poison in veins - ft. kamen

Philomène a décide de rejoindre le club d’échec version sorcier en début d’année, une manière pour elle d’allier un jeu qu’elle adore à la volonté de prouver qu’elle n’est une vile créature qui dévore des premières années. Si logiquement, les parties peuvent se dérouler n’importe où entre les membres du club, ils arrivent régulièrement que ceux-ci prennent en otage la grande salle pour une demi-journée durant le week-end pour organiser une sorte de tournoi où les membres se rencontrent tous ensembles. Prête à massacrer le plus grand nombres de ses adversaires, Philomène s’est levée de bonne heure ce matin-là et elle a revu un instant ses stratégie mentalement pour vaincre tout les sorciers qui oseront la défier. Cette préparation mentale lui a fait loupé l’heure du petit-déjeuner mais lui permet d’être dans de bonnes conditions pour la journée à venir. Elle ne compte pas se faire écraser lamentablement car si elle n’aime pas spécialement être crainte, elle déteste perdre, cela ne fait tout simplement pas partit de son caractère. C’est donc dans une tenue simple digne d’une sorcière de sang-pur avec des touches de bleues pour rappeler sa maison que Philomène rentre dans la pièce et s’inscrit au tournoi avant de se diriger vers le buffet préparé par les elfes de maisons pour l’occasion. Se restaurant sommairement, elle observe les gens présent pour tenter de percer à jour ceux qu’elle doit craindre et ceux qu’elle n’aura aucun mal à battre. Les apparences peuvent être trompeuses, elle a en conscience la jeune Nott mais elle sait aussi qu’elle indique de bonnes informations sur les personnes qui se cachent derrière.

Lorsque le président du club attribue les adversaires, Philomène le remarque enfin, ce garçon qu’elle n’apprécie pas et qui prouve à ses yeux l’injustice de l’échange après les procès. Sa mère est autant une criminelle que lui mais alors qu’elle est en exil, lui, il est là, à Poudlard comme si c’était naturel, dans l’ordre des choses, logique. Mais, il y a deux jours, elle a entendu des rumeurs sur lui, des rumeurs qui semblent qui semblent le désigner comme un mangemort et vont surement le mettre à l’écart, des rumeurs sur lui et des poisons. Or, si la jeune Nott a décidé de se tourner vers la politique magique, les potions et leur utilité reste une source de grand intérêt pour elle comme pour la métamorphose. Même si elle n’a pas opté pour cette matière en option, il n’en reste pas moins qu’elle trouve Kamen beaucoup plus intéressant maintenant. Aussi, quand elle apprend qu’elle lui est collée comme adversaire, un sourire se dessine sur ses lèvres et elle se dirige vers le plateau à disposition pour eux pour placer ses pièces dessus. « Yordanov. Prêt à voir tes pions se faire massacrer et ton roi céder sa couronne ? » Son ton est toujours froid et mordant, elle n’arrive pas à oublier sa jalousie, son envie de le massacrer et puis elle ne se voit pas balancé directement comme une écervelée les rumeurs entendues. Non, elle va attendre le moment opportun pour savoir si le Yordanov peut passer du statut de gêne au statut d’allié.

