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La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
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Where the lonely ones roam ϟ Dimka

Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
Célébrité : Lily Collins
Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016

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Where the lonely ones roam
Dimka
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ The silence in between what we thought and what we said

Ça aurait pu être une belle journée. L’hiver était encore bien présent et recouvrait toujours le paysage d’une mince couche de givre pendant la nuit, mais aujourd’hui le soleil brillait haut dans le ciel azuré, réchauffant quiconque voulait bien s’aventurer au dehors. Il n’y avait ni vent, ni nuages à l’horizon pour venir gâcher l’harmonie de la journée. Ça aurait pu être une belle journée, une de celles passées à profiter d’un bon livre en extérieur ou à rire avec ses amis près du lac. Ça aurait pu être la journée parfaite. Mais pas pour Mila. Assise en face du bureau d’un médicomage au nom bien compliqué qu’elle avait déjà oublié, la Serdaigle s’efforçait de camoufler l’irritation et le mal-être qu’elle éprouvait à se trouver là. Mais la fatigue et la situation actuelle ne l’aidaient en rien à se montrer aussi patiente et polie qu’elle aurait dû l’être. « Je vais bien. » Lâcha-t-elle dans un soupir. Après des jours d’appréhension, son tour était finalement arrivé et il n’y avait eu aucune échappatoire. La quarantaine avait pris fin depuis quelques semaines, ça avait été un soulagement de pouvoir retrouver ses amis, surtout que le Ministère affirmait que l’épidémie n’était pas contagieuse, mais le revers de la médaille n’avait pas tardé à se dévoiler. Ils devaient tous se soumettre à des tests, sans exception, sous peine de se retrouver marqué comme de vulgaires bêtes de foire. Mila n’avait pas eu le choix. L’estomac noué par la crainte de ce qui l’attendait, elle s’était présenté une heure plus tôt dans le bureau qu’on lui avait indiqué. Au moins elle n’avait pas eu à se rendre dans les cachots pour ces tests, c’était une mince victoire mais elle s’efforçait d’accepter le moindre réconfort qu’elle pouvait trouver. Ça n’avait pas été si terrible que ça au fond, mais elle n’avait pas réussi à se défaire de l’angoisse qui s’était réveillée chez elle. Murée dans un silence qui lui ressemblait peu elle avait laissé le médicomage lui prendre deux petite fioles de sang et avait avalé de mauvaise grâce plusieurs potions aux goûts et aux effets peu agréables avant de re-tendre son bras pour une dernière prise de sang. Le sorcier avait alors écouté son cœur et ses poumons avant d’observer sa magie en lui demandant de réaliser quelques sorts mineurs. L’objectif était de voir comment son organisme réagissait à ses potions et s’il les assimilait au mieux. Le médicomage avait pris de nombreuses notes pourtant elle n’avait pas ressenti de changements majeurs, à part un début de migraine et une sensation de nausée qui gagnait progressivement son estomac déjà noué par la crainte. Des réactions qui n’avaient rien d’étonnantes après le cocktail de potions qu’elle avait dû ingérer et le sang qu’on lui avait pris. La fatigue qui la suivait depuis l’annonce de l’épidémie n’arrangeait rien. « Ça va, je vous assure. J’ai juste besoin de prendre un peu l’air. » Reprit-elle en s’efforçant d’adopter un ton assuré, quand le médicomage émit l’idée qu’elle se rende à l’infirmerie pour se reposer. Prendre un peu de temps pour elle ne serait certainement pas du luxe, mais l’idée de rester enfermée entre les murs du château lui était insupportable. Elle voulait s’éloigner de tout ça, des médicomages, des examens et des aurors qui grouillaient partout. Elle voulait oublier que quelque chose clochait gravement dans le monde sorcier, même si elle savait que son estomac douloureux ne manquerait pas de le lui rappeler à chaque instant. Le sorcier la laissa finalement partir après lui avoir indiqué que les résultats des tests nécessitaient quelques jours. Il avait lancé un dernier regard soucieux en sa direction auquel elle n’avait pas pris la peine de répondre. Elle lui avait déjà assez mentit comme ça et elle ne comptait certainement pas s’en excuser, c’était lui qui l’avait mise dans cet état, elle allait parfaitement bien avant de mettre un pied dans son bureau.

Une fois dans le couloir, Mila ne put retenir une moue d’exaspération en voyant qu’un auror l’y attendait. Elle se dirigea vers les escaliers, empruntant le chemin le plus rapide pour rejoindre l’extérieur du château. Elle tentait d’agir comme si de rien n’était mais ce n’était pas aussi simple d’ignorer le sorcier de deux têtes de plus qu’elle qui marchait quelques pas derrière elle. « Franchement vous êtes obligé de me suivre ? » Demanda-t-elle en s’arrêtant brusquement dans un couloir. Son soudain changement de direction provoqua une sensation de vertige. Elle ferma les yeux un instant et pris une profonde inspiration pour tenter de camoufler son trouble. Une fois assurée qu’elle ne trébucherait pas, l’anglaise reprit son chemin, s’efforçant de faire comme si elle ne sentait pas le regard de l’auror lui brûler le dos. Quand la grande porte du hall se profila devant elle, la préfète s’arrêta de nouveau pour se tourner vers le sorcier. « Je vais juste dans le parc. Surveillez-moi d’ici si vous n’avez rien de mieux à faire, mais je n’ai pas besoin d’un chaperon. » Lança-t-elle finalement après l’avoir fixé un instant de ses prunelles ambrés. Il n’avait pas prononcé un mot depuis qu’il avait commencé à la suivre, ce n’était pas sa fonction. Elle pouvait lire de la réprobation dans son regard, contre elle ou contre son rôle ? Elle n’en savait rien et elle doutait qu’il le lui dise. Néanmoins, il paraissait hésiter sur la marche à suivre. Après quelques secondes qui parurent une éternité à la Serdaigle il sembla arriver à la même conclusion qu’elle, tout ceci était ridicule. Il lui intima tout de même de ne pas rester trop longtemps dehors avant de faire demi-tour et de s’engouffrer dans les couloirs, certainement à la recherche d’un autre élève à suivre à la trace. Soulagée de se trouver enfin seule, Mila franchit la porte qui menait à l’extérieur. L’air était encore frais mais elle pouvait sentir la force des rayons du soleil sur sa peau. Elle s’appliqua à prendre quelques inspirations profondes dans l’espoir d’atténuer son mal de cœur et la migraine qui cherchait à s’installer contre ses tempes mais se résigna rapidement. Elle n’avait plus qu’à attendre que son organisme élimine les potions qu’elle avait dû prendre, et surtout croiser les doigts pour que son état ne s’empire pas. Malgré tout l’air hivernal l’aidait à garder les idées claires, c’était déjà ça. D’un pas un peu incertain elle s’engagea sur le chemin de terre qui menait au lac noir.

Arrivée devant le ponton qui s’avançait sur l’eau sombre, Mila fut surprise de trouver les lieux déserts. L’endroit était baigné de soleil mais le froid devait avoir découragé la plupart des élèves. Ce n’était pas plus mal ainsi, elle avait besoin de calme et le lac semblait l’endroit parfait pour ça. Elle s’avança sur la jetée et alla s’asseoir tout au bout du ponton, faisant attention à ses gestes pour ne pas se retrouver dans l’eau à cause de sa maladresse. Elle laissa ses pieds se balancer dans le vide, elle savait qu’elle n’était pas assez grande pour risquer de mouiller ses chaussures. L’anglaise avait besoin de prendre l’air, pas d’attraper une pneumonie. Elle enroula sa cape autour d’elle et baissa les yeux sur ses poches quand un bruit de parchemin froissé se fit entendre. Elle sortit de son vêtement plusieurs lettres qu’elle contempla un instant. C’étaient les hiboux qu’Iverna, sa marraine, lui avait envoyé un peu plus tôt dans la semaine. Même si elle l’aurait voulu elle aurait été incapable d’en oublier le contenu. Peut-être qu’il n’y avait pas que les tests qui lui avaient donné mal au cœur et l’avaient poussé à s’isoler finalement. Peut-être que c’était ça aussi. L’anniversaire de la mort de sa mère. Le lendemain marquerait la date fatidique, huit ans. Déjà. Seulement. Elle ne voulait pas y penser, alors elle ne pensait qu’à ça. La main de l’anglaise se resserra sur les lettres, les froissant un peu plus, elle ferma les paupières, refusant de se laisser aller à ses émotions. Mais ça n’empêcha pas sa gorge de se serrer et son estomac de se tordre un peu plus. Elle ne savait plus ce qui était le pire, les effets des tests sur son organisme ou ce triste anniversaire. Certainement un peu des deux, un bien joli mélange, le Ministère avait bien choisi son jour pour la rendre malade. Comme une avant-première de comment elle allait se sentir le lendemain et les jours à venir. Luttant contre la sensation de vide qui lui trouait le cœur et la nausée qui menaçait toujours de la rendre malade, Mila se laissa aller en arrière, s’allongeant finalement contre le bois réchauffé par le soleil du ponton. Le vertige la reprit presque aussitôt mais elle se força à ne pas bouger, régulant sa respiration jusqu’à ce que la terre cesse de tourner sous elle. Une main posée sur son ventre, les doigts toujours serrés sur ses lettres, l’autre reposant sur ses paupières closes pour les protéger de la lumière de l’astre du jour, elle resta là sans bouger. Les minutes défilèrent sans qu’elle ne puisse les compter. Mila ignorait depuis combien de temps elle était là, les pieds se balançant près de l’eau glaciale, le soleil lui réchauffant la peau, lorsqu’une ombre vint finalement se poser sur son visage, seul signe qu’elle n’était plus seule.
Gasmask


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Dimka Dimitrov
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Dimka Dimitrov
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Where the lonely ones roam  
"Apprends-moi, montre moi ce qu'est l'amour..."
Février 2001
~ Milka ~


V
oilà un peu plus d'un mois que la quarantaine a été levée. Pouvoir retrouver son cousin, sa meilleure amie, même de savoir de nouveau maddox de nouveau présent dans le dortoir lui faisait du bien. Même s'il savait que chacune de ces personnes ne seraient doute plus jamais pareilles. Il pensait à son cousin, qui avait rompu avec Pandore, Dimka n'avait pas trop compris pourquoi et dans le fond, c'était sûrement parce que toute cette histoire de sentiment le dépassait, il comprenait à peine ce qui se passait avec Alcyone... Elle s'était calmée depuis leur discussion en janvier... Mais le slave était totalement paumé, il ne comprenait pas ce qu'il ressentait et pire... Les symptômes que son cousin lui avait décrits commençait à lui arriver. Il commençait à ne plus éprouver le moindre désir pour une autre fille... Ou alors quand cela arrivait c'était parce qu'il s'imaginait le visage de la Shafiq et en règle générale cela ne durait pas longtemps... C'était comme si on lui avait brisé les couilles et franchement, il devenait fou... Tel un lion enfermé dans une cage... Il était en surtension depuis des semaines, Alcyone avait autant le don de l'apaiser que de réveiller sa colère tout simplement parce qu'il ne savait pas se décider, tout simplement parce qu'il refusait d'admettre ce qui se passait en lui... Pas facile lorsque vous avez passé pratiquement vingt ans à vous dire que l'amour ça n'existe pas, que vous êtes incapable d'éprouver quoique ce soit qui pourrait s'y rapprocher... C'était comme s'il se perdait, comme si ce n'était plus lui, comme s'il avait tout à coup une nouvelle identité. C'était déroutant et au plus profond de lui-même cela lui faisait peur... Il n’y avait pas grand-chose qui faisait peur à Dimka Dimitrov, mais en cet instant il était juste mort de trouille... Son poing s'abat dans le mur tellement il se sent impuissant. Au fond de lui, une envie s'éveille, quelque chose qu'il pensait mort à jamais... Il a envie de jouer du violon, une chose qu'il déteste au plus haut point depuis tellement d'année aujourd'hui il a besoin de se perdre en lui, de chercher les réponses comme si elles pouvaient se cacher quelque part… il combat alors cette envie, parce que ce n'est pas lui, que l'idée de toucher son violon le révulse autant que d'accepter ce qu'il éprouve pour une certaine serpendard... Il étouffe, il suffoque, il a besoin de sortir. Il pousse alors l'une des deux grandes portes d'entrée, qui est anormalement vide. Dimka se demandait pendant deux secondes pourquoi aucun auror n'était dans les parages, mais c'était bien le cadet de ses soucis...

