis si longtemps. C'était ce qui l'avait retenu dans les cachots mais loin de la cellule de la Devereaux, pendant sa quarantaine. C'était ce qui l'avait gardé de lui écrire, de peur de se trahir, de lui montrer qu'il avait deviné. Il prenait le temps de réfléchir. Lui qui rejetait tout ce qui n'était pas sorcier, qui adulait la magie, la vénérait, la bénissait pour les miracles qu'elle accomplissait. Il avait fallu qu'il se prît d'amour pour une abomination de Merlin, une non-magique, une presque-moldue. Il n'avait eu aucune pitié à supprimer des vies moldues, en quoi était-elle différente, en quoi pouvait-il considérer qu'elle méritait la vie ? Ses actes passés rebondissaient sur sa conscience. Toute son existence devenait contradiction. Quelque part, ça lui donnait l'autorisation de la tourmenter davantage. Sa main cessa ses va-et-vient, se retira de sa peau. Il déglutit à une lenteur incroyable. Elle le confrontait à ses péchés, et il ne savait que répondre. Impossible de se repentir face à la tentation même. Elle aurait pu être un serpent, elle l'avait piégé, l'avait attiré dans son trou, tout en sachant à l'avance qu'une fois le trou bouché, il la verrait sous un nouveau jour. De couleuvre, elle devenait vipère. Elle se cachait bien, sous sa gueule d'ange. Il n'était pas dupe, du moins il ne l'était pas resté bien longtemps. « Tu n'as pas trompé que moi, tu les as tous menés en bateau. Tous. Jusqu'au bout. » De par son identité, et de par son statut, auquel il refusait de mettre un nom. C'était trop dur à prononcer.

Le goût de l'échec venait se poser sur ses papilles, il décelait peu à peu l'amertume qui se cachait dans ces révélations, l'acidité aussi.  Chacun ses secrets. Lui aussi avait de ces choses qui l'auraient rendu dingue, rien qu'à l'évoquer. Mais puisque l'heure était aux divulgations, alors qu'il en fût ainsi. « Tu sais ce qu'il y a de plus beau dans cette histoire ? » Temps de pause. Il n'attendait pourtant aucune réponse. Elle n'aurait su que rétorquer, la question n'était adressé qu'à lui et à lui seul, comme si Colombe n'existait plus que dans les murs et dans l'écho des sous-sols de l'école. « C'est que je sais tout de toi, et que tu ignores tout de moi. » Il gardait la main. Il faisait naître une envie, une curiosité. Et il avait des moyens de pression qu'elle n'avait pas, des choses qu'il pourrait utiliser à son avantage, contre elle. Loin de lui le désir d'utiliser une telle immunité, mais ça restait une carte qu'il n'hésiterait pas à jouer pour arriver un jour à ses fins, si tel en était le prix. Sa main encercla la rondeur de son visage, pressant doucement sur ses zygomatiques. Il voulait tout d'elle. L'amour et la supplication. Ses yeux et sa bouche. Sa noirceur et sa candeur. En quoi était-elle différente de lui, finalement ? Ils se complétaient, se ressemblaient. Lui qui avait cru qu'il avait attiré le parfait opposé. Colombe n'était en fait qu'une menteuse, une manipulatrice, diable déguisé, et il se délectait de ce nouveau visage tout autant qu'il le repoussait. Sa main ferme tenant toujours son menton d'une poigne extraordinaire, ses lèvres vinrent trouver le chemin jusqu'à la peau qu'il avait frôlé quelques minutes auparavant, au creux de son cou, se saisissant de la douceur parfaite que lui offrait la jeune fille. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas été si proche d'elle, si longtemps qu'il faisait preuve d'une retenue légendaire. Il la haïssait. Il la voulait. Là, tout de suite, tout le temps. Malgré sa violence, il savait que dans le coeur de Colombe battait aussi un désir si profond qu'elle ne pouvait le refouler. Malgré les déceptions. Malgré la terreur.