À Durmstrang, tout était différent. Après presque un mois à Poudlard, Kamen avait encore du mal à s'habituer au charme de Poudlard, au calme du château et aux anglais toujours plus souriants que les slaves. Le jeune garçon ne se plaignait pas, il se sentait beaucoup mieux ici qu'à Durmstrang, même si l'école bulgare avait été son domaine de nombreuses années. Seulement, à Durmstrang, il n'y avais pas de club, c'était plutôt les élèves qui les inventaient. Comme son frère, qui avait créer son club de combat clandestin. Où lui et son frère, qui avaient décidés d'être les organisateurs de soirée les plus réputés de l'école ! Non, à Poulard les clubs étaient pris en charge par des professeurs souvent. Ils n'étaient pas obligatoires, mais Kamen avait voulu tester leur ambiance, et essayer de se faire des amis. Il avait choisit le club d'échec version sorcier parce que c'était son jeu préféré quand il était enfant. Il n'était pas mauvais d'ailleurs, mais il manquait cruellement d'entraînement. Malgré tout, il s'était inscrit au tournoi mensuel organisé ce jour-là. Comme ses concurrents, il s'était levé aux aurores pour s'habiller, se préparer et venir déjeuner dans la Très Grande Salle. Le jus de citrouille eut du mal à passer, pourtant il n'était pas de nature stressée. Il se dirigea vers le bureau du président du club qui lui indiqua son plateau et son premier adversaire. Il eut presque envie de vomir quand il reconnut le nom de la personne qu'il affronterait. Philomène Nott. La jeune fille semblait le haïr depuis le premier jour de leur rencontre. Il se souvenait de son regard écoeuré quand il avait expliqué d'où il venait. Il ne savait rien d'elle, mais elle avait les yeux d'une harpie et il ne tenait pas à se faire arracher la tête. Il soupira, hésitant à demander à changer de partenaire, mais finalement pris son courage à deux mains. Il ne prit pas la peine de la saluer, sortit ses pièces de jeu en les déposant tranquillement sur les cases. C'est elle qui rompit le silence et fit claquer sa langue : « Yordanov. Prêt à voir tes pions se faire massacrer et ton roi céder sa couronne ? »  Kamen leva enfin les yeux pour croiser son regard. « Prêt si tu l'es ! » Il voulait la défier, lui montrer qu'il n'était pas dupe et qu'elle ne l'utiliserait pas comme elle le voudrait. Il savait qu'elle avait mauvaise réputation dans le château, et même si habituellement il se fichait de ces choses-là, il n'avait pas envie de s'attirer des ennuis. Il eut soudain un violent spasme, faisant tomber quelques pièces du plateau. Il se baissa pour les ramasser et en profita pour sortir une petite flasque de sa cape. Un de ces poisons très faibles dont il avait  le secret. Quand il remit les pièces en place, il évita les questions de Philomène en posant lui même une requête : « Blanc ou noir ? Même si avec toi j'ai ma petite idée... » Les origines criminelles du nom Nott n'étaient plus un secret pour personne à Poudlard. Après tout, sa mère était en fuite...

Philomène fixe le garçon essayant de calmer sa rage qui tapie au fond d’elle lui souffle de faire la peau au garçon en face d’elle. Elle ne doit pas faire de vagues, rentrer dans le moule et ne pas se faire remarquer. Le temps arrangera les choses en s’écoulant après tout. C’est à ça qu’elle est réduite, prier pour que le temps soigne les plaies et efface les actes horribles de la mémoire, une situation qu’elle ne supporte pas. Et l’arrivée d’étudiant de Drumstrang, des types qu’on dit à l’égal des mangemorts n’aident en rien, en faites, cela empire la situation. Car eux, ils sont acceptés avec joie, on leur réserve un accueil digne de ce nom et elle comme les autres associés aux mangemorts sont pointés du doigt, méprisaient et moqués. Une injustice qu’elle ne supporte pas la brune, une injustice qu’elle compte bien faire payer un jour. Alors, quand il la défie, elle hausse un sourcil et affiche un sourire narquois, elle va lui faire mordre la poussière et réussir à savoir si les rumeurs sont vraies et le tout en une partie d’échec. Elle ne peut pas échouer, ce n’est pas dans ses gènes et puis elle ne voit pas pourquoi le garçon refuserait d’obtenir un peu d’or en échange d’information. Car sa famille est peut-être mal vu, condamné pour ce que les adultes ont fait mais ils ont encore leur or dans un coffre à Gringotts et les Wood ne les empêchent pas d’y accéder, au contraire, ils leur en laissent libre accès. Pourtant son petit air suffisant disparu quand Kamen est pris d’un spasme, ses sourcils se froncent et une moue dubitative apparait sur ses traits. Qu’est-ce qui lui arrive ? Elle n’a hélas le temps de lui poser qu’il enchaine la question lui arrachant un soupir et un lever des yeux au ciel. Sérieusement, le russe n’est pas subtil ou alors elle est trop habituée aux remarques journalières que ses camarades lui font. Toujours est-il qu’elle compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce et elle ne compte pas attendre des heures pour le faire. Puisqu’il part du principe que toutes les horreurs, elle ne va pas se gêner pour faire de même quitte à en inventer si cela ne l’atteint pas assez. Posant son menton dans sa main, elle l’observe avec un sourire enjôleur en laissant ses yeux le détaillait. « Je vais prendre les blancs. On m’a dit que le noir t’allait très bien, mieux qu’à moi en tout cas... Car je ne sais pas si tu es au courant mais les crimes d’un parent ne peuvent être reprochés à son enfant. Et ce n’est pas moi qui l’ais inventé... » Se redressant, la jeune Serdaigle observe le plateau d’échec visualisant le jeu et décide d’avancer son premier pion. « Pion en C4 ! » Celui-ci, habitué à obéir sans discuter les ordres s’avancer sur le plateau après avoir levé son épée au ciel et hurlé un : à vos ordres, général. Philomène esquisse un petit sourire amusée, elle aime vraiment ce jeu et elle a hâte de gagner la partie au point d’en oublier son envie de discuter poison avec le russe.