Dehors l'air était froid, presque aussi froid qu'en Russie même s'il y avait encore de la marge et cela lui faisait du bien. Il se mettait alors à marcher tout en se demandant si la solution à son problème existait réellement... Dimka était en colère, en colère contre le monde entier, contre ses parents de ne pas leur avoir ce qu'ils méritaient tous ! De ne pas leur avoir données les armes pour affronter ce que lui traversait aujourd'hui et à présent ils étaient enfermés, la belle affaire ! Quoiqu'il fasse il ne pouvait se sortir Alcyone de la tête, elle envahissait ses pensées... Son cœur... Qu'il ne pensait pas sentir battre un jour de cette manière si particulière lorsqu'elle est dans les parages... Elle le rend fou, il la désire et le problème était qu'il ne savait pas comment être avec elle, il y avait la peur de se perdre oui, mais aussi la peur de lui faire du mal... Et si ce n'était qu'une passade et si après avoir eu ce qu'il voulait, il finissait par se lasser ? Et puis c'était quoi être avec quelqu'un ? Qu'est-ce qu'il devrait faire ? Qu'attendrait-il de lui ? Trop de question et malheureusement trop peu de réponse ! Il perd le contrôle, fini par ramasser une pierre qui se trouve dans le parc et la lance si loin qu'elle finit par atterrir dans le lac noir...  Il s'approchait de ce dernier, c'était assez loin de château pour qu'il soit tranquille surtout que ses camarades semblaient ne pas être très courageux aujourd'hui et il n'y avait pas grand monde dehors... Il marche, il tente de se vider l'esprit et cela semble presque fonctionner du moins en surface... Il finit par lever les yeux sur une silhouette qui se dessine au fur et à mesure qu'il avance... Il aurait bien envie de faire demi-tour, mais quelque chose lui disait qu'il connaissait cette silhouette... Serait-ce Alcyone ? Il allait devoir s'avancer pour le savoir. Plus il avance et plus il se rend compte que ce n’est pas la shafiq, en revanche il reconnait quelqu'un d'autre d'aussi important dans sa vie. Elle est seule, ce n'est pas souvent, alors il va la rejoindre, s'arrêtant uniquement lorsqu'il cachait le soleil de son visage.

"Tu trouves que c'est un temps pour faire bronzette ?" Demandait-il avec cet air moqueur et arrogant qui le caractérisait si bien. Un sourire venait étirer ses lèvres, un vrai sourire, ceux qu'il garde pour les rares personnes qui comptent réellement pour lui. Il se demandait ce qu'elle faisait là, allongée et surtout toute seule. Il n'attendait pas d'invitation et venait s'installer près d'elle, les jambes dans le vide, il s'allongeait à ses côtés. Pendant quelques secondes il ne dit rien, il regarde le ciel et cherche ce qu'elle pouvait y trouver pour rester ainsi, finalement il finissait par reprendre la parole. "Qu'est-ce qui te tracasse ?" Demandait-il soudain, autant mettre directement les pieds dans le plat après tout, il avait toujours été là pour ça n'est-ce pas ? Celui à qui elle dit tout et vice versa... Elle lui avait dit qu'elle serait là le jour où il aurait besoin de parler ce sur quoi elle avait mis le doigt en septembre... Dimka sentait qu'il allait bientôt en avoir besoin. Mais pas maintenant, pas alors qu'elle semblait avoir besoin de lui elle aussi. Passant un bras sous sa tête, il ne dit plus rien regardant lui aussi le ciel, il attend patiemment. Il lui laisse le temps dont elle allait avoir besoin pour parler. Mais elle le savait, il ne partirait pas tant qu'elle ne l'aurait pas fait.

(c) Emi.
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Mila V. Silaïeva
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Where the lonely ones roam
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Mila


 

 



 

 

Δ The silence in between what we thought and what we said

Au fond, Mila n'avait jamais été une solitaire. La recherche de la solitude n'avait jamais été ancrée dans sa personnalité. Aussi calme et discrète qu'elle pouvait se montrer au quotidien, elle n'en aimait pas moins être entourée de ses amis et de ses camarades de maison. Elle n'était pas de ceux qui se complaisaient dans le silence ou ne s'épanouissaient que dans l'isolement, au contraire. Elle aimait la vie Mila, entendre les rires des élèves assis à ses côtés et savoir que, même si elle ne les voyait pas, d'autres partageaient son espace. Même s'il s'agissait de simplement s'assoir auprès de ses amis pour lire un livre ou réviser ses cours, elle appréciait la sensation particulière qu'elle ressentait quand elle faisait partie d'un groupe. A ses yeux il n'y avait rien de plus précieux que le sentiment d'appartenance, que ce soit à un groupe d'amis, à une famille ou à une maison. Ce même sentiment dont elle manquait tant au sein des Silaïev. C'était sûrement pour ça qu'elle aimait autant Poudlard et son système de répartition, Serdaigle était sa deuxième famille, elle avait été sa maison quand celle dans laquelle elle avait grandi lui avait été retirée. Elle savait qu'elle ne s'y sentirait jamais seule. Même quand elle se rendait à la bibliothèque pour se plonger dans d'épais grimoires des heures durant elle n'avait jamais la sensation d'être complètement seule. Comment l'être quand on vivait dans un château où se côtoyaient en permanence plusieurs centaines d'élèves ? Alors, à part peut-être quand elle se concentrait sur ses révisions, il était rare de voir Mila en solitaire. Et il était encore plus rare qu'elle choisisse volontairement de s'isoler. C'était pourtant le choix qu'elle avait fait aujourd'hui en allant s'assoir près du lac noir plutôt qu'en retournant à sa salle commune auprès de ses camarades après ses tests médicaux. Elle n'avait pas eu la force d'affronter les questions de ceux qui n'avaient pas encore dû se soumettre aux examens des médicomages, ni même les regards compréhensifs de ses amis qui avaient connus la quarantaine. Mais au-delà de l'inquiétude et de la sensation de malaise provoquée par les tests, la Serdaigle n'avait pas eu le courage de faire face aux mots et gestes réconfortants de ceux conscients que le lendemain marquerait le sinistre anniversaire de la mort de sa mère. Elle savait que ses amis s'inquiétaient pour elle et qu'ils voulaient l'assurer de leur présence, mais elle n'en avait tout simplement pas eu la force. Elle aurait pu se rendre à la bibliothèque et se plonger dans ses révisions jusqu'à en avoir le tournis et le cerveau endolori mais elle savait que c'était une bataille perdue d'avance. Elle ne pouvait pas effacer cette date de ses pensées. Alors, comme cela lui arrivait tous les ans à cette période fatidique, elle avait sciemment choisi de s'isoler. La nausée créée par les potions l'avait poussé à aller prendre l'air et la douleur sourde qui menaçait d'exploser dans son cœur l'avait incité à se rendre dans un endroit désert, là où elle n'aurait pas à faire semblant que tout allait pour le mieux alors qu'elle avait l'impression de se tenir au bord d'un précipice. Elle faisait de son mieux pour repousser toute forme de pensée, se concentrant uniquement sur sa respiration et la sensation du soleil qui se posait sur sa peau. Elle ignorait depuis combien de temps elle se trouvait allongée sur le ponton, ses pieds se balançant doucement dans le vide, elle s'appliquait si bien à ne pas penser qu'elle en avait perdu toute notion du temps. En ces circonstances, c'était certainement ce qu'il pouvait lui arriver de mieux.

Ce ne fut que quand une ombre vint se poser sur son visage, s'interposant devant les rayons du soleil, que Mila reprit pied avec la réalité. Elle n'aurait su dire si elle avait fini par s'assoupir ou si elle s'était simplement laissée emportée par le discret clapotement de l'eau et le bruit de son souffle dans le silence, si bien qu'il lui fallut quelques instant pour comprendre qu'elle n'était désormais plus seule. Lentement, elle retira la main qu'elle avait posée sur ses yeux et plissa les paupières pour distinguer les traits de la personne qui l'avait rejoint. Un sourire vint naître sur ses lèvres quand elle reconnut, malgré le contre-jour, Dimka. « Tu trouves que c'est un temps pour faire bronzette ? » En réponse au ton moqueur et au sourire sarcastique du slave, Mila lui adressa un regard teinté d'ironie. Elle ne se formalisa pas que Dimka la tourne en dérision, au fond il n'avait pas tort, l'hiver n'était pas encore terminé et pour beaucoup la simple idée de passer du temps dehors était une aberration. Il était rare qu'il fasse si beau, surtout en Écosse, mais pour le Russe, la fraîcheur de l'air devait être insignifiante face aux températures négatives de son pays d'origine. Levant la main, elle fit un geste vague pour l'inviter à se décaler et arrêter de lui faire de l'ombre. Elle était bien couverte avec son épaisse cape et son écharpe mais sans la chaleur des rayons du soleil sur son visage, le froid ne tarderait pas à reprendre ses droits. « C'était plutôt pas mal avant que tu ne me caches le soleil. Ça doit être mon côté russe qui ressort. » Lâcha-t-elle en adoptant le même ton sarcastique que le Dimitrov. Le sourire sur les lèvres de la Serdaigle s'agrandit, elle exagérait tellement que même elle n'aurait pas pu croire à ses propres paroles. Elle n'avait de russe que le nom, et même ça elle avait encore du mal à l'accepter. Alors se sentir russe au fond d'elle, elle en était bien loin. Les oreilles de Dimka devaient certainement encore raisonner du nombre de fois où elle avait pu se plaindre de la rigueur de l'hiver à Moscou. Et elle se souvenait parfaitement qu'à chaque fois il se faisait un malin plaisir à se moquer d'elle, la fragile petite anglaise incapable de supporter un véritable hiver glacial. Elle n'avait passé qu'un seul hiver en Russie, mais ça lui avait déjà paru être trop. C'était presque devenu une blague entre eux. Au fond, c'était sa manière à elle de tourner en dérision ces origines qu'elle ne parvenait toujours pas à accepter, de refuser de leur importer une quelconque importance. Parfois il lui arrivait de plaisanter en affirmant que son sang russe la poussait naturellement à aimer la vodka et les températures négatives. Mais elle avait été bien incapable de boire une gorgée d'alcool russe que Dimka avait tenu à lui faire goûter sans s'étouffer et elle préférait toujours le brouillard des landes anglaises à la neige des contrées slaves. Même quand elle parlait russe elle possédait un fort accent anglais qu'elle n'avait jamais pris la peine d'apprendre à camoufler, seul petit acte de rébellion face aux Silaïev dont elle avait été capable. Mila n'avait vraiment, vraiment pas grand-chose de russe.