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Colombe A. Devereaux
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Colombe A. Devereaux
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« Tu n'as pas trompé que moi, tu les as tous menés en bateau. Tous. Jusqu'au bout. » Il avait mis le temps, pour répondre, pour lui accorder ces mots piquants, tranchants. Il l’avait regardé avec dégoût, essayant de ne rien laisser paraître, mais elle le connaissait trop pour ne pas remarquer ses yeux fuyants, son rictus écœuré, son visage fermé. Elle était devenue le crapaud, la peste, la personne à fuir. Il utilisait contre elle les armes que tous avaient dressés devant elle. Lionel, quand il avait su la vérité, il lui avait tourné le dos. Atos l’avait soutenue, il avait essayé de la comprendre. Mais la magie était plus forte qu’elle, elle aurait dû s’en douter.

Grandir dans un monde fait de barreaux et d’ombre avait poussé la jeune fille à croire en l’humain, croire en l’amour. Elle avait lu des tas de livres, appris le piano et les sciences. Elle connaissait par cœur les schémas du corps humain, mais elle n’avait jamais eu la pratique. Elle avait lu des choses sur les cœurs brisés, mais aujourd’hui elle savait que ce n’était pas qu’une légende, elle le vivait. Atos n’était pas son prince charmant, et peut-être que le prince charmant n’existait pas. En venant à Poudlard, elle était encore cette petite fille, curieuse, prête à découvrir le monde, à vivre enfin libre, mais elle avait vite déchanté. Elle ne serait jamais libre. Sa condition ne le lui permettait pas. Colombe était un oiseau à qui on avait coupé les ailes, et Atos s’amusait à lui arracher ses dernières plumes, son innocence. « Tu sais ce qu'il y a de plus beau dans cette histoire ? » Il se rapproche, il n’en a pas finit avec elle. Elle essaie de ne pas broncher, elle ne veut plus se débattre, elle baisse les armes. Quand elle sent sa main froide contre la peau de son visage, elle frisonne. Il serre son menton, si fort qu’elle croit pendant une seconde qu’il va briser sa mâchoire. Pourrait-il vraiment lui faire du mal ? En est-il vraiment capable ? « C'est que je sais tout de toi, et que tu ignores tout de moi. » Echec et mat. Le serpent a eu ce qu’il voulait de la princesse déchue. Il se penche et l’embrasse, dépose un baiser sur son cou qui n’a rien d’un baiser d’amoureux. C’est un baiser de rage, de désespoir, de terreur. Le désir monte malgré elle, elle ne veut pas, pas comme ça.

« Lâche-moi… » le supplie-t-elle. Il est bien loin le temps où ils s’étaient rencontrés pour la première fois, où il l’avait regardé avec les yeux d’un homme aimant, bon. Atos est un diable, et il a raison, elle ne sait rien de lui. Et si le marchand d’objet avait raison ? Les souvenirs remontent alors que le baiser d’Atos continue, lui fait mal, la brise et la détruit, lui enlève tout ce qu’il reste de pur en elle. « Non… » Elle le revoit qui frappe cet homme. Elle entend les conseils de Pandore. Elle entend tous ceux qui lui disent qu’elle ferait mieux de ne pas l’approcher. Pourquoi ne les a-t-elle pas écouté ? « ARRETE ! » crie-t-elle enfin. Elle n’a jamais dit non à son père quand il la battait. Elle n’a jamais dit non aux médicomages quand ils lui prenaient de son sang. Pour la première fois de sa vie, Colombe dit non. Pour accompagner ses mots, elle pousse violemment Atos contre le mur d’en face. Elle ne regarde pas si il s’est fait mal. Elle sent encore ses lèvres contre son cou, ça la brûle. Elle court à travers les sous-sols pour retrouver la salle commune des Poufsouffles. Elle court mais pour aller où ? Parce que son cœur, lui, est toujours dans la main d’Atos. Il la tient en otage et elle ne pourra pas s’échapper bien longtemps.






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