Kamen sent qu'il a touché la sensibilité de la petite Nott. Après tout, il a entendu toutes sortes de choses à son sujet dans les couloirs, mais il n'a jamais vraiment cherché à la connaître après plusieurs semaines passées à Poudlard. C'était maintenant le temps de changer cela. Il avait beau être très sociable à Durmstrang, à toujours participer aux fêtes qu'il organisait avec son jumeau, il vivait toujours dans son ombre. Désormais, c'était différent, les gens ne les confondaient pas à chaque fois. Il semblerait qu'il ait pris un peu plus d'indépendance, peut-être du au fait qu'il soit plus proche d'Ilia. Enfin, l'histoire de sa famille est tellement compliquée, qu'il ne peut pas vraiment expliquer la façon dont il est perçu à Durmstrang. La jeune brune face à lui le regarde avec des yeux de biche, elle paraît prête à lui sauter dessus. Cela le fait sourire. « Je vais prendre les blancs. On m’a dit que le noir t’allait très bien, mieux qu’à moi en tout cas... Car je ne sais pas si tu es au courant mais les crimes d’un parent ne peuvent être reprochés à son enfant. Et ce n’est pas moi qui l’ais inventé... » Kamen ne peut rien répondre. Elle lui a cloué le bec. Après tout, c'est certain qu'il est mal placé pour dire quoi que ce soit sur le passé criminel de la famille de son adversaire, son propre père ayant tué le père de son demi-frère. Il soupire et la laisse commencer. « Pion en C4 ! » Sa pièce bouge jusqu'à la case et s'exécute à la perfection. Elle n'est pas une débutante, mais lui non plus. Il regarde ses pions noirs, et pense aussitôt à son prochain mouvement. Il ne serait pas forcément utile de jouer sur la même colonne que la jeune serdaigle, alors sans plus attendre il lance son ordre à son propre pion. « Pion en F5 ! » Pour l'instant, le jeune vert et argent ne sent aucunement la pression, la partie ne fait que commencer. Pourtant, l'atmosphère est tendue, apparemment, Philomène a beaucoup de ressentiments le concernant et il ignore pourquoi. Il la regarde dans les yeux. « Je ne voulais pas te bloquer tout de suite. Je pense que tu l'es déjà assez comme ça, non ? » Encore une petite attaque personnelle pour pimenter le jeu.

Philomène esquisse un sourire satisfait en voyant Kamen qui ne réponds pas, ne pouvant rien trouver d’autres à redire, elle a réussi à lui clouer le bec et elle en est heureuse. Mais elle oublie rapidement cette victoire pour se concentrer sur le plateau d’échec et la partie en cours. Elle est venue avant tout pour gagner ce tournoi et non échanger des piques avec Kamen même si cela reste un plus non négligeable. Il faut dire que grâce à lui, elle arrive à redevenir la peste qu’elle avait toujours été, celle qui humiliait certains de ses camarades, celle qui ne souciait pas encore des conséquences de ces actes. La petite princesse qui se pensait intouchable a grandi et s’est rendue compte que le monde était beaucoup plus dure qu’elle ne le pensait. La bataille de Poudlard a été une véritable douche froide pour elle et elle a encore du mal à s’en remettre mais il le faut alors elle a muri. Mais avec Kamen, elle peut redevenir cette gamine aussi quand il lui renvoie une petite pique, son sourire devint mauvais, un mauvais très mauvais présage pour le garçon qui ne sait visiblement pas à qui il s’en prends. Secouant légèrement la tête, Philomène joue son coup en murmurant mettant en place sa stratégie pour éradiquer vaincre faisant semblant d’oublier son camarade. Sortant sa baguette, elle esquissa un mouvement du poignet pour apporter un verre de jus de citrouille à ses côtés et en prendre une gorgée en fixant Kamen dans les yeux. « Je ne suis pas spécialement bloquée comme tu peux le penser… Après tout, si les rumeurs selon mon utilisation de philtre d’amour sont totalement fausses, elle illustre une vérité bien fondée à savoir que j’ai beaucoup plus la main sur mon destin que les autres semblent le penser… » Philomène esquisse un petit sourire sur d’elle, elle a très bien compris à quoi faisait référence Kamen et elle sait ou du moins elle est persuadée d’avoir plus de cartes en mains que le pensait le reste de la communauté magique. Elle ne lui renvoie pas de piques, attends de voir sa réaction pour ensuite lui en venir au vif du sujet à son propos. Car elle veut absolument en savoir plus au propos de cette histoire de poison.