Quand Dimka se déplaça pour venir s'assoir à ses côtés sur le ponton, les rayons du soleil revinrent frapper le visage de la Serdaigle, la forçant à refermer les paupières le temps de s'habituer à cette luminosité. Les yeux toujours clos, Mila sentit le slave venir s'allonger près d'elle. Sûrement avait-il décidé que les températures étaient assez clémentes pour lui aussi. Gardant le silence, l'anglaise laissa quelques secondes filer avant de rouvrir lentement les yeux, elle jeta un bref regard à son ami avant de l'imiter et de reposer ses prunelles ambrées sur l'immensité bleue qui s'étendait devant elle. Elle avait choisi de s'isoler mais elle acceptait avec un certain soulagement la présence de Dimka. C'était la foule qu'elle avait voulu fuir, les regards larmoyants et les questions pressantes qui n'auraient pas manqué d'accentuer son malaise. Elle n'avait pas voulu avoir à faire semblant, à apposer sur ses traits un sourire hypocrite qui n'aurait dupé personne. Elle n'avait pas voulu feindre d'être quelqu'un d'autre et faire mine qu'elle était forte et inatteignable alors qu'à l'intérieur elle avait la sensation d'étouffer peu à peu. Au moins avec Dimka elle n'avait pas à prétendre. Mila n'avait jamais été une reine du mensonge, camoufler ses émotions n'avait jamais été son fort mais, de toute façon, le russe la connaissait si bien qu'il semblait être capable de lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle n'aurait jamais pu lui mentir, et n'en avait de toute façon aucune envie. Elle avait toujours été honnête avec le Dimitrov et ne lui avait jamais rien caché, c'était une des bases même de leur amitié et certainement ce qui la rendait aussi précieuse. Alors elle ne doutait pas un instant que Dimka avait compris que quelque chose clochait. Elle le sentait au silence qu'il gardait alors qu'il n'était pas du genre à se perdre dans la contemplation d'un ciel azuré. Aussi, quand sa voix résonna au-dessus d'eux, elle n'en fut pas le moins du monde étonnée. « Qu'est-ce qui te tracasse ? »Un vague sourire vint flotter un instant sur les lèvres de la Serdaigle. Comme toujours, Dimka visait juste et Mila était heureuse de pouvoir avoir un ami tel que lui à ses côtés. Elle connaissait sa réputation et elle était parfaitement consciente de la manière dont il considérait la plupart des femmes qui l’entouraient, alors elle se sentait encore plus chanceuse de connaitre le véritable Dimka Dimitrov, pas juste la façade qu’il offrait au monde. Elle ignorait ce qui les avait poussé l’un vers d’autre exactement, mais maintenant elle se savait privilégiée d’avoir pu se faire une petite place dans le cœur du slave. « J'ai l'air si mal en point que ça ? » Demanda-t-elle en tournant la tête vers lui avec milles précautions pour éviter un nouveau vertige. Elle n’avait pas honte d’avouer au slave qu’elle ne se sentait pas bien mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de lui en faire une démonstration en tournant de l’œil. L’espace d’une seconde elle se demanda ce qui lui avait mis la puce à l’oreille : sa solitude volontaire, sa présence dehors en plein milieu de l’hiver, son teint pâle agrémenté de traits tirés ou son silence ? Certainement un peu de tout, ce n’était pas vraiment dans le caractère de Mila de se comporter ainsi. Mais aujourd’hui n’était pas n’importe quel jour et le lendemain promettait déjà d’être pire. « Demande moi plutôt ce qui ne me tracasse pas, ce sera plus rapide. » Ajouta-t-elle avec une pointe d’humour qu’elle était loin de ressentir. Elle reprit sa position initiale, suivant des yeux les quelques nuages cotonneux qui se baladaient paresseusement dans le ciel. Elle savait que Dimka comprendrait son allusion. La quarantaine était terminée, mais maintenant le soulagement avait pris fin. L’instant de grâce était terminé et ils devaient tous faire face à la réalité, l’épidémie était toujours là et personne n’était en sécurité. Mila ne parvenait pas à croire que quelques années plus tôt ses plus grandes sources d’angoisse étaient les examens et les étés chez les Silaïev. Ces temps-là n’avaient pas forcément été simples pour elle, mais maintenant elle aurait tout donné pour y revenir. Au moins elle savait à quoi s’attendre, elle pouvait se préparer. Là elle avançait à l’aveugle, comme toute la société sorcière semblait-il, et c’était peut-être ça le plus inquiétant. Elle faisait une bonne Serdaigle, à avoir peur de l’ignorance. Si la situation était autre, cette pensée aurait pu la faire rire. Elle gagnait du temps avec sa réponse qui n’en était pas une, elle le savait. Et Dimka méritait mieux. Elle soupira, mélange de découragement et de fatigue. « J'ai passé mes premiers tests aujourd'hui. Réaction aux potions et quelques prises de sang, un programme très sympa. » Souffla-t-elle finalement. Elle se détesta de se réfugier derrière des plaisanteries mais elle savait au fond d’elle-même que c’était là son unique moyen de supporter tout ça. Dimka savait déjà qu’elle vivait avec un sentiment d’angoisse constant mais elle ne voulait pas se montrer faible. « Mon estomac est encore en train de décider s'il va garder les potions ou pas. » Elle fit une petite grimace et posa doucement sa main libre sur son estomac. Si sa nausée ne s’était pas empirée, elle ne s’était pas estompée non plus, mais au moins elle avait le sentiment qu’elle ne serait pas malade. Tant mieux, c’était une humiliation dont elle se passerait bien. Avoir joué les cobayes forcés lui suffisait amplement. Elle ne fit pas plus de commentaires, passant sous silence les brefs vertiges, elle ne voulait pas que Dimka s’inquiète. Pour elle, comme pour lui, elle ignorait s’il avait déjà reçu sa première convocation aux tests.

Un nouveau soupir vint franchir la barrière de ses lèvres. Ce n’était pas tout, elle ne pouvait pas l’oublier. Elle ne savait pas si Dimka savait quel triste anniversaire aurait lieu le lendemain, d’ailleurs elle n’attendait pas de lui qu’il retienne une date qui, pour lui, ne voulait rien dire. Mais si elle voulait être totalement honnête avec lui, elle ne pouvait pas passer sous silence l’anniversaire de la mort de sa mère. Dans sa main, elle avait l’impression que les lettres d’Iverna la brûlaient, comme un rappel constant que les prochains jours allaient être encore pire. Avec un froissement de papier, elle les rangea dans la poche de sa cape et passa ses mains fraîches sur son visage. « Demain ça fera huit ans. » Souffla-t-elle d’une voix qu’elle s’efforça de garder calme. Pourtant elle avait l’impression d’avoir un trou béant dans la poitrine. Demain ça fera huit ans que sa mère était décédée. Pourtant elle ne le précisa pas à haute voix, elle en était incapable. Elle ne connaissait pas d’anniversaire plus terrible et elle savait que Dimka ferait le lien. Elle était prête à lui laisser plusieurs heures de réflexion pour comprendre ses paroles si ça pouvait lui éviter de laisser les mots teindre ses lèvres. Les années passées avaient atténué la douleur, Mila avait fini par apprendre à vivre avec, à l’ignorer même parfois. Mais elle revenait toujours à la charge quand l’anniversaire approchait, aussi vive qu’au premier jour. Implacable et impitoyable. L’absence de sa mère lui tombait dessus avec la force d’un abraxan en furie, la laissant le cœur déchiré et le souffle coupé. Elle avait beau grandir, elle ne savait toujours pas gérer les jours qui entouraient la mort de sa mère. Elle redevenait l’enfant perdue qui avait dû dire au revoir à celle qui représentait tout pour elle. Délicatement, Mila reposa ses mains sur son ventre pour qu’elles se soulèvent au rythme de sa respiration. Elle avait besoin de se concentrer sur quelque chose de plus tangible que la souffrance qui lui vrillait le cœur. « Ouais, les médicomages ont plutôt bien choisi leur jour pour me rendre malade. » Lâcha-t-elle finalement avec un sourire amer dans l’espoir futile de rendre la situation plus supportable. C’était peine perdue. Elle garda ses prunelles ambrées résolument fixées sur le ciel, elle n’avait pas envie que Dimka puisse lire dans son regard à quel point elle se sentait faible en cet instant. Elle n’avait pas envie de voir son propre reflet dans ses yeux. Pas tout de suite.
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Dimka Dimitrov
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Where the lonely ones roam  
"Apprends-moi, montre moi ce qu'est l'amour..."
Février 2001
~ Milka ~


I
l ne s'était pas attendu à retrouver Mila ici, Dimka ne peut s'empêcher de se demander pourquoi est-ce qu'elle a choisi de s'isoler... C'était rare, c'était d'ailleurs pour cela qu'il était rare qu'ils se retrouvent rien que tous les deux. Mila était toujours entourée et lui... Aussi, un peu moins maintenant qu'il y avait beaucoup moins de fille dans son lit, mais Dimka n'était pas tellement un solitaire. Quand il n'était pas avec Alcyone, il était souvent avec Andreï, ou encore Ezechiel, Thomas ou Néréo, il y avait toujours quelqu'un à ses côtés. Il ne se posait pas de question, c'était juste ainsi, mais il savait que ce s'il y avait toujours du monde autour de lui, le nombre de personne sur lesquels il pouvait réellement compter était restreint. Il S'installe près de la jeune fille tandis qu'elle lui laisse entendre que c'était son côté russe qui désirait un bain de soleil. Le slave avait alors redressé l'un de ses sourcils. S'il y avait bien une personne qui n'acceptait pas ses origines slaves, c'était bien elle et ça Dimka le savait bien, même s'il s'était toujours promis qu'un jour il lui montrerait le meilleur de la Russie. En attendant sa remarque lui arrache un sourire encore plus moqueur qu'il ne l'était. "Un jour Mila, je te ferais aimer le russe qu'il y a en toi je te le garantis." Lui promettait-il avec un petit air complice dans le regard. Oh il savait bien que l'alcool et elle ça ne faisait pas forcément bon ménage, mais il n'y avait pas que cela fort heureusement. Naturellement, il s'allongeait près d'elle, prenant la même posture. Et si on les voyait ? Que dirait les autres ? Dimka se fichait bien des ragots, mais son amitié avec Mila ? Il ne l'avait jamais assumé au grand jour, mais tellement pas honte, mais juste parce qu'il aimait garder ça pour lui. Si aujourd'hui il gardait toujours le secret c'était aussi pour une toute autre raison. Il n'avait pas que des amis au sein du château et il ne voulait pas qu'on vienne l'embêter à cause de cela... Ils étaient parfois si proche... Il serait facile de lancer des rumeurs à leur sujet et Dimka n'avait jamais touché Mila d'une quelconque façon et quelque part il ne voulait pas entacher sa réputation. Puis finalement il tourne le regard vers elle et lui pose cette question. Parce que oui, Dimka le sait il y a quelque chose, mais il ne sait pas quoi et cela le tracasse lui-même de ne pas savoir. Il fouille, il scrute, il cherche à comprendre... Il veut qu'elle lui parle, qu'elle se livre, il veut pouvoir panser ses maux comme ils le faisaient si souvent dès que l'un ou l'autre en a besoin. Il attend patiemment et sourit finalement lorsqu'elle prend la parole.

"Un œil avisé ne peut pas se tromper." Lâchait-il seulement avec un peu de complicité dans le regard. Elle le savait il pouvait être fin observateur et surtout avec elle, tout simplement parce qu'ils se connaissent aussi bien l'un et l'autre et qu'elle aussi serait remarqué lorsque quelque chose ne va pas chez le slave n'est-ce pas ? Comme elle avait su mettre directement le doigt sur quelque chose lorsqu'ils avaient passé ce moment dans leur salle commune en début d'année lors de la quarantaine... Sa réponse ne le rassurait pas, il plissa les yeux tandis que l'inquiétude le gagnait... Elle allait si mal que ça et il n'avait pas su le voir plus tôt ? Dimka ne plaisantait plus, sa mine était devenue grave, il voulait savoir ce qui se passait à présent, il était prêt à faire n’importe quoi si elle en avait besoin. Il savait qu'en ce moment ce n'était pas le bonheur pour tout le monde, mais pour Mila en ce moment, il avait l'impression que c'était bien plus profond que tout ça. Il restait patient, ce qui était rare chez lui, mais il lui laissait le temps de répondre, elle le connaissait, elle savait qu'il ne la laisserait pas se défiler et que dans tous les cas elle devrait s'expliquer... Oui le slave ne se battait pas à la loyal, quand lui avait quelque chose, s'il avait décidé de ne pas parler, même Mila n'y pouvait rien, mais dans le sens inverse il ne laisserait pas son amie dans la détresse. Leur caractère était différent et Dimka était sans doute un peu plus têtue qu'elle et plus colérique également... Finalement elle lâche le morceau, elle avait eu le droit à ses premiers tests... Le corps du Dimitrtov se tend, il ne quitte plus Mila du regard, il a peur de ce qu'elle va lui annoncer, elle aussi était-elle touchée par cette épidémie ? Et si cela arrivait à Alcyone ? Alors tout son entourage y aurait le droit ? Il garde son calme, mais ce n'est qu'une façade... Il brûle de colère de l'intérieur... Mais non ce n'est pas ce qu'elle lui annonce, peut-être même qu'elle ne connait pas encore ses résultats... Il se détend alors et montre un regard compatissant qu'il était rare de voir sur son visage.  Lui aussi avait eu le droit à ses fameux tests... Mais quelque part il préférait passé par là que part la quarantaine comme son cousin... Il se redresse doucement posant son regard sur Mila, il garde le silence, parce qu'il sait, il sent bien que ce n'est pas tout. Au soupir qu'elle pousse mais pas seulement, parce qu'il la connait, parce qu'à force il sait lire entre les lignes.

