Quête de Serdaigle part IV - Keep calm and be creative.

L'examen des escaliers avait été un échec presque aussi cuisant que celui des tableaux. Au moins ils ne s'étaient pas mis en mouvement quand les Serdaigles étaient en train de chercher au milieu des marches et vu la tournure qu'avait pris la soirée, Mila devait sans doute s'en sentir chanceuse. Faute de nouvelle idée brillante, les bleus finirent par se rabattre sur le couloir, fouillant dans tous les endroits qu'ils pouvaient trouver. Après ce qui parut une éternité à la préfète, quelqu'un fini par mettre la main sur la minuscule clé cachée sous un banc. Mila décida aussitôt que c'était la pire cachette qu'elle avait jamais vu de sa vie. Mais pour tromper des Serdaigles habitués à résoudre des énigmes complexes pour rentrer dans leur salle commune, la logique était plutôt implacable. Foutu Peeves. Mila soupira, au moins ils avaient la clé et ils pouvaient enfin rejoindre leur dortoir et surtout trouver un sommeil bien mérité. Mais bien sûr, rien ne se passa comme prévu. « Mais putain de bordel de couille ! Ce château va pas arrêter de se foutre de notre gueule ?!? » Mila ouvrit la bouche, puis la referma sans avoir prononcé le moindre mot. Elle n'aurait certainement pas utilisé un vocabulaire aussi coloré que celui d'Ariel, mais elle était parfaitement d'accord avec elle, alors elle se contenta de hocher lentement la tête pour marquer son assentiment. « Bordel. » Souffla-t-elle finalement. C'était exactement ça, leur salle commune était dans un bordel monstre. Les livres avaient quittés leurs étagères et étaient étalés sur le sol, les fauteuils étaient sans dessus dessous et même les lourdes tables en bois étaient renversées. Mila soupira, saleté de Peeves. Ça ne pouvait qu'être lui, qui d'autre pour jouer un tour aussi puérile et stupide ?

La salle commune était vide, mais vu le foutoir qui y régnait ça n'avait pas d'importance. D'ailleurs, tous les Serdaigles qui n'avaient pas été enfermés dehors étaient dans leurs dortoirs ? Personne n'avait entendu le moindre bruit ? C'était étrange. « On va pas ranger ce bordel ce soir, j'y crois pas. Vous faites quoi normalement quand ça arrive ? » Mila tourna la tête vers Ariel, maintenant qu'ils étaient rentré pour découvrir la salle commune saccagé c'était quoi la suite des évènements ? Qu'est-ce qu'ils étaient sensés faire ? « En fait c'est jamais arrivé avant. » La préfète leva les yeux au plafond, fatiguée de tout le cirque qu'un seul esprit frappeur était capable de faire. Ils n'avaient pas beaucoup de choix. Ils pouvaient prendre sur eux et ranger la salle commune, aller chercher un prof ou un auror ou bien aller se coucher en ignorant le bazar monstre. Aucune de ces options ne plaisait particulièrement à Mila mais ils ne pouvaient pas rester sans rien faire. « Si vous voulez ranger, c'est sans moi, on a déjà assez subi les stupidités de Peeves... » L'anglaise opina du chef, Adèle avait raison, tout ça était ridicule. Elle n'avait jamais porté Peeves dans son cœur mais depuis le début de leur quête elle l'avait en horreur. D'abord les mots blessants qu'il avait eu à son encontre lors de la partie de bavboules et maintenant ça. S'en était trop. « Pareil ce sera sans moi. Pas moyen que je range les conneries de Peeves. » Lâcha-t-elle en secouant la tête. Elle était gentille Mila, mais elle n'était pas une idiote, et elle refusait de passer une partie de sa nuit à ranger les crasses du fantôme. Elle soupira et regarda ses camarades. Elle avait du mal à en imaginer un seul se porter volontaire pour faire le ménage de la salle, et ils avaient bien raison. « Okay ça suffit, et si on allait chercher un prof ou un auror pour gérer tout ça ? » Soupira-t-elle finalement. Une fois de plus elle regretta que leur directeur de maison ait été enfermé en quarantaine. Elle n'avait pas très envie d'impliquer des membres du ministère en qui elle avait une confiance limité dans cette histoire, mais trop c'était trop. Franchement, ils en avaient fait bien assez non ?