Kamen soupire en voyant qu'il ne peut rien faire. Le coup que vient de faire la belle est bien joué, mais il a plus d'un tour dans son sac. Et avant qu'elle ne crie victoire trop vite, le jeune homme réplique et fait avancer un autre de ses pions. Peu à peu, les noirs évoluent autant que les blancs, dans une danse presque chorégraphiée et harmonieuse. Et pourtant, aucun des deux ne semble prêt à mettre son animosité de côté. Aucun des deux ne veut baisser sa garde. Evidemment, le jeune homme a entendu parler de cette histoire de philtre d'amour. Mais il n'y a pas vraiment accordé beaucoup de crédit. Il ne pensait pas Philomène si désespérée pour utiliser un philtre d'amour, quel que ce soit le plan machiavélique derrière. Le vert et argent souffle alors qu'elle se délecte de son jus de citrouille. Lui, pourrait lui concocter un philtre si puissant, que tous les hommes pourraient être à ses pieds... raides morts. Il sourit intérieurement à cette pensée, adorant savoir qu'il tient entre ses mains la vie des gens, et surtout la sienne. À cette pensée, la flasque dans sa poche se fait plus lourd, il a besoin de boire encore un peu. Et à ce moment, un nouveau spasme le secoue. Cette fois-ci, il n'arrive pas à le contenir, et toutes les pièces du plateau tombent par terre. Heureusement, tous sont trop occupés à jouer dans leur coin que personne ne semble le remarquer. Un arbitre jette un œil de leur côté, mais Kamen fait aussitôt signe que tout va bien. Il se souvient de la place exacte de chaque pièces. Essayant de reprendre peu à peu le contrôle de lui-même, le jeune homme se baisse pour ramasser ses pièces, ignorant le regard de Philomène qui le fixe et le brûle.

Philomène observe le plateau, tâchant de toujours garder des coups d’avances sur le russe afin de ne pas se laisser déborder et perdre. Elle n’a pas menti à Kamen sur le fait qu’elle a bien en mains son destin, en tout cas, beaucoup plus qu’avant puisqu’elle peut jouer sur deux plateaux maintenant et plus un seul. Bien sûr, cela veut dire qu’elle doit s’adapter et elle n’est pas vraiment douée pour ça mais elle s’en sort relativement bien pour le moment malgré l’opinion générale en sa défaveur. Une opinion ça se change, enfin, d’après sa mère cela faisait partie de son discours le jour de son départ avec un portoloin pour quitter le sol britannique. Concentrée sur le ballet des pièces blanches et noires, elle ne peut s’empêcher de laisser l’idée du philtre d’amour revenir en tête, une idée qui a germé lors de la parution du premier article. A l’époque, elle avait été séduite par l’idée d’en user mais elle avait refusé et refuse encore pour éviter de rendre totalement malsaine son lien avec Wood. Un des arguments en sa défaveur sur le fait qu’elle est loin d’être éprise de lui et qu’elle ne souillera jamais son sang. Sa concentration sur ce sujet et sur le plateau de jeu lui fait totalement oublier Kamen qui ne lui répond pas et c’est donc avec étonnement qu’elle voit le plateau de jeu voler avec les pièces dessus. Fronçant les sourcils, elle fixe le garçon et croise les bras bien décidée à ne pas l’aider de façon très moldu pour ramasser le plateau et les pièces. C’est un de ses cavaliers grondant contre le fait d’être sur le sol qui la pousse à sortir sa baguette et de tout remettre à sa place avec un large mouvement. Se souvenant de la disposition du plateau, elle remet rapidement ses pièces en place et joue son cops en ne comptant pas Kamen des yeux. « Il semblerait que si mes camarades mentent à mon sujet, les tiens sont dans le vrai… Tu maitrises parfaitement l’art des poisons et tu en crées même des nouveaux que tu testes sur toi… » Un sourire au coin des lèvres, Philomène pianote sur la table hésitant sur la suite de ses paroles, jetant des regards autour d’elle, elle décide de réduire encore plus son murmure de voix pour que seul lui le comprenne. « Cela pourrait m’intéresser, tes poisons. Cela permettrait peut-être de faire fuir certaines fouineuses qui s’intéressent d’un peu trop près à mon entourage masculin pour tenter de m’atteindre… » Un constat, une proposition qu’il va surement rejeter la considérant d’après les rumeurs faisant d’elle une mage noire en puissance mais elle dispose d’arguments pour elle. Des arguments dont l’un d’eux est un véritable secret, un secret qu’elle souhaite conserver le plus longtemps possible mais si elle doit l’utiliser pour gagner la confiance de Kamen, alors elle n’hésitera pas.