« Demain ça fera sept ans. » Elle n'a pas besoin d'en dire plus, Dimka met tous les bouts du puzzle dans le bon sens et en quelque seconde il a déjà fait le chemin. Avec tous ce qui se passait dans cette école et ses propres problèmes il avouait ne pas y avoir pensée du tout... Mais demain c'était l'anniversaire de la mort de sa mère... Sept ans... Dimka savait ce que cela représentait pour elle, il comprenait et il avait déjà pensée plusieurs fois qu'il aurait préféré perdre sa mère et qu'elle est encore la sienne. Parce que la mère de Dimka n'était pas capable d'amour... Et que pour lui elle ne représentait pas, tout ce que celle de Mila pouvait représenter pour elle... Si Mila posait son regard sur Dimka elle comprendrait alors qu'il avait compris. Cependant il fait le choix de rester silencieux, d'être là pour elle tandis qu'il réfléchit, il ne pouvait pas la laisser ainsi ou la laisser seulement parlé de ce fameux jour et de ressasser de mauvais souvenir... Elle n'en avait pas besoin, Dimka savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir à propos de ce sujet... Lorsqu'elle reprend la parole, le regard du slave se tourne une nouvelle fois vers elle, elle ne le regarde pas, elle le fuit et elle n'a pas besoin d'en dire plus pour qu'il comprenne. Il pose alors seulement sa main sur les siennes afin de la réconforter comme il le pouvait, au moins cela avait le don de lui faire oublier Alcyone et ses propres problèmes... Durant quelques minutes il n'avait à se poser de question et à se demander s'il pouvait ressentir ces drôles de choses à son égare... A la place il a envie de faire ce dont il n'a pas fait depuis des années, sortir ne lui a pas fait passé l'envie au contraire tout cela n'avait fait que l'accentuer... Et il se disait qu'il devait bien sans doute cela à Mila... Sans rien dire il sort alors sa baguette, l'image de son violon bien en tête il murmure un Gemino et créer la parfaite copie de son propre violon...    Il n'ajoute rien, Mila savait ce que cet instrument représentait pour lui, combien de fois sa mère l'a frappé parce qu'il avait fait une mauvaise note, combien l'idée de jouer de nouveau le révulsait... Pourtant aujourd'hui plus que jamais il en ressent le besoin et si quelqu'un devait l'entendre, en dehors d'Alcyone évidemment il se disait que cela devait forcément être Mila... Pourquoi maintenant ? Il n'en savait rien, mais il voulait lui mettre du baume au cœur et même s'il détestait jouer, il connaissait la magie que pouvait insuffler la musique.

"C'est pour elle..." Chuchote-t-il alors avant de placer le violon sous son menton. Il n'avait pas besoin de préciser, elle comprendrait que c'était son hommage pour sa maman. De son autre main il tient l'archet et commence simplement, en douceur... Cela faisait combien d'année qu'il n'avait pas joué et pourtant ses doigts n'hésitaient, aucun tremblement, il savait ce qu'il faisait et il le faisait bien, comme on lui avait appris à le faire... L'intensité le gagne malgré lui, ses sourcils se fronce, sa colère se réveille mais, il la maitrise, pour elle, pour Mila, pour être capable de lui offrir ce cadeau jusqu'au bout...


(c) Emi.
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Mila V. Silaïeva
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Where the lonely ones roam
Dimka
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ The silence in between what we thought and what we said


Allongée aux côtés de Dimka sur le ponton baigné de soleil, Mila s'efforçait de profiter de l'instant présent. Elle savait que le moment de répit qu'elle s'était accordé en s'isolant à l'extérieur était sur le point de prendre fin. Pourtant, elle n'en voulait pas à Dimka d'avoir brisé sa solitude. Elle savait qu'elle ne pouvait rester seule éternellement et, qu'à un moment ou à un autre, elle allait devoir affronter les regards de ses camarades. Elle était consciente qu'elle ne pourrait pas agir comme si de rien n'était et qu'elle ne pourrait pas éviter les questions et les chuchotements sur son passage. C'était la même chose tous les ans à cette période. Année après année, elle passait plusieurs jours dans le brouillard et s'isolait volontairement jusqu'à ce qu'elle se sente la force de refaire surface. Ses amis les plus proches savaient parfaitement ce qui causait un tel comportement chez elle, mais les autres élèves ne semblaient pas s'y habituer. Leur inquiétude était touchante, mais elle la forçait à faire face à une réalité bien douloureuse qu'elle avait toujours du mal à gérer. Pourtant, elle tolérait la présence du slave à ses côtés sans broncher, avec une pointe de soulagement même. Elle savait que le russe ne manquerait pas de remarquer que quelque chose clochait, il lisait en elle avec une facilité déconcertante et le comportement de la Serdaigle n'était pas prêt de lui faire croire que tout allait bien. C'était une facette de leur amitié à laquelle elle avait appris à se faire au fil du temps, elle ne pouvait rien cacher à Dimka, et de toute façon elle n'en avait aucune intention. Mais elle savait que contrairement aux autres, le bleu de ne la couverait pas d'un regard apitoyé et ne s'adresserait pas à elle comme si elle menaçait de se briser à chaque instant. Il ne la voyait pas comme la gamine qui avait perdu sa mère, elle n'était pas juste une silhouette qui se débattait contre le deuil. A ses yeux elle restait Mila. Et pour ça elle lui serait éternellement reconnaissante.

Au final, la présence du russe lui faisait du bien. Parce que si elle avait échoué à supprimer de ses pensées le triste anniversaire du lendemain, elle savait que Dimka, lui, pouvait l'aider à se changer les idées. Elle savait que le Serdaigle n'était pas dupe, elle n'avait, de toute manière, jamais été très douée quand il s'agissait de camoufler ses émotions à ses amis, mais elle voulait simplement profiter de cet instant. Plaisanter avec le bleu lui donnait l'impression de ralentir un peu le temps, elle ne pourrait pas échapper à ses questions, mais elles lui paraissaient un peu plus lointaines. Même si elle ne voyait pas les traits du Dimitrov, Mila imaginait sans mal le sourire moqueur qui avait dû s'y dessiner suite à sa remarque sur son sang russe. Ils se connaissaient si bien qu'elle pouvait presque le sentir s'agrandir sur les lèvres du slave. « Un jour Mila, je te ferais aimer le russe qu'il y a en toi je te le garantis. » L'anglaise haussa les épaules, une moue perplexe affichée sur le visage. Dimka était fier de ses origines, elles faisaient parties de lui. Pour Mila, la situation était bien plus délicate. Elle n'avait appris ses origines russes que depuis ses treize ans et depuis aucun membre de sa famille ne lui avait données de raisons d'en être fière. Alors, la part slave en elle, elle avait tendance à la considérer comme un cadeau empoisonné. Un présent qu'elle n'avait pas demandé et dont elle ne savait pas quoi faire. Elle était anglaise Mila, c'était ce pays-là qui l'avait vu naître et grandir, alors ces nouvelles origines qu'elle était censé embrasser avec reconnaissance lui paraissait plutôt comme une vaste blague. « Bon courage avec ça. » Lança-t-elle finalement avec un petit air de défi. Au fond, elle savait que si les choses avaient été plus simples avec les Silaïev, elle verrait sûrement la Russie d'un autre œil. Dans d'autres circonstances, elle aurait pu adopter cette nouvelle patrie et accepter qu'une part de son sang était russe. Mais rien n'était simple et de russe elle n'avait que le nom. Encore un cadeau forcé qu'elle n'avait pas voulu. Pourtant elle était consciente que la Russie était un beau pays Seulement, la morne existence qu'elle menait chez les Silaïev l'avait toujours empêché d'ouvrir les yeux sur ce que cette contrée avait à lui offrir. Alors elle imaginait sans mal Dimka la trainer dans toute la Russie pour lui montrer ce qu'elle manquait, ce qu'elle n'avait pas su voir. Un peu comme elle le faisait lorsqu'elle proposait à des élèves de première année de se joindre à elle pendant ses rondes de préfète. Une preuve de plus qu'ils n'étaient pas totalement à l'opposé l'un de l'autre, finalement. Cette idée la fit sourire. Peut-être qu'un jour le slave arriverait à relever le défi. Peut-être.

Quand Dimka lui demanda finalement ce qui n'allait pas, Mila sentit son sourire vaciller avant de disparaitre complètement. Elle s'y était attendue, elle savait que leurs plaisanteries ne pouvaient pas durer éternellement mais le retour à la réalité était tout de même rude. Pour une fois, Mila aurait bien voulu pouvoir continuer à faire semblant, se bercer d’illusions, juste un peu. Pour oublier que, une fois de retour sur terre, la douleur l’attendait tapie dans l’ombre et qu’elle ne pourrait pas lui échapper. Mais elle ne pouvait pas fuir pour toujours, elle devait bien finir par ouvrir les yeux et affronter ce qui l’attendait. D’ailleurs elle ne pouvait pas duper Dimka. « Un œil avisé ne peut pas se tromper. » Un soupir avait échappé à Mila tandis qu’elle sentait le Serdaigle changer d’humeur à ses côtés. Elle n’avait même pas besoin de le regarder pour savoir que les émotions se succédaient au fil des mots qu’elle parvenait à prononcer. L’inquiétude, la tension, la colère, puis la compassion. Un déferlement de sentiments comme la préfète en avait rarement vu, et ce sans même prononcer un mot. C’était l’effet que les tests avaient sur la plupart des élèves. Mila aurait presque pu en sourire si la situation n’avait pas été aussi terrible pour tous les sorciers, si elle ne craignait pas de se voir un jour elle aussi atteinte de ce mal qui rongeait déjà plusieurs de ses amis. Du coin de l’œil, elle vit Dimka se redresser, mais elle garda ses prunelles fixées sur le ciel pour lui apprendre la seconde raison de sa détresse, la plus importante de toutes. Cinq petits mots pourtant lourds de conséquences. Elle n’en dit pas plus, elle ne pouvait pas, mais elle sentait au silence du slave qu’il comprenait. Une bouffée d’affection gonfla son cœur douloureux. Elle lui était reconnaissante de ne pas la forcer à prononcer cette phrase qui la rendait malade. Elle sentit la main du russe se poser sur les siennes et, instinctivement, elle mêla ses doigts aux siens, s’y accrochant comme à une bouée de sauvetage. Elle se sentait privilégiée d’avoir un ami tel que Dimka, qui la comprenait même quand elle ne parvenait pas à finir ses phrases, qui ne la poussait pas à parler quand elle en était incapable et qui s’associait à sa peine quand lui-même s’était vu refusé tout amour maternel. Il n’avait pas connu la mère de Mila, mais il aurait mérité de recevoir le genre d’affection dont elle était capable. L’anglaise aurait voulu que les choses soient différentes, pour eux deux. Mais le destin avait voulu que ce soit sa mort qui mène à leur rencontre et sans cet évènement Mila n’aurait certainement jamais fait la connaissance de Dimka. Cette idée lui tordit la gorge. Elle serra un peu plus fort la main du Dimitrov contre la sienne.

Quelques minutes s’écoulèrent en silence avant que Dimka ne se dégage délicatement. Sentant le fourmillement familier de la magie dans l’air, Mila tourna finalement le regard vers son ami. Ce qu’elle vit la laissa stupéfaite. Dimka, un violon entre les mains. La réplique exacte de son propre instrument, elle n’avait jamais posé les yeux dessus mais son instinct le lui soufflait. Elle mit une seconde à comprendre et ce ne fut que quand elle aperçut l’archet dans son autre main que la connexion se fit. Prenant appui sur ses mains, elle se redressa à son tour, sûrement plus brusquement qu’elle ne l’avait imaginé car sa tête protesta aussitôt contre ce mouvement en faisant tourner le monde devant ses yeux. Mais elle ne prêta pas attention au vertige, trop concentrée sur Dimka pour s’occuper d’elle. « Dimka... » Souffla-t-elle d’une voix blanche. Elle savait ce que cet instrument représentait pour lui. Les souvenirs et la violence qui y étaient liés. Mila ne l’avait jamais entendu jouer, elle l’avait toujours un peu regretté, autour d’elle tout le monde s’accordait à dire que le Dimitrov jouait à merveille, mais elle ne l’avait jamais dit à Dimka. Parce qu’elle savait quel avait été le prix qu’il avait dû payer pour ce niveau si élevé. Elle savait que ces compliments s’étaient gagnés dans la douleur, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Il avait ses raisons pour ne plus jamais vouloir toucher un violon, Mila les comprenait et les respectait. Elle ne lui avait jamais demandé de lui interpréter un morceau, d’ailleurs elle n’avait plus jamais abordé le sujet de la musique après qu’il lui ait tout dit, et elle n’avait même jamais posé les yeux sur son violon avant aujourd’hui. Alors le voir agir ainsi volontairement, pour elle était très déstabilisant, et particulièrement touchant. « C'est pour elle... » Mila ouvrit de nouveau la bouche. Elle voulait lui dire que ce n’était pas la peine, qu’il n’avait pas besoin de faire ça, ni pour sa mère ni pour elle, qu’il n’avait pas à lui offrir cette forme de sacrifice, que jamais elle ne lui en demanderait autant. Mais elle croisa ses prunelles et la détermination qu’elle put y lire firent mourir les mots dans sa gorge. C’était son choix, et c’était à elle de le respecter. Elle s’assit correctement sur le ponton et, en silence, elle regarda son ami placer son violon sous son menton et lever son archet. Le temps sembla alors arrêter sa course. Les notes s’enchainaient et autour de Mila, le monde disparaissait. Il n’y avait plus qu’elle, Dimka, et sa musique envoutante. Elle ne connaissait pas le morceau, mais il était beau et le russe l’interprétait à la perfection, c’était tout ce qui importait à ses yeux. Elle n'aurait su l'expliquer, mais la musique lui parlait, elle la bouleversait, comme si elle-même était chargée d'émotions qui ne demandaient qu'à être libérées. C'était beau, c'était pure, c'était triste, infiniment triste. Plongée dans un silence presque révérencieux, la Serdaigle écoutait le morceau du slave avec émerveillement. Elle savait quelle chance elle avait et elle ne voulait pas en perdre une note. Pour la première fois depuis le début de la journée, elle s’autorisa à penser à sa mère. Elle laissa son esprit vagabonder parmi ses souvenirs d’elle. Par Merlin, elle lui manquait tellement.

La musique ralentit, si doucement que Mila mit quelques instant à se rendre compte que le morceau touchait à sa fin. Comme si elle sortait d’un rêve éveillé, elle porta une main à sa joue pour découvrir que des larmes s’y étaient déversées. Elle ne s’en était même pas rendu compte. Lentement, elle releva ses prunelles humides vers Dimka et fut aussitôt transpercée par un éclair de culpabilité. Les sourcils froncés, le Serdaigle semblait s’être renfermé sur lui-même. Mila n’imaginait pas les souvenirs qu’il avait dû affronter pour lui offrir ce cadeau. Sans réfléchir, elle attrapa la main du russe qui tenait son archet pour l’éloigner de son instrument. Elle ne voulait pas qu’il revive ces moments difficiles, elle ne voulait pas qu’il souffre pour elle, alors elle fit la seule chose qu’elle espérait capable de l’apaiser : elle l’attira contre elle. Lâchant le poignet du bleu, Mila s’agrippa au dos de sa veste, le serrant un peu plus contre elle. Elle manqua de les faire basculer contre le ponton dans la manœuvre mais elle s’en fichait bien. L’anglaise posa son front contre le cou du slave, elle voulait lui transmettre toute sa reconnaissance et son affection, et elle savait que des mots auraient été vains. Elle maintint son étreinte jusqu’à ce qu’elle sente Dimka se détendre enfin dans ses bras. « Merci, c'était magnifique. Elle aurait adoré. » Souffla-t-elle finalement près de son oreille. Sa reconnaissance était infinie et l'émotion dans sa voix palpable. Sa mère avait toujours su apprécier la beauté des choses à leur juste valeur et elle n'aurait pas manqué de s'émerveiller devant le talent du slave. Mila n’ajouta pas à quel point il était doué ou qu'elle aurait pu l'écouter jouer pendant des heures, elle savait quels sacrifices il avait dû faire pour ça et elle était consciente de que tels mots auraient été une insulte. Mais elle espérait qu’il saurait lire entre les lignes et qu’il ne se sentirait pas offusqué. Doucement, elle relâcha son étreinte et passa ses mains sur ses joues encore humides. « Merde Dimka, je m'étais promis de pas pleurer. » Lança-t-elle à mi-voix avec une brève exclamation amusée. L’anglaise renifla et s’efforça de s’essuyer maladroitement les yeux. Elle avait essayé de se persuader qu’elle serait capable de ne pas pleurer cette année, mais au fond elle avait toujours su que c’était un mensonge. Elle se racontait le même tous les ans et invariablement elle brisait sa promesse. Seulement, habituellement elle était seule quand elle s’autorisait à craquer. L'anglaise posa son regard rougit sur la surface du lac qui s'étendait devant eux et prit une profonde inspiration. Elle laissa les secondes passer, soulagée de sentir les battements de son cœur se calmer et les larmes qui inondaient ses prunelles se tarir. Elle s'appliqua à se calmer, à reprendre le contrôle de ses émotions, elle souffrait toujours, elle savait que cette douleur ne la quitterait pas, mais maintenant que ses larmes avaient été libérées, elle se sentait la force de maîtriser sa peine. Il lui fallu quelques secondes supplémentaires pour se rendre compte que le silence du Serdaigle assis à côté d'elle, n'était pas habituel chez lui. Lentement, elle tourna le regard vers Dimka. Sourcils froncés, elle l'observa sans un mot. Étrangement, elle avait du mal à jauger l'humeur du slave. Elle l'avait sentit en colère pendant qu'il jouait, tendu, bouleversé même. Maintenant elle ne savait plus bien. Il était là, mais ne semblait pas présent. Doucement, l'anglaise vint effleurer le genou du russe du bout des doigts. « Dimka... Ça va ? » Demanda-t-elle à mi-voix. Elle savait ce que cela faisait de ne plus être maître de ses émotions, de se laisser envahir, submerger. Elle connaissait cette sensation de noyade, elle l'avait vécu un instant plus tôt. Et désormais elle était prête à plonger pour son ami.
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~ Milka ~


D
epuis combien de temps le slave n'avait-il pas touché un violon ? Cela se comptait en année... Depuis qu'il s'était rebellé contre son père, c'est un peu comme s'il avait gagné le droit de dire ce qu'il souhaitait faire ou ne pas faire, sa mère n'avait plus osé une seule fois de l'obliger à jouer... Ce violon en revanche il ne s'en était jamais débarrasser, il l'avait toujours gardé près de lui comme pour se rappeler comment il avait été traiter... Se rappeler les blessures, les coups... Rappeler sa haine, sa colère... Comme en cet instant... Il commence à jouer et c'est la colère qu'il ressent en premier... Elle s'invite, elle l'enivre et pourtant elle s'estompe, il la contrôle et elle se modifie... Ce besoin de jouer le prenait le prenait aux tripes sans qu'il ne s'en rende compte. Il en avait besoin, c'était comme si à travers la musique il pouvait... Exprimer des émotions qu'il était incapable de prononcer à voix haute... Malgré sa haine de cet instrument en cet instant il prenait du plaisir à jouer... Pour lui, pour Mila, pour quelque chose qu'il n'arrivait pas à définir... Il se laisse embarquer, il laisse la colère apporter l'intensité dont le morceau a besoin. Mila ne l'avait jamais entendu jouer, c'était une grande première et étrangement il se sent fébrile, se demande ce qu'elle va penser, si ça va lui plaire... Il avait tant voulu de fois satisfaire sa mère avant de comprendre que jamais elle ne sera satisfaite, qu'elle ne lui portait aucun amour et que tout cela n'était fait que par cruauté de sa part... La mère de Mila n'avait pas été ainsi, il aurait aimé la connaître, il aurait aimé voir ce que c'était que d'être dans une famille ou tout était différent ou on se sentait aimé, protégé, choyé... Voilà pourquoi il avait décidé de jouer pour elle aujourd'hui... Lorsque le morceau se termine, les émotions le submerge, lui qui les avaient totalement maitrisés pendant tout le temps de la mélodie. Il avait ouvert la porte, les avaient laissé entrer en lui et à présent, il était comme... Noyé, drogué il avait du mal à retrouver son chemin dans l'épais brouillard qui s'était installé tout autour de lui... Il repose l'instrument d'une manière absente... Il y a autre chose qu'il à laisser entrer pendant qu'il jouait... C'était ce qu'il ressentait pour Alcyone, ces choses qu'il n'arrivait à définir, ces choses auxquelles il ne voulait pas donner de nom... Il était perdu, complètement paumé le Dimka et ce qui venait de se passer venait de le secouer... Après tout ce n'était pas rien, il venait de rejouer, de toucher cet instrument qui lui faisait tellement horreur et... Il avait aimé ça...

Il laissait Mila le défaire du violon et ne compris ce qui se passait qu'au moment où son corps enlaçait le sien... Dimka et Mila n'étaient pas... habitués à ce genre de contact, sûrement sa faute à lui, le slave n'était pas tellement branché tendresse... Pourtant aujourd'hui, ses bras se referme sur elle, il la serre contre lui sans même se rendre compte de sa force. Ce genre d'instants étaient bien trop rare. Elle le remercie à l'oreille et il la serre alors plus fort, parce qu'elle avait apprécié, parce qu'elle ne s'était pas énervée contre lui, parce que cette reconnaissance qu'elle lui donnait c'était tout simplement ce qu'il avait toujours attendu de sa propre mère... Est-ce juste que ce soit Mila qui lui en donne ? Il n'en est pas sur et dans le fond c'est lui qui lui en est reconnaissant. Reconnaissant d'être là, d'avoir su découvrir l'homme qu'il était derrière ce petit con, prétentieux et arrogant qu'il montrait à tout le monde... Mila savait qui il était, elle le connaissait par cœur et ne l'avait jamais jugée... Il ne la méritait sans doute pas... C'est elle qui le relâcha en premier, séchant des larmes qui avaient coulés sur ses joues, c'était une chose que Dimka ne comprenait pas, il ne savait pas trop pourquoi elle pleurait et mettait cela sur la tristesse de la perte de sa mère, plutôt que sur sa manière de jouer, parce qu'il ne comprenait pas qu'une musique pouvait simplement faire pleurer... Il levait une main pour venir l'aider, essuyant une larme au coin de son œil. "Désolé." Répondait-il la voix légèrement enrouée... Dimka s'excusait ! Ça c'était une première et surtout il ne faisait aucune blague pour la mettre encore plus dans l'embarras, aucun doute ce moment venait de le troubler plus que de raison... C'était d'ailleurs le seul mot qu'il avait prononcé depuis qu'il avait arrêté de jouer. Tout se mélangeait en lui, le visage d'une certaine shafiq s'imposait à son esprit, une part de ce morceau de violon était également pour elle, même si elle n'avait pu l'entendre... C'est Mila qui finissait par le faire sortir de ses pensées une fois encore. Sa main sur son genou, sa question, est-ce que ça allait ? Il n'en savait rien. Il tournait la tête vers elle et ne savait pas quoi dire...

"Je sais pas..."
Finissait-il pas répondre en toute honnêteté, parce qu'il ne pouvait pas mentir à Mila, que s'il avait pu voir qu'elle allait pas bien, il savait qu'en retour il pouvait difficilement cacher ses émotions également... Même s'il était beaucoup plus doué qu'elle pour se camoufler derrière un masque. Peu importe le temps que cela prenait le masque finissait toujours par tomber en sa présence et c'était ce qui venait d'arriver. "Tout est en train de se dérégler chez moi et je ne comprends plus rien." Son regard perdu restait fixé sur le lac. "J'étais sortis en espérant me vider l'esprit, mais c'est l'inverse qui est arrivé." Il disait ça de façon naturelle, il ne voulait pas que Mila se sente coupable, il avait voulu jouer du violon, elle ne lui avait rien demander et ne l'avait certainement pas forcé. "Tu... Tu te souviens de cette soirée dans notre salle commune après le banquet ?" Demandait-il afin de la mettre sur la voie... Se souvenait-elle de comment cela avait fini ? De sa colère qu’il n’avait pas maitrisée parce que justement elle avait mis le point sur une corde sensible ? Il tourne le regard vers elle... Comprendrait-elle que tout ceci est liés comme lui avait compris pour sa mère ? Serait-elle capable de lire légèrement entre les lignes sans qu'il n'ait besoin de tout expliquer ? Il l'espérait, parce que lui non plus n'était pas certain de pouvoir tout dire à voix haute... Il se taisait, il attendait de voir si elle fera le lien, il ne lui en voudrait pas si elle ne le fait pas, il s'était comporté comme un con après tout... Puis il finit par hausser les épaules. "Laisse-tomber, tu n'as déjà pas le moral, je n'ai pas envie d'en ajouter." Finissait-il par dire en affichant un sourire qui sonnait tout ce que vous vouliez sauf vrai.... Mais il ne voulait pas être égoïste, pas avec elle, il aurait aimé pouvoir se confier oui, mais pas si cela devait davantage assombrir son beau visage...
(c) Emi.