La sorcière est bien maligne, et alors que Kamen est encore en train de ramasser ses pièces, celle-ci les fait voler jusqu'à elle, bien en place sur leur cases respectives sur le plateau. Kamen l'ignore, il n'a pas envie de supporter son regard de jeune première complètement hypocrite. Il aimerait mettre un terme à cette partie, mais il ne se décourage pas et n'a pas l'intention d'abandonner. Et Philomène non plus, puisqu'elle revient aussitôt à la charge alors qu'il se relève. « Il semblerait que si mes camarades mentent à mon sujet, les tiens sont dans le vrai… Tu maitrises parfaitement l’art des poisons et tu en crées même des nouveaux que tu testes sur toi… » Kamen garde la face. Il n'a pas l'intention d'avouer, ou de nier quoi que ce soit. Après tout, il ne doit rien à la jeune femme à la réputation de mangemort. Et il ne veut surtout pas qu'elle pense qu'il pourrait l'aider, avoir même envie de lui tendre la main donne envie au Serpentard de vomir. Il soupire mais elle relance son attaque :  « Cela pourrait m’intéresser, tes poisons. Cela permettrait peut-être de faire fuir certaines fouineuses qui s’intéressent d’un peu trop près à mon entourage masculin pour tenter de m’atteindre… » Kamen se décide enfin à la regarder dans les yeux. Il est serein, calme, ce qui fait totalement contraste avec les quelques minutes auparavant où il était pris de spasmes. Mais il sait jouer la comédie, faire semblant et se contenir. Alors que le tournoi est bien entamé autour d'eux, et que quelques duos ont déjà terminés leur premier match, rien ne semble perturber les deux jeunes gens. « Je ne sais pas d'où tu tiens tout cela, et même si je pouvais t'aider, pourquoi le ferais-je ? » Ils n'étaient pas amis, et à vrai dire, Kamen se moquait complètement des ennemies que pouvait avoir la petite Nott. Elle était de deux ans son ainée, et pourtant elle s'adressait à lui comme si ils étaient de la même année, mais beaucoup faisait cela à Poudlard, oubliant qu'il n'était qu'en sixième année avec son frère. Peut-être était-ce parce que Kamen avait eu une poussée de croissance l'été dernier, dans tous les cas, il appréciait de ne pas être traité comme un enfant par la Serdaigle, mais il ne voulait pas lui donner un avantage pour le coup. « Qu'est-ce que j'y gagnerais de toute façon ? » Le vert et argent se méfie de son adversaire, piquante, il s'attend à tout avec elle. Mais dans tous les cas, il ne lui cédera rien gratuitement, il se l'était promis.