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Mila V. Silaïeva
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Mila V. Silaïeva
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Δ The silence in between what we thought and what we said


La tempête d’émotions qui s’était emparée de son cœur, Mila s’y était attendue. Elle connaissait cette vague dévastatrice qui la submergeait tous les ans sans faute. Elle avait appris à la connaître et, si elle était toujours incapable de l’apprivoiser pour la rendre moins destructrice, elle avait au moins appris à vivre avec. Ce n’était pas comme si elle avait le choix après tout. Soit elle se laissait engloutir, soit elle trouvait un moyen de se maintenir à la surface. Les émotions étaient terribles, et parfois l’anglaise avait eu la sensation qu’elle ne parviendrait jamais à se montrer plus forte qu’elles. Mais elle avait réussi, année après année. Elle luttait, buvait parfois la tasse et manquait de s’étrangler mais ressortait toujours de cette épreuve. Il ne s’agissait pas d’une victoire, il n’y avait aucune fierté à en tirer, sauf celle de savoir qu’elle n’avait pas laissé la douleur la briser. Elle aurait peut-être dû s’y habituer depuis le temps, cela faisait désormais huit ans qu’elle affrontait cette souffrance. Mais Mila n’y voyait pas là une forme de faiblesse, elle avait perdu sa mère, la personne la plus importante de son existence, elle refusait de croire que c’était un évènement dont on se relevait sans séquelles. D’autres en avaient peut-être la force, ou peut-être qu’ils parvenaient à se voiler la face assez longtemps pour ne pas en souffrir, mais pas elle et elle ne s’en excuserait pas. Elle faisait de son mieux pourtant, pour camoufler sa peine, pour ne pas imposer son humeur sombre à ses camarades. Elle ne voulait pas qu’ils soient tristes pour elle mais surtout, elle refusait qu’ils s’apitoient sur son sort. Plus personne ne pouvait rien pour elle, mais chacun pouvait choisir sa manière de se comporter. Et c’était pour ça que la présence de Dimka était si importante aux yeux de Mila. Quand il avait compris quel anniversaire aurait lieux le lendemain, il ne s’était pas répandu en excuse comme la plupart des autres élèves le faisaient, il n’avait pas prononcé de mots creux qui seraient aussitôt oubliés, il avait fait bien plus. Il avait rompu sa décision de ne plus toucher un violon, pour Mila, pour sa mère. Et c’était le genre de geste que la Serdaigle n’oubliait pas. C’était certainement le plus bel hommage que le bleu pouvait lui offrir. La beauté de la musique, autant que la beauté du geste du slave, l’avaient émues aux larmes, elle qui faisait pourtant de son mieux pour ne pas pleurer depuis que le soleil s’était levé.

« Désolé. » Mila ferma un instant les paupières en sentant la main de son ami effleurer sa joue. Un sourire triste vint flotter sur ses lèvres. Elle ne voulait pas qu’il s’excuse, il n’avait aucune raison de le faire. Elle était heureuse d’avoir pu l’entendre jouer du violon, même si les circonstances étaient bien funestes. Elle était de toute manière destinée à finir en larmes, alors c’était comme si sa musique l’avait libéré d’un poids. « Depuis quand Dimka Dimitrov s’excuse ? » Souffla-t-elle la voix légèrement éraillée. Il n’était pas du genre à s’excuser le Dimitrov. Sa fierté et sa manie de toujours tourner les situations à son avantage faisaient que ces mots franchissaient rarement la barrière de ses lèvres. Mila savait que Dimka était capable de reconnaître ses torts, mais l’avouer à voix haute était bien différent, elle était sûrement une des rares a en avoir déjà fait l’expérience. Alors elle savait à quel point ces mots pouvaient être sincère et combien ils traduisaient toute l’estime et l’affection que le slave avait pour elle. Mais il y avait plus que ça. Elle pouvait le sentir dans sa voix rocailleuse et son regard étrangement flou. Mila pouvait reconnaître une tempête d’émotion quand elle en voyait une, et Dimka était clairement au beau milieu d’une tornade. Elle ne pouvait que le comprendre, s’il ne jouait plus de violon c’était pour de très bonnes raisons et elle pouvait imaginer le genre de sentiment que son cadeau avait fait naître en lui. Quels souvenirs avaient été réveillés par un simple morceau de musique. Là où certains ne percevaient que des notes, la préfète savait qu’il y avait bien plus. Une souffrance enfouie au plus profond de lui depuis des années, des émotions qu’ils repoussaient peut-être plus par habitude désormais que par réelle nécessité, un masque qui menaçait de se fendre. Un simplement morceau de musique pouvait se révéler puissant, mais sur Dimka c’était bien différent. Et Mila en était consciente. Elle n’avait pas tardé à voir que son ami se trouvait dans un état étrange, presque second, ce qu’il ne tarda pas à lui confirmer. Du moins à demi-mots. « Je sais pas... » Elle avait craint que la douleur ne se révèle trop forte, mais maintenant qu’elle l’observait avec attention elle avait l’impression que ce n’était plus tout à fait ça. Il ne s’agissait plus uniquement de douleur, et elle ne savait pas si elle devait s’en sentir soulagée ou non. Les sentiments étaient un sujet particulièrement délicat quand il s’agissait de Dimka Dimitrov, elle en avait déjà fait l’expérience et quand elle lui demanda comment il se sentait elle espérait ne pas franchir une nouvelle ligne invisible. Il acceptait beaucoup d’elle, sûrement plus qu’avec la plupart des élèves, elle le savait, mais il y avait toujours ce fossé qui se creusait dès qu’il s’agissait des sentiments. Et même elle était incapable de le franchir. Elle le comprenait, mais ça la peinait tout de même.

Tout ce qu’elle pouvait faire c’était se montrer patiente, respecter le silence de Dimka et attendre qu’il soit prêt à lui parler. Il ne servait à rien de brusquer le bleu, elle ne ferait que le braquer et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle voulait se montrer digne de ses confidence, alors elle attendit en silence, elle laissa son regard quitter le sien pour se perdre dans l’étendue du lac. « Tout est en train de se dérégler chez moi et je ne comprends plus rien. » Mila fronça doucement les sourcils. La crainte que Dimka lui annonce être touché par l’épidémie la frappa avec la violence d’un hyppogriffe lancé à pleine vitesse, réveillant la sensation de nausée au creux de son estomac. Pas Dimka. Cette idée effaça presque aussitôt l’anniversaire de la mort de sa mère de son esprit, elle savait qu’elle aurait malheureusement tout le loisir d’y repenser le lendemain, désormais toute son attention était portée sur son ami. La détresse lui serra vivement la gorge, l’empêchant de prononcer le moindre mot. L’affolement envahi ses prunelles mais heureusement Dimka ne la regardait pas. Elle redoutait qu’il se taise si son trouble était trop vif. Elle ne devait pas tirer de conclusions trop hâtives avant même qu’il ne se soit expliqué, mais c’était plus fort qu’elle, malgré la fin de la quarantaine, la peur était toujours là. « J'étais sortis en espérant me vider l'esprit, mais c'est l'inverse qui est arrivé. » Mila se mordit la lèvre, se retenant de justesse de le presser de lui dévoiler le fond de sa pensée. Si Dimka était vraiment inquiet à propos de l’épidémie il ne la laisserait pas attendre comme ça, n’est-ce pas ? Le slave savait à quel point la peur de la maladie empoisonnait l’esprit de la préfète, il ne la ferait pas languir de la sorte s’il avait une telle nouvelle à lui annoncer. Il ne pouvait s’agir que d’autre chose, Mila le souhaitait avec l’énergie du désespoir. « Tu... Tu te souviens de cette soirée dans notre salle commune après le banquet ? » Un léger soupir s’échappa des lèvres de la Serdaigle. Comment aurait-elle pu l’oublier ? Si le début de la soirée était toujours flou pour elle, à cause de la potion qu’elle avait ingérée contre son gré, la suite des évènements était bien plus claire pour elle. Le soulagement l’envahi, Dimka n’était pas malade. Ils avaient parlé de l’épidémie ce soir-là, mais elle se doutait que ce n’était pas à ça qu’il faisait référence. Il voulait parler de son coup de sang qui avait suivi leur conversation quand elle avait suggéré que quelqu’un faisait peut-être battre son cœur un peu plus fort. « Bien sûr. » Souffla-t-elle avec prudence. Elle se souvenait aussi de la colère qui avait assombrit les traits du Dimitrov quand la discussion s’était aventurée sur le terrain des sentiments. Elle avait compris qu’elle avait franchi une limite ce soir-là et elle ne souhaitait pas recommencer. Alors elle n’ajouta rien de plus, elle préférait laisser Dimka parler à son propre rythme. C’était un sujet sensible et la Serdaigle ne voulait pas refaire les mêmes erreurs que la dernière fois.

Mais, encore une fois, le slave sembla préférer revenir sur ses paroles. « Laisse-tomber, tu n'as déjà pas le moral, je n'ai pas envie d'en ajouter. » Elle aurait dû s’en douter, Mila, elle était consciente que le bleu ne s’ouvrait pas si facilement aux autres. Mais elle ne put s’empêcher de se sentir un peu vexée, ils se disaient tout et Dimka mettait toujours tout en œuvre pour qu’elle lui parle quand il voyait que quelque chose n’allait pas chez elle. Alors pourquoi l’inverse ne serait pas vrai ? N’était-elle pas digne de ses confidences ? Mais elle savait qu’il ne voulait pas la blesser, au contraire, il cherchait surtout une échappatoire, un moyen de ne pas regarder en face ce qu’il ressentait, comme si l’ignorer pouvait tout faire disparaitre. Il se trompait, mais s’il reprenait ce sujet des mois après leur dernière conversation c’était qu’il commençait à s’en rendre compte. Pour éviter de lui offrir une nouvelle raison de fuir, Mila se contenta d’hausser les épaules. « Ne dis pas de bêtises, je ne vois pas en quoi tu pourrais empirer mon moral, bien au contraire. » Déclara-t-elle simplement comme si ses paroles étaient l’évidence même. C’était vrai, son moral était déjà plus bas que terre, alors elle ne voyait pas ce qui pouvait le rendre pire. Au contraire, se concentrer sur Dimka l’aiderait sûrement à se changer les idées. Aider les autres, essayer de s’oublier un peu pour faire taire la douleur, voilà ce dont elle avait besoin. Alors Dimka n’avait pas de soucis à se faire. Il avait le droit de penser à lui, même pendant un jour tel que celui-ci, c’était même Mila qui l’y poussait. « Je t’avais dit que je serais là quand tu aurais envie de parler, tu t’en souviens ? » Reprit-elle doucement en tournant la tête vers lui pour essayer d’accrocher son regard. « J’étais sincère... Et je le suis toujours. » Elle lui avait affirmé qu’elle serait là pour lui et elle ne comptait pas faire de ces mots un mensonge.  Elle lui avait aussi dit qu’elle ne le forcerait à rien, alors elle se contentait de lui rappeler que c’était toujours le cas, elle lui laissait le choix. « Peu importe la date, tu peux tout me dire Dimka. » Mais pour cela il fallait qu’il soit prêt.
Gasmask


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Dimka Dimitrov
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Dimka Dimitrov
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Where the lonely ones roam  
"Apprends-moi, montre moi ce qu'est l'amour..."
Février 2001
~ Milka ~


D
imka était totalement ailleurs, dans un autre monde ou ses émotions étaient totalement sens dessus dessous... Il était à peine réellement présent après avoir joué, écoutant Mila d'une oreille attentive, mais que d'une seule... Il s'excusait alors de l'avoir fait pleurer, chose qui était très rare chez Dimka, voir qui n'était jamais arrivé en présence de Mila... La première personne envers qui il avait prononcé des excuses avaient dû être sa petite sœur. Alcyone y avait eu le droit aussi une fois, mais il fallait dire qu'il avait été un parfait connard...  Cela ne devrait pas l'étonné, cela lui arrivait souvent... Mais il n'aimait pas se disputer avec la jeune femme, c'était un truc qu'il ne supportait pas. La réponse de son ami lui étirait les lèvres dans un sourire Las... "Depuis qu'il joue au crétin ?" Demandait-il avant de soupirer un instant. Bon d'accord la question était plutôt quand est-ce qu'il n'avait pas joué au crétin ? Et cela lui plaisait plutôt bien il fallait l'avouer... Juste que toute cette histoire avec Alcyone venait le perturber bien plus que cela devrait réellement... Est-ce que ça allait ? Il n'en savait rien... Que ressentait-il en cet instant ? Il aurait été incapable de mettre un mot sur la vague d'émotion qui l'avait totalement submergé... Il n'avait pas touché et joué du violon depuis tellement d'année... Pourquoi en avait-il ressenti le besoin tout à coup ? Pourquoi cette envie de jouer, pourquoi ce besoin d'extraire ce qu'il pouvait bien ressentir d'une façon ou d'une autre ? Il parle alors tente de se livrer et même s'il s'agit de Mila ce n'est pas tellement facile pour lui...