Philomène se retient de rouler des yeux quand elle entend la remarque de Kamen ou plutôt la question sans réponse. Une part d’elle a bien envie de lui renvoyer un parce que tu peux m’aider ou parce que ça te permettrait d’accomplir tes bonnes actions du jour. De l’ironie, elle manie toujours bien cette arme mais cela ne lui apporterait rien dans le cas présent, pire, cela risquerait de tout gâcher alors elle se retient. Elle se contente d’hausser les épaules et de faire une moue l’incitant à fixer son prix, elle est sûre de pouvoir payer dans tous les cas. C’est ça d’être née chez les Nott avec une cuillère en argent dans la bouche pour ne pas dire d’or, elle pense pouvoir tout acheter, la gamine et ce qu’importe le prix. La guerre aurait pu lui ouvrir les yeux, mais il n’en est rien, après tout on ne se débraser pas facilement de ses vieilles habitudes même en essayant de se faire discrète dans un monde où elle n’a plus vraiment sa place. Elle le laisse donc réfléchir, le Serpentard, l’ancien de Drumstrang qui a maintenant un véritable intérêt à ses yeux, réfléchir à son prix qu’il n’arrive visiblement pas à fixer au vu de sa deuxième question. Alors, la Serdaigle, elle soupire, elle ne peut pas s’en empêcher, c’stp lus fort qu’elle face à ce qui ressemble de l’indécision à ses yeux. Elle envoie un de ses cavaliers à l’attaque préparant un zugzwang du mieux qu’elle le peut car elle doit admettre qu’il est doué le gamin en face d’elle. Car oui, même si elle le traite comme un camarade de son âge, elle n’oublie pas qu’il n’est encore qu’un gamin de seize ans, un petit jeune pas encore majeur qu’elle pourrait traiter avec condescendance mais elle s’ne abstient. Premièrement car cela ne servirait pas ses intérêts et secondement car elle n’en voit absolument pas l’intérêt. Posant son coude sur la table, elle serre le poing pour y poser son menton négligemment en fixant son camarade avec un petit sourire en coin. Elle a fini pas trouver un prix qui pourrait l’intéresser et le cas échéant, elle reste ouverte à ses propositions après tout, c’est lui le vendeur, c’est à lui de fixer ses tarifs. « Pour ce qui est du gain, cela pourrait aller à quelques gallions qui te permettrait des achats… Sinon, je peux voir pour tenter de te procurer les ingrédients nécessaires à tes poisons ou alors ceux qui peuvent pallier aux effets secondaires. La dernière option serait que je te donne certains secrets de ce château mais je suppose que tu préfères surement les découvrir seuls vu que tu m’as l’air d’être plutôt indépendant et solitaire. » La manière dont elle le qualifie n’est absolument pas un reproche dans sa bouche. Au contraire, il s’agit plutôt d’un compliment puisqu’il s’agit de traits de familles assez partagés chez les Nott bien qu’à des degrés très divers. Le summum étant son cousin, Theodore, un cousin que Philomène estime énormément au point de le considérer comme son jumeau, aussi bien qu’il ne le sache pas, Kamen vient de recevoir un de plus beau compliment que la belle Nott puisse lui faire.

« Pour ce qui est du gain, cela pourrait aller à quelques gallions qui te permettrait des achats… Sinon, je peux voir pour tenter de te procurer les ingrédients nécessaires à tes poisons ou alors ceux qui peuvent pallier aux effets secondaires. La dernière option serait que je te donne certains secrets de ce château mais je suppose que tu préfères surement les découvrir seuls vu que tu m’as l’air d’être plutôt indépendant et solitaire. » Kamen la regarde bouger ses pions en même temps qu'elle parle. Ses propositions sont alléchantes. Évidemment, il se fiche de l'argent, il a toujours eu ce qu'il voulait, n'a jamais grandis dans la misère, et a ce qu'il faut pour pouvoir répondre à ses besoins et ses envies. En revanche, le jeune homme sait qu'il va avoir de plus en plus de mal à se procurer les ingrédients indispensables à la fabrication de ses poisons, et Philomène, même si elle est insupportable, est aussi quelqu'un de très bien placé. Elle pourrait lui être d'une grande aide pour qu'il remplisse ses armoires, sans se faire prendre dans les serres en train de voler. La dernière fois, il l'a échappé de belle. Mais, le jeune homme hésite, ce n'est que le début de l'année, et il n'a pas envie de faire fausse route. Il ne s'est pas encore familiarisé avec tous le château, elle l'a bien vu d'ailleurs puisqu'elle lui propose de lui raconter les secrets de l'école. Elle croit avoir toutes les cartes en main, or il a appris des choses dont elle ne sait rien. Elle croit peut-être que personne n'a remarqué son rapprochement avec le jeune Wood. Kamen s'en fiche, après tout, ce ne sont pas ses affaires, mais il a bien l'intention d'utiliser ses informations si jamais elle devient trop envahissante. La partie arrive bientôt à son terme, les deux rois sont bientôt face à face, et dans tous les cas aucun des deux n'a perdu aujourd'hui. Le jeune Serpentard se penche en avant : « Deal... Je veux autant de plantes que je t'en demande, et quand je le veux. » Il tend la main vers Philomène puis ajoute : « C'est à prendre ou à laisser. » La jeune femme ne sait pas dans quoi elle s'embarque. Et Kamen non plus d'ailleurs. Il n'a jamais marchander ses poisons avant, il ne les a jamais utilisé contre d'autres. L'idée ne lui fait ni chaud ni froid, mais il pourrait attiser un feu endormi depuis longtemps avec ce genre d'accord. Echec et mat.