Parce qu'il est Dimka Dimitrov que jamais rien ne touche ! Il est Dimka Dimitrov incapable d'éprouver quoique ce soit pour qui que ce soit et cette vérité qui s'effilochait peu à peu était peut-être sur le point d'exploser en mille morceau... Qui n'aurait pas peur en cet instant ? Qui ne partirait pas en courant en faisant simplement un grand fuck à la vie ? Sauf que ça ne fonctionnait pas ainsi, Dimka pouvait partir aussi loin qu'il voudrait, cette chose dans sa poitrine resterait là... Elle continuerait de battre pour la seule fille capable d'envahir ses pensées... Mais comment en parler ? Comment livrer ce qui peut le rendre aussi vulnérable ? Même Andreï avait réussi et lui non, il ne restait qu'un trouillard se cachait derrière de fausses vérités... Alors évidemment il fit ce pour quoi il était tellement doué... Se défiler... En même temps il était sincère, il pensait ce qu'il disait quand il disait qu'il ne voulait pas en rajouter... C'était loin d'être un moment drôle pour la Serdaigle, il voulait être là pour elle. Pas être un putain d'égoïste uniquement centré sur sa personne... En l'entendant, il sourit de nouveau de la même façon qu'avant, sans y croire vraiment... Il réfléchit, il a peur de se confier, car se serait admettre des choses à voix hautes qu'il n'a jamais dites... Même si c'est Mila, même si elle a déjà entendu bien pire à son sujet... Il ne s'était jamais mis à nu de cette façon, elle n'imaginait même pas ce que ça représentait pour lui... Une montagne si haute qu'elle lui paraissait impossible à gravir... Il hoche la tête lorsqu'elle lui demande s'il se souvient de ce qu'elle lui avait dit. Oui bien sûr, parce qu'elle était ainsi Mila, toujours là pour aider les autres... Elle était une amie qu'il ne méritait pas... Surement sa plus proche amie...

"Je sais..." Finissait-il par répondre. Bien sûr qu'il savait qu'elle était sincère. Parce qu'elle ne mentait pas Mila, ou tout du moins pas à lui. Ce qu'il y avait entre eux était bien trop fort pour être gâché par des mensonges... Il réfléchit, il soupire, les mots restent bloqués dans sa gorge, il ne saurait même pas par où commencé... "Mais comment prononcer l'indéfinissable ?" Demandait-il alors... Lorsqu'il tourna son regard vers elle, il lui laissait alors entrevoir en partis les tourments qui s'emparaient de lui... A quel point il désirait lui parler, mais que quelque chose le bloquait encore sans vraiment savoir quoi... Il se sentait même désolé de ne pas arriver à aller plus loin... Il avait besoin d'aide, il avait besoin d'elle pour avouer à mi-mot ce qui se passait au plus profond de lui... Il tournait finalement la tête, baissant cette dernière vers l'eau... "Cette fois-là... Tu ne le savais pas et pourtant tu as visée juste, tu étais si près de cette vérité que je ne suis pas capable d'avouer que... J'ai fait ce que je savais de mieux faire pour me protéger... " Lâchait-il alors... Il avait l'impression de devoir tirer fort pour lui arracher les mots de sa propre bouche... "Le plus drôle dans tout ça, c'est que toi tu savais déjà de quoi j'avais besoin..." Elle savait déjà qu'il viendrait un jour ou l'autre lui en parler n'est-ce pas ? Elle avait été patiente, elle lui avait laissé le temps qu'il fallait parce qu'elle le connaissait, parce qu'elle savait comment agir avec lui... "Ça fou la trouille tu sais ? De savoir que tu me connais aussi bien que ça." Lâchait-il dans un rire nerveux avant de venir cogner son épaule contre la sienne, tentant d'alléger l'ambiance sans vraiment y parvenir tant il se sentait tendu… "Mais je... Pour tout dire, je ne sais pas gérer tout ça... Je ne suis pas capable de gérer ça…" Par tout ça il entendait ce qui se passait entre lui et Alcyone, même s'il ne l'avait pas nommé, en avait-il réellement besoin ? Il n'ose pas regarder Mila, le visage perdu dans le lac, il attendait les précieux conseils d'une douce amie...
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Mila V. Silaïeva
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Δ The silence in between what we thought and what we said

Mila avait toujours été d’une patience exemplaire. Elle savait que presser les autres de questions et exiger des réponses ne menaient jamais à rien. Alors elle avait appris à attendre, et surtout à laisser le temps nécessaire. Elle savait que les idées étaient parfois difficiles à accepter et les mots compliqués à former. Au fond rien n’était simple dans la vie et elle avait rapidement compris que la meilleure preuve d’amitié qu’elle pouvait offrir à ses amis était sa patience. Si elle posait des questions et n’hésitait jamais à tendre une main amicale à ses camarades, elle avait aussi appris à reconnaître les instants où ils n’étaient pas prêts à parler. Ce moment précis, elle l’avait lamentablement loupé quelques mois plus tôt quand elle avait deviné que Dimka développait des sentiments pour une élève et qu’elle avait voulu le taquiner à ce sujet. La réaction du slave ne s’était pas fait attendre et sa rage soudaine lui avait rapidement fait regretter son manque de tact évident. Depuis, elle s’était promis de ne plus refaire la même erreur et s’était armée d’une patience exemplaire. Elle avait laissé à son ami tout le temps qu’il jugeait nécessaire et avait promis qu’elle serait là le jour où il serait prêt à poser des mots sur ses émotions. Du moins s’il lui prenait l’envie de lui en parler. Les mois étaient passés et Mila n’avait plus fait aucune allusion à cet épisode. Pourtant leur amitié étant toujours secrète aux yeux du château, les deux Serdaigles se retrouvaient toujours seuls dans des endroits isolés de l’école, ils pouvaient aborder librement tous les sujets qu’ils voulaient sans craindre les oreilles indiscrètes mais Mila avait toujours respecté le silence du russe. Elle lui avait dit qu’elle lui laisserait le temps et c’était ce qu’elle avait fait. Si certains n’attendaient qu’un peu d’insistance pour se livrer, elle savait qu’il était inutile de bombarder Dimka de questions, elle n’obtiendrait rien sinon sa colère et c’était bien la dernière chose qu’elle voulait. Le russe et elle avaient bâtit une relation basée sur la confiance et le respect, elle ne voulait pas tout gâcher. Elle aurait pu se sentir blessée que son ami refuse de se confier à elle, et par moment c’était un peu ce sentiment qui lui étreignait le cœur, mais elle savait comment fonctionnait le slave alors elle faisait passer son orgueil au second plan. Dimka lui parlerait quand il se sentirait prêt et aujourd’hui, ce jour semblait arrivé.

Elle apprenait vite, Mila, elle était une fière Serdaigle après tout, et elle ne voulait pas refaire la même erreur que le soir du banquet. Elle était consciente que les émotions constituaient un sujet particulièrement épineux pour le slave et cette fois elle était bien décidée à ne pas lui donner l’impression qu’elle le mettait au pied du mur. Alors quand il hésita et fit mine de revenir sur ses paroles elle ne le pressa pas à lui parler. Au contraire, elle lui rappelait les mots qu’elle avait prononcés le soir de la rentrée quand ils étaient seuls dans la salle commune. Cette nuit-là l’anglaise lui avait affirmé qu’il pouvait prendre son temps pour venir lui parler et que, peu importe quand ce moment arriverait, elle serait toujours là pour lui prêter une oreille attentive. S’il devait finalement lui dévoiler ce qui le torturait, Mila voulait que ce soit à sa propre initiative, et non pas parce qu’il avait le sentiment de ne pas avoir d’autre choix. Il devait faire ça pour lui, pas pour elle. La bleue avait laissé le silence raisonner de ses paroles, elle ne voyait pas quoi ajouter. Mais il fallut quelques minutes avant que le slave ne prenne finalement la parole et la préfète s’était demandée si elle n’allait pas devoir accepter que son ami fasse entrer des secrets dans l’équation si simple qui constituait leur amitié. « Je sais... » Un léger sourire étira les lèvres de Mila. Au moins le slave ne doutait pas de ses promesses, cela la rassura, le lien qui l’unissait à Dimka avait toujours été d’une simplicité rafraîchissante, sans secret, sans doutes ni mensonges, et elle ignorait comment elle réagirait si cet équilibre se trouvait un jour bouleversé. Dimka avait déjà toute sa confiance et son soutient, elle le lui répèterait autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que cette idée s’imprègne bien en lui. « Mais comment prononcer l'indéfinissable ? » Mila fut soulagée de voir Dimka croiser son regard. S’il cherchait une forme de contact, n’importe laquelle, alors cette fois il ne la repousserait sûrement pas. Le sourire de la Serdaigle s’agrandit, à la fois compatissant et avec une légère pointe d’amusement qu'elle s'efforça de camoufler. Dimka avait choisi les mots justes, indéfinissable, c’était exactement ça quand il s’agissait des sentiments. A la fois puissants et fébriles, effrayants et rassurants, il était toujours difficile de mettre les mots exacts sur des sentiments, surtout si, comme Mila l'avait soupçonné, il s’agissait d’amour. Après des années à avoir fui ce genre d’émotion, Dimka se retrouvait à devoir y faire face, et l’anglaise ne pouvait que comprendre sa confusion. « Cette fois-là... Tu ne le savais pas et pourtant tu as visée juste, tu étais si près de cette vérité que je ne suis pas capable d'avouer que... J'ai fait ce que je savais de mieux faire pour me protéger... » L’anglaise ferma les yeux un instant. Elle se souvenait parfaitement de la colère qui avait animé son ami quand elle l’avait interrogé sur ses sentiments. Elle avait vu juste, et à ce moment-là elle s’en était sentie fière, Dimka et elle se connaissaient par cœur et qu’elle soit capable de deviner une telle chose rien qu’en étudiant son attitude et le son de sa voix en était la preuve. Mais elle n’avait pas su voir qu’en devinant les pensées du jeune homme elle avait franchi une ligne invisible. Sa joie de voir que leur lien était toujours aussi fort avait rapidement pris fin. Parce qu’elle avait été incapable de lire entre les lignes et que Dimka n’avait pas trouvé d’autre moyen que la colère pour se protéger. « Le plus drôle dans tout ça, c'est que toi tu savais déjà de quoi j'avais besoin... » Un léger sourire revint sur les lèvres de Mila. Au moins ce soir-là elle n’avait pas tout gâché et Dimka s’en rendait compte. Finalement, elle avait réussi à lui offrir ce dont il avait le plus besoin, du temps pour lui, pour réfléchir et faire le point. Et là promesse qu’elle serait là pour l’écouter le jour où il en ressentirait le besoin. « Ça fout la trouille tu sais ? De savoir que tu me connais aussi bien que ça. » Une expression amusée s’échappa des lèvres de l’anglaise alors que Dimka venait la bousculer gentiment de l’épaule. Mila n’avait jamais vraiment réfléchis à cet aspect de leur amitié, elle l’avait simplement accepté comme il venait. La sincérité était la base même de leur amitié et elle n’avait eu aucun mal à se confier au slave, d’abord par écrit puis de vive voix depuis qu’ils s’étaient retrouvés au château. Si l’idée que Dimka sache tout d’elle ne l’avait jamais gêné, elle savait qu’il n’en était pas de même pour le russe. Il n’avait pas grandi dans un environnement où le partage était encouragé avec bienveillance, il était bien plus secret qu’elle. Encore une preuve de leurs différences. « La trouille ? J’aurais pas dit ça comme ça. Pas de secret, pas d’arrière-pensée, pas de jugement. Je trouve ça plutôt… libérateur. » Répondit Mila après un instant de réflexion. A Dimka elle pouvait tout dire sans rougir, elle savait que s’il était capable de se moquer amicalement d’elle, il n’était en revanche jamais enclin à la juger. C’était rassurant d’avoir quelqu’un à qui elle pouvait tout dire sans crainte, il connaissait chaque facette de sa personnalité et il l’acceptait sans mesure. La Serdaigle ne voyait pas ce qu’il pouvait lui offrir de mieux.

« Mais je... Pour tout dire, je ne sais pas gérer tout ça... Je ne suis pas capable de gérer ça… » Le sourire de la Serdaigle s’effaça lentement de ses lèvres alors qu’elle tournait ses prunelles sur son camarade. Si elle était celle à qui il ne cachait rien, Mila savait que Dimka n’admettait jamais ses faiblesses. Et là, il avouait être perdu, cette idée peina la bleue. Elle savait que l’enfance du slave n’avait pas été heureuse, elle savait tout ce dont il avait été privé quand il était plus jeune, tout ce qui aurait pu l’aider à se construire : l’amour, la confiance, le soutient. Et désormais elle pouvait voir les séquelles que cela avait laissé sur son existence. Face à l’idée d’avoir des sentiments, Dimka était complètement désemparé, incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait et encore moins de savoir quoi faire. Une pointe de dépit se mêla à la tristesse de la Serdaigle. Dans une autre famille, le russe aurait pu accueillir ses émotions avec le mélange d’appréhension et d’assurance propre à tous les adolescents. Mais les Dimitrov l’en avait privé. Et aujourd’hui Mila espérait être capable de réparer les dégâts qu’ils avaient commis, ou du moins de les atténuer. La bleue secoua doucement la tête -ce n’était pas le moment de réveiller son estomac douloureux- et prit une profonde inspiration. « Bien sûr que si. Simplement cette fois il n’y a pas de grimoire explicatif, alors il faut se fier à son instinct. » Déclara-t-elle en laissant son regard ambré rencontrer celui de son ami. Si Dimka était perdu, alors elle serait celle qui le guiderait. Elle voulait lui montrer qu’il n’avait pas à avoir peur de ses sentiments, il n’avait aucune raison de se croire incapable de les gérer. Tout le monde passait par là, il n’était pas le premier sorcier à se sentir submergé par ce qu’il ressentait. Et pour l’accepter, il devait comprendre que ça ne faisait pas de lui un être faible, bien au contraire. Parfois, la tempête des sentiments était une bénédiction. « Je sais ce que ça fait. La peur, l’impression de ne rien pouvoir contrôler, ces pensées qui bourdonnent tout le temps ici et là. » Ajouta-t-elle en désignant du doigt la tête, puis le cœur du slave. Dimka avait connu plus de relations physiques qu'elle, mais quand il s'agissait de sentiments, c'était bien Mila qui possédait l'expérience. Ses paroles la ramenèrent des années en arrière, quand elle avait commencé à se rapprocher de Qentrys. Elle se souvenait encore des doutes qui l'avaient étreint, de ces espoirs qu'elle n'avait pas osé encourager, de sa peur de se faire des idées sur la façon dont le Goyle la voyait. Elle se rappelait de tout ce qui l'avait effrayé, mais surtout de la manie qu'avaient ses pensées de toujours se diriger vers son camarade et de son cœur qui battait à chaque fois un peu plus fort lorsqu'elle se trouvait en sa présence. Elle avait eu l'impression de marcher sur un fil, ça avait été une sensation effrayante et grisante à la fois. Ça l’avait fait se sentir vivante. « Tout ça, tu pourras pas l’oublier comme ça, ça sert à rien que tu essayes de te voiler la face. » Parce qu'elle connaissait Dimka, Mila se doutait qu'il n'allait pas accepter aussi aisément de ne pas avoir le contrôle sur quelque chose d'aussi important. Ces sentiments, ils seraient toujours là, ils faisaient partie de lui, et il devait l’admettre. Sans ça il risquerait de perdre la personne vers qui ils étaient dirigés. « Il faut juste que tu acceptes de lâcher prise. » La bleue offrit un doux sourire à son camarade slave. C’était ça le plus dur avec ce genre de sentiment, les doutes sans fin, l’impression de plonger dans le vide sans savoir où on atterrira. Soudainement, on était plus maître à bord. Quelqu’un d’autre rentrait dans l’équation, venait tout bouleverser et plus rien n’était pareil. C’était un cadeau, mais un cadeau difficile à accepter. « C’est le plus dur mais je te promets qu’ensuite tu te sentiras plus fort. » Elle ne lui parlait que de ces sentiments qui semblaient bouillonner en lui, parce que pour le moment c’était ce qui semblait le plus important aux yeux de la Serdaigle : lui faire prendre conscience qu’il ne servait à rien de lutter. Elle ne l’interrogea pas sur celle vers qui ces sentiments étaient tournés, elle n’osait pas et elle se disait en même temps qu’en réfléchissant un peu elle pourrait certainement deviner de qui il s’agissait. Dimka n’entretenait pas beaucoup d’amitié féminine, faire la part des choses ne serait pas bien compliqué pour la Serdaigle. Elle le connaissait si bien. Au fond, la personne qu’avait choisie le russe lui importait peu, tout ce que Mila voulait c’était qu’il soit heureux. Chaque chose en son temps. « C’est pas une malédiction d’avoir des sentiments Dimka » C’était peut-être même la meilleure chose qu’il pouvait lui arriver.
Gasmask


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Dimka Dimitrov
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Dimka Dimitrov
Élève de Serdaigle
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Where the lonely ones roam  
"Apprends-moi, montre moi ce qu'est l'amour..."
Février 2001
~ Milka ~


S
i un jour on lui avait dit qu'il en serait là... A parler sentiment avec Mila... Il aurait sans doute tenté de tuer la personne qui aurait osé tenir de tel propos et pourtant... Il en était là. Totalement perdu. Ne sachant pas quoi croire, quoi penser, pas comment réagir... Il avait l'impression de couler, de suffoquer rien qu'à l'idée d'admettre que c'était possible... C'était quelque chose qu'il ne maitrisait pas, qu'il n'avait jamais maitrisé, c'était l'inconnu pour un être qui avait autant besoin de contrôle... C'était comme lui demander de se jeter dans le vide les yeux fermés... Pour lui c'était du suicide... Tandis que les mots quittaient ses lèvres avec difficulté, son regard était fuyant. Son amie n'avait sans doute pas idée du travail qu'il faisait sur lui-même en cet instant pour lui livrer cette petite part de lui qu'elle ignorait encore jusqu'ici. C'était dur d'admettre qu'elle avait eu raison et cela dès le début. Qu'elle savait su lire en lui des choses qu'il tentait d'ignorer, qu'il ne voulait pas laisser rentrer, pourtant c'était plus fort que lui... Il tentait de rendre l'ambiance plus légère, mais il n'était pas certain que cela soit réellement quelque chose de faisable en cet instant.  Mais c'était réellement dingue qu'elle puisse le connaître à ce point, c'était s'il ne portait réellement aucun masque face à elle. Que lorsqu'elle posait son regard sur lui, elle pouvait le voir en entier, totalement nu ou presque, elle pouvait voir sa noirceur également et Dimka se demandait ce qu'elle fichait encore ici, pourquoi est-ce qu'elle n'avait encore jamais pris la fuite face à ce qu'il était. Bien trop conscient qu'ils étaient tellement différents que c'était un miracle qu'ils soient amis. Mais si elle pouvait le voir nu ainsi, l'inverse était tout aussi vrai. Il sourit tout de même à sa réponse. Libérateur... Elle n'avait pas totalement tort, juste que ça il n'était pas encore tellement prêt à l'admettre... Et puis il lui avoua, qu'il ne savait pas gérer ce qui se passait en lui, qu'il était pas prêt, qu'il ne s'en sentait pas cabale, lui le Dimitrov... Lorsqu'elle reprenait la parole alors qu'il n’osait plus la regarder, elle avait cependant toute son attention. Lui arrachant un rire bref et amer...

"Mon instinct me hurle de fuir Mila, d'écraser, de détruire ce qui peut exister." Voulait-elle vraiment qu'il brise le cœur d'Alcyone ? Même s'il n'avait pas dit de qui il s'agissait. Même s'il briserait sans doute rien du tout parce que rien ne lui disait que quoique soit était réciproque. C'était peut-être le pire, savoir qu'il se torturait le cerveau alors qu'elle ne pensait qu'à s'amuser, ce n'était pas sérieux entre eux et ça leur convenait, du moins c'était ce qu'il tentait de se convaincre... Lorsqu'elle reprenait la parole, le slave tournait la tête vers elle. Dimka savait évidemment qu'elle avait déjà connu des garçons, mais ce qu'elle pouvait ressentir ? Jusqu'ici il n'avait jamais pu la comprendre... Aujourd'hui c'était comme s'il avait enfin un décodeur pour la comprendre, il comprenait enfin ce par quoi elle était passé et il n'avait pas pu l'aider lorsque ce même genre de questions c'étaient emparées d'elle à l'époque... "Comment as-tu fais pour supporter tout ça ?" Demande-t-il alors... Et puis finalement elle lui dit ce qu'il redoutait le plus... Il ne pourrait pas oublier... Il avait presque envie de lui dire de se taire, mais ses autres paroles l'arrêtent avant qu'il ne le fasse...  Il ne devait pas se voiler la face... Fuir n'était pas la solution, mais elle était où alors cette solution ? Qu'est-ce qu'il devait faire bon sang ? Pourquoi était-il aussi perdu ? Pourquoi est-ce que son instinct lui disait autant de merde ? Lorsqu'elle parle de lâcher prise, un sourire presque triste étire les lippes du slave. "Et si je ne suis pas capable de lâcher prise ? Tu ne te rends pas compte de ce que ça représente pour moi Mila... Faire confiance à quelqu'un d'autre... A une fille sans vouloir t'offenser..." Il n'avait pas besoin de lui rappeler ce par quoi il était passé, ce que sa propre mère lui avait fait, la façon dont ils voyaient les femmes dans leur famille... C'était ancré au plus profond de lui-même, baisser ses défenses lui paraissait être au-dessus de ses forces. Lorsqu'elle reprend la parole Dimka ne dit rien... Se sentir plus fort ? Pour le moment il se sentait comme une merde surtout...

"Je ne vois pas en quoi je me sentirais plus fort Mila... Ressentir ce genre de chose, tenir à quelqu'un... Sa créer une faiblesse, une nouvelle façon de t'atteindre, une façon de pouvoir te faire du mal. " Et si quelqu'un s'en prenait à son étoile ? Comment réagirait-il ? Avant il n'avait pas à avoir peur pour qui que ce soit, il avait sauvé sa sœur des mains de leur père, il était sans doute la dernière personne qui l'avait effrayé, maintenant c'était fini. Lorsqu'elle prit une nouvelle fois la parole, quelque chose se brisa chez le slave... Une nouvelle barrière ? Il avait entendu un craquement sonore dans son esprit et se mit alors à trembler pas tellement sur d'arriver à contrôler cet élan de colère qui l'animait tout à coup... Cette rage qu'il gardait au fond de lui depuis tellement longtemps... Il cogne contre le sol, si fort que le sang perle sur les jointures de ses mains et alors il explose... "Alors pourquoi ?" Il hurle, comme si Mila pouvait lui apporter une quelconque réponse... Sa colère n'est pas dirigée contre elle en revanche il ignore s'il va arriver à se contrôler totalement. Il se redresse, se lève, faisant quelques pas. "Hein pourquoi Mila ? Pourquoi est-ce que mes parents n'étaient pas foutu d'en avoir ?" La question était lancée, c'était dit. Sans prévenir il attrape la jeune femme par les épaules, la relève, prêt à la secouer tel un prunier, il se retient de peu, fouille son regard et finalement... Il s'effondre. Il tombe à genoux face à elle... Le regard totalement perdu... "Je ne mérite pas son amour... Je ne mérite pas qu'elle m'aime." Lâche-t-il alors à bout... A bout de souffle, à bout tout court... Il ne se sentait pas à la hauteur de la Shafiq, c'était ça la réalité...

(c) Emi.
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